Archives de la liste de discussion de Mélusine
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Octobre

Avertissement, Octobre 2003

Note technique :
La compilation des messages de sept années, expédiés par différentes machines sous différents systèmes, a produit des fichiers fort encombrants. Il n’était pas possible de garder la forme initiale des messages. Nous avons donc privilégié l’accessibilité en réduisant au maximum leur poids, en évitant les redondances, sans toucher au contenu, qui reste l’objet du présent document. Les coordonnées personnelles des abonnés ont volontairement été enlevées.

Signalons que les abonnés à la liste Mélusine peuvent retrouver les messages conservés depuis février 2006 sur le serveur Sympa dont ils ont les coordonnées. Il leur suffit d’insérer le mot de passe qui leur a été communiqué par la machine lors de leur inscription, et de consulter les Archives dans l’ordre chronologique, ou encore grâce au moteur de recherche du logiciel.


Liste mélusine octobre 2003

Date : Sat, 25 Oct 2003 09:58:17

Bonjour à toutes et à tous,

Passage de l’Odéon. Sylvia Beach, Adrienne Monnier et la vie littéraire à Paris dans l’entre-deux-guerres, Laure Murat, Fayard, 2003, 366 p. 24 euros

"En 1915, Adrienne Monnier inaugure au 7, rue de l’Odéon une librairie-bibliothèque de prêt d’un genre nouveau, La Maison des Amis des Livres, appelée à devenir le rendez-vous favori du Tout-Paris littéraire, d’Aragon à Walter Benjamin, d’André Gide à Nathalie Sarraute. En 1921, Sylvia Beach installe en face, au n° 12, une boutique fondée deux ans plus tôt sur le même modèle, Shakespeare and Company, dont les habitués ont pour noms Gertrude Stein, Francis Scott Fitzgerald, Marianne Moore, Ernest Hemingway, Djuna Barnes…

Pendant près de trente ans, de rencontres en lectures publiques, d’expositions en soirées musicales, l'« Odéonie » va constituer l’un des foyers les plus actifs de la vie culturelle de l’entre-deux-guerres, dont la renommée franchira les frontières de la France avec la publication de l’Ulysse de James Joyce, édité en 1922 par les soins de Sylvia Beach, puis traduit et publié en français en 1929 grâce à Adrienne Monnier.

Éditrices, mais aussi traductrices et revuistes, les deux libraires ont contribué de façon majeure à la circulation des savoirs, des idées et des langues, par leur rôle d’intermédiaires entre lés livres, les lecteurs et les écrivains, la France et l’Amérique. Que nous apprennent les registres d’abonnés sur les lectures d’Aragon, de Breton et même de Lacan lorsqu’ils avaient 20 ans, de Sartre ou d’Hemingway ? Comment les réseaux entre auteurs et éditeurs se sont-ils constitués, et quelle fut, finalement, l’identité de la rue de l’Odéon, en regard notamment de la NRF et du groupe surréaliste ? Grâce à Laure Murat et à son exceptionnel talent de chercheuse et de narratrice, ces questions trouvent désormais une réponse, puisée aux sources de milliers d’archives inédites, dispersées entre l’université de Princeton, la bibliothèque Doucet et l’IMEC.

En consacrant pour la première fois une étude d’envergure à ces lieux mythiques et largement méconnus, le livre entend non seulement rendre à Adrienne Monnier et Sylvia Beach la place déterminante qui est la leur, mais aussi mettre en lumière l’audace de leur entreprise, que l’on ne saurait réduire à la seule animation d’un salon littéraire, auquel l’image des femmes est traditionnellement attachée."

"Née en 1967, Laure Murat vit et travaille à Paris. Elle a fait des pratiques culturelles son domaine de prédilection, et La Maison du docteur Blanche, qu’elle a publié en 2001, a reçu un accueil critique et public exceptionnel."

Cordialement,

Carole Aurouet

Date : Fri, 10 Oct 2003 22:18:48

Subject : Aragon et Ezra Pound

Bonjour à toutes et à tous

Dans La NRF d’octobre, qui vient de paraître, Lionel Follet présente et publie six lettres d’Aragon à Ezra Pound, qui offrent un intéressant témoignage sur le temps de Dada — ainsi que plusieurs textes d’Aragon retrouvés grâce à ces lettres : six Notes de lecture parues anonymement dans The Dial, et un long poème de 1919 ou 1920, "Corps et Biens", d’une tonalité inattendue à cette date.

ERITA www.louisaragon-elsatriolet.com

Date : Sat, 25 Oct 2003 10:08:20

Subject : Séminaire_=22Les_Paysages_intérieurs_du_surréalisme=22_2003/04 ? Date : Wed, 1 Oct 2003 15 :43 :20

Chères Mélusiniennes, chers Mélusiniens,

Ci-joint le programme du séminaire de recherche sur le surréalisme pour l’année 2003/2004 : "Les Paysages intérieurs du surréalisme"

Attention tout de même au changement d’horaire : cette année, nos réjouissances scientifiques se tiendront le vendredi de 17 h. à 19 h.

Bonne rentrée à tous.

Emmanuel Rubio

Date : Sun, 26 Oct 2003 09:06:22

Subject : [Melusine] Le masque d’André Breton rendu aux Kwakwaka’wakws

Bonjour à toutes et à tous,

Le masque d’André Breton rendu aux Kwakwaka’wakws in Le Monde, 27 septembre 2003, par Harry Bellet

"Aube Elléouët, la fille d’André Breton et de Jacqueline Lamba, porte un nouveau nom. Elle vient d’être rebaptisée "U’Ma", "Celle-qui-a-rendu", par les derniers des Kwakwaka’wakws, une tribu indienne originaire des îles situées au nord-est de Vancouver.

Le 23 septembre, Aube, sa fille Oona et des proches, dont Marie Mauzé, directeur de recherche au CNRS, sont allés à Alert Bay (Colombie-Britannique) restituer un masque aux descendants de ceux qui l’avaient créé, près d’un siècle plus tôt. Marie Mauzé, consultée avant la vente Breton, identifia le lieu d’origine du masque.

Avant de trôner sur le bureau du poète, il était utilisé durant les danses traditionnelles, lors des cérémonies de potlatch. Breton leur avait consacré une note en juin 1950, dans la revue Neuf, où il décrivait "la puissance de l’art qui anime ces masques et le secret de la résonance profonde qu’ils trouvent en nous…".

Cette puissance fut ressentie avant lui par les Indiens, bien sûr, mais aussi par les autorités de Colombie-Britannique qui tentaient au XIXe siècle de les "civiliser". D’abord obligés de quitter leurs terres ancestrales de Nimpkish River, ils furent regroupés à Alert Bay pour servir de main-d’œuvre à un entrepreneur qui y avait installé une pêcherie. Rien ne fut négligé pour le salut de leur âme, ni la construction d’une école ni celle d’une église.

Vers 1880, le révérend Alfred Hall dut constater l’inanité de ses efforts et demanda l’aide du gouvernement. Lequel vota, le 19 avril 1884, une loi interdisant la participation aux cérémonies du potlatch.

En 1921, 45 personnes furent arrêtées pour avoir dansé, et leurs tenues, masques compris, confisquées, puis vendues par l’agent des affaires indiennes à un marchand de New York.

Il fallut attendre les années 1950 pour que les potlatchs soient à nouveau tolérés. Depuis, les Indiens tentent, souvent en vain, de retrouver leurs objets de culte. Les quelques pièces récupérées sont installées dans les locaux de la U’Mista (littéralement "le retour de l’objet perdu") Cultural Society.

Lorsque Aube Elléouët entendit cette histoire, elle décida de retirer le masque de la vente Breton. Cet effort des indigènes pour retrouver leur identité perdue l’avait touchée. Contrairement aux musées qui refusent de rendre les masques en leur possession, elle a donc décidé de rapporter le sien où il avait vu le jour. Et c’est ainsi qu’Aube a trouvé un nouveau nom."

Cordialement,

Carole Aurouet

Date : Sun, 26 Oct 2003 09:07:58

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Apollinaire et ses amis Max Jacob, André Salmon

Date limite : avril 2004

"Le prochain colloque Guillaume Apollinaire de Stavelot (Belgique) se tiendra du 2 au 4 septembre 2004. Thème : Apollinaire et ses amis Max Jacob, André Salmon. Les communications porteront sur les relations entre ces écrivains et non sur l’oeuvre de chacun d’eux."

Renseignements et propositions d’intervention à adresser à Michel Décaudin (DRESAT) 

Paris.

Url de référence : http ://www.wiu.edu/Apollinaire

Cordialement,

Carole Aurouet

Date : Sun, 26 Oct 2003 09:13:25

Ci-joint ces deux messages, initialement diffusés sur la liste LITOR, qui concernent également les Mélusiennes et les Mélusiens.

Cordialement

Carole Aurouet

Date : Fri, 24 Oct 2003 23:11:27

Subject : recherche BOUSQUET

LITORIEN que j’ai l’honneur d’être moi

Louis GOBY prof de lettres METZ 57 vous contacte pour savoir si vous disposez de "corpus numérisés" — sur BOUSQUET

et plus précisément — Correspondance avec Poisson d’or — Cahier noir et blanc — biographie — étude sur le" Mal d’Enfance" — Mystique

au plaisir de vous lire cordialement Louis GOBY

Date : Sat, 25 Oct 2003 19:48:24

Subject : Re : recherche BOUSQUET

Je suis moi même litorien. Mon nom est Serge Bonnery et je suis actuellement le président du centre Joe Bousquet de Carcassonne créé dans le but de contribuer au rayonnement de son oeuvre à travers, notamment, une exposition permanente présentée dans la maison carcassonnaise du poète, 53 rue de Verdun, à quelques pas de sa chambre. A ma connaissance, il n’existe pas de "corpus" numérisé de Joe Bousquet, en tout cas pas ses textes à lui puisqu’il n’est pas encore dans le domaine public. Toutefois, je vous invite à prendre contact avec moi à travers mon site www.chantiers.org sur lequel est en ligne un dossier spécialement consacré à Joë Bousquet et aux activités de notre centre.

A bientôt de vous lire.

Date : Sun, 26 Oct 2003 23:38:41

Subject : Elsa_Triolet_Les_Manigances_Séminaire_du_8_novembre_2003_ ?

SEMINAIRE

E R I T A EQUIPE DE RECHERCHE INTERDISCIPLINAIRE

SUR ELSA TRIOLET ET LOUIS ARAGON

www.louisaragon-elsatriolet.com

Séminaire ERITA du 8 novembre 2003

Elsa Triolet

Les Manigances (1962)

Le prochain séminaire de l’ERITA aura lieu le samedi 8 novembre 2003 à l’Université Paris III, Centre Censier, 13, rue Santeuil, Paris Vème ( métro Censier-Daubenton), salle 307 pour le matin et salle 120 pour l’après-midi.

9h30-10h30 : questions d’actualité, publications, site internet etc.

10h30-12h30 : séminaire sur Les Manigances, première partie.

Discussions et réflexions animées par Alain Trouvé avec le concours de Michel Apel-Muller, fondateur des études trioletiennes, de Léon Robel, spécialiste de l’auteur, traducteur de certaines de ses oeuvres en russe, et de Marianne Delranc, spécialiste et traductrice de l’auteur.

13h30-16h30 : séminaire sur Les Manigances, seconde partie.

Cordialement, Le Secrétaire

Luc VIGIER

Date : Mon, 27 Oct 2003 09:34:24

Subject : [Melusine] Artaud, « l’aliéné authentique » ?

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Artaud, « l’aliéné authentique » Évelyne Gossman, Farrago et Léo Scheer, 2003, 170 p. 15 euros

"Être un aliéné authentique… : étrange expression par laquelle Artaud évoque, à la fin de sa vie, la résistance de l’homme à la mort et au néant. "Je ne suis pas du tout Antonin Artaud de Marseille ", écrit-il alors, " mais Antonin Artaud de l’éternité ". Une des questions qui explore ce livre est donc celle-ci : que signifie pour la pensée de la littérature moderne, qu’un sujet, héritier direct de Rimbaud, de Mallarmé, et très distant contemporain des surréalistes, puisse se dire infini, cherche à s’écrire à l’infini ? Comment lire ce geste sans mesure qui récuse toute notion d’Auteur pour s’affirmer Autre ? C’est cette mise en espace théâtrale, poétique et politique d’un devenir autre dans l’écriture qu’Artaud nomme, n, en doutons pas, aliénation. Se sentir animal, pierre, arbre, soleil :_ ou Dieu, comme l’éprouva Artaud, n’est en rien l’apanage des " primitifs ", des enfants, des mystiques ou des fous. Pour quelques écrivains, philosophes et poètes, ce fut d’abord une expérience traversée dans l’écriture, une expérience extrême, bouleversante, de l’inhumain dans l’homme."

"Évelyne Grossman est professeur de Littérature française moderne et contemporaine à Jussieu (Université Paris 7 — Denis Diderot).

Spécialiste de théorie littéraire, elle a consacré de nombreux travaux à l’œuvre d’Antonin Artaud dont elle prépare actuellement l’édition des textes dans la collection Quarto (Gallimard)."

Cordialement,

Carole Aurouet

Date : Mon, 27 Oct 2003 09:33:16

Subject : Fausse_lettre_attribuée_à_Aragon_=28_affaire_du_portrait=29 ? Date : Sat, 25 Oct 2003 10 :50 :13

Bonjour à tous,

Le journal L’Humanité a publié il y a quelques jours cet article de Michel Guilloux. Bonne lecture.

Exposition.

Le scoop d’un jour, canular du lendemain… Le musée Picasso donne à voir les archives du peintre. Avec une fausse lettre attribuée à Aragon. Malaise.

Le musée Picasso est sans nul doute celle des institutions dédiées à un peintre qui donne le mieux à comprendre son ouvre, et surtout l’évolution protéiforme d’un tel artiste. Tout cela est donné à voir dans les collections permanentes et constitue toujours un plaisir des sens et de l’intelligence. Il en est de même pour la plupart des expositions temporaires qu’accueille l’hôtel Salé. Celle qui a ouvert ses portes mercredi dernier s’intitule " On est ce que l’on garde ". Il s’agit d’exposer, pour la première fois, l’impressionnant fonds des archives personnelles de Picasso. Une citation accueille le visiteur avant d’en franchir le pas, au deuxième étage. " Sans doute existera-t-il un jour une science, que l’on appellera science de l’homme, qui cherchera à pénétrer plus avant l’homme à travers l’homme créateur… Je pense souvent à cette science et je tiens à laisser à la postérité une documentation aussi complète que possible "(in Brassaï, Conversations avec Picasso, 1969).

C’est la première fois en France qu’il est possible de disposer d’un inventaire complet de ce type de documents, consultable sur Internet, qui permet une " approche globale des archives d’un artiste de renommée mondiale ", indiquent dans la préface au catalogue de l’exposition Gérard Régnier, directeur du musée, et Marie-Paule Arnauld, directrice du centre historique des Archives nationales. La légende dit que " Picasso ne jetait rien ". Laurence Madeline, qui a construit le parcours, indique pour sa part combien cette " légende est au-dessous de la réalité et ne nous a jamais dit à quel point précisément il gardait tout : un carnet de tickets de métro, un billet d’entrée au musée Ingres de Montauban, un carton d’invitation à une réception donnée par l’ambassade de Bulgarie, un itinéraire pour rallier Paris à la Côte d’Azur en s’arrêtant peut-être à La Charité-sur-Loire afin de visiter l’abbatiale romane, une lettre d’une personne outrée par les ouvres de Picasso au Salon d’automne de 1944, ou une autre d’un admirateur chilien… Des centaines de bouts de papiers, des centaines de lettres. Des milliers. "

La très belle scénographie conçue par Nicolas Adam est une invitation à découvrir cela avec intérêt. Pour se rendre compte de l’ampleur du travail accompli, il suffit de lire les intitulés des salles d’exposition : " Picasso intime : 6 305 documents personnels ", " Les photographies de Picasso, 15 242 photos ", " Picasso et les communistes, 2 601 documents relatifs à la guerre d’Espagne, au Parti communiste et aux mouvements pour la paix. "

C’est, malheureusement, dans cette dernière qu’un élément vient gâcher le plaisir de l’ensemble. Et qui n’est pas qu’un détail. Cette salle couvre largement tous les aspects connus des engagements de Picasso, que le musée du château Grimaldi d’Antibes avait développé de façon spécifique au printemps 2000 quant à ses relations avec la presse. Le visiteur découvrira un volet consacré évidemment à " l’affaire du portrait de Staline " en 1953 dans les Lettres françaises, histoire bien connue depuis des années maintenant, de la biographie consacrée à Aragon par Pierre Daix aux nombreux colloques et publications d’historiens et chercheurs, dont les derniers en date à l’université de Columbia ou bien au moulin de Villeneuve, au printemps dernier. Sans parler de la collection de l’hebdomadaire culturel dirigé par le poète, que lisait aussi le peintre.

Á un bout de la vitrine, on peut lire une lettre manuscrite d’Elsa Triolet exprimant sa peine et son amitié à son " cher Picasso ", devant les attaques qui se développèrent alors de l’intérieur du PCF. Á l’opposé, un cartouche en noir bien gras indique deux " canulars " adressés au peintre, dont une carte postale et la lettre que nous reproduisons ci-contre. Nulle confusion n’est donc possible pour le visiteur actuel quant à la nature de ce document.

Malheureusement, tel n’était pas le cas à l’origine de l’exposition, où cette lettre était mise en regard de celle d’Elsa Triolet, comme émanant réellement de l’écrivain. Il a fallu de nombreuses protestations depuis mardi dernier pour corriger cette grossière erreur, présentée dans un premier temps, selon les témoignages que nous avons recueillis, comme le " clou " de cette salle.

Le catalogue édité pour l’occasion en témoigne. Page 311 sont reproduits côte à côte le fac-similé de cette lettre tapée à la machine et celui du télégramme de la commande d’un texte ou d’un dessin à Picasso par Aragon. Page 310, ces deux textes sont présentés comme étant de Louis Aragon et commentés ainsi : " Tout en faisant publiquement son autocritique, le poète écrivit à Picasso une lettre violente. Avec celle d’Elsa, qui contraste, elle est à verser au dossier du fonctionnement politico-amoureux du couple légendaire. " Un " erratum " pour le moins embarrassé est désormais glissé entre les pages de l’ouvrage : " La lettre publiée en page 311 n’est vraisemblablement pas de Louis Aragon. Il s’agirait plutôt d’un canular. "

Interrogé jeudi par " l’Humanité ", Pierre Daix a fait part de sa " sidération " devant la présentation originale, qu’il a découverte mardi soir. " Je connaissais ce document. Ils n’avaient qu’à me téléphoner. J’étais alors le rédacteur en chef du journal dont Aragon était le directeur. Aragon m’a envoyé passer quelques jours chez Picasso à ce moment-là, afin qu’il ne soit pas seul. J’arrive, Picasso me tend cette lettre et me dit : "Regarde, on fait aussi des faux de ton directeur." =C7a a été sa réaction. L’image de Picasso n’a rien à voir dans cette histoire mais c’est celle d’Aragon qui est concernée. D’ailleurs, la lettre d’Elsa indique bien leur état d’esprit à tous deux. Et puis Aragon ne savait pas taper à la machine. Quant à la signature, il est manifeste qu’elle est fausse. " Ce dernier point est d’autant plus évident que d’autres documents, manuscrits et signés d’Aragon, figurent dans l’exposition.

Du côté de la commissaire et de l’auteur de l’article du catalogue consacré à " Picasso communiste ", on indique avoir envoyé dès mercredi une lettre d’excuses à Jean Ristat, le légataire universel d’Aragon. Jointe par téléphone, Laurence Madeline, catastrophée de s’être " fait abuser ", tient à défendre le " travail de romain " qu’a constitué la mise sur pied de cette exposition et, comme Laurent Ferri — également atterré par la découverte que ce " scoop " n’en était pas un -, préfère parler de " canular qui a traversé cinq décennies pour nous atteindre ". Drôle d’air du temps, même s’il se conclut provisoirement sur un faux air d’arroseur arrosé. Faut-il en rire ou bien pleurer ? On ne voit pas le temps passer. " On est ce que l’on garde " ?

Michel Guilloux

Exposition " On est ce que l’on garde ". Jusqu’au 19 janvier 2004. Musée Picasso, 5, rue de Thorigny, Paris (3e).

Date : Tue, 28 Oct 2003 09:02:29

Subject : [Melusine] Jean Arp

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Jean Arp

"Cet artiste, qui fut d’abord poète et peintre, s’est intéressé à la sculpture et au plâtre dès 1930. L’ensemble des oeuvres présentées témoigne de l’amour de Jean Arp pour ce matériau".

Entrée libre

Tous les jours sauf le dimanche de 10h à 13h et de 14h à 19h

Jusqu’au 25 décembre 2003

Galerie Nathalie Seroussi, rue de Seine, 75006 Paris, métro Odéon 01 46 34 05 84

Cordialement,

Carole Aurouet

Date : Wed, 29 Oct 2003 08:00:35

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Queneau, le trouvère polygraphe

Marcel Boudette-Donon

L’Harmattan

2003

159 p. 13, 75 euros

"En multipliant les signes d’une présence énonciative, Raymond Queneau crée, à partir de l’émergence et de la prolifération mutuelle d’un désir, sans cesse inassouvi, un nouveau type de complicité. Il fonde un espace de parole singulier qui ne répond plus tout à fait aux exigences de la loi et nous confond toujours par son caractère inattendu."

Cordialement,

Carole Aurouet

Date : Thu, 30 Oct 2003 17:30:38

Bonjour à toutes et à tous,

L’Atelier d’André Breton.

Conférences — débats — rencontres — autour du mur d’André Breton

Centre Georges Pompidou 5 novembre 2003 à 14h30

P.T. 4 € et T.R. 3 €

Réservation au 01.44.78.14.63

"Ces conférences, élaborées en regard des collections du Musée et de la programmation des expositions, offrent aux enseignants des éléments utiles à la préparation d’une visite avec leurs classes, et aux adhérents un complément d’information dans leur découverte des expositions et des accrochages réguliers du Musée. Elles sont confiées à des artistes, des conservateurs, des historiens de l’art et des professeurs relais de l’Académie de Paris."

Intervenants :

Jean-Michel Goutier, poète

Cordialement,

Carole Aurouet

Date : Fri, 31 Oct 2003 09:21:50

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Luis Bunuel et le surréalisme dans la collection cinématographique du Musée.

Conférences — débats — rencontres

Centre Georges Pompidou 19 novembre 2003 à 14h30

P.T. 4 € et T.R. 3 €

Réservation au 01.44.78.14.63

"Les surréalistes ont passionnément aimé aller au cinéma. FantômasMusidora, Pearl White ont enflammé leur imagination et André Breton confiera dans les années 50 qu’il n’a " jamais rien connu de plus magnétisant " tandis que Man Ray considérait le cinéma " comme un art supérieur qui vaut tous les autres réunis ". Cependant très peu d’œuvres appartiennent indiscutablement au corpus des films surréalistes : La Coquille et le Clergyman de Germaine Dulac sur un scénario d’Antonin Artaud, Un chien andalou et L’Âge d’or de Luis Buñuel, écrits en collaboration avec Salvador Dalí. Ils figurent tous les trois dans le fonds de films du Musée national d’Art Moderne. Accueillis par des scandales légendaires, les deux premiers films de Buñuel sont restés dans la mémoire du cinéma comme les témoignages parmi les plus marquants de la liberté créatrice."

Intervenants :

Jacques Parsi

Cordialement,

Carole Aurouet

 

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