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« Ironie tragique », Europe, n° 630, Octobre 1981, La Nouvelle française (II), pp. 190-191.

Mon point de vue sur ce que l’on appelait déjà « l’affaire Ajar » et qui n’était, somme toute, que « l’Affaire Romain Gary », m’a paru pouvoir parfaitement figurer dans un numéro consacré à la nouvelle française. Il y parut dans une section créée pour la circonstance et me valut immédiatement la critique de bien des collègues jugeant que je me fourvoyais. À tel point que je m’abstins de le signaler dans la liste de mes publications.

Le relisant aujourd’hui, je ne vois rien à changer, si ce n’est qu’il faudrait préciser les titres et les dates, en ajoutant comment tout cela s’est retrouvé au cinéma dans plusieurs films, dont, tout récemment, L’Enchanteur, réalisé par Philippe Lefebvre, coécrit par les romanciers Maria Pourchet et François-Henri Désérable. On nous dit qu’il « revisite avec légèreté l’histoire d’une fameuse supercherie littéraire sous la forme d’un plaidoyer en faveur de la fiction mêlant réalité et invention. »

« Jarry joué », Europe, n° 623-24, mars-avril 1981, pp. 145-158.

Couverture de Picasso, initialement pour le programme d’Ubu enchaîné monté par Sylvain Itkine.

SOMMAIRE :

Jarry et les écrivains de son temps par Patrick Besnier

Dénombrement du peuple

La culture potachique à l’assaut du symbolisme par Henri Behar

Le case Jarry

Pataphysique et psychanalyse par Sylvain-Christian David

Jarry et le mirliton par Noël Arnaud

Jarry aux prises avec le quotidien

À propos de quelques lettres à Claude Terrasse par Michel Arrivé

Ubu l’antéchrist par Henri Bordillon

D’une messaline à l’autre par Brunella Eruli

Mnester Ou l’art du sphéricubiste par Thieri Foulc

La nationalité du Père Ubu par Maurice Bouvier-Ajam

Ubu et Ybex par Marin Levesque

Trois textes peu connus relatifs à Ubu par Jean-Claude Dinguirard

Paul Gauguin : Ubu vu de Tahiti Laurent Tailhade : D’une préface refusée Firmin Gémier : La création d’Ubu Roi

Jarry joué par Henri Behar

Alfred Jarry et la Hollande par Han Séverins

Jarry et l’Angleterre par Yves Simon

Jarry et la langue allemande par Herbert Dickhoff

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Voir:

Lire :

Complément : Cet article figure dans : HB, La Dramaturgie d’Alfred Jarry, Honoré Champion, 2002.

Cette nouvelle édition, strictement chronologique, démontre combien l’oeuvre de Jarry, symboliste à l’extrême, côtoie la consécration du roi Ubu. Il dynamite toute écriture, de l’intérieur, tandis que, d’autre part, le soldat s’évade du réel sinistre par la rêverie. L’annotation, particulièrement riche, témoigne de l’ampleur des sources révélées.

Voir . « Ubu sur scène, les grands interprètes » dans le catalogue de l’exposition Ubu, cent ans de règne, Musée galerie de la SEITA, 1989, pp. 51-62.

« La culture potachique à l’assaut du symbolisme »,  dans la même livraison d’Europe, n° 623-24, mars-avril 1981, pp. 17-33.

« Les amis roumains de Tristan Tzara », Manuscriptum, (Bucarest), 1981, n° 2, p. 156-166, n° 3, p. 131-145, n° 4, p. 168-182 ; 1 982 n°1 p. 160-165, n° 2 p. 160-166.

On trouvera ici la reproduction intégrale de l’article, publié en français et en roumain, dans cinq livraisons de la revue roumaine Manuscriptum,revue du Musée de la littérature roumaine, alors publiée sous la direction d’Al Opréa (1931-1983). Celui-ci relate les circonstances de notre rencontre à Paris, lors d’un colloque sur Panait Istrati à la Sorbonne, de nos discussions et de sa commande concernant les documents adressés à Tristan Tzara par ses amis roumains, conservés à la Bibliothèque Littéraire Jacques Doucet (BLJD).

Quelques mois après, je lui ai donc adressé un tapuscrit contenant la copie intégrale de ces pièces et leur traduction effectuée avec l’aide de G. Doca, notre assistant roumain. Cela dépassait le cadre d’une livraison. Il décida de la mise en page, de l’illustration et de la répartition des textes, présentés par mes soins, dans une suite de numéros.

Par la suite, il me fut donné de me rendre à Bucarest pour y parler de Tristan Tzara à l’ambassade de France, et d’y retrouver Al Oprea. J’eus le privilège de me rendre à Targu Jiu, où se dressent les sculptures monumentales de Brancusi :la Colonne sans fin, la Porte du baiser, la Table du silence… Mais c’est là un autre sujet, qu’il me faudrait aborder ailleurs. Le plus important, dans mon souvenir, est que j’eus l’occasion d’accueillir, au titre d’ancien Vice-Président de l’UNEF, le poète Sacha Pana à la Maison des Lettres, rue Jean Calvin, à Paris, en 4965, à une époque où il lui était très difficile de sortir de son pays, et que, par lui, j’entrai en contact avec bien des auteurs roumains, sur leurs terres.

Télécharger les livraisons de Manuscriptum ci-dessous
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Manuscriptum 1

Manuscriptum 2

Manuscriptum 3

Manuscriptum 4

Voir aussi dans “Passage en revues” :

66. « Les Roumains à Paris » dans Présence de la Roumanie en France et en Italie, Université de la Sorbonne Nouvelle, 1986, pp. 5-6.

67. « La présence et le rôle des écrivains roumains de langue française », ibid. pp. 11-23.

131. « La présence et le rôle des écrivains roumains de langue française », Le Rameau d’or, n° 2, 1995, pp. 122-129 [voir n° 66]. Text repris dans : Henri Béhar, Histoire des faits littéraires, Classiques Garnier, 2022, pp. 225-236.

189. « Poètes roumains à Paris : leur rôle dans l’avant-garde », dans Francophonie roumaine et intégration européenne, sous la dir. de Ramona Bordei-Doca, Université de Bourgogne, 2006, p. 47-58.

Lire : Henri Béhar, Tristan Tzara, Paris, éd. Oxus, 2008, 258 p.

« Jarry à l’épreuve [Note pour une édition critique de Les Jours et les nuits »], L’étoile-absinthe, n° 9-12, 1981, pp. 119-125.

Touts les numéros de L’étoile-absinthe sont désormais accessibles sur le site de la Société des Amis d’Alfred Jarry (SAAJ) jusqu’à l’année actuelle moins cinq ans :

[Télécharger le pdf de ce numéro]

Voir :  Alfred Jarry du manuscrit à la typographie, L’Étoile-Absinthe, tournées 132-133 SAAJ & Du Lérot éditeur Paris & Tusson MMXIV Actes du Colloque international Université de Reims Champagne-Ardenne 21-22 février 2014 .

Texte numérisé accessible sur le site de la SAAJ :
https://alfredjarry.fr/amisjarry/saaj/Bonnes_pages_EA132-133.pdf

Lire en particulier : Édouard Graham, « Jarry à l’épreuve du fac-similé », p.199. 

https://alfredjarry.fr/amisjarry/fichiers_ea/etoile_absinthe_132_133.pdf

Par ailleurs, les œuvres complètes d’Alfred Jarry ont été publiées sous notre direction par les Classiques Garnier, avec, pour chaque œuvre, une analyse des manuscrits et des épreuves. Voir en particulier Les Jours et Les Nuits, texte établie, annoté et présenté par Henri Béhar :
https://classiques-garnier.com/litterature-francaise.html

« La culture potachique à l’assaut du symbolisme », L’étoile-absinthe, n° 3, 1981, pp. 32-47.

[Télécharger l’article PDF]

Même texte :

« La culture potachique à l’assaut du symbolisme », Europe, n° 623-24, mars-avril 1981, pp. 17-33.

Article repris dans : 

Henri Béhar, « La culture potachique à l’assaut du symbolisme. Le cas Jarry. » – Romanica Wratislaviensia XIX, 43-61. – Wroctaw, 1982.

et dans : Henri Béhar, Les Cultures de Jarry, Paris, P.U.F., 1988, 310 p.

Lire la version numérisée du volume : https://melusine-surrealisme.fr/henribehar/wp/?cat=42

Une étude des différentes sources culturelles auxquelles Alfred Jarry a puisé pour bâtir l’ensemble de son œuvre. La familiarisation avec ces cultures souvent très singulières et éloignées est ici présentée comme le préalable indispensable à la lecture de Jarry. , texte numérisé :

Compléments :
Julien Schuh : « Alfred Jarry à l’assaut du mouvement symboliste », Histoires littéraires, 2006, n° 28, p. 7-24. https://hal.science/hal-00983954/document

« Portes battantes », Mélusine, n° IV, 1983, pp. 339-341.

A la veille du centenaire du surréalisme, et avant l’ouverture de l’exposition mémorielle du Centre Pompidou, il me plaît de rappeler ici le travail accompli par le Centre de recherche sur le surréalisme, outre le colloque international qui s’est tenu à la Sorbonne (dont les acte figurent dans le volume IV de la revue Mélusine), sous la forme d’une brève exposition de livres et d’illustrations surréalistes, au sein de la Bibliothèque publique d’information de Beaubourg, du 11 au 13 juin 1981, organisée par mes collaborateurs. Leurs noms figurent à la fin du catalogue ici reproduit.

[Télécharger le PDF]

« Le bordel métaphysique ou le théâtre de Picasso », Esprit, janvier 1981, n° 1, pp. 76-79.

[Télécharger l’article d’Henri Béhar en PDF]

Lire le texte de Picasso :

Voir enfin : « Du surréalisme et du baroque dans l’écriture de Picasso », Les Cahiers de l’Herne, Pablo Picasso, 2014, p. 264-270.

Sur le théâtre de Picasso, voir :
https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782070354061-le-theatre-dada-et-surrealiste-henri-behar/

Entre «ce besoin de réalité qui nous tourmente», caractérisant l’esthétique naturaliste, et la «scène libre au gré des fictions» postulée par le symbolisme, la scène de notre siècle a choisi une troisième voie, non de compromis mais de dépassement, représentée par le théâtre dada et surréaliste, faisant place à la surprise, à la poésie, au rêve, au merveilleux. L’aventure commence avec Ubu roi d’Alfred Jarry (1896) pour s’épanouir mondialement avec Le Regard du sourd de Bob Wilson (1971). Étudiant des œuvres peu connues, montées par des théâtres de fortune en France entre les deux guerres, cet essai met en lumière les traits essentiels d’une esthétique dramatique Qui ne cesse de féconder la création actuelle. La première partie est consacrée aux précurseurs et marginaux:Alfred Jarry, Apollinaire, Albert-Birot, Yvan GolI, le Douanier Rousseau, Raymond Roussel. La deuxième analyse quelques pièces dada d’Erik Satie, Ribemont-Dessaignes, Tristan Tzara, etc. Enfin la troisième partie évoque le théâtre surréaliste d’André Breton, Aragon, Artaud, Vitrac, Desnos, Huidobro, Georges Neveux, Georges Hugnet, Picasso; et, pour la nouvelle génération, Julien Gracq et Georges Schehadé.

Voir aussi : la revue Mélusine https://melusine-surrealisme.fr/wp/la-revue-melusine/

N° 34, LE SURREALISME ET LES ARTS DU SPECTACLE

L’exégèse du surréalisme se concentre essentiellement sur la littérature et sur les arts visuels, alors que ce courant culturel, le plus novateur du XXe  siècle, a fécondé avec succès d’autres modes d’expression. Le présent dossier en témoigne : il porte sur le théâtre comme art scénique autant que comme genre littéraire, et sur d’autres arts du spectacle. Convoquant diverses approches, il fait se rencontrer deux professions qui trop souvent s’ignorent l’une l’autre : les critiques universitaires (dramaturges, théâtrologues ou spécialistes du surréalisme) et praticiens de la scène. Avant d’en venir au surréalisme historique, le premier tiers du dossier remonte aux siècles antérieurs, tant pour éclairer la pensée du groupe de Breton que pour retourner à ses sources esthétiques, en matière de représentation. Les deux derniers tiers se situent en aval du courant et s’étendent jusqu’à l’extrême contemporain, tout en couvrant un territoire qui embrasse l’Europe et l’Amérique du Nord – ce qui atteste de l’ampleur du rayonnement de la scène surréaliste. Le vaste domaine du spectacle a accompli des réformes depuis une centaine d’années, qui portent leurs fruits. Plusieurs présentent des affinités avec le surréalisme. Des pratiques émergentes ressortent comme une voie que celui-ci avait ensemencée, où il se régénère sous des formes inédites. En somme, la fortune scénique du mouvement lui garantit un perpétuel renouvellement.

Voir aussi le catalogue de l’exposition :

http://www.artaujourdhui.info/a5372-picasso-et-le-theatre.html

Enfin, voir mes autres articles sur Picasso :
https://melusine-surrealisme.fr/henribehar/wp/?page_id=1969

106. « Picasso au miroir d’encre », dans L’Artiste en représen­tation, textes réunis par René Démoris. Paris, Éditions Des­jonquères, 1993, pp. 199-213.

252. « Du surréalisme et du baroque dans l’écriture de Picasso », Les Cahiers de l’Herne, Pablo Picasso, 2014, p. 264-270.