MÉLUSINE

Au cœur du rêve, Juliette ou la clé des songes

PASSAGE EN REVUES

« AU CŒUR DU RÊVE », JULIETTE OU LA CLÉ DES SONGES, PROGRAMME DE L’OPÉRA DE PARIS, PALAIS GARNIER, 2002, PP. 73-79.

J’ai connu Georges Neveux (1900-19082) en 1963, lorsque je m’informais sur Roger Vitrac, en vue de ma thèse de 3e cycle. Il m’avait reçu très aimablement, et, tout en me renseignant sur ses amis de jeunesse, il m’avait parlé du théâtre de la tour Eiffel, pour lequel il avait produit quelques scène. Puis je le revis à la soutenance de ma thèse d’État, en 1975, toujours aussi aimable et enthousiaste. Ils sont rares les auteurs qui acceptent de venir entendre parler d’eux t de leur travail au cours d’une soutenance de thèse ! De fait, je ne parlais pas directement de lui, mais de la dramaturgie d’Alfred Jarry, qu’il avait pratiquée à sa manière. À la pause, il vint m’encourager et surtout me dire de ne pas faiblir devant un jury qu’il jugeait ignorant de la chose théâtrale. Pour lui, j’avais à n’en pas douter la passion du théâtre. C’était ce qui devait compter le plus.

Aussi n’ai-je eu aucune hésitation lorsque le responsable du programme publié par l’Opéra National me demanda une contribution sur Georges Neveux. Informé par une amie musicologue, se savais que les Tchèques se flattaient d’avoir produit un opéra surréaliste, mais j’ignorais alors cette collaboration de Neveux à l’œuvre de Bohuslav Martinu. Heureusement, je n’avais à évoquer que le texte.

Juliette ou la clé des songes, Bohuslav Martinu, Opéra en français, Livret de Bohuslav Martinu d’après la pièce de Georges Neveux Juliette ou la clé des songes.

Création le 16 mars 1938 au Théâtre National de Prague. Entrée au répertoire le 6 novembre 2002

Opéra en trois actes. Adaptation de la pièce de Georges Neveux “Juliette ou la clé des songes” par Bronislaw Horovicz.

Spectacles à l’Opéra de Paris : 2002 nouvelle production.

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Au cours de la préparation de ce programme, une collaboratrice me demanda d’intervenir auprès d’un public jeune pour lui présenter, non pas l’opéra de Martinu, mais la pièce de G. Neveux. J’acceptai et me mis à l’ouvrage, jusqu’au jour où elle m’informait qu’il me fallait me rendre dans un lycée privé confessionnel. Moi qui, toute ma vie, n’ai travaillé que pour le système laïc, je dus renoncer à cette conférence. On peut la lire ici :