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Note technique :
La compilation des messages de sept années, expédiés par différentes machines sous différents systèmes, a produit des fichiers fort encombrants. Il n’était pas possible de garder la forme initiale des messages. Nous avons donc privilégié l’accessibilité en réduisant au maximum leur poids, en évitant les redondances, sans toucher au contenu, qui reste l’objet du présent document. Les coordonnées personnelles des abonnés ont volontairement été enlevées.

Signalons que les abonnés à la liste Mélusine peuvent retrouver les messages conservés depuis février 2006 sur le serveur Sympa dont ils ont les coordonnées. Il leur suffit d’insérer le mot de passe qui leur a été communiqué par la machine lors de leur inscription, et de consulter les Archives dans l’ordre chronologique, ou encore grâce au moteur de recherche du logiciel.


LISTE MELUSINE JANVIER 2007

Semaine_1 (1-8 janvier 2007)

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

La première semaine de l’année nous apporte (sur la toile) peu d’informations dans les domaines qui nous intéressent. Aussi me permettrai-je d’attirer à nouveau votre attention sur l’exposition « Charles Filiger-André Breton. À la recherche de l’art magique » présentée au Musée des Beaux-Arts de Quimper jusqu’au 5 février 2007. Elle met en valeur les acquisitions de ce musée lors de la vente Breton, et surtout le don, par Aube et Oona Elléouët, du dossier constitué par André Breton sur Filiger, qui n’avait pas été mis en vente. Dossier d’autant plus singulier qu’il était le seul du genre, et contenait 6 gouaches et lavis, 8 lettres de Filiger à Schuffenecker, des souvenirs recueillis par Breton à Plougastel-Daoulas sur le peintre et un cahier de 52 études de « notations chromatiques ».

L’exposition s’étend sur 2 salles : la première montre la collection de Breton en totalité (à une exception près), avant sa dispersion, depuis Les Chardons (1890) et Le Cheval blanc de l’apocalypse (1894-95) apposé au dessus de son lit, jusqu’à la Composition symbolique ou Architecture symbolique aux deux taureaux verts (1900-1914) reproduite dans La Clé des champs et Le Surréalisme et la peinture et, bien entendu, les compositions chromatiques. La seconde salle réunit quelques autres œuvres de Filiger, du Paysage du Pouldu, prodigieuse gouache de 1892, acquise par le Musée, à la Famille de pêcheurs (1894) mentionnée par Jarry dans son article du Mercure de France, jusqu’à la Tête d’homme roux (1915-1928) qu’Hubert de Phalèse a naguère cru devoir associer au Tête d’or de Claudel. Sans oublier le très naïf Génie à la guirlande (1892) dessus-de-porte ornant la salle à manger de la Buvette de la plage, la bonne auberge de Marie Henry, au Pouldu, visible dans la salle de l’école de Pont-Aven.

Exhaustif, le catalogue reproduit toutes ces œuvres, en y ajoutant les textes capitaux de Jarry, de Breton (« Jarry, initiateur et éclaireur dans les arts plastiques »), une présentation de Filiger et de Breton en « Breton de cœur » ainsi qu’une étude sur la passion de Breton pour Filiger, par André Cariou, remarquables pour leur précision dépouillée. Marc Le Gros y formule l’hypothèse que Filiger aurait travaillé ses recherches chromatiques en fonction de L’Archéomètre de Saint-Yves d’Alveydre, ouvrage que Breton connaissait si bien qu’il entendait mentionner son auteur dans L’Art magique, comme le montre le manuscrit. Pourquoi s’en est-il abstenu ? N’y aurait-il pas de la synarchie là-dessous ? Je veux dire que les auteurs de L’Art magique se seraient mis d’accord pour éviter tout risque de confusion avec l’équivoque vichyssoise.

I. Jodorowsky : La Montagne sacrée

http://www.iletaitunefoislecinema.com/critique/9747/La-Montagne-sacrée

Flamboyant, baroque, coloré, dérangeant, psychédélique, violent, magique, absurde. Les adjectifs ne peuvent que manquer pour qualifier l’ovni d’Alejandro, film de science-fiction métaphysique tourné entre le Mexique, les Etats-Unis et le Chili. Écrit durant son voyage à travers le Mexique et aidé par John Lennon pour réaliser son film, Jodorowsky souhaitait créer une oeuvre singulière ayant la profondeur d’un Évangile ou d’un texte bouddhiste.

La Montagne sacrée est une oeuvre mystique dans le vrai sens du terme, où aucune religion n’est plus vraie qu’une autre et où seule la croyance en soi et aux possibilités du monde permet à l’individu d’atteindre la plénitude. C’est un parcours initiatique, un voyage intergalactique à la recherche de l’absolu auquel nous convie l’hallucinant chilien, homme aux talents multiples : marionnettiste, metteur en scène de théâtre, dresseur de lion, cartomancien, scénariste de BD, etc. Un homme accompli, qui met tous ses talents au service de ses visions délirantes et de ses pellicules surréalistes. Troisième réalisation après Fando & Lis (1968) et El Topo (1970), film déjà psychédélique aux confins d’un mysticisme violent et anti-religieux, La Montagne Sacrée appuie sa réputation sulfureuse avec ses délires psychotropiques, ses audaces graphiques et ses personnages hors normes.

Investi d’une mission pour éveiller la conscience de l’homme, Jodorowsky expose une vision du monde libéré de toute contrainte. Un monde où des crapauds rejouent l’invasion du Mexique, où des lapins écorchés paradent en ville, où une machine à orgasme côtoie un parterre de secrétaires masculins tandis qu’un dictateur collectionne les testicules de ses soldats. Un monde libre, mais aussi fou et irréel, chaque plan irradiant la pupille du spectateur avec ses formes kaléidoscopiques, ses freaks et ses symboles cabalistiques. Film inclassable et insaisissable, les angles de lecture du film s’additionnent au fil des images que Jodorowsky concocte tel un alchimiste. Ode à la vie, à la différence entre les êtres ; mystère de la transsubstantiation, éloge du surréalisme érigé en tant qu’art de vivre, absurdité de la guerre, le film embrasse les dérives et les rêves d’un monde qui n’existe que par la diversité des espèces vivant sur son sol. Humaniste, voire philanthrope, Jodorowsky convoque un bestiaire hallucinant pour recréer une arche de Noé improbable.

Si déluge il y a, il vient avant tout d’une imagination débordante, foisonnante, brisant les carcans de la réalité et explosant les codes du cinéma traditionnel. La mise en scène, sobre et assez classique, aucune expérimentation particulière de mouvement de caméra, pas de fish-eye (objectif spécial ayant une distance focale très courte et donc un angle de champ très grand) ou de zoom avant intempestif, se veut le témoin de situations extravagantes, elle n’est que le socle d’une œuvre dépassant les règles de la cinématographie pour s’envoler dans des contrées picturales et magiques. Le film en lui-même n’est qu’une excuse pour Jodorowsky afin de construire une illusion grandeur nature. Ses décors, ses couleurs, sa musique (composée par Jodorowsky, entre la transe chamanique, la musique bruitiste et les flûtes de pan péruviennes) et ses personnages se suffisent en tant que tel sans que la caméra se sente obligée de s’attarder sur eux. D’ailleurs elle n’en a pas le temps.

A l’homme tronc observant un Jésus s’urinant dessus succède un jaguar hurlant, d’un temple païen aux couleurs de l’arc-en-ciel on débouche sur une salle de bain octogonale avec un hippopotame blasé. Mais cette avalanche de visions felliniennes n’est pas pour autant synonyme de rapidité et d’emballage de scènes fantasques, cette succession n’étant que la conséquence du fourmillement cérébral de leur auteur. Le cadre d’un film est presque trop étroit pour contenir tous les thèmes et les visions du cinéaste. En cela, il se rapproche des films tentaculaires de Fellini comme La Cité des femmes (1980) ou Roma (1972), qui eux aussi sont victimes de la puissance imaginaire du génie italien. Rapprochement accentué par les acteurs protéiformes qui parsèment le film, enfants, nains, aveugles, femmes aux gros seins, homme tronc. Diversité dont Fellini et Jodorowsky raffolent et qui témoigne d’une vie aux mille facettes.

Au croisement d’Un chien Andalou (Luis Bunuel, 1929) et de Freaks (Tod Browning, 1932) à la sauce chamanique, mâtiné de peintures daliesques et de borborygmes à la Artaud, La Montagne sacrée est tout cela et bien plus encore. Sans oublier un pied de nez final, incroyable d’audace et qui donne au film un ton résolument à part. Une perle, une rareté, dont l’occasion de la redécouvrir en salles, comme El Topo d’ailleurs, ne peut être manquée.

Denis BARON

2. Joyce Mansour

Le label Vouir et la collection S annonce la sortie du DVD Le grand jamais réalisé à partir d'une sélection de textes de Joyce Mansour.

… Textes dits et choisis par Frédérique Bruyas & wall°ich : mise en son et en images…

En savoir plus sur : http://artitoo.free.fr/cqpts & http://artitoo.free.fr/vouir

3. Les frères de la cote : L´École de New York

http://www.artmarketinsight.com/fr/art_article.aspx?id=364

Après la seconde guerre mondiale, de jeunes artistes ont renouvelé la peinture américaine. Influencés par le surréalisme, ils s´émancipent de la réalité pour s´engager dans une peinture libre dont on distingue deux tendances : "l´Action painting" et la "Colorfield painting". Le terme d´"Action painting" désigne l´importance de la gestualité chez certains expressionnistes abstraits. Cette peinture d´action s´invente de façon pulsionnelle, témoignant de l´énergie vitale et du corps en mouvement de l´artiste, comme dans les drippings de Pollock ou les coups de brosses agressifs de Kline. La "Colorfield painting" se décline en champs colorés, comme autant d´espaces vibratoires propices à la méditation. Le spectateur est absorbé par les environnements sensibles de Barnett Newman ou de Mark Rothko. D´autres artistes sont difficiles à classer mais participent à cette aventure abstraite : citons Adolph GOTTLIEB, Arshile GORKY, Ad REINHARDT et Clyfford STILL.

Les expressionnistes abstraits sont actuellement les artistes d'après-guerre les plus cotés du marché. Willem de KOONING détient la plus haute enchère en ventes publiques. Il a établi son nouveau record le 15 novembre 2006, avec Untitled XXV, arraché pour 24,2 millions de dollars au marteau (Christie´s, NY). Lors des dernières ventes d´automne, la maison Christie´s n´a dispersé pas moins de 12 œuvres signées de Kooning, dont des huiles de la fin des années 50 et 60 accessibles entre 150 000 et 250 000 € (16 novembre, NY).

En 1947, Jackson POLLOCK abandonne l´utilisation classique du pinceau pour le dripping (projection de peinture sur la toile). Pollock est l´un des artistes les plus chers en ventes avec Number 12 (1949) partie pour 10,4 millions de dollars chez Christie´s NY le 11 mai 2004. Il signait alors sa plus haute enchère, mais ce record fut détrôné par la transaction privée annoncée à grand battage médiatique en novembre dernier : Number 5 de 1948 aurait changé de main pour 140 millions de $ !

Les collectionneurs s´arrachent aussi les œuvres antérieures aux drippings, comme le 14 novembre dernier ou Blue, white & orange Composition (1945) doublait son estimation basse pour s´envoler à 1,6 million de dollars (Sotheby's, NY). Les dessins atteignent également des sommets : en novembre toujours, la petite encre P12, estimée entre 60 000 et 80 000 $ par la maison Christie´s, s´envolait pour 270 000 $. A l´heure actuelle, seules ses gravures sont accessibles pour moins de 10 000 $.

En 2005, Franz KLINE décrochait l'une des plus hautes enchères de l´année avec Crow Dancer (1958) qui décrochait 5,7 millions de $ (Christie´s NY, 11 mai 2005). Les pièces maîtresses sont dispersées à Londres et à New-York mais il demeure possible d´accéder à des œuvres moins prestigieuses et moins onéreuses dans des maisons de ventes plus confidentielles : citons la technique mixte proposée par Lempertz à Cologne le 2 juin dernier qui partait pour 14 000 €.

Comme Kline, Robert MOTHERWELL a privilégié le noir et le blanc comme base chromatique. En 2006, 25 toiles furent soumises aux enchères : pas de record millionnaire cette année mais des œuvres accessibles comme son « Drawing » de 1958, qui trouvait preneur pour 10 000 £ (Sotheby´s, Londres, juin 2006).

Mark ROTHKO a développé une approche méditative de la peinture grâce à ses « champs colorés ». En novembre 2005, il signait un nouveau record de 20 millions de dollars pour Homage to Matisse (1954, Christie´s NY). Depuis, aucune œuvre de cette envergure n´a été proposée. Aujourd´hui, il faut compter plus d´un million de dollars pour une belle toile, tandis que 10 ans avant son record, certaines étaient accessibles autour de 100 000 $, à l'image de l'acrylique de format 100x65 cm adjugée 85 000 £ lors de la vente du 28 juin 1995 chez Sotheby´s Londres.

Le marché de Barnett NEWMAN demeure ténu. Seules 18 peintures ont été proposées en 20 ans et deux huiles furent présentées en 2006 (Tajan, Paris). Ces deux toiles étaient des œuvres mineures (moins de 20 cm de côté) qui ne trouvèrent pas preneur malgré leur date historique (vers 1945). Des petites peintures de Newman sont abordables pour moins de 5 000 € : en juin 2005, un heureux amateur emportait une huile de l´artiste pour 4 800 $ (Swann Galleries, NY). Les collectionneurs sont exigeants et les prix s´envolent pour les œuvres abouties : citons par exemple l´encre proposée par Christie´s NY en novembre dernier qui s´est vendue pour 300 000 $ au marteau, renouant avec sa cote de 1990, au pic de la bulle spéculative.

Pour Newman comme pour les autres artistes de l´école de New York, le marché est asséché en formats monumentaux, qui participent au prestige des plus grandes collections muséales et privées au monde. En 2006, leur cote a encore progressé de 12%, atteignant le double du niveau de 1990.

4. Alfred Pellan

http://www.voir.ca/artsvisuels/fichespectacle.aspx?iIDSpectacle=35005

1 mars 2007 au 26 fév 2009 [ !!!] : Musée des beaux-arts de Montréal, 1380, rue Sherbrooke O., Mtl

Rens. (514) 285-1600

Genre : Galeries — Huile — Dessin

Pellan éclaire la grande noirceur

Imaginez, nous sommes en pleine grande noirceur au Québec (vraiment, en sommes-nous jamais complètement sortis ?), théocratie ultramontaine duplessiste. Après avoir multiplié les honneurs (premier prix de l'École des Beaux-Arts de Paris en 1928, puis toute une suite d'autres prix), après avoir frayé avec les plus grands artistes du cubisme et du surréalisme de l'époque, Pellan, qui vit à Paris depuis un bon bout, est pourtant refusé comme professeur en 1935 par l'École des Beaux-Arts de Québec qui le trouvait trop moderne: dominé par le clergé, le Québec de l'époque favorisais les artistes néoclassiques peignant de belles petites toiles religieuses, le gros des oeuvres de commande provenant du clergé…

La guerre arrive et Pellan revient. Après l'esprit libertaire Parisien, Pellan goûte au contexte rétrograde, réactionnaire et arriéré Montréalais qui favorise les genres traditionnels, au détriment des "nouveaux" courants déjà installés en Europe depuis le début du siècle !

Avec une forte personnalité et indépendance d'esprit, et un curriculum difficilement contestable, Pellan pousse, tire et brusque le milieu. À un directeur des beaux-arts cautionnant une demande de "censure" d'oeuvres d'étudiants jugées trop osées, Pellan participera d'une opposition farouche qui fera la une des journaux de l'époque, avec comme résultat la démission du directeur rétrograde ! Quelques mois avant "Le refus global", de Borduas et ses amis, Pellan y va de son propre brûlot, "Prisme d'yeux"…

Ébloui par les magnifiques toiles et sérigraphies de Pellan (chacune étant un voyage en soi) dans la galerie canadienne du MBAM, une a particulièrement capté mon attention. Elle porte une inscription, massive et inévitable:

"J'aime mieux passer pour fou

que de passer tout droit"

Et c'est signé: Alfred Pellan

Yves ROUSSEAU

Bien cordialement,

L'administrateur:

Henri Béhar

lundi 8 janvier 2007 18:53

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

Transmise par Frédérique Joseph-Lowery, une information pouvant aussi servir de documentation:

America Fantastica: Art, Literature, and the Surrealist Legacy in Experimental Publishing, 1938-1968

November 6, 2006–January 22, 2007

http://www.moma.org/exhibitions/2006/americafantastica.html

The Lewis B. and Dorothy Cullman Education and ResearchBuilding, mezzanine level

This installation, drawn from the Library of The Museum of Modern Art, presents a sampling of mid-twentieth-century Surrealist-inspired artist's journals and books published in the Americas. It features work created by exiled European Surrealists and sympathetic Americans during the World War II era, as well as artist-run magazines from the 1950s and 1960s that drew on Surrealist publishing practices.

Organized by May Castleberry, Editor, Contemporary Editions, Library Council of The Museum of Modern Art.

Support provided by The Contemporary Arts Council of The Museum of Modern Art.

Conceived as a distributable form of artistic and literary expression, these New World publications served as ongoing platforms for new ideas, new artworks, and typographic experiments. Their striking graphics, their emphasis on the simultaneity of the arts, and their fragmentary or disjunctive presentation of art and text all descend from early European modernism—particularly Surrealism and the Dada movement from which it hatched in 1924. These artists’ preoccupation with myth, the unconscious, and ethnography, as well as their use of mismatched typefaces and vernacular printed sources, comes directly from Surrealist-associated publications of the 1920s and 1930s. Magazines such as La Révolution surréaliste (Paris, 1924–29) and Minotaure (Paris, 1933–39), both edited by André Breton, the movement’s acknowledged founder, offered a portable cache of original art made specifically for covers and interior pages, where it appeared alongside fiction, poetry, and essays on architecture, ethnography, music, mythology, and psychoanalysis.

While many European art magazines were folding in the later 1930s and the 1940s, the publishing impulse in the western hemisphere grew. Representing and reaching dislocated cultural communities at a time of enormous upheaval, New World magazines transferred European experimental publishing practices to American shores during and following World War II. Many of the publications displayed in this exhibition represent Surrealism’s (if not Dada’s) “second wind,” a result of the arrival of wartime émigrés from Europe in the Americas. Literary Surrealism was already well established in cosmopolitan Latin American cities, through magazines such as Mandrágora (Santiago, 1938-41), published by a Chilean group with Surrealist connections, and Tropiques (Fort-de-France, Martinique,1941-45), co-founded by the Martinican poet Aimé Césaire, of the Négritude movement. (During the war, Césaire became close to Breton and the Surrealists in exile, contributing to an ongoing exchange between European, Caribbean, and other American artists and writers rooted in Surrealism.) Among the first magazines to host both literary and artistic Surrealism in the Americas was Sur, an influential, internationally focused journal published from 1931 to 1954 inBuenos Aires, edited by Victoria Ocampo and a circle of friends including Jorge Luis Borges. In the early 1940s, Sur’s associated publishing house issued a series of remarkable editions of works by European and Latin American writers and artists—most prominently Borges, Breton, Wifredo Lam, and Henri Michaux—and in so doing bridged indigenous art and imagery and the European avant-garde.

The early 1940s saw the founding of three journals of note in the Americas: View (New York, 1940–47), an eclectic magazine edited by the Mississippi-born poet and former expatriate Charles Henri Ford, gave extensive voice to exiled Surrealists, including Breton, Yves Tanguy, and Max Ernst, and to artists connected to Surrealism, such as Lam, Joseph Cornell, Marcel Duchamp, and Frederick Kiesler. VVV (New York, 1942–44), the official stateside organ of Surrealism, modeled on Minotaure, was directed by Breton, who was temporarily exiled in New York. Dyn (Coyoacán, Mexico, 1942–44), published and edited by Austrian-born Wolfgang Paalen, a former disciple of Breton’s who immigrated to Mexico in 1938, devoted itself to seeking a route beyond Surrealism, in part through the study of Amerindian art and culture.

In their publications, as they responded to the diverse lands in which they were displaced, the European exiles projected a Surrealist vision of a mythic “ur-America” in images of primordial landscapes, Amerindian art, and exotic flora and fauna from across North and South America. They looked for a “new myth” to supplant the “hyperrationalism” to which Breton and other Surrealists attributed two world wars. Latin America and the Caribbean had been claimed for Surrealism’s exotic geography before the war. Most notably, Breton visited Mexico in 1938, declaring it a Surrealist country, and published his impressions in a special section of Minotaure titled “Souvenir du Mexique,” accompanied by photographs by Manuel Alvarez Bravo. Surrealism’s (almost inevitably colonizing) embrace of Latin America’s ancient past, its folkloric traditions, and its diverse landscapes, myths, and cultures found a rich vein. At the same time, Surrealism helped intensify the region’s consciousness of its non-European (and non–North American) identity.

In comparison, the capitalist engine that was the United States—and New York in particular—initially inspired few Surrealist exiles. Declaring a preference for New York’s butterflies to its skyscrapers in an interview published in View, Breton faintly acknowledged the city’s modernity. Wrenched from Europe, Breton and his compatriots were among the least urban of cultural emissaries. Though settled in New York for the war years, Breton traveled to the Southwest, where he visited Hopi villages, adding to his collection a number of Hopi kachina dolls (one of which was photographed for publication in VVV by Berenice Abbott), and became entranced with the horizonless desert landscape photography of the Austrian émigré Frederick Sommers (also published in VVV). Paalen quickly passed over New York, later documenting tribal art and his travels through the Pacific Northwest in Dyn.

The Surrealists addressed New York City and its modern surroundings obliquely. Some scoured antique shops and flea markets for anachronistic treasures, publishing some of the results in VVV and View. Duchamp, though never an official Surrealist (he said that he had been borrowed from the ordinary world by the Surrealists), was extremely fond of Americana, which he incorporated in endlessly inventive printed contributions to View and VVV. In other issues Duchamp and the Austrian-born designer Frederick Kiesler presented antirational visions of modern architecture in elaborate cut-paper constructions. The American editors of View further expanded the search for fabulous homegrown “curiosa” with a special issue called Americana Fantastica, largely designed by Joseph Cornell.

Surrealism’s graphic sensibility and its publishing ideas persisted in pockets of North and South America after the war, through the 1950s and 1960s. Surrealism’s fantasy, its occultism, and its fascination with secret exchanges and inner chambers of the imagination remained a touchstone for West Coast countercultural and small press magazines such as Semina (Los Angeles and San Francisco, 1955-64). The lavishly produced Pop/neo-Surrealist periodical S.M.S. (New York, 1968) and the Andy Warhol and David Dalton–designed issue of Aspen (New York, 1966) offered a campy mix of the vernacular and the marvelous, as did a special issue of Edgardo Antonio Vigo’s Diagonal cero (Buenos Aires, 1968). A number of other Latin American magazines, like Las Moradas (Lima, 1947-49), tapped a variety of European modernist and Surrealist work in their pages, featuring studies of Latin America’s profound archaeological and anthropological heritage alongside new and experimental art and literature. All of these magazines continued to explore an iconography of the New World as they adapted, absorbed, or rejected the Surrealist publishing principles that had inspired this exploration.

May Castleberry, Editor, Contemporary Editions, Library Council of The Museum of Modern Art

Journals and Books in the Exhibition

Unless otherwise noted, all publications in this exhibition are held in the Library of The Museum of Modern Art, New York.

Aspen: The Magazine in a Box

New York, 1965–71

Vol. 1, no. 3, December 1966

Editor: Phyllis Johnson; cover design by Andy Warhol and David Dalton

Diagonal cero: Movimiento

Buenos Aires, 1968

Editor and designer: Edgardo Antonio Vigo

Gift of Agnes Gund

A pioneer of Concrete poetry and Conceptual art in Argentina, Vigo worked in a neo-Dadaist vein, advocating for a “no-art” that would embody the act of creation, be accessible and tactile, and embrace humor, chance, and play. This catalogue for an exhibition at Galería Scheinsohn expands on visual themes explored in Vigo’s journal, Diagonal cero (La Plata, 1962-68).

Dyn

Coyoacán, Mexico, 1942–44

No. 1, April–May 1942

No. 3, fall 1942

Editor: Wolfgang Paalen

Through Dyn (in Greek meaning “power,” “strength,” or—more significantly—“possibility”), Paalen sought a path to a unity of artistic, social, and political expression beyond the exoticism of Surrealism.

Dyn

Coyoacán, Mexico, 1942–44

No. 4–5, December 1943

Editor: Wolfgang Paalen; cover design by James Speck

This double-issue of Dyn is dedicated to the ancient and Amerindian cultures of the Americas, and features reproductions of and essays on art, architecture, and artifacts from the northwest coasts of the United States, Canada, Mexico, and Peru.

Fata Morgana

By André Breton

Illustrated by Wifredo Lam

Buenos Aires: Sur, 1942

This illustrated poem is the result of a collaboration between Lam and Breton, who met in Marseilles while they awaited passage from occupied France to America.

Las Moradas

Lima, Peru, 1947-49

Vol. 1, no. 1, May 1947

Editors: Emilio Adolfo Westphalen and César Moro

Edited by the most important promoters of Surrealism in Peru, Las Moradas brought together Surrealists like Moro, Wolfgang Paalen, and Benjamin Péret with local avant-garde artists and writers such as Martín Adán and Fernando de Szyszlo.

Minotaure

Paris, 1933–39

Third series, no. 12–13, May 1939

Editor: André Breton; cover design by André Masson; interior cover design by Diego Rivera

Copy two: Collection of Elaine Lustig Cohen

Retorno al país natal

By Aimé Césaire

Illustrated by Wifredo Lam; translated by Lydia Cabrera

Havana: Molina y Cia, 1943

Originally authored by Césaire in French, this book-length poem evokes the ambivalence of returning from exile to one’s country of origin, in this case the island of Martinique. This first edition in Spanish points to a new sensibility, portraying African sources as central to the heritage of the Caribbean.

Semina

Los Angeles and San Francisco, 1955-64

No. 7, 1961

Editor: Wallace Berman; cover design by Wallace Berman

Copy one: Collection of Philip E. Aarons

Copy two: Facsimile by L.A. Louver, 1992

S.M.S.

New York, February–December 1968

No. 2, 1968

Editor: William Copley; cover design by Marcel Duchamp

S.M.S. (Shit Must Stop) was published in six folios with more than seventy original contributions by artists. This issue includes works by Bruce Connor, Ray Johnson, and Meret Oppenheim.

View

New York, 1940–47

Second series, no. 4, January 1943: Americana Fantastica

Edited by Charles Henri Ford; cover design by Joseph Cornell

Gift of Alexandra Anderson-Spivy

The Americana Fantastica issue of View includes a cover and extended portfolios designed by Joseph Cornell, type-sample poems by the Workers of the American Type Foundry and “Portrait of Florine Stettheimer by Virgil Thomson”—a musical composition by Thomson, printed on four pink pages.

View

New York, 1940–47

Series V, no. 1, March 1945: Marcel Duchamp Number

Editor: Charles Henri Ford; cover design by Marcel Duchamp

The Duchamp issue of View was organized largely by André Breton. Frederick Kiesler, an Austrian-born architect and designer, worked with Duchamp to create the elaborate hand-cut graphics inside this issue.

View

New York, 1940–47

Series V, no. 2, May 1945: Tropical Americana

Editor: Charles Henri Ford; cover design by Wifredo Lam

This issue includes a cover by the Cuban-born, European-educated painter Wifredo Lam, an introduction by the Morocco-based American writer Paul Bowles, translations of Aztec poems, and a series of photographs by Rudy Burckhardt titled Scrapbook: Tropical Americana.

VVV: poetry, plastic arts, anthropology, sociology, psychology

New York, 1942–44

No. 1, June 1942

Editor: David Hare, with André Breton and Max Ernst; cover design by Max Ernst

The title of the journal refers to its triple dictum of victory “over Fascism, over human oppression, over the alienated spirit.”

VVV: poetry, plastic arts, anthropology, sociology, psychology

New York, 1942–44

No. 4, February 1944

Editor: David Hare, with André Breton, Marcel Duchamp, and Max Ernst; cover design by Matta

Young Cherry Trees Secured Against Hares. Jeunes Cerisiers Garantis Contre les Lièvres

By André Breton

Translated by Edouard Roditi; cover design by Marcel Duchamp; illustrations by Arshile Gorky

New York: View Editions, 1946

Bien cordialement,
L'administrateur:
Henri Béhar

mardi 9 janvier 2007 11:06

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

très réactif, André G. Bourassa m'envoie ce message relatif à l'exposition du MOMA:

"Il est vrai que cette exposition sur les revues et publications
surréalistes est
supportée par une très bonne recherche. Mais il en
manque, tout de même, à moins que j'aie mal lu pour l'une ou l'autre.
Dans les publications: _Refus global_, avec, entre autres, le manifeste du
même nom, trois "objets dramatiques de Claude Gauvbreau et deux lithos de
Riopelle (1948).
__Le Vierge incendié_, recueil de poésies automatistes de Paul-Marie
Lapointe, avec litho de Pierre Gauvreau (1948).
Les deux publications dans des cartonnages artisanaux.
Quant aux revues, je note l'absence de l'_Unicorn Folio_ de San Francisco
et de _Hémisphères_ (cette dernière, pas très graphique, publiée à New
York par Yvan Goll).
Roland Giguère, de Montréal, a publié des poèmes dans certaines revues
proches du surréalisme non mentionnées dans ce document:
Cobra, Documento Sud, Edda, Phases, Phantomas, Temps mêlés."

Bien cordialement,
L'administrateur:
Henri Béhar

mercredi 10 janvier 2007 14:52

Antonin Artaud

Bonjour à toutes et à tous,
Profitant aussi du regain d'intérêt envers Artaud, je me permets de vous
signaler la parution d'un essai tiré de mon travail de recherche concernant
le lien entre l'écriture Artaudienne et les arts visuels:
Giuliana PRUCCA, Antonin Artaud. Evocations plastiques et picturales dans
les écrits des années Vingt, Aracne, Rome 2005
Pour ceux qui seraient éventuellement intéressés, vous pouvez trouver les
références sur le Net et quelques exemplaires à la librairie de la BNF.
En vous remerciant de votre attention, je souhaite à toutes et à tous une
très bonne année.
Giuliana

mercredi 10 janvier 2007 01:12

La Lettre Avbqueneau (janvier 2007)

La Lettre Avbqueneau

Janvier 2007

(290 abonnés)

Chers Queniennes, chers Queniens,

L’année commence studieusement… Je vous la souhaite bonne !

Journées d’étude

A Paris

L’Equipe de Recherche “L'Esprit Nouveau en poésie” de l'Université de Paris 3 (UMR 7171)

et l'Association des Amis de Valentin Brû proposent une neuvième Journée Raymond Queneau

au Centre Universitaire Censier, le samedi 27 janvier 2007.

Le thème directeur de cette journée dirigée par Daniel Delbreil est “Pléiade +”.

Au programme :

9h30 : “Infoqueneau”, par Bertrand Tassou, Secrétaire de l' Association des Amis de Valentin Brû ;

10h : “Plus près de Rueil”, par Daniel Delbreil ;

11h : “Les Exercices de style dans la Pléiade”, par Claude Debon ;

11h30 : “MaizoucrèchedonkGaby”, par Frédéric Descouturelle.

12h30 : Déjeuner en commun pour les participants qui le désirent.

14h30 : “Zazie vraiment dans le métro”, par Paul Gayot ;

15h30 : “Une séance au Rueil Palace”, par Marie-Claude Cherqui.

Fin des travaux vers 17h30.

Contact :

UMR 7171 “Ecritures de la modernité” (CNRS / Paris 3)

Coordonnées du Centre Censier :

13 rue de Santeuil, 75005 Paris.

La Journée Queneau se déroulera au 4e étage, en salle 410.

Entrée libre.

A Rome

Sylvie Tournadre nous informe qu’un colloque “Queneau : la scrittura e i suoi multipli.

Storie, grafi, scienze e fiori”, organisé par l’Association Sigismondo Malatesta et dirigé par

Chetro De Carolis, Maria Sebregondi et Delia Gambelli se tiendra à Castello di Torre in Pietra

les 26 et 27 janvier.

Vous trouverez le programme détaillé et les différentes informations utiles (coordonnées, contacts…)

à l’adresse www.sigismondomalatesta.it

Spectacles (rappels)

A Vincennes

- Le Théâtre de l’Eveil continue à jouer Exercices de style au Théâtre Daniel Sorano

(16, rue Charles Pathé 94300 Vincennes) jusqu’au 13 janvier, les vendredis et samedis

à 19h.

Mise en scène de Michel Abécassis.

Avec Pierre Ollier, Michel Abécassis, Guillaume Van’t Hoff.

Plan d'accès :

RER A : Vincennes.

Bus : 118 arrêt Vincennes RER ou 115 arrêt Rue de Montreuil.

Parking : 168 rue Fontenay.

Tarifs : 25 € tarif plein ou 21 € tarif adhérent (réserver).

Réservation au 01-43-74-46-88.

A Paris

- La Compagnie Esperluète and Co présente toujours En passant, dans une mise en scène

de Sylvie Mandier, au Théâtre Darius Milhaud, (80, allée Darius Milhaud , 75019 Paris,

Métro Porte de Pantin). Prochaines représentations : les 9, 10 et 13 janvier, à 18h00

le dimanche et à 21h00 les autres soirs.

Avec : David Mallet, Sylvie Mandier, Francisca Rosell Garcia, Jean Selesko.

Costumes : Hubert Arvet-Thouvet.

Lumières : Julien Jedliczka.

Durée du spectacle: 1 heure

Prix des places : 16 € ; tarif réduit : 12 € (étudiants, chômeurs, retraités).

Réservations : 01-40-21-90-57 ou 06-82-36-74-06.

Coordonnées de la compagnie : 187 rue du Temple, 75003 Paris.

http://esperluète.asso.free.fr

La rédaction de la revue Les Amis de Valentin Brû maintient son appel à comptes rendus. Si vous assistez à l'une des manifestations annoncées dans cette lettre ou dans les suivantes, et si vous souhaitez écrire quelques lignes sur le sujet,

vous êtes les très bienvenus. Suivant le nombre de comptes rendus reçus, la rédaction des AVB se réserve le choix de publier

in extenso lesdits textes ou d'en faire paraître seulement un florilège… Merci d'avance à tous.

Amitiés brûtes,

Astrid Bouygues

Vice-Présidente de l’Association des AVB

69/71 rue d'Alleray

75015 Paris

01-45-33-23-35

jeudi 11 janvier 2007 12:44

Antonin Artaud et la pensée dite "traditionnelle"


Je me permets alors de signaler également plusieurs chapitres de mon livre
"Guénon ou le renversement des clartés" (Paris, Edidit, nov. 2005) qui
apportent une perspective nouvelle sur le voyage d'Artaud au Mexique, à la fois
sur un plan "spirituel" et sur un plan politique. Mais également sur ses
relations avec Paulhan et Daumal dans le petit groupe de Châtenay.
 Xavier Accart

dimanche 14 janvier 2007 11:39

Duchamp

Mercredi 17 janvier 2007 à 17 h à l’amphithéâtre du Quai

« Marcel Duchamp mis à nu, peut-être » par

Spécialiste de l’artiste qui inventa une grande partie de l’art du XXe siècle, fait le portrait d’un homme insaisissable.

école supérieure d'art de Mulhouse.

Pour tous renseignements

vous pouvez nous contacter par téléphone au 03.69.77.77.20, à l'adresse ecoleart@lequai.fr

vendredi 19 janvier 2007 14:39

exposition Salvador Dali

Je voudrais faire part à tous les Mélusins et Mélusines de cet article publlié dans la revue grecque Athinorama du 18 janvier :

« Salvador Dali au musée byzantin

Un surréaliste âgé de 102 ans

Douze sculptures originales de bronze grandeur nature de Dali, dont certaines dépassent les deux mètres, ainsi que de nombreuses lithographies, font escale à Athènes dans le cadre d’une exposition internationale. Attendez – vous à voir des queues avenue Vassilissis Sofias.

Quelques années après l’exposition Dali organisé par le Musée de l’art cycladique, une exposition ambulante – dans le cadre des manifestations culturelles à l’occasion de la célébration (il y a deux ans) du centenaire de la naissance de l’artiste – arrice au musée byzantin d’Athènes.

L’exposition « Salvador Dali – un mythe du surréalisme », inaugurée le 11 janvier et qui dure jusqu’au 18 février comprend douze sculptures originales de bronze grandeur nature ainsi que 21 lithographies. L’exposition entend présenter une facette de Dali moins connue au public en exposant un ensemble de sculptures provenant de collections privées. L’organisateur est Art et culture en collaboration avec le Musée byzantin et sous l’égide du Ministère de la culture. Pick Keobandith, de la Maison QuArt de Bruxelles, ainsi que l’historienne – critique d’art Athina Schina, en sont les coordinateurs.

Plusieurs expositions ont vu le jour en Europe (France, Allemagne, Hollande, Espagne, Portugal et Belgique) et aux Etats – Unis (New York, Chicago et Miami) à l’occasion de la célébration du centenaire de la naissance de Dali (1904 – 1989) en 2004. L’exposition en question voyagera par la suite à Chypre et à Dubai. »

Musée byzantin d’Athènes – 22, avenue Vassilissis Sofias, Kolonaki.

Site Athinorama : www.athinorama.gr/articles/print.asp?i=1580&c=dali

lundi 22 janvier 2007 18:27

ce soir à 22h16 sur France culture SURPRIS PAR LA NUIT émission du lundi 22 janvier 2007

Contresens

par Alain Veinstein

Réalisation: Gaël Gillon

Actualité de la poésie: Henri Béhar présente la "Collection Dada".

Monny de Boully   "

Je lis dans le Dictionnaire du surréalisme de Biro et Passeron, 1982 :

Boully, Monny de [1904, Terasije (près de Belgrade) – 1962, Paris]

Sur Wikipedia :

Monny de Boully (Belgrade, 1904 — Paris, 1968), écrivain et poète franco-bulgare

A l’adresse http://www.serbiansurrealism.com/be1.htm:

*en serbe ( ?) : Salmon Moni de Buli (Monny de Boully) Beograd, 1904 – Pariz, 1968.

* en français : Salmon Monny de Boully Belgrade 1904 – Paris 1968

Sur la tombe, au cimetière du Montparnasse, division 5 :

Monny de BOULLY 1904-1968

D’où mes questions (oublions le « bulgare » de Wikipedia) :

–quels sont les nom et prénom(s), et le classement alphabétique correct est-il bien, comme il semble, à la lettre B ?

– quels sont les lieux et dates exacts (y compris jour et mois) de naissance et de décès ?

Merci à qui saura répondre à ces questions capitales.

Roland Brasseur."   Roland BRASSEUR   roland.brasseur@wanadoo.fr   SMTP   LISTE MELUSINE   melusine@mbox.univ-paris3.fr   SMTP                   Normal(e)

Re: Monny de Boully   "Roland BRASSEUR a écrit:

>

> Je lis dans le Dictionnaire du surréalisme de Biro et Passeron, 1982 :

>

> Boully, Monny de [1904, Terasije (près de Belgrade) – 1962, Paris]

>

> Sur Wikipedia :

>

> Monny de Boully (Belgrade, 1904 — Paris, 1968), écrivain et poète

> franco-bulgare

>

> A l’adresse http://www.serbiansurrealism.com/be1.htm:

>

> *en serbe ( ?) : Salmon Moni de Buli (Monny de Boully) Beograd, 1904 –

> Pariz, 1968.

>

> * en français : Salmon Monny de Boully Belgrade 1904 – Paris 1968

>

 

> Sur la tombe, au cimetière du Montparnasse, division 5 :

>

> Monny de BOULLY 1904-1968

>

> D’où mes questions (oublions le « bulgare » de Wikipedia) :

>

> –quels sont les nom et prénom(s), et le classement alphabétique

> correct est-il bien, comme il semble, à la lettre B ?

>

> – quels sont les lieux et dates exacts (y compris jour et mois) de

> naissance et de décès ?

>

 

> Merci à qui saura répondre à ces questions capitales.

>

> Roland Brasseur.

>

Date et lieu de naissance: 27 septembre 1904, à Belgrade.

Source: Michel Random, Le Grand Jeu, Denoël, 1970, vol. 1, p. 243.

Basarab Nicolescu

--

Basarab Nicolescu

Re: Monny de Boully  

"Son vrai nom etait Solomon Buli, il venait d`une

famille juif de Belgrade, riche et bien connue. Il est

ne a Belgrade, a Terazije (une place au centre de la

ville; Terazije = ""balance"").

Il n`etait jamais accepte par la groupe surrealiste de

Belgrade, il etait une figure isole et specifique.

Apres, il quitte Belgrade et il vient a Paris.

En ce moment-la, je ne sais pas les dates exactes de

naissance et de décès, mais, probablement je

pourrais les trouves…

Cordialement,

Dimitrije Tadic

Re: Monny de Boully  

"Cher Roland Brasseur,

Selon Monny de Boully, Au-delà de la mémoire, publié chez Samuel Tastet Editeur en 1991, et l'""Agenda"" qui ouvre le livre, élaboré par H. J. Maxwell, Monny de Boully serait

-- né ""le 27 septembre 1904, à Terazije, quartier résidentiel de Belgrade"". Son père s'appelait ""Jacques Bully"". Mais je ne vois pas de précision relative au changement de nom, ni aux prénoms.

-- mort à Paris le 29 mars 1968, d'une crise cardiaque.

Cordialement,

Emmanuel Rubio

Re: Monny de Boully  

"Merci à tous, et tout particulièrement à Emmanuel Rubio qui fournit les dates, auxquelles je me tiendrai s’il n’y a pas de version différente. De toute façon, toutes les sources consultées, y compris le catalogue en ligne Bn-opale de la BNF, donnent 1968 comme année de décès.

L’orthographe d’origine reste problématique. Bn-opale indique :

Boully, Monny de (1904-1968) forme internationale

Nationalité(s) : Yougoslavie

Langue(s) : français / croate

Forme(s) rejetée(s) :

< De Boully, Monny (1904-1968)

< Bouli, Solomon (1904-1968)

< Bouli, Moni de (1904-1968)

et on peut sans peine imaginer une francisation du nom après l’arrivée en France en 1925.

Mézalor, l’original du prénom est-il Solomon (selon Dimitrije Tadic) ou Salmon (site serbiansurrealism, version serbe) ?

Salmon est-il d’ailleurs un prénom à Belgrade ?

Questions auxquelles le service d’état civil de la Mairie de Paris n’est sans doute pas en mesure de donner des réponses certaines, s’il en donne.

Roland Brasseur."  

semaine_2 (8-14 janvier 2007)  

"Chers Mélusins, Chères Mélusines,

À propos du groupe Le Grand Jeu, dont il est question dans le premier article récolté cette semaine, je signale aux intéressés que les actes du colloque de Reims, réunis par Olivier Penot-Lacassagne et Emmanuel Rubio sous le titre « LE GRAND JEU EN MOUVEMENT », qui auraient dû paraître avant la fin 2006, sont prêts à l'impression. Ils sortiront sous peu, dès que les éditions L'Age d'Homme auront retrouvé un diffuseur fiable.

Excusez-moi, à nouveau, de reproduire intégralement ces articles, qui parfois ne nous apprennent rien de neuf. Mais les centres d'intérêt des 500 abonnés de cette liste étant des plus variés, j'hésite à couper dans la masse. D'autant plus que l'expérience m'apprend que les URL de référence ne renvoient plus à rien au bout de quelques jours.

Les Années folles

http://www.humanite.presse.fr/journal/2007-01-08/2007-01-08-843390

(Article paru dans l'édition du 8 janvier 2007)

De sages années folles

À Reims, les années qui suivent la Première Guerre mondiale sont celles de la reconstruction et peut-être de l'oubli. Les Années folles vont y être une fête de l'Art déco où le champagne se boit en smoking et robe du soir.

En 1918, Reims est une ville détruite à 80 % et la célèbre cathédrale elle-même a été frappée. Du champ de ruines laissé par la guerre — nous sommes dans la Marne sur les lignes du front — naîtront deux mondes contradictoires. L'un, marginal est celui de quatre jeunes gens, bri=lants élèves, férus de littérature et de poésie. Ils s'appellent René Daumal, Roger-Gilbert Lecomte, Robert Meyrat et Roger Vaillant. Ils seront rejoints bientôt par le peintre Joseph Sima. Ils lancent le grand jeu.

« Le grand jeu est irrémédiable ; il ne se joue qu'une fois. Nous voulons le jouer à tous les instants de notre vie », écrit René Daumal.Exactement contemporain du surréalisme, à la suite de Dada, le grand jeu est aussi une insurrection de l'esprit, une révolte presque nihiliste contre l'ordre bourgeois, nous dirions aussi aujourd'hui le politiquement correct, accoucheur de massacres et d'oppression. De décembre 2003 à avril 2004, une grande manifestation, en divers points de la ville dont le musée des Beaux-Arts et la médiathèque, avait rendu hommage aux poètes et artistes du grand jeu. Cette année et jusqu'au 11 février, Reims revient de nouveau sur son histoire mais d'une toute autre manière avec un ensemble de manifestations cette fois encore, sous le thème général de « l'Art déco, de Reims à New York », complété par cette assertion pertinente « Années folles, années d'ordre ».

Car la bourgeoisie rémoise est bien loin du négativisme. Il s'agit de reconstruire la ville, il s'agit aussi d'oublier, de s'étourdir, de jouir à nouveau de ces fortunes nées du champagne, de retrouver les chemins d’une foi conservatrice et point trop tyrannique, de nature à se donner la bonne conscience qui convient. « Société, tout est rétabli », aurait pu écrire Rimbaud comme il l'avait écrit après la Commune. Tout est rétabli mais les temps ont changé. Des dizaines d'architectes, de décorateurs, d'artistes vont se côtoyer à Reims. Ils vont bâtir et décorer bâtiments publics et églises, maisons privées et temple protestant. L'architecte Ernest Kalas qui préside l'Union rémoise des arts décoratifs » créée en 1922 peut écrire alors : « On reconstruit des maisons par milliers, mais l'homme ne vit pas seulement de pain. Nos villes, nos villages doivent renaître en beauté. C'est l'art, ce sont les arts qui constituent le charme de l'existence. » La cause est entendue. Reims sera bien une capitale de l'art insurgé et qui interpelle, mais de l'art qui décore et qui plaît. Une capitale de l'Art déco. De manière tout à fait consciente vont donc se mêler les mondes de la création et du luxe, de la culture, du commerce et de l'industrie. En 1926 un cortège historique est organisé dans les rues de la ville, « Reims magnifique ». Il n'y a pas, pour autant, un seul style Art déco à Reims.=Bien au contraire et on peut y passer des mondes exubérants d'arbres et de fleurs des cartons de tapisserie de François Louis Schmied aux abstractions des coffrets de Jean Goulden qui ne sont pas sans rappeler celles d'Alberto Magnelli. En architecture, la belle sobriété de la bibliothèque Carnegie côtoie les fantaisies de la Maison cubiste de Raymond Duchamp Villon. Les guéridons minimalistes de Charlotte Perriand, les meubles laués incrustés de coquilles d'oeufs de Jean Dunand, les chaises de Rober Mallet-Stevens. Tout est possible, les influences se croisent et c'est bien un champagne du beau qui se déguste alors non sans conflits parfois te= celui qui oppose la Société des artistes décorateurs, tournée vers le luxe, et l'Union des artistes modernes, partisans d'une standardisatiosqui fait écho au Bauhaus et à sa vocation politique et sociale. Dans ce même temps apparaissent la publicité, le goût des voyages sur les grands paquebots de l'époque qui font rêver et qui sont à leur tour un lieu de création sans égal. L'automobile fait découvrir la vitesse, les écharpes au vent dans les Delage, les Bugatti. Le Reims aisé va vouloir vivre, dans ces années d'ordre, au rythme des années folles. Mais l'oubli n'est jamais total. Ainsi David Liot, le directeur du musée des ê ux-Arts de Reims peut-il écrire dans un beau texte du catalogue ces lignes sombres en déchiffrant entre autres les exubérances décoratives d'alors dans les façades des immeubles : « La pulsion de vie des Années folles et la mort se mêlent et cohabitent dans la résurrection de la ville. »

Musée des Beaux-Arts de Reims, jusqu'au 11 février.

Catalogue édité par Hazan et la ville de Reims. 254 pages. 39 euros.

Maurice ULRICH

Adolf Hoffmeister

Lettres françaises

Adolf Hoffmeister, homme de plumes et d'encres

Adolf Hoffmeister, visages et collages, galerie Le Minotaure, Paris, jusqu'au 9 janvier.

Catalogue : 100 pages, 20 euros.

À consulter :

le numéro 25 de l'excellente revue Faites entrer l'infini (42, rue du Stade, 78120 Rambouillet).

Adolf Hoffmeister (1902-1973) est sans aucun doute l'un des plus grands caricaturistes du siècle passé. Mais ce terme n'est-il pas impropre et ne réduit-il pas la valeur de son oeuvre ? Bien sûr, après une période expérimentale (d'ailleurs des plus intéressantes), il a renoncé au langage avant-gardiste. Il a alors concentré toute son attention sur l'apparence de ses contemporains, pour l'essentiel des artistes, des musiciens et des écrivains. Comme l'a souligné Philippe Soupault en 1928 à propos de ses dessins : « Lorsqu'on les regarde pour la première fois (ils) surprennent par leur étrange cruauté. On n'imagine d'abord qu'ils représentent les hommes tels qu'ils devraient être, avec leurs tares, leurs vices, leurs verrues. Et puis, au second abord, on s'aperçoit qu'ils sont moins cruels que profonds. » C'est probablement vrai car il a surtout été un grand collectionneur d'êtres d'exception : Zadkine, Martinu, H. G. Wells, Cendrars, Marinetti, Tzara, Chagall, Picasso, Karel Teige, Cocteau, Joyce, Karel Capek, Dali, Josef Sima, Max Ernst, Aragon et j'en passe.=Il avait une prédilection particulière, une sorte d'attachement obsessionnel pour Franz Kafka, qu'il n'a cessé de représenter en train de déambuler de manière burlesque dans les rues du vieux Prague comme s'il n était le génie malicieux et mélancolique.

Hoffmeister n'a jamais oublié les leçons de ses amis de jeunesse, ceux qu'il a fréquentés au temps du poétisme et du groupe Devetsil jusqu'à celui de l'artificialisme et du surréalisme : il a souvent eu recours au collage, devenant l'un des maîtres de ce procédé. C'est grâce à ce procédé qu'il illustre Alice au pays des merveilles et Jules Verne. Quand il fait son éloge, Louis Aragon affirme que, par ses collages, il renoue avec « cette imagination véritable de la nature qui invente le cactus, la tortue, l'escargot et les critiques d'art, dont je défie au grand jamais les peintres d'imagination de trouver les équivalents lunaires ».

La riche exposition que nous offre la galerie Le Minotaure nous rappelle qu’Adolf Hoffmeister a été pour la culture tchèque ce que fut Max Beerb=hm pour l'Angleterre victorienne — de plus, ils sont à la fois artistes et écrivains — c'est-à-dire un homme de plume dans tous les sens du terme avec l'idée d'introduire l'esprit du grand art dans un genre mineur et de rendre mémorables tous ces visages d'hommes qui, comme lui, ont sacri=ié toute leur existence à la création.

Justine LACOSTE

La collection Perlstein

Le beau, toujours bizarre

L'Humanité (Article paru dans l'édition du 9 janvier 2007)

Voyage . Avec 400 oeuvres de la collection Perlstein, la Maison rouge à Paris invite à une aventure de l'esprit dans l'art, du XXe siècle et de nos jours.

C'est à haute dose, comme un parcours en accéléré de l'art du XXe siècle. À la Maison rouge à Paris, l'exposition de quelque 400 œuvres de la collection privée de Sylvio Perlstein est sans doute une occasion unique d'entrer en communication avec la création et la passion. Ils sont tous là, les plus grands. Plus de 200 noms, du dadaïsme et du surréalisme au minimalisme, du nouveau réalisme à l'Arte Povera. Objets, peinture, photographie. Tous, en fait pas vraiment. Sylvio Perlstein semble avoir peu recherché la peinture. On ne trouvera ici ni Picasso, ni Matisse, ni même Pollock, Rauschenberg. S'il y a des peintres, il s'agit de Brice =arden avec un monochrome dans les gris plombé, il s'agit d'une icône du pop art, La fille qui pleure de Roy Lichtenstein, détournement de la BD chez un artiste qui n'était pas que pop et pour qui le choc visuel qu'il disait rechercher était aussi un choc, comme chez Warhol, une confrontation avec le rêve américain.

La singularité de cette collection, dont moins de la moitié est ici exposée, tient bien évidemment à la personnalité de celui qui l'a constituée, sur des années. Né au Brésil, installé en Belgique depuis les années soixante, Sylvio Perlstein est un bijoutier et diamantaire de soixante-dix ans, fortuné cela va de soi. « Diamantaire, précise-t-il lui-même, c'est un métier des plus quelconques, qui n'a aucun rapport avec la beauté. » C'est dire que « la beauté », il va la chercher ailleurs, dans le monde, car il voyage beaucoup, dans le compagnonnage des artistes de la scène internationale avec qui il noue le plus souvent des liens réellement amicaux en avouant, dans un entretien avec le commissaire de l'exposition, David Rosenberg, une certaine nostalgie : « Tous ces artistes étaient extrêmement accessibles, à la différence de ceux d'aujourd'hui. Il suffisait de dîner avec l'un d'eux pour qu'il vous offre des dessins qui n'avaient pour eux alors aucune valeur. Je me souviens très bien d'Andy Warhol, qui signait à la volée des billets d'un dollars- ceux qui valent aujourd'hui des fortunes. » Diamantaire par profession, il n'est pas devenu pour autant collectionneur par vocation, mais de fait. Dans les rencontres, les coups de coeur pour des objets bizarres, de ceux qui provoquent l'étonnement ou le sourire, de ceux qui se situent précisément aux frontières de l'art, de ceux qui ne représentent pas le visible mais qui rendent visible, comme le disait Klee, de ceux qui ne sont pas là pour décorer les appartements, comme le disait Picasso. Ceux qui déroutent, nous contraignent à sortir des chemins déjà connus, nous égarent.

Si l'on fait souvent de ce point de vue une distinction généralement pertinente entre l'art moderne, jusqu'aux années quatre-vingt, et l'art contemporain, la collection Persltein en revanche efface cette coupure. Dans les années vingt comme dans les années du pop, dans le nouveau-réalisme, dans le minimalisme, il semble avoir cherché, trouvé avec un regard déjà contemporain. Et de fait il y a bien de Marcel Duchamp à Donald Judd, qui pose contre les murs ses tiroirs en métal, de Marcel Broodthaer , avec ses sculptures de coquelles de moules, à Ernesto Neto, avec ses sculptures en pneus une forme d'unité, une continuité que l'on peut dire au fond, dadaïste.

« Le beau est toujours bizarre, écrivait Baudelaire en 1868, dans ses Curiosités esthétiques… Je dis qu'il contient toujours un peu de bizarrerie naïve, non voulue, inconsciente, et que c'est cette bizarrerie qui de fait être particulièrement beau. C'est son immatriculation, sa caractéristique. » On ne saurait oublier en citant l'auteur des Fleurs du mal qu'il rimera sur une charogne, que Rimbaud à la suite invitera les Parnassiens à rimer sur « le mal des pommes de terre ». L'art moderne, inauguré selon Malraux par Goya avec un tableau comme le Tres de mayo, car lui considère qu'un tel tableau pourrait être décoratif va décoller au vingtième siècle en se libérant des esclavages de la représentation et du bon goût, le goût même, selon Baudelaire encore, de ceux qui demandent « du poète rôti au petit-déjeuner ». La collection P=rlstein, de ce point de vue, n'a rien à voir avec un musée d'art moderne et contemporain, pas davantage avec « une collection de collectionneurs». Elle est une sorte d'aventure de l'esprit.

La Maison rouge. Fondation Antoine-de-Galbert (Paris, 12e). Jusqu'au 14 jan=vier.

Maurice ULRICH

Collage

Atelier Cardenas Bellanger

http://www.paris-art.com/ann_detail-8042.html

Communiqué de presse

«Tous les livres sur Dada racontent l'histoire de Kurt Schwitters ratissant les rues de Hanovre à la recherche de mégots et de tickets de concerts usagés pour ses collages; la théorie Dada de base qui veut que l'art puisse être fait à partir de n'importe quoi égalait la théorie de base du punk selon laquelle tout le monde pouvait faire de l'art.»

Greil Marcus: Lipstick traces Allia, Paris 1998.

C'est bien sûr une des raisons, mais on en trouverait bien d'autres, pour laquelle on retrouve régulièrement le terme de collage dans toute l'histoire du XXème siècle. Du cubisme à aujourd'hui, en passant par le dadaïsme, le futurisme, le surréalisme… jusqu'à l'incontournable Just what is it that makes today's home so different, so appealing de Richard Hamilton en 1956, il y a quelques unes des ouvres incontournables et toujours terriblement contemporaines par cette idée de juxtaposition d'images, de matières, de sources différentes et qui, re agencées créent une situation» nouvelle et toujours inattendue.

Dans cette introduction, on surlignera l'espèce d'aura qui entoure désormais toutes ces ouvres historiques, aura que soulignait déjà André Breton dans Point du jour en évoquant les années «qui ont fait jaunir des bouts de journaux dont l'encre toute fraîche ne contribuait pas peu à l'insolence des magnifiques papiers collés de 1913», on surlignera aussi la similitude de méthode dans le temps entre Tatlin at home de Raoul Haussmann en 1920 et Richard Hamilton qui, quarante ans plus tard, avait établi pour son travail de collages une sorte de classement «programmatique»: homme, femme, nourriture, histoire, journaux, cinéma, instruments domestiques, voitures, espace, bandes dessinées, télévision, téléphone, information.

On ne fera volontairement pas de distinction entre collage, papier collé, montage, assemblage… au contraire, dans son élaboration, ce projet a peut-être pointé d'autres questions: quelles images, quelles provenances, quelles constructions? Le titre n'est autre que la première question posée lors d'une interview à un de ces artistes anglais qui ont toujours travaillé le collage: John Stezaker.

L'exposition sur le collage à l'Atelier Cardenas Bellanger s'est construite comme un collage. Différentes personnes: artistes, galeristes, commissaires… ont été invitées à proposer un axe et aussi des noms d'artistes pour ce projet. On devrait donc y voir différentes perceptions de l’actualité mais aussi des techniques ce que Jean Clay appelait «cette véritable machine infernale» dont partout on murmure la grande vitalité aujourd'hui.

Remerciements : Olivier Antoine, Kyle Field, Michel François, Laurent God=n, Florence Bonnefous et Keren Detton.

Les Artistes

Dianne Bellino, Brian Belott, Erik Bluhm, Aline Bouvy/John Gillis, Sebastien Bruggeman, Richard Fauguet, Christian Holstad, Aleksandra Mir, Javier Pi=F1on, Kirstine Roepstorff, Amy Sarkisian, Leonor Scherrer, Frieda Schumann, Josh Smith, Robert Suermondt, Marnie Weber.

Artaud

http://www.lcr-rouge.org/article.php3?id_article=5221

Antonin Artaud (1896-1948)

Le poète insurgé

La Bibliothèque nationale de France consacre une exposition à Antonin Artaud, avec de nombreux manuscrits originaux, lettres, sorts et grigris, dessins, extraits de film, émissions de radio, preuves de l'intense activité du poète.

Symptômes de méningite dès 5 ans, de syphilis héréditaire et de neurasthénie dès ses 19 ans, Artaud connaît la maladie tôt. Alors que les jeunes gens de sa génération affrontent la guerre de 1914-1918, le poète va de maison de santé en maison de santé, et il s'accoutume à l'usage de drogues diverses et dures dont il dépendra toute sa vie.

De la correspondance entre Artaud et Jacques Rivière, suite au refus du second d'éditer le poète, naît une formidable aventure de l'écriture. À travers ce qu'Artaud désigne comme son impuissance à écrire en raison de la fragmentation de son être, les lettres ouvrent à la réaparopriation de soi — le grand combat du poète — et révèlent la genère et le processus d'une des écritures les plus fertiles du xxe siècle, poésie, théâtre, dessin, création sonore, critique d'art…) : « Je souffre d'une effroyable maladie de l'esprit. Ma pensée m'abandonne à tous les degrés. Depuis le fait simple de la pensée jusqu'au fait extérieur de sa matérialisation dans les mots. Mots, formes de phrases, =irections intérieures de la pensée, réactions simples de l'esprit, je suis à la poursuite constante de mon être intellectuel. Lors donc que je peux saisir une forme, si imparfaite soit-elle, je la fixe, dans la crainte de perdre toute la pensée. » (L'Ombilic des Limbes, Gallimard, 6 e=ros). Artaud se plaint de n'avoir rien à dire avec la rage d'une expression lucide disant son beau « pèse-nerfs ».

Le pèse-nerfs

Physique, sa création par le geste et l'insurrection franchit les limites du corps et de l'esprit, témoignant dans son ouvre de la violence sociale, médicale et politique par un cri, une langue d'extrême puissance, à la limite du soutenable.

Qui a entendu la voix d'Antonin Artaud ne l'oublie pas. Ses incarnations au cinéma de Marat (Napoléon, d'Abel Gance, version sonorisée), de Savonarole (Lucrèce Borgia, de Gance), sa création à la radio de Pour en finir avec le jugement de Dieu (censurée durant 25 ans) sont les preuves q'une incroyable présence due à l'immense travail de composition de l'a=teur. Artaud joue d'un formidable spectre sonore, allant du grave à l'aigu, de l'ironie à l'invective, du sarcasme au souffle de l'anathème. Chants saccadés, cris et modulations étonnantes des voix, Artaud s'est exercé à répéter, marteler, ânonner, scander, détacher, souffler pour une scansion unique qui traduit la douleur intérieure dans un langage faisant fi de l'ordre de la langue et de la grammaire. Sa langue vient du ventre, passe par la gorge et le geste et contamine la surface de toute sa création poétique, graphique et théâtrale. Un son fait naître un autre son, se prolonge par le geste, puis le trait crée un espace où tout s'engendre simultanément sans pouvoir être séparé.

Après avoir été acteur, décorateur, costumier chez Charles Dullin, Artaud fonde, avec Vitrac, le théâtre Alfred Jarry, en 1926, et il monte quatre spectacles. Sa création des Cenci fait date dans l'histoire du théâtre. Plus tard, la pensée théâtrale d'Artaud se cristallise autour d'une science des énergies qui rejette le texte et toute psychologie au profit d'une théâtralité physique créée par le corps, la lumière, l'espace scénique, les objets, les sons (Le Théâtre et son double). Artaud s'inspire du théâtre balinais, où « tout est calculé avec une adorable et mathématique minutie », où les danseurs deviennent de véritables « hiéroglyphes vivants », où les grandes peurs ancestrales et les sentiments d'ordre cosmogonique se jouent, rythmés par les clochettes de cuivre, xylophones, cymbales et gongs.

Affirmant que « nous ne sommes pas libres. Et le ciel peut encore nous tomber sur la tête. Et le théâtre est fait pour nous apprendre d'abord cela », la pensée théâtrale d'Artaud annonce le théâtre de l'absurde (Beckett, Ionesco, Adamov), du rituel et de la cérémonie (Ghelderode, Genet) et son impact est considérable sur Grotowski, le Living Theater, Peter Brook.

Fin de l'ère chrétienne

Artaud rejoint les surréalistes et dirige, en 1925, le Bureau de recherches surréalistes. Il sera responsable du véhément Fin de l'ère chrétienne, n°3 de La Révolution surréaliste. « C'est Artaud qui nous avait entraînés sur la voie d'une révolte d'un nouveau genre », raconte Naville dans Le Temps du surréel. Artaud ne croit qu'à « la révolution de l'esprit » et rompt avec les surréalistes lors de leur adhésion au Parti communiste. Les surréalistes le soutiendront pourtant en dénonçant La Coquille et le Clergyman, film de G. Dulac qui trahit le scénario du poète.

Si le surréalisme expérimente l'automatisme et veut, comme dans Les Champs magnétiques (Breton-Soupault), laisser libre cours à l'imaginaire afin de libérer le langage, hors toute règle et contrôle de la raison, alors l'ouvre d'Artaud (Cahiers de Rodez et derniers cahiers) est l'une de ses manifestations éclatantes.

Artaud a connu d'intenses phases de transe mystique puis un violent rejet de toute religiosité. Interné d'office, peu avant la guerre, quand ses amis doivent s'exiler (Masson, Breton) ou résister (Paulhan), il reste neuf ans dans les asiles, où les malades ont faim (plus de 40 000 morts de faim) et où l'usage de l'électrochoc se généralise. Entre juin 1943 et janvier 1945, Artaud subit 58 électrochocs à l'asile de Rodez, entraînant fracture vertébrale, amnésie, aphasie… Dubuffet, Henri Thomas, Adamov lui rendent visite, découvrant un Artaud édenté, dans un état physique effroyable.

Ils organisent une vente aux enchères d'ouvres originales (Duchamp, Paulhan, Joyce, Picasso, Breton, Gide, entre autres, y participent), dont les fonds servent à sortir Artaud de l'asile. Le poète entame alors une période de création intense malgré une souffrance amplifiée par un cancer de l'anus en phase finale. Artaud a vu en Van Gogh, le suicidé de la société, et reconnu là sa propre souffrance et, par-delà, celle de l’humanité entière. Antonin Artaud ne voulait pas naître, n'était pas certain de mourir et aura passé de nombreuses années à récuser son nom et son état civil ordinaire. Pour cela, on l'a enfermé. Il s'est insurgé avec son arme, la poésie.

Laura LAUFER

Gaston Chaissac

«Je suis un Picasso en sabots»

http://www.lefigaro.fr/magazine/20070112.MAG000000465_je_suis_un_picasso_en=sabots.html

Longtemps, on a vu en lui un bricoleur de génie. Mais Chaissac est un peintre subtil, l'initiateur d'un art libre et spontané qui a ses amateurs passionnés et dont le musée des Sables-d'Olonne possède un fonds capital. On le redécouvre aujourd'hui.

Apprenti quincaillier, marmiton, charretier, aide jardinier, bourrelier, cordonnier : Gaston Chaissac (1910-1964) avait multiplié les petits boulots avant de se lancer dans la carrière d'artiste. Une carrière commencée de manière bizarre puisqu'il sera officiellement reconnu artiste… sur un certificat médical qui lui sera délivré après un séjour en sanatorium pour cause de tuberculose. Le ton est donné : longtemps, l'ouvre de Chaissac sera occultée par sa drôle de vie, digne d'un roman de Zola : le père, brutal et buveur, qui quitte le foyer peu après la naissance de Gaston, les deux frères qui ne valent pas mieux : l'un est syphilitique, l'autre est fou et doit être interné, la mère enfin, douce et attentive, mais qui meurt en abandonnant ce gamin chétif et souffreteux à lui-même.

En 1937, Chaissac monte à Paris pour chercher du travail. Logé rue Henri-Barbusse, il rencontre le peintre Otto Freundlich et sa compagne Jeanne K=snick-Kloss, artiste elle aussi, qui habitent un atelier dans la cour de l’immeuble. Ils lui prêtent du papier et des crayons. Devant les premiers dessins de Chaissac, Freundlich s'enthousiasme : «Un maître nous est né.» Gaston fait aussi la connaissance d'Albert Gleizes, bel artiste qui écrira le premier livre sur le cubisme. Dans sa bibliothèque, Chaissac découvre l'oeuvre de Van Gogh, Matisse, Braque, Picasso. Dans son atelier, il retrouve ce milieu artistique qui, il en est maintenant sûr, le comble pleinement. Dans son salon, il rencontre un homme de grande culture, André Lhote ; il croise aussi Aimé Maeght, qui ne pense pas encore à sa Fondation de Saint-Paul-de-Vence, et André Bloc, directeur de la plus importante revue d'art de l'époque, qui achète à Chaissac ses premières gouaches et qui ne cessera jamais de le recommander à des critiques, des amateurs, des marchands. Dieu sait que le peintre en aura besoin : dans une lettre au collectionneur Jean le Guillou, il écrit lucidement : «Je n'ai pas le don de savoir m'y prendre avec les autres, et on ne sait pas s’y prendre avec moi. Je ne puis prétendre occuper dans le monde des arts plastiques la place que je mérite. J'en avais déjà conscience lorsque’André Bloc ne parvint pas à convaincre la galeriste Jeanne Bucher que des dessins étaient autre chose que des dessins d'enfants.»

Une amitié difficile

Le voilà, le grand malentendu, qui n'est pas dissipé aujourd'hui : en quête, comme tant d'artistes alors, d'une peinture nouvelle, en liberté, hors des voies académiques, Chaissac est à la recherche d'une sorte d'enfance de l'art, qu'il ne faut évidemment pas confondre avec l'art des enfants, des peintres naïfs ou des tenants de l' «art brut» parmi lesquels l'artiste détestait qu'on le place. Parce que la peinture de Chaissac prend des airs de spontanéité, on lui a collé l'étiquette de bric, leur alors qu'il n'est qu'un grand artiste qui revendique sa différence. Parce qu'il était autodidacte, on l'a dit sans culture artistique. C'est faux. A ses débuts, en 1937-1938, tenté par l'abstraction, il dessine à l'encre de Chine des spirales qui s'imbriquent les unes dans les autres=à la manière d'un puzzle capricieux et fantaisiste. On y trouve déjà deux caractéristiques qui resteront à jamais les siennes : le cloisonnement des formes et l'espace à deux dimensions. Cette période est brève et, dès 1940, le travail de Chaissac se concentre sur la représentation de la figure humaine. Les personnages, fortement stylisés, évoquent parfois l'art populaire russe et les toutes premières oeuvres de Kandinsky. D'ailleurs, dans ces années 1940-1950, on se demande quel artiste Chaissac n'a pas observé. Tantôt il est bluffé par les jeux de déformation auxquels se livre Picasso, tantôt il est ému par la solitude qu’expriment les toiles de Van Gogh. Certains de ses portraits font songer à Paul Klee, d'autres montrent qu'il connaissait bien le surréalisme. Et puis, bien sûr, il y a la grande ombre de Dubuffet qui plane tout autour de Chaissac. Dubuffet et Chaissac. Chaissac et Dubuffet. Leur histoire est celle d'une amitié profonde, mais difficile. Dubuffet est tombé sous le charme de Chaissac, en qui il voit le peintre marginal par excellence, libéré des doctrines et des traditions, prêt à se lancer dans des techniques novatrices, un artiste aussi dont l'oeuvre spontanée est sans cesse en quête de renouvellement. Plongé dans l'aventure de l'art brut, qu'il oppose à un art occidental moribond, Dubuffet est à la recherche d’expressions inédites : graffiti, griffonnage, l'art des naïfs, des enfents, des aliénés qui, tous, témoignent de cette «candeur barbare » qu'il retrouve dans l'oeuvre de Chaissac. Aveuglé par son admiration, il réalisera plus tard que le peintre ne l'a pas attendu pour mener, avec quelques longueurs d'avance, une vraie réflexion sur l'art. A l'affût de nouvelles découvertes, Chaissac explore mille moyens d'échapper à la routine : il peint sur tout ce qui lui tombe sous la main, coquilles d'huîtres, vieilles gamelles rouillées, meubles délabrés, tuyaux cabossés. Même un balai peut devenir oeuvre d'art : il lui suffit de peindrd un visage sur les poils pour que ceux-ci se transforment en chevelure et de poser l'objet à l'envers pour que le manche simule le corps. Pour obtenir des formes «imprévues», Chaissac dessine de la main gauche afin de cultiver une maladresse voulue, de développer un «désapprentissage » des règles traditionnelles.

Entre 1961 et 1964, l'année de sa mort, Chaissac s'établit à Vix, en Vendée, où le grand-père de sa femme leur a légué une petite maison. Ce qui explique que ce soit au musée vendéen des Sables-d'Olonne, qui a bénéficié d'un don de la fille du peintre, que l'on puisse voir la plus grande collection publique de ses oeuvres : des huiles, des dessins, des collages, des sculptures totems, en tout 47 pièces majeures qui viennent d'être restaurées grâce à la fondation BNP Paribas et qui sont désormais présentées dans des salles spécialement aménagées pour elles. En les découvrant, il n'est plus question de voir en Chaissac =n innocent aux mains pleines. Son oeuvre, aux allures de spontanéité, bel et bien initié une nouvelle façon d'exprimer la liberté en peinture. Une oeuvre sans grammaire, certes, mais tellement expressive. Chaissac en avait conscience : «Pour faire de la peinture, affirmait-il, il faut s'asseoir sur la raison.»

Musée de l'abbaye Sainte-Croix, rue de Verdun, 85100 Les Sables-d'Olonne.

Véronique PRAT

Bien cordialement,

L'administrateur provisoire

Henri Béhar

Offrir/s'offrir  

"Chers Mélusins, Chères Mélusines,

1. Offrir:

Une petite fille cherche Pandine dans tous les coins d'une grande maison

[de vacances ?]. Lorsqu'elle retrouve enfin son panda en peluche, elle

comprend que c'est « le dernier soir de l'été » — et sans doute aussi la

fin de son enfance.

Le mélusin, ou la mélusine, n'a peut-être plus le coeur de vagabonder

dans un album pour enfants. Elle/il pourrait pourtant goûter au charme

d'un court récit dont les illustrations convoquent sous forme d'hommages

graphiques — par ordre alphabétique — des ouvres de Hans Bellmer, Claude

Cahun, Giorgio De Chirico, Joseph Cornell, Salvador Dali, Max Ernst,

René Magritte, Joan Miró, Nadja, Roland Penrose.

Les personnes sérieuses pourront sans danger s'aventurer dans cet

univers de la citation en prétextant de la présence d'un enfant, ou d'u petit-enfant.

Martine Laffon, Fabienne Burckel, /Une journée sans Max/, Seuil

jeunesse, 2004, un album non paginé [32 p.], illustrations en couleurs,

couverture illustrée en couleurs, 37 cm, 14 ?.

Jean-Pierre Goldenstein

2. S'offrir:

Dans la collection Dada, reproduite à l'identique par les éditions Dilecta, vient de paraître le formidable recueil de Tristan Tzara, illustré par Arp : Vingt-cinq Poèmes (1918). L'ouvrage, imprimé à partir de l’exemplaire personnel de Tristan Tzara, est disponible en deux versions : une i édition courante à 700 exemplaires sur bouffant ivoire (20 euros, pour vous 19 euros), et une édition numérotée sur vergé blanc et sous jaquette cristal, augmentée d'un calligramme rarissime de Tzara (45 euro ). Un cadeau idéal pour Noël. Informations (au recto, page une) et bon de commande (au verso, page 2) figurent sur le document joint, qui peut également être téléchargé en cliquant sur ce lien : http://www.editions-dilecta.com/TRANSFERT/VINGTCINQPOEMES/Tzara25Poemes.pdf

Pour découvrir l'ensemble de la collection Dada ou pour commander en ligne, le site des éditions Dilecta : http://www.editions-dilecta.com

Bien cordialement,

L'administrateur:

Henri Béhar

La Lettre Avbqueneau : rectificatif   "

Chères Queniennes, chers Queniens,

Elisabeth Chamontin, dont je citai le blog dans ma dernière lettre, nous fait savoir que l¹adresse en a changé :

http://blogotobo.blogspot.com <http://blogotobo.blogspot.com/>

L¹adresse du post concernant Matt Madden est donc désormais :

http://blogotobo.blogspot.com/2006/11/propos-de-matt-maden.html

Amitiés brûtes,

Astrid Bouygues

Vice-Présidente de l¹Association des AVB

69/71 rue d¹Alleray

75015 Paris

01-45-33-23-35

expo A. Scjwarz en Israel  

"Chers Mélusins, Chères Mélusines,

L'ami Haïm Finkelstein nous informe d'une exposition qu'il organise dans son université, en Israël:

""The exhibition I have curated is titled ""Dada & Surrealism: Works on Paper=from the Arturo Schwartz Collection""; it opened last week at Ben-Gurion Un=versity of the Negev in the presence of Arturo Schwarz, a well-known Galle=y owner, collector and art publisher who wrote important books on Duchamp =nd Man Ray.

The Arturo Schwarz Collection, donated to Ben-Gurion University of the Nege=, includes some 500 works, primarily original prints and etchings publishe= by the Galleria Schwarz in Milan from the late 1950s to mid-1970s. The ma=ority of works were created for the series of portfolios and albums publis=ed under the general heading of The International Anthology of Contemporar= Etching. This large-scale enterprise consisted of albums devoted to the a=t of the ""precursors of the avant-garde,"" -one series comprising the Futur=sts, Dadaists and artists of the abstract, the other the Surrealists. Ther= were also albums devoted to the ""international avant-garde."" Galleria Sch=arz also published editions of livres d'artiste or print series (for examp=e, Man Ray's De l'origine des espèces par voie de sélection irrationel=e, 1971) or limited-edition books of poetry, -several by Arturo Schwarz hi=self, -containing original prints (for example, Schwarz's Il reale assolut=, 1964, with 10 lithographs by Man Ray, or his Meta.morphoses, 1975, with = etchings by André Masson). In addition to the publications of Galleria =chwarz, the collection contains numerous prints and artists' books publish=d elsewhere, as well as several drawings and collages (including very nice=collages by Georges Hugnet). The collection also contains works by René =agritte, Victor Brauner, Hans Bellmer, André Masson, and Roberto Matta a= well as some of the finest works in graphic media by Duchamp, Man Ray, Je=n Arp and Hans Richter. The representation of Marcel Duchamp is especially=rich, with the 18 original etchings made for the two volumes of Schwarz's =onumental study of Duchamp, The Large Glass and Related Works (Milan 1967-=). The exhibition also marks the publication of a catalogue raisonné of =he collection which I have edited.""

Bien cordialement,

L'administrateur:

Henri Béhar

lundi 15 janvier 2007 13:29

Rappel :

la prochaine séance du séminaire du Centre de recherches sur le surréalisme « Ralentir travaux » La fabrique surréaliste aura lieu le 19 janvier 2007 de 16h à 18h avec une intervention d’Alain CHEVRIER « Sur la genèse du poème anagrammatique chez Nora Mitrani et Hans Bellmer »

Les séances ont lieu à l’Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle — Centre Censier,

13 rue de Santeuil, 75005-PARIS (Métro Censier-Daubenton), salle 410 (4e étage) le vendredi de 16h à 18h.

Consultez le Programme du séminaire 2006-2007 :

http://melusine.univ-paris3.fr/sem2006-2007.html

vendredi 19 janvier 2007 11:39

Jean-Pierre BRISSET

donnera une conférence intitulée :

De la période phocéano-natatoire de Jean-Pierre Brisset

à son développement linguistico-ferroviaire.

à Marseille, à l'occasion du vernissage de l'exposition

'Pataphysique, Langage & Machines

le vendredi 26 janvier 2007 de l'ère vulgaire à 18h30

Centre International de Poésie,

2, rue de la Charité

13 326 MARSEILLE

Œuvres natatoires

2002

(Les Presses du réel — L'écart absolu — poche)

L’art de nager appris seul en moins d’une heure, "la natation mène à tout", la ceinture-caleçon aérifère de natation à double réservoir compensateur, avec dessins, plans, exemples, et la théorie de la filiation entre la langue française et le coassement.

Jean-Pierre Brisset

Prince des penseurs, inventeur, grammairien et prophète

(voir tous les titres)

Cet ouvrage présente le panorama le plus complet sur la figure étonnante de Brisset, écrivain méconnu, grammairien, cosmologue et inventeur. Tout ensemble : une biographie, une étude linguistique et philosophique sur le grammairien et le penseur, et quasiment tous les textes critiques publiés : Jules Romains, Marcel Duchamp, André Breton, Robert Desnos, Michel Leiris, Raymond Queneau, Michel Foucault.

Œuvres complètes

2001

(Les Presses du réel — L'écart absolu)

La Grammaire logique du « Prince des penseurs » rassemblée dans son entier pour la première fois : un monument pour la linguistique et pour les écrivains.

Semaine_3 (15-21 janvier 2007)

"Chers Mélusins, Chères Mélusines,

faut-il le préciser? si je m'amuse souvent à récolter des informations relatives à nos mouvements favoris, si j'espère parfois que l'une ou l'un de mes lecteurs ira vérifier ce que l'échotier en dit (et nous en fera part), je ne partage pas nécessairement les commentaires critiques, tel celui que nous livre Le Nouvel Observateur sur Duchamp (ci-dessous). Guy Dumur, qui le premier me commanda un article, se retourne dans sa tombe. Mais qu'en dit Jean Daniel?

Max Aub

La danse témoigne à la barre

http://www.humanite.presse.fr/journal/2007-01-13/2007-01-13-844017

ABBESSES . Roser Montllo Guberna et Brigitte Seth présentent jusqu'à ce soir, dans le cadre du Théâtre de la Ville, Récitatifs toxiques.

Roser Montllo Guberna et Brigitte Seth présentent Récitatifs toxiques, une manière de concert théâtre dansé, aux Abbesses (1). Ces deux chorégraphes, de morphologie opposée (l'une mince, l'autre pas) sont inséparables. Elles achèvent là un triptyque (consacré à Max Aub — 1=03-1972) et au compositeur Heinrich I. F. von Biber (1644-1704), entamé avec Epilogos, confessions sans importance (2004) et Je te tue, tu me tues, le premier de nous deux qui rira… L'argument de la danse, qui n'est ici jamais vraiment muette, ce sont les Crimes exemplaires, recueil de textes féroces imaginés par l'écrivain. Cet auteur allemand, né en France, contraint à l'exil en Espagne durant la Première Guerre mondiale, jusqu’à la guerre civile, est devenu l'un des piliers du surréalisme ibérique. Proche de Picasso, à qui il suggère de peindre Guernica pour l'exposition internationale de Paris en 1937, co-scénariste avec André Malraux du film l'Espoir, Max Aub, devenu représentant culturel de la République espagnole à Paris, sera interné dans un camp français en Ariège puis déporté à Alger. Réfugié au Mexique après son évasion, il y écrit la majeure partie de son oeuvre.

APRÈS LES MOTS, LES MOUVEMENTS

Crimes exemplaires est une série de confessions assassines. La pulsion de meurtre y est décrite à travers des situations souvent banales. Elle s’empare de petits-bourgeois très ordinaires. Ces derniers, passés aux aveux, décrivent sans sourciller les raisons qui les ont poussés à tuer leur prochain. Un tel a trucidé untel parce qu'il lui a souri, parce qu’il avait des boutons, parce qu'il a refusé de discuter, parce qu'il ne croit pas en Dieu…

La scénographe Claudine Brahem a imaginé une sorte de prétoire avec bancs pour les accusés, la partie civile, le juge, les jurés. Une barre, postée à l'avant-scène, est censée séparer, nous, le public, du lieu du procès. Nous sommes donc au tribunal. À cour et à jardin, les cinq musiciens de l'Ensemble Quam Dilecta, font chorus.

Jean-Pierre Drouet (percussionniste) vient « déposer » à la barre, sous forme de gestes censés lancer les premières notes d'une partition baroque, « désaccordée » à dessein. Puis l'une des danseuses y fait la relation de ce qui a dicté son geste. Elle sera suivie d'une autre et ainsi de suite. Ils sont trois (les deux chorégraphes assortis de Jean-Baptiste Veyret-Logerias) à endosser le rôle de l'assassin. Après les mots, dits d'une voix morne ou offusquée, vient le temps du mouvement. Ils accusent le coup. Le corps parle davantage que la parole. Il trahit l'état des nerfs, simule le repentir : l'une des danseuses se prend la tête à deux mains ; un homme se recroqueville sur la barre comme s'il avait été roué de coups ; deux femmes font l'autruche, la tête en bas tandis que leurs doigts de pieds se tordent. L'une essaie de chasser d'un revers de main la mémoire de son crime. Pas de grand procès bien sûr sans suspension de séance. Et c'est bien ce qui sauve la pièce et lui donne tout son sel, que ce changement de registre à point nommé sur scène DES IMPULSIONS INCONTRÔLÉES

La représentation en somme serait donc elle-même soumise à des impulsions incontrôlées. De retour à l'audience, quelqu'un fait tomber la barre. Exit la justice. Exit aussi la barre classique. C'est alors que, sous les accents guerriers des percussions, des silhouettes sombres, insidieuses et fatales, — on songe au corps tubulaire de Martha Graham dans Lamentation (1930) — se glissent dans les allées du prétoire. On apprécie Récitatifs toxiques qui, sous une forme dûment maîtrisée, invente un univers bizarre à base d' humour noir simple qui tend à signifier le pire, lequel est toujours certain.

Muriel STEINMETZ

(1) Aux Abbesses, à 20 h 30, jusqu'à ce soir. Location au : 01 42 74 22=77

DUCHAMP

http://artsetspectacles.nouvelobs.com/parutions/p2202/a2202_053.html

Un livre raconte son aventure : Duchamp, pipi dada

Le Nouvel Observateur 18/01/2007

[.]

Duchamp, dame pipi de génie. Il avait acheté l'urinoir en 1917 dans un magasin de sanitaires à New York. Refusé au Salon des Indépendants, ce monument phallocrate sera exposé pour la première fois, en 1950, à New York, dans « Challenge et Défi », une rétrospective dévolue au dadaïsme. L'urinoir originel ayant disparu, Duchamp en acheta un autre. En 1964, il le fait reproduire à douze exemplaires. Pinoncelli, artiste-marteau, a donc abîmé la copie d'une oeuvre dont il n'existe pas d'original, dans la mesure où son aura procède de son concept. L'idée du frappeur était de «prolonger le geste de Duchamp ». Il a attaqué la «Fontaine » deux fois, en 1993 et 2006. Comme Duchamp, il devra sans doute attendre plusieurs années avant que le Centre Pompidou, dans sa magnanimité, récompense la valeur artistique de l'attentat et lui verse — pourquoi pas ? — 200 000 euros pour iconoclastie créatrice, au lieu de le suicider de la société.

Quelle est la différence entre un notaire et un artiste contemporain ? Une i génération. Fils d'un notaire normand, Marcel Duchamp est né en 18=7 à Blainville-Crevon, raconte Judith Housez, dans sa biographie minutieuse autant qu'attendrie de l'homme qui mit une moustache à la Joconde. Après de médiocres débuts impressionnistes, le dandy médite l'héritage du Salon des Incohérents des années 1880 où l'on présentait, entre autres, une sculpture en gruyère, un « Bas relief » (un bas de soie réel cloué sur une planche) et un monochrome blanc d'Alphonse Allais, intitulé « Première Communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige ». Ayant échoué au concours des Beaux-Arts, Duchamp passe l'examen d'ouvrier graveur. Séduit par le cubisme et sa volonté de rompre avec l'imitation de la nature, il se voit avec tristesse blackboulé par l'avant-garde, qui refuse son « Nu descendant un escalier » au salon des Indépendants de Paris. Las de la «peinture rétinienne », Duchamp se plonge dans « Ainsi parlait Zarathoustra », son livre de chevet, et Raymond Roussel.

«La peinture est morte. Qui pourra faire mieux que cette hélice?» dit-il au sculpteur Brancusi, au Salon de la Locomotion aérienne de 1912. Il trouve un poste de bibliothécaire à Sainte-Geneviève et cultive dans ses notes la notion de «beauté d'indifférence».«Peut-on faire un= oeuvre qui ne soit pas d'art?» écrit-il en 1913. Au BHV, il s'amourache d'un sèche-bouteilles, dont il fera plus tard un ready-made. Le 1er août 1914, ses deux frères sont mobilisés. Quoique tennisman, Marcel est réformé pour un souffle au cour. Sa condition de planqué devient inconfortable : un jour, on lui jette des pierres. Il fuit Paris pour New York. Là, l'obscur bibliothécaire onaniste découvre avec ravissement qu'il est devenu une célébrité, presque une marque, depuis le scandale de son « Nu descendant l'escalier », à l'Armory Show de 1913. Il tourne la tête aux Américaines, avec une préférence artiste pour les femmes laides. André Breton, le Monsieur Homais du surréalisme, vénère jusqu'au moindre de ses calembours. Duchamp oeuvre deux heures par jour, avec un ennui infini, à « la Mariée mise à nu par ses célibataires-même », son oeuvre sur verre, en regrettant de ne pas pouvoir sous-traiter ce pensum à «quelque immigré chinois ». En guise d'honoraires, il offre à son dentiste, amateur d'art moderne, un chèque fictif d'une valeur de 115 dollars : nouveau ready-made.

Bientôt, le Français semble se lasser de l'art. Il voue une passion monomaniaque au jeu d'échecs et devient champion de Normandie. «Je me considère comme un artiste défroqué après 1923 », dira-t-il par la suite. Marcel est sans le sou. Dadaïste vénal, il propose à Tzara de commercialiser un insigne DADA à destination «de tous les gens de province». Aux Etats-Unis, il se fait courtier d'art. En France, il épouse une «fat girl », l'héritière des automobiles Panhard et Levassor, puis divorce. En 1966, Warhol le filme dans « Screen Test : Marcel Duchamp  ». Il meurt en 1968. « Le Figaro » annonce sa mort dans la rubrique «  Jeu d'échecs».

«Marcel Duchamp», par Judith Housez, Grasset, 544p., 21,90euros.

Fabrice PLISKIN

Architecture

http://www.paris16.org/2007/Janvier/16/le_surrealisme_urbain_a_deux_pas_du_=16e.html

16/01/2007

Le surréalisme Urbain à deux pas du 16e

La rédaction de Paris16.org a été conviée au lancement d'un nouveau phénomène urbain : le surréalisme, il ne laisse personne indifférent, à en juger par ces photos de passants ! Présent pendant un an c'est le nouveau coup de la société de communication grand format Athem (www=athem.fr).

L'oeuvre est si impressionnante que cela créé quelques bouchons ! Un si éphèmere nous parle du concept ! à suivre…

Exposition : objets

http://www.francebillet.com/place-spectacle/manifestation/Exposition

Exposition du 29/03/2007 au 22/07/2007. VICTORIA ET ALBERT MUSEUM

Cromwell Road

LONDRES SW7 2RL

ROYAUME-UNI

17,40 ?

Foire de Bruxelles

http://www.lefigaro.fr/culture/20070119.FIG000000132

La foire de Bruxelles joue la carte française

[.] Hormis Ronny Van de Velde de Berchem, qui dépasse de loin tous ses confrères avec un stand époustouflant (hommage à Picabia de la période Dada avec sept dessins mécaniques proposés à 1,25 Meur et un autoportrait à l'encre sur papier à 55 000 eur), le renouveau XXe vient de Paris. Il emporte tout avec Benoît Sapiro, de la galerie Le Minotaure, et son accrochage sur l'abstraction en traversant les mouvements géométriques des années 1930 (950 000 eur l'huile de Kupka Ensemble statique, de 19=4). Avec Antoine Laurentin, qui étonne avec le Joueur de balle, peint par Alfred Reth en 1920, à son retour de Budapest (20 000 eur). Avec Darga, Lansberg et son hommage à Vasarely (165 000 eur, Vega Rey P 1382A, de 1=87), Wesselmann avec des pièces venant de la succession (950 000 eur pour le Grand Nu bleu à la Matisse de 2003) ou Yan Pei-Ming dont le grand Ma= rouge, superbe, n'est pas à vendre. Avec la galerie des Modernes, où le connaisseur remarque un Paul Klee de 1939, Les Animaux endormis, à la limite de l'abstraction (235 000 eur). Ou encore avec Axel Vervoordt et son immense Drapeau pour un monde meilleur fait de capsules découpées de bouteilles de rhum par l'artiste ghanéen El Anatsui (110 000 eur). [.]

Jusqu'au 28 janvier 2007, Tour & Taxis, avenue du Port 86C/B, 1000 Bruxelles. www.antiques-fair.be

Le cinéma de Dali

http://www.ledevoir.com/2007/01/19/127908.html

En bref — Une exposition sur la place de Dalí dans le cinéma à Londres

Londres -- La Tate Modern de Londres a présenté hier la première exposition sur l'ouvre cinématographique du peintre espagnol Salvador Dalí, qui s'ouvrira le 1er juin. Elle débute sur la fameuse vue de l'oil d'une femme tranché par un rasoir dans Un chien andalou, un film-symbole du surréalisme, écrit avec Luis Buñuel et tourné par le réalisateur espagnol en 1929.

L'exposition revient ensuite sur la «séquence du rêve» dans le film La Maison du docteur Edwardes, du cinéaste britannique Alfred Hitchcock, un thriller de 1945 où un jeune psychiatre, joué par Gregory Peck, est victime d'hallucinations. La même année, Dalí avait commencé à travailler en collaboration avec l'Américain Walt Disney sur un court dessin animé, Destino, qui ne sortira qu'en 2003. «Il est important de souligner que l'intérêt de Dalí pour le cinéma remonte à loin», a expliqué lors d'une conférence de presse le curateur de l'exposition Matthew Gale, qui a notamment évoqué l'amitié liant Dalí à l'acteur Harpo Marx des Marx Brothers.

Dali au cinéma

http://www.kweb.be/index.php?option=com_content&task=view&id=655&Item=d=9

Malgré l'échec lamentable de Simone, Al Pacino renoue avec Andrew Nicco= qui le dirigera dans le rôle de Salvador Dali.

Le film, bien que centré sur le peintre abordera également le contexte du surréalisme à son heure de gloire…

DALI & I : THE SURREAL STORY sera tourné à New York (Pacino tourne TOUJOURS à NY et il rentre chez lui à midi) et en Espagne à partir du mois de Juin.

Victor ou les enfants au pouvoir (Tours)

http://www.ruedutheatre.info/article-5327269.html

LES 400 COUPS D'UN ENFANT TERRIBLE

Succès de fait pour le Centre Dramatique Régional (CDR) de Tours avec Victor ou les enfants au pouvoir. Une création de qualité qui met en opposition clarté des apparences et noirceurs des âmes, rires et effrois. Mais qui laisse pourtant un arrière goût d'inabouti.

Ce soir, Victor fête ses neufs ans. Du haut de son mètre quatre-vingt-un et de son vécu d'enfant modèle, Victor va être le roi de la fête. Et mener la danse tout au long de la nuit. Car ce soir, Victor a décidé de changer l'ordre des choses. Les passer dans la moulinette de sa terrible intelligence pour les resservir en amuse-bouche, plat principal et dessert. Pour trinquer au vitriol à la santé de ses proches. Balancer bien soigneusement deux trois coups de pieds dans la fourmilière. Histoire de voir ce qu'il s'y passe. Histoire de lever le voile de la bienséance bourgeoise et des habitudes. Et montrer crûment les choses telles qu'elles sont. Pour dénoncer, pour rire. Et mieux désespérer.

Rite de passage par excellence, les fêtes d'anniversaire célèbrent la fin d'un état et le début d'un autre. Et si la ferveur de la fête doune souvent la primeur à la porte qui s'ouvre pour masquer celle qui se firme, l'anniversaire marque toujours la rupture. C'est autour de cette idée de rupture que se construit le spectacle. Une rupture assez habilement mise en espace, avec l'utilisation de l'arrière-scène représentant à la fois le jardin et la dimension onirique de la pièce. Rupture aussi entre la blanche apparence du décor et la noirceur des sentiments. Entre la légèreté du piano (joué sur scène) et la froideur des lumières. Entre la supposée naïve candeur de l'enfance et le machiavélisme affiché de Victor. Entre le texte enfin et le jeu des comédiens, oscillant entre burlesque et tragédie.

EN QUÊTE DE RUPTURE

Ces ruptures, qui jalonnent donc la pièce, conduisent les personnages au bord des gouffres de la folie et les ramènent dans le cadre rassurant des usages mondains. Pour mieux les faire basculer dans les affres du désespoir. Le tout dans la joyeuse agitation du rire. Car le but est bien ici de rire. Rire des prétentions, de l'adultère, de l'inceste, de la folie, du patriotisme. Mais rire aussi de l'échec — échecs éducatifs, amoureux, filiaux et sociaux — pour le rendre plus pitoyable. Plus miséreux. Prodondément humain.

Sans doute, le propos est-il daté. Écrite en 1928, la pièce met en scène des relations sociales bourgeoises qui ne sont plus vraiment de mise aujourd'hui. Mais le message de Vitrac garde pourtant toute sa pertinence. sur l'enfant roi. L'enfant clairvoyant, l'enfant manipulateur. L'enfant grandi trop vite. Sur les apparences trop lisses qui cachent des vérités houleuses. Sur les mensonges confortables et les certitudes bancales. Sur l'envie de tout envoyer paître parfois. Loin des conventions. Et sur la fonction à la fois salvatrice et destructrice du rire. D'autant que l'aura surréaliste de la pièce lui rend accessible toutes les époques. Et que la mise en scène accentue le côté irréel des choses.

PETIT GOÛT D'INABOUTI

La première demi-heure de représentation peine pourtant à trouver les grâces du public. Il faut attendre l'entrée en scène d'Antoine Magne=u (magistralement interprété par Samuel Bodin) pour que l'ensemble décolle vraiment. Envolée absurde et grisante qui entraîne l'intrigue dans un tourbillon jubilatoire. Mais un tourbillon qui s'affaiblit parfois, la mise en scène semblant par endroits inégale. Ici encore, l'effet recherché est vraisemblablement la rupture. Mais on ne la trouve pas vraiment. Car si les envolées délirantes sont fort adroitement conduites, les passages posés manquent de consistance. Ni complètement normalisés, si tout à fait caricaturaux. Un peu comme si Bouillon n'avait pas su trancher entre deux tendances. Et c'est dommage.

Une hésitation que l'on retrouve également dans le décor, au demeurant fort beau. Mais qui aurait porté plus loin le surréalisme en gagnant en épure. En évoquant plus qu'en montrant. En faisant disparaître l'objet fonctionnel (qu'il soit chaise, cadeau, poste de télévision, vivier ou coiffeuse) au profit d'un ressenti plus fugace et plus porteur.

Bien sûr, la pièce n'en est encore qu'à ses balbutiements et tout n'a pas encore trouvé sa place. Bien sûr, la création est risquée et les soirs de premières ne peuvent pas offrir un spectacle mature. Bien sûraussi, les comédiens portent la pièce avec brio. Mais au final subsiste une impression d'inabouti. Une frustration liée à cette idée tenace que la création aurait pu tenir du grandiose. Et qu'elle ne fait que flirter avec…

Karine PROST (Tours)

Victor ou les enfants au pouvoir, de Roger Vitrac, mise en scène de Gilles Bouillon

Avec : Alice Benoit, Mathilde Martineau, Aurélia Poirier, Hélène Stad=icki, Julie Timmerman, Samuel Bodin, Bertrand Fieret, Gaëtan Guérin, Christophe Reymond et Alain Bruel

Centre Dramatique Régional de Tours, Nouvel Olympia, 7 rue Lucé — Tours=- 02.47.64.50.50

Du 12 janvier au 03 février à 20h30 sauf les mercredi et jeudi à 19 h relâche les dimanche et lundi.

Théâtre de Chatillon (Paris) du 9 au 24 mars — tous les soirs à 20h30 sauf le jeudi 15 à 19h.

Poésie sonore

Performance de poésie sonore -Jaap Blonk & Terrie Ex (Montpellier)

http://www.larevuedesressources.org/breve.php3?id_breve=591

Jeudi 25 janvier à 19h La vignette Théâtre de l'Université Paul Valéry à Montpellier

Performance de poésie sonore n°8

Jaap Blonk & Terrie Ex (The Ex)

Jaap Blonk (voix) Amsterdam — Hollande

Né en 1953, Jaap Blonk est compositeur, performeur et poète sonore. Après des études, inachevées, de physique, de musicologie et de mathématique, il découvre le mouvement Dada. A la fin des années 1970, Jaap Blonk se saisit d'un saxophone et compose avant de découvrir les potentialités de sa voix. Depuis, il a développé cet « organe » et compte parmi les plus importants poètes sonores. Invité partout dans le monde, il se produit aussi bien en solo qu'accompagné de musiciens, tels que Pa=l Lytton, Mats Gustafsson, Michael Zerang, Fred Lonberg-Holm, Melvyn Poore, Paul Dutton, Nicolas Collins, lors de concert improvisés. Récemment, il s'est mis à l'électronique toujours dans la perspective d'un rapprochement entre poésie sonore et musique.

Terrie Ex (guitare) Amsterdam — Hollande

En 1979, Terrie Ex fonde le mythique groupe de rock-punk The EX. Plus que les chiffres, 25 ans de scène, 1200 concerts, 21 albums, The EX est avant tout une recherche incessante en formation ou avec la complicité d'autres musiciens tels que Tom Cora, Sonic Youth, Getatchew Mekurya ou plus récemment les Têtes Raides. Entre temps et au contact des scènes de musiques improvisées, la guitare de Terrie Ex s'est déglinguée. Un tournevis, une éponge, un bout de moquette, tout ce qui tombe sous la main du musicien vient nourrir sa frénésie de son qu'il ne cesse d'alimenter en compagnie de nombreux musiciens, Han Bennink (batterie), Ab Baars (saxophone), Rosemarie Heggen (Contrebasse) ou encore Paul Lovens (batterie).

Bien cordialement,

L'administrateur:

Henri Béhar

mystère Antipyrine   "ce soir à 22h16 sur France culture SURPRIS PAR LA NUIT émission du lundi 22 janvier 2007

Contresens

par Alain Veinstein

Réalisation: Gaël Gillon

Actualité de la poésie: Henri Béhar présente la ""Collection Dada"".

Association   "Chères amies, chers amis,

Permettez-moi de vous entretenir de l'Association pour l'étude du surréalisme, que je préside.

Mélusine XXVII, sous-titré « Le Surréalisme et la science » est sous presse. Cette livraison, qui réserve des surprises au lecteur le plus averti, sera immédiatement servie aux adhérents de l'Association dès qu'ils auront renouvelé leur cotisation auprès de la trésorière.

L'aide aux revues procurée par le Centre National des Lettres s'amenuisant d'année en année, le meilleur soutien que vous puissiez lui apporter est encore d'adhérer à l'Association qui, en achetant des volumes, assune i sa pérennité auprès de l'éditeur.

Par ailleurs, dans la mesure où le Centre de recherches sur le surréalisme (Université Paris III) tend vers son terme, il me semble nécessaire d'assurer le maintien de certaines de ses activités, notamment tout ce qui concerne la maintenance informatique. Ce que l'Association est en mesure de faire, pourvu que, par le nombre de ses adhérents, elle s'en donne les moyens.

Comme chaque année, ses activités vont reprendre, avec les Promenades surréalistes, les Rencontres, Cafés ou Entretiens, et même une nouvelle initiative, les Visites d'ateliers.

J'attire votre attention sur le fait que les adhérents bénéficieront d'une réduction d'impôt ramenant à 15,2 ? l'adhésion+revue à domicile.

Association pour l'Étude du Surréalisme

Bulletin d'adhésion

à retourner à la Trésorière :

Mme Françoise Py, 5 rue Fleury Panckouke, 92190 Meudon

accompagné de votre chèque libellé à l'ordre de l'Association

(pour l'étranger, paiement par virement bancaire, RIB ci-dessous)

Nom : ___________________________________Prénom :________________________=__

Adresse : _________________________________________________________________=_

___________________________________________________________________________

Téléphone : ________________________ e-mail ___________________________=_

Adhère à l'Association pour l'Étude du Surréalisme au titre de l'an=ée 2007

Et joins un chèque de :

? Adhésion simple : 18 ?

? Adhésion étudiant : 11 ?

? Adhésion comprenant le service de la revue Mélusine : 38 ?

? Adhésion de soutien : 150 ?

? Je souhaite recevoir une attestation permettant de déduire 60% de ma co=isation (CGI, art. 200 et 238b)

Date et signature : _______________________________________________________=___

---------------------------------------------------------------------------=----

Complément à La Lettre de janvier   "

Chères Queniennes, chers Queniens,

Voici une information que nous fait passer Bertrand Tassou : vendredi

19 janvier (soit après-demain), Alain Veinstein recevra Henri Godard dans

l¹émission ""Du jour au lendemain"", sur France-Culture (23h30-0h10). La

discussion portera sur Le roman, modes d'emploi (Folio Gallimard, oct. 2006)

et sur le tome 2 des romans de Queneau en Pléiade.

RQ fait par ailleurs la une de La Quinzaine littéraire parue hier, avec

un long article dans les pages du milieu.

Amitiés brûtes,

Astrid Bouygues

Vice-Présidente de l¹Association des AVB

69/71 rue d¹Alleray

75015 Paris

01-45-33-23-35

--

"exposition Salvador Dali "   "

Je voudrais faire part à tous les Mélusins et Mélusines de cet article

publlié dans la revue grecque Athinorama du 18 janvier :

« Salvador Dali au musée byzantin

Un surréaliste âgé de 102 ans

Douze sculptures originales de bronze grandeur nature de Dali, dont

certaines dépassent les deux mètres, ainsi que de nombreuses lithographies,

font escale à Athènes dans le cadre d’une exposition internationale.

Attendez – vous à voir des queues avenue Vassilissis Sofias.

Quelques années après l’exposition Dali organisé par le Musée de l’art

cycladique, une exposition ambulante – dans le cadre des manifestations

culturelles à l’occasion de la célébration (il y a deux ans) du centenaire

de la naissance de l’artiste – arrice au musée byzantin d’Athènes.

L’exposition « Salvador Dali – un mythe du surréalisme », inaugurée le 11

janvier et qui dure jusqu’au 18 février comprend douze sculptures originales

de bronze grandeur nature ainsi que 21 lithographies. L’exposition entend

présenter une facette de Dali moins connue au public en exposant un ensemble

de sculptures provenant de collections privées. L’organisateur est Art et

culture en collaboration avec le Musée byzantin et sous l’égide du Ministère

de la culture. Pick Keobandith, de la Maison QuArt de Bruxelles, ainsi que

l’historienne – critique d’art Athina Schina, en sont les coordinateurs.

Plusieurs expositions ont vu le jour en Europe (France, Allemagne, Hollande,

Espagne, Portugal et Belgique) et aux Etats – Unis (New York, Chicago et

Miami) à l’occasion de la célébration du centenaire de la naissance de Dali

(1904 – 1989) en 2004. L’exposition en question voyagera par la suite à

Chypre et à Dubai. »

Musée byzantin d’Athènes – 22, avenue Vassilissis Sofias, Kolonaki.

Site Athinorama :

<http://www.athinorama.gr/articles/print.asp?i=1580&c=dali>

www.athinorama.gr/articles/print.asp?i=1580&c=dali

"   IOANNA PAPASPIRIDOU

Jean-Pierre BRISSET   " donnera une conférence intitulée :

De la période phocéano-natatoire de Jean-Pierre Brisset

à son développement linguistico-ferroviaire.

à Marseille, à l'occasion du vernissage de l'exposition

'Pataphysique, Langage & Machines

le vendredi 26 janvier 2007 de l'ère vulgaire à 18h30

Centre International de Poésie,

2, rue de la Charité

13 326 MARSEILLE

 

Œuvres natatoires

2002

(Les Presses du réel — L'écart absolu — poche)

L’art de nager appris seul en moins d’une heure, ""la natation mène à tout"",

la ceinture-caleçon aérifère de natation à double réservoir compensateur, avec

dessins, plans, exemples, et la théorie de la filiation entre la langue

française et le coassement.

Jean-Pierre Brisset

Prince des penseurs, inventeur, grammairien et prophète

(voir tous les titres)

Cet ouvrage présente le panorama le plus complet sur la figure étonnante

de Brisset, écrivain méconnu, grammairien, cosmologue et inventeur. Tout

ensemble : une biographie, une étude linguistique et philosophique sur le

grammairien et le penseur, et quasiment tous les textes critiques publiés : Jules

Romains, Marcel Duchamp, André Breton, Robert Desnos, Michel Leiris, Raymond

Queneau, Michel Foucault.

 

Œuvres complètes

2001

(Les Presses du réel — L'écart absolu)

La Grammaire logique du « Prince des penseurs » rassemblée dans son entier

pour la première fois : un monument pour la linguistique et pour les écrivains.

samedi 27 janvier 2007 18:57

Association

Chères amies, chers amis,

Permettez-moi de vous entretenir de l’Association pour l’étude du surréalisme, que je préside.

Mélusine XXVII, sous-titré « Le Surréalisme et la science » est sous presse. Cette livraison, qui réserve des surprises au lecteur le plus averti, sera immédiatement servie aux adhérents de l’Association dès qu’ils auront renouvelé leur cotisation auprès de la trésorière.

L’aide aux revues procurée par le Centre National des Lettres s’amenuisant d’année en année, le meilleur soutien que vous puissiez lui apporter est encore d’adhérer à l’Association qui, en achetant des volumes, assure sa pérennité auprès de l’éditeur.

Par ailleurs, dans la mesure où le Centre de recherches sur le surréalisme (Université Paris III) tend vers son terme, il me semble nécessaire d’assurer le maintien de certaines de ses activités, notamment tout ce qui concerne la maintenance informatique. Ce que l’Association est en mesure de faire, pourvu que, par le nombre de ses adhérents, elle s’en donne les moyens.

Comme chaque année, ses activités vont reprendre, avec les Promenades surréalistes, les Rencontres, Cafés ou Entretiens, et même une nouvelle initiative, les Visites d’ateliers.

J’attire votre attention sur le fait que les adhérents bénéficieront d’une réduction d’impôt ramenant à 15,2 € l’adhésion+revue à domicile.

Association pour l’Étude du Surréalisme

Bulletin d’adhésion

à retourner à la Trésorière :

Mme Françoise Py, 5 rue Fleury Panckouke, 92190 Meudon

accompagné de votre chèque libellé à l’ordre de l’Association

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Adhère à l’Association pour l’Étude du Surréalisme au titre de l’année 2007

Et joins un chèque de :

□ Adhésion simple : 18 €

□ Adhésion étudiant : 11 €

□ Adhésion comprenant le service de la revue Mélusine : 38 €

□ Adhésion de soutien : 150 €

□ Je souhaite recevoir une attestation permettant de déduire 60% de ma cotisation (CGI, art. 200 et 238b)

Date et signature : ___________________________________________________________

semaine_4 (22-28 janvier 2007)

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

revue la plus brève des informations de la semaine:

1. Avis de recherche

Sébastien Arfouilloux recherche toute information sur Marguerite Buffet, pianiste française connue pour avoir interprété des oeuvres pour piano lors des manifestations dada. Elle était la cousine de Gabrielle Buffet, la première femme de Francis Picabia, elle aussi musicienne.

Elle est présentée ainsi par Tzara, dans des notes biographiques destinées à l'anthologie Dadaglobe :

BUFFET, Margueritte. Née à Paris, le 22 janvier 1895, taille 1,42 m, poids 52 kgs, cheveux bruns et rouges, yeux noirs, dents blanches, teint marron, visage ovoïdal. Signes particuliers : doigts de pieds longs, fait de la gymnastique rythmique, jazz-bande très bien, brillante interprète des oeuvres dada au piano, a donné des signes de courage à la salle Gaveaux(23 mars 1920). Personne très discrète. [1]

[1] TZARA, Ouvres complètes, t. 1 / t. édit. par Henri Béhar, Flammarion, p. 582.

2. À lire :

deux articles à lire sur le réseau, et deux livres en anglais qui mériteraient une recension, si nous les avions reçus !

1. Hölderlin et la tentation de l'immédiat par Alban Lefranc

http://www.larevuedesressources.org/article.php3?id_article=677

2. «Marx débordait son temps et anticipait sur le nôtre» par Daniel Bensaïd

http://www.alencontre.org/debats/BensaHeritageMarx01_07.htm

[…] Or, la réaction stalinienne à l'échelle internationale et les défaites du mouvement ouvrier ont eu pour résultat un divorce durable entre la théorie et la pratique. C'est la question qui était au centre du petit livre de Perry Anderson sur Le marxisme occidental paru dans les années 70. Pour préserver une liberté de pensée et d'activité théorique, les intellectuels — à quelques exceptions honorables près — se sont pour la plupart tenus à distance prudente de l'engagement militant, et quand ils ont choisi cet engagement, ils ont souvent dû sacrifier leur conscience et leur travail théorique. L'histoire des intellectuels français dans leur rapport au mouvement communiste est l'histoire de cette tragédie: celle de Paul Nizan, de Henri Lefebvre, des surréalistes, de Pierre Naville, d'Aragon, de nombreux «compagnons de route». Dans les années 60, pour libérer la recherche théorique de la tutelle et de l'orthodoxie partisane, Althusser en vint à théoriser une rigoureuse division du travail entre théorie et pratique. [.]

Le marxisme orthodoxe, érigé en raison d'État dès les années 30 par la bureaucratie stalinienne triomphante, a profité de cet état de choses, pour établir l'emprise de son «diamat» [matérialisme-dialectique], dogmatisé et canonisé. Ce fut une seconde mise à mort de la dialectique, une sorte de Thermidor dans la théorie, dont les prémisses étaient évidentes dès la condamnation de la psychanalyse et du surréalisme lors du sinistre congrès de Kharkov [en 1930], et dont l'immortelle brochure de Staline Matérialisme historique et matérialisme dialectique [1938] fixe la doctrine. La « dialectique » devint alors une méta-logique formelle, une sophistique d'État bonne à tout, et notamment à briser les hommes. La dialectique de la conscience critique (celle de Lukacs, de Korsch) recule alors devant l'impératif de la Raison d'État.]

3. Everyday Life : Theories And Practices from Surrealism to the Present de Michael Sheringham

Description du livre :

In the last twenty years the concept of the quotidien, or the everyday, has been prominent in contemporary French culture and in British and American cultural studies. This book provides the first comprehensive analytical sur=ey of the whole field of approaches to the everyday. It offers, firstly, a historical perspective, demonstrating the importance of mainstream and dissident Surrealism; the indispensable contribution, over a 20-year period (1=60-80), of four major figures: Henri Lefebvre, Roland Barthes, Michel de C=rteau, and Georges Perec; and the recent proliferation of works that investigate everyday experience. Secondly, it establishes the framework of philolophical ideas on which discourses on the everyday depend, but which they caracteristically subvert. Thirdly, it comprises searching analyses of works in a variety of genres, including fiction, the essay, poetry, theatre, film, photography, and the visual arts, consistently stressing how explorations of the everyday tend to question and combine genres in richly creative ways.

By demonstrating the enduring contribution of Perec and others, and exploring the Surrealist inheritance, the book proposes a genealogy for the remarkable upsurge of interest in the everyday since the 1980s. A second main objective is to raise questions about the dimension of experience addressed by artists and thinkers when they invoke the quotidien or related concepts. Does the 'everyday' refer to an objective content defined by particular activities, or is it best thought of in terms of rhythm, repetition, festivity, ordinariness, the generic, the obvious, the given? Are there events or acts that are uniquely 'everyday', or is the quotidien a way of thinking about events and acts in the 'here and now' as opposed to the longer term? What techniques or genres are best suited to conveying the nature of everyday li=e? The book explores these questions in a comparative spirit, drawing new =arallels between the work of numerous writers and artists, including André Breton, Raymond Queneau, Walter Benjamin, Michel Leiris, Maurice Blanchot, Michel Foucault, Stanley Cavell, Annie Ernaux, Jacques Réda, and Sophie Calle.

Relié: 384 pages

Éditeur : Oxford University Press, USA (avril 2006)

ISBN-10: 0199273952

4. Pop Surrealism: The Rise Of Underground Art, sous la direction de Robert=Williams, Kirsten Anderson.

First comprehensive survey of the Pop Surrealism/Lowbrow art movement. With its origins in 1960's hot rod culture and underground comics, Pop Surrealism has evolved into a vilified, vital, and exciting art movement. Includes:=* informative essays by art luminaries Robert Williams, Carlo McCormick, and Larry Reid * a forward by Kirsten Anderson * images from twenty-three of the movment's top artists including: Anthony Ausgang, Glenn Barr, Tim Bisk=p, Kalynn Campbell, The Clayton Brothers, Joe Coleman, Camille Rose Garcia= Alex Gross, Charles Krafft, Liz McGrath, Scott Musgrove, Niagara, The Piz , Lisa Petrucci, Mark Ryden, Isabel Samaras, Todd Schorr, Shag, Robert Williams, and Eric White.

Relié: 156 pages

Editeur : Last Gasp (septembre 2004)

ISBN-10: 0867196181

ISBN-13: 978-0867196184

3. Trois expositions

la Belgique moderne et contemporaine à Lausanne, Man Ray à Madrid, Dome=a à Strasbourg :

http://www.24heures.ch/vqhome/le_journal/culture/xxagenda_hermitage250106.e=ition=ls.html

«La Belgique dévoilée» Lausanne, Fondation de l'Hermitage jusqu'au =8 mai, mardi 10 h-18 h, je jusqu'à 21 h. 021 320 50 01.

http://www.lepetitjournal.com/content/view/11248/302/

EXPO — Man Ray sous les projecteurs Man Ray — Luces y Sueños

La fondation Carlos Amberes expose, du 11 au 25 février, des tirages inédits, photos vintage et films expérimentaux du célèbre artiste américain Man Ray. 85 pièces, fraîchement débarquées de la collection Goldberg / D'Afflitto de New York nous plongent au cour de l'entre-deux guerres, à l'heure où l'art a entamé une rupture décisive avec ses contemporains. Comment Man Ray, génie prolifique et protéiforme du surréalisme sublime les basiques de la photographie.

Avec Marcel Duchamp, Erik Satie, Paul Eluard ou encore Tristan Tzara, le premier espace de l'exposition dévoile les secrets de famille. Indissociable de ses compères dadaïstes parisiens, Man Ray, dès les années 20, en profite pour leur tirer le portrait. Peu apprécié de la critique, le portrait devient pour le photographe un des premiers espaces d'expérimenation artistique et technique. Sur les traces de Picasso, dans le sud de la France, Man Ray réalise la Venus naturalis, instantané en chair et en os d'Ady Fidelin, danseuse métisse et muse au naturel de l'artiste. Partageant la même passion pour le jeu d'échec, le cinéma et l'optique, Man Ray et Marcel Duchamp convergent vers la rupture avec le mouvement impressionniste . A l'image d'un jeu d'échec, espace surréaliste de représentation de la vie et de la mort, Man Ray se sert de l'objet pour valoriser l'art de la métaphore du quotidien.

Rien ne lui échappe

Pilar Parcerisas, commissaire de l'exposition, rappelle que Man Ray a consacré la majorité de son ouvre au dépassement de la vision traditionnelle de la photographie. Inventeur du radiogramme, procédé par lequel l'image est obtenue à partir de l'exposition à la lumière d'un objet directement déposé sur le papier photo, Man ray a souvent eu recours à la double exposition et à la création d'un jeu de lumière pour sublimer le corps des femmes. Pourtant, ""l'exhibitionnisme de Man Ray n'est jamais devenu pornographique"" rappelle Pilar Parcerisas. Photographe de mode, dans les années trente, ses ouvres furent parmi les premières à illustrer des textes surréalistes.

Son attrait pour les arts primitifs est moins connu. L'une des originalités de l'exposition est de l'évoquer, avec en clôture, des travaux rappelant l'imaginaire inexploré des objets rituels.

Elsa HELIAU (www.lepetitjournal.com)

Du 11 au 25 février — Fundación Carlos Amberes — www.fcamberes.org/ — =/ Claudio Coello, 99

http://www.etapes.com/blog/?q=node/1639

CESAR DOMELA Expositions | Graphisme | du 16/02/07 au 27/05/07

D'abord inspiré par le mouvement Dada et les constructivistes, Cesar Dome=a adhère ensuite au mouvement du Stijl et s'intéresse particulièrement au photomontage, à la typographie ainsi qu'au graphisme publicitaire. La rétrospective présentée au musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg s'attache principalement à cette dernière période dans la carrière de l'artiste.

. Musée d'Art moderne et contemporain, 1 Place Hans Arp. 67000 Strasbourg

4. Duchamp

Biographie : Le sphinx démasqué

http://www.lepoint.fr/litterature/document.html?did=188597

Les aventures matérielles d'un urinoir

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-859684@51-857419,0.html

Bien cordialement,

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Henri Béhar

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