MÉLUSINE

Les outils informatiques ont-ils changé la perception de l’histoire littéraire au XXe siècle ?

PASSAGE EN REVUES

« Les outils informatiques ont-ils changé la perception de l’histoire littéraire au XXe siècle ? », dans : Perspectives historiques et métacritiques sur la critique littéraire au XXe siècle, sous la direction de Henryk Chudak, Publications de l’Institut de Philologie romane de l’Université de Varsovie, 2002, pp. 7-34.

Comme je l’indique dans l’introduction à cet article, je me suis senti obligé de participer à ce colloque de l’Université de Varsovie organisé du 26 au 28 octobre 2000 par Henryk Chudak, que j’avais connu autrefois dans les mêmes lieux, mais dans de tout autres circonstances. Ce fut aussi l’occasion de faire le point, à mes propres yeux, de l’apport des outils informatiques que j’avais introduits dans l’université Paris III-Sorbonne Nouvelle et des pratiques qui en découlaient dans ma propre discipline, je veux dire l’histoire littéraire.
Comme chaque fois qu’il était question d’outils autres que la craie et le tableau, je dois dire que mes collègues, tant les Français que les Polonais, se montrèrent à la fois intéressés et réticents, considérant, en quelque sorte, qu’ils faisaient déjà, à la main, tout le travail d’analyse que j’illustrais par des diapositives. Rien de nouveau sous le soleil, en effet, à ceci près que nous ne parcourions pas les mêmes chemins, et que nous n’allions pas à la même lenteur !

Couverture du livre

Perspectives historiques et métacritiques sur la critique littéraire du XXe siècle. Actes du colloque international organisé par l'Université de Varsovie, 26-27 octobre 2000 / sous la dir. de Henryk Chudak Publication : Varsovie : Uniwersytet Warszawski, 2000, 268 p. ; 21 cm.

Article repris dans

Couverture du livre La littérature et son Golem
« Les outils informatiques ont-ils changé la perception de l’histoire littéraire au xxe siècle ? », pp. 101-130.

Prolongements :

Couverture du livre Littérovision

MICHEL BERNARD BAPTISTE BOHET

Littérovision
Un regard différent sur 100 grands romans de la littérature française Voir les grands romans de la littérature française autrement  telle est la promesse de cet ouvrage qui permettra au lecteur de découvrir les secrets de ces textes dont la postérité a fait des chefs-d’œuvre. Les phrases de Proust sont-elles vraiment si longues  Quel est le mot préféré de Marguerite Duras dans L’Amant  Quand apparaît pour la première fois Emma dans Madame Bovary  Quels sont les romans qui utilisent le plus de verbes au futur  Le Petit Prince est-il davantage emprunté en bibliothèque que La Princesse de Clèves  Peut-on écrire un roman sans point-virgule  Quel est le verbe favori de Modiano  Avec quels romans Belle du Seigneur d’Albert Cohen partage-t-il le plus de vocabulaire  Boris Vian dans L’Écume des jours utilise-t-il plus de couleurs que Houellebecq dans Extension du domaine de la lutte  Comment ces textes, faits de mots et de phrases, ont-ils été agencés pour aboutir à ces romans qui, depuis des siècles parfois, nous font rêver, agir, penser, aimer  en un mot, nous font vivre  Grâce à des outils numériques innovants, les auteurs de ce livre nous permettent d’accéder, d’une façon originale et atypique, à l’intimité des textes les plus emblématiques de notre littérature. Après avoir effectué la synthèse d’une grande quantité de données, ils nous en offrent une représentation visuelle, claire et stimulante.

Michel Bernard et Baptiste Bohet sont tous deux enseignants-chercheurs à l’université de la Sorbonne Nouvelle. Spécialistes de littérature, ils travaillent depuis de nombreuses années à proposer une nouvelle approche des textes grâce aux outils numériques. Aussi bien dans le cadre de leurs recherches que dans celui de leurs enseignements, ils ont à cœur de rendre accessibles à tous les résultats de méthodologies complexes et en pleine évolution. Ils ont par exemple publié en 2017 Littérométrie. Outils numériques pour l’analyse des textes littéraires, Presses de la Sorbonne Nouvelle.