« Le bordel métaphysique ou le théâtre de Picasso », Esprit, janvier 1981, n° 1, pp. 76-79.

[Télécharger l’article d’Henri Béhar en PDF]

Lire le texte de Picasso :

Voir enfin : « Du surréalisme et du baroque dans l’écriture de Picasso », Les Cahiers de l’Herne, Pablo Picasso, 2014, p. 264-270.

Sur le théâtre de Picasso, voir :
https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782070354061-le-theatre-dada-et-surrealiste-henri-behar/

Entre «ce besoin de réalité qui nous tourmente», caractérisant l’esthétique naturaliste, et la «scène libre au gré des fictions» postulée par le symbolisme, la scène de notre siècle a choisi une troisième voie, non de compromis mais de dépassement, représentée par le théâtre dada et surréaliste, faisant place à la surprise, à la poésie, au rêve, au merveilleux. L’aventure commence avec Ubu roi d’Alfred Jarry (1896) pour s’épanouir mondialement avec Le Regard du sourd de Bob Wilson (1971). Étudiant des œuvres peu connues, montées par des théâtres de fortune en France entre les deux guerres, cet essai met en lumière les traits essentiels d’une esthétique dramatique Qui ne cesse de féconder la création actuelle. La première partie est consacrée aux précurseurs et marginaux:Alfred Jarry, Apollinaire, Albert-Birot, Yvan GolI, le Douanier Rousseau, Raymond Roussel. La deuxième analyse quelques pièces dada d’Erik Satie, Ribemont-Dessaignes, Tristan Tzara, etc. Enfin la troisième partie évoque le théâtre surréaliste d’André Breton, Aragon, Artaud, Vitrac, Desnos, Huidobro, Georges Neveux, Georges Hugnet, Picasso; et, pour la nouvelle génération, Julien Gracq et Georges Schehadé.

Voir aussi : la revue Mélusine https://melusine-surrealisme.fr/wp/la-revue-melusine/

N° 34, LE SURREALISME ET LES ARTS DU SPECTACLE

L’exégèse du surréalisme se concentre essentiellement sur la littérature et sur les arts visuels, alors que ce courant culturel, le plus novateur du XXe  siècle, a fécondé avec succès d’autres modes d’expression. Le présent dossier en témoigne : il porte sur le théâtre comme art scénique autant que comme genre littéraire, et sur d’autres arts du spectacle. Convoquant diverses approches, il fait se rencontrer deux professions qui trop souvent s’ignorent l’une l’autre : les critiques universitaires (dramaturges, théâtrologues ou spécialistes du surréalisme) et praticiens de la scène. Avant d’en venir au surréalisme historique, le premier tiers du dossier remonte aux siècles antérieurs, tant pour éclairer la pensée du groupe de Breton que pour retourner à ses sources esthétiques, en matière de représentation. Les deux derniers tiers se situent en aval du courant et s’étendent jusqu’à l’extrême contemporain, tout en couvrant un territoire qui embrasse l’Europe et l’Amérique du Nord – ce qui atteste de l’ampleur du rayonnement de la scène surréaliste. Le vaste domaine du spectacle a accompli des réformes depuis une centaine d’années, qui portent leurs fruits. Plusieurs présentent des affinités avec le surréalisme. Des pratiques émergentes ressortent comme une voie que celui-ci avait ensemencée, où il se régénère sous des formes inédites. En somme, la fortune scénique du mouvement lui garantit un perpétuel renouvellement.

Voir aussi le catalogue de l’exposition :

http://www.artaujourdhui.info/a5372-picasso-et-le-theatre.html

Enfin, voir mes autres articles sur Picasso :
https://melusine-surrealisme.fr/henribehar/wp/?page_id=1969

106. « Picasso au miroir d’encre », dans L’Artiste en représen­tation, textes réunis par René Démoris. Paris, Éditions Des­jonquères, 1993, pp. 199-213.

252. « Du surréalisme et du baroque dans l’écriture de Picasso », Les Cahiers de l’Herne, Pablo Picasso, 2014, p. 264-270.