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« Les dictionnaires d’auteur. du pavé au CD-ROM », Études de linguistique appliquée, n° 85-86, janvier-juin 1992, pp. 123-130.

Ce numéro de la revue Études de Linguistique Appliquée, fondée par Bernard Quemada, constitue l’hommage de ses disciples et de ses amis au moment de sa retraite.

Celui-ci m’ayant nommé responsable de l’URL5 Lexicologie et terminologie littéraires contemporaines, au sein de l’INaLF (Institut National de la Langue Française), qu’il dirigeait, et m’ayant de ce fait attribué la qualité de Directeur de recherche au CNRS, je me devais de lui dédier un article.

J’aurais pu écrire une étude tenant compte de son origine espagnole, puisque son patronyme signifie brûlure ou brûlée, et parler des deux villes de montagne qui nous nomment, lui et moi. Mais il valait mieux ne pas trop m’écarter de l’ensemble des contributions qui traitaient des deux sciences qu’il avait développées, la lexicologie et la dictionnairique, ses passions.

C’est pourquoi je lui dédiai cet article sur les dictionnaires d’auteur et leur avenir sous la forme d’un CD-ROM. J’avais naguère bénéficié d’une démonstration, en privé, de l’outil sur lequel les fabricants internationaux s’étaient mis d’accord. En outre, j’avais eu l’avantage de tester mon propos devant un public averti à université de Lille III , lors du colloque international de septembre 1991 Dictionnaires et littérature – Littérature et dictionnaires, organisé par P. Corbin, J.-P. Guillerm. Or, les Actes de ce colloque semblaient ne jamais devoir être publiés.

Je précise qu’il n’y a pas de faute d’accord dans le titre, puisque les dictionnaires évoqués ne traitent que d’un seul auteur.

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Quelques années après, les organisateurs du colloque lillois ont trouvé le moyen de consacrer un important volume aux propos tenus sous l’impulsion de I’URA 382 « SILEX» du CNRS et du Centre d’Analyse et de Critique des Textes de l’université Charles de Gaulle.

Mon intervention a donc paru, identique, après l’hommage à Bernard Quemada. Elle est ainsi consignées :

« Les dictionnaires d’auteur. Du pavé au disque compact ». Lexique, Lille, Presses universitaires du septentrion, n° 12-13, Dictionnaires et littérature / littérature et dictionnaires, 1995, pp. 439-450.

Texte repris dans : Henri Béhar, La Littérature et son golem, Champion, 1996, pp. 219-226.

Le freudo-marxisme des surréalistes », Mélusine, n° XIII, 1992, pp. 173-191.

Ne revenant pas sur l’abondante littérature critique concernant les rapports du surréalisme avec la psychanalyse, je souhaitais aborder dans cette livraison de Mélusine, de manière concrète, la relation intime de chaque surréaliste, pris individuellement, avec le psychanalyste de son choix. Mon projet venait certainement trop tôt. On verra, dans l’ensemble des contributions répondant à mon appel, une approche individuelle fort stimulante et variée.

Quant à moi, je tentais d’aborder une période précise, celle où les surréalistes, loin de la doctrine imposée en URSS, s’efforçaient, à l’exemple de Tristan Tzara, d’intégrer la démarche des freudo-marxistes connus en France à leur création.

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Voir le résumé et le prolongement qu’en donne Wikipédia :

Surréalisme et freudo-marxisme

D’après Henri Béhar, c’est lors de l’accession au pouvoir d’Hitler en janvier 1933 que les surréalistes parisiens, attachés au matérialisme dialectique, découvrent la pensée freudo-marxiste14.

C’est surtout André Breton, lecteur de Marx, Freud, mais aussi Hegel, Fichte, Feuerbach, Nietzsche, qui puise dans la philosophie des idées lui permettant de faire dialoguer les discours poétique et politique d’une manière originale, réactualisant la philosophie romantique, dans une invention toujours recommencée d’une philosophie de l’amour et de la révolution. Cherchant à démontrer que le monde réel et le monde du rêve ne font qu’un, Breton examine les différentes théories qui ont proposé une interprétation du rêve, en s’arrêtant longuement à celle de Freud, dans une perspective franchement révolutionnaire, qui doit beaucoup à Marx, notamment dans son essa  Les Vases communicants (1932)15. Dans sa visée d’un art révolutionnaire et d’une libération totale de l’homme, il associe les deux mots d’ordre « transformer le monde » (Marx) et « changer la vie » (Rimbaud), l’unité du rêve et du réel passant par une profonde transformation sociale. Toutefois, il n’y a pas une « philosophie du surréalisme », selon le terme de Ferdinand Alquié, mais bien les philosophies d’André Breton, oscillant entre un discours systématique et un bricolage idéologique plus aventureux, allant successivement de l’idéalisme absolu à la dialectique des années 1930, du freudo-marxisme à la philosophie de la nature.

1. Emmanuel Rubio, Les Philosophies d’André Breton (1924-1941), L’Âge d’Homme, coll. « Bibliothèque Mélusine », 2009, en particulier le chapitre intitulé « Les vases communicants : la constitution d’un système freudo-marxiste ? (1932) ».

« Dada : une internationale sans institutions ? » dans : Les Avant-gardes nationales et internationales. Libération de la pensée, de l’âme et des instincts par l’avant-garde. Textes réunis par Judit Karafiath et Gyorgy Tverdota. Budapest, Argumentum, 1992, pp. 55-61.

Tables des matières :

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Des éléments de cette intervention figurent dans : Henri Béhar & Catherine Dufour, Dada circuit total, Dossiers H, L’Age d’Homme, Lausanne, 2005, pp. 7-14 ; ainsi que dans Henri Béhar, Ondes de choc, L’Age d’Homme, Lausanne, 2010.

Voir : HB : « Dada comme phénomène européen  https://melusine-surrealisme.fr/henribehar/wp/?p=931

Prolongements : Revue des études françaises, n° hors-série, 2019 : Les relations littéraires entre la France et la Hongrie au XXe siècle

https://core.ac.uk/download/pdf/232264805.pdf

Dada est partout, vive Dada !: https://www.telerama.fr/scenes/dada-est-partout-vive-dada,137882.php

Dada : contre tout et tous contre : https://information.tv5monde.com/culture/dada-contre-tout-et-tous-contre-24340