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238. « Compter les Minutes », L’Étoile-absinthe, n° 126-127, 2011, p. 176-196.

L’Étoile-absinthe – tournée 126-127 – commentaire pour servir à la lecture des Minutes de sable mémorial

Sommaire :

Présentation
Blason
Alain Chevrier: « Un monogramme caché dans le blason des Minutes »
Linteau
Diana Beaume: « Quelques remarques sur le “Linteau” des Minutes de sable mémorial et les “bordures” du chaos régulier »
Lieds funèbres
Diana Beaume: « Les revers du jeu macabre dans les “Lieds funèbres” »
Les trois meubles du mage
Yosuké Goda: « Du vampirisme littéraire »
Guignol
Diana Beaume: « “L’Autoclète” : Résonnances esthétiques de la magie de l’espace feuilleté »
Julien Schuh: « “Phonographe” : Des vertus musicales de l’éguisier »
Berceuse du mort
Yosuké Goda: « Le jeu mystique »
L ’opium
Aurélie Briquet: « Au pays de l’Opium »
La régularité de la châsse
Alain Chevrier: « Les Énervés de Jumièges au fil des Minutes de sable mémorial »
Tapisseries
Matthieu Gosztola: « Tapisseries »
Le sablier
Henri Béhar: « Compter les Minutes»

[Télécharger l’article PDF ]

Lire : Alfred Jarry, Œuvres complètes, t. II, Classiques Garnier, texte établi, présenté et annoté par Paul Edwards :

https://classiques-garnier.com/jarry-alfred-oeuvres-completes-tome-ii-les-minutes-de-sable-memorial.html?displaymode=full

« Jarry et les arts de la rue », dans Alfred Jarry et les arts, actes du colloque de Laval, L’Étoile-Absinthe, 2007, n° 115-116, p. 211-222.

Cet article fut présenté au cours du colloque du centenaire du décès de Jarry organisé Laval. Le volume qui en est sorti fut réalisé par les soins de l’association. D’où la présentation ci-dessous :

JARRY ET LES ARTS DE LA RUE
Henri Béhar

JANVIER 1902 , Alfred Jarry, collaborateur régulier de La Revue
blanche, y crée une rubrique « Gestes ». Dans ce cadre, sa première
contribution formule un programme rigoureux qu’il s’efforcera de tenir jusqu’à la disparition de cette publication. Il y définit, avant la lettre, une
problématique des arts de la rue. Posant que l’expression musculaire vaut bien celle du cerveau, il annonce devoir accorder la même attention à un spectacle de cirque qu’à la Comédie Française, à un mariage mondain qu’à une saillie dans un haras, à une course automobile qu’à une procession religieuse. Le titre de la rubrique, Patrick Besnier l’a signalé, fait écho aux Gestes et opinions du Docteur Faustroll pataphysicien (qui, je le rappelle, ne paraîtra qu’en 1911) et le programme sonne comme un manifeste anti-intellectuel.
Dérivant des jeux du cirque, son esthétique englobe divers tableaux animés de la nature et de la rue. A partir des articles consacrés au cirque, au mime, au carnaval, aux accidents urbains comme à la course cycliste et à la guerre que se livrent les apaches parisiens, nous verrons que cette perception du monde anime toute sa littérature, depuis les poèmes de Saint-Brieuc des Choux jusqu’à La Dragonne, étoffant une perception du monde qu’il nomme Pataphysique. […]