Archives de la liste de discussion de Mélusine
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Avertissement, Février 2006

Note technique :
La compilation des messages de sept années, expédiés par différentes machines sous différents systèmes, a produit des fichiers fort encombrants. Il n’était pas possible de garder la forme initiale des messages. Nous avons donc privilégié l’accessibilité en réduisant au maximum leur poids, en évitant les redondances, sans toucher au contenu, qui reste l’objet du présent document. Les coordonnées personnelles des abonnés ont volontairement été enlevées.

Signalons que les abonnés à la liste Mélusine peuvent retrouver les messages conservés depuis février 2006 sur le serveur Sympa dont ils ont les coordonnées. Il leur suffit d’insérer le mot de passe qui leur a été communiqué par la machine lors de leur inscription, et de consulter les Archives dans l’ordre chronologique, ou encore grâce au moteur de recherche du logiciel.


Jeu. 02/02/2006 11:23

Séminaire du 10.2.06

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

bref rappel:

le séminaire du Centre de recherche sur le surréalisme recevra à sa prochaine séance,

Elza Adamowicz, Professeur à l’Université de Londres, qui traitera de:

“Art et idéologie dans le surréalisme d’après-guerre : entre réalismes et abstractions”

Ses publications: Surrealist Collage in Text and Image. Dissecting the Exquisite Corpse (Cambridge University Press, 1998) ; Ceci n’est pas un tableau. Les écrits surréalistes sur l’art (L’Age d’Homme, 2004) ; nombreux articles et chapitres (en anglais et en français) sur le surréalisme (Ernst, Aragon, Cahun, Höch, Miro, Breton, Desnos, Michaux) ; traduction en anglais de Bonnefoy, Breton à l’avant de soi (2004).

 Recherches actuelles : une étude du Chien andalou ; un livre sur Les Corps dada.

Rendez-vous comme d'habitude salle 410 au Centre Censier, 13 rue Santeuil, 75005 Paris.

Bien cordialement,
L'administrateur:
Henri Béhar

Ven. 03/02/2006 09:51

avis de recherche

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

quel surréaliste aurait écrit: "les œuvres des surréalistes "sont des blagues qui ne font pas rire"" me demande un de nos correspondants.

Qui a la réponse? Bonne récompense.

Bien cordialement,
L'administrateur:
Henri Béhar

Mar. 31/01/2006 10:46

Fw: De la part de Georges Sebbag

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

à la demande générale et de G; Sebbag, vous voudrez bien trouver en pièce jointe un descriptif de la collection qu'il anime, et dont il sera rendu compte prochainement sur le site du Centre (rubrique LU= Lectures Utiles).

A ce propos, je vous rappelle que de nouveaux comptes rendus y sont constamment insérés, ainsi:

1. Rivages du Nord, Juin 2003 : Clavier affectif, Vingt poètes finlandais au regard du Surréalisme. État des lieux établi par Väinö KIRSTINÄ et Philippe JACOB, introduction de Timo KAITARO ; textes traduits du finnois par Karin TUOMINEN, Kari UUTTU et Philippe JACOB ; illustrations de Juhani LINNOVAARA, 179 p.Compte rendu par Simone GRAHMANN

2. Simone Breton, Lettres à Denise Lévy. 1919-1929, édition établie par Georgiana Colvile, Paris: Éditions Joëlle Losefeld, 2005, 317 p. Compte-rendu par Tania Collani

Bien à vous
L'administrateur:
Henri Béhar

Mer. 01/02/2006 10:28

Buñuel, AHRB

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

aujourd'hui, voyez cet article commentant le DVD du Chien andalou de Buñuel:

L'actualité du livre et du DVD Parutions.com

Le film et ses "bonus" complètent utilement, en actualisant nos connaissances, le n° spécial de L'Avant-Scène cinéma autrefois consacré à la même oeuvre. Rappel: Mélusine XXV, Le cinéma des surréalistes.

et lisez cette revue en ligne que nous signale Astrid Ruffa:

Le quatrième numéro de Papers of Surrealism vient de sortir sur le site: http://www.surrealismcentre.ac.uk/publications/papers/journal4 Il s'agit d'une revue en ligne liée au centre de recherche sur le surréalisme en Angleterre (l'AHRB Research Centre for Studies)

De beaux et bons articles en anglais exclusivement.

Bien cordialement,
L'administrateur:

Jeu. 02/02/2006 11:03

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

en fait, voici deux bonnes nouvelles:

1. La Bibliothèque Kandinsky s'enrichit d'une partie de la collection de Paul Destribats. Voyez Le Monde: Paul Destribats, flibustier de l'avant-garde

L'initiateur qu'il mentionne au début de l'interview est Jean Cathelin.

2. Aube Elléouët-Breton m'a envoyé, en me priant de vous en faire part, un DVD sur l'œuvre de sa mère: "Jacqueline Lamba peintre", contenant 2 films de 55' chacun: I) L'amour fou d'André Breton; II) La peinture jusqu'au bout du ciel. Le livret d'accompagnement contient une chronologie établie par Jean-Michel Goutier, la préface au catalogue de l'exposition de 1967 par Yves Bonnefoy, et de bien belles reproductions pleine page.

Produit par Seven Doc à Grenoble:

http://www.sevendoc.com/details.php?film=10

il est distribué par les Studios Win Win, toujours à Grenoble.

C'est l'occasion de mieux connaître l'inspiratrice de L'Amour fou, surtout de découvrir l'artiste qu'elle était, et d'évaluer son talent artistique dont certains prétendent qu'il a été étouffé (ou du moins mal reconnu) par l'auteur du Surréalisme et la peinture.

Bien cordialement,
L'administrateur:
Henri Béhar

Dim. 05/02/2006 18:27

Circulaire du Centre

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

Voici, en avant-première, la circulaire que j'adresserai au cours de la semaine, par la poste, à environ 500 personnes qui, d'une manière ou d'une autre, sont en relation avec le Centre de recherche sur le surréalisme.

Pour alléger l'envoi par messagerie, je supprime les illustrations des pièces jointes, et je n'y joins pas l'appel à communication pour le colloque "Surréalisme et contraintes formelles que vous avez déjà reçu par la présente voie.

A l'avenir, il nous sera de moins en moins possible de procéder à de tels envois postaux via l'université, c'est pourquoi je vous serais reconnaissant d'adhérer à l'Association pour l'étude du surréalisme et surtout de bien vouloir dire à ceux de vos amis intéressés par nos activités de s'abonner à la liste melusine.

1. Circulaire

Centre de Recherche sur le Surréalisme

Université Paris III – GDR 2223 CNRS

Directeur : Henri Béhar.

Chère Amie, Cher Ami,

Notre Centre, réunissant des enseignants-chercheurs de toutes les universités (ce pourquoi il est un GDR du CNRS) poursuit ses activités avec des colloques, des séminaires, des publications que je voudrais rappeler ici.

Publications :

Vient de paraître : Mélusine XXVI, « Métamorphoses », sous la direction de Françoise Py ainsi que, dans la Bibliothèque Mélusine, La Vie secrète de Salvador Dali, texte établi d’après le manuscrit par Frédérique Joseph-Lowery (voir bulletins de souscription ci-joints), qui seront en librairie le 15 avril.

Mélusine XXVII, « Le surréalisme et la science » devrait paraître l’an prochain à la même période. Mélusine XXVIII publierait les actes de la décade de Cerisy (ci-après) au début 2008, et j’envisage de consacrer le dossier de Mélusine XXIX à l’architecture (ou l’architexture) du surréalisme.

Colloques :

Le Centre organise deux colloques en cette année 2006 :

1. « Le surréalisme en héritage : les avant-gardes après 45 », sous la direction d’Olivier Penot-Lacassagne et d’Emmanuel Rubio, Cerisy, du 2 au 12 août ;

2. « Surréalisme et contraintes formelles », avec la revue Formules, sous la direction d’Henri Béhar et d’Alain Chevrier, Sorbonne, les 13 et 14 octobre (projet ci-joint). Adresser vos propositions de communication avant le 15 mars.

Internet :

   Le Centre a été pionner dans la réalisation d’un site web contenant des banques de données, des textes surréalistes, une revue en ligne, des articles critiques (LU) et de nombreuses informations. N’oubliez pas de le consulter régulièrement :

http://www.cavi.univ-paris3.fr/Rech_sur/index.html

Dan un délai d’un mois environ, l’adresse deviendra :

http://www.melusine.univ-paris3.fr

   Par ailleurs, il serait souhaitable que vous vous abonniez à la « liste de discussion » melusine, le meilleur moyen de liaison entre nous, le plus rapide et le moins coûteux. Il vous suffit pour cela de me communiquer votre adresse électronique à l’adresse ci-dessous.

Association pour l’étude du surréalisme :

   Les difficultés administratives accumulées ces dernières années, la fin programmée du GDR au 31 décembre 2006 m’incitent à vous inviter, si ce n’est déjà fait, à rejoindre l’Association pour l’étude du surréalisme qui, au-delà de l’université, s’adresse à tous les amateurs du surréalisme, soucieux d’en approfondir la connaissance et de préserver son patrimoine. Grâce à cette association, nous pourrons maintenir l’information (site, liste de diffusion, circulaires), les publications, les rencontres nécessaires à une vivante recherche. Envoyez sans tarder le bulletin d’adhésion ci-joint à la trésorière !

   N’hésitez pas à me faire part de vos propositions ou de vos interrogations à l’adresse ci-dessous, par courrier postal ou électronique.

Recevez, Chère Amie, Cher Ami, mes cordiales salutations.

Henri Béhar

2. Bulletin d'adhésion

Association pour l’Étude du Surréalisme

Bulletin d’adhésion ou de renouvellement

à retourner à la Trésorière :

Mme Françoise Py, 5 rue Fleury Panckouke, 92190 Meudon

accompagné de votre chèque libellé à l’ordre de l’Association

Nom : ___________________________________Prénom :___________________________

Adresse : ___________________________________________________________________

___________________________________________________________________________

Téléphone : ______________________________ e-mail _____________________________

Adhère à l’Association pour l’Étude du Surréalisme au titre de l’année 2005

Et joins un chèque de :

□ Adhésion simple : 15 €

□ Adhésion étudiant : 10 €

□ Adhésion comprenant le service de la revue Mélusine : 35 €

Date et signature : ___________________________________________________________

Bien cordialement,
L'administrateur:
Henri Béhar

Sam. 11/02/2006 18:10

Ipoustéguy

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

Article paru dans Le Monde, édition du 11.02.06

LLe sculpteur Jean Robert, dit Ipoustéguy, est mort à son domicile de Dun-sur-Meuse (Meuse), mercredi 8 février, à l'âge de 86 ans. Né à Dun-sur-Meuse le 6 janvier 1920 dans une famille ouvrière, Jean Robert entreprend son apprentissage artistique en 1938, dans l'atelier de Robert Lesbounit. Réfractaire au STO pendant l'Occupation, il trouve à s'employer à la gare de Saintes, où il échappe à un bombardement grâce à un soldat allemand qui lui ouvre la porte d'un blockhaus.

De retour à Paris après la Libération, il se remet à peindre et participe, en 1947, au programme décoratif de l'église Saint-Jacques de Montrouge. Il prend alors pour pseudonyme le nom de jeune fille de sa mère, Ipoustéguy. Peu de temps après, il décide de se consacrer à la sculpture. Grâce à Henri-Georges Adam, il expose au Salon de mai des oeuvres construites en plâtre ou en ciment selon une géométrie anguleuse. Bien qu'il reste une référence figurative dans Rose (1955) ou dans Le Cénotaphe (1957), l'architecture des lignes brisées et des volumes est prédominante. Architecture est du reste une oeuvre monumentale conçue en 1956 selon les mêmes règles. Celles-ci perdent cependant leur autorité à mesure qu'Ipoustéguy éprouve plus d'intérêt pour le surréalisme. Non pour rallier le mouvement, mais pour oser donner naissance à des oeuvres où les éléments figuratifs sont réinterprétés par l'onirisme et par le symbolisme. Casque fendu (1958) annonce cette évolution décisive, qui est montrée à partir de 1962 par la galerie Claude Bernard, demeurée la sienne jusqu'en 1985.

Le vocabulaire sculptural de l'artiste se constitue dès lors en jouant sur des registres très différents et que l'on croirait peu faits pour s'allier : une figuration humaine expressionniste et dynamique, des éléments d'architecture qui structurent les pièces, des références aux objets et aux matériaux du quotidien fondus dans le bronze. Questionné sur son genre, il répondait simplement : "C'est celui qui est le mien et que je ne saurais définir."

Dans ce style composite mais très reconnaissable, Ipoustéguy exécute des oeuvres aux sujets et aux tonalités divers, du solennel à l'intime, du tragique à l'érotique. En 1976, à la demande de l'évêché de Philadelphie, il conçoit un monument en marbre et bronze à la mémoire du premier saint américain, John Neuman. Mais il est aussi l'auteur de La Mort du frère, en hommage à Pierre Overney, militant de la Gauche prolétarienne tué en 1972 par un vigile de l'usine Renault de Boulogne-Billancourt.

Plusieurs ensembles monumentaux lui ont été commandés par des villes : Grenoble en 1972, Berlin en 1979 — sur le thème "L'homme construit sa ville" —, Chambéry en 1981, Lyon en 1982, où il réalise un important ensemble entre mairie et Rhône, Paris en 1985 pour une célébration de Rimbaud qui, comme nombre de ses oeuvres, fut controversée. Sans doute est-ce à cette réputation qu'il a dû d'être très peu exposé par les musées français. Il s'en consolait en affirmant : " Je n'hésite pas à être seul."

Philippe Dagen

Bien cordialement,
L'administrateur:
Henri Béhar

Dim. 12/02/2006 22:01

Expo Jean Raine

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

Deux expositions sur l'un des peintres les plus attachants du surréalisme d'après guerre, dont a traité Mady Ménier dans Mélusine XXI, "Jean Raine, le subréaliste".

Quelqu'un voudrait-il en rendre compte pour notre site?

Jean Raine, halluciné et indocile
Libre Belgique — Bruxelles
Exposition

Jean Raine, halluciné et indocile
Claude Lorent

Mis en ligne le 09/02/2006

Très impressionnante exposition des formats monumentaux à Ostende. Le peintre belge Jean Raine parmi les grands insoumisdu XXe siècle.

Bien que belge, Jean Raine (Schaerbeek, 1927 — Lyon, 1986) a finalement peu exposé en Belgique où il reste méconnu si ce n'est des fervents de Cobra, de quelques poètes et du milieu cinématographique français ou proche d'Henri Storck. Peintre, écrivain, cinéaste, il conjugue une pensée singulière en ces formes d'expression sans jamais se laisser dominer par une autre esthétique que la sienne: libre, sauvage, hallucinée, noire même dans la couleur.

Deux expositions, l'une consacrée aux petits formats, l'autre aux peintures monumentales jamais montrées en Belgique, consacrent définitivement cette oeuvre et la placent parmi les plus véhémentes, les plus puissantes, les plus irréductibles du XXe siècle.

On n'y trouve rien qui ne soit pas hors d'atteinte des esprits convenus et communs, rien qui puisse se soumettre aux normes ou aux codes établis, car tout y est «extra-ordinaire» et participe d'un désordre issu du combat entre le conscient et l'inconscient, entre le mental et le physique que l'artiste mène tous deux jusqu'à l'épuisement des forces.

Si l'exposition des petits formats conduit à une forme d'intimité avec le travail, l'autre en livre la pleine démesure, la dimension démiurge, l'extravagance qui ne relève nullement du spectaculaire mais de la nécessité de sortir du corps et de la tête les images obsédantes qui y grouillent et les taraudent. Et le combat de Jean Raine n'est pas celui contre la mort mais celui avec elle, et c'est pour cela qu'il prend de telles proportions car les forces en présence agissent sans répit, sans concession, sans rémission.

Nécessité intérieure

Jamais, chez nous, une exposition de Jean Raine n'a été aussi hallucinante, aussi impressionnante, sans doute parce que ce n'est pas d'une démonstration de savoir faire qu'il s'agit, mais de l'expression d'une nécessité intérieure de faire surgir le trop plein envahissant d'images qui sèment la terreur en soi.

La biographie de l'artiste dira à satiété qu'il fut influencé par le surréalisme, et c'est vrai, celui de Breton, surtout celui pictural de Matta et de Brauner. Qu'il partagea un moment l'aventure et les expériences de Cobra avec pour compagnons de pinceau surtout Jorn avec ses figures visionnaires et ses êtres étranges, Alechinsky, Dotremont le poète et les autres, tous gourmands d'une liberté infinie d'expression. Et Jean Raine en solitaire des dérives éthyliques a poussé la liberté de soi et du pinceau jusqu'au «Delirium», ainsi qu'il l'a lui-même nommé.

Dans les très grandes encres de Chine, papiers marouflés sur toiles, il y a de la folie, il y a de l'expression première — d'autres auraient dit brute: celle qui ne se contrôle jamais totalement, qui échappe à l'entendement ordinaire et contre laquelle se cogne la tête.

Des figures mi-humaines, mi-animales, fantasmatiques et fantomatiques; des figures de peur, d'angoisse, écrites dans la rage de les faire exister pour mieux les figer, pour tenter de les vaincre.

Dans les oeuvres en couleur de même format (jusqu'à 9 mètres!) les formes généralement sont plus atomisées mais le résultat n'est pas moins saisissant, très violent même, vindicatif, prenant en plus d'un cas des accents ensoriens tout à fait étonnants, révélés ici par l'ampleur et le souffle, vent d'orage et de tornade dévastatrice, qui les habite.

On ne peut décidément pas passer à côté d'une oeuvre pareille tant elle se démarque de si nombreux programmes sans défaillances, tant elle semble constamment courir à sa propre perte, s'y précipiter même, sans jamais y sombrer totalement grâce à une résurgence vitale sortie de l'enfer de soi, et plus puissante que tout.

Jean Raine, l'insoumis. 1965-1986: les grands formats. PMMK — Musée d'art moderne, Romestraat 11, Ostende. Jusqu'au 26 février. De 10 à 18h. Fermé le lundi.

Catalogue sous boîtier, textes de Willy Van den Bussche, commissaire, et de Stéphan Lévy-Kuentz, 22 ill. coul. Ed. PMMK.

Webwww.pmmk.be

Jean Raine: des encres et des émois. Galerie Quadri, 105 avenue Reine Marie Henriette, Bruxelles. Jusqu'au 11 février. Vendredi et samedi de 14 à 18h et sur rendez- vous:

© La Libre Belgique 2006

Bien cordialement,
L'administrateur:
Henri Béhar

Dim. 12/02/2006 22:34

Jacques Viot

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

Patrice Allain nous signale la sortie du numéro de l'année 2006 de la Revue "Arts & Cultures",Somogy Éditions d'Art, au sommaire un article sur Jacques Viot et son voyage en Océanie : " Jacques

Viot au pays des Korwar" (Gilles Bounoure et Patrice Allain) et des propos inédits de Claude Lévi-Strauss "L'ethnologue devant les identités nationales".

Pour ceux qui ignoreraient cette fabuleuse figure du surréalisme, voici une notice de présentation rédigée par P. Allain:

Jacques Viot naît à Nantes en 1898. En 1916, il s’engage pour une guerre qui devait le marquer durablement ; de cette expérience traumatique, il tirera une suite d’écrits qui restitue toute l’horreur du conflit et le fera d’abord connaître comme poète. Sur le front, il fait la connaissance du peintre et ami de Guillaume Apollinaire, Louis Marcoussis, alors lieutenant d’artillerie. Par son entremise, au début des années vingt, Jacques Viot rejoint l’avant-garde artistique parisienne.Il fréquente alors le milieu des peintres de Montparnasse et devient un familier de Max Jacob et Jean Cocteau.

Très vite, pourtant,Viot se rapproche d’André Breton et du groupe surréaliste. En 1925, il monte à Paris la première exposition d’importance consacrée à Miro et co-organise la même année la première exposition surréaliste. Parmi les peintres en contrat avec Viot figurent aussi Ernst et Arp.

Deux de ses “poèmes de guerre” dédicacés à Paul Eluard et André Breton sont publiés dans La Révolution surréaliste tandis qu’il contresigne un certain nombre de déclarations collectives du groupe. Son amitié avec René Crevel lui permettra de maintenir des liens avec le groupe jusqu’au début des années trente. Viot est également très lié avec Claude Cahun qu’il a connue à Nantes dans le cercle des relations de Maurice Schowb, père de cette dernière et frère de Marcel Schwob. Il fut ainsi à l’orgine de sa rencontre avec André Breton et Henri Michaux et favorisa la circulation des ses textes, notamment d’Aveux non avenus.

Aventurier fantasque,Viot exerce à Tahiti, de Décembre 1927 à Mars 1928, la fonction de greffier en chef des tribunaux des Etablissements français d’Océanie, sous une fausse identité. Durant trois ans, il va musarder ainsi tout autour du monde. Au terme de son périple,en 1930, il ramène des forêts papoues, la plus belle collection d’objets d’art océanien collectée sur place et une exceptionnelle série de clichés photographiques.Sur le chemin du retour, il rédige Formose un curieux texte à caractère autobiographique amer et désabusé.

Au début des années 30, il publie deux romans : Déposition de blanc,violente satire anti coloniale qui connaît un certain succès critique et Malaventure dont le ton reste très proche de Formose.

Après avoir livré de nombreux articles à divers péridioques,Europe, Les cahiers d’art, Vu, L’Intransigeant… il publie en 1934, sous le pseudonyme de Benoît Vince, deux romans policiers, La gueule du loup et Dans l’escalier. Enfin Viot trouve son chemin de Damas ;en 1935, il se décide à tenter l’aventure cinématographique. Sur l’un de ses sujets, rédigé en compagnie de Charles Spaak, Marc Allégret réalise Les Beaux Jours Peu à peu le nom de Viot s’impose dans les milieux cinématographiques. Il travaille avec les plus grands réalisateurs : Jacques Feyder, l’un des pionniers incontestés du cinéma français, le maître spirituel de Marcel Carné avec lequel et pour lequel Jacques Viot écrit également. Il collabore aussi avec Christian-Jaque, Maurice Tourneur, Marcel Camus…

A son actif, deux chefs d’oeuvre du cinéma : Le jour se lève de Marcel Carné, servi par les poétiques dialogues de Jacques Prévert et les interprétations magistrales de Gabin, Arletty et Jules Berry, puis Orfeu Negro réalisé par Marcel Camus, palme d’or à Cannes en 1959 et Oscar du meilleur film étranger à Hollywood.

Il fut l’un des co-fondateurs du syndicat des scénaristes dans l’immédiat après-guerre 39-45 et l’un des auteurs les plus appréciés : la critique surtout louangeait l’originalité et la maîtrise implacable de ses enchaînements dramatiques. Il est le premier, en France, à imposer l’usage du flash back. C’est sur cette base que s’élabora d’ailleurs Le jour se lève et qu’eut lieu sa rencontre avec Marcel Carné.

Viot néanmoins ne se déprend pas du milieu pictural et se rend toujours très fréquemment à la Galerie Pierre.Il suit avec interêt les nouveaux artistes qu’elle présente : Kallos, Dufour, Macris, Romathier. Pierre Loeb lui laisse même le soin de rédiger la préface du catalogue de l’exposition Constantin Macris de 1957, conçu en collaboration avec la galerie.

Au début des années soixante, Jacques Viot, après quelques échecs commerciaux cinématographiques, sombre dans l’oubli, condamné par la Nouvelle Vague qui pardonna difficilement à Orfeu Negro d’avoir enlevé aux 400 Coups de Truffaut la palme d’or à Cannes en 1959.

“Tout ce que je vous ai entendu dire et vu faire moi même m’a été agréable. Maintenant que vous n’êtes pas à Paris, que je ne m’attends pas à vous voir arriver à Cyrano ou ailleurs, je sais qu’il m’est assez difficile de me passer de vous. Cette impression a été se fortifiant depuis que je vous connais.

-André Breton,Lettre à Jacques Viot, 19 Juillet 1925-

“Viot est un grand aventurier. Je l’admire énormément et je l’aime beaucoup.(…)Je l’admire encore parce qu’il est le seul homme que je connais à avoir vraiment tout risqué dans sa vie.”

-Juan Miro, La Publicitat 14 Juillet 1928-

“Viot écrit une langue dense, capable d’exprimer la vie des hommes, la vie des oiseaux”

-Paul Nizan, Europe, N°123, Mars 1933

“Jacques Viot, antiquaire farfelu, dit Clappique, est revenu avec une cargaison de fétiches, de tapas et d’autres machins, parce qu’il s’était fait passer pour sorcier!”

-André Malraux, Le miroir des limbes I, Antimémoires-

Bien cordialement,

L'administrateur:

Henri Béhar

Lun. 13/02/2006 22:53

Chers amis,

Comme il est d'usage dans une liste de discussion, je m'en viens vous donner ici la synthèse des réponses qui me sont parvenues à la suite du message annonçant le "déstockage" des tomes II, III et V des Oeuvres complètes de Tristan Tzara.

J'ai reçu une vingtaine de messages à ce jour, demandant en général la livraison des 3 volumes, pour en éviter la destruction.

Je les ferai parvenir aux intéressés d'ici une quinzaine de jours par Colissimo dès que j'aurai reçu le chèque correspondant (à mon nom) avec l'adresse exacte de livraison. Pour la France: 32 Euro, pour l'étranger 47 Euro.

Pour ceux qui ne souhaitent que 2 volumes, prière d'additionner le coût de chacun (t.II = 6,31 Euro; t.III = 6,99 Euro, t. V = 9,18 Euro) aux frais de port qui ne changent pas (9,50 Euro pour la France, 24 Euro pour l'étranger).

Enfin, pour ceux qui pourraient s'épargner les frais de port, je porterai les livres au prochain séminaire, au Centre Censier, le 10 mars à 16h.

J'attire votre attention sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une vente (ni Christophe Tzara ni moi n'en avons le droit en tant qu'auteur ou ayant droit) mais d'une manière de sauvegarde. C'est pourquoi les bibliothèques ne peuvent participer à l'opération. Il leur reste toujours la possibilité d'acquérir la collection complète chez leur fournisseur habituel (ce qu'elles auraient dû faire en temps utile).

Je vous remercie de cette réaction de sympathie et vous prie de croire, Chers amis, à mes très cordiales salutations.

Henri Béhar
sam. 11/02/2006 12:01

Chers amis,

il y a un an, j'ai reçu une lettre circulaire proclamant fièrement: "Le groupe Flammarion déménage".

Je ne pensais pas que ce fût à ce point!

Aujourd'hui m'arrive une lettre personnelle, annonçant que certains volumes des Oeuvres complètes de Tristan Tzara constituant un stock excessif au regard des ventes annuelles, Flammarion envisageait de les pilonner. Magnanime, l'éditeur m'offre, auparavant, de racheter ces volumes avec une remise de 80% sur le prix de vente public.

L'idée que de tels ouvrages puissent être pilonnés m'épouvante. C'est pourquoi je vous propose de participer au sauvetage de ces ouvrages dans les mêmes conditions (à quoi devront s'ajouter les frais de port, environ 6 Euro par volume pour la France).

Comme par hasard, il s'agit des oeuvres les plus surréalistes de Tzara:

1. Tome II (L'Homme approximatif, Où boivent les loups, L'Antitête…) = 6, 31 Euro

2. Tome III (Grains et issues, Personnage d'insomnie, Midis gagnés…) = 6,99 Euro

3. Tome V, Les écluses de la poésie = 9,18 Euro.

Si vous souhaitez vous associer à cette opération, voulez-vous me le dire par la même voie électronique, que je puisse en informer mon correspondant?

Bien à vous

Henri Béhar

Ven. 17/02/2006 22:56

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

2 éléments:

-- un article dans Les Échos sur la vente d'une collection consacrée à Valentine Hugo: Mystérieuse Valentine Hugo
-- un autre sur la représentation en français d'une pièce américaine, intitulée Irma Vep, qui n'est pas une adaptation des Vampires d'Aragon et Breton: Le Mystère d'Irma Vep VOIR.CA — Montréal,Québec

Bien cordialement,
L'administrateur:
Henri Béhar

Mer. 15/02/2006 17:38

Complément à la lettre de février-mars

Chères Queniennes, chers Queniens,

Voici quelques quenosités de plus :

Parutions

- Chez Edidit (Paris, 2005), Xavier Accart publie Guénon ou le renversement des clartés. Influence d’un métaphysicien sur la vie littéraire et intellectuelle française (1920-1970), livre issu de sa thèse. Il y est question d’Artaud, de Gide, Paulhan, Daumal, Bosco, Drieu La Rochelle, Pauwels, Daniel Halévy, Léon Daudet, Jean Grenier, Simone Weil… et bien entendu abondamment de Queneau.

Vous trouverez en pièce jointe la présentation de l’éditeur ainsi que la préface d’Antoine Compagnon.

 

- Le deuxième compte rendu de lecture de Reflet de Lettres, signé Astrid Poier-Bernhard, est consacré à “OPLEPO – L’histoire, les plagiats par anticipation, les contraintes et les exploits du groupe italien”, à l’occasion de la publication de La Biblioteca Oplepiana (Zanichelli, 2005). L’appartenance de Queneau à l’Accademia degli Informi y est rappelée au passage dans une très brève parenthèse, mais la teneur du compte rendu laisse penser que le livre, qui s’attache entre autres à retracer la genèse de l’ouvroir italien, ne saurait passer sous silence le rôle joué par le père de Gramigni dans l’émergence, en Italie, d’une littérature à contraintes.

Utiliser le lien http://www.formules.net/newsletter/06numero2.html ou se rendre sur le site http://www.formules.net et cliquer sur “les anciens numéros de la newsletter”.

Evénement

A Paris

Dans le cadre du programme des animations autour du Printemps des Poètes, une série de manifestations sur le thème “Le Chant des villes” a lieu au Café Sabine. Nous avons déjà signalé “Queneauville”: une exposition de dessins de Delphine Thibon, d’après des textes de Raymond Queneau, encore visible jusqu’au 3 avril.

A noter : Delphine Thibon nous informe que la soirée du 24 mars, "Elle boit pas, elle fume pas mais elle chante" est susceptible d’intéresser les Queniens, dans la mesure où Hélène Furcajg a prévu d'intégrer à son intervention des lectures de poèmes de Queneau, ainsi que quelques chansons. Entrée libre.

Café Sabine : 100, rue Damrémont, 75018, 01-42-52-14-24, Métro 12-Jules Joffrin, Bus 31, 95, 60. Ouvert de 10h30 à 2 h du matin. Possibilité de restauration sur place.

Amitiés brûtes,

Astrid Bouygues

Vice-Présidente de l’Association des AVB

69/71 rue d’Alleray

75015 Paris

01-45-33-23-35

Sam. 18/02/2006 14:34

 Présentation des Oeuvres de Georges Henein (Denoël, janvier 2006)

à la librairie Aichelbaum, 12 rue d'Ulm, 75005

en présence des éditeurs,

le Mercredi 22 Février à 18h30.

Dim. 19/02/2006 16:25

Soupault, Miro, Arp

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

encore deux articles signalant des publications intéressantes. Celui de S. Denis suscitera de légitimes colères:

Philippe Soupault et les flics de la maison d'en Figaro Magazine

Philippe Soupault et les flics de la maison d'en face, de Stéphane DENIS.

18 février 2006

Littérature et le reste, de Philippe Soupault, Les Cahiers de la NRF, 403 p., 45 €.

Je me suis souvent demandé ce que les surréalistes trouvaient au monde adolescent, rituel et scolaire où ils se mouvaient sous la férule d'André Breton. Peut-être justement le sentiment réconfortant de retourner à l'école et de recevoir des punitions. Le côté bon élève n'était pas non plus à négliger. Il y avait aussi des exécutions publiques qui ravissaient leurs mœurs de cour de récréation. Et puis des questions comme on se les pose quand on a 15 ans et qu'on se prend au sérieux : que faites-vous quand vous êtes seul ? Pourquoi écrivez-vous ? Enfin, je crois que la brutalité, je parle de la brutalité physique, de Breton ou d'Eluard impressionnait ces âmes d'esclaves. On sait depuis Sa Majesté des mouches comment tourne une bande d'enfants quand ils sont laissés seuls.

Philippe Soupault a été un des derniers à partir, mais il est parti. Il s'est d'abord éloigné de Dada, cet amusement pour jours de pluie, ensuite de Breton qu'il n'a jamais renié et qui spéculait sur les tableaux maudits pendant que lui, Soupault, s'appauvrissait avec constance. Tous sont partis ou presque, et d'abord les meilleurs. Crevel pour écrire Babylone, Aragon pour trouver un autre pensionnat, tenu par une Église autrement efficace. Et ce qui frappe c'est leurs débuts, qui sont tous identiques, et leur fin, qui se ressemble. Je veux dire qu'ils avaient, quand ils ont commencé, chacun ce ton jeune homme qui s'exerce particulièrement dans la critique. Et quand ils sont devenus vieux, ils ont pu constater qu'ils ont réussi, quand ils ont fait carrière, dans ce que précisément ils condamnaient à leurs débuts. Le roman, par exemple, cette fleur de la bourgeoisie. Ou l'argent. Et cependant, malgré l'école, la règle sur les doigts, les colles du jeudi au café Cyrano, ils ont gardé intact ce qui faisait leur grâce ou s'ils en avaient, leur talent. Chez Soupault c'était, me semble-t-il, une façon de parler des autres. Son Proust de 1923 est excellent. Le Proust qu'il a connu, qui s'est intéressé à lui, qu'il nous montre à Cabourg, qui lui parle de sa mère, de ses maladies, «compagnes chéries», d'un cours de danse dans un appartement de la rue de la Ville-l'Evêque (il n'y a plus que des banques, des assurances) et que nous voyons, avec lui et par lui, «simple, frileux, charmant». Et Aragon : «Le plus grand reproche qu'on peut faire à M. Aragon c'est sa virtuosité. Il écrit admirablement et avec une facilité déconcertante. Son excuse, c'est qu'il ne le fait pas vraiment exprès. Il est adroit de naissance et malgré lui. Il ne casse jamais d’œufs.» Et Apollinaire qui était «contagieux», eh bien nous refermons le chapitre Apollinaire en jonglant du pied droit.

Très bon éditeur, Soupault, si j'en juge par Gatsby, qu'il publia dans La Pensée européenne, alors qu'Aragon avait éreinté le Diable au corps — mais il n'avait peut-être pas le choix, il a choisi de n'avoir jamais le choix, Aragon, d'être obligé de saluer des crétins, mais il s'en fichait : le talent, il l'avait ; c'était Aragon, le talent qu'il voulait voir saluer. Non, c'est un mystère que ce goût pour le régiment, la chapelle, l'univers pipi-caca, les procès de France ou de Barrès (Drieu, qui n'est pas bête, ne marche pas). Ça correspond sûrement à une caractéristique de la littérature française, le sens du clan, le collectif. Après tout la NRF, la chapelle d'en face, n'était pas si vieille. Et tout naturellement ensuite, le Parti communiste n'a eu qu'à se baisser. Mais aussi Sartre et Les Temps modernes. Les bureaux sont restés ouverts. Le recrutement n'a pas faibli.

Et aujourd'hui ? Aujourd'hui je ne vois pas de bande ni de secte. De temps à autre il y a des tentatives mais c'est du remake, une façon de faire genre. Ça ne dépasse pas la promotion. Seul le ton jeune homme a survécu, même s'il vieillit mal, très mal. Soyons juste, il est généralement promis à de basses besognes, exécution dans les journaux, entrefilet qui n'a de sens que pour celui qui le signe ou l'inspire, et trois collègues avec lui. En ce sens le ton jeune homme appartient aux mœurs littéraires et non à la littérature. On connaît de vieux routiers qui l'emploient toujours, jetant des phrases définitives. Elles sont l'écho de leur jeunesse et du long ratage qui a suivi, car la plupart ont été comme Soupault, ils n'ont pas fait fortune. Elles se distinguent aussi par le recours à la morale, une ankylose de l'âme à laquelle on reconnaît les professeurs de vertu.

Mais celui-ci, qui nous vient de Beyrouth, est fort bien informé

La collection «Carnets d'ateliers»: de l'art en livres L'Orient-Le Jour — Beyrouth,

La collection «Carnets d’ateliers»: de l’art en livres

Une nouvelle collection, Carnets d’ateliers, éditée par les Éditions Virgile, propose depuis le début de l’année des textes d’écrivains et poètes évoquant des peintres qu’ils ont connus ou admirés, dont les premiers exemplaires sont consacrés à Joan Miro et Hans Arp.

Ces petits livres, de format presque carré n’excédant pas 64 pages, ne sont pas «des textes d’histoire de l’art, mais des regards, des rapports d’amitié entre un auteur et un artiste», indique Daniel Legrand, directeur des Éditions Virgile, basées à Besançon (Doubs).

Les deux premiers ouvrages parus sont un Joan Miro par Raymond Queneau, recueil de textes rares dont un inédit écrit en 1954 pour un catalogue de la Biennale de Venise, et un Hans Arp par Paul Louis Rossi. Ce poète et critique d’art dresse un portrait de l’artiste dada au fil d’un voyage dans les villes qu’il a fréquentées.

Un ouvrage sur Yves Klein par Alain Jouffroy, un Manet par Stéphane Mallarmé et un Alechinsky par Yves Peyré seront disponibles dans l’année, qui seront suivis de livres sur Goya, Courbet et Munch.

Bien cordialement,
L'administrateur:
Henri Béhar

Lun. 20/02/2006 22:56

Dora Maar

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

le vernissage de l'exposition Picasso-Dora Maar a eu lieu le mardi 14 févirer au Musée Picasso. Voici l'article que lui consacre L'Humanité:

Dora Maar, un talent photographique

Son oeuvre, qui passait du réel au surréalisme, était louée par Man Ray et Henri Cartier-Bresson.

Dora Maar a un peu le même destin que Tina Modotti ou Lee Miller. Ainsi, d’elle, on ne connaît le plus souvent que la femme « peoplisée », parce qu’elle fut successivement aimée de l’écrivain Georges Bataille et du peintre Pablo Picasso. On préfère se délecter de ce qu’elle séduisit Picasso un soir où, aux Deux Magots, elle jouait à planter un canif à toute vitesse entre les doigts écartés de sa main gantée d’où filtrait une goutte de sang, plutôt que se souvenir qu’il nous reste des traces de la genèse de Guernica, dans l’élaboration de laquelle, d’ailleurs, elle joua un rôle fondamental, parce qu’elle vit, à l’époque, l’intérêt d’en fixer les étapes sur négatif. Passons aussi sur le fait cruel que ce fut après son décès, en 1997, qu’on parla le plus de Dora, au moment de la dispersion des toiles, galets sculptés, bijoux et collages inventés pour elle par le génie de Vallauris.

D’Octobre à Contre-attaque

Pourtant, l’inoubliable modèle de La femme qui pleure a tenu un rôle déterminant dans l’histoire de la photographie des années trente, jouant à jeu égal avec Henri Cartier-Bresson qui se formait, comme elle, au cubisme, dans l’atelier du peintre André Lhote, avec Brassaï, qu’elle supplanta auprès de Picasso lorsqu’elle se mit à photographier ses sculptures, avec Man Ray, qui l’introduisit au sein du groupe surréaliste, elle qui, politiquement très engagée, fréquentait déjà le groupe Octobre, la bande à Prévert et le très antifasciste cercle Contre-attaque… Lui rendre justice, c’est convoquer son oeuvre photographique forte, inspirée, que la triste fin de sa vie de diva, tombée dans l’oubli après les ruptures, dépressive, isolée, a trop souvent reléguée.

Du sublime terrifiant

Comme Cartier-Bresson, sa photographie évolue sur deux terrains, que son univers rend moins contradictoires qu’il n’y paraît : la rue et l’imaginaire surréaliste. Dans la rue française, londonienne ou espagnole, elle va vers les défavorisés, qu’ils soient pauvres, chômeurs, déclassés ou handicapés. Elle traque les petits métiers, du colporteur au chiffonnier, les vagabonds, les chanteurs de rue. Elle raffole de la fraîcheur et de la spontanéité des enfants, si photogéniques. Son engagement, qui la mène aux limites, là où la ville perd son nom, dans ce que l’on appelle alors les « zones urbaines limitrophes », transparaît dans son regard, parfaitement humaniste. Avec un plus, cependant. Photographiant des unijambistes à Londres, des aveugles à Barcelone, des phénomènes de foire ou des êtres grimaçants à Paris, elle crée des atmosphères poignantes et mystérieuses en soulignant le curieux, le grotesque, l’étrange, le morbide, sans craindre d’associer beauté, misère et marginalité. On retrouve cette inclination pour la terreur et la mélancolie chez Bataille et Leiris, qui étaient adeptes du monstrueux, et, avant eux, chez Kant, qui adorait le « sublime terrifiant ». On constatera ce même penchant, plus tard, chez la grande photographe américaine Diane Arbus.

De ce réalisme au surréalisme, il n’y a, du coup, qu’un pas, que Dora Maar franchit en disproportionnant la taille de certains objets, en créant d’inquiétantes associations d’idées, en utilisant la contre-plongée. Ainsi naissent collages et photomontages tels Des yeux dans les nuages, la Main soutenant deux jambes féminines, la Vieille Femme et l’enfant. Ainsi naissent de monstrueux hybrides de surréels, comme ce foetus de tatou, baptisé Ubu, qui fait penser, là encore, aux archontes gnostiques à têtes de canard de Georges Bataille…

Magali Jauffret

Dora Maar, un talent photographique l'Humanité — 18/02/06

D'autre part, le Magasine Littéraire a mis sur son site des extraits de son dossier d'octobre sur Dada:

Dada, l'esprit de révolte de Tristan Tzara à Guy Debord Magazine Littéraire -

Bien cordialement,
L'administrateur:
Henri Béhar

lun. 20/02/2006 23:02

Fw: Repertoire du theatre surrealiste

Chers amis,

bien qu'André Bourassa me remercie d'avoir fait suivre son message, j'ai peur que notre serveur ne l'ait pas relayé. Le voici donc, en vous priant d'excuser mon bégayement, le cas échéant.

Bien cordialement

----- Original Message -----

From: BOURASSA ANDRE G

To: LISTE MELUSINE ; Henri BEHAR

Sent: Sunday, February 19, 2006 3:00 AM

Subject: Repertoire du theatre surrealiste

Bonjour,

Vous trouverez sur le site "Théâtrales" un "Répertoire du théâtre

surréaliste, son amont, son aval". L'adresse:

<http://www.theatrales.uqam.ca/TheatreSurr.html>.

Vous disputerez peut-être la présence ou l'absence de telle ou telle entrée: nous pourrons en discuter. Vous y trouverez de brèves annotations sur les dramaturges proposés et leurs liens avec les mouvements retenus. Compte tenu des pratiques actuelles de mise en scène, notamment le théâtre corporel, nous avons retenu les arguments de danse et les scénarios, mais au nom de leurs auteurs et non à celui des chorégraphes ou réalisateurs, quand ils diffèrent. Il manque encore quelques entrées. Il n'est pas facile de tourver des éditions françaises de textes expressionnistes, notamment, et encore moins de déterminer quels sont ceux qui ont leur place ici et ceux qui ne l'ont pas; nous n'avons pour le moment retenu que ceux qui ont eu des liens explicites avec, surtout, dada ou le surréalisme. Pour les auteurs choisis, nous n'avons pas toujours fait de tri dans leur ¦uvre. Il n'est pas facile et peu convaincant de prétendre qu'un dramaturge a été surréaliste telle année et pas telle autre, sauf quand il y a un clivage évident. Au plaisir de vous lire, personnellement ou sur le réseau.

André G. Bourassa.

<http://www.theatrales.uqam.ca/>.

P.S.: Je suppose que vous ne serez pas surpris qu'un répertoire

surréaliste côtoie un répertoire baroque :-)

Mar. 21/02/2006 23:01

Delteil

"Chers Mélusins, Chères Mélusines,

voici, transmise par Carole Aurouet, l'annonce d'une séance sur la Jeanne=d'Arc de Dreyer qui se tiendra à l'ENS rue d'Ulm (Paris V°). Je rappel=e qu'Antonin Artaud y interprétait le rôle du moine Massieu.

Genèses cinématographiques

Salle Weil — 16 h à 18 h

mercredi 22 février 2006

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M-F Lemonnier-Delphy

La passion de Jeanne d'Arc, Carl Th. Dreyer/Joseph Delteil (1927)

Le film muet de Dreyer qui retrace le procès et la mort de Jeanne d'Arc à Rouen n'est jamais, si ce n'est dans les génériques, présenté c=mme le résultat d'une collaboration avec l'écrivain français, ancien=surréaliste tout juste exclu du groupe au moment des faits, Joseph Delte=l.

Ceci constitue une véritable erreur car il y eut écriture et travail de=préparation du script du film par Delteil. Sans reconstituer l'histoire =récise de la collaboration entre l'écrivain et le cinéaste, notre présentation tâchera d'aborder les éléments de genèse qui permetten= de parler de véritable convergence de regard et d'esthétique entre le= deux hommes.

Les dossiers génétiques seront évoqués non dans leur totalité (pour diverses raisons que nous exposerons) mais dans leurs aspects les plus s=illants.

Notre présentation s'articulera donc comme suit :

1/ Histoire de l'ouvre

Chronologie des événements : Dreyer/Delteil au moment de la Passion

2/ Delteil et le cinéma, Dreyer et l'écriture

3/Les dossiers génétiques

4/ Éléments de convergence entre les deux ouvres/ Éléments de diver=ence

A/ Traitement du sujet

B/ Traitement du personnage

C/ Opposition entre deux mondes

D/ Esthétique

5/ Un exemple de l'évolution de la genèse de l'ouvre, de Delteil au film

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Département Histoire et Théorie des Arts

(ex : Passerelle des Arts)

Gisèle VIVANCE

Secrétariat

Tel : 01 44 32 20 92

Fax : 01 44 32 20 91

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Aile D — rez-de-chaussée

Bien cordialement,

L'administrateur:

Henri Béhar

Mer. 22/02/2006 18:08

Bonjour!

Vous trouverez ci-dessous des réflexions d'une collègue dont je tiendrai compte intégralement. Je partage entre autres les mêmes réserves concernant les expressionnistes. Avauis-je raison d'hésiter sur Toller?

De ne pas avir encore inclus Hasenclever et Kaiser? Il ne suffit pas de partager quelques idéologies socio-politiques pour être associé après coup à un mouvement, si vaste soi-il, comme celui des cubo-futuristes, dadaïstes et surréalistes.

Je cherche toujours le contenu du 4e tome du théâtre de Sade, un écriv ain uquel les surréalistes se sont souvent référé et dont ils ont édité des textes.

L'idée de Serge Ouaknine d'inclure les actions dramatiques est passionnante, mais, si elle devait s'étendre sur 22 nations, comme le répertoire actuel, cela demanderait toute une vie. La mienne est déjà un peu trop entamée.

Je m[en tiens donc aux textes dramatiques, que j'ai pourtant ouverts aux arguments de danse et det aux canevas dee performance et aux scénarios de film. J'ajouterai _L-Anti-procès_ de Lebel (1960) dès que je serai assuré que la voix d'Artaud qu'on entend tout au long est bien celle de l'engeristrement de _Pour en finir avec le jugement de Dieu_; j'ajouterais aussi sa performance _Incidents_ (1963), sur un poème-argument de jean-Pierre duprey, dès que jpaurai la référence du texte. Mais ce serait su nom d'Artaud ou de Duprey, respectivement, il me semble, et non de Lebel.

J'aimerais bien savoir également si le _Cérémonial pour saluer.. Sade_ d'Aelberts et Auquier reposait sur une partition écrite et où elle se trouve.

Il n'y a donc pas que la poésie qui devrait se faire par tous, même les répertoires ne se font pas seuls :-) Kantor? J'aimerais l'avis des membres des listes Mélusine et Quéâtre. Si j'ai retenu Wilson, c'est à cause du soirt que lui a fait Aragon; Beck et Malina à cause du sort qu'ils on fait à Artaud. Dans ces cas, les liens sont explicites, pour certains textes du moins.

Amitiés et reconnaissance,

André G. Bourassa.

---------- Forwarded message ----------

From: Bernadette Bost

Il est certain que les frontières du dadaïsme et du surréalisme ne sont pas faciles à établir.

Deux ou trois réflexions à ce sujet :

- En ce qui concerne les expressionnistes, leurs liens avec le surréalisme sont sans doute plus nets chez Kokoschka que chez Toller. La question se pose pour un auteur qui pourrait éventuellement être ajouté au répertoire, August Stramm, poète et auteur dramatique dont l'oeuvre relativement brève (il est mort en 1915 à moins de 40 ans) est particulièrement transfrontalière. Une pièce comme Rudimentaire est très proche du naturalisme, et annonce les dramaturgies contemporaines de la violence ; Sancta Susanna et La Fiancée des landes sont représentatives d'un expressionnisme qui prolonge le symbolisme ; d'autres pièces, comme Forces, Eveil ou Destinées expérimentent un théâtre d'émotions pures où certains pourraient voir un théâtre de l'inconscient : il y a du présurréalisme dans ces pièces écrites entre 1912 et 1915. Je les ai découvertes grâce aux éditions Comp'act (à nter : cette petite maison d'édition est non parisienne mais de Chambéry), qui a publié en 2000 Théâtre et Correspondance d'August Stramm dans la collection "L'Acte même" (traduction d'Huguette et René

Radrizzani) ; les titres des pièces sont ceux que je cite, plus Le Mari, de 1909.

- En ce qui concerne Raymond Roussel, "naturalisé" dadaïste et surréaliste malgré lui, il me semble qu'il appartient plus à ces courants par les adaptations d'Impressions d'Afrique et Locus Solus portées à la scène que par ses pièces L'Etoile au front et La Poussière de soleils (l'une et l'autre rééditées par Pauvert), qui sont des sortes de concaténations de récits, avec un caractère de jeu de pistes, en plus, dans la seconde. Si surréalisme il y a, c'est par le caractère "naïf" peut-être (comme dans le théâtre d'Henri Rousseau). Dans ce cas, on pourrait peut-être ajouter la pièce retrouvée en 1989, La Seine (éditée par Pauvert en 1994 dans le volume III des Oeuvres de Roussel, texte présenté par Patrick Besnier), même si le premier acte ressortit au mélodrame : les deux autres, accumulations de conversations qui ne ressemblent à rien de connu, auraient pu intéresser Apollinaire comme recréation d'un monde.

- En tant qu'habitante de Lyon, j'apprécie les références au théâtre suridéaliste du docteur Malespine, une personnalité ouverte à toutes les avant-gardes des années 20, et au reprint de la revue Manomètre par Jean-Michel Place en 1977 : on y trouve aussi un texte sur le "Théâtre homotétique", en préface à La Baraque pathétique, et une "Préface au théâtre expérimental".

Quelques indications sur des éditions nouvelles de textes d'auteurs cités dans le répertoire :

Les pièces de Picasso sont également disponibles dans la collection "L'Imaginaire" de Gallimard ; et la revue belge Etudes théâtrales a publié la version primitive (1907, éditée 1910) de Assassin espoir des femmes de Kokoschka, traduite par Henri Christophe, dans le numéro 7 (1995) consacré à l' "Actualité du théâtre expressionniste". On y trouve également des extraits du Mendiant de Reinhardt Sorge, du Fils de Walter Hasenclever et de La Conversion de Toller, et quatre pièces de Gottfried Benn, Ithaque, A l'arrière, Le Chef arpenteur et Carandach.

Merci encore pour cet utile travail bibliographique, Bien cordialement,

Bernadette Bost.

Mer. 22/02/2006 20:43

children's corner

Vient de paraître :

Dadaistes et surréalistes. Folio Junior, Poésie, février 2006; 94 p.

A partir de 11 ans.

Textes de tzara arp rigaut breton péret baron

Il n'est nulle part spécifié le nom du responsable de ce choix et de la brève présentation Qui est-ce ?

(S'il se dénonce, il ne sera pas poursuivi).

Alain Chevrier

mer. 22/02/2006 10:07

" Les bibliothèques d'artistes, XXe-XXIe siècles "
Journées d'étude du Centre André Chastel (UMR 8150)
avec la participation de l'INHA et de la Bibliothèque Kandinsky
du Centre Pompidou.
Du 9 au 11 mars 2006.
DEROULEMENT
Jeudi 9 mars
Après-midi
Salle Giorgio Vasari, INHA, 1er étage
16h30 Accueil des participants
17h Allocution d'ouverture par le directeur de l'INHA
17h15-18h15 Conférence par Martine POULAIN : Livre et lecture dans l'iconographie au XXe siècle : entre esthétique et valeurs sociales
18h15-18h30 Pause
18h30-19h30 Conférence-Entretien par Mariana CASTILLO DEBALL et Dario GAMBONI : Tracking the reader's traces: a dialogue "
Vendredi 10 mars
Matinée
Salle Giorgio Vasari, INHA, 1er étage
9h Accueil des participants
9h15 Accueil par Dany SANDRON, directeur du Centre André Chastel
9h30 Introduction par Françoise LEVAILLANT
Session A. Bibliothèques constituées : de l'inventaire à l'analyse
Président : Didier SCHULMANN
10h Christian BRIEND : La bibliothèque d'Albert Gleizes conservée à la Bibliothèque Kandinsky du MNAM-CCI, Centre Pompidou
10h30 Nadejda PODZEMSKAÏA : La bibliothèque personnelle de Kandinsky conservée à la Bibliothèque Kandinsky du MNAM-CCI, Centre Pompidou
11h Pause
11h10 Marianne JAKOBI : La bibliothèque de la Compagnie de l'Art Brut
11h40 Fabrice FLAHUTEZ : Les bibliothèques d'André Breton et de Victor-Brauner
12h10 Débat
Après-midi
Salle Giorgio Vasari, INHA,1er étage
Session B. L'usage des bibliothèques publiques
Présidente : Annie JACQUES
14h Juliette JESTAZ : L'offre documentaire de la Bibliothèque de l'Ecole nationale des beaux-arts au XXe siècle (1900-1992)
14h30 Patrick ABSALON : 'Vivarium et scriptorium' : les artistes à la Bibliothèque centrale du Muséum national d'histoire naturelle
15h Débat
15h30 Pause
Session C. Bibliothèques dispersées ou absentes : méthodes et enjeux de leur reconstitution
Présidente : Martine POULAIN
16h Laurence MADELINE : Les livres de Picasso ou l'inventaire infini
16h30 Philippe VIGUIER : La bibliothèque de Jacques Villon à la lumière d'une correspondance et d'un fonds privés
17h Yves CHEVREFILS DESBIOLLES : " La valise que j'accompagne… ". Christian Dotremont : du pérégrin au pèlerin
17h30 Laurent FERRI : Une bibliothèque fantôme ? Les archives de Percy Windham Lewis
18h Débat
Soirée
Salle Ingres, INHA -Université Paris IV, 2e étage
19h30-20h30 Conférence par Ada ACKERMAN : Le Cabinet Eisenstein : une reconstitution de la genèse intellectuelle d'Eisenstein
Samedi 11 mars
Matinée
Salle Giorgio Vasari, INHA, 1er étage
Session D. Pratiques et fonctions de la bibliothèque privée
Président : Serge LEMOINE
9h Rémi LABRUSSE : Quand lire, c'est faire : livres et lectures de Joan Miró
9h30 Stéphanie JAMET-CHAVIGNY : La double bibliothèque de Bernard Pagès
10h Sylvie MOKHTARI : " Pour un programme théorique pictural " : la bibliothèque de Marc Devade
10h30 Pause
11h Camille MORANDO : La bibliothèque d'Aurelie Nemours, patiente collection
11h30 Sylvie COËLLIER : Raymond Hains et les livres : une relation structurelle
12h Débat
Après-midi
Salle Giorgio Vasari, INHA, 1er étage
Session E. Dynamiques de la lecture
Président : Jean-Marc POINSOT
14h Marc DECIMO : Bibliothèque supposée, lectures supposées, connaissance diffuse et pratique anartistique apparente de Marcel Duchamp
14h30 Carole BOULBES : Les lectures de Picabia, disciple indiscipliné de Nietzsche
15h Androula MICHAËL : Les affinités électives de Jean-Jacques Lebel
15h30 Pause
16h
Sophie DELPEUX : Allan Kaprow, lecteur de Meyer Schapiro
16h30 Jacques MORIZOT : Wittgenstein dans l'art conceptuel : évidence ou malentendu ?
17h Valérie MAVRIDORAKIS : Robert Smithson : une bibliothèque de Babel pour une cristallisation de l'esprit
17h30 Débat
18h Conclusion générale par Jean-Roch BOUILLER, Dario GAMBONI, Françoise LEVAILLANT

02/25/06 23:15:12

Réf. : cinéma 34-39

Au sujet de «L'Age d'or du cinéma français (1934-1939)».

Je conseille particulièrement L'Enfer des anges, réalisé en 1939 par

Christian-Jaque, à tous ceux qui l'ont manqué lors de sa projection, en 00

à Censier, à l'occasion des Journées internationales Jacques Prévert (qui, comme pour Les Disparus de Saint-Agil, mais on le sait moins, y a travaillé anonymement, sur un scénario du romancier des Disparus, Pierre Véry: voir l article de Laurent Huet dans CinémAction n°98, 1er trimestre 2001). Marcel Cravenne est, certes, mieux connu comme réalisateur de télévision que de cinéma mais je garde un souvenir assez fort de sa réalisation de La Danse de mort avec Eric von Stroheim.

Très cordialement

Arnaud Laster

-------Message original-------

De : Henri BEHAR

Date : 02/25/06 23:15:12

A : LISTE MELUSINE

Sujet : cinéma 34-39

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

une information pour les parisiens:

Trésors oubliés du cinéma français Le Figaro — 25/02/06

Un grand cycle consacré aux films de l'avant-guerre, de 1934 à 1939, pour retrouver Carné, Duvivier, Guitry ou Renoir. Et les acteurs fameux de l époque, Arletty, Michel Simon, Gaby Morlay, Edwige Feuillère… FORMANT un continent englouti, d'immenses pans du cinéma français sont aujourd'hui parfaitement ignorés des nouveaux spectateurs. Ils ne soupçonnent même pas qu'ils pourraient y faire des découvertes fructu=uses. Justement, en voici l'occasion avec le cycle programmé au cinéma Reflet Médicis, «L'Age d'or du cinéma français (1934-1939)». Dans cette =nthologie de 80 films, il y en a pour tous les goûts. Pour les amateurs de monuments historiques et de valeurs consacrées, il faut citer tous ceux qui constituent le «réalisme poétique», cette école disparate qui n'e= est pas une, et que certains, à l'instar de Pierre Mac Orlan, préfèrent bapti=er plus justement, le «fantastique social». Cela va de Jean Vigo (L'Atalan=e) à Marcel Carné (Quai des Brumes, Le jour se lève), du maître de ce dern=er, Jacques Feyder (Le Grand Jeu, Pension Mimosas) à Julien Duvivier (La Band=ra Pépé-le-Moko) et à Jean Grémillon (Gueule d'amour, L'Étrange M. =ictor), avec pour couronner l'édifice, le grand Renoir, représenté ici avec s=pt titres majeurs (Toni, Le Crime de M. Lange, Une partie de campagne, La Grande Illusion, La Marseillaise, La Bête humaine, La Règle du jeu). Une chronologie impitoyable exclut de la liste le véritable initiateur du mouvement, René Clair, dont les films essentiels sont antérieurs à 19=4. Il est représenté seulement par une oeuvre inclassable, Le Dernier des milliardaires, burlesque à moitié réussi mais curieux, qui mêle Marx Brothers, surréalisme et satire du totalitarisme. Valeurs sûres L'univers du comique est mieux illustré par les deux rois du boulevard, devenus maîtres de l'écran : Marcel Pagnol et Sacha Guitry. Du premier,=on verra quatre comédies dramatiques en demi-teintes, Merlusse, César, Le Schpountz, La Femme du boulanger. Le dosage entre le rire et l'émotion y =st variable, le rire l'emportant surtout dans Le Schpountz, pourtant d'une grande cruauté. Guitry le mieux représenté avec Renoir (sept titres),=se partage, lui, entre le théâtre filmé (Mon père avait raison, Faison= un rêve Désiré, Quadrille), la fantaisie historique (Les Perles de la couronne, Remontons les Champs-Élysées) et une oeuvre étonnamment originale, Le Roman d'un tricheur.

Telles sont les valeurs sûres et garanties de cet âge d'or, à qui on peut ajouter Abel Gance, avec deux belles oeuvres, J'accuse (version parlante) et surtout Paradis perdu. Les autres vétérans, jadis glorieux sont inégalement traités : de Marcel L'Herbier, on ne retiendra que La Tragédie impériale, pour Harry Baur en Raspoutine. De son contemporain, Raymond Bernard (fils de l'illustre Tristan) si injustement oublié, on peut voir Tartarin de Tarascon et Les Otages, invisible depuis longtemps, mais surtout J'étais une aventurière, très brillante comédie à laquelle Jean Anouilh prêta la main anonymement, et aussi Marthe Richard au service de la France, une curiosité d'époque, tous deux avec Edwige Feuillère. Enfin du doyen Maurice Tourneur, on notera d'abord l'étonnant Justin de Marseille avec son milieu interlope, et si on aime Maurice Chevalier, Avec le sourire. Pour Charles Lehman, c'est abusivement qu'il remplace Claude Autant-Lara au générique de deux de ses premiers grands films, Fric-Frac avec Arletty et Michel Simon, et surtout une vraie révélation : L'Affaire du courrier de Lyon, émouvant mélodrame historique. Mais les vraies découvertes sont ailleurs. Qui connaît aujourd'hui le deuxième Prix Delluc, Le Puritain du fugace Jeff Musso ? A voir, même si le film a vieilli. Qui se rappelle que Pierre Chenal fit un moment figure de rival de Carné ? Pour le vérifier, voici L'Alibi et surtout Le Dernier Tournant (première version du fameux Facteur sonne toujours deux fois), avec la magnifique Corinne Luchaire. Henri Decoin semblerait un peu sacrifié, s il n'y avait son chef-d'oeuvre, et avec les mêmes jeunes acteurs (dont Mouloudji) L'Enfer des anges, un peu moins réussi, mais à voir, pour les nostalgiques de la zone. Dans le registre exotique, Macao, l'enfer du jeu (du débutant Delannoy) est demeuré justement célèbre, et L'Homme du Niger de Baroncelli mériterait de le redevenir (ce fut un grand succès d'alors). Les exilés d'Allemagne et d'Europe de l'Est étaient alors nombreux à Paris et on leur doit plusieurs grands films de l'époque : à Litvak, L'Equipage et le meilleur Mayerling jamais tourné, qui fit de Danielle Darrieux une star internationale, à Ludwig Berger, Trois Valses, chef-d’œuvre de l'opérette pseudo-viennoise avec le couple Fresnay-Printemps, à Pabst, Mademoiselle Docteur ou Salonique nid d'espions avec huit vedettes de première grandeur, à Ophuls, plusieurs titres dont ici un seul qui malheureusement est le moins bon, tandis que Siodmak est mieux gâté avec Mollenard, capitaine corsaire… Et on s'étonnera de l'absence de Moguy qui pourtant a tenu une si grande place à la veille de la guerre. Enfin quelques révélations surprenantes sont dues à des inconnus à réhabiliter d'urgence, tel Jean Boyer avec, comme de bien entendu, son inoubliable Circonstances atténuantes. Quant à Pierre Colombier, capable du pire, il a la chance d'avoir donné au moins Ces messieurs de la Santé où Raimu semble une préfiguration de l'escroc Stavisky, et Le Roi d'après la comédie de Flers et Cavaillet avec une demi-douzaine de vedettes de premier plan. Maurice Cloche ne se remit jamais d'un patronyme que Roger Nimier lui-même moqua, et pourtant, le sait-on, Ces dames aux chapeaux verts et de Petit Chose sont deux vrais petits bijoux à ne manquer à aucun prix, le second étant même une sorte de chef-d'oeuvre inexplicablement ignoré des historiens avec Arletty, Le Vigan et Tissier. Terminons par un film mystère, connu seulement de très rares initiés (nous n'en sommes pas) : Un déjeuner de soleil, avec un Jules Berry, dit-on surprenant. Son auteur ? Marcel Cravenne, dont on ne sait rien d'autre. Cela dit, si on préfère André Malraux et la guerre d'Espagne, on aura aussi Espoir, chef-d'oeuvre rien moins qu'ignoré, mais toujours bon à redécouvrir, car multiples sont des visages du cinéma français, en son «âge d'or».

Philippe d'Hugues

«L'Age d'or du cinéma français (1934-1939)», Cinéma Reflet Médi=is III, 7,

rue Champollion, 75005 Paris. Tél. : 08.92.89.28.92.

Bien cordialement,

L'administrateur:

Henri Béhar

Sam. 25/02/2006 09:41

G. Nouveau + S. Dali

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

deux informations: une biographie de Germain Nouveau d'abord, une rétrospective Salvador Dali ensuite:

« L'horrible travailleur » (L'Humanité)

« L’horrible travailleur »

Biographie.Germain Nouveau, l’éternel marginal des histoires de la poésie.

Germain Nouveau précurseur du surréalisme Jacques Lovichi Autre Sud-documents Éditions Autres Temps, 23 euros

Parmi « les horribles travailleurs » de cet enfer fin de siècle après les Verlaine, Rimbaud, Mallarmé — je n’oublierai pas le singulier Lautréamont — il en est un que l’on croise — c’est toujours auprès de Verlaine ou de Rimbaud — puis que l’on oublie. C’est Germain Nouveau.

Le poète Jacques Lovichi, animateur infatigable de la revue Autre Sud, signe un Germain nouveau, précurseur du surréalisme que Gérard Blua publie dans la collection Autre Sud-documents de ses éditions Autres Temps. Ce texte a une histoire. Longue et aussi tordue que l’est parfois l’université quand elle se prend pour la voix autorisée de la vérité ! Un jeune étudiant, poète, nommé Jacques Lovichi, s’intéresse à Germain Nouveau, rédige un mémoire d’études supérieures — on dirait aujourd’hui une maîtrise — suffisamment remarqué pour qu’on l’invite à approfondir cette approche sous la forme canonique d’une thèse d’État. Avec passion et cette fougue qu’on lui connaît toujours, Jacques Lovichi se met au travail. Nous sommes au début des années soixante. Mais voilà que ses questions à propos des Illuminations de Rimbaud, ses interrogations au sujet du séjour à Londres des deux compagnons Rimbaud et Nouveau en 1874 n’ont pas plu aux « épileurs de chenilles » universitaires, comme aurait dit René Char. On fit comprendre au jeune homme qu’il valait mieux cesser de chercher dans ces eaux-là. Le jeune homme abandonna ces pontons à leurs pauvres amarrages et courut d’autres mers.

C’est ce travail, tel quel nous apprend Jean-Max Tixier dans sa préface, que peut lire aujourd’hui le lecteur accompagné d’une riche iconographie, car Germain Nouveau était aussi dessinateur et peintre.

Jacques Lovichi montre bien, et que l’intérêt des surréalistes pour Germain Nouveau ne s’est jamais démenti, et que si l’expression que Paul Claudel inventa pour Rimbaud, « mystique à l’état sauvage » vaut, elle vaut surtout pour Germain Nouveau tant au travers de ses errances que de ses crises mystiques qu’on ne compte plus et dont certaines lui vaudront l’internement à Bicêtre, en particulier celle décisive de 1891. Il reviendra à Pourrières en 1913, non loin de cette Sainte-Victoire qui fut croix pour Cézanne, et il mènera durant sept longues années une vie de mendiant illuminé. Humilis — le misérable qui tient le porche de l’église de Pourrières — nous révèle notre être, tout ce qui nous reste inassimilable. Cela le sacre ! En lieu et place de pitié, c’est de sympathie qu’il pourrait s’agir plutôt. C’est elle qui nous poussera à découvrir Germain Nouveau et à nous souvenir que l’auteur de Valentines et de Savoir aimer est « non un poète mineur mais un grand poète. Non un épigone de Rimbaud : son égal », selon le jugement de Louis Aragon en 1948.

Alain Freixe

Flash-back à Saragosse sur l'oeuvre de Salvador Dali (Menara, Maros)

Flash-back à Saragosse sur l’œuvre de Salvador Dali (24/2/2006)

Une sélection de 150 oeuvres de l'artiste espagnol Salvador Dali (1904-1989), visible depuis jeudi et jusqu'au 16 avril dans une salle d'exposition de Saragosse, propose une rétrospective de l'oeuvre pluridisciplinaire du maître du surréalisme.

Il s'agit d'un assortiment de tableaux, de sculptures, de photographies de l'artiste et d'un livre illustré par Dali qui retracent les grandes étapes de son oeuvre entre 1915 et 1981.

Ces pièces, qui proviennent de collections privées, relatent l'intensité et le caractère multidisciplinaire de l'oeuvre de Dali comme un plasticien touche-à-tout et l'une des personnalités marquantes de la scène artistique du 20 ème siècle.

Dès son jeune âge, Dali a montré des dons exceptionnels pour le dessin.

L'une de ses plus anciennes oeuvres, exposée à Saragosse, avait été peinte en 1915. Quatre ans plus tard, l'artiste catalan fait publier des textes sur les grands maîtres de la peinture.

Après un passage tumultueux par l'école des beaux arts de Madrid, il rentre au Bercail et monte sa première exposition en 1925 à Barcelone.

Il se rend l'année suivant à Paris où il rencontre l'autre génie espagnol de la peinture Picasso et se lie d'amitié avec le cercle des surréalistes parisiens.

En 1932, il prend part à la première exposition rétrospective surréaliste aux Etats-Unis, avant d'obtenir un succès triomphal lors d'une exposition à New-York.

Il optera de vivre aux Etats Unis avec sa femme jusqu'en 1948. A son retour en Europe, il est adulé par la critique et continue de collectionner les triomphes. Dali peint son dernier tableau en mai 1983 (La Queue d'aronde).

Bien cordialement

L'administrateur:

Henri Béhar

Sam. 25/02/2006 23:11

cinéma 34-39

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

une information pour les parisiens:

Trésors oubliés du cinéma français Le Figaro — 25/02/06

Un grand cycle consacré aux films de l'avant-guerre, de 1934 à 1939, pour retrouver Carné, Duvivier, Guitry ou Renoir. Et les acteurs fameux de l'époque, Arletty, Michel Simon, Gaby Morlay, Edwige Feuillère…

FORMANT un continent englouti, d'immenses pans du cinéma français sont aujourd'hui parfaitement ignorés des nouveaux spectateurs. Ils ne soupçonnent même pas qu'ils pourraient y faire des découvertes fructueuses. Justement, en voici l'occasion avec le cycle programmé au cinéma Reflet Médicis, «L'Age d'or du cinéma français (1934-1939)». Dans cette anthologie de 80 films, il y en a pour tous les goûts. Pour les amateurs de monuments historiques et de valeurs consacrées, il faut citer tous ceux qui constituent le «réalisme poétique», cette école disparate qui n'en est pas une, et que certains, à l'instar de Pierre Mac Orlan, préfèrent baptiser plus justement, le «fantastique social». Cela va de Jean Vigo (L'Atalante) à Marcel Carné (Quai des Brumes, Le jour se lève), du maître de ce dernier, Jacques Feyder (Le Grand Jeu, Pension Mimosas) à Julien Duvivier (La Bandera, Pépé-le-Moko) et à Jean Grémillon (Gueule d'amour, L'Étrange M. Victor), avec pour couronner l'édifice, le grand Renoir, représenté ici avec sept titres majeurs (Toni, Le Crime de M. Lange, Une partie de campagne, La Grande Illusion, La Marseillaise, La Bête humaine, La Règle du jeu). Une chronologie impitoyable exclut de la liste le véritable initiateur du mouvement, René Clair, dont les films essentiels sont antérieurs à 1934. Il est représenté seulement par une oeuvre inclassable, Le Dernier des milliardaires, burlesque à moitié réussi mais curieux, qui mêle Marx Brothers, surréalisme et satire du totalitarisme.

Valeurs sûres

L'univers du comique est mieux illustré par les deux rois du boulevard, devenus maîtres de l'écran : Marcel Pagnol et Sacha Guitry. Du premier, on verra quatre comédies dramatiques en demi-teintes, Merlusse, César, Le Schpountz, La Femme du boulanger. Le dosage entre le rire et l'émotion y est variable, le rire l'emportant surtout dans Le Schpountz, pourtant d'une grande cruauté. Guitry le mieux représenté avec Renoir (sept titres), se partage, lui, entre le théâtre filmé (Mon père avait raison, Faisons un rêve, Désiré, Quadrille), la fantaisie historique (Les Perles de la couronne, Remontons les Champs-Élysées) et une oeuvre étonnamment originale, Le Roman d'un tricheur.

Telles sont les valeurs sûres et garanties de cet âge d'or, à qui on peut ajouter Abel Gance, avec deux belles oeuvres, J'accuse (version parlante) et surtout Paradis perdu. Les autres vétérans, jadis glorieux sont inégalement traités : de Marcel L'Herbier, on ne retiendra que La Tragédie impériale, pour Harry Baur en Raspoutine. De son contemporain, Raymond Bernard (fils de l'illustre Tristan) si injustement oublié, on peut voir Tartarin de Tarascon et Les Otages, invisible depuis longtemps, mais surtout J'étais une aventurière, très brillante comédie à laquelle Jean Anouilh prêta la main anonymement, et aussi Marthe Richard au service de la France, une curiosité d'époque, tous deux avec Edwige Feuillère. Enfin du doyen Maurice Tourneur, on notera d'abord l'étonnant Justin de Marseille avec son milieu interlope, et si on aime Maurice Chevalier, Avec le sourire. Pour Charles Lehman, c'est abusivement qu'il remplace Claude Autant-Lara au générique de deux de ses premiers grands films, Fric-Frac avec Arletty et Michel Simon, et surtout une vraie révélation : L'Affaire du courrier de Lyon, émouvant mélodrame historique.

Mais les vraies découvertes sont ailleurs. Qui connaît aujourd'hui le deuxième Prix Delluc, Le Puritain du fugace Jeff Musso ? A voir, même si le film a vieilli. Qui se rappelle que Pierre Chenal fit un moment figure de rival de Carné ? Pour le vérifier, voici L'Alibi et surtout Le Dernier Tournant (première version du fameux Facteur sonne toujours deux fois), avec la magnifique Corinne Luchaire. Henri Decoin semblerait un peu sacrifié, s'il n'y avait son chef-d'oeuvre, et avec les mêmes jeunes acteurs (dont Mouloudji) L'Enfer des anges, un peu moins réussi, mais à voir, pour les nostalgiques de la zone. Dans le registre exotique, Macao, l'enfer du jeu (du débutant Delannoy) est demeuré justement célèbre, et L'Homme du Niger de Baroncelli mériterait de le redevenir (ce fut un grand succès d'alors).

Les exilés d'Allemagne et d'Europe de l'Est étaient alors nombreux à Paris et on leur doit plusieurs grands films de l'époque : à Litvak, L'Equipage et le meilleur Mayerling jamais tourné, qui fit de Danielle Darrieux une star internationale, à Ludwig Berger, Trois Valses, chef-d’œuvre de l'opérette pseudo-viennoise avec le couple Fresnay-Printemps, à Pabst, Mademoiselle Docteur ou Salonique nid d'espions avec huit vedettes de première grandeur, à Ophuls, plusieurs titres dont ici un seul qui malheureusement est le moins bon, tandis que Siodmak est mieux gâté avec Mollenard, capitaine corsaire… Et on s'étonnera de l'absence de Moguy qui pourtant a tenu une si grande place à la veille de la guerre.

Enfin quelques révélations surprenantes sont dues à des inconnus à réhabiliter d'urgence, tel Jean Boyer avec, comme de bien entendu, son inoubliable Circonstances atténuantes. Quant à Pierre Colombier, capable du pire, il a la chance d'avoir donné au moins Ces messieurs de la Santé où Raimu semble une préfiguration de l'escroc Stavisky, et Le Roi d'après la comédie de Flers et Cavaillet avec une demi-douzaine de vedettes de premier plan. Maurice Cloche ne se remit jamais d'un patronyme que Roger Nimier lui-même moqua, et pourtant, le sait-on, Ces dames aux chapeaux verts et Le Petit Chose sont deux vrais petits bijoux à ne manquer à aucun prix, le second étant même une sorte de chef-d'oeuvre inexplicablement ignoré des historiens avec Arletty, Le Vigan et Tissier. Terminons par un film mystère, connu seulement de très rares initiés (nous n'en sommes pas) : Un déjeuner de soleil, avec un Jules Berry, dit-on surprenant. Son auteur ? Marcel Cravenne, dont on ne sait rien d'autre. Cela dit, si on préfère André Malraux et la guerre d'Espagne, on aura aussi Espoir, chef-d'oeuvre rien moins qu'ignoré, mais toujours bon à redécouvrir, car multiples sont les visages du cinéma français, en son «âge d'or».

Philippe d'Hugues

«L'Age d'or du cinéma français (1934-1939)», Cinéma Reflet Médicis III, 7, rue Champollion, 75005 Paris. Tél. : 08.92.89.28.92.

Bien cordialement,

L'administrateur:

Henri Béhar

Sam. 25/02/2006 15:43

Henein à nouveau

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

un de nos abonnés, qui se réjouit de la publication des Oeuvres de Georges Henein annoncée ici, nous fait savoir qu'il a publié autrefois une notice sur l'auteur pour le Dictionnaire des oeuvres littéraires en langue française (Couty et Beaumarchais) que vous trouverez reproduite à l'adresse suivante:

http://homepage.mac.com/chemla/fic_doc/henein01.html

Bien cordialement,
L'administrateur:
Henri Béhar

Sat 2/25/2006 9:45 AM

RE: 24e Festival international du film sur l'art

"Chers amis de la liste Mélusine;

Je tâcherai d'assister à la projection de Qui a tué Dada, si ce n'est que pour distribuer des giffles; et puis de vous faire rapport. N'oublions pas que la grande expo Dada de Beaubourg est présentement à Washington, et sera à New York, au MoMA, dans qq mois.

Il faut aussi vous dire à tous que ce festival des films sur l'art, évenement annuel, est généralement superbe. Jay Bochner (à Montréal)

Dim. 26/02/2006 23:25

La Lettre Avbqueneau (février-mars 2006)

La Lettre Avbqueneau

Février-mars 2006

(263 abonnés)

Chers Queniennes, chers Queniens,

L’époque étant relativement pauvre en quenosités (rude hiver !), j’ai choisi de regrouper les informations des lettres de février et de mars. Bonne lecture !

Evénement du mois de février

A Bagnolet

Encore une semaine pour assister à Théoulipo : “Théoulipo est un montage de 35 textes ou extraits oulipiens contenant chacun,

en moyenne, la potentialité de X histoires différentes. X étant inconnu, tout spectateur pourra en faire le compte.”

Une création de Fabrice Clément et Majida Ghomari, par la Cie Public Chéri et la Cie Bougre de Singe,

avec les ateliers jeunes de création. D’après des textes de F. Caradec, P. Fournel,

M. Grangaud, J. Jouet, H. Le Tellier, G. Perec, R. Queneau et J. Roubaud…

Jusqu’au 5 mars, les vendredis et samedis à 20h30, le dimanche à 17H. Tarifs : 7, 10 et 13 euros.

A l’Echangeur, 59 av. du Général de Gaulle, 93170 Bagnolet.

Adm.: 01-43-62-06-92 / Rés.: 01-43-62-71-20 / Fax : 01-43-62-82-48 / Mail : info@lechangeur.org

*

De février à décembre 2006, la même équipe propose de transporter son Théoulipo à domicile : c’est le “Théouliporte à porte”.

Il se joue dans des espaces pouvant accueillir cinq comédiens et dix spectateurs au minimum.

Contrefaisant le terme de “grand” public, il s’adresse aux personnes mesurant de 1 mètre vingt à plus de deux mètres,

et procède en deux temps : le premier est une forme théâtrale (45 à 55 minutes) produite à partir de textes oulipiens et donnée par les cinq comédiens.

Le second consiste en 20 minutes d’exploration commune d’un jeu d’écriture oulipien suivi de la lecture des fruits de cette recherche.

Tarifs : 10 euros par spectateur (7 euros pour les abonnés de l’Echangeur). Contact : L’Echangeur (voir coordonnées ci-dessus) ou benzuron@free.fr

Evénement du mois de mars

A Paris

Dans le cadre du programme des animations autour du Printemps des Poètes, une série de manifestations sur le thème “Le Chant des villes” se tiendra au Café Sabine.

Parmi les événements prévus, “Queneauville”: une exposition de dessins de Delphine Thibon, d’après des textes de Raymond Queneau, du 3 mars au 3 avril.

(Voir l’affiche en pièce jointe). Apéro-vernissage le 3 mars à 19 heures, avec des lectures de poèmes par Isabelle. Entrée libre.

Café Sabine : 100, rue Damrémont, 75018, 01-42-52-14-24, Métro 12-Jules Joffrin, Bus 31, 95, 60. Ouvert de 10h30 à 2 h du matin. Possibilité de restauration sur place.

La rédaction de la revue Les Amis de Valentin Brû maintient son appel à comptes rendus. Si vous assistez à l'une des manifestations annoncées dans cette lettre ou dans les suivantes, et si vous souhaitez écrire quelques lignes sur le sujet, vous êtes les très bienvenus. Suivant le nombre de comptes rendus reçus, la rédaction des AVB se réserve le choix de publier in extenso lesdits textes ou d'en faire paraître seulement un florilège… Merci d'avance à tous.

Amitiés brûtes,

Astrid Bouygues

Vice-Présidente de l’Association des AVB

69/71 rue d'Alleray

75015 Paris

01-45-33-23-35

Lun. 27 /02/2006 15:26

Bouboule à la Cinémathèque

Madame, Monsieur,

Cher(e)s ami(e)s,

J'ai commis, avec la complicité de Jacques Mény, un court métrage vidéo (25

min.) consacré à Geneviève Temporel, alias Bouboule, enfant star de pas moins de huit films de Louis Feuillade tournés entre 1923 et 1925.

Intitulé Bouboule fait du cinéma (2004), ce film sera présenté le mercredi 8 mars à la Cinémathèque française, 51 rue de Bercy (Paris XII), salle Georges Franju, à 19h30, dans le cadre de la rétrospective Feuillade.

La séance comprendra également la projection de Bout de zan vole un éléphant

(1913) et de Pierrot Pierrette (1924) ; elle se déroulera en présence de Bouboule herself, 90 ans au printemps.

En espérant vous y voir nombreux !

Cordialement

Bernard Bastide

_________________________

Biographie de Bouboule

Geneviève Temporel (née Juttet en 1917) est la fille d¹un coiffeur des stars de la Belle Epoque. Baptisée Bouboule en raison de ses rondeurs, elle est remarquée par Mistinguett dans le salon de coiffure de son père et monte pour la première fois sur les planches à l¹âge de trois ans. A l¹âge de 5 ans, elle fait des essais aux studios Gaumont, costumée à la Jackie Coogan.

Engagée par la firme à la marguerite, elle tourne, sous la direction de Louis Feuillade, son premier film en 1923 : Le Gamin de Paris. Séduit par sa fraîcheur et son charme espiègle, Feuillade la distribuera dans tous les films qu¹il tournera jusqu¹à sa disparition en 1925 : La Gosseline (1924), La Fille bien gardée (1924), Pierrot Pierrette (1924), Lucette (1924), L¹Orphelin de Paris (1924) et Le Stigmate (1925).

Après la disparition de Feuillade, elle tourne en 1925 avec Maurice Champreux Le Roi de la pédale et Bibi la purée. En 1926, Le P¹tit Parigot de René Le Somptier (1926) sera son dernier film. Désireuse de partager la vie des petites filles de son âge, Bouboule abandonne le cinéma. Elle a alors 9 ans.

La restauration, en 2000, de Pierrot Pierrette a permis de redécouvrir cette interprète oubliée, ultime survivante de la troupe d¹acteurs de Feuillade.

Lun. 27/02/2006 18:38

Chers Mélusins, Chères Mélusines,

la secrétaire de la Société des Amis d'Alfred Jarry ne me le demandant pas, c'est avec plaisir que je vous fais suivre ces deux fichiers contenant une présentation de l'association et la liste des publications disponibles. J'en profite pour vous signaler que la Délégation aux Célébrations nationales se propose d'inscrire le centenaire de la mort de l'écrivain au nombre de ses activités 2007, et que la ville de Laval prépare un grand nombre de manifestations culturelles pour l'occasion.

Bien cordialement,
L'administrateur:
Henri Béhar

Société des Amis d’Alfred Jarry

La Société des Amis d’Alfred Jarry a été fondée en 1979. Noël Arnaud, qui est l’auteur d’une biographie d’Alfred Jarry et a assuré plusieurs rééditions commentées de son œuvre, en est le Président d’honneur ; après Michel Décaudin, spécialiste de la littérature du tournant du siècle, c’est Henri Béhar, spécialiste des avant-gardes historiques, qui en assure la présidence.

La S.A.A.J. (dont le sigle peut servir de gage tant quant à son sérieux, que quant à son respect de l’illustre auteur auquel elle est toute dévouée, sinon de corps, à tout le moins, on s’en doute, d’esprit…) se propose de coordonner les recherches sur Jarry, sa vie, ses écrits, son époque et sa descendance.

Elle assure la publication de la revue L’Etoile-Absinthe (2 numéros doubles par an) qui offre des documents inédits, des analyses de l’œuvre ou des études de sources, des articles sur les contemporains de Jarry (Rachilde, Mendès, Fénéon, Fargue, Beardsley, etc.), ainsi qu’une liste des fonds publics et privés, une bibliographie régulièrement complétée des publications jarryques, des comptes rendus, et, périodiquement, des Cahiers iconographiques sur Jarry et son époque.

Elle travaille, par ailleurs, à l'établissement des œuvres de Jarry (Bibliothèque de la Pléiade, collection Bouquins des éditions Robert Laffont), à des traductions de son œuvre, ainsi qu’à des rééditions de revues de l’époque (quatre numéros de L’Ymagier de Jarry et Gourmont et les deux numéros du Perhindérion de Jarry ont déjà été publiés en fac-similé) ou de textes importants pour Jarry (édition en fac-similé du livre prêté par Apollinaire à Jarry, Histoire secrette du Prince Croqu'étron, attribué à Mlle de Lubert, Babylone de Péladan, Le Trèfle noir de Régnier, une édition anglaise autour de la réception de La Machine pour explorer le temps d’H.G.Wells, avec des traductions des textes de Jarry, Paul Valéry et J.H.Sainmont, etc.).

Elle organise et publie des colloques (Jarry et Cie, 1985 ; Centenaire d’Ubu Roi, 1996) et des tables rondes annuelles auxquelles tous les membres de l’association sont invités à participer, ou contribue à leur organisation, tant en France qu’à l’étranger.

Enfin, elle participe à la réalisation d’expositions (Alfred Jarry. Les traces d'un écrivain à Laval, Ecce Ubu à Bruxelles, Jarry Ymagier à Namur, Jarry à Anvers) et de spectacles, dont certains sont des créations autour de l’œuvre de Jarry.

La cotisation annuelle est fixée pour les particuliers à 30 €. (20 € pour les étudiants). Cette phynance donne droit aux numéros annuels de la revue, y compris les fac-similés, et à toutes les informations concernant les activités. [Pour 2005 : fac-simile de L’Ymagier n° 6 et numéro double de L’Etoile-Absinthe consacré aux créations récentes autour de Jarry et aux travaux de jeunes chercheurs.]

Pour tout renseignement, s’adresser à : Isabelle Krzywkowski (secrétaire), 48 rue Lautréamont, Près-la-rue-Alfred-Jarry, 93300 Aubervilliers [isabellekrz@hotmail.com].

L’ETOILE-ABSINTHE

Publication de la Société des Amis d’Alfred Jarry

               Catalogue & numéros encore disponibles

1979   n°1/2     [Messaline ; mythologie ; bibliographie 1943-1978 ; … (146 p.)]         épuisé

n°3     [lettres inédites ; bibliographie en allemand ; … (68 p.)]           épuisé

n°4     [L’Œuvre ; Tinan ; ‘Pataphysique ; Les Jours et les Nuits ; … (62 p.)]         épuisé

1980   n°5/6     [Fénéon ; symbolisme belge ; … (84 p.)]               épuisé

n°7/8     [Suarès ; Mardrus ; Péladan ; bibliographie ; … (116 p.)]           épuisé

1981   n°9/12     [Alfred Jarry, Pont-Aven & autres lieux : Jarry et les peintres (128 p.)]          20 €

1982   n°13/14     [Le Surmâle ; Valéry ; Mallarmé ; … (48 p.)]             épuisé

n°15/16      [Catalogue Jarry e la patafisica, arte, letteratura, spettacolo (176 p.)]         épuisé

1983   n°17/18     Jarry au Figaro ; E.Strauss ; Saint-Pol-Roux ; Péladan ; … (48 p.)          10 €

n°19/20     Schwob ; Claudel ; L’Amour absolu ;… (48 p.)             10 €

1984   n°21/22     [Catalogue de l’exposition Jarry de Zürich, 1984 (28 p. + 20 p.)]         épuisé

     Possibilité d’acheter le texte seul, Harald Szeemann, « Alfred Jarry et les Nabis »     8 €

n°23/24     Préparation du colloque ; sources : Rabelais, Rosny, Wells ; … (66 p.)          10 €

1985   n°25/28     Jarry et Cie, Colloque international 1985 (134 p.)             20 €

1986   n°29/30     18 lettres de Franc-Nohain à Claude Terrasse ; … (48 p.)           10 €

n°31/32     Catulle Mendès ; Laurent Tailhade ; Rictus ; … (52 p.)           10 €

Tables (n° 1-31/32 = 1979-1986)                       5 €

1987   n°33/34     Jarry et Georges Darien (56 p.)                 10 €

n°35/36     [Jarry et l’Héraldique (52 p.)]                 épuisé

1988   n°37/38     [Catalogue Filiger]                    épuisé

n°39/40     Jarry et L’Art littéraire (56 p.)                 10 €

1989   n°41/42     [Catalogue Ubu 100ans de règne, exposition de la SEITA]           épuisé

n°43/45     Jarry et Léon-Paul Fargue (84 p.)                 15 €

1990   n°46     Jarry et l’Angleterre : bibliographie (24 p.)               10 €

n°47/48     César-Antéchrist (32 p.)                   10 €

1991   n°49/50     Jarry et Octave Mirbeau (32 p.)                 10 €

1992   n°51/52      [Témoignages sur Jarry (48 p.)]                 épuisé

n°53/54     [Jarry à la radio]                     épuisé

1993   n°55/58     [L’Ymagier 5] (réédition prévue)                 épuisé

n°59/60      [Jarry et la musique (48 p.)]                 épuisé

1994   n°61/62     Messaline. (48 p.)                   10 €

1995   n°63/64     Silvestre ; La Dragonne ; Guitry ; Charles Albert ; Mac Orlan (48 p.)         10 €

n°65/66      Jarry est-il un poète chrétien ? (56 p.)               10 €

n°67/68     1er Novembre 1907 (40 p.)                 10 €

1996   n°69/70     F.-F. Hébert au lycée de Moulins ; … (40 p.)             10 €

n°71/72     Sengle photographe ; … (28 p.)                 10 €

1997   n°73/74     Jarry et l’Angleterre : bibliographie ; Grand-Lemps ; Ubu picaro (56 p.)       10 €

n°75/76     Histoire secrette… Apollinaire et Jarry ; Le pal (48 p.)           10 €

1998   n°77/78     Ubu centenaire : actes du colloque Jarry 1996 (208 p.)           35 €

n°79/80     Signes mathématiques ; Peer Gynt ; Cosmographie ; Sainmont ; héraldiques … (72 p.)     10 €

1999   n°81/82     [L’Ymagier 1]                     épuisé

n°83/84     Cahier iconographique 1                   30 €

2000   n°85     Alfred Jarry collagiste (9 p.)                 5 €

n°86/87     L’Ymagier 3                     30 €

n°88     Cahier iconographique 2 : Paphnutius ; J. de Flore ; Nisard ; …(152 p.)       30 €

2001   n°89/90     L’Ymagier 6                     30 €

n°91/92     Colloque 2001 ; cahier iconographique 3 (120 p.)             30 €

2002   n°93/94     Perhinderion 1                     40 €

n°95/96     Colloque 2002 ; Beardsley ; Kelvin , cahier iconographique 4 (144 p.)         30 €

2003   n°97/100    Perhinderion 2                     40 €

2004   n°101/102   L’Ymagier 4                     30 €

n°103/104   Colloque 2003 : peinture, héraldique, sciences, Breton, etc. (156 p.)         30 €

2005   n°105/106   L’Ymagier 7                     30 €

n°107/108   Colloque 2004 : Jeunes chercheurs, jeune création             30 €

2006   n°109/110   L’Ymagier 2                     30 €

La plupart des numéros épuisés sont disponibles sur demande en photocopie.

Franco de port pour l’Europe — Eurochèque : ajouter 10 €. — Chèques établis à l’ordre de la S.A.A.J. et à adresser au secrétariat :

Isabelle Krzywkowski, 48 rue Lautréamont, Près-la-rue-Alfred-Jarry, F — 93300 Aubervilliers.

Re: SAAJ

"Merci. Je m'occupe (entre autres) d'une association de lecteurs de poésie=(Poieô) dont le siège est à l'Isle-sur-Sorgue, et je veux bien inscrire Jarry à notre programme pour 2007.

André Ughetto

mar. 28/02/2006 19:44

FILOLO[KI FAKULTET UNIVERZITETA U BEOGRADU

KATEDRA ZA ROMANISTIKU

Faculté de Philologie de l'Université de Belgrade

Département de langues romanes

Studentski trg 3, 11 000 Beograd, Srbija i Crna Gora

tel: 381-11-26-38-716

_____________________________________________________________________________________

               Belgrade, le 28 février 2006

Appel à Communication

Colloque international

“Le Surréalisme en son temps et aujourd’hui”

Belgrade, 22-23 septembre 2006

A l’occasion de 40 ans de la mort et de 11 ans de la naissance d’André Breton, chef du surréalisme français, l’Association de coopération culturelle Serbie-France et la Faculté de Philologie de Belgrade se proposent d’organiser les 22 et 23 septembre 2006, à la Faculté de Philologie de Belgrade, un colloque sur le thème: “Le surréalisme en son temps et aujourd’hui”.

Ce colloque se propose de montrer l’importance de Breton en tant que chef du surréalisme français et auteur de plusieurs ouvrages qui concernent aussi bien la littérature que les arts, mais aussi l’importance de ce mouvement littéraire et artistique lui-même, qui a eu les dimensions européennes et même mondiales, le rôle qu’il a joué au moment de son apparition et le message qu’il a laissé à la postérité. Comme les surréalistes des autres pays européens entretenaient des relations étroites avec Breton et les autres surréalistes français (rencontres personneles, échanges de lettres et d’articles, participations à certaines manifestations, publications des textes dans des revues surréalistes, françaises ou serbes), ce colloque sera aussi l’occasion de mettre en lumière certains aspects de la coopération culturelle entre la France et ces pays.

Nous vous invitons à participer à ce colloque dont le sujet englobe tous les aspects de l’activité et de la création surréalistes (littéraire, artistique, philosophique, politique, sociale, etc), ce qui permet aux spécialistes dans différents domaines d’y participer. Les participants disposeront de 20 minutes pour présenter leur communication, chaque exposé étant suivi d’une discussion de 10 minutes. Les langues de travail du Colloque sont le français et le serbe. Les textes des communications (de 15 pages standard la moyenne) seront publiées dans les Actes du Colloque. Les demandes de participation accompagnées du sujet de la communication, d’un résumé d’une dizaine de lignes et d’un CV sont à adresser à l’adresse électronique indiquée ci-dessous.

Jelena Novakovic,

Présidente de l’Association de coopération culturelle Serbie-France

Directrice du Département de langues romanes à la Faculté de Philologie

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