MÉLUSINE

La critique littéraire dans les revues surréalistes

PUBLICATIONS DIVERSES

« La critique littéraire dans les revues surréalistes (1924-1933) », dans : La Chronique littéraire 1920-1970, sous la direction de Bruno Curatolo et Jacques Poirier, Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, 2006, p. 51-64.

COLLOQUE INTERNATIONAL : " La critique dans la presse et les revues littéraires d'expression française, 1920-1945 " 13 et 14 novembre 2003 Université de Franche-Comté (Besançon) Programme Henri BÉHAR (Sorbonne Nouvelle-Paris 3) : "La critique littéraire dans les revues surréalistes 1924-1939" Stéphane CHAUDIER (Université de Saint-Étienne) : "L'apocalypse en revue : Les derniers jours d'Emmanuel Berl et de Pierre Drieu La Rochelle" Martyn CORNICK (Université de Birmingham): "La critique politique à la Nouvelle Revue française pendant l'entre-deux-guerres" René GODENNE (Université Catholique de Louvain-la-Neuve): "Marcel Arland dans la NRF (1929-1939)" Catherine HELBERT (Sorbonne-Paris 4): "L'hebdomadaire politico-littéraire Marianne" Jacques LECARME (Sorbonne Nouvelle-Paris 3): "La critique littéraire dans la NRF (1940-1943)" Jean LECLERCQ (Université Catholique de Louvain-la-Neuve): "La Nouvelle Journée de Paul Archambault" Daniel MAGGETTI (Université de Lausanne): "Ramuz dans la Gazette de Lausanne : les prémices de l'essai d'artiste". Anne MATHIEU (Université de Nantes): " Paul Nizan critique littéraire en 1935 dans la revue Monde" Nicolas MONSEU (Université Catholique de Louvain-la-Neuve): "Quand la critique se fait philosophique : Maxime Chastaing et les lettres dans Esprit" Alain SCHAFFNER (Université de Picardie, Amiens): "La Revue Rhénane d'Alexandre Vialatte (entre 1920 et 1930)" Nicolas SURLAPIERRE (Musée Matisse Le Cateau-Cambrésis): "La Bête Noire de Tériade (1935-1936) : diptyques contre feuilletons" Yves THOMAS (Trent University, Peterborough-Canada): "Louis Aragon et la chronique des "livres choisis" dans la revue Littérature"

Responsable : Bruno Curatolo et Jacques Poirier Adresse : Université de Franche-Comté (Besançon) - voir sur une carte

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Texte figurant dans H. Béhar, Ondes de choc, Lausanne, L’Age d’Homme, 2010, pp. 221-234. Quand ils rendent compte de la production littéraire, les chroniqueurs contemporains cultivent le consensus mou et évitent, trop souvent, la «critique d'humeur». Il n'en fut pas toujours ainsi. Des «années folles» au tournant de 1970, période où les avant-gardes jouent un rôle moteur, où la littérature suscite de vrais débats et où les revues connaissent leur âge d'or, les chroniqueurs n'hésitent pas à prendre parti, au nom d'un courant littérature (Louis Aragon dans La Révolution surréaliste), d'une idéologie (Léon Daudet dans L'Action française) ou d'une certaine idée de la littérature (Jean Paulhan dans La NRF). Alors que le critique laisse du temps au temps, et le plus souvent travaille en sympathie avec son objet, le chroniqueur, lui, contraint à l'immédiateté, produit une histoire littéraire instantanée - et donc aléatoire.

Sommaire : Passage en revues, sur le front... de l'avant-garde Aragon et la chronique des " livres choisis " dans la revue Littérature Alexandre Vialatte à La Revue Rhénane (1922-1927) La critique littéraire dans les revues surréalistes (1924-1933) La critique littéraire dans L'Action Française à travers l'examen du " cas " Jean-Jacques Rousseau Marcel Arland : dix ans de critique à la NRF (1929-1939) Juste milieu, extrême milieu ? La critique politique de La Nouvelle Revue française dans les années 1930 La critique littéraire de Marianne La bête noire : diptyques contre feuilletons La Nouvelle Journée de Paul Archambault : les lettres, la critique, la politique Maxime Chastaing et Les Lettres dans Esprit : cogito husserlien et altérité L'apocalypse en revue : Les Derniers Jours d'Emmanuel Berl et Pierre Drieu La Rochelle De quelques journaux sous l'occupation La main invisible, les logiques de la presse littéraire Le retour des écrivains d'avant-guerre dans la presse d'après-guerre (1945-1949) Les Vivants, revue éphémère pour une littérature nécessaire Un critique communiste : le feuilleton littéraire de Claude Roy à Libération (1950-1956) Les Lettres françaises et la parution en France d'Une Journée d'Ivan Dennissovitch Robert Morel, écrivain, journaliste, éditeur : "Et Dieu dans tout cela ?" Philippe Jacottet, entre Papier-journal et Semaison Michel Deguy : l'invention d'une poétique, premières publications dans les revues d'un écrivain André Pierre de Mandiargues, essayiste et critique dans La NRF de Jean Paulhan (1953-1967) Pascal Pia chroniqueur : entre Gustave Lanson et Alphonse Allais Compte rendu critique: Critiques d'un jour (free.fr)

Extract Oxford Univ. In this survey of literary chroniques, the editors distinguish between literary critics and literary chroniqueurs. The latter are demonstrably subject to the vagaries of social mores, political movements and events, as well as to their own ‘humeurs’ and passions: the former, described as ‘la critique littéraire classique, de type universitaire […]’, are characterized by a greater ‘neutralité’. Yet this book demonstrates that the plethora of literary reviews (‘cette écriture de second rang’) that regularly produced columns in the press of the interwar era and beyond displayed a wide range of reactions to the books of the day, from ideologically motivated appreciations (Surrealist reviews, L'Action française) to more considered, objective accounts (Marcel Arland in La Nouvelle Revue Française — René Godenne). In the first contribution, it is contended that the Golden Age of reviews was the era of the avant-gardes. According to Patrice Allain and Gabriel Parnet, the ‘Bretonian Surrealists’ emerged from this period of short-lived (and some longer-lived) revues as the dominant force. Aragon's ideologically biassed chronique, ‘Livres choisis’ in Littérature, launched a generation of Surrealist poets (Yves Thomas). In the area of French and German literature, Alexandre Vialatte's work has been unjustly forgotten (Alain Schaffner). Henri Béhar provides an overview of the approach, methods, and ideological motivations of Surrealist literary criticism in the 1920s. Moving into the 1930s, Paul Renard examines literary criticism in L'Action française in the light of its somewhat ambivalent, but consistent ideological opposition to Rousseau as ‘l'ennemi public nº 1’. In competition with L'Action française, La Bête noire (Nicolas Surlapierre) and Nouvelle journée (Jean Leclercq) are presented as antifascist reviews, and Martyn Cornick reveals the extent to which the NRF became an ideological battleground, hovering occasionally between ‘le juste milieu’ and ‘l'extrême milieu’. Catherine Helbert analyses the authors, reviewers and critics of Marianne. Nicolas Monseu expounds lucidly on the complex relationship between the Husserlian philosophy of alterity and literary criticism in a brief examination of Maxime Chastaing's column in Esprit. There follows the uneasy alliance between Emmanuel Berl and Pierre Drieu la Rochelle in Les Derniers Jours (Stéphane Chaudier), four journals of the Occupation (Bruno Curatolo), a general analysis of the literary press of 1944–1954 (Paul Dirkx), and Blaise Cendrars as a writer of the older generation who emerges at the Liberation at odds with the current of littérature engagée (Laurence Guyon). Grégory Singal and Michèle Touret deal respectively with Claude Roy's chroniques and Les Vivants, a review founded at the Liberation. Hervé Bismuth investigates the reception in French reviews of Solzhenitsyn's Une journée d'Ivan Denissovitch. There follow Robert Morel (Jean-François Seron), the work of poet-reviewers Philippe Jaccottet and Michel Deguy (Alain Paire and Stéphane Baquey), and André Pieyre de Mandiargues's criticism in the NRF (Ivona Tokarska). Jacques Poirier concludes the collection with a portrait of Pascal Pia. This book makes a singular contribution to the study of literary chroniques. One of its strengths is that it makes an implicit comparison between the ‘consensual’ objectivity of today's literary columns with those examined here, which exhibit a greater partisanship and susceptibility to the external forces of history and of the ‘moment’, and aroused a livelier, if unstable and transient, reaction in readers. It is simply a pity that the typos are numerous and that there is no index. Prolongements : B. Curatolo & A. Schaffner (dir.), La Chronique journalistique des écrivains (1880-2000)


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