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Note technique :
La compilation des messages de huit années, expédiés par différentes machines sous différents systèmes, a produit des fichiers fort encombrants. Il n’était pas possible de garder la forme initiale des messages. Nous avons donc privilégié l’accessibilité en réduisant au maximum leur poids, en évitant les redondances, sans toucher au contenu, qui reste l’objet du présent document. Les coordonnées personnelles des abonnés ont volontairement été enlevées.

Signalons que les abonnés à la liste Mélusine peuvent retrouver les messages conservés depuis février 2006 sur le serveur Sympa dont ils ont les coordonnées. Il leur suffit d’insérer le mot de passe qui leur a été communiqué par la machine lors de leur inscription, et de consulter les Archives dans l’ordre chronologique, ou encore grâce au moteur de recherche du logiciel.


Liste Mélusine Janvier 2008

samedi 5 janvier 2008 22:21

Brauner

de la part de Rose-Hélène Iché:
Cher Amis,
Nous organisons une visite amicale de l'exposition
VICTOR BRAUNER, UN SURRÉALISTE EUROPÉEN
SAMEDI 12 ET DIMANCHE 13 JANVIER 2008
au Musée des Beaux-arts de Chambéry.
Nous serons accompagnés de la commissaire de l'exposition Chantal Fervex de
Mongex,
des auteurs du catalogue et de Marion Brauner.
Point de rencontre : samedi 12 janvier à 14h30 devant l'entrée du musée.
Pour mémoire l'exposition fermera définitivement ses portes le 14 janvier 2008.
 TGV direct de Paris en moins de 3h.
- départ le samedi à 10h50, arrivée à Chambéry à 13 h 43
- retour le dimanche à 10 h 58, arrivée à Paris à 13h 55
Chambéry est desservie par les autoroutes :
A43 de Lyon, A6 de Paris, A7 de Marseille et A41 de Genève
Hôtellerie sur place entre 60 et 85 euros la nuit pour 3 étoiles. Mais il y a
toutes les gammes d'hébergements. Attention, réservez rapidement à cause du
taux d'enneigement, Chambéry étant proche des stations de ski...
Pour réserver dans le même hôtel ou simplement prévenir de votre venue vous
pouvez nous contacter à cet e-mail. Rose-H élène Iché
<rose-helene.iche@robertrius.com>
Bonne année 2008 à vous tous.
Monique Laguens et Rose-Hélène Iché
Association des Amis de Robert Rius
http://www.robertrius.com

dimanche 6 janvier 2008 12:21

Surréalisme et politique – Politique du Surréalisme.

ASHOLT, Wolfgang et Hans T. SIEPE (Eds.)
Amsterdam/New York, NY, 2007, 266 pp.

Hb: 978-90-420-2296-6
€ 54 / US$ 81

Series:
Avant-Garde Critical Studies 22
Les avant-gardes inventent dès leur début au XXe siècle des politiques et une forme spécifique du politique, et le surréalisme va le plus loin dans l'interpénétration des domaines politiques et artistiques. A la différence des autres mouvements d'avant-garde historiques, le modèle du surréalisme est encore un défi pour nombre d'écrivains et d'artistes d'aujourd'hui, et ne serait-ce qu'en tant que mort-vivant. Voulant reconduire l'art dans la vie, donc aussi dans la politique et le politique, le surréalisme envisage une transformation de la société mais se révèle finalement résistant contre tous les totalitarismes.
Les contributions de ce volume analysent selon quelle politique "artistique" le surréalisme peut établir et pratiquer cette position "politique", unique dans l'art et la littérature du XXe siècle. Ils abordent ce sujet de perspectives théoriques et médiatiques et des points de vue de la littérature, de l’art, de l’histoire et de la communication. Les essais s'occupent aussi bien de sujets, d'oeuvres et d'auteurs représentatifs du surréalisme historique que du surréalisme d'après-guerre et de sa réception d'aujourd'hui. Ils posent ainsi la question de la nécessité et des possibilités d'un nouvel engagement politique de l'art et de la littérature contemporains.

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Table des matières
Wolfgang ASHOLT / Hans T. SIEPE: Introduction: Défense et illustration du surréalisme politique et de la politique du surréalisme
1. Le surréalisme entre la politique et le politique
Carole Reynaud PALIGOT: Ambitions et désillusions politiques du surréalisme en France (1919-1969)
Sven SPIEKER: La bureaucratie de l’inconscient. Le début du surréalisme dans le bureau
Karl Heinz BOHRER: Mythologie et non Révolution
Peter BÜRGER: De la nécessité de l’engagement surréaliste et de son échec
Jacqueline CHENIEUX-GENDRON: Breton, Arendt: Positions politiques, ou bien responsabilité et pensée politique?
2. Politiques des surréalistes et politique du surréalisme
Élena GALTSOVA: Le politique et le théâtre surréaliste
Michael SHERINGHAM: Subjectivité et politique chez Breton
Sjef HOUPPERMANS: René Crevel: politique, littérature et suicide
Irène KUHN: „L’effervescence du grand écart“. Maxime Alexandre ou l’impossible conciliation
Claude BOMMERTZ: „Que le vide explose où chavirent les soleils!“: le lecteur du poème automatique et l’expérience de la „Nuit des éclairs“ chez André Breton, Tristan Tzara, José Ensch et Anise Koltz
Hans T. SIEPE: „Ne visitez pas l’Exposition Coloniale“ – quelques points de repères pour aborder l’anticolonialisme des surréalistes
Effie RENTZOU: „Dépayser la sensation“: surréalisme ailleurs – repenser le politique
Henri BEHAR: Le droit à l’insoumission. Le surréalisme et la guerre d’Algérie
3. Positions politiques après le surréalisme
José VOVELLE: Politique et/ou esthétique de deux post-magrittiens: Mariën et Broodthaers
Andreas PUFF-TROJAN: L’art considéré comme „art de la guérison“. L’aura de l’objet trouvé chez André Breton, Joseph BEUYS, Hermann NITSCH et Rudolf SCHWARZKOGLER
Wolfgang ASHOLT: La „vente Breton“ ou le fantôme du surréalisme
Adresses des auteurs

Source: http://www.rodopi.nl/frameset/nt/rightside.asp?BookId=Avant+22&type=new

semaine_01

2008 - Ce qu'il va se passer en Argentine

(…)Commencer l'année avec l'exposition sur Joan Miró, visible au centre culturel Borges jusqu'au 17 mars. Poursuivre avec une grande rétrospective sur Duchamp intitulée "une oeuvre d'art peut-elle ne pas être une oeuvre d'art" proposée par la Fondation Proa (…).

Source : http://www.lepetitjournal.com/content/view/22465/303/

Rappel : exposition autour de Varian Fry

VARIAN FRY, Marseille 1940-1941 et les artistes candidats à l'exil

"Dans l’exposition, nous présentons d’une part, un volet historique rendant compte de l’action de Varian Fry, illustré par de nombreux témoignages photographiques et écrits et d’autre part, un ensemble d’œuvres inédites et des dessins collectifs réalisés durant l’attente de l’exil par des grands noms du surréalisme et de l'école de Grasse, qui aidés par Varian Fry ont pu, pour la plupart, échapper à la barbarie : Jean Arp, Hans Bellmer, André Breton, Victor Brauner, Camille Bryen, , Marc Chagall, Frédéric Delanglade, Oscar Dominguez, Marcel Duchamp, Max Ernst, Jacques Hérold, Wifredo Lam, Jacqueline Lamba, Jacques Lipchitz, Alberto Magnelli, André Masson, Roberto Matta, Ferdinand Springer, Sophie Taeuber, Wols."

Exposition du 17 septembre 2007 au 9 mars 2008

Source : http://fr.hallesaintpierre.org/?id=expositions/index.tpl

Cinéma : ENTR’ACTE

De René Clair France, 1924, 50 min

Entr’acte est un film conçu par Francis Picabia, destiné à être diffusé au théâtre des Champs-Élysées pendant l’entr’acte du ballet Relâche, qui fut la dernière manifestation de Dada. Au coeur d’une figuration prestigieuse, on trouve la danseuse des Ballets suédois, Inge Fries, filmée en contre-plongée à travers une vitre.

De Jean Vigo France, 1930, 25 min Poème visuel sur la ville de Nice.

SÉANCE : mardi 15 janvier à 20h30
Le Cinématographe
12 bis rue des Carmelites
44 000 Nantes
Tél : 02 40 47 94 80

Source : http://www.dolcerama.fr/article.php?id_article=296

Hommages à Julien Gracq (continuation)

On lira l'entretien de Dominique Rabourdin dans L'Express :
http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=463201

On lira également le récit par Jérôme Garcin, extrait du Nouvel Obs :
http://bibliobs.nouvelobs.com/2008/01/02/le-roi-des-mauges-hommage-julien-gracq

Ce qu'on peut lire chez 20 minutes

(malheureusement, à suivre… mais plus ici)

(…) je me pose juste la question de savoir si cet art contemporain, ne serait pas parfois, la plus grande escroquerie intellectuelle jamais organisée, ou une suite financière du dadaïsme....

je reviens de Bilbao ( bilbo pour nos amis basques aux bérets ) et après la visite du musée Guggenheim, je me pose encore plus la question.  quand je vois du yves klein, du botero, je ne me pose pas la question mais sur certaines oeuvres de l'expo 300 ans d'art aux USA , je me demande ce que cette fondation a bien pu trouver pour acquérir des trucs qui ne ressemblent a rien et qui de toute évidence n'ont aucun sens... (…)

["français" d'origine]

Cet article (de J.N. Paquet ?) est hébergé par le site de 20 minutes, consultable à cette adresse : http://pourlemeilleurenevitantlepire.blog.20minutes.fr/archive/2007/12/30/art-moderne.html

Bien cordialement,
Eddie Breuil
Eddie.Breuil@univ-lyon2.frPour envoyer un message à tous :melusine@mbox.univ-paris3.fr

lundi 7 janvier 2008 11:59

christophe bourseiller

Chers amis et camarades,

Je cherche des lumières.
Qu'en est-il des liens, des contacts, des rapports entre les surréalistes et Carlos Castaneda ?
Comme vous vous en souvenez peut-être, L'Herbe du diable et la petite fumée est sortie originellement en français au Soleil noir.

mardi 8 janvier 2008 11:00

600e

Chers amis connus et inconnus,
le 600e abonné vient de s'inscrire sur cette liste de discussion, pour notre plus grande satisfaction. Au seuil de la nouvelle année, je forme le vœu que ce formidable instrument de communication entre tous les amateurs du surréalisme et de ses parages devienne la propriété de tous, qu'il serve à nous informer, à résoudre des questions lancinantes et à nous instruire mutuellement.
A tous je souhaite une année de liberté grande, d'amour et de poésie. 
Bien cordialement,
Le modérateur
Henri Béhar
Pour envoyer un message à tous:
melusine@mbox.univ-paris3.fr
Site du Centre de Recherches sur le Surréalisme de Paris III/Sorbonne Nouvelle
http://melusine.univ-paris3.fr/

dimanche 13 janvier 2008 23:04
Semaine_02

Sujets de la semaine (échantillon, en vrac, de ce que vous trouverez plus bas) : Dada • Minotaure • Desnos • Gracq • Diego et Frida • Aragon • Leiris

Spectacle, événements, colloques

Spectacle : Cabaret Surréaliste Desnos

Après leur succès lors de la saison 2006-2007, elles reviennent sur la scène du Marie-Jeanne !

ven.1er, sam.2 à 20h30, dim.3 à 15h

Nini Cabarets (Marseille) présente

CABARET SURRÉALISTE DESNOS

Tout public (accessible aux enfants à partir de 10 ans ) • Cabaret littéraire et musical sur des textes de Robert Desnos • De et par : Marianne Fontaine (accordéon) et Nini Dogskin (tuba) • Musiques : Joseph Racaille, Arthur Honegger, Patrick Portella, Marianne Fontaine et NiniDogskin • Costumes et décors : Françoise Cueff et Martine Portella • Conseiller en travail corporel : Djemel Bounouara • Remerciement à LAM et Pascale Honegger.

Le Cabaret surréaliste Desnos peint un univers “musical et visuel” où rien n’est banal.

L’univers de Robert Desnos réunit les plaisirs du langage : jeux de mots, contorsions verbales et pirouettes en tout genre. Cette version festive du surréalisme incite au jeu, en appelle aux trésors de l’imagination populaire. Il convie à la chanson, à la danse, au rire et au rêve. Desnos, le poète n’a pas fini de nous révéler, plus de cinquante après sa mort, son inépuisable actualité.

Le Cabaret surréaliste Robert Desnos en est l’écho. Il le prolonge en chansons, en musiques souvent inédites. Il donne aux mots leur décor scénique, leurs lumières et met les rêves en mouvement.

“ ...C’est drôle, joliment participatif, les chansons sont de vrais petits tubes (certaines des musiques spécialement composées pour les duettistes sont signées Joseph Racaille, rien de moins) et les demoiselles, La petite Nini Dogskin et la grande Marianne Fontaine, sont explosives de générosité.”

(Denis Bonneville - La Marseillaise - avril 06)
Durée : 1h 05
NB : une version jeune public (à partir de 6 ans) est disponible lors de séances scolaires.
Du : Vendredi 01/02/2008
au : Dimanche 03/02/2008
Horaire 20:30 hTarif : 12, 9, 7, 4 €Organisé par :
Théatre MarieJeanne
56 rue Berlioz, , 13006, Marseille
http://theatre.mariejeanne.free.fr/
theatre.mariejeanne@free.fr
Tel : 0496126291
Fax : 0496126294
Source : http://festiv.net/News/news-Cabaret_Surrealiste_Desnos-13299.html

Exposition (rappel) : Chants exploratoires | Minotaure

La revue d'Albert Skira (1933-1939)

* ven 30. 11. 07 - dim 30. 03. 08

    * Cabinet des estampes | Promenade du Pin 5
    * du mardi au dimanche, de 10 à 12 et de 14 à 18 heures
    * Entrée CHF 3.- | CHF 2.-, libre jusqu'à 18 ans et le premier dimanche du mois
    * Vernissage jeu 29. 11. 07 18h00

Charles Goerg avait dédié, en 1987-1988 au Musée Rath, une très belle exposition à l’ensemble de la revue Minotaure. Aujourd’hui, parallèlement à l’exposition Giacometti – Balthus – Skira | Les années Labyrinthe, 1944-1946 – présentée dans les murs du Musée d’art et d’histoire –, le Cabinet des estampes revisite la revue à tête de bête à travers la gravure surréaliste et son environnement. Albert Skira (1904-1973) ouvre sa fabuleuse maison d’édition en 1928 à Lausanne (très vite transférée à Genève) où, à partir de 1931, il publie des ouvrages de grand luxe: Les Métamorphoses d’Ovide illustrées par Picasso, les Poésies de Mallarmé illustrées par Matisse (1932), Les Chants de Maldoror du comte de Lautréamont illustrés par Dalí (1934). Afin d’assurer aux ouvrages une bonne distribution, Skira imagine la création d’une revue qu’il décide de lancer à Paris en s’alliant la contribution de Tériade pour l’édition ainsi que celle d’artistes et d’écrivains tels que Picasso, Breton, Bataille ou Masson.

Le premier numéro de Minotaure voit le jour en juin 1933 et offrira à ses lecteurs – jusqu’à son interruption au début de la Seconde Guerre mondiale – treize livraisons révélant des illustrations en couleurs et des reproductions d’une excellente qualité technique, peu communes aux périodiques de l’époque. Les éditeurs se sont fixé la délicate tâche de rendre compte de l’esprit des mouvements contemporains par le texte et l’image tout en cherchant à démontrer que l’art, la science et la littérature sont inextricablement liés. Ainsi Minotaure, dans le rôle de témoin, explore le vaste panorama des années 1930 et devient un lieu de rencontre et de discussion. Le mouvement surréaliste occupant une place prédominante dans les arts, c’est tout naturellement qu’il en va de même dans la revue – dès 1937, André Breton en sera le rédacteur en chef. Quand bien même le projet de Skira n’était pas de créer une revue surréaliste, la sortie de Minotaure coïncide avec le dernier numéro du Surréalisme au service de la révolution et se situe à une époque où Documents, la revue liant Bataille, Leiris et Masson, avait cessé de paraître depuis trois ans déjà.

Chacun des numéros de Minotaure rassemble artistes, écrivains, philosophes, critiques, psychanalystes et ethnologues et demande à être lu comme une œuvre collective, polyphonique. Devant la multitude des pistes proposées, le Cabinet des estampes a choisi de se concentrer sur la gravure surréaliste – au travers des oeuvres de Kurt Seligmann, de Giorgio De Chirico (oeuvre reconnue comme fondatrice de l’esthétique surréaliste), des collages et des frottages de Max Ernst, des photographies de Hans Bellmer ou encore des rayographies de Man Ray –, de même que sur quelques artistes contemporains, estimés des surréalistes, parmi lesquels figuraient Marcel Duchamp ou Pablo Picasso. Enfin, l’exposition tentera d’évaluer l’impact du mouvement surréaliste sur l’esthétique de Minotaure, car tout ici est question d’échanges et de rencontres comme en témoignent les multiples réponses à l’enquête (surréaliste) réalisée dans le numéro double (nos 3-4): «Quelle a été la rencontre capitale de votre vie?»
Véronique Yersin

Source : http://www.ville-ge.ch/mah/index.php?content=1.2.1.1.1.1.&id_eve=252&langue=frs

On lira une chronique sur l'exposition dans le journal Le Temps :

http://www.letemps.ch/template/culture.asp?page=10&contenuPage=&article=222796&quickbar=

Décès de l'intellectuel espagnol Pepin Bello

MADRID, Spain - Jose "Pepin" Bello, personnalité clef de la culture espagnole et proche ami du peintre Salvador Dali, du réalisateur Luis Bunuel et du poète Federico Garcia Lorca, est mort vendredi à Madrid. Il avait 103 ans.
Bello s'est éteint dans son sommeil à son domicile madrilène, a déclaré sa famille à l'agence de presse espagnole Efe en soulignant qu'il ne souffrait d'aucune maladie.
En 2004, le gouvernement espagnol lui avait décerné la Médaille d'Or des Beaux-Arts. Plusieurs documentaires et ouvrages lui avaient été consacrés.
Bello était le dernier représentant encore en vie du mouvement culturel Génération de 1927. Il avait eu une grande influence sur Dali, Bunuel et Lorca.

Source : http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5hRdPIX2iTQVxkTFWBN2Gqn5US4LQ

Chroniques, articles

Julien Gracq, "La belle vie des morts", chronique de Régis Debray

"(…) - Le fait de disparaître ne vous effraie pas ?

- Non. On ne disparaît pas complètement, on peut se souvenir de vous. Et puis, je suis géographe. Le mot de passe en géographie, c'est l'érosion. On s'éteint comme les plantes. (…)"

On lira l'intéressant témoignage de Régis Debray, paru dans Le Monde du 11 janvier 2008, disponible à l'adresse suivante :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-997937,0.html

José Corti a 70 ans … d’édition !

par François Xavier
Un article présentant les grandes lignes de l'éditeur.
A lire sur :
http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article4362
André Breton et la "minéralogie visionnaire" de Novalis

Article de Laurent Margantin disponible sur le site de la Revue des ressources, sous deux formats :

- html : http://www.larevuedesressources.org/article.php3?id_article=872

- pdf : http://www.larevuedesressources.org/article_pdf.php3?id_article=872


SEANCES AVEC DIEGO ET FRIDA Photographies de Juan Guzmán

(…) Dans le cercle des célébrités mexicaines de la première moitié du XXe siècle, qui comptait tout au plus quelques centaines de personnes, les moindres faits et gestes de Diego et Frida étaient aussitôt commentés, alimentant la rumeur, le scandale et la polémique. Ceux qui avaient été les amphitryons de l’idéologue de la révolution permanente, Léon Trotsky, et du père du surréalisme, André Breton, étaient considérés comme autant de points de référence, de voix influentes, de comportements extrêmes et de caractères indissociables de leurs propres utopies politiques et artistiques. (…)

Source : http://www.actuphoto.com/6581-edouard-boubat-revelations.html

 La peinture est-elle tributaire de la photographie ?

Collection photographie, Centre Pompidou, 470 pages, 49,90 euros.

Peinture et photographie, de Jean-Luc Chalumeau. Éditions du Chêne, 224 pages, 59,90 euros.

Passage du temps, Éditions Sika/Lille 3000, 176 pages.

(…) À l’époque des avant-gardes, au début du XXe siècle, les photographes jouent un rôle décisif. Il suffit de se plonger dans le catalogue des vastes collections du Centre Pompidou pour se rendre compte de leur contribution au dadaïsme et au surréalisme (qu’on se souvienne : Raoul Hausmann, Hannah Höch, Man Ray, Herbert Bayer, Hans Bellmer, Claude Cahun, Brassaï, etc.), mais aussi d’autres groupes en d’autres lieux de l’Europe (Coburn en Angleterre, Brassaglia en Italie, Sudek dans la Tchécoslovaquie de l’entre-deux-guerres, pour ne citer qu’eux). (…)

Justine Lacoste, article paru dans L'Humanité

Source : http://www.humanite.fr/2008-01-05_Cultures_La-peinture-est-elle-tributaire-de-la-photographie

Publications

Aragon au pays des mines

LES LETTRES françaises
La bataille du livre chez les mineurs. Aragon
18 articles d’Aragon écrits pour la Tribune des mineurs.
Aragon au pays des mines, de Lucien Wasselin. Éditions Le Temps des cerises, 242 pages, 18 euros.

1919, un hiver à Sarrebruck, le bataillon du jeune poète monte la garde au pied d’un puits de mine, les mineurs refusent de descendre… Cette scène banale qui se conclut sans violence est fondatrice de l’engagement politique d’Aragon. « Bien plus tard, j’ai eu l’impression que cette nuit-là avait pesé lourd dans ma destinée », écrit-il dans la Semaine sainte. La lutte des mineurs, symbolisant celle du monde ouvrier, lui fait découvrir que la résistance de ces hommes exprimait « tout ce qu’il y a de grand et de noble dans l’homme ». Il n’est pas alors surprenant que l’imaginaire aragonien soit marqué profondément par le pays des mines. Lucien Wasselin, dans une présentation qui relève de l’essai tant les informations et les interprétations sont riches et précises, met à jour cette présence dans l’oeuvre de l’écrivain et comble une lacune des biographes. Mais Aragon ne serait pas Aragon s’il ne s’impliquait pas personnellement dans son soutien aux mineurs. C’est ainsi qu’en 1946, année où il descend dans un puits de mine, il dénonce dans Ce soir la répression dont ils sont victimes, ce qui lui vaudra des poursuites judiciaires ; en 1949, avec les « Caravanes de la paix », il revient dans le bassin minier où il est ovationné et fait paraître la plaquette le Pays des mines qui rassemble plusieurs de ses écrits. (…)

Article de Marie-Thérèse Siméon paru dans L'Humanité
Source : http://www.humanite.fr/2008-01-05_Cultures_La-bataille-du-livre-chez-les-mineurs-Aragon

Surréalisme et politique – Politique du Surréalisme.

ASHOLT, Wolfgang et Hans T. SIEPE (Eds.)Amsterdam/New York, NY, 2007, 266 pp.
Hb: 978-90-420-2296-6
€ 54 / US$ 81
Series:Avant-Garde Critical Studies 22

Les avant-gardes inventent dès leur début au XXe siècle des politiques et une forme spécifique du politique, et le surréalisme va le plus loin dans l'interpénétration des domaines politiques et artistiques. A la différence des autres mouvements d'avant-garde historiques, le modèle du surréalisme est encore un défi pour nombre d'écrivains et d'artistes d'aujourd'hui, et ne serait-ce qu'en tant que mort-vivant. Voulant reconduire l'art dans la vie, donc aussi dans la politique et le politique, le surréalisme envisage une transformation de la société mais se révèle finalement résistant contre tous les totalitarismes.

Les contributions de ce volume analysent selon quelle politique "artistique" le surréalisme peut établir et pratiquer cette position "politique", unique dans l'art et la littérature du XXe siècle. Ils abordent ce sujet de perspectives théoriques et médiatiques et des points de vue de la littérature, de l’art, de l’histoire et de la communication. Les essais s'occupent aussi bien de sujets, d'oeuvres et d'auteurs représentatifs du surréalisme historique que du surréalisme d'après-guerre et de sa réception d'aujourd'hui. Ils posent ainsi la question de la nécessité et des possibilités d'un nouvel engagement politique de l'art et de la littérature contemporains.

Table des matières

Wolfgang ASHOLT / Hans T. SIEPE: Introduction: Défense et illustration du surréalisme politique et de la politique du surréalisme

1. Le surréalisme entre la politique et le politique

Carole Reynaud PALIGOT: Ambitions et désillusions politiques du surréalisme en France (1919-1969)
Sven SPIEKER: La bureaucratie de l’inconscient. Le début du surréalisme dans le bureau
Karl Heinz BOHRER: Mythologie et non Révolution
Peter BÜRGER: De la nécessité de l’engagement surréaliste et de son échec
Jacqueline CHENIEUX-GENDRON: Breton, Arendt: Positions politiques, ou bien responsabilité et pensée politique?

2. Politiques des surréalistes et politique du surréalisme

Élena GALTSOVA: Le politique et le théâtre surréaliste
Michael SHERINGHAM: Subjectivité et politique chez Breton
Sjef HOUPPERMANS: René Crevel: politique, littérature et suicide
Irène KUHN: „L’effervescence du grand écart“. Maxime Alexandre ou l’impossible conciliation
Claude BOMMERTZ: „Que le vide explose où chavirent les soleils!“: le lecteur du poème automatique et l’expérience de la „Nuit des éclairs“ chez André Breton, Tristan Tzara, José Ensch et Anise Koltz
Hans T. SIEPE: „Ne visitez pas l’Exposition Coloniale“ – quelques points de repères pour aborder l’anticolonialisme des surréalistes
Effie RENTZOU: „Dépayser la sensation“: surréalisme ailleurs – repenser le politique
Henri BEHAR: Le droit à l’insoumission. Le surréalisme et la guerre d’Algérie

3. Positions politiques après le surréalisme

José VOVELLE: Politique et/ou esthétique de deux post-magrittiens: Mariën et Broodthaers
Andreas PUFF-TROJAN: L’art considéré comme „art de la guérison“. L’aura de l’objet trouvé chez André Breton, Joseph BEUYS, Hermann NITSCH et Rudolf SCHWARZKOGLER
Wolfgang ASHOLT: La „vente Breton“ ou le fantôme du surréalisme

Adresses des auteurs :

Source : http://www.rodopi.nl/frameset/nt/rightside.asp?BookId=Avant+22&type=new

Rudolph Kuenzli

Sur la base d'une sélection de beaux livres parus ces derniers mois, petite déambulation en guise d'étrennes entre photographie et art pour débuter l'année en douceur en se laissant porter par les images…

Christophe Prévost

Une promenade, c'est exactement ce à quoi invite Entrée des artistes, sorte de répertoire subjectif des artistes toutes disciplines confondues qui ont nourri l'imaginaire du dessinateur Wozniak, habitué des pages du Monde mais que beaucoup avaient découvert avec le livre réalisé avec Manu Chao, Sibérie m'était contée. Mis en scène par Marjorie Guigue, les dessins colorés et pleins d'humour nous entraînent de bulles artistiques en hymnes à la vie créative, avec ou sans légendes, souvent très précises et didactiques mais toujours très personnelles. Un véritable arc-en-ciel ludique d'hommages à des peintres, écrivains, musiciens, dramaturges, chorégraphes où quelques marottes de Wozniak prennent logiquement un peu plus de place, tels Van Gogh, Beatles, Klimt, Paganini, Archie Shepp, Kafka, Gauguin, Hendrix, Lautrec, Dali, Tadeusz Kantor et bien sûr Chao (Ramsay).

Faut-il y voir une sorte de collage hérité du mouvement Dada? Un superbe livre très accessible conçu par l'universitaire Rudolph Kuenzli permet en tout cas de cerner l'histoire de l'un des mouvements artistique et littéraire les plus subversifs du XXe siècle, de ses balbutiements à Zurich à l'orée de la Première Guerre mondiale jusqu'à ses plus lointains héritages et influences avec le situationnisme et le punk (Phaidon).

De manière plus spécifique s'est développé un mouvement pictural en Allemagne pendant la Première Guerre mondiale. Lequel, expressionniste, atteindra son apogée avec la défaite et les errements sociaux et politique de la société allemande de la république de Weimar. La vision qu'en ont les œuvres d'Otto Dix, George Grosz, Max Beckmann ou John Heartfield à travers le prisme de la rue ou du cabaret marquera les esprits en négatif. Un beau livre catalogue en témoigne, à défaut de voir l'exposition Allemagne, les années noires (1912-29) de la Fondation Dina Vierny-Musée Maillol (Gallimard).

Touche-à-tout

C'est presque à la même époque que, revenu d'Europe, le peintre qui saura le mieux traduire l'esprit américain au milieu du XXe siècle peaufine le réalisme de ses compositions silencieuses et énigmatiques qui en feront la marque. Plutôt que de brasser sa carrière, Un théâtre silencieux: l'art d'Edward Hopper de Walter Wells mêle biographie et interprétation subjective à la psychanalyse parfois déconcertante, techniques et influences, ou analyse esthétique dans une belle et passionnante approche (Phaidon).

Autre contemporain encore: Roger Parry, ami de Prévert et des surréalistes et célèbre collaborateur de Malraux dont il concevait la mise en page des livres. Il est connu pour ses travaux photographiques des années 1929-32, mais il était un touche-à-tout amusé dont la liberté innocente l'a tenu à l'écart de toute affiliation, artistique ou politique. L'ouvrage, publié à l'occasion d'une exposition à l'automne dernier, propose une large présentation de son riche travail, entre photographies, dessins et mises en pages (Gallimard).

Pour les amateurs du huitième art, Photographies modernes et contemporaines livre au public la collection Neuflize Vie, l'une des plus importantes collections privées françaises. A travers deux essais, l'un de Dominique Baqué qui retrace les différentes approches de cet art, l'autre de Régis Durand qui analyse la relation entre la photographie et la mémoire, thème au cœur de la collection; puis une sorte de catalogue biographique et analytique des deux cents photographes de la collection. Magnifique (Flammarion).

Plus particulier, Livres de nus d'Alessandro Bertolotti, collectionneur de nus qui explore là chronologiquement l'histoire de la publication de cette spécificité esthétique, à travers 220 livres et 550 reproductions de 1895 à aujourd'hui (Ed. La Martinière). Nus encore: le photographe Uwe Ommer livre un ouvrage d'autoportraits érotiques de photographes amatrices, mais Do it yourself est-il vraiment un manifeste sur la manière dont les femmes se perçoivent ou aimeraient se percevoir (Taschen)?

Source : http://www.le-jeudi.lu/edition/article.asp?ArticleId=10807

Appels à contributions

Colloque avant-gardes

L'Université de Nice Sophia Antipolis organisera un colloque "De l'avant-garde, des avant-gardes : frontières, mouvements" :

http://www.unice.fr/circles/rubrique.php3?id_rubrique=84

Vous pouvez télécharger la plaquette (format pdf) ici :

http://www.unice.fr/circles/IMG/pdf/AvantGarde.pdf.pdf

Appel à contributions au numéro 2 des Cahiers Leiris

Plus ambitieux et consistants qu’un simple bulletin de liaison, d’une périodicité annuelle, les Cahiers Leiris publieront leur deuxième numéro à la fin de l’année 2008.

Tous les textes et documents inédits sur Michel Leiris ou ressortissant à son œuvre (études contemporaines, hommages, témoignages, textes de création littéraire, iconographies et autres matériaux créatifs) seront examinés par notre comité de lecture.
La date limite de proposition de contributions est fixée au 1er juin 2008.
Pour toute communication, merci de s’adresser à Jean-Sébastien Gallaire, par courriel ou par voie postale Association des Cahiers Leiris
44 route de Conflans
70300 Meurcourt

Source : http://www.michel-leiris.com/HH/article.php3?id_article=236

Bien cordialement,Eddie Breuil
Pour envoyer un message à tous :
melusine@mbox.univ-paris3.fr

lundi 14 janvier 2008 13:02
“Soupault et le roman collé-monté”
, M. Boucharenc (18 janvier)

Bonjour,
la prochaine communication du séminaire du Centre de recherche sur le surréalisme (UMR 7171) "La fabrique surréaliste" (resp. Maryse Vassevière et Nathalie Limat) portera sur :

"Soupault et le roman collé-monté" par Myriam Boucharenc

vendredi 18 janvier
de 16 h à 18 h, à Censier, Paris 3, en salle 410.

Prochaines communications :
vendredi 22 février: Emmanuel Rubio, Le Chiendent ou le surréalisme dans le texte
vendredi 11 avril: José Vovelle, Magritte ou la peinture expérimentale
vendredi 9 mai: Jean-François Puff, Le seul sonnet de Breton
vendredi 6 juin: Maryse Vassevière, La fabrique Aragon

Plus d'informations sur : http://ed120.univ-paris3.fr/conferences_et_seminaires_des_centres_de_recherche.html

Bien cordialement, Eddie Breuil
Pour envoyer un message à tous :
melusine@mbox.univ-paris3.fr

mercredi 16 janvier 2008 16:30

Hommage à Laurence Iché

Chers amis,
Pour information, ci-joint le sommaire du dernier numéro de la revue de poésie Les Hommes sans épaules, fondée par Jean Breton où figure notamment un bel hommage à la poétesse Laurence Iché.

J’en profite pour remercier la délicate attention de l’un d’entre vous qui a pris l’initiative de rédiger sa notice pour le carnet du journal Le Monde. Je ne l’ai appris que très récemment et l’en remercie.

Cordialement,
Rose-Hélène Iché

mercredi 16 janvier 2008 20:47

brèves actu

Bonjour à vous,

quelques brèves:

1. Séminaire, ce vendredi 18 janvier: certains lecteurs attentifs m'ont fait remarquer que le site du Centre ne donnait pas la même information que celle rappelée par Eddie Breuil la semaine dernière. La correction a été faite! http://melusine.univ-paris3.fr/sem2007-2008.html (n'oubliez pas d'actualiser votre page web).

2. L'ouvrage de Paolo Scopelliti, L’INFLUENCE DU SURRÉALISME SUR LA PSYCHANALYSE, préface de Roger Dadoun, est à nouveau disponible aux éditions l'Age d'Homme http://www.lagedhomme.com/boutique/liste_rayons.cfm

3. Collaborateur de Mélusine, Maxime Abolgassemi soutiendra sa thèse "pour une poétique du hasard objectif" le 8 février dès l'aube (voir fichier joint).

Bien cordialement,
Le modérateur
Henri Béhar
Pour envoyer un message à tous:
melusine@mbox.univ-paris3.fr
Site du Centre de Recherches sur le Surréalisme de Paris III/Sorbonne Nouvelle
http://melusine.univ-paris3.fr/

 

Luca Notari

jeudi 17 janvier 2008 22:27

Dalí/Béjart

Cher Monsieur Béhar et chers Mélusins, 
Je me permets de vous signaler que le livre de Frédérique Joseph-Lowery et Isabelle Roussel Gillet, « Dalí/Béjart : danser ‘Gala’ – L’art bouffe de Salvador Dalí » paru fin novembre 2007, est enfin disponible hors de Suisse : les libraires intéressés peuvent le commander à notre distributeur international Actar-D à Barcelone (http://www.actar-d.com/ e-mail : clara@actar-d.com). Il s’agit d’un premier volume d’une série d’ouvrages qui seront consacrés à Dalí, e qui vont composer la collection « Bibliotheca Daliniana » aux éditions notari, basées à Genève.

Merci à vous tous, viva Dalí !
Luca Notari

vendredi 18 janvier 2008 02:56
Collectif Claude Cahun - 2nde tentative

Chers Mélusins et Mélusines, chers Cahuniens,

J'ai le plaisir de vous annoncer la parution toute récente d'un ouvrage collectif consacré à Claude Cahun, ses prédecesseurs (la comtesse de Castiglione, la Baroness Elsa), ses contemporaines (Hannah Höch) et ses "filles spirituelles" (Unica Zürn, Sophie Calle, entre autres).
J'aurais voulu joindre à ce message la page de couverture qui vous aurait donné une "bonne" impression de ce qui attend le lecteur(-spectateur) de cet ouvrage. Mais le document étant trop lourd, il a été refusé par le serveur. Faut-il interpréter ce signe comme une invitation à aller plus loin, à voir ailleurs ?
Très cordialement,
Andrea Oberhuber

Andrea Oberhuber (dir.), Claude Cahun : contexte, posture, filiation. Pour une esthétique de l'entre-deux, Montréal, Université de Montréal, Département des littératures de langue française, collection « Paragraphes », 2007, 266 pages, 22 can $.
On ne sort pas de l'oeuvre de Claude Cahun (1894-1954) comme on y est entré. Le lecteur-spectateur y est bousculé par les images textuelles et visuelles, qui l'aspirent comme par magie dans l'univers de l'insolite et du spéculaire, du rêve et du « carnaval perpétuel ». La pratique intermédiale de Cahun - qui marie délibérément l'écriture et le dessin, le verbe et le trait graphique, le fragment textuel et le photomontage, au sein d'un même espace plastique - propose une conception éclatée de l'être, basée sur la métamorphose et le polymorphisme ; le sujet y est non seulement multiple, mais fragmenté, insaisissable et changeant. La forme dynamique de l'oeuvre cahunien instaure aussi une esthétique de l'entre-deux, qui cherche à faire « parler » les images et « voir » les textes. Toutes les frontières - de l'individu, du genre (sexuel ou littéraire), du média - y sont questionnées, sans que ce questionnement n'aboutisse à une réponse. Les aveux sont « non avenus », les « vues !
 » l'emportent sur les « visions », et les secrets restent intacts en dépit des paris artistiques, politiques ou poétiques.

Ce volume collectif pose, sur l'être « singulièrement pluriel » qu'était Claude Cahun, une multiplicité de regards. Il met d'abord en contexte l'oeuvre de Cahun, en s'intéressant à ses collaborations avec sa compagne de vie Marcel Moore, à ses rapports houleux avec le Surréalisme, et à son activité politique - notamment, à son étonnante résistance à l'occupant nazi sur l'île de Jersey. Il propose ensuite des lectures neuves de certains grands textes (Vues et visions, Héroïnes, Aveux non avenus), y dégageant la posture spécifique de Cahun, son « indéfinition » sexuelle et esthétique. Il se penche ensuite sur quelques « mères » et « filles » de Cahun : celles qui, au XIXe ou au début du XXe siècle, ont mis la pratique de la photographie au service d'une mise en jeu de soi et du corps (la comtesse de Castiglione, la « Baronne Elsa »), puis celles qui, sur la scène artistique contemporaine, ont rappelé les stratégies et les modalités d'autoreprésentation explorées par Cahun dans différents médias (Hanna Höch, Unica Zürn, Sophie Calle). Au carrefour de postures critiques diversifiées, voire conflictuelles, cet ouvrage, qui regroupe des chercheurs européens et nord-américains, reste fidèle à l'idée d'une « transfrontalité » fondamentale : il se situe résolument, à l'image de celle qui lui donne lieu, dans les espaces problématiques et fascinants de l'entre-deux.

Table des matières
Andrea Oberhuber : « Entre ».
Première partie. De l'art et du politique 
Tirza True Latimer : « Entre Claude Cahun et Marcel Moore ».
Jean-Michel Devésa : « Claude Cahun, au miroir de l'indéfinition ».
Lizzie Thynne : « Action indirecte : politique, identité et subversion chez Claude Cahun et Marcel Moore dans la résistance contre l'occupation nazie de Jersey ».

Deuxième partie. Dans l'antre de l'oeuvre 
Rolf Lohse : « Genre double - le poème en prose ambigu de Vues et visions ».
Georgiana M.M. Colvile : « Derrière le miroir déformant des autoportraits : Héroïnes.
Joëlle Papillon : « L'entre-deux de la réécriture : les Héroïnes ou les paradoxes de la nouvelle femme ».
 Catherine Baron : « Le polymorphisme de Claude Cahun ou laisser parler l'autre en soi ».
Troisième partie. Filiation spirituelle et parenté esthétique 
Andrea Oberhuber : « La théâtralité de la comtesse de Castiglione comme préfiguration des mascarades de Claude Cahun. Entre vanité et désir d'immortalité ».
Irene Gammel : « La Baronne chauve, Elsa von Freytag-Loringhoven : une trajectoire vers Claude Cahun ».
Elza Adamowicz : « Je(u) masqué(e) : Claude Cahun et Hannah Höch ».
Nadine Schwakopf : « Le mouvement perpétuel de Claude Cahun et d'Unica Zürn : de la spécularité du corps métamorphique au "corps en abyme" ». 
Maïté Snauwaert : « Entre vivre et avoir vécu : une éthique de l'autofictionalisation littéraire et photographique, de Claude Cahun à Sophie Calle ».

Pour information ou commandes :
Site web : www.littfra.umontreal.ca/paragraphes/index.htm
Tél. 514-343-6213 (Département des littératures de langue française, UdeM)
Courriel : paragraphes@umontreal.ca

samedi 19 janvier 2008 16:07
Semaine_03

Informations évoquées :

éditions Dilecta • Calder •
dessins inédits de Picabia pour Littérature
Artaud • Giaccometti •
expositions de néo-surréalistes • …

Alexander Calder, Les années parisiennes, 1926-1933

L'exposition consacrée au sculpteur américain Alexander Calder (1898-1976) montre les œuvres qu'il réalisa lors de son premier séjour à Paris entre 1926 et 1933. Elle s'ouvre sur le chef d'œuvre de l'artiste, le fameux Cirque Calder, constitué d'une centaine de figurines en fil de fer et en tissu, qui sera intégralement remonté dans l'exposition, grâce au prêt du Whitney Museum de New York. La présentation réunit également ses premiers portraits d'artistes, avec notamment ceux de Joan Miró, Fernand Léger ou Joséphine Baker, réalisés en fil de fer, des constructions métalliques et dynamiques abstraites, ainsi que des sculptures motorisées, baptisées mobiles par Marcel Duchamp. Les nombreux films inédits, photographies et archives rassemblés éclairent d'une lumière nouvelle l'œuvre de l'un des plus grands sculpteurs du XXème siècle.

Adresse
Centre Georges Pompidou
 Place Georges Pompidou
 75004 PARIS 04

 Accès bus : 21, 29, 38, 47, 58, 69, 70, 72, 74.
 Accès Métro : Hôtel de ville, Rambuteau, Châtelet.
 Accès RER : A, B, D, Châtelet les Halles.

Contacts

 URL www.centrepompidou.fr
 Téléphone information information +33 (0)1 44 78 12 57
 téléphone de réservation réservation +33 (0)1 44 78 13 15

Compléments d'information
 Ouverture : du 21 Mai au 22 Septembre 2008

Source : http://www.pidf.com/page/p-89/art_id-714/idf-FmaIDFSRV0022491/

Gaillac. L'univers d'Artaud exploré et exposé

Des murs gris, aveugles, des lumières d'ailleurs, le théâtre Antonin Artaud traduit l'enfermement de cet esprit fécond et torturé qui a révolutionné le genre.

« D'autres avant lui avaient mis en avant le texte, Artaud a donné son expression au corps de l'acteur, à son énergie. Il en a fait le centre du théâtre. Il le disait : le théâtre précède la vie ».

Ivan Morane et son équipe ont mis en place une exposition qui fera date, et pas seulement parce qu'elle est inaugurale.

Artaud transfiguré : du jeune premier gominé, au visage pur, l'âge mûr aux traits fins, un regard déjà fiévreux. et, quinze ans et des crises en plus, un spectre décharné, qui se voit et se dessine comme un grand oiseau de mort, une face torturée, et, dans la braise des yeux ou la tourmente échevelée, toute la puissance torride du génie et de la douleur.

DES MOTS INSPIRÉS

L'exposition, ce sont des photos, des croquis fuligineux, où le geste se bat avec le papier, des écrits de souffrance, brûlés à la cigarette ou maculés, des mots qui tombent des nues, la beauté squelettique de ses textes, les lettres simples à sa mère et sa sœur, postées d'Irlande, du Mexique ou de La Havane. On pourra écouter sa voix, regarder sur écran une interview de son neveu, Serge Malaussena, réalisée par Richard Massoutier, les ouvrages prêtés par la BNF, quelques pensées captées sur un poteau indicateur (« Ce monde où l'on ne parle tant de progrès que parce qu'on désespère de progresser »), ces autoportraits au front haut et au regard clair qui vous regardent et vous traversent. Artaud rongé de l'intérieur qui expulsait les mots dans un combat rageur.

« On comprend mieux pourquoi nous avons voulu donner son nom au théâtre ». L'exposition restera un mois : le plus dur est de la trouver sans GPS, le fléchage reste à faire. Mais l'enjeu en vaut l'effort : Artaud est au bout.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2008/01/15/426512-Gaillac-L-univers-d-Artaud-explore-et-expose.html

 

Rappel d'exposition : Artistes dans les tranchées (Otto Dix, Georges Grosz...)

Le verdict est tombé depuis longtemps, la Première Guerre mondiale a marqué un terrifiant sommet dans l'art de s'étriper sur les champs de bataille. Seuls quelques artistes allemands, engagés dans le conflit, ont tenté de raconter l'indicible.

De Michel Genson (le républicain lorrain)

La Guerre de 14 est la première guerre irreprésentable. Parce qu'il n'y a rien à montrer. Pas de grands mouvements de troupes, pas de généraux caracolant. Rien, sauf des corps réduits en bouillie, des explosions d'obus. La tradition de la peinture d'histoire, codifiée depuis le XVIIe siècle, vole en éclats dans les tranchées». Chairs éclatées, corps meurtris, villes éventrées, bacchanales morbides... En présentant «Allemagne, les années noires», le musée Maillol à Paris ne fait certes pas dans la bluette, Bertrand Lorquin, commissaire de l'exposition, en convient. Mais le propos, terrible, laisse le visiteur abasourdi, ébouriffé.

Rares sont les épisodes historiques où les artistes concernés commentent d'aussi près, au ras de l'horreur, une situation paroxystique. Du fracas des tranchées jusqu'à l'échec de la République de Weimar, en 1933, Otto Dix ou Max Beckmann témoignent de façon quasi journalistique. Certes, la photographie et le cinéma rendent déjà compte d'une réalité affolante. Mais la contribution des artistes va au-delà. Preuve est ici faite que leur travail contient une force d'évocation, un pouvoir d'émotion tout à fait particulier.

«Dès 1912-1913, le thème de l'Apocalypse, souvent lié à celui de la grande ville, est très présent en Europe, surtout chez les poètes. Les mouvements artistiques d'avant-guerre portent la très lourde responsabilité du bellicisme, comme purification du corps social gangrené. La guerre serait une sorte de sursaut héroïque. La désillusion sera épouvantable». Énigme non résolue, même pour Bertrand Lorquin, pourquoi aucune œuvre sur ce thème du côté français?

La littérature sera prolixe des deux côtés de la ligne de bataille, de Barbusse à Erich Maria Remarque. Mais sur le champ pictural, seuls quelques Allemands oseront l'impossible reportage. À leur tête, Otto Dix, dont on prend ici de plein fouet les cinquante gravures de La Guerre, portfolio daté de 1924, réalisé d'après notes et croquis pris sur le vif (Dix a servi en première ligne, comme mitrailleur). «On n'a pas vu ça depuis Goya, commente le commissaire. C'est une avancée dans les mille et une visions les plus spectrales de la mort. Cauchemardesque». (…)

Une Allemagne à la dérive

(…) Georges Grosz, Ludwig Meidner, d'autres expressionnistes encore disent à leur manière l'indicible.

Dans cette première partie d'exposition consacrée au conflit, les dessins sur cartes postales envoyées du front par Otto Dix à sa compagne font figure de point d'orgue. Ces croquis-là (une cinquantaine exposée sur les 300 existants) atteignent des sommets poignants, l'aspect documentaire le disputant à l'exceptionnelle qualité graphique des œuvres.

(…) «Avec les gueules cassées, le pays a perdu son visage. Dans la représentation artistique, le pathos devient grotesque. Le dadaïsme est passé par là, on a congédié la beauté qui ne sert plus à rien». Les univers caricaturés disent la grande orgie des villes décadentes, prostituées outrageusement maquillées, aux chairs fatiguées.

Partout, on se goberge et on s'égorge, le crime sexuel devient un thème récurrent, sanglante métaphore du désastre annoncé. À l'opposé, l'argent triomphe, Grosz se lance dans sa série Les Brigands inspirée de Schiller. «La guerre a tellement enlaidi le monde que la laideur va devenir une constante de l'art allemand», conclut Bertrand Lorquin. En 1923, le même Georges Grosz proposera une caricature qui fera date. Celle d'un certain Siegfried Hitler.

Jusqu'au 4 février 2008.

www.museemaillol.com

Source : http://www.le-quotidien.lu/edition/article.asp?ArticleId=11578

L’atelier de Giacometti dans les murs de Beaubourg

Avec 600 oeuvres exposées, la première rétrospective de la fondation Alberto et Annette Giacometti nous donne une occasion de comprendre le travail de l’artiste suisse et de se plonger dans son univers.

Un portrait d’enfant accueille le visiteur : les bras ouverts, enveloppé d’un drapé blanc, Alberto Giacometti a un an. Peinte par son père Giovanni en 1902, cette œuvre introduit d’emblée le thème qui marquera l’œuvre du sculpteur, la relation entre le peintre et le modèle. Le regard est l’objet de l’œuvre. On imagine alors Giovanni éveiller son enfant qui le contemple dans une fascination mutuelle, reproduite par le pinceau. Ce face à face introduit le parcours de « L’atelier d’Alberto Giacometti » à Beaubourg, rétrospective inédite de son œuvre. Tout au long de sa vie, Alberto Giacometti s’interrogera sur le regard et sur sa force expressionniste. Dans la première salle est retracé tout le questionnement de l’artiste à travers l’exposition des « têtes plates ». Au sein d’une vitrine sont présentées plusieurs têtes, matérialisations des questionnements de l’artiste. À l’image d’un carnet de croquis, certaines sont réalistes, d’autres au contraire ont la face aplatie et les traits esquissés au stylo-bille. Toujours inachevées, les œuvres d’Alberto Giacometti sont caractérisées par une perpétuelle recherche, à la limite de l’acharnement. Ses œuvres sont travaillées à travers une systématique remodèlisation du plâtre et plus tard du bronze. Jamais satisfait de ses créations, Giacometti cherchera toujours à matérialiser ses obsessions.

La commissaire d’exposition, Véronique Wiesinger a choisi de présenter l’arrivée de Giacometti à Paris en 1921 comme une étape déterminante dans son parcours artistique, sous le parrainage du sculpteur Antoine Bourdelle jusqu’en 1926. Sous son égide, il créera deux de ses œuvres les plus célèbres, la Femme Cuillère et le Couple en 1927. Marquées par Fernand Léger et Jacques Lipchitz, ces sculptures allient l’originalité du cubisme aux influences tribales. Giacometti commence à appréhender les différentes facettes de la figure féminine. Le ventre est creusé, les courbes sont sensuelles. L’artiste compose alors des sculptures lisses privilégiant le symbolisme remarqué par le mouvement d’André Breton en 1929. La scénographie consacre une salle à l’expérience surréaliste à laquelle il adhérera en 1931. Giacometti crée alors des œuvres oniriques, composées d’assemblages détournés. Il introduit une dose d’humour dans ses œuvres en créant des « objets désagréables » et des montages à connotation sexuelle, voire potache. Exclu par André Breton du mouvement en 1935 pour différends politiques, Giacometti gardera néanmoins une veine métaphorique tout au long de sa carrière.

objet désagréable à jeter

Suite à cette parenthèse surréaliste, Giacometti retourne à une démarche plus solitaire, s’installant dans un atelier rue Hippolyte-Maindron dans le 14e arrondissement de Paris. Le centre de gravité de l’exposition est l’espace de cet atelier reconstitué dans les dimensions exactes. Quel étonnement de découvrir cet espace si confiné dans lequel l’artiste a créé tout au long de sa vie tant d’œuvres majeures ! Le lieu, qu’il n’a jamais souhaité quitter malgré sa renommée d’artiste, détonne du fait de la profusion paradoxale d’œuvres dépouillées. Tout a été représenté, des proportions jusqu’aux pans de murs accrochés recouverts de graffitis et de croquis. Le processus de création est ici reproduit au point de nous sentir au sein de l’univers de l’artiste, près de son poêle, le regardant peindre sur un écran, entouré des divers éléments et fragments qui composaient son atmosphère… Le visiteur s’invite alors aux côtés du grand homme. On y rencontre ces femmes de passage, ses déesses. Après avoir été sculptées en plâtre, elles sont reproduites en bronze, retravaillées à l’infini. La matière brute est sublimée par l’éclat du métal. Ces figures bien connues sont la représentation des prostituées, déifiées, rappelant les statues égyptiennes du Musée du Louvre, où Giacometti y puisait son inspiration des heures durant. Il confiera à Genet : « Quand je me promène dans la rue et que je vois une poule de loin et tout habillée, je vois une poule. Quand elle est dans la chambre et toute nue devant moi, je vois une déesse ». Ces femmes sont toujours représentées debout, en arrêt, comme en attente. A l’inverse, les hommes sont dans un élan de marche, allant de l’avant. Ils seraient alors en train de rôder, de tourner autour de ces « poules ». La mélancolie est présente dans ces silhouettes fantomatiques, en errance. Avec ces « hommes qui marchent » Giacometti a matérialisé la recherche d’absolu Beckettienne. Ce dernier a affirmé retrouver dans ces sculptures la solitude qu’il tentait d’exprimer à travers ses écrits.

L’image de l’homme est marquée dans l’œuvre de Giacometti par sa famille. Tout d’abord son père, inspirateur et maître dans l’atelier duquel il apprendra à peindre et qu’il admirera. L’autre figure masculine est celle du frère, Diego, son compagnon et collaborateur. Diego Giacometti l’assistera en étant son fondeur : travaillant et coulant le bronze pour lui. Le lien entre les deux frères est présent dans toute la production du sculpteur tant par la proximité des deux hommes que par l’échange d’inspiration artistique. « L’Atelier de Giacometti » met en valeur la cohérence de l’activité de l’artiste autant à travers l’évolution du travail de la matière que de la continuité des thèmes abordés. La douleur s’exprime à travers une démarche psychanalytique : Le rapport au père, aux femmes et sa stérilité. Genet en a compris son désir d’exorciser ses démons : « Il n’est pas à la beauté d’autre origine que la blessure, singulière, différente pour chacun, cachée ou visible, que tout homme garde en soi. (…) L’art de Giacometti me semble vouloir découvrir cette blessure secrète de tout être et même de toute chose, afin qu’elle les illumine. » La cicatrice provient particulièrement de son incapacité à donner un enfant à sa femme Annette. Les sculptures féminines sont pour la plupart représentées avec un renflement à la place du ventre, les jambes fermées et la poitrine quasi-inexistante. Annette n’occupe d’ailleurs pas une grande place dans l’œuvre de Giacometti, occultée par les femmes déesses. Bien que présente au quotidien et très proche de l’artiste pendant des décennies, les représentations d’elle sont selon l’artiste, « ratées » ou inachevées.

L’exposition retrace fidèlement les différentes facettes de cet écorché vif, plongeant le visiteur dans les obsessions de l’artiste. Obsession de ses désirs avec l’art utilisé comme catharsis. Obsession des rapports humains dans la symbolisation de l’autre. Obsession de l’espace, oscillant entre sculptures monumentales et objets microscopiques à l’image des amulettes égyptiennes. Giacometti cisèle le vide, le presque rien, pour nous donner à voir l’essentiel.

Ghys Clément & Palito Elsa

Source : http://paris.evous.fr/L-atelier-de-Giacometti-dans-les,945.html

Philippe Gaildraud, "Beau comme…", au Théâtre du pont tournant

13 rue Charlevoix de Villers - 33300 BORDEAUX
Tél. 05 56 11 06 11 - Fax 05 56 43 06 73 -
pont.tournant@gmail.com - www.theatre-pont-tournant.com

CARNATA
De Jean-Pierre Rey

(…) C’est Jean-Michel Devésa qui assure le commissariat de ces expositions. (…)

Le Théâtre accueillera l’exposition « Beau comme... » du collagiste Philippe Gaildraud du 24 janvier au 23 février.

Le travail de Philippe Gaildraud s’inscrit dans la grande tradition du collage DADA et surréaliste pour laquelle il faut susciter le merveilleux et le poétique en provoquant « la rencontre fortuite d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection » (Lautréamont) et en dynamitant le « peu de réalité » (André Breton). A ceci près que Gaildraud n’a pas vocation à s’affirmer comme un épigone servile : il réactive cette saisie convulsive du monde au prisme de son propre imaginaire.

Source : http://www.e-torpedo.net/breve.php3?id_breve=346&titre=+Theatre-du-pont-tournant-du-13+&id_rubrique=5

Dessins d'écrivains à Caen

Hugo, Sand, Proust... De grands auteurs aimaient aussi la ligne claire, l'aquarelle, la gravure.

Outre son fabuleux talent littéraire, Victor Hugo avait d'incontestables qualités de dessinateur. Jean Cocteau est connu aussi pour la ligne claire de ses portraits. Jean Arp a été peintre avant d'aborder le versant littéraire du dadaïsme et du surréalisme. Le romancier Günter Grass s'est d'abord révélé comme un excellent graveur. Du romantisme à la poésie sonore, en passant le Nouveau Roman ou la Beat Generation, les exemples abondent des liens entre écriture et peinture, texte et dessin.

L'exposition, que présente à partir d'aujourd'hui l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine (Imec), près de Caen, constitue un ensemble passionnant à découvrir. Il réunit des fonds de l'Imec et de deux importantes collections privées, dont celle de Pierre et Franca Belfond. Des grands noms de la littérature dévoilent, à travers quelque 200 pièces largement inédites, des capacités inattendues, comme des dessins humoristiques de Proust ou de Flaubert, touchantes, comme des aquarelles de George Sand, ou saisissantes, telles les empreintes de dentelles, de Victor Hugo.

Au fil du parcours chronologique, des notices détaillées en regard de chaque oeuvre, établissent les liens entre la production écrite et dessinée, parfois assumés par des citations de l'auteur. Les qualités graphiques ne sont pas toutes du même niveau et leur valeur tient parfois à la seule notoriété de l'écrivain. Mais même réduit à un gribouillis en marge d'un manuscrit, le dessin ouvre des interrogations, quand il ne rend pas plus proche une quête d'inspiration.

Xavier ALEXANDRE.

L'un pour l'autre, les écrivains dessinent, à l'abbaye d'Ardenne, Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, du 19 janvier au 6 avril. Entrée : 4 € et 3 €, gratuit pour les moins de 12 ans. Catalogue (coédition Imec/Buchet Chastel), 176 pages. 39,50 €. L'exposition ira ensuite au Musée Berardo, puis au Musée communal d'Ixelles à Bruxelles.

Source : http://www.trouville-deauville.maville.com/Dessins-d-ecrivains-a-Caen-/re/actudet/actu_dep-536795------_actu.html

Marcel Bozonnet, gavroche picard

Théâtre. A Amiens, le comédien porte en solo les textes de Hugo et d’Artaud.

Mathilde La Bardonnie

QUOTIDIEN : mercredi 16 janvier 2008

«Rentrons dans la rue», d’après des textes de Victor Hugo et d’Antonin Artaud. Maison de la Culture d’Amiens, dans le cadre du festival Tendance, jusqu’au 19 janvier. Rens. : 03 22 97 79 77.

«Quand je vis, je ne me sens pas vivre. Mais quand je joue, je me sens exister» , dit, citant Artaud, le gamin d’abord apparu en soldat, puis en vieillard se souvenant des émeutes de 1830, de l’électricité dégagée par les convictions, les haines, les malaises, les ambitions.

C’est ici Victor Hugo qui raconte, et c’est Marcel Bozonnet sous des masques successifs et prodigieux qui dit : «Gavroche, tout en chantant, prodiguait la pantomime. Son visage, inépuisable répertoire de masques, faisait des grimaces plus convulsives et plus fantasques que les bouches d’un linge troué dans le grand vent.»

Bozonnet, évincé en 2OO6 de sa fonction d’administrateur de la Comédie-Française, anime désormais une compagnie nommée les Comédiens-Voyageurs, rattachée à la maison de la culture d’Amiens (Somme). C’est aussi dans les collèges des trois départements de la Picardie que Bozonnet, en solo, se fait guerrier puis Gavroche dans l’installation itinérante conçue par le scénographe Daniel Janneteau. C’est vraiment très beau.

Source : http://www.liberation.fr/culture/304159.FR.php

Néo-surréaliste : Mohammedia

Ecrit par CASABLANCA, le 18-01-2008 00:03

Le peintre surréaliste marocain Abdelkader Rhorbal expose à la Villa Houda à Mohammedia jusqu'au 31 janvier. Ce natif de Fès est considéré comme une valeur sûre de la peinture marocaine

L'artiste marocain expose chez Sandrine Taillefer jusqu'à la fin du mois(photo Christian Nicolas)

Abdelkader Rhorbal est un passionné né à Fès en 1949. Autodidacte, il a exposé pour la première fois à Safi en 1982 alors qu’il était agent pour les PTT d’alors. Même s’il réalise aussi des fresques murales, son mode d’expression favori reste la peinture, sur toile et à l’huile de préférence. Matière noble oblige.

De sa création, il dit volontiers qu’elle est métaphysique, symbolique, voire même ésotérique. Sa source d’inspiration, il la puise dans ses souvenirs d’enfance et les contes fabuleux issus de la tradition orale que lui racontait sa mère. Il se revendique comme étant profondément marocain, fier de son patrimoine et de son histoire.

On retrouve dans ses toiles les symboles qu’il affectionne particulièrement : les marches, la porte, la clé, l’échelle, la jarre. Et, ça et là, du zellige, une fantasia, un ksar ou une rifaine, traités avec l’habileté d’un excellent technicien hyperréaliste, qui donnent toute leur particularité à ses tableaux.

"Entre rêve et réalité"

Chacun ensuite voit ce qu’il veut, c’est l’esprit même du surréalisme d’André Breton. Manifeste du Surréalisme, 1924 : "Surréalisme, n. m. Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale". Ayant souvent exposé en Europe et dernièrement à Tanger, il est considéré comme une valeur sûre de la peinture marocaine.(…)

Isabelle GIRAUDET. (www.lepetitjournal.com - Casablanca) vendredi 18 janvier 2008

Exposition des oeuvres d'Abdelkader Rhorbal du 16 au 31 janvier à la Villa Houda, Espace d'Art & Décoration, résidence Saad II, rue Oued Zem, Mohammedia. Contacts : 063 49 72 00 ou 074 92 49 08.

Elodie MARTELLIERE. (www.lepetitjournal.com - Marrakech) vendredi 18 janvier 2008

Source : http://www.lepetitjournal.com/content/view/22954/312/

Picabia en 26 dessins rares

C'est une découverte exceptionnelle : 26 dessins réalisés par Francis Picabia (1879-1953) pour la revue Littérature, éditée par André Breton, dormaient dans une grosse enveloppe depuis les années 1920. Neuf d'entre eux avaient servi pour la couverture de la revue, deux autres avaient été reproduits par Gabrielle Buffet-Picabia dans un article de la revue L'Œil, en 1956. Les autres sont, à ce jour, inédits. Et aucun n'avait jamais été exposé.

Aube Elléouët, la fille d'André Breton, les a retrouvés par hasard dans la fameuse enveloppe (exposée dans une vitrine de la galerie, comme un trophée). Elle a d'abord songé donner l'ensemble à un musée. Mais sa générosité passée vis-à-vis des institutions françaises n'a guère été payée en retour que par quelques vexations et maladresses de certains conservateurs.

Aube Elléouët a donc décidé de vendre l'ensemble, sous conditions : seul un musée peut s'en porter acquéreur, et l'argent ainsi récolté ira, moins les frais d'exposition, à l'association Nouvelles Recherches biomédicales - Vaincre le cancer, créée par le professeur Claude Jasmin en 1987. Longtemps considéré comme un dilettante doué, Francis Picabia est aujourd'hui vu comme un précurseur de bien des courants de l'art contemporain. Dans son indispensable Dictionnaire des arts plastiques (Editions Gründ), Jean-Pierre Delarge cite ainsi le peintre allemand Georg Baselitz : "Il est le sacrilège. Il aurait pu s'attacher au dadaïsme, mais il a préféré demeurer un bourgeois fou et s'élever contre le dadaïsme, comme contre une nouvelle convention. Aujourd'hui, il y a bien des tableaux qui n'existeraient pas sans Picabia - ainsi Schnabel, Clemente, Chia, Polke..."

Et c'est précisément au moment où Picabia livre ses dessins à Littérature qu'éclate le mouvement Dada, et que le surréalisme pointe le bout de son nez.

Dans le catalogue édité par la galerie 1900-2000 pour l'occasion, l'historien d'art américain William Camfield, qui a été le pionnier de la redécouverte du rôle majeur de Francis Picabia, livre une belle analyse de ces dessins redécouverts : "Tous au crayon et à l'encre sur papier ou carton léger. (...) Ce sont, de toute évidence, des maquettes conçues pour être reproduites en couverture de la revue. (...) Picabia dessina au crayon des instructions pour l'imprimeur, utilisa des éléments de collage pour accompagner certaines inscriptions ou dissimuler des imperfections et dessina des cadres pour la composition de la page."

"Quant aux images, poursuit-il, elles sont à la fois audacieuses, simples et provocatrices. (...) Elles n'ont pas d'équivalent parmi les journaux d'art et de littérature de l'époque et (représentent) encore aujourd'hui un défi quant à leur interprétation..."

"Francis Picabia. Dessins pour "Littérature"". Galerie 1900-2000, 8, rue Bonaparte, Paris-6e. Tél. : 01-43-25-84-20. Jusqu'au 16 février.

Catalogue par William Camfield et Jean-Jacques Lebel, 88 p., 15 €.
Harry Bellet

Article paru dans l'édition du Monde du 19.01.08.

Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-1001033@51-958061,0.html

Publications aux éditions Dilecta

Surréalistes et situationnistes, vies parallèles

"Histoire et documents" par Jérôme Duwa
Préface de Christophe Bourseiller
240 pp., 14x20 cm., 26 euros, parution février 2008.

Au treizième coup de minuit

"Anthologie du surréalisme en Angleterre"
Editée, traduite et préfacée par Michel Remy
Couverture de Desmond Morris
312 pp., 14x20 cm., 24 euros, parution février 2008.
Vous pouvez télécharger le bon de commande sur : http://www.editions-dilecta.com/TRANSFERT/SURREALISME.pdf

Bien cordialement, Eddie Breuil
Pour envoyer un message à tous :
melusine@mbox.univ-paris3.fr

dimanche 20 janvier 2008 23:41

Avbqueneau 3 avbqueneau@wanadoo.fr

Chères Queniennes, chers Queniens,

   Philippe Barillet nous signale un spectacle organisé par la Communauté
de Communes de Sainte-Maure de Touraine dans le cadre de sa saison culturelle
2008 :
               “Une heure avec Queneau”
            le vendredi 1er février à 20h30
    Salle des fêtes de Marcilly-sur-Vienne (37800)
Spectacle proposé par la Compagnie des Accroche-Coeurs (trois chanteurs,
une pianiste, un comédien).
Manifestation organisée par l’Association Grain de sel.
Animations en milieu scolaire prévues avec les artistes autour de Queneau.
Brûtalement vôtre,Astrid Bouygues
Vice-Présidente de l’Association des AVB
69/71 rue d’Alleray
75015 Paris

samedi 19 janvier 2008 14:56

Fondane + Castaneda

Bonjour à vous,
Christophe Bourseiller n'ayant reçu aucune réponse à son avis de recherche du 7 janvier sur Castaneda me demande de réitérer. Il s'agissait de savoir si les surréalistes s'étaient exprimés au sujet de l'auteur de L'Herbe du diable.

D'autre part, Olivier Salazar-Ferrer signale la publication des ouvrages ci-dessous sur Fondane. Ils sont à la disposition de qui voudrait en rendre compte pour le site Mélusine.

Olivier Salazar-Ferrer
Benjamin Fondane et la révolte existentielle
Editions de Corlevour, Paris: décembre 2007
isbn: 978-2-915831-22-1 ; 19 €

Prière d'insérer:

Cet essai s’inspire du titre énigmatique que Fondane (Iasi, 1898-Auschwitch 1944), prisonnier au camp de Drancy, donna en 1944 à l’ensemble de son œuvre poétique : Le Mal des fantômes. La cohérence de son œuvre est ici pour la première fois restituée dans toute sa richesse grâce à l’analyse d’un motif central : l’obsession de la déréalisation des individus par excès du rationnel, l’exil, l’émigration et la violence totalitaire qui transforment des êtres réels en fantômes de l’Histoire. Ses poèmes interrogent la vulnérabilité des émigrants, leur solitude, la dislocation de l’identité et de la mémoire dans les tourbillons des grandes villes : ils annoncent une traversée métaphysique sans retour. Aux frontières des avant-gardes et de la philosophie existentielle, puisant aux sources chestoviennes et nietzschéennes, Fondane a mené une subversion permanente contre l’esthétique et la philosophie de son temps, et réclamé une pensée du discontinu et du catastrophique, lieu d’affrontement du désir avec la finitude humaine.

www.corlevour.fr/spip.php

SOMMAIRE

LA CRISE DE RÉALITÉ
Angoisse et enracinements
Le poème n’était qu’un masque...
Ta vocation est d'être au-delà
Le réel et ses fantômes
Platonisme et déréalisation
Cosmopoétique de l'errance
L'hétéroclite et l'anomie
Une esthétique du non lieu
Le je errant et l’étranger
Un espace poétique lisse
La fragmentation du moi

L'INTERPRÉTATION PHILOSOPHIQUE
Le malheur de la conscience
L'expérience du catastrophique
Néant, spectralité et sommeil
Le pêche comme chute spéculative
Acosmisme, violence et ennui
Immanence et finitude
L'ivresse de l'art et les terreurs du gouffre
Fantômes réflexifs
Pseudologie : la critique de l'autobiographie
Dandysme et théorie de l'artifice
Kierkegaard et Heidegger

LA POÉSIE A LA CONQUÊTE DU REEL

« La réalité rugueuse d étreindre»
Les illusions du surréalisme
Le Rimbaud du Grand jeu
Le Faux Traité d'esthétique
La conscience honteuse du poète : contre Platon
La conscience honteuse du poète
L'idéal d'une autonomie de l'esprit
L'autonomie formelle du poème
« Le ventre ouvert au centre immaculé de l'Ode »

SUBVERSIONS
LA POÉSIE COMME SUBVERSION
Dans le creuset de la négation dadaiste
Catastrophes et apocalypses
Musicalité et dissonances
Dans l'imperfection du monde
Un anarchisme métaphysique
L'étranger et la subversion

LA SUBVERSION DU LOGOS GREC
Guérilla et nomadisme philosophique
Espaces ouverts et espaces clos
La sirène et la muse
Danger, folie et marginalisation
Stratégies de destruction

Les personnaees conceptuels
Figures de l absurde : Kafka
La subversion de l'Histoire: Le Lundi existentiel

ENGAGEMENT ET SUBVERSION
Les ambiguïtés politiques du surréalisme
Les paradoxes de l'engagement
L’écrivain face d la révolution
La question d'une littérature engagée
La frivolité et le démoniaque
La confrontation avec Albert Camus
Figures de la transgression I : Balthazar et Caligula
Figures de la transgression II : Ulysse et Philoctète

RÉSISTANCE ET ALIÉNATION
Poésie de guerre et aliénation
Dans l'espace de la résistance poétique
Résistance métaphysique
Le goût de l’infini
Vers une attestation poétique

ATTESTATIONS
L'ATTESTATION EXISTENTIELLE
La poésie est une affirmation de réalité
Dans la momentanéité frémissante
Le paradigme de job
Le démoniaque et la sainteté
Le tragique et l'injustifiable
L'attestation en personne : L'Exode
L'espace intersubjectif de l'attestation
Le voyage existentiel
Temporalité et nostalgie

DU MYTHE AUX ARTS VISUELS
Mythe, folklore et magie
Art et primitivisme
La sculpture de Brancusi
Le film muet comme restitution du réel
L'enjeu existentiel du cinéma
L'HORIZON RELIGIEUX
Subversion et judaïsme
Attestation et théologie négative
Nous rendre la vie possible

BIBLIOGRAPHIE
Url de référence : http://www.corlevour.fr/spip.php?article410

2. Benjamin Fondane et le cinéma par Benjamin Fondane

Écrits pour le cinéma
Le muet et le parlant Textes réunis et présentés par Michel Carassou, Olivier Salazar-Ferrer et Ramona Fotiade

En librairie le 8 novembre 2007 192 pages 9,50 €
ISBN : 978-2-86432-518-5

Lorsqu’il meurt, en octobre 1944 dans une chambre à gaz de Birkenau, Benjamin Fondane a seulement quarante-cinq ans. Il laisse cependant une œuvre importante de poète, de dramaturge, d’essayiste, mais aussi de cinéaste –la part la plus ignorée de son œuvre bien que difficilement dissociable du reste. Déjà, en 1928, il écrivait à propos de ses ciné-poèmes: «Une partie de moi-même que la poésie refoulait vient de trouver dans le cinéma un haut-parleur à toute épreuve.»
Ayant perdu toute confiance dans les mots, Fondane s’enthousiasme pour le muet. Mais le film devient sonore, parlant –bavard disait Fondane–, soumis de plus en plus à des impératifs économiques. Cependant, entre 1934 et 1936, il lui est permis de faire quelques expériences cinématographiques comme il les a rêvées. Il tourne notamment Tararira. Le film scandalise le producteur qui refuse de le distribuer. Cette nouvelle édition augmentée d’études par Olivier Salazar-Ferrer et Ramona Fotiade offre des documents inédits, en particulier sur Tararira (1936), le film disparu de Benjamin Fondane. Ses écrits sur le cinéma sont ceux d’un homme qui se faisait l’idée la plus haute du septième art et qui, ayant vécu comme une tragédie le passage du muet au parlant, en apporta, en son temps, l’analyse la plus pénétrante et la plus lucide.

 

TABLE DES MATIERES
Trois scenariï
La publication par Ramona Fotiade 1 x 2
Paupières mûres
Barre fixe
Mtasipol

Articles consacrés au cinéma
Au courant... par Ramona Fotiade
Entr’acte ou le cinéma autonome
Présentation de films purs
Du muet au parlant
Le cinéma dans l'impasse

Cinéma 33
Réponse à une enquête sur le cinéma soviétique
Filmographie

RAPT

L'intrigue de Rapt... par Olivier Salazar-Ferrer
« Villages ennemis... » par Lucien Ray
Quand Kirsanoff tournait... » par Benjamin Fondane
« Rapt, film de Kirsanoff... » par René Daumal
Lettre de Dimitri Kirsanoff
Lettre à Dimitri Kirsanoff

TARARIRA
Fondane s'était déjà rendu en Argentine par Olivier Salazar-Ferrer
Lettre de Victoria Ocampo
Télégramme non signé à Bejamin Fondane
Lettres à sa femme et à sa soeur (4 mai-27 mai 1936)
Lettre de Dimitri Kirsanoff
Lettres à sa femme et à sa soeur (6 juin-8 juillet 1936)
Lettres de Dimitri Kirsanoff
Lettres à sa femme et à sa sceur (i5 juin-2o octobre i936)
Deux lettres à Fredi Guthmann

Bien cordialement,
Le modérateur
Henri Béhar
Pour envoyer un message à tous:
melusine@mbox.univ-paris3.fr
Site du Centre de Recherches sur le Surréalisme de Paris III/Sorbonne Nouvelle
http://melusine.univ-paris3.fr/

 

lundi 21 janvier 2008 21:42

Saint-Pol-Roux illustré par André Masson

LuganMik

Chers Mélusiens,   Je recherche des informations sur un livre d'art, qui ne vit pas le jour. André Masson devait illustrer en 1958 un choix de poèmes de Saint-Pol-Roux : La Harpe aux images. Il réalisa plusieurs gravures, mais pour des raisons que j'ignore, l'ouvrage ne parut pas. Les éditions Broder publièrent par contre, la même année, Août, sélection de poèmes du Magnifique, mais illustrés par Georges Braque. Les spécialistes et amateurs de l'oeuvre d'André Masson pourraient-ils m'éclairer sur ce projet ? Était-ce une commande des mêmes éditions Broder qui auraient alors préféré le travail de Braque, ou les deux projets n'avaient-ils rien à voir ? Où sont conservées les gravures originales de Masson ? Ont-elles été reproduites dans une monographie ou un catalogue ? Enfin, a-t-on conservé la liste des titres des poèmes qui devaient composer La Harpe aux images ?   D'avance, merci.   Mikaël Lugan

 

lundi 21 janvier 2008 23:09

Saint-Pol-Roux

Cher Mikaël Lugan,

vous trouverez des réponses plus précises dans l'excellent ouvrage suivant (catalogue raisonné des livres illustrés de Masson) :
Lawrence Saphire, Patrick Cramer, André Masson Les Livres Illustrés, Patrick Cramer Éditeur, Genève, 1994, 6 illustrations sont reproduites p. 299.

Voici un court extrait :
"Pour ce qui est de Saint-Paul [sic] Roux, il est possible que le livre fût imprimé et que les exemplaires se trouvent encore dans le stock de Louis Broder. Il existe en outre un grand nombre de projets pour lesquels Masson exécuta des esquisses préliminaires ou même des maquettes finies. (…) p. 288

Je vous envoie le descriptif (qui mentionne le nombre d'exemplaires, le format etc.) qui suit cette introduction directement sur votre e-mail (car il est un peu long, et je préfère donc préserver la diffusion de ce très bon ouvrage !)

Bonne continuation pour votre thèse de doctorat (si elle n'est pas déjà finie) et en espérant que cela réponde un peu à vos attentes.

Eddie Breuil

mardi 22 janvier 2008 10:47

H. Thomas
Claire Paulhan nous adresse ce message:
Avec mes meilleurs voux et mes sentiments dévoués,
Cl. Paulhan

A l'occasion de la parution des
Carnets 1934-1948 de Henri Thomas
«Si tu ne désensables pas ta vie chaque jour.»*,
 
Les éditions Claire Paulhan, La Maison de l'Amérique latine & La 
Librairie Gallimard
vous prient d'assister le mardi 29 janvier 2008, à partir de 19 
heures, à l'auditorium de la Maison de l'Amérique latine (217,
boulevard Saint-Germain, 75007 Paris) à une soirée autour de
Henri Thomas
 
Débat avec Nicole Aboulker, Luc Autret, René de Ceccatty, Claire 
Paulhan & Jérôme Prieur.
Projection d'extraits du film de Gérard Mordillat & Jérôme 
Prieur, « La Véritable Histoire d'Artaud le Mômo » (1993).

* Henri Thomas, Carnets 1934-1948, « Si tu ne désensables pas ta vie 
chaque jour. ».
Edition établie par Nathalie Thomas, préfacée par Jérôme Prieur, 
annotée par Luc Autret.
720 pp. Cahier photos couleurs de 16 pages. Index. Bibliographie.
Isbn : 978-2-912222-27-5. Prix public : 51 ?. Sortie: le 25 janvier 
2008.
Editions Claire Paulhan (littératures autobiographiques)
85, rue de Reuilly, 75012 Paris.
Courriel: claire.paulhan@orange.fr.
Site: clairepaulhan.com.

 

mercredi 23 janvier 2008 16:58

annonce d'un ouvrage
Chers Mélusins, Chères Mélusines,
Les Presses du réel on le plaisir de vous annoncer la parution d'un ouvrage sur le surréalisme au regard de l'exil américain.

Fabrice Flahutez : Nouveau monde et nouveau mythe – Mutations du surréalisme, de l'exil américain à l'« Écart absolu » (1941-1965), 2007
édition française
17 x 20 cm (broché)
528 pages (100 ill. n&b) 29 €
ISBN : 978-2-84066-194-8
 

L'ouvrage n'est pas une exégèse du mouvement surréaliste à partir de l'exil outre-Atlantique, mais une contribution au renouvellement de son étude concernant les années d'après-guerre. Certes, l'auteur décrypte les transformations et les mutations du surréalisme dans le contexte littéraire et artistique américain, mais il étudie aussi la prise en compte des philosophies fouriéristes, ésotériques et alchimiques dans sa quête tournée vers le fondement d'un nouveau mythe. La problématique adoptée met ainsi en évidence la poursuite du surréalisme aux États-Unis, puis en France, sous une forme insoupçonnée et souterraine, désormais dédiée à la veille et à la critique du système. « Le surréalisme n'est sans doute pas mort, écrit Bataille dès 1945, s'il a souvent des formes discrètes [...] Il ne domine pas moins, sans doute même domine-t-il davantage le temps présent que l'entre-deux guerre. »
Cet éclairage inédit permet de révéler la prégnance du mouvement et la persistance de sa vocation à remodeler la sensibilité contemporaine. Si l'idée de la disparition « annoncée » du surréalisme – qui remonte à la parution de l'Histoire du surréalisme de Maurice Nadeau et à celle de la Situation de l'écrivain en 1947 de Jean-Paul Sartre – a pu impliquer une certaine marginalisation du mouvement,l'auteur laisse plutôt entrevoir les années 1945-1969 comme une phase particulière. Celle d'une mise au secret qui estompe sa visibilité et réclame aujourd'hui un regard neuf, susceptible de relire complètement les enjeux et certitudes de l'histoire.
 
Pour plus d'informations :
http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=787&menu=
En vous remerciant.
Cordialement,
Patricia Bobillier-Monnot
Patricia Bobillier-Monnot

Les presses du réel

www.lespressesdureel.com

T 03 80 30 75 23 / F 03 80 30 59 74

patricia@lespressesdureel.com

 

jeudi 24 janvier 2008 21:33

Re: Bonsoir.

Desole. Je n'en ai aucune idee. Vous devriez consulter Marina Galletti (mais je n'ai pas son adresse).

----- Original Message -----
From: Alain Leduc
Date: Thursday, January 24, 2008 2:52 pm
Subject: Bonsoir.
To: melusine@mbox.univ-paris3.fr, "Le Monnier, Marc"
>    Bonsoir, c''est Guillaume Bridet qui m'oriente vers vous.
>    Je cherche la date exacte* des « Onze agressions » de
>   Georges Bataille, et plus généralement des informations sur son
> contexte d'écriture. Bernard Noël, qui s'y réfère dans l'un de ses
> écrits ("Onze voies de faits"), est désolé de n'avoir pu me donner de
> détails, malheureusement.
>    En vous en remerciant par avance.
>
>   Bien cordialement, Alain (Georges) Leduc.
>   *La date ou les dates, de
>   rédaction et/ou de publication.

vendredi 25 janvier 2008 17:17

Colloque Reverdy, Paris, 1-2 février

Maison de la Recherche de l'Université Paris IV-Sorbonne, 28 rue Serpente,
75006 Paris
1er et 2 février 2008

Colloque
de l'équipe « Littératures françaises du XXème siècle »
organisé par Olivier Gallet, avec le concours de Michel Murat et Didier
Alexandre,
et le soutien de l'Ecole doctorale III de l'Université Paris IV.

Pierre Reverdy
dans la « tradition moderne »

 « Créer grâce à une sensibilité nouvelle, servie par des moyens nouveaux
appropriés, des ouvres qui, par leur différence, sont un apport de plus au
domaine de l'art c'est rester dans la tradition. » (Nord-Sud)

Incarnation pour beaucoup du poète pur et intransigeant, Pierre Reverdy fonda
son autorité sur une pratique sans faille du poème où perça jusqu'à la fin un
sens aigu de l'évolution des formes poétiques, ainsi qu'une réflexion sur les «
moyens » propres à la poésie. Car s'il fut un « phare » de la poésie du XXème
siècle, c'est aussi parce qu'il s'affirma en publiant des textes théoriques et
esthétiques susceptibles de désencombrer lucidement l'idéologie moderniste de
son temps. « Envergure de Reverdy », soulignait André Du Bouchet, dans un
article qui fit date dans la réception du poète.

Hors de tout calendrier commémoratif, avec pour actualité l'attente d'une
édition complète qui offrira bientôt au public des pans méconnus ou simplement
indisponibles de l'ouvre de Reverdy, on se propose d'interroger plus avant le
double fil du discours de l'essayiste et du notateur, d'une part, de la parole
ou de l'écriture fixée en poème, d'autre part, pour mettre en valeur leur
dynamisme dialogique, leurs chevauchements possibles, leurs éventuelles
contradictions, ou l'autonomie de leurs cheminements.

On s'attachera en outre à resituer les choix forts, souvent à contre-courant,
de Pierre Reverdy dans une histoire tendue (de la fin des avant-gardes
historiques à la poésie engagée d'après-guerre, en passant par le surréalisme
et la poésie de la Résistance), faite de bouleversements esthétiques, de
contacts avec les autres arts, mais aussi de débats ou querelles avec les
contemporains, de conversations à distance avec quelques grands penseurs, de
prises de positions éthiques. Une histoire qui se prolonge dans les retours
qu'on observe vers la figure tutélaire de Reverdy, remarquablement réguliers, à
chaque nouvelle génération de poètes.

Poétique, Théorie, Histoire : à travers l'ouvre de Reverdy, dont la singularité
continue à opposer une résistance notable à l'effort de description et de
commentaire, c'est donc aussi la question des conditions de possibilité d'une «
tradition moderne » en poésie que l'on pourra poser.

Vendredi 1er février
Matin
9 h 10 - Ouverture du colloque
Poétique
9h30 - Olivier Gallet (Paris IV) : La présentation poétique.
10h10 - Michel Murat (Paris IV) : Syntaxe.
10h50 - Pause
Sujet lyrique, sujet éthique
11h10 - Jean-François Puff (Paris) : Le travail du sujet dans la poésie de
Reverdy.
11h50 - Antonio Rodriguez (Lausanne) : L'émotion poétique et la refondation
d'une communauté affective dans l'après-guerre.

Après-midi
Peinture et poésie, reflets réciproques
14h30 - Pierre Vilar (Paris III): Reverdy et Picasso.
15h10 - Françoise Nicol (Nantes): « Cet angle privilégié de la perspective »,
poétique des écrits sur l'art de Reverdy (l'exemple d'Une aventure méthodique).
15h50 - Pause
16h - Philippe Geinoz (Fribourg) : Miroirs et toiles d'araignées. Mise en ouvre
d'un regard sur la peinture.

16h40 - Témoignage d'Antoine Tudal (auteur du recueil Souspente (1945) préfacé
par Reverdy) : évocation de Reverdy à Paris vers la fin de la seconde guerre,
en visite chez Nicolas de Staël et Georges Braque.

17h30 - Projection d'un film inédit de François Rouan : « Sable mouvant »,
Tressement vidéo (15 min. environ), en présence de l'artiste.

Samedi 2 février
Matin
Prose, récit.
9h30 - Etienne-Alain Hubert (Paris IV) : Les Jockeys camouflés, dans leur temps
et hors du temps.
10h10 - Didier Alexandre (Paris IV): La narrativité chez Reverdy.
10h50 - Pause
11h10 - Dominique Carlat (Lyon II): Le territoire secondaire de la prose ?

Après-midi
Filiations, héritage : le « poète exemplaire ».
14h15 - Martin Rueff (Paris VII) : Titre à préciser.
15h - Valéry Hugotte (Bordeaux III) : « Vertige de la proximité ». Pierre
Reverdy et Jacques Dupin.
15h40 - Michel Collot (Paris III) : Reverdy selon Du Bouchet.
16h10 - Pause

16h30 - Table ronde de poètes - Autour du numéro à paraître en janvier de la
revue Triages, dirigé par Antoine Emaz et rassemblant vingt-deux textes de
poètes contemporains sur l'état présent de leur relation à l'ouvre de Reverdy
(en présence notamment d'Antoine Emaz).

 

vendredi 25 janvier 2008 19:06

FW: Alice au Pays des Merveilles

From: virginie-bienaime@wanadoo.fr
To: "Undisclosed-Recipient:;"@orange.fr
Subject: Alice au Pays des Merveilles
Date: Wed, 23 Jan 2008 22:53:17 +0100

   La Compagnie du Shaboté est heureuse de vous annoncer la reprise d'Alice au Pays des Merveilles:                

    Mercredi 23, Samedi 26, Dimanche 27, Mercredi 30 Janvier à 14h30

Dimanche3, Mercredi 6, Samedi 9, Mercredi 13, Dimanche 17, Mercredi 20, Samedi 23 Février  à 14h30    

     Et tous les jours  du 25 février au 9 Mars à 14h30     au Théâtre de la Gaîté Montparnasse
( 26 rue de la gaîté - 75014 Paris - M° Gaîté, Montparnasse, edgar Quinet)                   

   spectacle à partir de 4 ans

Tarif unique: 14 €    -      réservation : 01 43 22 16 18

samedi 26 janvier 2008 11:37

Semaine_04

Actualités de la semaine 04 :

Max Ernst (derniers jours à Bâle) • Ghérasim Luca
Hans Arp
Hannah Höch
Lecture de l'Anthologie de l'humour noirRoger Vailland • …

Expositions
Derniers jours : Max Ernst à Bâle

12 septembre 2007 – 27 janvier 2008 (!)

Max Ernst. Dans le jardin de Nymphe Ancolie

L’artiste Max Ernst, né en 1891 à Brühl, près de Cologne, est mort en 1976 à Paris. L’exposition à Bâle rassemble quelque 150 de ses œuvres provenant de musées internationaux, de galeries et de collections privées, et dont certaines jusqu’ici ont été rarement – voire jamais – présentées en public.

Pour la première fois depuis des décennies, cette exposition offre à nouveau en Suisse un vaste panorama de l’œuvre protéiforme de cet artiste – tout à la fois peintre, concepteur de collages et sculpteur. Sa vie durant, Max Ernst a traité des grands thèmes – Eros, Thanatos, l’inconscient ou l’origine et la métamorphose de la nature –, en même temps que de la prise de possession et de l’appropriation de celle-ci par l’homme.

En pratiquant avec génie la transformation de techniques artistiques déjà connues et en recourant à des formes d’expression entièrement nouvelles – comme le collage, le grattage, le frottage et la décalcomanie –, tout en faisant référence à sa propre œuvre, Max Ernst a interrogé et révolutionné durablement le monde de l’art comme pratiquement aucun autre artiste du 20e siècle ne l’a fait.

Une restauration en direct – La métamorphose d’Ancolie

Au centre de l’exposition bâloise, on peut voir le tableau monumental intitulé Pétales et jardin de la nymphe Ancolie, œuvre conçue par l’artiste en 1934 sous la forme d’une fresque pour le « Corso-Dancing » à Zürich. Cette œuvre en provenance du Kunsthaus Zürich, dans laquelle se dissimule une figure féminine derrière de larges feuilles et des fleurs aux couleurs intenses, constitue une attraction toute particulière au sein de l’exposition bâloise, en ce sens qu’elle y sera restaurée dans un atelier en direct. Jour après jour, on pourra donc suivre la manière dont le tableau va ainsi retrouver la plénitude de son éclat originel.

« La restauration de Pétales et jardin de la nymphe Ancolie de Max Ernst, en prêt permanent du Kunsthaus Zürich au Musée Tinguely, bénéficie du soutien du Musée Tinguely, un pôle culturel de Roche, et de la Fondation BNP Paribas Suisse. »

Plus d'informations sur : http://www.tinguely.ch/fr/exhibition/maxernst_follow.html

Images et littérature à l'abbaye Sainte-Croix

Le musée consacre son hiver à Thierry Froger, jeune artiste nantais, et à Ghérasim Luca, un poète majeur du XXe siècle. Deux expos à voir, à lire, à entendre.

La poésie entre au musée. Ghérasim Luca (1913-1994) y donne son Quart d'heure de culture métaphysique, « allongée sur le vide/bien à plat sur la mort/.../la vie tenue à deux mains ». Celui que le philosophe Gilles Deleuze considérait comme « le plus grand poète français » est d'origine roumaine, a vécu en France à partir de 1952 « une vie d'extrême liberté » selon Benoît Decron, conservateur en chef du musée de l'abbaye Sainte-Croix, avant de se suicider en 1994, hanté par la montée de la xénophobie.

Proche des surréalistes, ami de Victor Brauner, il a travaillé la langue française de manière tout à fait singulière et originale, jouant sur les sonorités du langage, déstructurant les mots pour en tirer tout le sens. « Il cherche le mot dans le mot, le sens dans le sens, non pas gratuitement mais pour en extraire la signification cachée, métaphysique, explique Petre Raileanu, auteur d'un ouvrage sur le poète. Sa postérité ne fait que commencer. Il est très connu dans un certain milieu mais pas assez du grand public. » Entre « art et littérature », cette première grande rétrospective va « lui redonner toute sa place » espère Benoît Decron.

Expo médusante

L'exposition s'articule autour des Cubomanies, ces images de la peinture classique que Ghérasim Luca découpait en carrés, cassant les formes comme il déstructurait les mots. On pourra également y voir des livres rares, des livres d'artistes, écouter des enregistrements et suivre un de ses fameux récitals grâce au film de Raoul Sangla, Comment s'en sortir sans sortir. Il y donne corps et voix à sa poésie. « Je m'oralise, » disait-il.

Parallèlement, Thierry Froger, au terme d'une résidence initiée par la Région, jalonne le parcours du visiteur de ses installations visuelles. Son exposition, intitulée L'hiver des méduses, en référence au film L'année des méduses, répand dans toutes les salles ses corps en apesanteur, ses fantômes et ses fumées...

Pratique. Expositions de Gherasim Luca - Thierry Froger. Jusqu'au 13 avril. Musée de l'abbaye Sainte-Croix, rue de Verdun. Ouvert tous les jours sauf le lundi, de 14 h 30 à 17 h 30. Renseignements, tél. 02 51 32 01 16. Chaque exposition bénéficie d'une publication. Le jeudi 27 mars, lecture de textes de Luca.
Ouest-France

Source : http://www.lessablesdolonne.maville.com/Images-et-litterature-a-l-abbaye-Sainte-Croix-/re/actudet/actu_loc-540359------_actu.html

A venir : Arp à Munich

Officiellement inauguré le 9 juin 2006 à l'occasion du premier match de la World Cup, Allemagne-Costa-Rica, le gigantesque stade Allianz Arena (66.000 places assises), ainsi baptisé puisque financé par la compagnie d'assurances Allianz, est la plus grande oeuvre architecturale sportive munichoise depuis la construction du village olympique pour les JO de 1972. (…)

Ouvert au public depuis 2002, ce nouveau musée en abrite en réalité quatre distincts : la Galerie nationale d'Art moderne, créée après 1945, la Neue Sammlung ou le musée permanent du design industriel, la Collection nationale d'oeuvres graphiques, fondée en 1874, et le nouveau Musée d'Architecture, institution émanant du Service des archives architecturales de Bavière formé en 1868. Dessinée par l'architecte Stefan Braunfels, vaste, lumineuse, spectaculaire, la PDM est une réussite totale. Au menu des expositions temporaires : « Hans Arp » (à partir du 14 février) (…)

Source : http://www.lesechos.fr/info/loisirs/4675155.htm

Francis Picabia. Dessins pour ’Littérature’

Adresse : 8 rue Bonaparte 75006 Paris
Téléphone : 01.43.25.84.20
À la Galerie 1900-2000
Jusqu’au 16 février 2008

26 dessins réalisés par Francis Picabia (1879-1953) pour la revue Littérature, éditée par André Breton, dormaient depuis les années 1920. Aube Elléouët, la fille d’André Breton les a retrouvés dans une enveloppe (que la galerie expose d’ailleurs en vitrine).

Neuf d’entre eux avaient servi pour la couverture de la revue, deux autres avaient été reproduits par Gabrielle Buffet-Picabia dans un article de la revue L’Œil, en 1956. Les autres sont, à ce jour, inédits. Et aucun n’avait jamais été exposé.

Dans le catalogue édité par la galerie 1900-2000 pour l’occasion, l’historien d’art américain William Camfield, la sommité en matière de Francis Picabia, décrit ces dessins retrouvés : "Quant aux images, elles sont à la fois audacieuses, simples et provocatrices. (...) Elles n’ont pas d’équivalent parmi les journaux d’art et de littérature de l’époque et (représentent) encore aujourd’hui un défi quant à leur interprétation..."

"J’ai toujours aimé m’amuser sérieusement" Francis Picabia

Source de la chronique : http://paris.evous.fr/Francis-Picabia-Dessins-pour,995.html

Chronique de l'exposition Hannah Höch, à Bâle

EXPOSITION. Le Musée Tinguely rend hommage à une grande dame de l'art allemand, Hannah Höch (1889-1978).

Hannah Höch - Tout commence avec DADA! Musée Tinguely (Paul Sacher-Anlage 1, Bâle, tél. 061/681 93 20). Ma-di 11-19h. Jusqu'au 4 mai.

La chronique du Temps est disponible à l'url suivante : http://www.letemps.ch/template/culture.asp?page=10&contenuPage=&article=223817&quickbar=

Source principale de l'information : le site du Musée Tinguely, à l'url suivante http://www.tinguely.ch/fr/exhibition/hoech_follow.html

Divers

Bernard Menez et André Breton

(…) « Mardi, j'attaque les répétitions, à Paris, d'une Anthologie de l'humour noir d'après André Breton. » (…)

Source : http://www.fougeres.maville.com/Bernard-Menez-mene-grande-vie-a-Saint-Gilles-/re/actudet/actu_dep-543800------_actu.html

Au sud de Strasbourg, un musée d'Art moderne en pleine zone industrielle

L'entrepreneur et mécène allemand Reinhold Würth inaugure vendredi, au beau milieu d'une zone industrielle au sud de Strasbourg, un musée d'Art moderne, écrin de verre et de béton pour sa collection de chefs d'oeuvre de Munch, Nolde ou Picasso.(…)

Il est à la tête d'une des plus importantes collections privées d'Allemagne, composée de quelque 11.000 oeuvres d'artistes modernes et contemporains, de Claude Monet à Gerhard Richter, en passant par Pablo Picasso, René Magritte, Max Beckmann, Christo, Georg Baselitz ou Anselm Kiefer.(…)

Des oeuvres d'expressionnistes (Emil Nolde, Ernst Ludwig Kirchner) ou de précurseurs de l'expressionnisme ("Le Vampire" d'Edvard Munch) font ainsi face à des néo-figuratifs des années 1960 à 1980, l'abstraction géométrique d'un Frantisek Kupka est confrontée aux expériences optiques de Victor Vasarely ou Jesus Rafael Soto. Plus loin, une machine de Jean Tinguely baptisée "Portrait de Frank Lloyd Wright" conclut une série consacrée au surréalisme avec des oeuvres de Jean Arp, René Magritte ou Joan Miro.

Sans chercher l'exhaustivité, la collection reste très ouverte sur les grandes tendances de l'art du XXe siècle, souligne Mme von der Brüggen. Avec une prédilection pour la sculpture et la peinture.(…)AFP
(23/01/2008)

Source : http://www.lemoniteur-expert.com/actualite/architecture_maitrise_oeuvre/au_sud_strasbourg_musee_art/D0C37A99B.htm

Roger Vailland, le roman du bonheur

Né il y a cent ans, le romancier, journaliste, dramaturge et essayiste continue d’interroger la mémoire culturelle et politique française.

« Écrire, c’est ouvrir la porte au bonheur. Il vient ou pas. » Roger Vailland, Écrits intimes.

Roger Vailland découpait lui-même sa vie en saisons. Il y eut l’adolescence avec les désirs frustrés, la découverte des mathématiques qui lui fit perdre la foi, Rimbaud et la création de la revue surréalisante le Grand Jeu avec René Daumal et Roger Gilbert-Lecomte. Il y eut le journalisme, les voyages du grand reporter, la drogue et la passion amoureuse destructrices comme toutes les passions. Il y eut la cure de désintoxication pour entrer dans la Résistance, la clandestinité, les tentatives avortées pour devenir membre du PCF. Et le premier roman, Drôle de jeu (1945), qui préfigure étonnamment ce que sera la suite de son oeuvre et de sa vie.

Vailland fait le récit des aventures de Lamballe, chef de réseau gaulliste, qui a pris pour nom de guerre Marat, comme Vailland lui-même. Et, comme Vailland lui-même, Marat a flirté dans sa jeunesse avec le surréalisme, affiche un certain cynisme et un goût du luxe, s’est drogué, boit, court les dancings et les femmes. Et, toujours comme Marat, il diffère son entrée au PCF après qu’on a refusé de donner sa carte à un homme dont les moeurs ne correspondent pas tout à fait aux critères de la « saine morale prolétarienne ». Vailland dresse également le portrait de Rodrigue, jeune militant communiste en qui il voit l’image parfaite du bolchevique, droit, intègre, sûr du sens de son combat, dévoué à sa cause.

En 1950, parait Bon Pied Bon oeil, roman dans lequel réapparaissent Lamballe et Rodrigue. Le militant Rodrigue sait qu’il ne peut qu’être heureux ; alors qu’on découvre que Lamballe, désabusé, seul, presque hors du monde, a été castré par une balle en franchissant le Rhin. Dans une lettre à sa nouvelle femme Élisabeth Naldi, Vailland lui explique que ce roman marque ses « adieux à la culture bourgeoise ». Commence alors, en 1952, quand Duclos accepte son adhésion au Parti, une nouvelle saison, celle du militantisme, la période la plus heureuse de sa vie, comme il l’écrira. On dit que certains de ses romans correspondent aux théories du réalisme socialiste. C’est aller un peu vite en besogne : Vailland n’a pas tiré son art romanesque de Jdanov mais bien de Laclos, Flaubert, Stendhal ou Hemingway. Dire de Roger Vailland qu’il ne fut pas un écrivain réaliste socialiste au sens strict du terme, pas plus que Louis Aragon au demeurant, ne signifie pas qu’il ne fût pas un « écrivain engagé ».

Vailland est un écrivain réaliste ; Vailland est un écrivain communiste ; les romans de Vailland reflètent ce qu’il est. À ses yeux, l’écrivain « qui dure » est celui « qui a peint, dans son essence, le monde de son temps ». Il le fera dans Un jeune homme seul (1951), Beau Masque (1954) ou 325 000 francs (1955) - récits d’hommes et de femmes qui tentent de « changer le monde » à eux tout seuls et qui donc échouent, qui sont mutilés ; de militants et de militantes, inspirés des ouvriers qu’il a rencontrés au cours de reportages dans les usines du centre la France, qui ont donné un sens à leur vie en luttant pour l’édification de la société sans classes et l’avènement de l’Homme nouveau, qui ont trouvé le bonheur dans cette action. Le roman lui permet de faire l’éloge du bolchevique qui lui paraît « par excellence l’homme de (son) temps ».(…)

Le bonheur est la préoccupation principale de Vailland, le centre de toutes ses attentions, qu’il s’agisse du bonheur de l’homme en accord avec son temps et les luttes de son temps ou du bonheur de l’homme qui s’est « désengagé » pour se consacrer au plaisir. L’écriture fait partie de cette recherche du bonheur, de sa réalisation. Duc, personnage principal de la Fête et dont Vailland a trouvé le modèle dans un miroir, affirme : « Quand un écrivain est dans le malheur, il cherche d’abord les mots pour décrire le malheur, et par là même il y échappe. Écrivain, inapte au malheur. »

À lire : le Surréalisme contre la révolution, de Roger Vailland, réédition d’un texte de 1948 (Éditions Delga), avec une préface de Franck Delorieux.
Franck DelorieuxParu dans L'Humanité, du 24/01/2008

L'intégralité de l'article à lire sur : http://www.humanite.fr/2008-01-24_Cultures_Roger-Vailland-le-roman-du-bonheur

Pour une histoire des représentations du livre et de la lecture. Une galerie de portraits d'Hommes au(x) livre(s) à travers les siècles

Cécile Rabot
Peter SCHNYDER dir., L'Homme-livre : des hommes et des livres, de l'Antiquité au XXe siècle, Paris : Orizons, 2007.

Dirigé par Peter SCHNYDER, L'Homme-livre rassemble vingt articles issus de communications prononcées lors d'un colloque qui s'est tenu à Mulhouse en octobre 2005. Pour mettre en perspective la réalité actuelle du livre, « comparer ce qui est à ce qui fut », il offre un parcours chronologique de l'Antiquité au XXe siècle, dans une perspective à dominance littéraire, mais qui touche aussi à l'histoire du livre et à l'histoire des représentations. Il envisage une série de cas, une galerie de portraits d'hommes au(x) livre(s), réels ou fictifs, individus situés, à titre personnel ou institutionnel, « au plus près du livre ». Le syntagme d'« Homme-livre » suggère une relation fusionnelle entre l'individu — auteur, éditeur, interprète, lecteur, « acteurs du livre » —, et l'objet qu'il produit ou qu'il lit, le texte envisagé dans sa matérialité en même temps que dans son contenu. L'intimité va jusqu'à l'absorption réciproque : l'Homme s'approprie le livre, en tire profit, tandis que le livre absorbe celui qui en est environné. Moyen d'expérimenter d'autres mondes et de laisser des traces (monumenta), objet de prestige et contre-pouvoir potentiel, le livre a suscité des tentatives de contrôle de la part des autorités profanes et ecclésiastiques, voire des mises en cause qui ont paradoxalement contribué à en assurer la survie.(…)

Spécialiste du surréalisme francophone, Anne VAUCLAIR évoque le cas de Paul Nougé, chef de file du surréalisme belge. Celui-ci pratique l'écriture tout en se méfiant d'elle car « bien des choses [...] s'accommodent mal de l'ordre discursif ». À la publication d'un livre, qui aurait quelque chose d'illusoire dans sa finitude ordonnée et sa totalité achevée, il préfère les attentats masqués sur les livres des autres : il produit une œuvre discontinue qui est une collection de fragments, faits de détournements et de réécritures. C'est la perspective qui anime la revue surréaliste belge Correspondance, revue clandestine à faible diffusion, gratuite et ciblée, faite de 1924 à 1925 de tracts adressés aux surréalistes parisiens : il s'agit de plagiats des auteurs français et d'interventions sur des textes récents (interventions parfois minimes et difficilement compréhensibles sans connaissance de l'intertexte – il est possible que les auteurs des originaux aient seuls pu avoir accès à une lecture immédiate). Ces interventions visent à empêcher la cristallisation de l'écriture en « littérature » et à faire du texte un « objet vivant où la pensée peut circuler et se modifier ». Elles posent la question de l'auctorialité et prétendent remplacer la figure de l'Auteur par une communauté d'auteurs, une « multiplicité de voix qui se chevauchent les unes les autres sans souci de masquer les coutures ». Procédant par extraction, collage et réappropriation, elles privilégient le processus sur l'objet : il s'agit de « se fondre dans le livre de l'autre pour faire éclater les frontières et les règles ».

(…)par Cécile Rabot

Publié sur Acta le 21 janvier 2008

Source : http://www.fabula.org/revue/document3810.php
Bien cordialement,
Eddie Breuil

samedi 26 janvier 2008 05:47
re: Colloque Reverdy, Paris, 1-2 février

Ayant beaucoup écrit sur Reverdy (mon "modèle" avec...Follain), j'aurais été très heureux d'assister à ce colloque. Hélas, je suis en "résidence d'écriture" dans le Gerrs, ce qui est un  peu loin (quoique beaucoup plus près de Narbonne et de Moussoulens!).
Amicalement.
Gil Jouanard

mardi 29 janvier 2008 19:32

Ursulines, 9 février

 

SAMEDI 9 FEVRIER à 21 HEURES : séance exceptionnelle au Studio des Ursulines --
Ciné-concert: LA COQUILLE ET LE CLERGYMAN. Film de Germaine Dulac. Scénario
d'Antonin Artaud. Mis en musique par François Hadji-Lazaro. En première partie
: TUMULTES AUX URSULINES, vidéo-récit d'Alain Virmaux, réalisé par Prosper
Hillairet. --
 www.studiodesursulines.com-- Les publications de Paris Expérimental sur
Germaine Dulac seront disponibles sur place. --
 www.paris-experimental.asso.fr

mercredi 30 janvier 2008 12:01

Informations céline Arnauld-Paul Dermée

Chères Mélusiennes, chers Mélusiens,
> Suite aux nombreux échanges concernant Céline Arnauld et Paul Dermée, nous vous informons que Victor Martin-Schmets a réalisé un ouvrage regroupant les Oeuvres complètes de CÉLINE ARNAULD et PAUL DERMÉE, actuellement en 7 volumes, à paraître aux éditions Calliopées.
> Il s’agit d’une édition qui comprendra, largement annotées, les oeuvres complètes de Céline Arnauld et celles de Paul Dermée : recueils poétiques, textes en revues (textes de
> création, textes critiques sur la littérature et sur les arts), textes en revues (sur la radio), traductions, ouvrages sur la publicité, cahiers de jeunesse.
>
> Claude Debon, directrice des collections (claude.debon@wanadoo.fr )
> Victor Martin-Schmets

 

 

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