MÉLUSINE

À mots découverts, Europe n° 555-556

« À MOTS DÉCOUVERTS », EUROPE, N°555-556, JUILLET-AOÛT 1975, PP. 95-112.

Collaborateurs :

Philippe Soupault – Aragon – Jacques Gaucheron – Henri Behar – Jean Dufournet – Roger Vitrac – Jean Marcenac – Jean Rousselot – Serge Fauchereau – Alain Guérin – Charles Dobzynski – Elena Gorunescu – Arturo Schwarz – Giovanni Lista – Mary-Ann Caws – Gordon Browning – Daniel Leuwers – Jean-Pierre Han – Tristan Tzara

Si j’avais entrepris depuis trois ans la publication des Œuvres complètes de Tristan Tzara aux éditions Flammarion, ses spéculations sur les anagrammes de Villon et de Rabelais n’étaient connues que de ses pairs et de quelques amateurs. J’en donnai donc une vue d’ensemble pour la revue Europe, le texte de Tzara n’ayant paru qu’en 1991 dans le tome VI et dernier de ses OC.

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Article reproduit dans HB Littéruptures, p. 205-222.

Lire : – Tristan Tzara Œuvres complètes – tome 6

Le Secret de Villon

Que l’homme qui, il y a près d’un demi-siècle, fondait le mouvement Dada, soit aujourd’hui ce chercheur qui, de Villon à Rabelais, s’attache à démontrer que l’obscurité des textes tient essentiellement à notre ignorance et des conditions sociales des écrivains et de leur biographie, sera un jour un grand sujet d’étonnement et d’étude déclarait Aragon en 1963, deux mois avant la mort de Tristan Tzara.

Ce sixième et dernier volume des Œuvres complètes présente, d’après ses manuscrits inédits, la totalité des recherches qu’il mena, dix ans durant, sur l’usage des anagrammes dans la poésie et qu’il envisageait de publier sous le titre Le Secret de Villon. Outre de nouvelles attributions et des précisions biographiques, on y lira, pour la première fois décrypté en sa totalité, le “roman” de Villon, l’histoire de ses amours contrariées, la manière dont il s’est vengé de ses adversaires en poète, au moyen d’une œuvre à double entente.

L’un des plus beaux poèmes de notre littérature, des plus obscurs et des plus mal connus, se trouve ainsi magistralement interprété par un poète, en raison de ce que nous savons, aujourd’hui, de l’acte poétique et de sa triple fonction narrative, analytique et ludique. Henri Béhar.

Voir :

Poursuivre :

LHT N° 5 – Pierre-Yves Testenoire

Sur une philologie anagrammatique : rencontre d’un linguiste (Saussure) et d’un poète (Tzara).

Ne pas confondre : Jean-Pierre Pisetta, A MOTS DÉCOUVERTS, L’Harmattan, 2014, Collection Amarante.

Lire Dada en verve