« Ouvertures », Mélusine, n° 1, 1980, pp. 9-23.

Comme l’indique son titre, cet article avait pour fonction d’ouvrir le premier volume de la revue Mélusine, en indiquant le travail affecté au Centre de recherche sur le surréalisme, et en accueillant les collaborations des chercheurs les plus qualifiés dans ce domaine, dans tous les pays. Pour moi, dès l’origine, il s’agissait de publier un fort volume chaque année, reflétant les activités de ce centre. Après divers échecs, tant auprès des institutions que des éditeurs,je me revois un dimanche matin, au Café de la mairie, Place St Sulpice, à Paris, prenant un café avec Vladimir Dimitrijevic, le fondateur des éditions l’Age d’Homme à Lausanne, qui m’y avait donné rendez-vous. Selon la coutume orientale, il avait sur sa table un express, accompagné d’un grand verre d’eau. C’est là qu’il recevait ses auteurs, ne disposant pas encore d’une librairie parisienne. Parcourant rapidement mon dossier, il m’avait donné son accord pour la publication d’une revue savante. Il m’avait fait savoir, d’emblée, qu’il n’avait aucun goût pour les ouvrags surréalistes, mais il se montrait particulièrement ouvert à la recherche sur le sujet. Ni l’un ni l’autre ne pensait que notre engagement durerait près de quarante ans…