MÉLUSINE

L’amorale ou la morale de l’écriture automatique

PUBLICATIONS DIVERSES

« L’amorale ou la morale de l’écriture automatique » dans : Éthique et écriture, Actes du colloque international de Metz, textes réunis par Jeanne-Marie Baude, Université de Metz, diffusion Klincksieck, 1994, pp. 143-153.

J’appréciais vivement les recherches de Jeanne-Marie Baude (1935-2014), fidèle collaboratrice de Mélusine aussi bien que des activités de l’URL lexicologie et terminologie littéraires contemporaines. La question de la morale, non seulement de l’écrivain, mais surtout de l’écriture, la préoccupait particulièrement, et je ne pouvais que la suivre au sujet des surréalistes. Si bien que le jeu de mots, dans le titre de ma communication, me semblait fondamental aux yeux des surréalistes eux-mêmes, au sujet d’une pratique spécifique, trop vite abandonnée. De sorte que je regrette aujourd’hui le silence fait au sujet de ce travail, qui n’a jamais été reproduit ailleurs.

Éthique et écriture : actes du colloque international de Metz, 14-15 mai 1993, textes réunis et publiés par Jeanne-Marie Baude. Université de Metz, Faculté des lettres et sciences humaines, Centre de recherche "Michel Baude" littérature et spiritualité ; Paris : Diffusion, Editions Klincksieck, 1994, 238 p. ; 23 cm.

Explorateur de l'invisible et de l'inconnu, le poète est amené à inventer, en écrivant, à la fois sa parole et l'horizon de cette parole : la quête spirituelle moderne ne nomme pas, au départ, le Graal qu'elle désire, puisqu'elle ne sait ni ce qu'il est, ni même s'il existe. Mais le poète, lorsqu'il cherche à définir la finalité de son écriture, n'est-il pas amené à se référer à des règles éthiques qui en régissent à ses propres yeux le fonctionnement et le juste exercice ?

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