Archives de la liste de discussion de Mélusine
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Avertissement, Février 2002

Note technique :
La compilation des messages de sept années, expédiés par différentes machines sous différents systèmes, a produit des fichiers fort encombrants. Il n’était pas possible de garder la forme initiale des messages. Nous avons donc privilégié l’accessibilité en réduisant au maximum leur poids, en évitant les redondances, sans toucher au contenu, qui reste l’objet du présent document. Les coordonnées personnelles des abonnés ont volontairement été enlevées.

Signalons que les abonnés à la liste Mélusine peuvent retrouver les messages conservés depuis février 2006 sur le serveur Sympa dont ils ont les coordonnées. Il leur suffit d’insérer le mot de passe qui leur a été communiqué par la machine lors de leur inscription, et de consulter les Archives dans l’ordre chronologique, ou encore grâce au moteur de recherche du logiciel.


Date: Fri, 01 Feb 2002 10:34:19 +0100

Bonjour,

on recherche, pour mise à jour d'un "Dada en verve", le lieu de première publication des poèmes suivants de Péret: "Définitions Combien faut-il d'ours pour faire une porte ? Certes moins que de femmes pour faire une glace." "Si les oiseaux chantent, nous n'en saurons rien car notre détresse est grande et nos illusions sont découpées en jolis petits timbres-poste."

Bonne récompense à qui les trouvera!

Date: Sat, 2 Feb 2002 01:08:20 -0500

Dans quel texte Breton indique-t-il qu'il a d'abord suivi une certaine vo ie en matière d'esthétique avant de se rendre compte que cette voie t racée par Apollinaire (et alii) lui faisait faire fausse route et qu'il a alors abandonné ces idées anciennes pour créer l'identité esth étique nouvelle du surréalisme? (je ne fais pas allusion au premier Manifeste et des remarques sur Apolli naire et le Surréalisme d' Y. Goll, mais d'un autre texte moins connu e t plus général -- sans doute sur la peinture -- dont la référence m'échappe).

Merci d'avance.

JJT

Date: Sun, 3 Feb 2002 23:08:39 +0100

Bonjour à tous les mélusiniens Je cherche à localiser les citations suivantes, de l'époque dadaïste: " Il n'y a pas que les boxeurs qui portent des gants." (anonyme);

" Le grand ennemi de l'art, c'est le bon goût." (M. Duchamp);

" Le mort respirait à grandes bouffées de vide" (R. Desnos);

"Incertitude, ô mes délices

vous et moi nous nous en allons

comme s'en vont les écrevisses

A reculons, à reculons." (Ph. Soupault).

Quelqu'un pourrait-il m'aider à trouver la revue dans laquelle chacune d'entre elles a paru pour la première fois?

Merci d'avance.

Date: Mon, 04 Feb 2002 10:28:21 +0100

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Grandes figures littéraires du XXe siècle français

Antonin Artaud, le 15 février, 18h30, BNF.

Conférence de Gérard Mordillat, avec Jean-Pierre Sicre, Camille

Dumoulié, Bernard Blistène, Evelyne Grossman.

Projection le 15 février, 18h30, de En compagnie d'Antonin Artaud, avec

Sami Frey, réalisé par Gérard Mordillat.

Rens. 01 53 79 59 59

www.bnf.fr

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Mon, 4 Feb 2002 06:43:43 EST

La dernière citation n'est effectivement pas de Soupault mais d'Apollinair e.

Le premier annonçait dans Dada 4-5 la parution récente de Le Bestiaire o u

Cortège d'Orphée du second, en ces termes :

"Vient de paraître :

Guillaume Apollinaire.

Le Bestiaire ou Cortège d'Orphée — illustré par Raoul Dufy — Edition d e la Sirène (Réedition)

- Sourires — Guillaume Apollinaire lit assis et parle — Il n'est pas mort :

Incertitude, ô mes délices

Vous et moi nous nous en allons

Comme s'en vont les écrevisses

A reculons, à reculons

Divertissement du poète

Nos délices

Ph. Soupault"

Mikael Lugan

Date: Mon, 4 Feb 2002 06:43:43 EST

>

> Bonjour à tous les mélusiniens Je cherche à localiser les citatio ns

>suivantes, de l'époque dada=EFste: " Il n’y a pas que les boxeurs qu i

>portent des gants." (anonyme);

>

> "Incertitude, mes délices

>vous et moi nous nous en allons

>comme s’en vont les écrevisses

>A reculons, à reculons." (Ph. Soupault).

>

>Beaucoup de vos abonnes auront sans doute reconnu "L'ecrevisse" de

>Guillaume Apollinaire, extrait du Bestiare ou cortege d'Orphee, recueil

>publie en 1911. "La Phalange" de juin 1908 avait deja publie quinze parmi

>les trente petits poemes qui constituent le recueil.

Cordialement

Peter Read

Bonjour à tous,

Invent'airs Prévert

Théâtre : Vaudeville surréaliste reprenant des thèmes chers à Prévert.

Auteur : Valérie Chagnol.

Adaptation des textes de Prévert.

Metteur en scène : Gilles Richalet.

Avec Valérie Chagnol, Vincent Duviau, Olivier Mocellin

Théâtre Montmartre-Galabru

Du 3 février 2002 au 30 avril 2002.

Prix : 16 €, T. R.: 11 €

4, rue de l'Armée-d'Orient

75018 Paris

01-42-23-15-85

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Thu, 07 Feb 2002 09:23:34 +0100

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Une nuit avec…

Comédie musicale

D'après les poèmes, textes et chansons de Valdimir Holan, Louis Aragon,

Barbara.

Avec Claude Confortès, Aïni Iften (chant), Petr Ruzicka (violon), Pierre

Azaïs (piano), Patrick Olivier (mise en scène).

Théâtre Molière-Maison de la Poésie : le 16/02/2002 à 21:00, le

17/02/2002 à 17:00, le 20/02/2002 à 21:00, le 21/02/2002 à 21:00, le

22/02/2002 à 21:00, le 23/02/2002 à 21:00, le 24/02/2002 à 17:00, le

27/02/2002 à 21:00, le 28/02/2002 à 21:00, le 01/03/2002 à 21:00, le

02/03/2002 à 21:00, le 03/03/2002 à 17:00

Prix : 10, 75 euros, 14 euros.

157, rue rue Saint-Martin

75003 Paris — 01-44-54-53-00

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Fri, 8 Feb 2002 09:44:39 +0100

Bonjour,

Dans le prolongement des journées d'études qui ont eu lieu les 1er et 2 février à Poitiers, Hervé Bismuth a mis en place un forum de discussion sur Les Voyageurs et sur Aragon qui sera maintenu ( et animé) au moins jusqu'à la fin de l'année d'Agrégation. Ce forum est accessible depuis la page "Journées d'études de Poitiers" sur ERITA ou directement en cliquant sur le lien ci-dessous. N'hésitez pas à venir réfléchir, échanger, dialoguer au sujet de cette oeuvre multiple et singulière. http://forum.univ-poitiers.fr/template/etu/default.asp?nf=3Daragon-agreg

Bien à vous,

LV

http://www.louisaragon-elsatriolet.com

Bonjour à tous,

Du 13 février 2002 au 14 février 2002, Paris VII: Colloque Le corps de

l'informe

Amphithéâtre Jacques Monod, entresol, tour 42, 9h30-17h00

Mercredi 13 février

9h30 : E. Grossman, "L'informe, la défiguration"

10h00 : C. Malabou, "Le corps du genre (Sex-Gender)"

11h00 : E. Touati, "Visages, figurations personnelles et

défigurations chez M. Duras"

11h30 : V. Vedrenne, "Mises en forme de l'informe (le théâtre

tardif de Beckett)"

15h00 : J.P. Chimot, "Goya, Füssli : Malaise dans la civilisation

?"

15h30 : E. Marty, "Rimbaud défiguré"

16h00 : J. Delabroy, "Rothko, une politique de l'informe"

Jeudi 14 février

9h30 : N. Barberger, "Ecorchures et écorchés. Leiris, Bataille,

Artaud et alii…"

10h00 : C. Brun, "Les figures défigurées de P. Guyotat"

11h00 : P. Fedida, "Voir la chair"

11h30 : M.C. Lambotte : "La Vanitas dans l'art contemporain"

15h00 : I. Goldberg, "Le corps noué"

15h30 : F. Noudelmann, "Trépasser dans l'informe : Passing de Bill

Viola"

16h00 : M. Nachtergael, "Les images de Sophie Calle et les

distorsions de la fiction"

Responsables : Evelyne Grossman et Jean Delabroy.

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Thu, 14 Feb 2002 10:01:16 +0100

Bonjour à tous,

Les Bêtes de Picasso

L'objectif du VIe Salon d'Art Contemporain au Muséum National d'Histoire Naturelle est de faire découvrir au public les œuvres d'artistes qui situent leur travail au point de rencontre de l'art et de la nature. Trois volets sont proposés : le salon d'art contemporain à la galerie de Botanique, les aquarelles de fleurs d'Anne-Marie Treschlin à la Bibliothèque centrale et " Les bêtes de Picasso " à la galerie de Minéralogie. Du 16 janvier au 14 avril 2002 Tlj sf mar. de 13h à 19h. Tarifs : Entrée libre Muséum National d'Histoire Naturelle Jardin des Plantes 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire 75005 Paris 0140793900

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Fri, 15 Feb 2002 11:17:41 +0100

Bonjour à tous,

Parution: Giacometti de David Sylvester. Traduit de l'anglais par JeanFrémon, éd. André Dimanche, 214 p., 33,54 €.

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Article du Monde, le 7 février 2002, par Philippe Dagen

"David Sylvester fut l'ami et le modèle de Giacometti. Il lui a consacré un livre remarquable de précision et d'intelligence de la création. "Voici un livre assez mal composé, avec des brisures et des digressions. Il ne relève d'aucun genre connu. On y trouve des morceaux autobiographiques, des bouts de conversation, de longues descriptions, de brèves anecdotes, des analyses stylistiques et des considérations sur les paysages alpins au nord du lac de Côme. On y trouve quelques redites, comme si l'auteur n'avait pas eu l'envie de se relire. Et voici un livre comme on doit souhaiter que s'en écrive un sur chaque grand artiste, tant il démontre ce que peuvent une familiarité extrême et une non moins grande liberté. Sur Giacometti, l'ouvrage nécessaire était, jusqu'à présent, l'admirable opuscule de Jean Genet paru en 1957. Il faut y ajouter celui-ci. Quelques points communs rassemblent du reste les deux auteurs. Pas plus que Genet, Sylvester n'aimait l'école, qu'il quitta à quinze ans, en 1939. Tout comme Genet, il a été des amis de l'artiste et son modèle. De ses amis à partir de 1948, ayant fait sa connaissance grâce à Kahnweiler, et de ses modèles à partir de 1960, Giacometti le lui ayant demandé. A cette date, Sylvester achevait ce qui serait une monographie du sculpteur. Il en repoussa la publication, afin de l'enrichir de son expérience de modèle. Deuxième contretemps en 1964 : Giacometti vient à Londres et enregistre des entretiens avec Sylvester. En 1966, l'artiste meurt. Il serait temps que le livre paraisse, mais il ne paraît pas, Sylvester s'engageant dans deux autres entreprises, son dialogue avec Bacon et son catalogue raisonné de Magritte. Son Giacometti, commencé dans les années 1950, n'a donc paru qu'en 1994 et la traduction française aujourd'hui, alors que Sylvester est mort en 2001. Cette genèse à épisodes et retards explique la structure du livre — son absence de structure. L'ordre chronologique n'y est en rien respecté, pas plus que le devoir d'exhaustivité. Quoique l'auteur suggère qu'il éprouve de la passion pour certains dessins de Giacometti, il ne consacre aucun développement aux œuvres sur papier. Bien qu'il ait posé pour un portrait peint, il écrit essentiellement sur la sculpture. Pas sur toute : sur l'entre-deux-guerres et les années 1940 surtout. Les plâtres et les bronzes plus tardifs le retiennent moins. Quand il serait assez logique qu'il en traite, il préfère évoquer les différents paysages de montagne dans lesquels Giacometti a grandi et vécu et les origines protestantes de sa famille. Puis, sans prévenir, à partir de la page 136, il introduit un personnage captivant, Isabel, qui fut l'épouse du sculpteur Epstein, posa pour Picasso et Derain et, sous le nom d'Isabel Rawsthorne, pour Bacon, lequel a peint d'elle des dizaines de portraits. Quand elle s'appelait, du nom de l'un de ses maris, Isabel Delmer, elle fut l'amie, la maîtresse et la correspondante de Giacometti. Sylvester révèle donc des lettres inédites de l'artiste, de longues lettres. En 1938, il lui raconte que, s'éveillant tôt, il voit pour la première fois au-dessus de lui "un fil de poussière" attaché au plafond. Il est "en continuel mouvement, formant des grandes courbes, soulevant, baissant, tendant la tête ou la gardant presque immobile pendant que le corps avait les mouvements les plus inattendus et variés, c'était comme un animal d'une manière hallucinante, un serpent et jamais aucun animal n'a fait des mouvements d'une telle beauté, je suis incapable de les décrire, légers et grands et toujours différents". Tels étaient le regard de Giacometti, son acuité, sa capacité à observer toute chose comme inhabituelle et captivante et sa crainte de ne pouvoir jamais parvenir à représenter la beauté de ce qui est. Sylvester ajoute d'autres fragments de lettres inédites et cite un entretien de l'artiste avec Pierre Schneider. Giacometti est au cinéma : "Je ne savais plus très bien ce que je voyais sur l'écran ; au lieu d'être des figures, ça devenait des taches blanches et noires, c'est-à-dire qu'elles perdaient toute signification et, au lieu de regarder l'écran, je regardais les voisins qui devenaient pour moi un spectacle totalement inconnu." Cette épreuve de l'inconnu est capitale. Elle liquide d'un coup toute connaissance a priori des formes et contraint à tout recommencer à partir de rien, ou de très peu, en tâtonnant, en détruisant, en reconstruisant. Sylvester le note : si Giacometti faisait et défaisait plusieurs fois la même sculpture, ce n'était pas dans l'espoir de l'améliorer, mais afin de s'approcher de plus en plus du sujet en renouvelant intégralement chaque fois l'expérience depuis le début. Il cherchait la trajectoire parfaite allant du sujet à l'œuvre en fonction des sensations éprouvées en présence d'une tête ou d'un corps. Sylvester agit de la même façon : il prend et reprend les œuvres, il tourne autour. Ses descriptions sont si précises et matérielles qu'il parvient à créer l'illusion qu'on est en train de tripoter, de soupeser un Giacometti. Son attention aux textures, aux grains, aux teintes, aux réactions des surfaces à la lumière est exemplaire. Il travaille œuvre après œuvre, lentement, en phénoménologue de la création, mais empirique et modeste, indifférent aux systèmes. Aussi son livre est-il une leçon de critique et d'histoire de l'art, fondée sur un principe unique : on n'est jamais trop proche des œuvres ni trop attentif aux moindres de leurs détails. Sylvester ne conclut pas. Il reproduit simplement une conversation avec Giacometti : "Que ça donne ou que ça ne donne pas quelque chose, après tout, ça m'est égal ; mais moi, j'y gagne, j'y gagne en travaillant, parce que j'ai l'impression, ou au moins l'illusion, de voir tous les jours la réalité un peu différente, et toujours un peu plus passionnante."

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De New York à Lausanne

Deux expositions rendent hommage à Giacometti depuis quelques jours. A New York, le Metropolitan Museum accueille l'exposition Surréalisme : le désir débridé qui s'est tenue l'année dernière à la Tate Modern, à Londres (Le Monde daté du 2-3 décembre 2001). Une belle part y est faite à l'auteur de la Femme égorgée et autres visions entre érotisme et macabre. A Lausanne, la Fondation de l'Hermitage consacre une exposition monographique aux Années de maturité de Giacometti : excellente occasion d'étudier une fois de plus — on n'est pas près de s'en lasser — les relations entre plâtres, bronzes, dessins et peintures. L'une et l'autre expositions durent jusqu'au 12 mai.

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Cordialement, Carole Aurouet

Date: Sun, 17 Feb 2002 22:13:56 +0100

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

"Joë Bousquet, Le Meneur de lune" par Jean-Baptiste Baronian In Le Magazine littéraire, n°406, février 2002 "Le drame de Joë Bousquet est bien connu : atteint d'une grave blessure à la fin de la Première Guerre mondiale, à l'âge de dix-sept ans, il a vécu couché jusqu'à sa mort survenue en 1950, à Carcassonne. Une courte phrase, une seule, pourrait résumer l'œuvre entière qu'il allait alors entreprendre et qui a marqué beaucoup d'écrivains : " Qu'on me retire ma vie et j'en invente une autre. " Et, de fait, la grande majorité de ses textes se présentent, ainsi que l'a justement remarqué Jean Rousselot, comme " de longues méditations en prose, un flot ininterrompu de notations et d'images, de rêves et de sensations fugaces ", aux limites du surréel. Grâce à cette démarche, Bousquet est bien devenu une sorte de gourou littéraire qui n'arrête pas de fasciner et qui fait désormais partie de ces auteurs que les libraires de livres anciens et de collection aiment volontiers défendre. Dans le catalogue à prix marqués de décembre 2001 de la librairie Les Autodidactes à Paris (1), on a encore pu relever ainsi une trentaine de numéros consacrés à Bousquet, notamment Mon frère l'ombre, une rare plaquette publiée en 1943 aux Cahiers de l'Ecole de Rochefort, à seulement deux cent deux exemplaires. Et on y trouvait aussi, pour à peine 27,44 ¬, Le Meneur de lune (chez Janin) qui date de 1946 et qui est sans nul doute un de ses textes les plus riches. La bibliographie de Bousquet est copieuse. Elle est en outre fort complexe car elle comprend de nombreux volumes édités après 1950 dans diverses maisons, modestes ou importantes. D'ailleurs, en un certain sens, le destin posthume de Bousquet ressemble un peu à celui de Pessoa : à intervalles réguliers, des inédits voient le jour et on a parfois des difficultés à les situer dans le temps, à savoir à quoi ils se rapportent au juste. Et puis, il y a sa foisonnante correspondance : Lettres à Jean Cassou (Rougerie, 1970), Lettres à Marthe (Gallimard, 1978), Lettres à Ginette (Albin Michel, 1980), Lettres à Magritte (Talus d'approche, 1981), Deux lettres à Lucie Lauze (Sables, 1988)… Ou encore Lettres à Poisson d'or que Gallimard a fait paraître en 1967 avec une préface de Jean Paulhan et un frontispice de Hans Bellmer, et dont le grand papier vaut aujourd'hui plus ou moins 400 ¬. Naturellement, les livres de Bousquet les plus convoités restent tous ceux qu'il a publiés de son vivant et qui ne circulent guère : Il ne fait pas assez noir (Debresse, 1932), Le Rendez-vous d'un soir d'hiver (Debresse, 1933), Une passante bleue et blonde (Debresse 1933), Le Mal d'enfance (Denoël, 1939). Sans oublier La Connaissance du soir aux éditions du Raisin, un somptueux ouvrage réalisé en 1945 par l'Imprimerie nationale de France et tiré à deux cents exemplaires numérotés. Celui qui appartenait à Paul Eluard et qui était dédicacé a été vendu à Drouot, en octobre 1998, à 7500 francs. On a pu dire que Bousquet était " le mort-vivant " de Carcassonne. Ce qui est sûr, c'est que l'œuvre immense qu'il a " traduit du silence " de sa chambre est un formidable cadeau de vie. Même si, comme celle de Jean Follain ou de Maurice Fombeure, elle demeure encore et toujours sur les chemins de traverse, à l'ombre des grands boulevards de la littérature."

(1) Les Autodidactes, 53 rue du Cardinal Lemoine,

75005 Paris. Tél. 0143269518.

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Mon, 18 Feb 2002 09:51:01 +0100

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Le surréalisme ou la quête du mythe moderne Par Didier Ottinger

Nouveauté à paraître le 15 mars 2002 aux Editions Gallimard, dans la

Collection Art et Artistes

Mot de l'éditeur:

"Deux ans après la fondation du surréalisme, Aragon, avec son Paysan de Paris, veut inventer un réel, ré-enchanté par les vertus de fraîcheur et d'immédiateté sensible qu'il prête au mythe. Il faut toutefois attendre 1942 et l'exposition qu'André Breton organise à New York pour que soit officiellement fixé comme but au surréalisme l'expression d'une mythologie moderne. Ce projet est réaffirmé à l'occasion de l'exposition Le Surréalisme en 1947, qui marque le retour de Breton à Paris. Pour parvenir à un tel programme, il aura fallu que s'immiscent dans les esprits surréalistes les valeurs d'une " sociologie sacrée ", celles que les ethnologues avaient inscrites au cœur du projet éditorial de Documents, revue qui, sous le masque de la dissidence, n'était que le laboratoire du surréalisme même. Éclairé par les fins que se donne le mouvement en 1942, le surréalisme invite à placer ses œuvres sous l'égide des figures d'une mythologie dont la nature est d'être toujours réinventée. Ariane guide De Chirico dans un labyrinthe qui se confond avec nos définitions de l'inconscient, Fantômas devient le déchiffreur des arcanes de la psyché moderne, Pasiphaé incarne un éros surréaliste sur lequel plane l'ombre du sadisme et de la bestialité, la " Femme lune " des mythologies indiennes apparaît comme l'emblème de l'indépendance à laquelle aspire l'art d'avant-garde américain. La loupe mythologique posée sur l'histoire du surréalisme donne à ses formes des significations nouvelles, en redéfinit les figures tutélaires, De Chirico, Masson, Duchamp y retrouvent une place de premier plan. Rendu à la temporalité du mythe, le surréalisme s'échappe de la théorie saccadée des avant-gardes du xxe siècle. Ses chimères, ses cadavres exquis rejoignent ceux qui prolifèrent dans l'art maniériste des grotesques et dans l'art fantastique médiéval ou symboliste."

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Tue, 19 Feb 2002 11:07:15 +0100

Bonjour à tous,

Salvador Dali

Désirs inassouvis du purisme au surréalisme Par Jean-Louis Gaillemin

Biographie à paraître le 15 avril 2002 aux Editions Le Passage.

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Fri, 22 Feb 2002 17:57:20 +0100

Bonjour à tous,

Surréalisme et mode,Par François Baudot

Nouveauté à paraître le 15 mars 2002 aux Editions Assouline, dans la Collection Mémoire de l'Art. Cordialement, Carole Aurouet

Date: Sat, 23 Feb 2002 10:19:58 +0100

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Le Surréalisme dans la presse de gauche 1924-1939 Par Henri Béhar et Alain Vuillot Editeur Paris Méditerranee, 2002, 240 p., 20€ "Comment le surréalisme a-t-il été accueilli et perçu dans les milieux de gauche entre le moment de sa naissance et le début de la Seconde Guerre mondiale ? Afin de permettre d'en juger, Henri Béhar et Alain Vuillot ont rassemblé l'ensemble des articles qui le concernent dans Le Populaire, Le Grand Quotidien socialiste, L'Humanité, Europe, Commune, Marianne, La Critique sociale, La Flèche… Si les jugements diffèrent selon les moments et les tendances propres aux divers organes, il s'avère néanmoins que le mouvement surréaliste ne laissa pas la Gauche indifférente et qu'il ne fut pas pour elle un allié de tout repos." Cordialement, Carole Aurouet

Date: Sun, 24 Feb 2002 14:14:43 +0100

Bonjour à tous, Le numéro 873-4 (janvier-février 2002) de la revue Europe, est consacré à Antonin Artaud. Sommaire: Évelyne GROSSMAN : " L'homme acteur " Camille DUMOULIÉ : Artaud, la vie Jacques DERRIDA : Artaud, oui… Antonin ARTAUD : Lettres inédites à Pablo Picasso. Antonin ARTAUD : Lettre inédite à Hans Hartung André VELTER : Ce n'est pas pour ce monde-ci Ernest PIGNON-ERNEST : Carnet de dessins. Evelyne GROSSMAN : Peindre l'évanouissement de la forme. Roger DADOUN : Le cru et la cuite Dany-Robert DUFOUR : En attendant Artot. Jacob ROGOZINSKI : " J'ai toujours su que j'étais Artaud le mort ". Olivier PENOT-LACASSAGNE : Singularité d'Antonin Artaud Jonathan POLLOCK : Le salut par l'humour. Ana Paula KIFFER : Les corps de la faim Anne TOMICHE : Artaud et les langues. Marie-Christine LALA : Artaud / Bataille. Pierre-Antoine VILLEMAINE : Cette inertie qui marche. Romeo CASTELLUCI : Remonter aux sources inhumaines du théâtre. Carlo PASI : Humour destruction. Anna SAIGNES : Antonin Artaud et S. I. Witkiewicz Giorgia BONGIORNO : " Je veux ma main ". Artaud entre dessin et écriture. Delphine LELIÈVRE : Scénographie d'un sujet. André S. LABARTHE : La peau humaine des choses. Marc CHALOSSE : Artaud remix. Cordialement, Carole Aurouet Date: Sun, 24 Feb 2002 17:21:46 +0100 Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens, Dora Maar, photographe: les surréalistes, Bataille et Picasso Centre de la Vieille-Charité http://www.mairie-marseille.fr/vivre/culture/musees/chari.htm 2, rue de la Charité 13002 Marseille Métro / bus : Joliette. 0491145880 Tlj sf lun. et jours fériés de 10h à 17h. Tarifs : 2,74 €. 1,37 €. Cordialement, Carole Aurouet

Date: Sun, 24 Feb 2002 22:58:26 +0100

Bonjour à tous, Pierre Alechinsky: morsures et autres gravures Musée d'Art moderne et contemporain http://www.musees-strasbourg.org/F/art_mod.html 1, place Hans-Jean-Arp 67000 Strasbourg 0388233131 Tlj sf lun. de 11h à 19h, jeu. de 12h à 22h. Tarifs : 4,50 €. 3 €; entrée libre: les -de 18 ans et le 1er dim. du mois. Cordialement, Carole Aurouet

 

 

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