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« Les états de rêve chez Tristan Tzara », Recherches et travaux n°47, Université Stendhal, bulletin n° 47, 1995, pp. 107-120.

C’est dans un numéro de la revue publiée par l’université Stendhal, à Grenoble, où il enseignait, que ses collègues offrirent à Jean-Charles Gateau (1932-2013) une quinzaine d’articles concernant ses thèmes favoris : les rapports de la poésie et du rêve, à l’occasion de son départ à la retraite.

L’amitié que nous partagions depuis plus de vingt ans, nos objectifs communs dans la recherche me conduisirent à lui dédier un texte original sur l’œuvre surréaliste de Tristan Tzara.

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Le même sujet est traité dans l’ouvrage consacré à Tristan Tzara, éd. Oxus, chapitre LES ÉTATS DE RÊVE, pp. 141-151.

Lire : Les Œuvres complètes de Tristan Tzara, établies et annotées par mes soins, ont été publiées en 6 volumes aux éditions Flammarion. À défaut de cette édition épuisée, on peut se procurer ce volume :

T. Tzara, Poésies complètes (éd. H. Béhar), Flammarion, coll. “Mille Et Une Pages”, 2011.

Flammarion avait publié une édition en six volumes des Œuvres complètes de Tristan Tzara qui est aujourd’hui partiellement épuisée : il a donc paru nécessaire de redonner à lire dans un ouvrage plus accessible l’un des poètes les plus novateurs du XXe siècle. Loin de se réduire à la seule période Dada, où il joua certes un rôle central – et dont on retrouvera dans ce volume les textes fondateurs, toujours aussi jubilatoires, incongrus, déconcertants –, l’œuvre de Tzara a connu une évolution constante, depuis les grands recueils qu’on peut situer dans les marges du surréalisme : De nos oiseaux (1923), L’Homme approximatif (1930), L’Antitête (1933) jusqu’aux ouvrages de la maturité : Midis gagnés (1939), De mémoire d’homme (1950) ou les 40 Chansons et déchansons rassemblées après sa mort. On retrouvera également Grains et issues (1935), dont la réflexion éclaire l’ensemble de l’œuvre, ainsi que les Poèmes roumains et les « poèmes nègres » rassemblés à Zurich au début de Dada. C’est l’intégralité des poésies de Tzara, réunies pour la première fois en un seul volume, que l’on va pouvoir ainsi redécouvrir dans leur continuité et leur constante invention.

Présentation et Chronologie d’Henri Béhar, à qui l’on devait déjà l’édition des Oeuvres complètes. (Note de Fabula).

Prolongements :

Marie Bonnot. Thèse : Le récit de rêve des surréalistes à nos jours. Littératures. Université de la Sorbonne nouvelle – Paris III, 2020.

annonce Fabula d’un colloque : Mise en œuvre du rêve dans la littérature et les arts (Sousse, Tunisie) (fabula.org)

« Pour une problématique des odeurs :des essences pour des Esseintes », Études françaises, Montréal, n° 31-1, été 1995, pp.95-108.

Présentation de la revue :

Fondée en 1965 au département d’Études françaises de l’Université de Montréal (devenu en 2003 le département des Littératures de langue française), Études françaises est une revue de critique et de théorie littéraires à vocation internationale, dont le mandat embrasse l’ensemble de l’histoire et du territoire des littératures de langue française. 

Ouverte aux dialogues avec d’autres discours — arts, médias, histoire, sciences humaines et sociales —, elle adopte souvent des perspectives théoriques interdisciplinaires. L’émergence, depuis plus de trente ans, dans ses livraisons, de problématiques nouvelles ne rompt pas avec l’esprit humaniste qui a présidé à sa fondation : la valorisation de l’étude du texte littéraire replacé dans l’horizon historique de la culture.

Études françaises publie trois numéros par année, composés d’un « Dossier » qui favorise une réflexion de pointe autour d’une problématique et d’articles libres, les « Exercices de lecture » qui rendent compte de la diversité des travaux actuels et constituent un lieu de diffusion essentiel pour la recherche en émergence. Elle s’adresse aux spécialistes des littératures française, québécoise et francophones, et à toute personne qu’intéresse la littérature. 

De Lise GauvinChristiane NdiayeJosias SemujangaAhmadou KouroumaAmadou KonéJean-Cléo GodinAnthère NzabatsindaAlioune-B. DianéMichel LaroucheHenri Beharet Jacques Cardinal

Ma contribution à la revue Études françaises, que je connaissais depuis une période estivale de cours à l’Université de Montréal, fut adressée par la voie postale à ses responsables. Si bien qu’elle fut publiée dans une livraison consacrée à « La représentation ambiguë : configurations du récit africain », ce qui n’était pas mon sujet. Mais je dois dre que la couverture, représentant une sculpture africaine, ainsi que les contributions de mes amis ivoiriens Amadou Kourouma et Amadou Koné ne m’étaient pas indifférentes. L’article figurait dans la rubrique « Eercices de lecture ».

De fait, je voulais faire connaître la méthode Hubert de Phalèse, que l’équipe de recherche que j’animais avait appliquée à l’étude d’A rebours (voir la série Cap’agreg, n° 1). Cette méthode était singulièrement productive pour l’examen des données olfactives, d’où ce jeu verbal concernant le héros du roman de Huysmans.

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Texte lisible dans : Henri Béhar, La Littérature et son golem, Paris, Honoré Champion, 1996, pp. 185-198.

Voir : la collection Cap’Agreg diffusée par Klincksieck :

https://www.klincksieck.com/contributeur/hubert-de-phalese

Comptes A Rebours: L’œuvre de Huysmans à travers les nouvelles technologies

Cette collection Cap’Agreg se propose de fournir à l’étudiant qui prépare les concours du professorat les matériaux les plus directement utiles à son travail, dans le domaine des études littéraires, fournis par les outils informatiques actuellement disponibles (banques de données, disques optiques numériques, logiciels d’analyse textuelle). Dans chaque ouvrage, il trouvera pré-traitées les données informatiques qui, autrement, lui demanderaient un surcroît dé préparation. À propos d’A Rebours de J.-K. Huysmans, sont rassemblées des informations historiques sur la période, les écrivains, les genres et les thèmes littéraires ; des fiches sur la structure du vocabulaire, les mots d’époque (décadence, névrose, hystérie, fin de siècle), sur les principaux thèmes de l’œuvre. On trouvera en outre, dans Comptes à rebours, un glossaire doublé d’une concordance des mots rares ou difficiles, un florilège des opinions émises sur Huysmans et le personnage de des Esseintes, une bibliographie et l’index des noms propres qui manquait à l’édition de référence. Ainsi pourra-t-on se garder des trois péchés qui généralement entachent les études littéraires : l’anachronisme, l’émanatisme, la confusion du moi social avec le moi écrivant. Ambition qui, par-delà les concours, devrait concerner tous les amateurs de Belles-Lettres soucieux de s’ouvrir aux technologies nouvelles.

K.-J. Huysmans | Henri Béhar (melusine-surrealisme.fr)

Lire sur la même page :

« Spécificités d’À rebours », Bulletin de la société J.-K. Huysmans, n° 104, 2011, p. 69-83.

Voir :

Michel Bernard : Introduction aux études littéraires assistées par ordinateur :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4808042j/f11.item.texteImage

et, bien entendu :

Lire le texte numérisé d’A rebours :
 https://fr.wikisource.org/wiki/%C3%80_rebours/Texte_entier

Compléments :

mémoire de maitrise : http://archives.univ-biskra.dz/bitstream/123456789/15130/1/SIDI_ATHMANE_NADIA.pdf

« [Saint-John Perse] Surréaliste à distance », Europe, nov.-déc. 1995, n° 799-800, pp. 59-84.

[Télécharger l’échange de la correspondance entre Saint-John Perse et André Breton ]

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On ne lira ici que la présentation de la correspondance échangée entre Breton et Saint-John Perse. Je dois avouer que je n’étais pas peu fier d’avoir obtenu l’accord des ayants droit des deux auteurs pour publier leurs échanges, à un moment où s’appliquait le testament du premier !

Voir l’ensemble des originaux des lettres de SJP à AB sur le site André Breton (inventaire établi à partir de mon article) :

[Correspondance] Correspondance avec Saint-John Perse (André Breton) (andrebreton.fr)

https://www.andrebreton.fr/3835982

https://www.andrebreton.fr/work/56600101000737

https://www.andrebreton.fr/work/56600101000739

Ainsi que la correspondance de Saint-John Perse (Alexis Léger) sur le site de la Fondation :

Correspondance particulière de Saint-John Perse (Alexis Leger) et de Dorothy Leger – Fondation Saint-John Perse (fondationsaintjohnperse.fr)

Lire :

Voir : le manuscrit de la critique d’Anabase par Aragon : Saint-John Perse – Anabase (André Breton) (andrebreton.fr)

50 occurrences du nom de Saint-John Perse sur le site André Breton :

Alexis Léger, dit Saint-John Perse (André Breton) (andrebreton.fr)

Prolongements :

S.J.P. et le surréalisme, sur le site Mélusine : Mélusine.dot (melusine-surrealisme.fr)

Saint-John Perse ou les énigmes d’une modernitéhttps://doi.org/10.58282/acta.11089

Modernité de Saint-John Perse ? Actes du colloque de Besançon des 14, 15 et 16 mai 1998. Textes réunis et présentés par Catherine Mayaux, Presses universitaires franc‑comtoises, coll. «  Annales littéraires de l’Université de Franche‑Comté », 716, Série Centre Jacques‑Petit, vol. 96, 2001, 460 p.

Saint-John Perse dans l’œuvre d’André Breton :

Les Œuvres complètes de Breton dans l’édition de la Pléiade-Gallimard ne comportant pas d’index, il faut se donner la peine de tout lire, ou bien de consulter l’index que j’en ai fourni sur mes pages :

https://melusine-surrealisme.fr/henribehar/wp/?p=304

On y trouve 6 occurrences de Saint-John Perse, à commencer par la formule du Manifeste qui a servi de titre à cette présentation :

« t. – J. Perse est surréaliste à distance. » ([I0329, M₁ )

Puis dans l’hommage qui lui est consacré lors de l’attribution du Prix Nobel, LE DONATEUR :«  je me revois, à Nantes, épiant sur le visage de Jacques Vaché l’effet produit par la pièce XIII du recueil [Éloges] qu’il n’en sous-estimât la vertu « moderne » comme nous disions, tel je me retrouve aujourd’hui prisonnier de son écho aussi bien que livré à tout ce que, depuis lors, d’Anabase à Vents, Saint-John Perse a su ouvrir à perte de vue dans son sillage. III0899, C.D.C.

« l’égal du sourcier qu’il fut dans ce domaine, j’honore en Saint-John Perse l’homme de mon temps le plus assidûment en quête de tous les hommes, dans leur affectation présente à chacun.

« Comme le tour de la pensée d’Apollinaire tient dans la formule « Il y a », grand leitmotiv de ses poèmes, qui lui permet de confronter les aspects simultanés, sans commune mesure appréciable, que peut revêtir ce monde pendant que nous y sommes, celle de Saint-John Perse ne se donne jamais plus libre cours que par la formule « Celui-ci », ouvrant les vannes à la célébration des activités les plus disparates que réclame de l’homme le monde actuel et parmi lesquelles les moins utilitaires, les plus capricieuses ne sont pas pour autant les moins bien vues. ‘II0900, C.D.C.)

Ensuite par une citation dans la notice sur Maria, repris dans Le Surréalisme et la peinture :

« Qu’on se lève avec nous aux forceries du vent !

Qu’on nous donne, ô vivants ! la plénitude de notre dû (1) … »

1947.

(1). Saint – John Perse : Vents. (V0737, S.P.)

Enfin dans le recueil posthume Perspective cavalière :

« A la même épreuve pourraient être soumis avec profit tous les grands créateurs d’images, tels dans l’époque moderne Lautréamont, Rimbaud, Corbière, Cros, Nouveau, Jarry, Maeterlinck, Saint – Pol Roux, Saint John Perse, Reverdy, Malcolm de Chazal. » (V0889, P.C.)

Œuvres de SJP dans la bibliothèque de Breton :