Ce numéro de revue est désormais une pièce historique, puisqu’il est le dernier à paraître en DDR (République démocratique allemande), c’est-à-dire en Allemagne de l’Est, juste avant la chute du Mur de Berlin. En vérité, le colloque international dont il reproduit les interventions avait eu lieu à l’automne de l’année précédente. Je me souviens que nous avions été reçus par la représentante de la France à Berlin, tandis que nous parvenaient les bruits de la rue, agitée par les étudiants, et surtout la musique venant de l’Ouest, à sa plus grande puissance. Mais nul ne pensait, alors, que les deux Allemagnes seraient bientôt réunifiées. Parcourant la ville avec Colette Becker, la spécialiste de Zola, nous étions plus particulièrement frappés des traces laissées par le régime nazi sur les murs des bâtiments publics et notamment de la grande synagogue… Quant au colloque, axé sur la théorie, il se déroulait de manière si ponctuelle et si formelle que je n’en ai plus grande mémoire. J’avais, par ailleurs, des informations plus détaillées par les deux chercheurs allemands de la zone soviétique associés à l’unité de recherche que je dirigeais à Paris (l’URL 5 Lexicologie et terminologie littéraires contemporaines), Katlinz Barck et Wolfgang Klein, fort surpris de me voir invité par l’université de Berlin ! Le concept de « surréel », fort employé, moins toutefois que l’adjectif « surréalité » mis aujourd’hui à toutes les sauces, n’était pas défini de manière rigoureuse.
Archives par mot-clé : 1989
« Philippe Soupault, le voyageur magnétique », Europe, n° 719, mars 1989, pp. 208-209.
C’est ici une chronique d’Europe, sans rapport avec le dossier central, dont je donne le texte intégral ci-dessous. L’ exposition « Philippe Soupault, voyageur magnétique » s’est tenue à Montreuil (Seine-Saint-Denis), Centre des expositions, 8 janvier – 28 février 1989.
« Ubu sur scène, les grands interprètes » dans le catalogue de l’exposition Ubu, cent ans de règne, Musée galerie de la SEITA, 1989, pp. 51-62.
Ubu, cent ans de règne : [exposition, 25 avril au 1er juillet 1989], Musée–galerie de la SEITA / [organisée par Marie-Claire Adès et Jean-Hugues Piettre]
Je ne pense pas me tromper si je dis que, pour l’exposition, ma contribution portait le titre « Ubu sur Seine », du fait que la Régie Française des tabacs (la SEITA) avait alors son siège au Quai d’Orsay. Et le fait est que la pièce de Jarry n’aurait pas acquis une telle notoriété si elle n’avait été produite à Paris en premier lieu, avec, à chaque fois, des interprètes de renom…
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Voir aussi :
« Jarry joué »
Et dans: H.B. La Dramaturgie d’Alfred Jarry, Honoré Champion, 2002.
« La correspondance entre les activistes hongrois et Tzara ; 1920-1932 », en collaboration avec Georges Baal ; Actes du Colloque sur les relations culturelles franco-hongroises des années 1920 à nos jours organisé à Paris du 2 au 4 Février 1989. Cahiers d’Études hongroises, n° 2, Paris, 1990, pp. 117-133.
Table des matières :
Béla Köpeczi : Culture française, culture hongroise au XXe siècle 1
János Szávai : Le temps des francs-tireurs (Rapports littéraires franco-hongrois entre 1920 et 1940)7
József Herman : Sándor Eckhardt grammairien 15 Ottó Süpek : Un lieu de rencontre privilégié: le Collège Eötvös 21 Claude Schkolnyk-Glangeaud : Les échanges culturels dans les milieux sympathisants communistes hongrois en France de 1936 à 1946 27
Paul Gradvohl : 1947/1949: le “tournant” vécu par deux partis communistes 35
Jean Perrot : Antoine Meillet et la langue hongroise 57
Piroska Sebe-Madácsy : Kosztolányi et sa controverse avec Antoine Meillet 63
Xavier Richet : La pensée économique hongroise et sa diffusion dans les universités françaises 71
Miklós Magyar : L’absurde et le grotesque chez Samuel Beckett et István Örkény 81 Nóra Aradi : Initiatives de l’Ecole de Paris – Interprétations hongroises 91
Mária Nyéki : Kodály et la France 97 Péter Nagy : Árpád Horváth et le théâtre français 107 Kate Galligan-Cserépfalvi : Nagyvilág (1946-1948) 113
Georges Baal et Henri Béhar : La correspondance entre les activistes hongrois et Tzara – 1920-1932 117
Georges Kassai : Attila József et la France 135 Ana Maria Covrig : Le rôle de la revue Periszkóp 141
Géza Nagy : L’image de la révolution française dans la Hongrie officielle du millénaire 147 György Hazai : Le rôle du livre scientifique dans les relations culturelles franco-hongroises 155
Georges Diener : Histoire des relations culturelles franco-hongroises 163
Ignác Romsics : Les relations culturelles franco-hongroises et l’Institut Hongrois de Paris entre les deux guerres mondiales 179
Pál Berényi : Les relations culturelles franco-hongroises après 1945 et l’Institut Hongrois de Paris 191
Béla Köpeczi : Allocution de clôture 199
Ce numéro de revue se trouve numérisé ici :
Cahiers d’etudes hongroises – 2. (1990.) (oszk.hu)
et là : http://real-eod.mtak.hu/1786/1/1990_02.pdf
Prolongements :
http://www.palamart.hu/hu/publikaciok/en-francais/57-tristan-tzara-et-les-hongrois.html
Il est clair que nous n’avons pas eu l’espace nécessaire pour publier les réponses de Tristan Tzara si la totalité de ces échanges épistolaires. Malheureusement, Georges Baal (1938- 2013) est décédé avant d’avoir pu achever le travail auquel il s’était attaché avec enthousiasme.
Nous souhaitons que les chercheurs intéressés par cette intervention et par la collaboration de ces avant-gardistes reprennent le dossier et le donnent à lire intégralement. Il serait particulièrement utile de faire état de la correspondance ultérieure (mentionnée dans le présent article) de Tzara avec Kassak après sa visite à Budapest en 1956, soit quelques jours avant la révolution hongroise.
Voir : Mélusine, n° XV, 1995, Ombre portée, Le surréalisme en Hongrie, dossier coordonné par Georges Baal et Marc Martin.
Voir : « Les amis roumains de Tristan Tzara », Manuscriptum, (Bucarest), 1981, n° 2, pp. 156-166, n° 3, pp. 131-145, n° 4, pp. 168-182 ; 1 982 n°1 pp. 160-165, n° 2 pp. 160-166.
L’interview de HB : https://melusine-surrealisme.fr/henribehar/wp/?p=949.