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Note technique :
La compilation des messages de sept années, expédiés par différentes machines sous différents systèmes, a produit des fichiers fort encombrants. Il n’était pas possible de garder la forme initiale des messages. Nous avons donc privilégié l’accessibilité en réduisant au maximum leur poids, en évitant les redondances, sans toucher au contenu, qui reste l’objet du présent document. Les coordonnées personnelles des abonnés ont volontairement été enlevées.

Signalons que les abonnés à la liste Mélusine peuvent retrouver les messages conservés depuis février 2006 sur le serveur Sympa dont ils ont les coordonnées. Il leur suffit d’insérer le mot de passe qui leur a été communiqué par la machine lors de leur inscription, et de consulter les Archives dans l’ordre chronologique, ou encore grâce au moteur de recherche du logiciel.


Liste Mélusine Octobre 2007

 

lundi 1 octobre 2007 13:57

Bonjour à toutes et à tous,
Une annonce rapide : demain mardi, France 2 diffuse dans son programme "histoires courtes", entre 0H15 et 1H15 (donc dans la nuit du 2 au 3 octobre pour être précis), le court-métrage "Silencio" du réalisateur FJ Ossang.
Ossang, qui par ailleurs est écrivain et animait la revue Cée entre 1976 et 1981, entretient des liens intéressants et importants avec les dadaïsmes, le surréalisme et les avant-gardes plus globalement. Grand lecteur d'Artaud, de Jacques Vaché, de Breton, de Rodanski ou encore de Jean-Pierre Duprey, il est aussi très influencé par des cinéastes comme Eisenstein.
Silencio, qui a obtenu le prix Jean Vigo cette année, se présente sous la forme d'un film poétique, fonctionnant selon des associations de plans. C'est un film de 20 minutes, muet (rehaussé par une bande-son lancinante), en noir et blanc, à l'origine commandé par une chorégraphe.
Comme il est rarissime de voir à la télévision française un genre de cinéma aussi exigeant, je ne peux qu'inciter les curieux à veiller tard ou à programmer leur magnétoscope...
FJ Ossang vient par ailleurs de publier un "William Burroughs" dans la collection Poésie de Jean-Michel Place.
Cordialement,
Benoît Delaune

 

lundi 1 octobre 2007 09:31

Bonjour à tous,

Jean-Michel Devésa me prie de vous communiquer ceci:

"Depuis 1993, Michael Caine vit et travaille à Paris. Son atelier, La Cerisaie,
est installé dans l'ancienne imprimerie de Jean-Luc Lerebourg, près de La
Bastille.

Caine est un artiste, pas seulement un typographe. Mais naturellement certains
typographes sont des artistes : or Caine n'est pas seulement un artiste
typographe, il est un maître es typographie. Sa formation est plus que solide
(il a été l'élève du département de gravure du Royal College of Art, à Londres),
et de surcroît il a une sensibilité et un sens du livre incroyable.

Depuis 2003, malgré les aléas de l'existence auxquels nous avons été confrontés
l'un et l'autre, à notre rythme, nous avons mené à bien le projet de faire un
nouveau livre d'artiste autour de Crevel.

Voilà, c'est fait !

C'est une merveille, un ouvrage SUBLIME. Pas seulement un livre, un objet d'art.

Il s'agit de :

Dali-Crevel, La Grande Marmelade, Lettre inédite de Salvador Dali à René Crevel,
Avant-texte de Jean-Michel Devésa ("Enfants naturels de Guillaume Tell"), avec
la reproduction d'un portrait de René Crevel par Salvador Dali, Paris, Editions
Pétropolis et Michael Caine, 2003-2006 [2007].

Cette édition originale a été composée en Garaldus romain & italique corps 20
(créé par Aldo Novarese pour Nebiolo entre 1956 et 1960) et Iris, à la main, par
Isabelle Sauvage, Michael Caine, Britta Wartke, Jenny Hobrecht et Pierre
Walusinski.

Le tirage, réalisé sur presse à épreuve Vandercook SP33, par Michael Caine,
comprend en tout 485 exemplaires :

15 exemplaires numérotés de 1 à 15 sur Ruscombe Mills Margaux blanc 260 grammes
fait main par Chris Binghmam ; 20 exemplaires numérotées de 16 à 35 sur Amalfi
Amatruda avorio 250 grammes à la forme ronde ; 450 exemplaires numérotées de 36
à 485 sur fedrigoni stucco acquerello 120 grammes.

Il faut préciser que, pour cette édition, nous avons opté pour la publication du
texte de Dali tel qu'il a été rédigé, en refusant de le corriger et de le
"rewriter"."

Bien cordialement,
Le modérateur
Henri Béhar
hbehar@univ-paris3.fr
Pour envoyer un message à tous:
melusine@mbox.univ-paris3.fr
Site du Centre de Recherches sur le Surréalisme de Paris III/Sorbonne Nouvelle
http://melusine.univ-paris3.fr/

 

 

lundi 1 octobre 2007 12:05

Ça m’intéresserait aussi d’en acheter un exemplaire.

Merci pour l’information !

Luca Notari

De : dominique rabourdin [mailto:d.rabourdin@noos.fr]
Envoyé : lundi, 1. octobre 2007 11:09
À : melusine@mbox.univ-paris3.fr; Henri Behar
Objet : Re: Dali-Crevel

Merci.Pouvez-vous demander à Jean-Michel Devesa comment on peut acheter ce livre?Dominique Rabourdin

----- Original Message ----- From: Henri Behar To: LISTE MELUSINE Sent: Monday, October 01, 2007 10:31 AM Subject: Dali-Crevel
Bonjour à tous, Jean-Michel Devésa me prie de vous communiquer ceci: "Depuis 1993, Michael Caine vit et travaille à Paris. Son atelier, La Cerisaie,
est installé dans l'ancienne imprimerie de Jean-Luc Lerebourg, près de La
Bastille. Caine est un artiste, pas seulement un typographe. Mais naturellement certains
typographes sont des artistes : or Caine n'est pas seulement un artiste
typographe, il est un maître es typographie. Sa formation est plus que solide
(il a été l'élève du département de gravure du Royal College of Art, à Londres),
et de surcroît il a une sensibilité et un sens du livre incroyable. Depuis 2003, malgré les aléas de l'existence auxquels nous avons été confrontés
l'un et l'autre, à notre rythme, nous avons mené à bien le projet de faire un
nouveau livre d'artiste autour de Crevel. Voilà, c'est fait ! C'est une merveille, un ouvrage SUBLIME. Pas seulement un livre, un objet d'art. Il s'agit de : Dali-Crevel, La Grande Marmelade, Lettre inédite de Salvador Dali à René Crevel,
Avant-texte de Jean-Michel Devésa ("Enfants naturels de Guillaume Tell"), avec
la reproduction d'un portrait de René Crevel par Salvador Dali, Paris, Editions
Pétropolis et Michael Caine, 2003-2006 [2007]. Cette édition originale a été composée en Garaldus romain & italique corps 20
(créé par Aldo Novarese pour Nebiolo entre 1956 et 1960) et Iris, à la main, par
Isabelle Sauvage, Michael Caine, Britta Wartke, Jenny Hobrecht et Pierre
Walusinski. Le tirage, réalisé sur presse à épreuve Vandercook SP33, par Michael Caine,
comprend en tout 485 exemplaires : 15 exemplaires numérotés de 1 à 15 sur Ruscombe Mills Margaux blanc 260 grammes
fait main par Chris Binghmam ; 20 exemplaires numérotées de 16 à 35 sur Amalfi
Amatruda avorio 250 grammes à la forme ronde ; 450 exemplaires numérotées de 36
à 485 sur fedrigoni stucco acquerello 120 grammes. Il faut préciser que, pour cette édition, nous avons opté pour la publication du
texte de Dali tel qu'il a été rédigé, en refusant de le corriger et de le
"rewriter"."
Bien cordialement,
Le modérateur
Henri Béhar

lundi 1 octobre 2007 10:07

Cher Joel Bretton
Vous savez que le sujet m'intéresse, et je peux sans doute vous aider.
Téléphonez moi au 01 45 75 80 07.
Cordialement
Dominique Rabourdin
----- Original Message -----
From: "Joel BRETTON"

To: <melusine@mbox.univ-paris3.fr>
Sent: Monday, October 01, 2007 10:20 AM
Subject: Recherche sur Nora Mitrani

lundi 1 octobre 2007 09:20
Je recherche des documents (livres, revues...) sur les relations entre Nora Mitrani, Julien Gracq et A. Breton.
Merci de m'aider.
Cordialement.>

lundi 1 octobre 2007 22:50

Bonjour à vous,

un correspondant, sevdenieul@voila.fr, nous écrit:

"Je recherche quelqu'un pour intervenir lors d'un colloque sur le thème "art et transgression", notamment sur Pierre Molinier. Si vous avez des idées, n'hésitez pas !"

Vous trouverez en pièce jointe le programme des activités prévues.

Si la proposition vous intéresse, voulez-vous lui écrire directement, sans passer par la liste?

Bien cordialement,
Le modérateur
Henri Béhar
hbehar@univ-paris3.fr
Pour envoyer un message à tous:
melusine@mbox.univ-paris3.fr
Site du Centre de Recherches sur le Surréalisme de Paris III/Sorbonne Nouvelle
http://melusine.univ-paris3.fr/

 

mardi 2 octobre 2007 17:55

Bonjour à vous,

plusieurs abonnés nous ont demandé le prix de l'ouvrage signalé par J.-M. Devésa et le lieu de commande. Ce dernier suggère de s'adresser à Michael Caine par téléphone:

06 80 35 99 76

Ou de lui écrire à son atelier :

M. Michael Caine
Atelier La Cerisaie
31 rue de la Cerisaie
75004 Paris
Par ailleurs, il nous invite à consulter son site professionnel à l'adresse suivante: http://stigma.site.free.fr
Il annonce un colloque en décembre prochain sur la thématique "Viol, violence, corps et identité".

Bien cordialement,
Le modérateur
Henri Béhar

 

jeudi 4 octobre 2007 09:12

Bonjour à vous,

Marc Dachy Dada_Archives@msn.com nous écrit:

"J'aimerais envoyer un mot à F J Ossang, auriez-vous ses coordonnées ? Merci à vous"

Peut-on le renseigner?

Bien cordialement,
Le modérateur
Henri Béhar

 

samedi 6 octobre 2007 10:21

Exposition
Giaccometti à la BnF [et un portrait de Tzara entre à la BnF]
Organisme: Bibliothèque Nationale de France
Les estampes d'Alberto Giacometti à l'honneur
Alberto Giacometti, oeuvre gravé

Collections de la Fondation Alberto et Annette Giacometti et de la Bibliothèque nationale de France

19 octobre 2007 - 13 janvier 2008

Alberto Giacometti a pratiqué l'estampe tout au long de sa vie, soit à titre expérimental, soit pour répondre à des commandes d'éditeurs. Son oeuvre gravé n'a, à ce jour, jamais fait l'objet d'une exposition rétrospective. Organisée en collaboration avec la Fondation Alberto et Annette Giacometti, l'exposition proposée par la BnF présentera une sélection d'estampes de l'artiste. A cette occasion, la Fondation fait don à la Bibliothèque de 14 planches, dont un rare portrait de Tristan Tzara sur chine.

Fils du peintre Giovanni Giacometti, Alberto Giacometti s'est essayé très tôt à la gravure sur bois. Arrivé à Paris au début des années 1920, il fréquente l'atelier 17, animé par Stanley William Hayter qui l'initie à la taille-douce et lui donne le goût de l'expérimentation dans ce domaine. Naissent de ses recherches quelques gravures dont la Fondation Alberto et Annette Giacometti possède des épreuves. Il fréquente alors le milieu surréaliste et sa collaboration avec les écrivains débute également dès cette époque : il réalise ainsi des planches pour Les Pieds dans le plat de René Crevel (1933) et L'Air de l'eau d'André Breton (1934).

Giacometti participera ensuite à une cinquantaine d'ouvrages, réalisant tantôt un frontispice comme pour La Folie Tristan de Gilbert Lély (1959) ou La Danse du château de Miguel de Cervantes (1962), tantôt une suite de planches comme pour Vivante cendres innommées de Michel Leiris (1961), ou Retour Amont de René Char (1965). Plusieurs ouvrages donnent lieu à des recherches infinies, tel Histoire de rats de Georges Bataille (1947), pour lequel Giacometti créa en tout 31 gravures différentes dont la Fondation Alberto et Annette Giacometti possède de nombreux exemplaires et états successifs qui permettent de suivre pas à pas la démarche du graveur. Certains projets n'ont jamais abouti, parmi lesquels figure Mais si la mort n'était qu'un mot, texte et poèmes de René Crevel illustrés par Giacometti, dont la Fondation possède la maquette, les cuivres et des tirages rares.

Site Richelieu

Giacometti a également créé des estampes en feuille, lithographies et eaux-fortes, le plus souvent pour répondre à la demande d'éditeurs, déclinant dans ses techniques les thèmes qui lui sont chers : son atelier, Annette, Diego, sa mère, des portraits de proches, des vues de Paris.

Il pratique la lithographie dans l'atelier du grand imprimeur de l'époque, Fernand Mourlot. Beaucoup de ses lithographies et de ses eaux-fortes ont été éditées par Maeght, quicommande en outre à Giacometti des planches pour plusieurs numéros de Derrière le miroir. Paris sans fin (1969) constitue le chef-d'oeuvre de son oeuvre imprimé : à travers 150 planches dessinées avec une grande liberté au crayon lithographique, il nous livre un portrait personnel de la capitale et des lieux qui lui sont familiers.

La Bibliothèque nationale de France possède une part importante de ses éditions, tant au département des Estampes et de la photographie qu'à la Réserve des livres rares.

L'exposition montrera le processus de création de l'artiste dans le domaine de l'estampe, à travers la présentation de ses réalisations majeures, mais également de matrices, travaux préparatoires, épreuves non retenues ou retouchées provenant des collections de la Fondation Alberto et Annette Giacometti, la plupart montrées ici pour la première fois.
Une trentaine de livres illustrés seront présentés, ainsi que 136 estampes dont 109 issues des collections de la Fondation Alberto et Annette Giacometti, et 6 dessins de la même provenance.

En présentant l'oeuvre gravé de l'artiste, la BnF offre un regard complémentaire de celui proposé en parallèle par le Centre Pompidou, à l'occasion de l'exposition « L'Atelier d'Alberto Giacometti » qui se tiendra du 17 octobre 2007 au 11 février 2008.

Exposition
19 octobre 2007 - 13 janvier 2008

BnF - Site Richelieu - Galerie Mazarine
58 rue de Richelieu
75002 Paris

Du mardi au samedi 10h-19h
Dimanche 13h-19h
Fermé lundi et jours fériés

Entrée : 7euros , TR : 5euros
Commissariat
Céline Chicha, Conservateur au département des Estampes et de la photographie de la BnF
Véronique Wiesinger, Conservateur en chef du Patrimoine, Directrice de la Fondation Alberto et Annette
Giacometti
Exposition - Centre Pompidou
L'Atelier d'Alberto Giacometti
Collections de la Fondation Alberto et Annette Giacometti
17 octobre 2007 - 11 février 2008
Galerie 1, niveau 6
Source : http://www.newspress.fr/communique_191641_1783.aspx

Journée d’étude Aragon

UNIVERSITÉ PARIS III.
Le 20 Octobre 2007.
Sorbonne, Salle Bourjac
Journée d’études « Actualité d’Aragon » UMR 7171 « Écritures de la modernité »
CONTACT:
    Maryse VASSEVIÈRE

Matinée

Maryse Vassevière (Université Paris 3) Ouverture de la journée
Olivier Barbarant (Lycée Lakanal de Sceaux) Aragon aujourd’hui
Daniel Bougnoux (Université de Grenoble) Aragon et les fins du roman
Nathalie Piégay-Gros (Université Paris 7) Aragon et la mise en musique
Reynald Lahanque (Université de Nancy 2) Aragon et Kundera. La question du réalisme
Bernard Leuilliot (Université de Caen) Aragon et Claude Simon
Discussion

Après-midi

Philippe Forest (Université de Nantes) Plaidoyer pour le sentimentalisme aragonien
Jean-François Puff (Université Paris 3) Jacques Roubaud : un « enfant perdu » d’Aragon
Alain Trouvé (Université de Reims) Aragon et Jacques Henric
Table ronde : Jacques Garelli, Hédi Kaddour, Pierre Lartigue, Lionel Ray, Jean Ristat, Léon Robel, Bernard Vargaftig.
Discussion
Source : http://melusine.univ-paris3.fr/Aragon2007.html


Séminaire Ralentir travaux
Prochaine communication : 26 octobre 2007,  Fabrice FLAHUTEZ, « Breton et Miro ».
A suivre : 7 décembre,  Nadia GHANEM, Alba ROMANO, « Atelier : travaux de doctorants »
Tout le programme du Centre de recherches sur le surréalisme. GDR 2223 CNRS. (Directeur : Henri BEHAR) :
http://melusine.univ-paris3.fr/sem2007-2008.html


Publications
Maurice Blanchard
Vincent Guillier, Maurice Blanchard, L'avant-garde solitaire, L’harmattan, Paris, juillet 2007, 148 pages, ISBN : 978-2-296-03741-0.
S'il est incongru de saluer Maurice Blanchard même par le biais d'une biographie, nous voudrions attirer l'attention sur la réflexion de Mandiargues à ce sujet.

" Les Français ont autant de sensibilité poétique que les poissons ont l'instinct maternel ". Jusqu'à nouvel ordre, rien n'a changé. Le comble est aussi de constater que l'on a trop parlé de ce Maurice Blanchard, originaire de la Somme. On s'est contenté d'une étiquette même après le travail de Jean-Hugues Malineau et Pierre Drachline aux éditions Plasma, même après tant d'autres tentatives courageuses.

Solitaire comme il était, on pourrait s'étonner qu'il fut publié dans les meilleures revues et anthologies de poésies des années cinquante. A quoi bon définir sa poésie sans en découvrir les arcanes du quotidien !
Cette biographie est celle d'un personnage discret qui a beaucoup vécu. Tour à tour ouvrier, marin, aviateur, constructeur d'hydravions, résistant, Maurice Blanchard était aussi l'un des principaux acteurs de la poésie surréaliste résistante avec le groupe de La Main à Plume. Ami de René Char, Paul Eluard, Joë Bousquet, Pieyre de Mandiagues... il n'aura de son vivant qu'une poignée de lecteurs. Son étrange vie, à peine "littéraire", est un manifeste, une avant-garde qui s'ignore, un antidote contre la naïveté et le crétinisme.

Sommaire :

Histoire du pays de l'enfance
L'enfer du travail
Il connut la mélancolie des paquebots..
Bouffer de la vache enragée
La guerre, un état de perpétuel devenir
Construire pour tuer, pour aller vite
Ecrire après tout
Les amis en respect
Le Dieu de la guerre
Temps de résistance (1942-1946)
Outcast of the world
Choix de poèmes
Les fausses confidences
Sur des pattes de colombes
Concerto de la solitude
L'annonciation
Le sacre du printemps
Le temple de Ségeste
Les papillons
Allégorie
Le poil de Gloster
Résistance des matériaux
Le Pifomètre
Le poète doit-il être de son temps ?
Enquête, la poésie indispensable
Enquête sur l'instance poétique
Souvenirs du pays natal

Vincent Guillier, né en 1978, est diplômé en Lettres et en Philosophie. Il a préfacé le recueil de Maurice Blanchard La Hauteur des murs en 2006 aux éditions Le Dilettante. Il a également conçu et réalisé une exposition sur l'½uvre de Maurice Blanchard en 2003 à l'université Picardie-Jules Verne.
Information récupérée sur : http://www.fabula.org/actualites/article20341.php

Rappel de publication : Dali/Crevel
Dali-Crevel, La Grande Marmelade, Lettre inédite de Salvador Dali à René Crevel, Avant-texte de Jean-Michel Devésa ("Enfants naturels de Guillaume Tell"), avec la reproduction d'un portrait de René Crevel par Salvador Dali, Paris, Editions Pétropolis et Michael Caine, 2003-2006 [2007].

Cette édition originale a été composée en Garaldus romain & italique corps 20 (créé par Aldo Novarese pour Nebiolo entre 1956 et 1960) et Iris, à la main, par Isabelle Sauvage, Michael Caine, Britta Wartke, Jenny Hobrecht et Pierre Walusinski.

Le tirage, réalisé sur presse à épreuve Vandercook SP33, par Michael Caine, comprend en tout 485 exemplaires :
15 exemplaires numérotés de 1 à 15 sur Ruscombe Mills Margaux blanc 260 grammes fait main par Chris Binghmam ; 20 exemplaires numérotées de 16 à 35 sur Amalfi Amatruda avorio 250 grammes à la forme ronde ; 450 exemplaires numérotées de 36 à 485 sur fedrigoni stucco acquerello 120 grammes.
Pour cette édition, le texte de Dali a été conservé tel qu'il a été rédigé, en refusant de le corriger et de le "rewriter"."

Point de vue
Google appelé à la rescousse du patrimoine culturel français

Hélène Puel , 01net., le 04/10/2007 à 16h20

On croit rêver. Le gouvernement demande officiellement des conseils à Google pour qu'il l'aide à accroître la visibilité du patrimoine culturel français sur la Toile mondiale. Le moteur de recherche doit remettre à Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, des « suggestions », voire des « recommandations » en ce domaine.
Oui, Google dont la marque a réussi à truster le Web en moins d'une dizaine d'années peut donner des leçons en matière de croissance et de buzz. Mais, en terme de défense de l'exception culturelle française, l'Américain est mal placé.
Le moteur de recherche a numérisé des milliers de livres en langue française pour sa bibliothèque en ligne, parfois sans l'accord des auteurs. On lui reproche aussi souvent son manque de réactivité à supprimer de ses sites de partage de vidéos YouTube ou Google Vidéo des films ou documentaires sous copyright. Les oeuvres d'art n'échappent pas au comportement cavalier du moteur de recherche. Pour créer des logos spéciaux, Google a utilisé des éléments graphiques de peintures de Joan Miro ou encore de Salvador Dali. Il s'agissait officiellement de rendre hommage aux artistes ibériques, mais l'utilisation de ces oeuvres s'est faite sans autorisation.
La suite sur : http://www.01net.com/editorial/360722/google-appele-a-la-rescousse-du-patrimoine-culturel-francais/
Bien cordialement,
Eddie Breuil

mardi 9 octobre 2007

Bonjour à vous,  

2 dates à noter sur votre agenda, et une lecture:

1. le 20 octobre, journée Aragon:

Maryse Vassevière nous rappelle la Journée d’études sur l’actualité d’Aragon le samedi 20 octobre en Sorbonne. Elle est organisée conjointement par l’équipe aragonienne ERITA et notre Centre de recherches sur le surréalisme de Paris 3.

Le programme se trouve sur le site du Centre:

http://melusine.univ-paris3.fr/Aragon2007.html

2. le 1er décembre, date limite de soumission:

Annoncée sur la présente liste en mai dernier, la première livraison du Journal of Surrealism and the Americas est imminente. Appel d'offre pour le second:

 

The Journal of Surrealism and the Americas focuses on the subject of modern European and American intellectuals’ obsession with the “New World.” The editors are pleased to announce the debut of the journal with the first issue in December 2007, on general topics relating to surrealism, visual culture and literature of the Americas.

 

Upcoming feature articles include:

•Céline Mansanti on “William Carlos Williams’ A Novelette

•Julia Pine on "Anti-Surrealist Crossword Puzzles”

•Sandra Zalman on "Surrealism as Vernacular Vanguard"

 

and reviews of the following books and exhibitions:

• David Church on Anarchy and Alchemy: The Films of Alejandro Jodorowsky by Ben Cobb

•Jeffrey Ross on Clarence John Laughlin: Prophet Without Honor by A.J. Meek

•Terri Gordon on Robert Desnos and the Marvellous in Everyday Life by Katharine Conley

•Julia Marta Clapp on Tamayo: A Modern Icon Reinterpreted (Miami Art Museum)

•Frédérique Joseph-Lowery on Dali and Film (Tate Modern)

•Christian Kloyber on Wolfgang Paalen: Implicit Spaces (Frey-Norris Gallery, San Francisco)

 


Call For Papers -Issue 2 - Special Number on Ethnography

Amy Winter, Guest Editor

The editors announce a call for papers for a special issue on surrealism and ethnography and the Americas, including the reception and/or legacy of the movement's theory and practice related to ethnography and indigenous art and culture. Foreign language contributions (in French, German and Spanish) are accepted, but we require a two-page, double-spaced English language abstract with any foreign language submission.

 

The journal website requires authors confirm a “checklist” when they make a submission. You will be asked to register as an “author” on the journal website in order to submit a manuscript there for review.

 

Deadline for submissions is December 1, 2007.

 

Further information and details of submission at:

http://jsa.asu.edu/

 

Please watch for our upcoming CFPs:

Special Issue 3: Photography (deadline June 1, 2008);

Issue 4: Latin America (deadline December 1, 2008)

 

 

Advisory Board Frédéric Canovas, Mary Ann Caws, Flora Clancy, Katharine Conley, Kate Duncan, Susannah J. Glusker, Hjorleifur Jonsson, Lewis Kachur, Ellen G. Landau, James Lastra, Marie Mauzé, Evan Maurer, Aleta Ringlero, W. Jackson Rushing

Editors Samantha Kavky, Claudia Mesch, Amy Winter, Reviews Editor

 

The JSA is a refereed e-journal, published biannually, and is supported by a grant from the Terra Foundation for American Art.

 

3. Publiée sur le site Erita, une intéressante revue de presse: ... Revue de Presse pour La Pléiade Poésie que je reproduis ci-dessous:

Revue de presse « Pléiade Poésie » et Aragon pendant la présidentielle

par Inès Ammar (octobre 2007)

1. Revue de presse: « avez-vous lu Louis Aragon ?»

« Voici donc toute la lyre d'Aragon, rassemblée, ainsi qu'il l'a souhaité, dans

l'ordre chronologique, depuis Feu de joie jusqu'aux Adieux en passant par des

traductions et des textes épars dont cette édition offre le recueil le plus complet

jamais réalisé. »

 

C’est en ces termes que les éditions Gallimard présentaient la sortie des

OEuvres Poétiques Complètes dans La Pléiade1 le 20 avril 2007. Événement

littéraire d’importance qui a suscité des réactions diverses et parfois vives dans

la presse française.

 

Une des premières réactions fut celle de Philippe Sollers dans Le Nouvel

Observateur du 5 avril 2007. Si l’auteur de Femmes reconnait la modernité

d’Aragon, surtout son « extrême liberté », il ne manque pas de s’attarder sur la

période surréaliste pour ensuite critiquer Aragon communiste et fou d’Elsa en

posant une question pour le moins étrange : « Aragon a-t-il eu peur de devenir

fou ? »

Son commentaire de la sortie des OEuvres Poétiques Complètes vire à une

sorte de règlement de compte (et ce n’est pas la première fois que Sollers

s’adonne à ce plaisir2 ). Ainsi, les poèmes d’Aragon sont considérés comme

« soporifiques », causant « l’ennui », des « séances d’hypnose…Il paraît, selon

Sollers, qu’ « on s’endort vite » en lisant Aragon.

On peut dès lors se demander : comment peut-on parler de la vie

d’Aragon et de son oeuvre en faisant l’impasse sur la participation active du

poète à la Résistance française ? Comment oublier l’engagement d’Aragon

contre la guerre d’Espagne et son adhésion au PCF motivée par le fait que c’était

le seul parti qui s’opposait à la guerre du Rif (Maroc)… ?

 

Le journal L’humanité apporte quelques éléments de réponse. Le 26 avril

 

2007 sous le titre « Aragon, l’irrécupérable », Alain Nicolas se pose et pose au

lecteur une question essentielle :

1 Sous la direction d’Olivier Barbarant. Ont collaboré au premier volume : Daniel Bougnoux, François Eychart,

Marie Thérèse Eychart, Nathalie Limat-Letellier, Jean-Baptiste Para ; pour le second : Jamel eddine Bencheikh,

François Eychart, Philippe Forest, Bernard Leuillot.

2 Voir les extraits de son entretien avec la revue « Peinture » le 26 novembre 1971 ainsi qu’un autre article datant

de 1997 mis en ligne sur le Site Aragon online de Wolfgang Babilas, http://www.uni-muenster.de/

 

Que savons-nous du poète Aragon, aujourd’hui ? Ou plutôt que croyons-

nous savoir ?

Aragon, poète aux masques et aux mythes sans cesse alimentés par les

amis et les ennemis…C’est pour cette raison que parler d’Aragon tient du défi.

Aragon qui a donné son oeuvre au CNRS en 1971 a dit « Pesez mes mots,

analysez mes phrases » a encouragé l’émergence « d’un grand art nouveau, la

recherche ». A ce juste titre ne mérite-t-il pas « mieux qu’un culte, idolâtre ou de

détestation » ?

Alain Nicolas nous invite judicieusement à lire Aragon, le poète de

l’invention, qui « ne sera jamais le rentier du surréalisme, l’académicien du vers

libre et du poème en prose »…

Jacques-Pierre Amette parle dans Le Point du 19 avril 2007 du « Fleuve

Aragon » et se réjouit de la sortie des OEuvres Poétiques Complètes :

 

« Les deux volumes de la Pléiade -très bien commentés -permettent

enfin de prendre la mesure de cette incroyable excursion dans la plus belle

langue française. ». Ce qui est merveilleux chez Aragon c’est qu’« Il fait poésie

de tout : d'une grève de mineurs en 1947, d'un droguiste tué à deux rues de chez

lui ; il salue l'invention de l'escalier mécanique, les nouvelles machines à

calculer lancées sur le marché, il amasse des vers de mirliton pour de joyeux

kolkhoziens d'Irkoutsk. « O tintamarre tintamarre O tintamarre qui me tue »,

confesse-t-il.

Selon cet article, ce qui rend cette édition intéressante ce sont les écrits sur

la poésie, les commentaires d’Aragon, ses « confidences d’atelier ». On reste

alors « ébahi devant un fleuve de mots oubliés, perdus, magnifiques, qui

scintillent. (..)»

Il convient, effectivement, de souligner la richesse des notes, notices et

variantes qui nous guident dans la lecture ou la relecture d’Aragon dans cette

édition.

Dans L’Express du 26 avril, sous le titre « je me souviens d’Aragon »,

Jérôme Depuis donne ses impressions concernant cet « événement littéraire ».

Elles s’inscrivent sous le signe de la redécouverte de « l’inventivité » d’Aragon.

L’express laisse la parole à deux écrivains qui ont bien connu le poète :

Renaud Camus et Jean Ristat.

Renaud Camus témoigne dans son journal3 :

«Lorsque j'ai fait sa connaissance, en 1976, Aragon était un homme

illustre. Il vivait pourtant dans une solitude effrayante.

(…)

C'était une fenêtre merveilleuse sur le siècle. »

Jean Ristat revient sur les années où il a travaillé avec Aragon sur son

oeuvre poétique complet qui était censé faire 7 volumes et en a fait 15 !

Dans un article titré « Après que les poètes ont disparu... », publié le 26 avril

2007 dans Le Figaro Littéraire, François Taillandier s’interroge :

Aujourd'hui existe-t-il en France une poésie qui allie qualité, inventivité,

clarté, sans renoncer à être lue, chantée et apprise par le plus grand nombre ?

Taillandier revient sur l’entreprise de l’oeuvre poétique complet qui a été un

« chantier gigantesque » mêlant poèmes, commentaires et textes critiques.

 

Mais l’avantage de la Pléiade est qu’elle nous présente un nouvel Aragon , un

« Aragon remis aux normes de l'édition critique universitaire, et la plus prestigieuse,

sous la houlette d'aragoniens brevetés (…) »

 

Ne perdons pas de vue le fait que la sortie d’Aragon en Pléiade, qui a lieu

dans un contexte politique précis , et pas des moindres (les Présidentielles),

coïncide aussi avec deux célébrations littéraires : les trente ans de la mort de

Prévert et (surtout ) le centenaire de la naissance de René Char.

 

C’est pour certains l’occasion d’opposer Aragon et Char. Il en va ainsi de

Laurent Greilsamer dans son article « Aragon et le capitaine Alexandre » paru

dans Le Monde du 30 avril 2007. L’auteur semble toutefois oublier que le

« militant propagandiste » a participé à la Résistance non seulement par sa

poésie mais aussi en tant que médecin auxiliaire au front. La comparaison entre

les deux poètes semble même à la fin de l’article prendre un étrange aspect de

concurrence !

 

La croix, dans son édition du 2 mai 2007, publie un article intitulé « Les

profondeurs labyrinthiques du fleuve Aragon »… Jean Claude Raspiengeas y

parle du « polygraphe envoûtant, qui, de ses mots, tissa la légende du siècle

passé »

 

Il cite Barbarant qui déplore « les préjugés d’une lecture parcellaire ». il

n’est pas, en effet, inutile de prêter attention aux propos d’Olivier Barbarant

pour comprendre qu’ « Ainsi enveloppée par l’encombrante figure de l’auteur,

 

3 Journal de travers (2 vol.), Fayard, 1 656 p., 30 et 32 euros.

 

longtemps écrasée par les aléas d’une réception exclusivement idéologique (…)

cette écriture n’a pas encore été considérée dans sa diversité, sa cohérence, ni

dans sa véritable modernité »4

 

« Il n’est pas possible de penser la poésie au XXe sans prendre en

considération la poésie d’Aragon »

« Quoi qu’il en soit, l’esthétique d’Aragon ne vise pas à juxtaposer de

petits monuments parfaitement ciselés, des diamants parfaitement taillés.(…)

C’est une oeuvre qui vit comme une houle au rythme de ses retombées et de ses

explosions. « 5

 

Sous le titre « Le royaume d’Aragon » paru dans Libération du 26 avril

2007, Philippe Lançon, dans un long et laborieux article ressasse des lieux

communs. En effet, à part La Grande gaîté à quoi il daigne accorder quelque

attention, point de salut à ses yeux pour ce poète qui n’a pas su rester

surréaliste. L’article est truffé de mots qui simplifient outrageusement la poésie

d’Aragon : on voit défiler des mots comme rage, tristesse, fureur, mélancolie,

insolence, courage, lâcheté …

Dans la même veine pessimiste et reniant tout l’héritage aragonien, l’

article « Louis Aragon ferme la porte «, écrit par Stéphane Denis et Publié dans

Le Figaro magazine le 21 avril 2007, ne manque pas de reprendre les clichés tant

véhiculés sur la vie du poète et sur son oeuvre. Selon Stéphane Denis, Aragon

ferme « une longue aventure ».

 

N’en déplaise à Stéphane Denis, Aragon n’est pas oublié. Il est parmi

nous grâce particulièrement à la chanson6. Aujourd’hui c’est même la jeune

génération qui met en musique Aragon. Non Aragon ne ferme pas la porte, il

l’ouvre. IL est cet homme dont il nous parle dans Le Fou d’Elsa « l’homme est

celui qui se dépense/ et se dépasse comme il pense/(…) Joyeux pour une porte

ouverte sur l’abîme de son destin » On n’a pas fini d’apprendre et de découvrir

avec cet homme-là. Et c’est ce qui fait de lui, me semble-t-il, un grand poète.

 

Je tiens à insérer dans cette revue de presse un écho de la sortie de la

Pléiade dans la presse belge. J’en profite pour saluer la création de La société

belge des amis de Louis Aragon. Il faut croire qu’en Belgique Aragon a beaucoup

4 Olivier Barbarant, Introduction aux OEuvres Poétiques Complètes (Pléiade)

5 Entretien d’Olivier Barbarant dans l’Humanité du 26 avril 2007.

6 Il vient d’être annoncé (le 26 septembre 2007) la sortie du livre de Nathalie Piégay-Gros , Aragon et le

chanson , édition : Textuels. La parution est prévue pour le 11 octobre.

de lecteurs ! L’article en question est paru dans le journal Le soir du vendredi 25

mai 2007 sous la plume de Jacques de Decker, ce même Jacques de Decker qui

quelques jours après lisait Le Roman inachevé au Théâtre/ poème (Initiative de La

société belge des amis de Louis Aragon)

 

Dans son article « Aragon, un grand farceur outrageusement libre »,

Jacques de Decker s’interroge sur les raisons pour lesquelles Aragon a du

attendre longtemps pour paraître en Pléiade. Pour le journaliste, Aragon est un

classique parce qu’« un classique est un créateur dont le langage échappe au

temps. » Et même si cette sortie est tardive, elle est primordiale « Pour rappeler,

enfin, qu'un artiste majeur est capable de parler à tout le monde. »

 

Je voudrais, pour conclure cette revue de presse, citer les propos de

l’éditeur :

« Aragon n'est pas facile à croquer. (…) Aucun de ses livres ne le trahit, mais

aucun ne le résume. »

Examinant l’impact de cette actualité aragonienne dans la presse, j’ai voulu

être objective …Peine perdue diraient certains...

 

Mais je reprendrais volontiers l’invitation du poète : « Commencez par me

lire » afin de rendre à Aragon ce qui appartient à Aragon et rendre à Louis ce qui

appartient à lui.

 

Tentative périlleuse, défi plein d’enjeux dont le premier est d’être accusé

d’avoir la folie d’Aragon, cette folie- là qui mêlerait lucidité et égarements …

 

2. Aragon pendant la Présidentielle: Aragon : un récupéré

politique ?

Le communisme d’Aragon qui l’a rendu si détestable pour certains continue à

peser sur son oeuvre. En effet, certains journalistes, à l’occasion de la sortie des

oeuvres poétiques complètes dans La Pléiade, ne manquent pas de le rappeler quitte à se

répéter. C’est le cas de la plupart des journaux.

 

Il faut dire que le contexte politique spécifique qui marque la sortie de la

Pléiade fait souvent irruption dans les articles. Rappelons que La Pléiade est sortie le

20 avril 2007, c’est-à-dire la veille du premier tour des présidentielles.

 

Il s’en suit que « Le poète officiel du PCF » (selon les termes de Jacques-Pierre

Amette, dans Le Point) se voit rattaché, volens nolens, à l’état actuel du PCF.

 

En effet, Le contexte politique de parution s’impose dès les premières lignes

de l’article de Laurent Greilsamer : « Quand Marie-Georges Buffet et le Parti

Communiste s’effondrent au premier tour de l’élection présidentielle, Aragon

triomphe »

 

De même dans l’article de de Decker, qui rappelle qu’Aragon fut communiste

toute sa vie, on lit ce qui suit : « curieusement, le livre sort à peu près au moment où ce

même parti a connu ses propres funérailles » faisant ainsi allusion au faible score du PCF

aux présidentielles.

 

Néanmoins, dans son article « Le fleuve Aragon », paru dans Le Point, Jacques-

Pierre Amette présente Aragon comme un grand orateur dont les politiques

devraient suivre l’exemple :

 

« Alors que nos candidats sont bien habillés devant les micros et « visent à la

présidence », ils ne savent pas s'ils doivent parler comme Déroulède, Guy Mollet,

Maurice Barrès ou Maurice Druon par crainte de parler comme Lecanuet. Aragon,

comme Malraux, trouve la grande rhétorique. La tripe « patriotique », il l'a, sans

calcul. Tribun, il console les travailleurs de Thorez, puis il cite les dames de

Carpaccio. On se dit alors que, depuis qu'il s'est tu, la langue française a rétréci. .. ».

Ce ne sont pas les grands thèmes de meeting qui manquent mais « une respiration,

une manière d'assouplir la langue de tous les jours, ou l'alexandrin, de l'enjamber

pour mieux courir, ou de faire brûler les mots qui font défaut à nos journaux

télévisés. »

Notons que les prétendants à la présidence de la république en 2007

n’hésitèrent pas à citer Aragon quitte à avoir recours aux mêmes citations ou

presque !

 

Cette manière de s’accaparer la parole d’Aragon sonne souvent comme un

étalage de culture et/ou une volonté de s’approprier une poésie et une histoire de la

poésie qui appartient, en vérité, à tout le monde.

 

Ainsi, Ségolène Royal dans son meeting à Toulouse a voulu dédier à Jose Luis

Zapatero « quelques phrases » (le mot vers eût été plus approprié) « de l’un de nos

plus grands poètes, Louis Aragon, qu’il a écrites en hommage à l’un des plus grands

poètes espagnols, Frederico7 Garcia Lorca, assassiné par la milice fasciste à Grenade »

Et elle cite :

 

« Un jour viendra, un jour d’épaules nues où les gens s’aimeront, un jour

comme un oiseau sur la plus haute branche. »

 

Elle est bien ‘amusante’ cette citation mutilée qui évite à la candidate socialiste

de citer «… un jour viendra couleur d’orange » (ce qui aurait été un clin d’oeil à

Bayrou !).

 

Dans le même discours, elle dit un vers que les journalistes, commentant

l’événement, ont attribué par erreur à…Aragon :

 

« Un seul désir suffit pour peupler tout un monde. ». Il s’avère que ce vers est

de Lamartine, extrait d’un poème intitulé « la mort de Socrate » (1823) publié dans

ses Méditations poétiques !

 

François Bayrou, dans son meeting du 18 avril 2007 à Bercy, invoquant l’esprit

de la Résistance, affirme que la France est « en danger d’épuisement, de révolte et de

fracture ». Il n’hésite pas à lire « La Rose et le Réséda », poème d’Aragon dédié à

quatre jeunes hommes d’horizons politiques divers, fusillés pendant la seconde

guerre mondiale. «Quand il s’agit de reconstruire le pays, on a besoin de tout le

monde», dit-il. Et Ce n’est pas la première fois que Bayrou cite Aragon8.

 

7 Erreur : il s’appelait Federico et non Frederico

8 En effet, deux ans auparavant, plus précisément le Dimanche 23 janvier 2005 – à La Mutualité

(Discours en clôture du Congrès de l’UDF) Bayrou cite ces vers de La Diane française :

Je crois que personne ne l’a dit mieux que

Louis Aragon : « L’homme, où est

l’homme/ L’homme/ Floué roué troué

Le candidat de la droite, Nicolas Sarkozy, voulant rassembler tous les

Français, paraphrase Aragon et invoque des figures de la Gauche :

 

"Ma France... Ceux qui croient au ciel et ceux qui n'y croient pas... Celle des

travailleurs qui ont cru à Jaurès et à Blum..."

 

La figure sans cesse évoquée et invoquée tout au long de sa campagne est

celle de Guy Môquet, une récupération qui a valu au candidat une réponse de Pierre-

Louis Basse, auteur de Guy Môquet. Une enfance fusillée (Stock 2000) :« Sur le coup, j'ai

cru à une lecture publique de l'Aragon du Roman inachevé. Presque du Jean Ferrat

dans le texte. »(Le Monde du 19 janvier)

 

Ils sont bien étranges ses politiques qui n’hésitent pas à recourir à ce bagage

littéraire qu’est l’oeuvre d’Aragon mais qui jusqu’à aujourd’hui ont fait la sourde

oreille concernant l’attribution du nom d’Aragon à une rue parisienne !

 

Si les politiques récupèrent Aragon pour montrer leur ouverture et leur

culture, cette attitude n’a aucun rapport avec les agissements souterrains…D’où

l’intérêt de lire le témoignage de Jean Ristat concernant la rue de Varenne et le

collage invraisemblable auquel Aragon s’était livré à la fin de sa vie dans une

chambre où se mêlaient des photos de Man Ray et des dessins de Masson ainsi que

des affiches : « Malheureusement cette chambre n’a pas pu se transformer en

musée ». Après sa visite en 1983, Mitterrand fit savoir à Jean Ristat qu’il avait tous les

« opuscules politiques » d’Aragon et qu’ « il n’y aurait jamais de musée.

meurtri/ (…)/ Marqué comme un bétail/

Comme un bétail à la boucherie »

Apparemment, fervent lecteur d’Aragon, il n’hésite pas à le citer au début de son discours à

l’Assemblée nationale du 8 juin 2005 (Déclaration de politique générale de Dominique de Villepin,

Premier ministre ) :

« Il y a un texte magnifique d’Aragon, c’est la préface à la Diane Française : « Mon pays, mon pays, a

des mares où je lis le malheur des temps »

 

3.Récapitulatif des articles étudiés :

1.

Philippe Sollers, « Comment peut-on passer de l'extrême liberté

surréaliste à l'académisme stalinien ? L'auteur de « Femmes »

répond et se souvient du « Fou d'Elsa » dans Le Nouvel

Observateur du 5 avril 2007

2.

Jacques-Pierre Amette, « Le fleuve Aragon », dans Le Point du 19

avril 2007

3.

Barbarant (entretien) « la poésie, mathématique de l’écriture » dans

La nouvelle vie ouvrière du 20 avril 2007

4.

Jacques Dimet, « Une pléiade pour Aragon » dans La nouvelle vie

ouvrière du 20 avril 2007

5.

Stéphane Denis, « Louis Aragon ferme la porte », Le figaro magazine

le 21 avril 2007

6.

Alain Nicolas, « Aragon , l’irrécupérable « , dans l’humanité du 26

avril 2007

7.

Alain Nicolas « On ne peut penser la poésie au XXe siècle sans

Aragon » dans l’Humanité du 26 avril 2007

8.

Philippe Lançon, « Le royaume d’Aragon, Autobiographie poétique

sans étiquette. Louis Aragon et ses vers, en deux tomes de Pléiade. »

dans Libération du 26 avril 2007

9.

Jérôme Depuis, « Je me souviens d’Aragon », dans l’express du 26

avril 2007

10. François Taillandier, « Après que les poètes ont disparu... » dans le

Figaro Littéraire du 26 avril 2007

11. Laurent Greilsamer, « Aragon et le capitaine Alexandre » dans LE

Monde du 30 avril 2007

12. Jean

Claude Raspiengeas « Les profondeurs labyrinthiques du

fleuve Aragon » dans LA croix du 2 mai 2007

13. Jacques

de Decker, « Aragon, un grand farceur outrageusement

libre » dans Le soir (Belge) du 25 mai 2007

Bien cordialement,
Le modérateur
Henri Béhar

mercredi 10 octobre 2007 18:40

Vous pourriez également consulter l’enquête commandée en 1927 par Jacques Doucet à Robert Desnos sur les mouvements dada et surréaliste (Dada-Surréalisme, repris dans Robert Desnos, Nouvelles Hébrides, Gallimard, 1978). Le texte est inachevé et l’histoire ­ - forcément ! – incomplète, mais cela pourrait répondre en partie à votre recherche.

Cordialement.

Valéry Hugotte

 

Bonjour,
Il existe un ouvrage d'Alain Joubert, membre du groupe surréaliste de
l'après guerre,  qui pourrait peut-être vous interesser. Il s'agit du
livre  "Le mouvement des surréalistes ou Le fin mot de l'histoire  :
mort d'un groupe, naissance d'un mythe ".
Bien à vous
Maria Thermou

 

Bonjour,
Je travaille sur l'histoire de l'Oulipo par l'Oulipo et je cherche à établir des comparaisons avec d'autres groupes.
Savez-vous si certains surréalistes ont écrit une histoire du groupe?
Je connais "L'histoire du surréalisme" de Nadeau mais je cherche à connaître les discours "internes" sur l'histoire du groupe, du point de vue de l'un de ses membres.
Je me pose par ailleurs la question à propos d'autres "groupes" littéraires comme Dada, Tel Quel etc si jamais certains d'entre vous ont des éléments de réponse...
D'avance je vous remercie,
Camille Bloomfield

 

Entièrement d'accord avec vous, cher Jérôme Duwa. Et lisez Thirion, et le livre de Gracq sur Breton! Dominique Rabourdin

----- Original Message ----- From: Jérome Duwa To: melusine@mbox.univ-paris3.fr ; Camille Bloomfield Sent: Wednesday, October 10, 2007 9:20 PM Subject: Re: écrire sa propre histoire
Si je peux me permettre, avant de lire Alain Joubert, lisez plutôt :-Jean-Louis Bédouin, "20 ans de surréalisme"-Philippe Audoin, "Les surréalistes".
Cordialement,J. Duwa

Bonsoir ,
vous pourriez également consulter l'entretien de Noël Arnaud et Anne Clancier "C'est tout ce que j'ai à dire pour l'instant." PF, éditeur, 2004.
Cordialement
Antoine Poncet

 

Bonjour,   en vérité, ils sont nombreux les surréalistes à avoir écrit leur histoire du surréalisme. Il serait difficile d'en faire une liste exhaustive, mais voici tout de même quelques titres :   - L'An I du Surréalisme, Jacques Baron, chez Denoël. - Mémoires d'un Surréaliste, Maxime Alexandre, La Jeune Parque. - Révolutionnaires sans Révolution, André Thirion, rééd. Babel. - Le temps du surréel, Pierre Naville, chez Galilée. - Ma vie surréaliste, Henri Pastoureau, chez Maurice Nadeau. - Autobiographie du surréalisme, Marcel Jean, au Seuil.  puis, plus particulièrement, pour la période de l'après-guerre : - Vingt ans de surréalisme, Jean-Louis Bédouin, chez Denoël.   Auxquels il faudrait ajouter les mémoires qui consacrent des chapitres au surréalisme (Raconte pas ta vie  de Marcel Duhamel, Mon dernier soupir de Luis Buñuel, etc.) et les ouvrages sur Breton écrits par des membres du groupe, puis les Entretiens de Breton lui-même.   En ce qui concerne Dada, vous pouvez consulter le Déjà Jadis de Georges Ribemont Dessaignes (Julliard, 1958).   Cordialement,   Mikaël Lugan

 

Bonjour,   je peux peut-être vous indiquer ma thèse consacrée à Fluxus, et plus particulièrement centrée sur l'histoire de Fluxus écrite par Fluxus: Bertrand Clavez, "Fluxus, l'histoire la théorie, pour une histoire des événements quelconques", thèse soutenue à Paris-X Nanterre en 2003. Cordialement,   Bertrand Clavez

 

 

 

 

jeudi 11 octobre 2007 08:58

A propos de Thirion, n'oubliez pas que ces réécritures sont aussi des moyens de régler des querelles intestines...La diversité des sources et leurs croisements sont de rigueur. Nelly Feuerhahn  

 

Chère Camille Bloomfield, certes Aragon n’a pas écrit de Mémoires, ni d’histoire du surréalisme mais il a évoqué cette période dans les postfaces des premiers tomes de son ?uvre poétique (ceux qui concernent la période surréaliste) et dans deux grands articles des Lettres française en 1967, “Lautréamont et nous” (n° 1185 et 1186). Peut-être cela vous sera-t-il utile.
Cordialement à vous, Maryse Vassevière.

Certaines allusions de René Char dans "La lettre hors commerce" et "Le Mariage d'un esprit de vingt ans" deux textes de Recherche de la base et du sommet (pages 660 sq. en Pléiade) offrent des jugements sur le surréalisme de la part de quelqu'un qui avait rejoint le groupe (mais s'en est au bout de cinq ou six ans éloigné). Cordialement, André Ughetto

 

Bonjour
Etonnant que personne ne pense à l'autobiographie de Philippe 
Soupault, au moins pour les premiers volumes (Mémoires de l'oubli). 
Je vous recommande chaudement André Breton a-t-il passe, de Charles 
Duits (bien que versant limite dans l'ésotérisme par moments), Le 
temps d'un livre, d'Alain Jouffroy, et très certainement Le désordre 
de la mémoire, de Mandiargues.
Cordialement
Stéphane Erard

 

vendredi 12 octobre 2007 08:16

Merci à tous pour vos contributions précises et généreuses: j'ai de quoi lire pendant un siècle!
Alors je me mets au travail humblement...
Merci!
Camille Bloomfield

 

vendredi 12 octobre 2007

Il y a aussi la Contribution à l'histoire littéraire du XXème par Aragon, c'est sa version de l'histoire du surréalisme.

 

Et pourquoi pas Politiques de Jacques Henric (sur Tel Quel) qui est sorti au Seul voici quelques mois ?

 

samedi 13 octobre 2007 17:09

j'ai dans ma bibliothèque "Judas, le Vampire surréaliste" et "L'expérience démoniaque" de l'abbé défroqué (et passablement toqué) Ernest de Gegenbach, où il y a des passages concernant ses flirts avec Breton
Claire Goll, femme d'Yvan Goll, a publié des mémoires: "La poursuite du vent" où il y a des passages sur les relations percutantes entre Yvan et Breton
Bernardo Schiavetta
revue FORMULES
http://www.formules.net

Le 12 oct. 07, à 16:55, Michele TOURET a écrit :
Et pourquoi pas Politiques de Jacques Henric (sur Tel Quel) qui est sorti au Seul voici quelques mois ?

 

samedi 13 octobre 2007 21:19

Bonjour à vous,

1. à propos d'écrire sa propre histoire, Bernardo Schiavetta nous écrit:

j'ai dans ma bibliothèque "Judas, le Vampire surréaliste" et
"L'expérience démoniaque" de l'abbé défroqué (et passablement toqué)
Ernest de Gegenbach, où il y a des passages concernant ses flirts avec
Breton

Claire Goll, femme d'Yvan Goll, a publié des mémoires: "La poursuite du
vent" où il y a des passages sur les relations percutantes entre Yvan
et Breton. Bernardo Schiavetta
revue FORMULES
http://www.formules.net

2. et sur un tout autre sujet, Marc Décimo invite toutes les Mélusinoises et tous les Mélusinois à se munir d'un eggzemplaire des Jardins de l'art brut qui vient de paraître aux Presses du réel (Dijon).

Marc Décimo : Les Jardins de l'art brut. Les Presses du réel, Dijon.

http://www.lespressesdureel.com

Un essai sur la naissance et le devenir de l'art brut, un parcours en images hors des musées.

A partir des traditions médicale, littéraire et artistique qui, chacune selon leur point de vue, se préoccupaient de l'"art des fous", émerge la notion d'art "brut", telle que la définit Jean Dubuffet. A savoir, finalement, la possibilité de faire du résolument neuf dans les pratiques artistiques. Et de croiser, chemin faisant, Raymond Queneau, André Breton et... Marcel Duchamp.
Si l'art "brut" trouve enfin place dans divers musées du monde et devient populaire, où aujourd'hui fuit cet art ? C'est ce à quoi se propose de répondre ce livre de façons diverses, explorant jardins et visitant le monde.

Marc Décimo
4 rue de Paradis
75010 Paris

Bien cordialement,
Le modérateur
Henri Béhar

 

samedi 13 octobre 2007 11:03

Chers Mélusines et Mélusins,
« Lire en fête » est pour ce week end. Vous trouverez ici un extrait du programme, orienté bien sûr autour de Dada et du Surréalisme. Parmi ceux qu’il faudra certainement privilégier, on retiendra les manifestations autour de Raoul Hausmann.

Raoul Hausmann : hommage à la ville

De l’installation intermédia d’un vidéopoème par Jean-François Demeure aux interventions poétiques urbaines de Josée Lapeyrere (prenant la forme de surprises disséminées dans la ville), l’esprit de Raoul Hausmann trouvera un fort écho dans la plupart des animations qui se tiendront le week-end. Une rétrospective cinématographique sera également l’occasion de se replonger dans des films pionniers du genre surréaliste (réalisés par Buñuel, Duchamp, Isou, Man Ray…) Avec : Jean-François Demeure, Paul-Armand Gette, Josée Lapeyrere
Du 19 au 21 octobre – Association New Al Dante
Limoges – Renseignements : 06 50 73 23 94

Plus d’informations sur : http://lire-en-fete.culture.fr/fiche_groupe.php?area=national&id=39
Raoul Hausmann à Rochechouart

Au musée d'Art Départemental d'art contemporain de Rochechouart
Lecture-mise en scène à partir des écrits de Raoul Hausmann par des comédiens de l'Académie Théâtrale de l'Union
Vendredi 13 octobre à 18h30 à l'espace Noriac, rue Jules Noriac à Limoges [trop tard !]
Dimanche 15 octobre à15h au Musée Départemental d'art contemporain de Rochechouart
Plus sd’informations sur : http://www.rochechouart.com/mediatheque/index.php?2006/09/21/221-lire-en-fete-raoul-haussman-dadasophe-franchisseur-de-frontieres

Conférence sur Pierre Reverdy
jeudi 27 septembre à 16H15
« Pierre Reverdy, l'empreinte surréaliste » par Camille Stempfel

[Une programmation Société des Poètes & Artistes de France]
espaceculture // 42, La Canebière - 13001 Marseille // Tél. : 04 96 11 04 60

Source : http://www.espaceculture.net/02_actualites/index_actu.html

Soirée René Char à la Comédie-Française

19 octobre à 20h30
La Comédie-Française s’est associée au Centre national du livre pour concocter cette soirée René Char, à l’occasion du centenaire de sa naissance. «Conversations» redonnera la parole, pour un soir, à Albert Camus, André Breton, Paul Éluard, Octavio Paz, René Char lui-même et d’autres voix.
La Comédie-Française, place Colette - Salle Richelieu, 75001 Paris.
Réservation : 08-25-10-16-80 ; 15, 10 et 5 euros.

Source : http://bibliobs.nouvelobs.com/2007/10/09/lire-en-fete-selection

HUBAUSMANN
JOËL HUBAUT - RAOUL HAUSMANN

Double action croisée de Michel Giroud - Joël Hubaut Du 18 octobre au 17 novembre 2007 Vernissage le jeudi 18 octobre à partir de 17h00 ensa site Limoges, galerie des études

http://www.myspace.com/joelhubaut
Joel Hubaut, grossiste en art
http://www.joelhubaut.com
Information relayée par Henri Béhar

"Le Soleil se couche à Nippori" : le Japon autrement

Longtemps, Jean Pérol a écrit "d'un pays lointain". En hommage à Michaux, il avait donné ce titre à un recueil de poèmes, publié à Tokyo en 1965, selon la "tradition poétique de Victor Segalen ou de Paul Claudel qui, dit-il, avaient publié en Asie quand ils y vivaient". La vigueur de l'oeuvre de Pérol doit beaucoup à cette ouverture sur le monde, à une carrière qui l'a mené en Louisiane comme attaché culturel, en Afghanistan, mais surtout, pendant un quart de siècle, au Japon - où il a dirigé l'Institut français de Tokyo. Il vit aujourd'hui dans une maison, en Ardèche, qui a toujours été son port d'attache. "Roger Vailland, rappelle-t-il, pensait que, pour être indépendant, un écrivain doit avoir sa tanière."

Poète et essayiste, Pérol est venu tard au récit : après Un été mémorable (Gallimard, 1998), il publie à 75 ans son deuxième roman, Le Soleil se couche à Nippori, le grand livre sur le Japon auquel il songe depuis vingt ans. S'il a commencé par le poème, c'est que la poésie a éclairé des années d'internat, à la Libération : Ronsard, Prévert, puis Eluard, les surréalistes. Des "aînés bienveillants", notamment Aragon, encourageront le poète qui, à 21 ans, publie Sang et raisons d'une présence (Seghers, 1953). Suivront trois recueils, chez Armand Henneuse et Guy Chambelland.
En pleine guerre d'Algérie survient le premier départ au Japon, en 1961, pour un poste à l'université de Fukuoka, dans l'ancienne province du Kyushu. "Le mieux était de prendre ses distances, explique Pérol. Cela m'a sauvé, permis de respirer, de voir le monde autrement."

Il faudra un prix du Japan Pen Club pour qu'il ose envoyer à Gallimard Le Coeur véhément, publié en 1968. Suivront une dizaine de recueils, notamment Morale provisoire (1978) et Histoire contemporaine (1982). Solaire, sensuelle, la poésie de ces années-là se nourrit de "la vie à vif". Les derniers recueils, comme A part et passager (prix Max-Jacob, éd. de La Différence, 2004) font pourtant la part de l'exil. "Ce qui m'attache à la France, dit-il, c'est ma langue, de façon charnelle, à la Péguy."

Son amour pour le Japon transparaît dans un essai, Tokyo (Champ Vallon, 1986). "Dans ma connaissance de ce pays, j'ai un empan très vaste, dit-il. Par mon mariage avec une Japonaise. Je suis un des rares Français à avoir vécu aussi longtemps dans la province profonde qu'à Tokyo." Dès 1965, Jean Pérol rencontre les plus grands écrivains à la demande d'Aragon pour Les Lettres françaises, puis de Dominique Aury pour la NRF, de Jean-Jacques Brochier pour Le Magazine littéraire. "La recommandation de Kawabata m'avait ouvert toutes les portes : Mishima, Abé, Inoué, Oé. Malraux, qui pensait que ce travail devait être poursuivi, a favorisé mon second départ au Japon." Ces entretiens réunis dans Regards d'encre : écrivains japonais 1966-1986 (La Différence, 1995) constituent un document exceptionnel.
"Ce qu'ils m'ont fait voir sur le Japon, les leçons qu'ils m'ont données sur l'humanité, tout cela a fait bouger beaucoup de choses en moi. Surtout cette espèce d'attention douloureuse au monde qu'il y a chez Kawabata. J'aimais l'homme, sa finesse, sa fragilité, son émotion devant la beauté de la nature et des femmes. J'aurais pu être un idéologue, Kawabata m'a ouvert les voies de la transcendance spirituelle et de la sensibilité."
Tel est le terreau de ce roman, qui mêle vécu et imaginaire. "J'ai voulu, dit Pérol, évoquer des moments forts, ceux qui ont impressionné ma mémoire, orienté ma vie, fait vaciller ma pensée, J'avais aussi la nostalgie du grand roman romanesque (Tolstoï, Dostoïevski, Hemingway) avec une durée, une épaisseur. Je voulais sortir des limites qu'on impose à la poésie mais je n'ai pas l'impression de la trahir. Un des derniers moyens d'action que l'on ait sur le monde, c'est le roman."
S'il a fait de son héros, Jean-Marc Despierre, un jeune journaliste correspondant à Tokyo, c'est pour rendre hommage au grand reportage, capable de témoigner des convulsions de l'Histoire et de restituer par le style la saveur du monde - celui de Kessel, de Bodard ou de Robert Guillain qu'on reconnaît dans le personnage d'Erjey. "Il m'a ouvert Tokyo, dit Pérol. Nous avons souvent marché ensemble. C'est lui qui m'a fait découvrir Nippori, un vieux quartier que les bombardements avaient épargné. Il connaissait tout le monde, des ministres aux artisans. On sentait que les gens l'aimaient mais il en imposait."
Le soleil se couche à Nippori est un ambitieux roman-monde, qui ne manque ni de souffle ni de puissance : une vie d'homme, à l'aune d'un "siècle de sang", de Nankin à Hiroshima. "Chacun a droit à ses larmes. A sa douleur, dit-il. Chaque peuple a droit au respect, à la compassion, mais doit admettre d'être soumis au jugement des autres."
C'est aussi le roman de la belle Eiko - célébration de l'amour fou et des "alléluias charnels" -, seule réponse à la mort. "Placer toute sa vie sous le signe de l'intensité poétique, cela la rend passionnante, audacieuse avec des blessures, des folies. C'est rester fidèle au message de Rimbaud, "Saluer la beauté"."
"Le Soleil se couche à Nippori" de Jean Pérol. La Différence, 572 p., 20 ¤.
Monique Petillon
Article paru dans l'édition du Monde du 12.10.07.

Consultable sur http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3260,36-965605@51-754074,0.html

Publication : D'où que la parole théâtre, de Thierry Dimanche
L'OUBLI DU MODERNE
"Propriétaire d'un masque de truite / il fit l'amour à une vampire / avec un singe sur son genou" (p. 49). Avec D'où que la parole théâtre, "Thierry Dimanche nous ouvre encore une fois un univers dans lequel la poésie et l'écriture traditionnelle n'ont pas de place", écrit l'éditeur dans le communiqué.C'est un peu fort affirmé alors que toute une section du livre se trouve être un hommage-pastiche composé à partir de L'homme approximatif de Tristan Tzara (Rotations pour Tzara), une oeuvre qui se souciait moins du "moderne" que du "devenir" pour la simple raison que les passions de l'homme sont demeurées indemnes depuis la nuit des temps. L'homme approximatif s'est imposé par sa qualité intrinsèque et originelle d'avoir su parler à l'homme, avant tout concept. Espérons pour l'avenir voir Dimanche ailleurs, vraiment, en d'autres propositions, nous parler cette fois sans trop de formalités.
D'où que la parole théâtre, de Thierry Dimanche, Éd. de L'Hexagone, 2007, 80 p.
L’article intégral : http://www.voir.ca/livres/livres.aspx?iIDArticle=54085

Publication et biographie sur internet : Lucien Clergue
Lucien Clergue : Cinquante ans de poésie photographique
Lucien Clergue est le premier photographe à avoir été élu à l’Académie des Beaux-Arts.
Les Editions de la Martinière publient une monographie consacrée aux photos de Lucien Clergue sous le titre : « Lucien Clergue », texte de Gabriel Bauret, (224 pages).
Né en 1934 à Arles Lucien Clergue a marqué l’histoire de la photographie du XXe siècle. En 1961 une exposition au Museum of Modern Art de New York consacre son talent. Depuis des centaines d’expositions à travers le monde ont révélé ses photographies. Ses ½uvres figurent dans les plus grands musées.
En 1969, il fonde à Arles avec ses amis, l’écrivain Michel Tournier et le conservateur du Musée Réattu, Jean-Maurice Rouquette, les « Rencontres Internationales de la Photographie ».
Le regard de Lucien Clergue est dès son adolescence aiguisé par les épreuves de la vie. Tel Orphée remontant des enfers, Lucien Clergue a d’abord apprivoisé la mort avant de célébrer la vie.
Dès les années 50 il enregistre les stigmates de la guerre présentes dans sa ville natale à travers des clichés de ruines. Les gitans qu’il côtoie et avec lesquels il partage son amour de la musique et les scènes de tauromachie auxquelles il assiste régulièrement nourrissent les mythes issus de son regard poétique et tragique.
Il cherche à travers la photo des correspondances avec l’univers des peintres et des poètes qu’il aime et avec qui il se lie d’amitié. Max Ernst fut le premier acheteur de ses photos de Charognes. En 1955, il crée sa première grande ½uvre, « Les Saltimbanques» inspirée par le roman d’Alain Fournier « Le Grand-Meaulnes » par la période rose de Picasso et par la « Grande Parade » de Fernand Léger, dans laquelle des enfants sont mis en scène habillés en arlequins. Les clichés d’Arlequin ont conduit à la notion de poésie photographique par opposition à la photographie documentaire.
C’est dans ce contexte qu’il se lie d’amitié avec Picasso, qui enthousiasmé par son travail, l’encourage fortement et devient le modèle d’une série de portraits qui deviendront célèbres à travers le monde. Clergue dira : « Poussé par la passion, par les mots de Picasso… je suis devenu photographe ». Picasso introduit Clergue auprès de Jean Cocteau avec lequel il noue une relation d’amitié jusqu’à la mort de ce dernier en 1963. Il participe au film de Cocteau « le Testament d’Orphée » et illustre de ses photos « corps mémorable » un recueil de poèmes de Paul Eluard dont Cocteau écrit la préface et Picasso dessine la couverture.
À partir de 1956 Clergue passe des ténèbres à la lumière, et commence sa série de nus féminins, symboles d’amour et de vie. Après la « Naissance de Vénus » (1965) viennent les « Nus dans la forêt » (1970) et les « Nus dans la ville » (Paris, New York 1975) qu’il envisage comme une trilogie mythologique. Le corps se confond avec le paysage pour devenir partie intégrante d’un même ensemble où les éléments naturels se mêlent à la chair.
Le paysage en tant que berceau du vivant s’exprime aussi à travers ses séries sur les sables et leurs empreintes qui sont pour Clergue les traces d’un langage vivant comparable à l’écriture. En 1980 ses photos de sable sont publiées dans un ouvrage intitulé « Langage des sables » avec une préface de Roland Barthes. À travers les sables et les paysages de Camargue, Clergue rend visible l’invisible et développe son langage plastique aux frontières de l’abstraction.
En 1990 Clergue commence les « Surimpressions », une série de photos qui superposent sur la même pellicule des prises de vues de nus avec des prises de vues de tableaux classiques qu’il photographie sur les cimaises des musées. Cette série célébrée par l’écrivain Arrabal élève le profane au rang de sacré et fait correspondre ses sujets aux grands mythes de l’humanité. La frontière entre peinture et photographie s’abolit en rendant un ultime hommage à l’Art.

Source : http://www.actuphoto.com/photographie_5865
Lucien Clergue
Gabriel Bauret et
Éditions de La Martinière
Date de publication : 27/09/2007
EAN13 : 9782732435695
Prix : 50¤

Descriptif par la maison d’édition : http://www. editionsdelamartiniere.fr/livre/Lucien%20Clergue%20/9782732435695
Bien cordialement,
Eddie Breuil

 

 

samedi 13 octobre 2007

Chers Mélusins, Chères Mélusines,
cette expo de Denise Ballon me sert d'excuse pour vous poser cette question:
savez-vous s'il existe une liste des galeries spécialisées dans le surréalisme en général, et plus spécialement dans les artistes moins connus et donc moins côtés?
en vous remerciant à l'avance
Bernardo Schiavetta
79, rue Manin
75019 PARIS
tél. 33(0)6 61 17 17 45 (cellular phone)
http://monsite.wanadoo.fr/schiavetta
http://www.raphel.net
REFLET DE LETTRES
N° SIRET 451 731 152 00018
revue FORMULES
http://www.formules.net
revue FPC
http://www.revuefpc.net
Le 12 oct. 07, à 22:19, fabrice flahutez a écrit :
Chers Mélusins, Chères Mélusines,
voici les informations transmises par la galerie nuit d'encre qui se consacre principalement au surréalisme depuis quelques années..... En ce moment il y a une exposition de photographies de Denise Bellon, qui comme vous le savez, fut une des photographes des expositions internationales du surréalisme (1938-1947-1959).
Fabrice Flahutez
---------- Forwarded message ----------
From: Inknight < inknight@free.fr>
Date: 11 oct. 2007 09:21
Subject: Expo photos Denise Bellon à la galerie nuitdencre 64 - jusqu'au 30 octobre
To: Groupe galerie 7 Le Fonds photographique Denise Bellon  
et la Galerie nuitdencre 64 présentent
Nus & Désirs
Photographies de Denise Bellon 1935-1959
du 14 septembre au 30 octobre 2007
Nuitdencre galerie 64
64, rue j-p Timbaud
75011 Paris
Métro : Oberkampf – Parmentier
Ouvert du lundi au vendredi de 11h à 18h
+ samedi sur rdv
inknight@free.
http://inknight.free.fr/
01-49-29-48-49

samedi 13 octobre 2007 03:08

Bonjour,
Une maison qui se spédialise dans le service à la reproduction d'ouvres d'art
cherche où se troue maintenant la peinture "Phénomène", de Remedios Varo et qui
en déteint éventuellement les droits d reproduction. L'ouvre a déjà été
reproduite dans le _Dicionnaire général du surréalisme et de ses environs_. Il
serait bien d'envoyer copie de votrre réponse à Magalie Boulerice
Cordialement,
André G. Bourassa.

lundi 15 octobre 2007 18:39

Victor Martin Schmets et moi-même, nous avons beaucoup travaillé sur le couple Dermée-Arnauld; un certain nombre d'articles ont paru, et tous les textes de Céline Arnaud ont été transcrits par V.Martin-Schmets (et j'ai aussi quelques exemplaires, mais je me suis plutôt occupée des correspondances).
Je suis prête à vous transmettre ce que j'ai, bien sûr, à commencer par les articles!
Bien cordialement
Barbara Meazzi

Ruth Hemus a écrit :

Chers Mélusines, Chers Mélusins,

Je fais des recherches sur l’œuvre et la vie de Céline Arnauld. Née Carolina Goldstein en Roumanie, elle est arrivée à Paris en 1915 et elle y est morte en 1952. Épouse de Paul Dermée, elle a travaillé à côté du groupe dadaïste. Tout en contribuant des poèmes et de courts manifestes à certains journaux, elle a publié un nombre de livres (poèmes, et un roman expérimental). Aussi, elle a produit le journal Projecteur en 1920 (une seule édition).

En ce qui concerne une bibliographie, j'ai fait des progrès, mais si l'un d'entre vous connaissiez un journal où figure un de ses textes, je l'en remercie par avance. Je vous serais très reconnaissante de me communiquer des idées, des sources et des ressources quelconques (et bibliographiques et biographiques) – tout ce qui vous viennent à l’esprit. Je compte travailler à Paris au mois de novembre, afin d’exploiter les ressources de la BNF et de la Bibliothèque Jacques Doucet. Je serais très heureuse de recevoir d’autres recommandations.

Je vous remercie d’avance,
Ruth Hemus

 

lundi 15 octobre 2007

Chère Madame,

dans le fonds Jean-José Marchand, à l'IMEC, on trouve également La Nuit rêve tout haut, mais aussi un article de Joë Bousquet sur ce livre paru dans Le Courrier des poètes en 1936.dans le fonds Follain, également à l'IMEC, il y a des lettres de CA et Paul Dermée à J. F.
Avec mes sentiments dévoués,
Cl. Paulhan

Chère Madame,
Vous pouvez consulter Projeteur, autant que son roman Tounevire et autres articles pulbiés dans nombreuses revues dada sur le site du International Dada Archive de L'Université de Iowa.  C'est une archive éléctronique où tout peut être téléchargé:
http://sdrc.lib.uiowa.edu/dada/dadas/arnaud.htm

Son article sur le film de Chaplin "The Kid" apparaît dans:  Action, Cahiers de Philosophie et d'art; 2eme année, numéro hors-série (1921).
Cette revue sera disponible dans multiples fonds; pour ma part, je l'ai consulté à la Bibliothèque Kandinsky, CGP.

J'ai d'autres informations bibliographiques que je serais contente de  partager avec vous.
Bien cordialment,
Jennifer Wild
The University of Chicago

 

Bonjour,   vous trouverez le numéro de la revue Projecteur et le roman Tournevire (avec envoi à Berthe et Jacques Lipschitz) numérisés sur le site de "The International Dada Archive" : collection - The International Dada Archive - The University of Iowa. De nombreuses autres revues dada y sont disponibles; il doit y avoir des collaborations de Céline Arnauld dans certaines. La consultation est lente, car elle se fait page après page et les fichiers sont lourds donc longs à s'ouvrir, mais c'est une base de données bien utile. Je jetterai un oeil, dès que j'aurai un moment, dans les reprint de revues en ma possession - et vous indiquerai les éventuelles références d'articles de ou sur Céline Arnauld que j'y trouverai.   Bien cordialement,   Mikaël Lugan

 

mardi 16 octobre 2007 11:24

Bonjour Ruth,
voici une bibliographie sélective de Céline Arnauld (récupérée sur ma base de données), restreinte aux années 1920-1921. En espérant qu'elle puisse vous être utile. J'ai une version numérisée (texte) de la grande majorité de ces articles, si cela vous intéresse.

Céline Arnauld, "Phrase", Z, n° unique, mars 1920
Céline Arnauld, "Réponse", Z, n° unique, mars 1920
Céline Arnauld, "Avertisseur", Z, n° unique, mars 1920
Céline Arnauld, "Réponses", Z, n° unique, mars 1920
Céline Arnauld, "Énigme-personnages", DadaPhone, n°7, mars 1920
Céline Arnauld, "Sous-marin", 391, n°12, avant 27 mars 1920
Céline Arnauld, "Fête", Action, mars-avril 1922
Céline Arnauld, "Dangereux", Cannibale, n°1, 25 avril 1920
Céline Arnauld, "Entre voleurs", Proverbe, n°4,  (mi ou fin avril) 1920
Céline Arnauld, "Prospectus Projecteur", Projecteur, n° unique, 21 mai 1920
Céline Arnauld, "Luna Park", Projecteur, n° unique, 21 mai 1920
Céline Arnauld, "Les ronge-bois", Projecteur, n° unique, 21 mai 1920
Céline Arnauld, "Ombrelle", Littérature, n°13, mai 1920
Céline Arnauld, "Mes trois pêchés dada", Cannibale, n°2, 25 mai 1920
Céline Arnauld, "Périscope", 391, n°14, novembre 1920
Céline Arnauld, "Le cirque, art nouveau", L'Esprit Nouveau, n°1, 15 octobre 1920
Céline Arnauld, "Le cirque, art nouveau", L'Esprit Nouveau, n°1, 15 octobre 1920
Céline Arnauld, "Les Chants de Maldoror", L'Esprit Nouveau, n°2, (15 novembre ?) 1920
Céline Arnauld, "Pensées sans langage", L'Esprit Nouveau, n°3, (15 décembre ?) 1920
Céline Arnauld, "Le Pan-pan au cul du nu nègre", L'Esprit Nouveau, n°4, (15 janvier ?) 1921
Céline Arnauld, "Extrait de Saturne", Le Pilhaou-Thibaou, 10 juillet 1921
Céline Arnauld, "Envoi du Japon", Le Pilhaou-Thibaou, 10 juillet 1921
Céline Arnauld, "Jeux d'anneaux", Action, n°9, octobre 1921
Céline Arnauld, "Surnom", Ça Ira, n°16, novembre 1921
Céline Arnauld, "Le Cinéma", Action, n°10, novembre 1921
Céline Arnauld, "Ouvrages reçus," Action, n°H.S., décembre 1921


Bien cordialement,
Eddie Breuil

Bonjour Ruth Hemus,
vous avez dû voir au catalogue bnf :
 monographies :
- L'Apaisement de l'éclipse, passion en deux actes / Diorama. 1925 (Un portrait de l'auteur)  
- Guêpier de diamants, 1923
- Heures intactes, 1936
- La nuit rêve tout haut, 1934
- La nuit pleure tout haut, 1939 - 2 ex. dont un à la Réserve
- Poèmes à claires voies, 1920
- Point de mire, 1921
- Projecteur, 21 mai 1920 [Réserve ou Microfilm]
- Les réseaux du réveil, 1937
- Rien qu'une étoile / Plains-chants sauvages, 1948
- Tournevire, 1919 [microfiche]
- Anthologie Céline Renault, morceaux choisis 1919-1935. Bruxelles "Les Cahiers des poètes" 1936 (portrait)
et en SALLE X
[ Recueil. Dossier biographiques Boutillier du Retail] : Documentation sur Céline Arnault : une pièce "Le jour", 1940.
Bien à vous
Martine Monteau

 

 

Marc Kober m'écrit:
Serait-il possible de préciser sur la liste mélusine qu'Elie-Charles Flamand
a publié un recueil Lorsque l'envers se déploie à la Mezzanine dans l'Ether
en 2007, et qu'il publie par ailleurs un beau texte de souvenirs de Rodanski
dans Supérieur Inconnu hors série ("numéro spécial sur le Bizarre), octobre
2007 ?
Je publie pour ma part un recueil Soixante baisers aux mêmes éditions La
Mezzanine dans l'Ether.
Ces deux ouvrages peuvent être commandées en ligne sur :
www.champendal.com
Et supérieur Inconnu à : Sarane Alexandrian 9 rue Jean Moréas 75017 Paris
ou Marc Kober 13 rue de Cotte 75012 Paris.
Salut à tous.

 

samedi 20 octobre 2007 12:47

Nous avons suivi avec attention les donnees sur Celine Arnauld, presentee dans le reseau Melusines et nous voudrions  ajouter quelques faits:

Celine Arnaud a contribue dans la revue ZENIT (Zagreb-Belgrade 1921-1926) avec sa poesie en prose en francais „Souffrances d’email“ (ZENIT,  no. 24, 1923). La Redaction  a publie qu’elle envoyait pour ZENIT depuis 1922 jusqu’au 1925 les livres de ses poemes : POINT DE MIRE (ed. Povolotzky, coll.Z – Zenit, no. 12, 1922); GUEPIER DE DIAMANTS (ed. Ca ira, 1923 – Zenit, no. 25, 1924); L’APAISEMENT DE L’ECLIPSE (ed. Les Ecrivains Reunis – Zenit, no. 36, 1925). La Redaction a recu aussi la revue INTERVENTIONS, Paris et presentait son contenu (textes et poesies de Paul Dermee, Celine Arnauld et Waldemar George).

Son mari Paul Dermee collaborait aussi dans la revue ZENIT depuis 1921 jusqu’au 1924, avec sa poesie et avec un article sur la polemique avec Andre Breton (publiee dans sa revue Le Mouvement Accelere). ZENIT a publie la critique sur  sa poesie „Le Volant d’Artimon“ (ed. Povolozky, coll. Z, 1922).

Nous vous serions reconnaissantes de bien vouloir nous envoyer les donnes biographiques sur Florent Fels et Marcel Sauvage: date et lieu de naissance et mort, et les faits principaux sur leurs activites dans les annees 20. C’est impossible a Belgrade  de trouver ce materiel. Merci a l’avance.

Amities,Irina Subotic et Vidosava Golubovic

 

samedi 20 octobre 2007 11:01

Expositions
Alberto Giacometti, de plâtre et de bronze
    Le Centre Pompidou consacre une exposition à l'un des plus grands artistes du XXe siècle, intitulée "L'atelier d'Alberto Giacometti". Dans la préface du catalogue, Alfred Pacquement, directeur du Musée national d'art moderne (MNAM), écrit : "C'est désormais la Fondation Annette et Alberto Giacometti qui a la garde de ce fonds d'atelier." "Désormais" veut dire : depuis que la Fondation a pris le pas sur l'Association du même nom dans la bataille juridique qui les oppose (Le Monde du 16 octobre). C'est la donc la collection de la Fondation qui est présentée à Beaubourg, avec ses forces et ses lacunes selon les périodes, et non une rétrospective.
    Plâtres, bronzes, peintures, dessins sur papier ou détachés des murs, un ensemble considérable de documents photographiques et d'archives : il y a, en tout, près de 650 numéros au catalogue et autant d'objets dans l'exposition. En complément, la Bibliothèque nationale de France expose son propre fonds de gravures et de livres complété par celui de la Fondation, avec nombre de maquettes et de planches d'essai.
    Au Centre Pompidou, le parcours est aménagé autour d'un espace circulaire où est recréé l'atelier de la rue Hipppolyte-Maindron (14e arrondissement) dans l'état où il se trouvait à la mort de l'artiste, en 1966, à 65 ans. Hors ce passage, l'ordre chronologique traditionnel des rétrospectives règne. On suit l'arrivée à Paris en 1922, la période d'expérimentation tentée par le cubisme et l'abstraction construite, puis, à partir de 1929, les connivences avec le surréalisme. Exclu du groupe en 1935, Giacometti se consacre de plus en plus à la figure humaine ; de cette recherche sont issues ses oeuvres les plus connues, femmes nues longilignes des années 1950, bustes de son frère Diego et de sa femme Annette aux formes étirées et malaxées.
    Ces années-là, il peint et dessine aussi beaucoup, que ce soit d'après les modèles qui posent à l'atelier (Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre), ou d'après des photographies et des reproductions - de l'Egypte à Cézanne en passant par Dürer et Vélasquez. Tout cela est montré avec nombre d'oeuvres méconnues, particulièrement des portraits et paysages de jeunesse et un remarquable ensemble de plâtres retaillés au canif, rehaussés de dessins et de couleurs.
    Ceux-ci ont une intensité magique de fétiches. Une Femme debout du début des années 1960 se dresse, décharnée, mutilée, marquée de taches noirâtres. D'autres sont tatouées de rouge. A la fin de sa vie, Giacometti retrouve la violence simplificatrice et sacrilège du Couple, des têtes martyrisées et des constructions anthropomorphiques des années 1930.

    Son matériau préféré est le plâtre, qu'il peut aussi bien lisser que griffer, qu'il peut peindre aussi - cherchant de la sorte à réunir ses différentes pratiques. C'est avec du plâtre sur des armatures de fil de fer ou de bois qu'il réalise la Femme couchée qui rêve en 1929, l'Objet désagréable à regarder en 1932 et, au même moment, les éléments de son Projet pour une place.
SOUS LE REGARD DE LA MORT
    Ce choix a un sens : le plâtre est du côté de la fragilité, de la légèreté, de l'intimité. Le temps le menace comme il menace les modèles et l'artiste. Giacometti semble ne pouvoir créer que sous le regard de la mort.
    C'est pourquoi se pose la question des tirages en bronze. Le bronze est sombre, solide, lourd. La Femme couchée qui rêve en bronze n'a rien de commun avec l'original : c'est un projet pour table basse. Or c'est en cet état qu'elle figure ici, parce que la Fondation ne possède pas le plâtre et parce que l'artiste en a autorisé une fonte en 1959. A la fin de sa vie, il en a autorisé d'autres, sans doute convaincu alors que le destin de toute sculpture est de finir en métal.
    La juxtaposition de plâtres originaux et de tirages souvent tardifs, plus souvent posthumes, est malheureuse. Seul le Couple est correctement traité, par la présence du plâtre de 1927 et de trois tirages, de 1929, 1955 et 1980. Dans les autres cas, il faut au visiteur une attention soutenue pour savoir, d'après les cartels, ce qu'il a sous les yeux et qui a décidé de l'aspect de telle pièce : l'artiste de son vivant ou des ayants droit après sa mort.
    "L'atelier d'Alberto Giacometti", Centre Pompidou, place Georges-Pompidou, Paris-4e. Mo Hôtel-de-Ville. Tél. : 01-44-78-12-33. Du mercredi au lundi de 11 heures à 21 heures. Entrée : 10 ¤. Jusqu'au 11 février 2008. Catalogue 420 p., 39,90 ¤.
    "Alberto Giacometti, l'oeuvre gravé", Galerie Mazarine, 58, rue de Richelieu, Paris-2e. Mo Palais-Royal. Tél. : 01-53-79-59-59. Du mardi au samedi de 10 heures à 19 heures, dimanche de 11 heures à 19 heures. Entrée : 7 ¤. Jusqu'au 13 janvier.
Philippe Dagen
Article paru dans l'édition du Monde du 19.10.07.
Article sur : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-968409@51-967172,0.html

Autre article sur l’exposition : Alberto Giacometti, "une éternité qui passe"
ÉRIC-BIÉTRY-RIVIERRE.
Publié le 16 octobre 2007
    À partir de la reconstitution de son atelier parisien, univers à la fois intime et cosmique, le Centre Georges-Pompidou explique le processus créatif d'un des artistes les plus vibrants du XXe siècle.
    IL EXISTE des lieux qui sont des centres du monde. Pour les Grecs, c'était Delphes avec sa pythie, pour Dali la gare de Perpignan. Pour Alberto Giacometti, ce fut le 46, de la rue Hippolyte-Maindron, l'atelier du XIVe arrondissement de Paris, aujourd'hui en grande partie détruit, qu'il occupa quarante ans durant et jusqu'à la fin de ses jours, refusant souvent d'en sortir. Pourtant, le sculpteur le plus fameux de l'après-guerre n'avait rien d'un ermite, y recevant volontiers amis ou simples curieux, anonymes ou personnalités de la vie intellectuelle. Ce qui, en fait, le retenait entre ses quatre murs humides et froids, longtemps sans eau courante, avec un poêle et un réchaud pour tout confort alors qu'on le célébrait de Paris à New York depuis les années 1930, c'était que son oeuvre se trouvait là, entière, vivante. Comme l'intérieur agrandi de son cerveau. Comme la métaphore de l'univers lui-même.
    Grâce à la Fondation Alberto et Annette Giacometti qui prête plus de 600 oeuvres, au savoir et à l'enthousiasme communicatif de sa directrice, Véronique Wiesinger, et au soutien de LVMH, le Centre Georges-Pompidou rappelle combien le « 46 » fut, au-delà du pittoresque bohème conté à plaisir par les magazines, d'un rayonnement et d'une vibration créatrice intenses. Aussi intense qu'inversement sa surface était petite.
    Giacometti travaillait dans 23 m², un carré matérialisé au centre de la rétrospective de 1 600 m² qui s'ouvre demain au sixième étage du Centre. À proximité, l'atelier est détaillé, meuble par meuble, paroi par paroi, sculpture par sculpture, travaux mi-finis mi-infinis. Passionnant inventaire, magnifié par nombre de grands photographes car il révèle l'activité inlassable du maître de céans. Et, surtout, il offre une belle leçon de sagesse existentielle. Jamais, en effet, une vulgaire chaise ou une commode toute simple ne semblent avoir autant « parlé » à travers leur banalité.
    « Ils sont là sans nostalgie aucune mais parce qu'ils ont été constamment peints, dessinés ou gravés par leur propriétaire. Ils fonctionnent comme ces strates accumulées sur les murs et que vous pouvez voir car ils ont été conservés après le décès de Giacometti. Tout cela est emblématique de cette démarche artistique faite d'approches successives, de repentirs et de reprises en direction d'une idée unique : celle de saisir le flux impur de la vie », explique Véronique Wiesinger. Deux documentaires vidéo montrent d'ailleurs l'artiste couvrant et recouvrant une toile de ses lignes grises dans une quête si concentrée, si courageuse qu'elle en devient effrayante. Car il s'agit bien d'un authentique face-à-face avec le sujet.
    Cette frontalité apparaît dès l'entrée avec les travaux de jeunesse déjà marqués par d'incessants renvois entre la peinture et la sculpture. On y remarque aussi des couleurs très vives, qui sont celles de Cézanne et aussi celles d'un père peintre-complice. Rouge garance et vert émeraude qui ne disparaîtront jamais complètement - c'est l'une des surprises de la rétrospective - dans le gris Giacometti. Certains des derniers plâtres conservent des traces de polychromie.

   « Tordre le cou à la sculpture »
    Car l'important est de diversifier le rendu. « Giacometti a le goût de repartir de zéro chaque matin. Il arrache les têtes, les pose sur des piques et replâtre », commente la commissaire. Il serait faux de voir là le signe d'une hésitation ou d'une frustration. Si l'exposition évoque les nombreuses influences - égyptiennes, étrusques, phéniciennes, africaines - ainsi que les rapports variables au surréalisme et au cubisme, le but personnel est des plus net.
    Seulement, saisir cette « éternité qui passe » comme le dit si bien Jean Genet, donner une forme ou un trait à ce qui est par essence informel et mouvant, implique nécessairement tâtonnements, gommages, brouillages. Non seulement Giacometti les assume avec une géniale tranquillité mais l'exposition démontre qu'ils sont l'expression même de l'oeuvre. Grâce à ses proportions autant antiacadémiques qu'antiabstraites ; grâce à ses travaux volontairement sales, accidentés, et dont le caractère achevé ou inachevé se posera éternellement ; grâce à ces rugueux «grumeaux d'espace», selon Jean-Paul Sartre ; grâce à ces bustes qui sont de moins en moins des portraits ressemblants et à ces silhouettes filiformes de plus en plus fantomatiques, de plus en plus déséquilibrées ; grâce à ces figures qui se distendent et à cet espace qui se dilate par le jeu du rapport d'échelle avec leur socle. Grâce, enfin, à ses coups de griffes, de canifs, ses marques de doigts, de nicotine, et autres trous de cigarette, Giacometti, artiste sis au 46, rue Hippolyte-Maindron, aura bien, comme l'a conclu Simone de Beauvoir, « tordu le cou à la sculpture ».
    Dans ce sens, la plus puissante chronique de cette disparition générale du tout, art inclus, aura été son atelier.

    « L'Atelier d'Alberto Giacometti, collection de la Fondation Alberto et Annette Giacometti », du 17 octobre au 11 février, niveau 6, galerie 1 du Centre Georges-Pompidou. Tél. : 01 44 78 12 33. http://www.centrepompidou.fr Catalogue 380 p., 39,90 eur.

   Source : http://www.lefigaro.fr/culture/20071016.FIG000000170_alberto_giacometti_une_eternite_qui_passe.html

Le livre de l’Apocalypse à l’honneur aux Musées du Vatican
« La dernière révélation » pourra être visitée jusqu’en décembre
    ROME, Vendredi 19 octobre 2007 (ZENIT.org) – Les Musées du Vatican accueillent du 19 octobre au 7 décembre une exposition regroupant plus de cent ½uvres d’art sur les révélations contenues dans le livre de l’Apocalypse.
    « Apocalypse, la dernière révélation » est le titre de cette exposition qui a été inaugurée jeudi après-midi dans le Salon Sixte V. Les ½uvres, issues des grands musées mondiaux, sont une invitation « à relire le dernier livre du Nouveau Testament » : livres, peintures, icônes, sculptures, orfèvrerie, gravures, dessins, allant du IVème au XXème siècle.
    L’exposition s’ouvre sur une ½uvre d’Alonso Cano et s’achève sur « l’arbre de la vie » d’Henri Matisse, qui symbolise l’Apocalypse dans l’art du XXème siècle.
    Le livre de l’Apocalypse (Révélations en grec, ndlr.) a probablement été écrit entre l’an 70 et l’an 95 ap J.-C. Il décrit les visions mystiques de l’évangéliste Jean durant son exil sur l’île grecque de Patmos.
    Le livre parle de persécutions, un thème brûlant d’actualité, quand on sait combien l’Eglise est persécutée, comme l’a rappelé le directeur des Musées du Vatican, Francesco Buranelli, dans ses paroles de présentation, lors de la conférence de presse.
    L’Apocalypse n’est pas un livre de catastrophes, mais un livre d’espérance, a souligné pour sa part don Alessio Geretti, commissaire de l’exposition, organisée par le Comité Saint-Florian d’Illegio (Udine ; Italie).
    L’exposition comprend plusieurs icônes et une section réservée à Marie, « La femme vêtue de soleil ». On y trouve également des ½uvres d’Albrecht Dürer et, dans la partie réservée au XXème siècle, une très belle aquarelle de Salvador Dalí.
    Plusieurs peintures illustrent divers moments des révélations de l’archange Michel et de Saint Jean.
    Ces trésors proviennent, entre autres, du Louvre, du musée Tretjakov de Moscou et des musées nationaux de Berlin, Budapest et Varsovie.
Source : http://zenit.org/article-16445?l=french
S’exPoser à Londres
    Royaume-Uni : Une exposition d'art a Londres sur la sexualité classée 3X
    13 octobre 2007 (Exposition)
    Une exposition vient d'ouvrir à Londres, interdite aux mineurs relatant 2 000 ans de représentation de la sexualité dans l'art. Toutes les oeuvres proviennent du monde entier. Cette exposition est située au centre culturel Barbican.
    "Nous voulions pouvoir être audacieux, pouvoir montrer sans être obligés de faire attention aux jeunes regards", a expliqué à la presse Kate Bush, directrice du département des arts du Barbican.
    On compte environ 250 oeuvres érotiques. L'exposition débute par des marbres romains et des objects grecs en passant paa swa peintures murales de Pompéi et des gravures japonaises. On peut y voir des livres, de la photographie ainsi que des vidéos.
    "Chacune de ces créations a été censurée à un certain moment", selon, l'une des commissaires de l'exposition.
    Plusieurs artistes connues sont exposés tels que Picasso, Fragonard, Francis Bacon, Egon Schiele, Gustav Klimt, Marcel Duchamp, Jeff Koons, Robert Mapplethorpe ou encore Nan Goldin et Andy Warhol.
"Séduit: l'art et le sexe de l'Antiquité à nos jours" présente du 12 octobre au 27 janvier.
Source : http://www.touristiquementgay.com/actualites/actualites10-13-2007-une-exposition-d-art-a-londres-sur-la-sexualite-classee-3x.php
Exposition Baselitz, «Baselitz est le peintre de l’irreprésentable»
    Entretien avec Norman Rosenthal, commissaire à la Royal Academy of Arts pour qui l'artiste allemand est avant un «intuitif».
Par Sean James Rose (envoyé spécial à Londres)
    LIBERATION.FR : jeudi 11 octobre 2007
    Norman Rosenthal est l’une des figures incontournables de la Royal Academy of Arts, pour marquer plus trois décennies de commissariat à Burlington House il s’est offert une rétrospective de l’un de ses artistes contemporains préférés. Entretien.

   * Baselitz tête haute
Pourquoi avoir programmé Baselitz à la Royal Academy of Arts?
Notre institution ne monte en effet que très rarement d’exposition monographique consacrée à un peintre contemporain vivant. Mais Baselitz est un peintre à la fois très contemporain et d’une importance historique majeure. Avec cette rétrospective nous célébrons ses cinquante ans de carrière.
Je l’ai également choisi pour des raisons plus intimes. Cela fait trente ans que je suis commissaire ici et Baselitz est autant lié à mon itinéraire professionnel qu’à mon histoire personnelle. Je suis né en Angleterre, de parents réfugiés d’Allemagne et de Tchécoslovaquie, je parle allemand et me suis toujours intéressé à la culture allemande.
Baselitz est à mes yeux l’un des artistes allemands les plus importants d’après-guerre.
Est-il une sorte de peintre d’Histoire contemporain?
Les atrocités de la seconde guerre mondiale n’ont cessé de le hanter, lui et sa femme en parlent tous les jours. Des premières peintures, avec ces soldats vaincus ou des membres disloqués, à l’hommage aux femmes de Dresde en vingt tableaux peint en 1989… toute son ½uvre est traversée par l’horreur de cette période.
Mais son travail ne se réduit pas à cela, Baselitz a, dès le début, cherché une troisième voie entre le réalisme socialiste de l’Allemagne de l’Est, où il a grandi, et le minimalisme abstrait de l’art occidental des années fin 1950, début 1960.
Mais sa modernité sait aussi puiser aux sources de la tradition allemande: le romantique visionnaire Caspar David Friedrich, die Brücke et les expressionnistes, ou encore la musique et des contes, etc.
Baselitz est un intuitif, l’une des ces grandes influences fut Antonin Artaud. Tout jeune homme et sachant à peine le nom de Picasso, il visite la Galerie Pierre Loeb à Paris et reconnaît immédiatement chez le père du théâtre de la cruauté un dessinateur de génie.
Comment pourrait-on définir son style?
Il y a chez lui quelque chose du geste de Géricault. Baselitz a voulu sortir de l’impasse en cherchant une «écriture» sans concession, viscérale. Il a voulu traduire un pathos qui n’est ni pas celui du héros grandiose mais de ce «nouveau type», cet homme revenu du cauchemar et de la folie, totalement défait mais en qui subsiste un reliquat d’humanité. Pour paraphraser Adorno, est-il encore possible de peindre un tableau après la guerre? Baselitz est la réponse, il est le peintre de l’irreprésentable.

Source : http://www.liberation.fr/culture/283836.FR.php

Autre compte rendu de l’exposition : « La rage, la douleur de Baselitz contre l'amnésie »
    Dès la première salle, la rétrospective que la Royal Academy consacre à Georg Baselitz impose deux évidences. Elle est remarquablement choisie et accrochée d'une part, d'autre part l'oeuvre de Baselitz passe magnifiquement l'épreuve. Pourquoi l'épreuve ? Parce que Burlington House est un lieu difficile pour un artiste contemporain : galeries immenses, décor néoclassique plutôt encombrant. Or c'est à peine si l'on y prête attention, tant est intense la présence de la peinture - et intense, à travers elle, la présence d'un être, de la force qui l'anime.

    En 1961, un nommé Georg Kern, qui est né en 1938 et se fait appeler Baselitz, du nom de son village natal, fait apparaître sur de grandes toiles le corps humain et ses fonctions élémentaires. Pieds et membres tranchés, sexes, masturbations, déjections, embryons ou cadavres : le mot malaise serait faible pour ces visions éclairées de lumières crues qui les détachent sur fond de ténèbres. Les références, avouées comme autant de défis au goût de l'époque, ont nom Artaud, Soutine, Géricault, Rembrandt. Baselitz lance le mot "pandemonium" pour désigner cet art exaspéré. Ses premières expositions, à Berlin, suscitent incompréhension et censure.

    Aujourd'hui, ces toiles créent toujours le trouble, mais s'inscrivent désormais dans une histoire : celle du surgissement dans les années 1960 de ce qui avait été refoulé jusqu'alors, la guerre, le IIIe Reich, l'extermination des juifs. Enfant, en Allemagne dite de l'Est, Baselitz a subi la version communiste de la seconde guerre mondiale. Passé à l'Ouest, il a fait l'expérience de l'amnésie volontaire. Il ne supporte ni l'une ni l'autre et commet le scandale majeur : jeter sous les yeux de ses contemporains ce qu'ils ne veulent pas voir, les mutilations, la folie - leur histoire.

    Les dessins sont à la limite du supportable. Dans le Premier grand dessin de 1963, impossible de ne pas reconnaître les " musulmans" du récit de Primo Levi, ces déportés au dernier stade de l'existence. Antonin Artaud, tracé à l'encre, maculé de taches, incarne le martyr, le suicidé de toute société - la nazie, la stalinienne et la société de consommation. Tout érotisme bascule dans l'obscénité, toute allusion religieuse dans le grotesque. Baselitz n'épargne rien, ne croit à rien, n'oublie rien non plus.

L'HUMILIATION DES STYLES
    Ces années initiales pèsent d'un tel poids que le regard sur les quatre décennies de peintures, dessins et gravures qui suivent s'en trouve sans cesse affecté. Longtemps, la critique a glosé sur l'inversion des figures que Baselitz expérimente à la fin des années 1960. Cette peinture "tête en bas" a été expliquée par la volonté d'échapper aux habitudes de la représentation et de contrarier une certaine habileté du trait et de la touche qui aurait pu tomber dans la virtuosité. A Londres, une autre cause est manifeste : la rage de la destruction, l'humiliation des mythes et des styles.

    Avant de les renverser, Baselitz a d'abord découpé les figures en bandes, disjoignant les formes, cassant tout récit et tout symbole. Puis il les a déchirées et percées. L'inversion intervient ensuite. Il l'inflige, dès 1972, à l'aigle hitlérien, qui ne vole plus, mais tombe, n'en finit pas de tomber. La loi n'accepte pas d'exceptions : son épouse, lui-même, le Christ, les femmes et les hommes subissent l'offense faite à l'image. Parfois, les titres rappellent ce qui est en cause. La terrible série des 20 femmes peintes et gravées sur bois de 1989 se nomme 45, les bustes de bois blessés à la hache et à la scie Les Femmes de Dresde, allusions directes à la guerre.

    Dans les années 1990, le réalisme socialiste dans lequel Baselitz a été élevé est tout aussi maltraité, déchiqueté et ridiculisé. Artaud et Rembrandt sont alors moins présents dans l'atelier mais deux autres furieux d'autrefois, Munch et Kirchner, y habitent désormais.

    Depuis 2005, Baselitz peint ce qu'il nomme par provocation ses Remix. Il reprend des compositions des années 1960 et 1970 et leur injecte des bleus, jaunes et rouges paroxystiques. Il les redessine aussi à la plume, remettant en cause l'inversion des figures et démontrant au passage qu'il est l'un des très grands graveurs de notre temps. Ainsi manifeste-t-il la cohérence de son oeuvre et la puissance de l'obsession historique et morale qui le fait peindre.
    "Georg Baselitz", Royal Academy of Arts, Burlington House, Piccadilly, Londres. Infos : www.royalacademy.org.uk. Tous les jours de 10 heures à 18 heures. Entrée : 10 £. Jusqu'au 9 décembre.

Philippe Dagen
Article paru dans l'édition du Monde du 11.10.07.
Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-965288@51-965386,0.html

Publication : « Alberto Giacometti. Le jamais vu »

    Marcelin Pleynet, critique, essayiste, romancier, évoque le travail de Giacometti, et analyse plusieurs de ses ½uvres majeures dans un petit ouvrage carré joliment façonné.
— Titre : Alberto Giacometti. Le jamais vu
— Auteur : Marcelin Pleynet
— Editeur : Dilecta, Paris
— Collection : «16 au carré»
— Année : 2007
— Format : 16 x 16 cm
— Illustrations : Couleurs
— Pages : 60
— Langue : Français
— ISBN : 2-916275-253
— Prix : 16 ¤
    À l’occasion des expositions sur Giacometti au Centre Pompidou (17 octobre 2007 - 11 février 2008), et à la Bibliothèque nationale de France (19 octobre 2007 - 13 janvier 2008), les éditions Dilecta publient dans leur collection «16 au carré» un livre de Marcelin Pleynet consacré à l’artiste.

    Sculpteur, peintre et dessinateur, Giacometti (1901-1966) fut d’abord proche du surréalisme, puis représentant d’une philosophie liée à la phénoménologie et à l’existentialisme. Giacometti suggère, par ses figures arrachées au vide, une nouvelle image de l’homme et de sa relation au monde. Il explore à travers elles la place de l’être humain dans l’espace, tout en jouant avec le vide et le plein.
    Dans cet ouvrage élégant et très visuel, Marcelin Pleynet invite le lecteur à le suivre dans l’univers d’un artiste majeur du XXe siècle, au fil d’un parcours critique jalonné par des ½uvres essentielles et symboliques (sculptures et dessins), comme la Femme-Cuillère (1926), L’Homme qui marche (1947), ou encore la Figurine dans une boîte entre deux maisons (1950).
    À travers une lecture articulant texte et images soigneusement choisies, s’intéressant également aux différents jeux d’influences à l’½uvre chez Giacometti — et notamment à celle de Cézanne — Marcelin Pleynet dégage la force et l’originalité de la poétique de Giacometti.
L’auteur
    Marcelin Pleynet, né en 1933 à Lyon a publié de nombreux ouvrages de poésie, d’essais sur l’art et la littérature, ainsi que sept volumes de son Journal. Il fut directeur de la revue Tel Quel de 1962 à 1982, puis itulaire de la chaire d’esthétique à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris de 1987 à 1998. Il collabore aujourd’hui avec Philippe Sollers a la rédaction de la revue L’Infini, aux éditions Gallimard, et vient de publier La Peinture contemporaine en question, aux éditions de l’INHA.
Source : http://www.paris-art.com/livre-art/livre/4465/marcelin-pleynet-alberto-giacometti-le-jamais-vu.html

Publication : Les jardins de l'art brut, de Marc Décimo, éditions Les Presses du Réel, parution octobre 2007

    Un essai sur la naissance et le devenir de l'art brut, un parcours en images hors des musées.
    A partir des traditions médicale, littéraire et artistique qui, chacune selon leur point de vue, se préoccupaient de l'“art des fous”, émerge la notion d'art “brut”, telle que la définit Jean Dubuffet. A savoir, finalement, la possibilité de faire du résolument neuf dans les pratiques artistiques. Et de croiser, chemin faisant, Raymond Queneau, André Breton et... Marcel Duchamp. Il y est beaucoup question de littérature et de la querelle idéologique (sur le plan de la création) qui sépare Breton de Queneau... à propos de l'intentionnalité

    Si l'art “brut” trouve enfin place dans divers musées du monde et devient populaire, où aujourd'hui fuit cet art ? C'est ce à quoi se propose de répondre ce livre de façons diverses, explorant jardins et visitant le monde
    Maître de conférences à l’Université d’Orléans, Marc Décimo est linguiste, sémioticien et historien d'art. Il a publié un vingtaine de livres et de nombreux articles sur la sémiologie du fantastique, l'art brut, les fous littéraires, sur Marcel Duchamp (La bibliothèque de Marcel Duchamp, peut-être ; Marcel Duchamp mis à nu ; Le Duchamp facile ; les mémoires de Lydie Fischer Sarazin-Levassor ; Marcel Duchamp et l'érotisme) et sur l'histoire et l'épistémologie de la linguistique.

2007 édition française17 x 24 cm (relié) 288 pages (270 ill. coul. et n&b) 26 ¤ ISBN : 978-2-84066-147-4
Information déjà relayée par Henri Béhar.

Chronique : 50e anniversaire de la mort de Brancusi
    Brancusi nous a quittés il y a 50 ans dans l’atmosphère survoltée de son atelier parisien. Atypique, son oeuvre a révolutionné le monde de l’art et plus particulièrement celui de la sculpture. Regards sur quelques productions symboliques.
    “La simplicité n’est pas un but dans l’art, mais on arrive à la simplicité malgré soi en s’approchant du sens réel des choses”, notait Constantin Brancusi entre de multiples aphorismes. Celui-ci reflète à merveille l’ensemble des productions du sculpteur. La simplicité chez l’artiste peut être considérée comme un mouvement direct, esthétique et inconscient vers l’essentiel. Ainsi, son travail, progressivement, s’émancipera des formes traditionnelles pour devenir autonome, subjectif et novateur. L’objectif de Brancusi a été de relier les antagonismes, de dépasser les contradictions afin d’élaborer une oeuvre gracieuse, raffinée et significative.
    Ainsi, plusieurs thématiques ressortent avec évidence de l’ensemble de son travail : la modernité, l’influence des cultures étrangères ou lointaines et les variations sur le thème de la féminité. Face à une production considérable, le choix des sculptures restera arbitraire mais exprimera, malgré tout, la singularité de l’artiste : la modernité.

  Contre le “bifteck”, la pureté des lignes et la liberté de représentation : ‘La Muse endormie’
    “A quoi bon la pratique du modèle ? Elle n’aboutit qu’à sculpter des cadavres”, écrivait sévèrement Brancusi. Et paradoxalement, son oeuvre la plus célébrée reste vraisemblablement un portrait, celui de la baronne Renée Frachon, intitulé ‘La Muse endormie’. Mais à défaut d’une reproduction réaliste ou mimétique, le sculpteur roumain va inscrire son style et renouveler le genre. En effet, apprécié des spécialistes comme des profanes, probablement grâce à une esthétique simple qui jaillit instantanément, ‘La Muse endormie’ est l’expression même du génie artistique de Brancusi.     Fidèle à un art du fragment et de l’inachèvement révélé par Auguste Rodin, la muse puise son originalité dans la suppression totale du corps et la disparition de l’identité du modèle. Subsiste une tête ovale, posée horizontalement et légèrement inclinée. De l’original en marbre aux tirages en bronze va s’insinuer tout le raffinement, la pureté des lignes et le refus absolu de ce que Brancusi détestait dans la tradition : l’apparence du “bifteck”, c’est-à-dire la reproduction objective, caricaturale et naturaliste des sentiments dans la contorsion des corps ou l’étirement excessif du visage. Ainsi, Brancusi pousse-t-il cette défragmentation à son paroxysme afin d’exalter la saveur de l’implicite et la quête de l’essentiel. Modernité dans la pratique et dépouillement de la reproduction, commence également une tentative de définition de la féminité.
    L’hommage de Man Ray, avec ces deux têtes figées l’une à côté de l’autre l’instant d’une photographie exalte à merveille le style épuré et la précision de la démarche de Brancusi.

L’oeuvre intempestive : ‘La Princesse X’
    Cette quête d’une réduction de la féminité sera constante. Quand Brancusi, en janvier 1920, présente au Salon des indépendants sa ‘Princesse X’, il pense avoir touché l’essence même de la femme en la transformant en sexe masculin afin de rappeler l’unité de l’être inscrit dans la symbolique androgyne. A l’imitation et au dénoté se substitue un art de l’abstraction et de l’essentiel. Malheureusement, intempestive et ambiguë, cette oeuvre subtile et exigeante va déclencher les hostilités du conformisme et de la bienséance au sein du salon, après que Matisse ou Picasso se sont écriés “Voilà un phallus”, créant le trouble et la gêne chez le président du jury Paul Signac. Privant l’oeuvre de sa symbolique et de ses signifiés artistiques, ce jugement sera suivi d’une mise à l’écart puis d’un retrait du salon sous l’ordre du préfet de police. Véritable scandale, cette décision va déclencher une contestation objectivée sous la forme d’une lettre publiée dans Le Journal du peuple et intitulée ‘Pour l’indépendance de l’art’. Signée par des personnalités telles que Cocteau, Picasso, Blaise Cendrars ou Marie Curie, ce scandale représentera avec évidence le statut particulier et la portée subversive et complexe de l’art face aux structures figées et aux moeurs réactionnaires de la société. Ce que Brancusi ne cessera jamais de représenter dans sa manière très personnelle de rendre le réel.

Qu’est-ce qu’une oeuvre d’art : ‘Les Oiseaux dans l’espace’
    Autre exemple de divergences entre Brancusi et les canons artistiques des institutions, la fameuse controverse entre la douane américaine et l’oeuvre intitulée ‘Les Oiseaux dans l’espace’ (1931-1936). Symbolique d’une légèreté verticale et subtilement élancée, cet objet va être réduit à un simple morceau de métal qui ne pourra, selon les douanes profiter de l’exonération de taxes réservées aux oeuvres d’art. L’événement, loin d’être anecdotique, aboutira à un procès dont le sculpteur sortira vainqueur deux ans plus tard. Surtout, il pose la question inaltérable du statut de l’oeuvre d’art. Qu’est-ce qu’une oeuvre d’art ? Le figuratif est-il indispensable ? Comment juger la modernité ?
Poussant l’abstraction et la connotation à son paroxysme, ‘Les Oiseaux dans l’espace’ signifie, en effet, plus qu’il représente. Symbolique de cet imaginaire humain, de cette vexation ontologique de ne pouvoir voler, la série des oiseaux est la conséquence d’une insatiable phénoménologie artistique et d’une digression esthétique sur un sujet précis: le vol et les oiseaux (première version intitulée ‘La Maïastra’, réalisée en 1910-1912). “Mes oiseaux sont une série d’objets différents sur une recherche centrale qui reste la même”, revendiquait Brancusi. Il n’est dès lors pas étonnant que cette démarche personnelle et profonde aboutisse à une abstraction sublime et conceptuelle étrangère à l’ordre rigide de l’administration.

L’influence de l’art premier : ‘Le Baiser’
    Brancusi s’est rapidement intéressé aux cultures étrangères (indiennes, bouddhistes) et lointaines (égyptiennes, grecques), aux variations esthétiques et aux nuances artistiques infinies du monde. De l’art asiatique aux arts premiers africains, toutes les productions avaient à ses yeux une valeur inestimable, sources intarissables de créations et de réflexions. Avec ‘Le Baiser’ (1907-1908), il exploitera au maximum les qualités spécifiques de cette forme d’expression. Rendre tout d’abord hommage au matériau aux dépens des formes. L’oeuvre se construira à partir des exigences et des prédispositions du matériau employé et non plus en fonction d’une idée antérieure consumant égoïstement la matière. Ainsi, d’un bloc de pierre sortira un couple en pleine effusion, renvoyant à la version platonicienne de l’amour fondée encore une fois sur l’unité androgyne du couple. Exploiter aussi la vivacité et l’intensité instinctive de ses oeuvres douées d’une représentation particulière du monde et d’une puissance créatrice inaltérée par l’artificiel pour tendre vers l’essentiel. Plusieurs tirages vont être effectués, mais celui posé au cimetière de Montparnasse profitera de sa symbolique puisqu’il sera dédié à la mémoire de l’histoire d’une jeune femme russe qui se donna la mort après un amour déchu avec un ami roumain de Brancusi. La force de l’artiste réside précisément dans cette capacité à relier la puissance de l’instinct, du sacré et de la vie avec une conception très occidentale, plus pathologique et psychologique de l’amour. La modernité artistique devient authentiquement universelle.
    Une promenade dans la salle de sessions du musée du Louvre permettra un rapprochement explicite avec une sculpture nommée ‘Matowa’, esprit malveillant et androgyne à l’allure d’homme ou de femme, en fonction des circonstances, afin de séduire une victime isolée qui ne tardera pas à mourir d’une fièvre après l’acte d’amour. Une autre manière esthétique d’exorciser les vacillements conjugaux.

L’infinité des perspectives ou l’altérité en art : la ‘Léda’ en bronze
    Brancusi aimait saisir l’essence des choses et cela paradoxalement dans la multitude des sensibles. Il s’amusait alors à provoquer les nuances et les perspectives aux yeux de l’observateur circonspect pour le pousser à déborder les évidences. L’influence dadaïste repoussant les limites de l’abstraction, la proximité avec Tristan Tzara, Erik Satie ou Francis Picabia l’aideront probablement à concrétiser cette démarche. Avec ‘Les Oiseaux dans l’espace’, le sculpteur réalisera une variation esthétique à partir d’un thème unique. Avec ‘Léda’ (1926), il atteint spontanément le paroxysme de cette vision quasi épistémologique provenant du mythologique. ‘Léda’ transcende le réel tout en le glorifiant. Jeu subtil de perspectives, cette représentation subjective de la féminité réincarnée en cygne, polie au maximum au point de se confondre avec un miroir, est posée sur un socle réalisant un mouvement circulaire. L’objet existant par lui-même finit également par refléter le monde et les personnes qui l’entourent. “Ce sont les regardeurs qui font le tableau”, pouvait alors déclarer son ami Marcel Duchamp. Ainsi, les nuances et les variations du réel s’objectivent dans l’instant.     Le spectateur vivant en direct la facticité et la contingence du sensible découvrait progressivement les mensonges de la certitude sensible.
    Cette réappropriation du multiple, ce renoncement à l’évidence du réalisme, cette quête insatiable vers l’essentiel, vers une forme absolument juste ont été les enjeux de Brancusi. Bercé par les courants artistiques des plus rationnels aux plus novateurs, il restera le symbole, non pas d’une synthèse ou d’un “entre”, mais d’un bond prodigieux vers une modernité totalement novatrice. Quand une main caressa avec autant de volupté la matière, quand un esprit exalta avec autant de grâce l’obscurité des essences, quand un geste exprima avec autant de pureté la présence des lignes et les absences de superflu, il devint dès lors possible d’exprimer la modernité comme une esthétique de la simplicité.
Thomas Yadan pour Evene.fr - Juin 2007
Source : http://www.evene.fr/arts/actualite/hommage-mort-interview-constantin-brancusi-855.php
Bien cordialement,
Eddie Breuil

Lundi 22 octobre 2007 14:24

RE Celine Arnauld et SOS

 

Rapidement sur :
Marcel SAUVAGE -26 octobre 185-1985), auteur,journaliste, traducteur de l'italien : voir Who's who France 1987-1988
a dirigé avec Florent FELS (né en 1893) la revue : "ACTION, cahiers individualistesde philosophie et d'art, 1920-1922" (reproduite par J;-M. Place en 1977, 1999

bien à vous,
Martine M

 

mardi 23 octobre 2007 11:42

. Monsieur, Madame,
Sur les conseils de Madame Colvile, je me permets de vous envoyer
* l'adresse de la page de notre site consacrée à la parution, en
novembre, de La Vie songeuse de Leonora de la Cruz, par A. Taborska,
illustré par S. Kimball, préfacé par G. Colvile
http://www.editions-interferences.com/nouvefon.html
* un fichier contenant le programme des Open studios du VIe
arrondissement (avec exposition des illustrations du livre le 21 novembre)
* un fichier contenant l'invitation pour la présentation de l'ouvrage le
18 novembre 2007

Avec nos cordiales salutations
Interférences

 

lundi 22 octobre 2007 22:42

Bonjour,
Sur et d'après Florent Fels on peut lire : "Voilà", Fayard 1957. Il y a
beaucoup d'éléments biographiques dans l'ouvrage, sur sa fascination pour
le mouvement anarchiste notamment, mais aussi sur ses liens avec les
milieux parisiens de l'art ( Ah ! les banquettes du Boeuf sur le toit.)
"Action" sera le creuset de tout cela. Et puis, par la suite il y a
évidemment les revues : L'Art Vivant notamment.
Sur Marcel Sauvage on peut dire qu'il a eu une activité polygraphique
exceptionnelle. De très nombreuses petites revues portent sa signature.
Avant "Action" les deux hommes doivent publier conjointement dans "Pendant
la Mêlée" devenu rapidement "Par-delà la Mêlée"  puis paraissant sous le
titre "La Mêlée".( publication acrate, libertaire, individualiste et
éclectique).
Bien cordialement
Patrice Allain
> Marcel SAUVAGE -26 octobre 185-1985), auteur,journaliste, traducteur de
> l'italien : voir Who's who France 1987-1988
> a dirigé avec Florent FELS (né en 1893) la revue : "ACTION, cahiers
> individualistesde philosophie et d'art, 1920-1922" (reproduite par J;-M.
> Place en 1977, 1999
>
> bien à vous,
> Martine M.

 

mardi 23 octobre 2007 21:40

Bonjour,
Témoignage des multiples intérêts de Marcel Sauvage, "Les Mémoires de
Joséphine Baker" qu'il a recueillis et adaptés pour les éditions Simon
Kra, en 1927. Le livre est illustré de superbes dessins de Paul Colin,
génial graphiste des années 20.
Michel COLLOMB
Professeur de Littérature comparée
Bureau H324

 

Plus compliqué que ça fin des années trente.
Pierre Vilar
----- Original Message -----
From: "Patrice ALLAIN" <Patrice.Allain@univ-nantes.fr>
To: <melusine@mbox.univ-paris3.fr>
Sent: Monday, October 22, 2007 11:42 PM
Subject: Marcel Sauvage et Florent fels

> Bonjour,
> Sur et d'après Florent Fels on peut lire : "Voilà", Fayard 1957. Il y a
> beaucoup d'éléments biographiques dans l'ouvrage, sur sa fascination pour
> le mouvement anarchiste notamment, mais aussi sur ses liens avec les
> milieux parisiens de l'art ( Ah ! les banquettes du Boeuf sur le toit.)
> "Action" sera le creuset de tout cela. Et puis, par la suite il y a
> évidemment les revues : L'Art Vivant notamment.
> Sur Marcel Sauvage on peut dire qu'il a eu une activité polygraphique
> exceptionnelle. De très nombreuses petites revues portent sa signature.
> Avant "Action" les deux hommes doivent publier conjointement dans "Pendant
> la Mêlée" devenu rapidement "Par-delà la Mêlée"  puis paraissant sous le
> titre "La Mêlée".( publication acrate, libertaire, individualiste et
> éclectique).
> Bien cordialement
> Patrice Allain
> > Marcel SAUVAGE -26 octobre 185-1985), auteur,journaliste, traducteur de
> > l'italien : voir Who's who France 1987-1988
> > a dirigé avec Florent FELS (né en 1893) la revue : "ACTION, cahiers
> > individualistesde philosophie et d'art, 1920-1922" (reproduite par J;-M.
> > Place en 1977, 1999
> >
> > bien à vous,
> > Martine M.

 

Bonjour,
Sur Florent Fels, la revue "Action" et Artaud, je me permets vous
signaler mon dernier livre : "Vies et morts d'Antonin Artaud"
(Christian Pirot éditeur, 2007). On y trouvera quelques pages
consacrées à la relation Fels/Artaud.
Cordialement.
Olivier Penot-Lacassagne

 

mercredi 24 octobre 2007 17:36

Bonjour,
En vrac:je vais publier (un jour…) les mémoires de Marcel Sauvage (quand? je ne sais pas encore) que Jean-José Marchand avait fait accepter par les éditions du Seuil dans les années soixante, mais le contrat a été renoncé par le Seuil. Jean-José Marchand m'a raconté cette mésaventure, m'a donné à lire ces mémoires dactylographiés, qu'il a corrigés et d'ailleurs déposés dans ses archives à l'IMEC: j'ai trouvé cela plaisant et intéressant, vraiment représentatif du parcours d'un petit parisien, "enfant de la Popinque", qui, vif et malin, et parce qu'il a les yeux bien ouverts, devient journaliste, spécialiste d'abord des chiens écrasés et des faits divers, puis critique, puis poète, puis directeur de revue, etc.Depuis mon accord donné à Jean-José Marchand, j'ai rencontré sa descendante (qui est assez embarrassée avec un tel arrière grand-père: sa famille n'a pas gardé d'archives, n'a pas de photos de lui, etc. cf. ses coordonnées plus bas),  j'ai saisi le texte et cherche maintenant quelqu'un pour l'annoter légèrement (il n'y a pas besoin d'un lourd appareil critique pour ce texte qui se lit tout seul), rédiger de petites notices biographiques, référencer les livres cités… Avis à la population !Par ailleurs, les éditions Dilecta ont reimprimé les mémoires de J. Baker, en 2006.Et encore, on trouvait une belle photo de Marcel Sauvage par Henri Martinie  sur Google-images, mais je n'arrive plus à la récupérer… Enfin, M. Sauvage, qui a eu connu énormément de monde (ses mémoires partent d'ailleurs dans tous les sens, à cet égard)  a eu une liaison avec Damia au début des années vingt, puis une longue vie commune avec Paule Malardot.Avec mes sentiments dévoués,
Claire Paulhan

Nadia

Sauvage

 

 

11, rue de Silly

92100

Boulogne-Billancourt

 

samedi 27 octobre 2007 09:23

Expositions
Rozsda Traces de mémoire
Photographies de 1933 à 1947
Dessins de 1948 à 1957
Institut hongrois
92, rue Bonaparte 75006 Paris
du 30 octobre au 16 novembre
Source : Henri Béhar
RT – Rouille et sang de poisson à la galerie Joan Gaspar

    Il ne reste que quelques jours pour admirer les ½uvres de Joan Pere Viladecans à la Galerie Joan Gaspar ! L’annexe madrilène de la prestigieuse Salle Gaspar de Barcelone possède un fonds d’½uvres de plasticiens célèbres et s’impose comme une vitrine incontournable de l’art contemporain

    Ouverte il y a quatre ans, la coquette galerie Joan Gaspar de Madrid expose actuellement les ½uvres de Joan Pere Viladecans. Pour la plupart, des agrégats d’objets colorés de matériaux étranges comme de l’encre de calamar ou des résines. Plasticien catalan de renom international, il avait été lancé en 1969 par l’historique Salle Gaspar de Barcelone avant d’être exposé en Europe et aux USA.

    L’occasion de se pencher sur l’histoire de cette galerie riche d’histoire. Lorsqu’en octobre 2003 Joan Gaspar ouvre l’annexe madrilène de sa galerie, il expose 25 gravures et lithographies de Picasso. On découvre alors la richesse de son fonds, alimenté par sa grande s½ur catalane ouverte en 1992 et elle-même née de la fameuse Salle Gaspar où avaient été exposés Picasso, Miró, Braque, Calder… Depuis, le siège de Madrid a enrichi son fonds d’artistes de l’école française du début du XXe siècle.
    Un lieu de premier plan sur la scène contemporaine

    La galerie est aujourd’hui membre de l’association ArteMadrid, participe depuis plusieurs années à la foire internationale ARCO, à la Nuit des Galeries et au festival PhotoEspaña. Elle s’est toujours risquée à promouvoir des jeunes talents aujourd’hui de notoriété mondiale. Ainsi, sous l’impulsion de la galerie, Igor Mitoraj, dont l’Icare ailé est l’emblème de la Fondation La Caixa, a investi les rues de capitales européennes avec ses sculptures monumentales inspirées de la statuaire antique. Il sera d’ailleurs exposé en novembre sur le Paseo del Prado.
    Autres curiosités découvertes par Joan Gaspar, les sculptures ludiques et sonores du Suisse Etienne Krähenbülh, qui sont exposées à la Caja China de Séville jusqu’au 24 octobre. Et le clou de cette caverne d’Ali Baba : Salvador Dalí photographié au détour d’un couloir !

Laure BOURRELLIS. (www.lepetitjournal.com - Madrid) jeudi 25 octobre 2007
Galerie Joan Gaspar
General Castaños, 9 – Bajo derecha
28004 Madrid
Infos : 911 199 393
www.galeriajoangaspar.com
madrid@galeriajoangaspar.net
Ouverture de 10h30 à 14h et de 17h à 20h
Evénement
Exposition Viladecans – Jusqu’au 27 octobre
Conseil
Demandez à voir les ½uvres du fond !
 
Source : http://www.lepetitjournal.com/content/view/20250/307/

Théâtre
"Cabaret Surréaliste Desnos" - Cie Nini-Cabarets

Date : vendredi 26 octobre 2007 - 17 h 30
proposé par Service des Affaires Culturelles
Lieu : Var La Valette du Var
Tarifs : 5 ¤ et 8 ¤ (pour l’association Le Cercle de Midi)
Sur des textes de Robert Desnos Avec Marianne Fontaine et Nini Dogskin
    Ce cabaret peint un univers surréaliste « sonore et visuel » où rien n’est banal. Surréalisme : mouvement littéraire et artistique, dont le but est d’exprimer la pensée pure, en excluant toute logique et toute préoccupation morale. Cabaret surréaliste : spectacle cabaret déjanté et poétique. Entortillement et déraisons surréalistes. Sous le Chapiteau Chapazard les duettistes se dépensent sur la piste pour donner corps aux mots, enchevêtrer les paroles, associer les images. Habillées de collants bleus et de froufrous jaune et vert pour l’une, et pour l’autre d’une robe de spectacle surmontée d’une coiffure en chantilly rose et orange qui se défait, Nini Dogskin et Marianne Fontaine font la poule, le coq, les mouettes, le pirate, les putains, les matelots, les danseurs de tango aveuglés par un sac en papier. Ces personnages ne sont qu’une réalité pour en faire autre chose. Vous avez le bonjour de Robert Desnos, de Robert le Fou, de Robert la tête en l’air... «  Aphorismes insolites et contrepèteries habiles rentrent dans le grand bol du méli-mélo poétique. Entrer les mots de Robert Desnos dans le parti pris de la mise en scène donne un jeu de réaction subtil et inquiétant. » Egazette
Durée : environ 1h
A partir de 12 ans
    “Ce spectacle est proposé dans le cadre du Festival région en Scène qui se déroule dans 5 villes de l’agglomération toulonnaise du 24 au 26 octobre 2007. Région en scène est organisé par le réseau LE CERCLE DE MIDI, fédération régionale du Chaînon Manquant et reçoit le soutien du Conseil régional Provence Alpes Côte d’Azur, des Conseils généraux du Var et des Bouches du Rhône et de la Communauté d’agglomération Toulon Provence Méditerranée.”
Donnez votre avis, il nous intéresse
webtv
Source : http://www.yaquoi.com/Cabaret-Surrealiste-Desnos-Cie,7380
Points de vue
Ecrivains et cinéma

Mise en ligne de l’article « Les écrivains racontent leurs premières expériences cinématographiques » de Carole Fontaine
A lire sur : http://www.iletaitunefoislecinema.com/article/121/Les-%E9crivains-racontent-leurs-premi%E8res-exp%E9riences-cin%E9matographiques

L'art contemporain, entre individualisme et mondialisation, par Philippe Roberts-Jones
    Le thème "Identités nationales et universalité de l'esprit" pourrait être un chemin à poursuivre en art, mais les rapports entre les deux termes de la proposition sont instables et les liaisons ne sont pas toujours simples à établir.
    L'enracinement de l'art offrait, par le passé, la spécificité des écoles locales et nationales - italienne, française, flamande, anglaise, parmi d'autres - et se caractérisait par une expression ou un rendu typiques. Les sujets, quant à eux, étaient identifiés : figures, portraits, paysages, natures mortes ; ils pouvaient même être identiques lorsqu'ils évoquaient des scènes religieuses dans les limites du monde dit civilisé d'alors.
    La création contemporaine, surtout dans le domaine des arts plastiques, s'oriente de plus en plus vers la recherche de l'inattendu et du spectacle. Cette tendance répond à une volonté d'actualisation, au désir de créer du jamais-vu, à une originalité d'apparence en lieu et place d'une résonance de nécessité. A cette démarche s'opposent deux attitudes : celle de l'élaboration d'une oeuvre, qui appelle forcément une notion de durée, et celle que l'on entend par le terme d'"académisme", au sens péjoratif du vocable.
    Avec Marcel Duchamp, l'art modifie sensiblement son optique. La Fontaine de 1917, ce ready-made, cet urinoir, cet objet préfabriqué, dérouté de ses fonctions et, par là même, provocateur, crée forcément la surprise, mais non l'émotion ; il usurpe en quelque sorte, par sa situation inattendue, le rang d'oeuvre d'art. Par contre, l'émotion créatrice continue d'habiter chaque centimètre carré de Paul Klee, comme elle ne cesse de briller sur L'Oiseau dans l'espace de Brancusi, parce que, dans ces deux exemples, l'oeuvre est le fait de la main et de l'esprit de l'homme, tandis que l'urinoir n'est que la conséquence du glissement inattendu d'une idée et d'une convention.
    Le surréalisme, qui est postérieur, on le sait, à cette révolution artistique incarnée par Marcel Duchamp, allie encore les origines inhérentes à l'individu et les effets inattendus qui s'expriment. Prenons deux exemples sans point commun au départ : le Belge René Magritte et Wilfredo Lam, le Sud-Américain.
    Par sa technique, le plus souvent précise et sage, pour créer des représentations surprenantes, Magritte est davantage un imagier qu'un peintre, et il s'inscrit plastiquement dans le savoir-faire de l'art occidental ; Wilfredo Lam bouleverse ses oeuvres d'éléments afro-cubains et d'une végétation luxuriante que son terroir lui offre. Magritte, par conséquent, est Belge par tradition picturale et universel par ce qu'il peint ; Lam est exotique par son exubérance formelle et accessible à tous. Ils appartiennent tous deux au courant surréaliste, ce mouvement qui vise à l'universalité, mais se manifeste selon une originalité qui relève d'une culture, d'un enseignement local ou national.
    Ainsi Max Ernst, l'un des plus grands acteurs du surréalisme, de formation germanique, traduit-il ses origines par la densité thématique de ses oeuvres, son attachement aux sujets forestiers, proches du romantisme allemand d'un Novalis, et il ajoutera lui-même : "Mes yeux étaient avides non seulement du monde étonnant qui les assaillait du dehors, mais aussi de cet autre monde mystérieux et inquiétant qui jaillissait et s'évanouissait dans mes rêves d'adolescent avec insistance et régularité." Par ailleurs, le site de Cadaques, en Catalogne, figure dans plusieurs tableaux majeurs de Salvador Dali ; de même, souvent, la mer, le sable et des concrétions drossées par les vagues se retrouvent dans les tableaux d'Yves Tanguy, quelquefois nommé "le Breton". L'identité et l'universalité demeurent ainsi nouées. Le monde est aujourd'hui assailli par un grand nombre d'apports qui s'accumulent par globalisation ou se diversifient par régionalisme. Ces éléments proviennent de lieux distincts, d'autres civilisations, des arts premiers aux pierres de rêve. L'attention est donc requise pour éviter tout jugement hâtif, tout réflexe hostile. Dans ce monde pressé, haletant, l'art ne serait-il pas doué de lenteur ? Les racines ne sont plus à arracher, elles peuvent induire de nouveaux surgeons, elles ont fusionné en de plus grands ensembles, les croisements peuvent être porteurs. L'adversaire premier de l'art est la valeur vénale, qui n'est qu'un mobile, une fuite en avant, jamais une fin en soi. L'individualisme de notre temps permettra-t-il de concevoir une réelle universalité de l'esprit ? La question se pose devant la confusion qui est celle des arts, comme elle est aussi celle du monde, comme elle le fut sans doute toujours.
    Dans le noyau vivant de l'homme gît l'intuition qui favorise la possible naissance d'un individu ouvert à ce qui l'entoure. Nature et culture ne sont pas antagonistes ; la semence ne pénètre qu'un sol disponible. Notre entendement doit être tel et s'ouvrir aux échanges de vues : parler, écouter, interpeller, discuter. Ces échanges ne doivent inclure, au départ, ni esthétique ni éthique a priori et ne doivent exclure aucune forme d'expression, ni l'art brut, ni le cadrage photographique, ni le rythme du film, ni le climat de la vidéo.
    Ces approches s'ouvriront alors à une meilleure lecture de notre temps, elles permettront l'approfondissement des voies esquissées, feront le tri du magma des révélations de l'instant, et qu'importe si l'on passe à côté d'un nouveau Rimbaud, car l'émotion et la vie seront là !
Philippe Roberts-Jones, délégué de l'Académie des Beaux-Arts dont il est associé étranger
Article paru dans l'édition du Monde du 24.10.07.
A lire sur : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-970166,0.html

Publications
Camille Bryen : Désécritures – Poèmes, essais, inédits, entretiens
    Recueil des écrits du peintre (poèmes, inédits, entretiens, chroniques littéraires...) où se croisent Jarry, dada, Rimbaud, les surréalistes, Satie, les lettristes, Artaud, Nietzsche, les nouveaux réalistes...
Actualité : exposition Bryen et compagnie au Musée des Beaux Arts de Nantes, d'octobre 2007 à janvier 2008.
Edition française

17 x 24 cm (broché), 736 pages (ill. n&b)
30 ¤
ISBN : 978-2-84066-224-2 Textes réunis et annotés par Émilie Guillard
Introduction de Michel Giroud
En savoir plus sur : http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=727

Bien cordialement,
Eddie Breuil

lundi 29 octobre 2007 10:23

Le message ci-dessous, accompagné d'un fichier trop lourd, ne me semble pas
avoir éé relayé par la liste. Je l'envoie donc directement, en vous invitant à
contacter son auteur, si besoin:
Chers amis du Surréalisme,
L'exposition Victor Brauner, un surréaliste européen,  inaugurée le 12
octobre dernier, est présentée jusqu'au 15 janvier 2008 au Musée des
Beaux-arts de Chambéry.
Chantal Fervex de Mongex, conservateur et commissaire de l'exposition, a su
trouver beaucoup d'oeuvres inédites et de dessins préparatoires, son
accrochage intelligent et sensible nous a incité à organiser une visite en
Savoie en décembre ou janvier, probablement un samedi (Chambéry étant à 3h
de Paris par TGV direct).
Cette exposition a été possible grâce aux Musée d'art moderne de
Saint-Etienne, du Centre Georges Pompidou, du Musée d'art moderne de la
ville de Paris, des Musées de Strasbourg, des Sables d'Olonne, de Grenoble,
de la Galerie Samy Kinge et des collectionneurs privés.
Le catalogue édité par Un, Deux... Quatre Editions est au prix public de 20
?.
Sont reproduits plus de 120 tableaux et dessins en couleur ainsi que les
textes de Jacques Beauffet, Martine Dancer, Chantal Fervex de Mongex et
Rose-Hélène Iché.
A noter que, pour la première fois, sont présentées quelques esquisses
préparatoires inspirées du recueil Frappe de l'Echo de Robert Rius,
entièrement illustré par Victor Brauner, et dernier ouvrage a paraître aux
Editions Surréalistes (le 28 mai 1940) avant la censure.
Si vous désirez participer à cette visite et pour tout renseignement
contactez l'Association par e- mail ou à notre adresse postale.
Monique Laguens,
monique.laguens@robertrius.com
AMRR - 9 rue de la République - 66 190 Collioure Bien cordialement à tous,

 

mardi 30 octobre 2007 10:19

A mon avis, ça va être très compliqué d'acquérir ce numéro 4 où "La Cause du peuple" a pu s'exprimer librement. A tout hasard, je vous signale qu'il est disponible à la consultation à l'IMEC (Abbaye d'Ardenne, Caen), qui conserve les archives des trois co-directeurs de cette revue post-surréaliste. Cordialement,Jérôme Duwa
Le 30 oct. 07 à 08:08, Lucrezia Mazzei a écrit :
Bonjour Mélusiens et Mélusiennes, j'ai récemment acheté chez la Librairie du Scalaire de Lyon la revue Coupure: j'ai trouvé tous les numéros, sauf le 4, qui avait été censuré. J'ai écrit de nombreux appels sur les sites qui s'occupent de la vente de livres rares, mais sans résultats. Connaissez-vous d'autres librairies spécialisées qui pourraient m'aider? Merci de votre disponibilité. Cordialement,  Lucrezia Mazzei


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