Pour une problématique des odeurs : des essences pour des Esseintes
par Henri Béhar, le 10 mars 1995
PASSAGE EN REVUES« POUR UNE PROBLÉMATIQUE DES ODEURS :DES ESSENCES POUR DES ESSEINTES », ÉTUDES FRANÇAISES, MONTRÉAL, N° 31-1, ÉTÉ 1995, PP.95-108.
Présentation de la revue : Fondée en 1965 au département d’Études françaises de l’Université de Montréal (devenu en 2003 le département des Littératures de langue française), Études françaises est une revue de critique et de théorie littéraires à vocation internationale, dont le mandat embrasse l’ensemble de l’histoire et du territoire des littératures de langue française.
Ouverte aux dialogues avec d’autres discours — arts, médias, histoire, sciences humaines et sociales —, elle adopte souvent des perspectives théoriques interdisciplinaires. L’émergence, depuis plus de trente ans, dans ses livraisons, de problématiques nouvelles ne rompt pas avec l’esprit humaniste qui a présidé à sa fondation : la valorisation de l’étude du texte littéraire replacé dans l’horizon historique de la culture.
Études françaises publie trois numéros par année, composés d’un « Dossier » qui favorise une réflexion de pointe autour d’une problématique et d’articles libres, les « Exercices de lecture » qui rendent compte de la diversité des travaux actuels et constituent un lieu de diffusion essentiel pour la recherche en émergence. Elle s’adresse aux spécialistes des littératures française, québécoise et francophones, et à toute personne qu’intéresse la littérature.
De Lise Gauvin, Christiane Ndiaye, Josias Semujanga, Ahmadou Kourouma, Amadou Koné, Jean-Cléo Godin, Anthère Nzabatsinda, Alioune-B. Diané, Michel Larouche, Henri Beharet Jacques Cardinal
Ma contribution à la revue Études françaises, que je connaissais depuis une période estivale de cours à l’Université de Montréal, fut adressée par la voie postale à ses responsables. Si bien qu’elle fut publiée dans une livraison consacrée à « La représentation ambiguë : configurations du récit africain », ce qui n’était pas mon sujet. Mais je dois dre que la couverture, représentant une sculpture africaine, ainsi que les contributions de mes amis ivoiriens Amadou Kourouma et Amadou Koné ne m’étaient pas indifférentes. L’article figurait dans la rubrique « Eercices de lecture ».
De fait, je voulais faire connaître la méthode Hubert de Phalèse, que l’équipe de recherche que j’animais avait appliquée à l’étude d’A rebours (voir la série Cap’agreg, n° 1). Cette méthode était singulièrement productive pour l’examen des données olfactives, d’où ce jeu verbal concernant le héros du roman de Huysmans.
Texte lisible dans : Henri Béhar, La Littérature et son golem, Paris, Honoré Champion, 1996, pp. 185-198.
Voir : la collection Cap’Agreg diffusée par Klincksieck
Comptes A Rebours: L’œuvre de Huysmans à travers les nouvelles technologies
Cette collection Cap’Agreg se propose de fournir à l’étudiant qui prépare les concours du professorat les matériaux les plus directement utiles à son travail, dans le domaine des études littéraires, fournis par les outils informatiques actuellement disponibles (banques de données, disques optiques numériques, logiciels d’analyse textuelle). Dans chaque ouvrage, il trouvera pré-traitées les données informatiques qui, autrement, lui demanderaient un surcroît dé préparation. À propos d’A Rebours de J.-K. Huysmans, sont rassemblées des informations historiques sur la période, les écrivains, les genres et les thèmes littéraires ; des fiches sur la structure du vocabulaire, les mots d’époque (décadence, névrose, hystérie, fin de siècle), sur les principaux thèmes de l’œuvre. On trouvera en outre, dans Comptes à rebours, un glossaire doublé d’une concordance des mots rares ou difficiles, un florilège des opinions émises sur Huysmans et le personnage de des Esseintes, une bibliographie et l’index des noms propres qui manquait à l’édition de référence. Ainsi pourra-t-on se garder des trois péchés qui généralement entachent les études littéraires : l’anachronisme, l’émanatisme, la confusion du moi social avec le moi écrivant. Ambition qui, par-delà les concours, devrait concerner tous les amateurs de Belles-Lettres soucieux de s’ouvrir aux technologies nouvelles.
K.-J. Huysmans | Henri Béhar (melusine-surrealisme.fr)
Lire sur la même page :
« Spécificités d’À rebours », Bulletin de la société J.-K. Huysmans, n° 104, 2011, p. 69-83.
Voir :
Michel Bernard : Introduction aux études littéraires assistées par ordinateur
et, bien entendu :
Lire le texte numérisé d’A rebours
Compléments :