Préface à Yves Bridel, Miroirs du surréalisme

par Henri Béhar, le 22 décembre 1978

De retour d’un enseignement de cinq années à l’Université Nationale de Côte d’Ivoire, Michel Décaudin, qui avait assuré la direction du Centre de recherches sur le surréalisme à Paris III, m’en a remis les clés, si je puis dire. C’est alors que j’ai lancé, avec les étudiants de maîtrise, un programme de recherche sur la réception du surréalisme dans la presse. Ayant pris connaissance d’un article d’Yves Bridel sur le même sujet, je l’invitai à faire un exposé dvant notre équipe. Sur quoi nous échangeâmes longuement, au point que je lui proposai de l’éditer dans la collection que je venai de fonder aux éditions L’Age d’Homme. Yves Bridel (1930-2017), qui résidait à Lausanne, était alors professeur ordinaire de langue et de littérature françaises à l'École des hautes études économiques, sociales et juridiques de Saint-Gall, Suisse, et chroniqueur de littérature romande au quotidien "24 heures" (jusqu'en 1990). Il avait passé sa thèse sur l’esprit d’enfance chez Bernanos et, après ses recherches concernant le surréalisme, et étudia la Bibliothèque Universelle, revue publiée en Suisse.

Yves Bridel, Miroirs du surréalisme. Essai sur la réception du surréalisme en France et en Suisse française (1916-1939), préface Henri Béhar, Lausanne, L'Age d'Homme, 1988, 208 p.

Résumé : Par une investigation dans les revues de province, de Suisse française et, pour les publications parisiennes, dans la NRF, ce livre s'attache à décrire l'accueil critique réservé au surréalisme, à mesurer le véritable impact du mouvement.

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Prolongements : Voir autre texte H.B. : Au Palais des Miroirs (pdf)

Le Surréalisme dans la presse de gauche, éd. Paris-Méditerranée, 2002, 347 p. Comment le surréalisme a-t-il été accueilli et perçu dans les milieux de gauche entre le moment de sa naissance et le début de la Seconde Guerre mondiale ?
Afin de permettre d'en juger, Henri Béhar et son équipe ont rassemblé l'ensemble des articles qui le concernent dans Le Populaire, le grand quotidien socialiste, L'Humanité, Europe, Commune, Marianne, La Critique sociale, La Flèche...
Si les jugements diffèrent selon les moments et les tendances propres aux divers organes, il s'avère néanmoins que le mouvement surréaliste ne laissa pas la Gauche indifférente et qu'il ne fut pas pour elle un allié de tout repos. Voir la version numérique sur ce site : Le Surréalisme dans la presse de Gauche Lire le compte rendu par Guy BORDES, L’Ours, n° 320, juillet-août 2002

Yves Bridel, La Bibliotheque Universelle (1815-1924). Miroir De La Sensibilité Romande Au XIXème Siecle, 1998.