Le Mexique revisité, Mélusine n° 19, 1999
par Henri Béhar, le 28 janvier 1999
PASSAGE EN REVUES« LE MEXIQUE REVISITÉ », MÉLUSINE N° XIX, 1999, PP. 9-21.
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Échos, Prolongements :
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Exposition au Grand Palais, Paris, 2017
Dans les années 1940, Mexico devient une destination privilégiée pour les artistes européens cherchant à fuir les persécutions politiques qui frappent alors l’Europe.
La plupart d’entre eux vont y rester durant la Seconde Guerre mondiale : Wolfgang Paalen, Alice Rahon, Eva Sulzer, Kati et José Horna, Juan Larrea, Benjamin Péret, Remedios Varo, Leonora Carrington, Luis Buñuel… Le berceau des civilisations préhispaniques devient une patrie mythique pour les surréalistes qui se sont rendus là dans l’espoir d’une révélation. Pourtant, les Mexicains ne constitueront pas un véritable groupe surréaliste.
L’attrait exotique du Mexique et les perspectives artistiques qu’offre le pays n’échappent pas à Antonin Artaud et André Breton lors de leur séjour à Mexico quelques années auparavant. Ils y trouvent un lieu propice à la poursuite de l’œuvre surréaliste. En 1940, l’Exposition internationale du surréalisme est organisée à la galerie d’Art mexicain : des œuvres des surréalistes européens côtoient des pièces préhispaniques et des œuvres d’artistes mexicains de l’époque, composant, selon certains spécialistes, un ensemble trop hétérogène pour être cohérent. Ce mélange de valeurs esthétiques constitue cependant une source d’inspiration pour les artistes, qui n’hésitent pas à hybrider les concepts originaux et à y incorporer des éléments d’art précolombien et de cultures d’autres latitudes. Hybridation qui les fait converger vers le langage surréaliste, mais réinterprété selon leur propre culture mexicaine.
Résumé : Les ruptures de la Seconde Guerre mondiale et les bouleversements politiques de la deuxième moitié du XXe siècle ont conduit des artistes européens, par des voies et pour des motifs différents, à s’exiler au Mexique. De Benjamin Péret à Leonora Carrington, en passant par Luis Buñuel ou César Moro, ils ont pour point commun des liens personnels et esthétiques avec le mouvement surréaliste. L’étude de leurs créations et de leurs correspondances permet de dégager la constellation d’artistes d’un « surréalisme déplacé » qui renouvelle ses formes et ses sujets à travers la déchirure de l’exil.
Voir Las Pozas, le jardin d’Edward James
Je m’abstiens de citer tous les textes relatifs à Frida Kahlo, ainsi que les expositions et les films auxquels elle a donné lieu…