Archives de la liste de discussion de Mélusine
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Note technique :
La compilation des messages de huit années, expédiés par différentes machines sous différents systèmes, a produit des fichiers fort encombrants. Il n’était pas possible de garder la forme initiale des messages. Nous avons donc privilégié l’accessibilité en réduisant au maximum leur poids, en évitant les redondances, sans toucher au contenu, qui reste l’objet du présent document. Les coordonnées personnelles des abonnés ont volontairement été enlevées.

Signalons que les abonnés à la liste Mélusine peuvent retrouver les messages conservés depuis février 2006 sur le serveur Sympa dont ils ont les coordonnées. Il leur suffit d’insérer le mot de passe qui leur a été communiqué par la machine lors de leur inscription, et de consulter les Archives dans l’ordre chronologique, ou encore grâce au moteur de recherche du logiciel.


Liste Mélusine Mars 2008

samedi 1 mars 2008 20:57 S

emaine_09

Actualités de la semaine 09


expositions
• René Daumal • la photographie timbrée
 • Man RayMatisse et Degottex

chroniques
Saint-Pol-Roux précurseur du Surréalisme • ...

publications
L'Étoile-AbsintheDuchampGracq
Rothko • Les frères séparés (Drieu la Rochelle-Aragon-Malraux) •

Galerie : René Daumal, Nouvelles du Mont Analogue

Musée Départemental d'Art Contemporain

Laissé inachevé par l’écrivain surréaliste René Daumal, après son décès en 1944, le Mont Analogue est selon son auteur "un roman d’aventures alpines, non euclidiennes et symboliquement authentiques". Ce récit traite de la découverte d’une île au centre de laquelle est placée la plus haute montagne du monde, soit "le lien entre le ciel et la terre". Le sommet du mont est inaccessible mais sa base est accessible.

"La porte de l’invisible doit être visible", postule Daumal.

Au début des années 1970, l’artiste slovaque Julius Koller (1939-2007) fonde au sommet des montagnes de Haute Tatras (Slovaquie) la "U.F.O Ganek Gallery", un espace entre "paradis et terre" selon les termes de l’artiste. Ce lieu de liberté n’est que partiellement fictif, il est réalisé mentalement par ses exposants et acteurs. La galerie est un lieu de création sans frontières, un refuge intellectuel. Relevant la correspondance entre la nouvelle de daumal et le projet de Julius Koller (dont un ensemble significatif vient d’être acquis par le musée), l’exposition mêle prêts et œuvres de la collection autour de l’idée d’espaces fictifs, invisibles mais partagés.

Avec : Robert Barry, Céleste Boursier-Mougenot, Ian Hamilton Finlay, Dora Garcia, Mario Garcia-Torres, Felix Gonzalez-Torres, Douglas Gordon, Raoul Hausmann, Julius Koller, Marcel Märien, Roman Ondak, Nam June Paik, Tobias Rehberger, Ed Ruscha, Anne Robert, Jacques Turgot.

Artiste : Robert Barry, Céleste Boursier-Mougenot, Mario Garcia Torres, Douglas Gordon, Jùlius Koller, Roman Ondak, Nam-June Paik, Tobias Rehberger.

Photographe : Raoul Hausmann, Marcel Mariën, Ed Ruscha.

Musée Départemental d'Art Contemporain
Place du Château
87600 Rochechouart
Tel : 05 55 03 77 77
Fax : 05 55 03 72 40

Dates et heures :du 01/03/08 au 18/05/08 de 10:00 à 12:30 : Dimanche, Lundi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi
Du 01/03/08 au 18/05/08 de 13:30 à 17:00 : Dimanche, Lundi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi

Entrée :01/03/2008 - 18/05/2008 : Entrée gratuite (poour les moins de 12 ans et le premier dimanche du mois)
01/03/2008 - 18/05/2008 : Plein tarif : 4.60 €
01/03/2008 - 18/05/2008 : Tarif réduit : 3.00 €

Source : http://www.fra.webcity.fr/expositions-arts_limoges/nouvelles-du-mont-analogue_241485/ProgrammationEvenement

Exposition : La Photographie timbrée

(…)Jeu de Paume - Hôtel de Sully

L'exposition présente plus de 500 cartes postales ainsi qu'une sélection d'œuvres de Man Ray, Erwin Blumenfeld, Giacomo Balla, Johannes Theodor Baargeld, Maurice Tabard, Herbert Bayer, El Lissitzky, André Kertesz, Alexandre Rodtchenko, El Lissitzky, Gustav Klutsis, Grete Stern, Hannah Höch, Sophie Taeuber-Arp, Paul Citroën, André Breton, Paul Eluard, Georges Hugnet, Joan Miro, Salvador Dali, Max Ernst, Robert Desnos, Marcel Duchamp, René Magritte, Pablo Picasso, Hans Arp, Oscar Dominguez, Dora Maar, Hans Bellmer, Meret Oppenheim, Roland Penrose, Yves Tanguy..., qui utilisèrent ces cartes postales comme matériaux ou comme modèles de leurs propres œuvres.

Jeu de Paume - Hôtel de Sully
62, Rue Saint-Antoine
75003 Paris  Plan d'accès
Tel : 01 42 74 47 75

Dates et heures :du 04/03/08 au 18/05/08 de 10:00 à 19:00 : Dimanche, Samedi
Du 04/03/08 au 18/05/08 de 12:00 à 19:00 : Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi

Entrée :04/03/2008 - 18/05/2008 : Plein tarif : 5.00 €
04/03/2008 - 18/05/2008 : Tarif réduit : 2.50 €

Source : http://www.fra.webcity.fr/expositions-arts_paris/la-photographie-timbree_240532/ProgrammationEvenement

Exposition : Man Ray à Paris aussi !

Man Ray, détaché mais pas indifférent. A partir du 5 mars 2008, la Pinacothèque de Paris accueille le plus célèbre photographe américain de Paris, à travers une exposition intitulée : l’Atelier Man Ray - Unconcerned but not indifferent (Détaché mais pas indifférent). Près de 250 oeuvres seront ainsi dévoilées provenant directement du Man Ray Trust (Long Island, New York) et qui réunit les différentes époques du travail de l’artiste.

Une œuvre inventive

C’est la première exposition d’une telle envergure s’adressant à un large public avec la présentation d’oeuvres de jeunesse peu connues, des documents de sa vie privée, des dessins préparatoires, de la documentation sur des oeuvres majeures, des objets personnels (chapeau melon, canne, divers objets provenant des étagères de son atelier parisien de la rue Férou)… L’oeuvre photographique de Man Ray est le résultat de la rencontre entre des techniques de peinture surréaliste et une imagination débordante et décalée. En véritable créateur, il utilisa tous les médiums, mêla et détourna peinture, photographie et objet.

Quatre périodes d'une vie

L’accrochage des oeuvres est organisé selon quatre périodes de sa vie. 1890-1921 : les années de jeunesse à New York. 1921-1940 : Paris ou la collaboration avec Marcel Duchamp, l’adoption par Dada, le Surréalisme et toute la vie parisienne de Montparnasse dont sa relation avec Kiki. 1940-1951 : Los Angeles ou le retour dans un pays qui ne le considère pas même comme un artiste, à peine comme un photographe, mais aussi le mariage avec Juliet Browner, modèle et muse et surtout l’isolement de la vie culturelle californienne. 1945-1976 : Paris ou le retour dans un pays où il est sûr d’être compris et apprécié à sa juste valeur, la réactualisation de ses thèmes de jeunesse comme apport dans son travail pictural et graphique, la multiplication de ses objets uniques.

La Pinacothèque de Paris propose ainsi un nouvel éclairage sur le processus créateur de Man Ray. Une véritable introspection dans la vie, la pensée et la création de l’artiste.

Atelier Man Ray - Unconcerned but not indifferent, du 5 mars au 1er juin 2008. Pinacothèque de Paris : 28, place de la Madeleine 75008 Paris. Ouvert tous les jours de 10 h 30 à 18 h. Fermé le 1er mai 2008. Plein tarif : 7 €, tarif réduit : 5 €.Séverine Tavennec

Source : http://www.letudiant.fr/loisirsvie-pratique/expos-spectacles/loeuvre-polymorphe-de-man-ray-13457.html

Expos à venir : Matisse et Degottex à Quimper

Au musée des Beau-Arts : Matisse et Degottex

Les dessins de Matisse au printemps, les peintures abstraites de Jean Degottex cet été, feront les beaux-jours du musée.

Le printemps de Matisse. La prochaine exposition du musée des Beaux-Arts, entre le 22 mars et le 15 juin, sera consacrée à Matisse, le dessinateur. Gravures à l'eau forte, à la pointe sèche de ses jeunes années, lithographies de l'âge mur, on pourra y retrouver toute l'évolution du travail de l'artiste. D'un trait simple, il dit l'essentiel et réconcilie la ligne et la couleur. « Grâce aux rapports seuls, un dessin peut être intensément coloré sans qu'il y ait besoin d'y mettre de la couleur. »

Une exposition de photographies de Matisse par les plus grands photographes sera proposée ainsi qu'un cycle de quatre conférences de l'école du Louvre entre le 3 mars et le 31 mars au Chapeau-Rouge. Il s'agira d'un voyage dans l'oeuvre de l'artiste « L'éternel conflit du dessin et de la couleur ». Il s'achèvera par une projection de films en partenariat avec l'association Gros Plan.

Renseignements à l'accueil du musée, au 02 98 95 45 20. Cycle complet : 30 €. Les 63 gravures proviennent du musée Matisse de Nice, de l'Institut national d'histoire de l'art et de la Bibliothèque nationale de France.

Rétrospective Degottex. Après Matisse, le musée proposera la rétrospective Jean Degottex, un des plus grands peintres abstraits de la seconde moitié du XXe siècle. Une oeuvre exigeante, déroutante récompensée en 1981 par le Grand Prix national de peinture. Il découvrit la Bretagne en 1954 (la côte nord du Finistère à Portsall) à l'invitation du critique d'art Charles Estienne.

Source : http://www.quimper.maville.com/Au-musee-des-Beau-Arts-Matisse-et-Degottex-/re/actudet/actu_loc-573309------_actu.html

Chroniques : Saint-Pol-Roux "seul authentique précurseur" du Surréalisme

Mickaël Lugan a entrepris un feuilleton critique sur Saint-Pol-Roux "seul authentique précurseur" du Surréalisme. Les premiers billets servent à mettre en place les concepts, à délimiter le terrain d'une pensée poétique commune et nous laissent supposer que la suite sera prometteuse.(…)

Étudier la genèse du mouvement, de sa théorie, de ses manifestations ou de ses productions sans prendre en compte le rôle indirect et symbolique, rôle de catalyseur qu'ont pu jouer la vie et l'oeuvre de Saint-Pol-Roux dans son histoire et son évolution, c'est, d'une part, oublier "de remettre en place la courroie de transmission(VIII)" qui lie symbolisme et surréalisme, et d'autre part, participant du "plus honteux silence" refuser toute sincérité aux propos de Breton lui-même pour qui le mage de Camaret "a droit entre les vivants à la première place", et qui, comme tel, doit être salué "'parmi eux comme le seul authentique précurseur du mouvement dit moderne(IX)". Il n'est évidemment pas dans mon propos de réduire, à nouveau, le Magnifique par une énième classification, mais de rétablir son importance majeure dans l'histoire littéraire du XXe siècle - qui est en grande partie celle de la modernité poétique."

A lire, et à suivre…
Source : http://lesfeeriesinterieures.blogspot.com/2008/02/saint-pol-roux-seul-authentique.html

Chroniques exposition Picabia - Man Ray - Duchamp à la Tate Gallery

"Duchamp, Man Ray, Picabia", Tate Modern, Londres. www.tate.org.uk. tous les jours de 10 heures à 18 heures, vendredi et samedi jusqu'à 22 heures. Entrée : 11 £. Jusqu'au 26 mai.

Chronique de Philippe Dagen à lire à cette adresse :

http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/02/27/duchamp-man-ray-picabia-trio-dandy_1016271_3246.html

Entretien : Jacques Roubaud

Un entretien de Jacques Roubaud (réalisé sur le chat ?) est publié sur Libération, et disponible à cette adresse :

http://www.liberation.fr/interactif/chats_home/chats/chat_culture/312711.FR.php

Disparition de Georges Tabaraud

Ancien directeur du Patriote-Côte d’Azur, résistant, ami de Pablo Picasso, Georges Tabaraud vient de disparaître à l’âge de 94 ans.

(…) Georges Tabaraud fut le grand témoin du dernier tiers, particulièrement mouvementé, de la vie de Pablo Picasso, des fêtes données en son honneur à Vallauris en compagnie d’Aragon, de Cocteau, de Prévert, de son militantisme en faveur de la paix avec notamment la création de la fameuse colombe mais aussi des crises avec le PCF, par exemple lors de l’affaire du portrait de Staline et des drames, plus intimes, de la séparation avec Françoise. Toujours à l’affût, le Patriote étant devenu  « le journal de Picasso » notamment à l’occasion de chaque carnaval de Nice, le journaliste communiste a également suivi de près cette période vallaurienne et antiboise particulièrement féconde durant laquelle le peintre découvrit les perspectives créatrices offertes par la céramique et réalisa sa célèbre fresque sur panneaux la Guerre et la Paix.(…)

Source : http://www.e-torpedo.net/article.php3?id_article=2529&titre=Disparition-de-Georges-Tabaraud

Appel à contribution : L’Étoile-Absinthe, revue de la Société des Amis d’Alfred Jarry, tournées 119-120

Information publiée le samedi 23 février 2008 par Bérenger Boulay (source : Julien Schuh)

Date limite : 15 avril 2008

Appel à contributions. L’Étoile-Absinthe, revue de la Société des Amis d’Alfred Jarry, tournées 119-120 : Analyse des Minutes de sable mémorial.

Pour ses tournées 119-120, L’Étoile-Absinthe, la revue de la SAAJ, reviendra sur le premier recueil de Jarry, publié en 1894, Les Minutes de sable mémorial, selon un double principe :

- D’une part, produire une série d’analyses de chacun des textes ou ensemble de textes composant le recueil, sous la forme de commentaires littéraires et non de notes ou de commentaires linéaires. Chaque article serait signé par un auteur ; le « Linteau » et « Haldernablou » pourraient faire l’objet d’une analyse collective.

- D’autre part, proposer des articles transversaux et des synthèses faisant le point sur la structure du recueil, sur certaines images (le sablier, le crâne dans l’ensemble du recueil) et sur certains procédés (la prosodie, les comparaisons dans les Minutes), ainsi que sur la réception critique du recueil.

L’approche privilégiée est historique : chaque article devra tenter d’inscrire les textes dans leur époque (filiation, genre, etc.), d’en rappeler les avant-textes (prépublications, brouillons), de mettre à jour leur bibliographie. Le recours à l’iconographie sera encouragé.

Les propositions de collaboration doivent nous parvenir avant le 15 avril 2008 ; la date de remise des articles définitifs est fixée au 15 septembre 2008.

Information relayée par Fabula : http://www.fabula.org/actualites/article22562.php

Url de référence : http://www.alfredjarry2007.fr/amisjarry/accueil/accueil.htm

Publication : Duchamp

François Noury, Duchamp, le regardeur et la scène de l'art : un théâtre dada. Suivi de Manifeste(s) pour un théâtre rastaquouère

La Maison chauffante, éd, 2008.
Présentation de l'éditeur:

Dada naît sur scène en cet instant où le poème simultané, dans l'entrelacement imprévisible des voix des acteurs et des spectateurs, dissout la mise à distance signifiante de la représentation au profit d'un autre type de rencontre.

Marcel Duchamp, fidèle sa vie durant à cet état d'esprit dada, propose dans sa dernière œuvre un dispositif dont la théâtralité énigmatique invite le regardeur à faire l'expérience de cet autre rapport à l'art. On tente ici une approche simultanée du théâtre dada et de la dernière œuvre de Duchamp, visant une éthologie de la rencontre dada comme activation des puissances d'exister. Les philosophies de Nietzsche, Deleuze, Nancy, Lyotard, Stirner, Spinoza sont convoquées pour tenter d'approcher ce point où philosophie et théâtre peuvent se rejoindre dans une éthique de la rencontre.

A la " philosophie-théâtre " (selon le mot de Foucault) de Nietzsche ou Deleuze répond un théâtre-philosophie de dada ou Duchamp.

Source : http://www.fabula.org/actualites/article22732.php

Publication : Julien Gracq et Nantes

La revue urbaine Place Publique consacre son n° 8 au rapport de l'écrivain Julien Gracq avec Nantes, mais aussi Saint-Nazaire.

Qu'on se rassure, le numéro spécial de Place Publique n'entend pas ressortir les formules usées. « Le risque est grand de ressasser quelques citations, toujours les mêmes, souligne Thierry Guidet, directeur de la revue. Nous avons voulu explorer en profondeur le rapport complexe de Julien Gracq et de Nantes, critiquer certaines de ses analyses, questionner l'importance de son oeuvre, interroger la portée de ses intuitions. »

Traiter de Gracq et Nantes, les bonnes raisons ne manquent pas : c'est à Nantes que Gracq se forme, c'est là qu'il revient comme professeur, puis fait « la rencontre fondatrice d'André Breton » en 1939. C'est à Nantes que Gracq, retraité de l'enseignement, reviendra souvent incognito.

Pour faire la pédagogie de Julien Gracq, Place Publique commence par une liste de tout ce qu'il faut savoir des livres de Gracq, en quelques lignes.

Après un abécédaire mêlant oeuvres et lieux, Jean Guiffan donne une chronologie du siècle de Gracq. L'historien lève un curieux paradoxe : jusqu'à la parution de La forme d'une ville, Nantes ne se reconnaît comme grands écrivains que Jules Verne et Marc Elder. La forme d'une ville est « un fragment d'ego-histoire » qui rejoint l'histoire contemporaine. Alors que la ville était confrontée à la désindustrialisation, La forme d'une ville « a aidé Nantes dans son travail de deuil ».

De son côté, le géographe Jean Renard relativise la thèse soutenue par Gracq d'une Nantes coupée de son arrière-pays.

On lira encore, parmi d'autres contributions, le commentaire de Jean-Claude Pinson sur les pages nazairiennes de Gracq. Le poète rappelle l'importance des « deux ou trois pages décisives » du premier poème de Liberté Grande : « Pour galvaniser l'urbanisme, Gracq « y décrète Saint-Nazaire unique parmi les villes réelles, car seule capable de toucher l'auteur jusqu'à l'exaltation ».Daniel MORVAN.

Place Publique, #8. Numéro spécial Julien Gracq et Nantes. Avec aussi un dossier sur le vélo en libre-service et un spécial polar « Mauves en noir ». 160 pages, 10 €. Dans tous les kiosques dès aujourd'hui.Ouest-France

Source : http://www.saint-nazaire.maville.com/Julien-Gracq-et-Nantes-un-numero-special-/re/actudet/actu_dep-575545------_actu.html

Publication : Mark Rothko, Ecrits sur l'art - 1934-1969

Flammarion - Champs 2007 /  10 € - 65.5 ffr. / 262 pages
ISBN : 978-2-08-120831-5
FORMAT : 11x18 cm
Première publication française en octobre 2005 (Flammarion).

Chronique à lire sur : http://www.parutions.com/index.php?pid=1&rid=15&srid=163&ida=6728

Publication : Les frères séparés,  Drieu la Rochelle, Aragon, Malraux face à l'Histoire

Préface : Pierre Assouline
Traduction de l'italien : Carole Cavallera
Hors collection. Parution le : 21/02/08. 336 pages. 23 €. 145 x 225 mm
ISBN : 9782710329794
Code sodis : I22979
Ils se sont croisés, connus, estimés. Ils ont tous les trois voulu étreindre l'Histoire et se sont engagés pour se forger un destin. Celui de Drieu connut un épilogue tragique, Aragon est devenu l'écrivain icône du P.C.F., Malraux le chantre du gaullisme et le promeneur du musée imaginaire.

Spécialiste des temps littéraires et politiques tourmentés, Maurizio Serra dresse entre ces trois thaumaturges des parallèles qui restituent leurs formidables ambiguïtés : une leçon d'histoire littéraire française aussi passionnante qu'un polar.

L'AUTEUR
Maurizio Serra, né à Londres en 1955, diplomate de carrière, a été en poste à Berlin, Moscou, Londres. Il dirige aujourd'hui l'Institut diplomatique du ministère des Affaires étrangères à Rome. Son livre Le Passage du siècle, entretien avec François Fejtö, a paru chez Hachette en 1999.

Source : http://www.editionslatableronde.fr/nouveaute.php?id_ouv=I22979

Bien cordialement,Eddie Breuil

mercredi 5 mars 2008 12:11

Arcane 17, pour information

Chères Mélusines, Chers Mélusins,

Ne vous précipitez pas au Salon du livre, vous ne pourrez pas l'y trouver. Ce fac-similé intégral est très coûteux, mais il vous intéressera peut-être de savoir qu'il existe, qu'il est magnifique, qu'il est visible dès maintenant chez l'éditeur, et que vous pouvez le faire commander par votre mécène habituel, ou par votre bibliothèque.

ANDRÉ BRETON. ARCANE 17

Fac-similé du manuscrit original suivi d’une étude d’Henri Béhar
Deux ouvrages dans un coffret :
1 er livre (fac-similé) : 18 x 23,5 cm, 48 pages, quadrichromie
2 ème livre (texte original, transcription et analyse) : 18 x 23,5 cm, 240 pages, noir.
Prix de vente public : 1200 euros.
Parution : 11 mars 2008

Arcane 17 d’André Breton est l’un des textes majeurs du surréalisme.

Le fac-similé du manuscrit original, écrit au Québec et signé par André Breton (20 août – 20 octobre 1944),se présente sous la forme d’un cahier d’écolier de 48 pages de format in-4 ; les pages de droite sont la plupart du temps réservées aux textes autographes, et les pages de gauche aux photographies et aux collages de documents ou d’objets divers.
La partie illustration est totalement inédite. En effet, jusqu’à ce jour, les éditions successives du livre ont uniquement reproduit le texte.   
Les éléments contrecollés sont d’une grande importance, et constituent la clef pour comprendre Arcane 17.  

La plupart des collages sont annotés par André Breton, qu’il s’agisse de cartes, de tickets de transport, de photographies, de paquets de tabac, d’objets trouvés en plastique, ou de cartes de tarot.  
Rédigé d’une écriture très serrée, comportant des ratures et de nombreuses corrections, le manuscrit est un « work in progress » qui se construit sous nos yeux.

Biro éditeur présente pour la première fois un fac-similé complet du manuscrit original d’André Breton. Cette édition a lieu avec l’autorisation de la fille d’André Breton, Aube Elléouët-Breton, qui signe chacun des 100 exemplaires.   
L’ouvrage est présenté par Henri Béhar, biographe d’André Breton, professeur de littérature française à la Sorbonne Nouvelle, spécialiste de Dada, du surréalisme et des Avant-Gardes et auteur de plusieurs ouvrages majeurs sur le sujet. Ancien président de la Sorbonne, il dirige le Centre de recherches sur le Surréalisme et anime la revue Mélusine.
Le coffret comporte également la transcription précise du manuscrit, ainsi qu’un volume avec le texte édité d’Arcane 17.

 

Bien cordialement,
Le modérateur, Henri Béhar
hbehar@univ-paris3.fr

mercredi 5 mars 2008 11:44

Parution

Bonjour,
Vient de paraître aux éditions Syllepse :
La Main à plume..., Anthologie du surréalisme sous l'Occupation, établie par Richard Walter et Anne Vernay, préface de Gérard Durozoi, Paris, Editions Syllepse, coll. « Les Archipels du surréalisme », février 2008.
350 p., 30 € ; ISBN : 978-2-84950-15-35

Présentation de l'éditeur :
Après Si vous aimez l'amour… (Syllepse, 2001), une nouvelle anthologie de référence sur le surréalisme.

En 1941, alors qu'André Breton et de nombreux surréalistes sont en exil en Amérique, une poignée de jeunes gens décident de se réunir à Paris dans le but de maintenir le surréalisme en France occupée. En référence au vers de Rimbaud («La Main à Plume vaut la main à charrue»), le groupe se baptise La Main à plume et affiche ainsi sa volonté d'insoumission aux pouvoirs en place.
L'opposition ne sera pas qu'intellectuelle et cette génération des «20 ans en l'an 40» payera un lourd tribut à la lutte armée: sur la vingtaine de ses membres durables, huit ne connurent pas la fin de la guerre. La Main à plume eut parfois une intransigeance et une fougue juvéniles. Mais elle fut l'expression d'une jeunesse radicalisée qui se réfugia dans les manifestes du surréalisme d'André Breton, pour se tenir «aussi loin de Péguy et d'Aragon qu'elle l'est de M. Drieu La Rochelle» (Jean Simonpoli, 1943). Commencée et terminée durant la guerre, l'aventure de La Main à plume permit au surréalisme de survivre, de faire la jonction entre deux époques.
En quatre années d'existence, le groupe parviendra à éditer, dans une semi-clandestinité, une dizaine de publications collectives et une trentaine de plaquettes individuelles. Plus de soixante ans après, cette anthologie rassemble pour la première fois quelques-uns de ces textes, poèmes et illustrations. Issus de brochures devenues rarissimes, ces écrits, produits dans des conditions difficiles, nous révèlent toute l'ampleur d'un travail poétique et théorique traversé par de nombreuses réflexions nouvelles.

Textes et illustrations : Adolphe Acker, Noël Arnaud, Maurice Blanchard, Charles Bocquet, Jacques Bureau, Jean-François Chabrun, Jean-Claude Diamant-Berger, Oscar Dominguez, Christian Dotremont, Paul Éluard, Aline Gagnaire, Jacques Hérold, Édouard Jaguer, Nadine Lefebure, Léo Malet, Marcel Mariën, Maurice Nadeau, Pablo Picasso, Régine Raufast, Boris Rybak, Gérard de Sède, André Stil, Raoul Ubac, etc.  
Lien :
http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_71_iprod_364-La-main-a-plume.html#
En vous remerciant,
Cordialement, Anne Vernay

mercredi 5 mars 2008 22:31

Lecture à la Galerie Didier Devillez

Retrouvez Eugène Savitzkaya sur http://www.galeriedidierdevillez.be

GALERIE DIDIER DEVILLEZ
53, rue Emmanuel Van Driessche * 1050 Bruxelles (Belgique) * +32(0)475 931 935
devillez@skynet.be * http://www.galeriedidierdevillez.be

mercredi 5 mars 2008 14:01

Bona de Mandiargues

Chers amis,
Aucun catalogue répertoriant les oeuvres de l'artiste surréaliste Bona (de Mandiargues) n'existe pour l'instant. Il est très difficile d'avoir une idée précise du nombre exact de ses toiles et de leurs localisations actuelles.
Dernièrement, j'ai pu acquérir deux très belles lithographies mises en vente aux Etats-Unis. Un célèbre collage est actuellement en vente sur eBay, provenant également des USA. Si des amateurs de Bona sont intéressés par cet achat, qu'ils n'hésitent pas à organiser le retour de ses toiles en Europe et à redonner vie à cette sulfureuse artiste tombée malheureusement dans l'oubli ces dernières décennies...
Bien cordialement, Magali Croset


jeudi 6 mars 2008 21:54

Caillois

Mélusiniens, mélusiniennes,
pouvez-vous me dire si l'article de Caillois intitulé Jeux d'ombres sur
l'Hellade a bien été publié dans le numéro du Printemps 1937 - numéro 6 - de
la revue Le Voyage en Grèce?
Avec mes remerciements
Dominique Rabourdin

jeudi 6 mars 2008 23:44

RE: Caillois

Oui, il a été publié dans le numéro 6 du printemps 1937, p. 14-20. Le titre complet est "Jeux d'ombres sur l'Hellade. Styles de vie du monde minoen".
Effie Rentzou

vendredi 7 mars 2008 11:44

Recherche cotutelle de thèse

Chers Mélusines et Mélusins,

 

Un ami doctorant en Italie, Yann Choderlos de Laclos, cherche un professeur en France (de préférence en littérature comparée) pour co-diriger sa thèse qui porte sur "Rire jaune ou humour noir: une analyse des frontières du rire", dont voici une présentation un peu plus précise:

 "Après avoir soutenu un mémoire sur l’humour noir surréaliste, j’ai présenté récemment, dans le cadre d’un doctorat en littérature comparée à l’université de Sienne, un projet de recherche sur le “comique tendancieux”. En utilisant cette expression, mon objectif est de prendre de la distance avec le surréalisme et avec la définition de l’humour noir énoncée par Breton, bien que le coeur du problème reste proche. Il s’agit en effet de réfléchir sur les frontières du rire, de s’intéresser à des cas limites du comique, lorsque tragique et comique se confondent, ou que comique et négativité deviennent indissociables. Travailler à partir d’une définition d’un comique “hybride” revient en quelque sorte à se demander si l’on peut rire de tout, si le comique a lui aussi ses propres règles, si la morale peut avoir emprise sur ce dernier. S’attarder sur les derniers retranchements du comique revient à s’interroger sur le rapport entre cynisme et comique, sur la capacité de ce dernier à neutraliser des épisodes douloureux. Au XX’ siècle, on s’est parfois demandé si l’on pourrait continuer à rire après la Shoah, si la structure même du rire allait être modifiée par les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale. En adoptant autant que faire se peut une démarche de recherche interdisciplinaire, je souhaiterais étudier dans un premier temps sous un aspect théorique le comique, pour passer ensuite à une analyse comparée de trois oeuvres littéraires: La danse de Gengis Cohn de Romain Gary, l’Alcesti di Samuele de Alberto Savinio, et Ritter, Dene,Voss de Thomas Bernhard. Ces trois textes présentent selon moi trois déclinaisons différentes du comique qui, par rapport à mon sujet, sont tout à fait significatives."
Si l'un d'entre vous est intéressé ou sait vers qui l'orienter, merci de lui répondre directement à l'adresse suivante: y.delaclos@gmail.com.

Cordialement, C. Bloomfield

samedi 8 mars 2008 20:11

Semaine_10

Actualités de la semaine_10 :

expositions :
Choses du Surréalisme (Bilbao) • Dolmen de Dalí (Madrid) •
De l'écriture à la peinture (Fondation Maeght, à venir) • René Daumal
Baselitz et Duchamp • Man Ray • Trois Dadas à la Tate Gallery •

points de vue, publications :
• Les frères séparés (réaction de Jean Ristat et Pierre Assouline) • Le Surréalisme en Belgique

divers :
Dalí au cinémaLe livre illustré en Belgique
• 46 lettres de Jacques Vaché


Chers Mélusines et Mélusins,
Une fois n'est pas coutume, voici deux appels gentillets.

1. Pour faire contre-poids des révoltes, subversions, autour de Dada, on serait heureux de référencer un événement sur la créativité de Dada, car (-par exemple-) Hans Arp est un … artiste, un peu non ?

2. Bengt Lindström (rapprochement lointain avec notre actualité, mais qui existe sur quelques points) est décédé le 29 janvier 2008. Toutes nos condoléances à sa famille. En espérant que cette triste occasion permette de revenir un peu sur lui (ici ou ailleurs).

Expositions, événements

Exposition : Choses du Surréalisme (Bilbao)

Il s’agit de la première exposition qui explore l’influence du mouvement sur le vaste univers du design, qu’il concerne le théâtre, l’architecture d’intérieur, la mode, l’architecture ou la publicité. Avec 250 objets environ provenant de collections publiques et privées du monde entier, quelques-unes montrées pour la première fois, Choses du surréalisme met l’accent sur les tensions surgies de la commercialisation croissante qu’a connue la production esthétique du surréalisme.

L’exposition se centre tout particulièrement sur Dalí, l’artiste surréaliste le plus célèbre d’Espagne, et sur les rapports étroits de Peggy Guggenheim avec ce mouvement, qui lui permirent d’acquérir des oeuvres significatives directement auprès de leurs créateurs au début de la II Guerre Mondiale. Sa collection fut présentée pour la première fois dans un sensationnel espace d’exposition conçu par l’architecte visionnaire Frederick Kiesler, dans la 57ème rue de New York en octobre 1942. Ce musée-galerie dénommé "Art of This Century" fut le coeur de l’avant-garde new-yorkaise et les efforts de Peggy Guggenheim, son enthousiasme et sa ténacité, l’amenèrent à jouer un rôle fondamental dans la diffusion de l’idéal surréaliste aux États-Unis.

Choses du surréalisme réunit la peinture, la sculpture, le mobilier, la mode, la joaillerie, la céramique, le textile, la photographie et le cinéma, organisés en cinq sections thématiques : Le ballet ; Le surréalisme et l’objet ; L’intérieur illusoire ; La nature devient étrange et Le corps exposé. L’exposition offre un cadre historique aux expositions et aux principaux évènements qui ont jalonné le mouvement surréaliste et se penche sur les oeuvres des artistes et designers qui ont continué leur carrière au-delà de ce mouvement.

À côté de toiles surréalistes de René Magritte, Max Ernst, Salvador Dalí ou Yves Tanguy, l’exposition comporte quelques-uns des objets les plus extraordinaires du XXe siècle, du Canapé en forme des lèvres de Mae West, inspiré de la bouche de Mae West (1938) et du Téléphone-Homard (1938) de Dalí aux créations de la modiste géniale que fut Elsa Schiaparelli, telles ses robes spectaculaires Déchirure ou Squelette (les deux de 1938), en passant par la Table à pattes d’oiseau de Meret Oppenheim (1939).

Commissaire : Ghislaine Wood.

Sièges : Victoria & Albert Museum, Londres; Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam.

29 février 2008 - 07 septembre 2008

Source : http://www.guggenheim-bilbao.es/secciones/programacion_artistica/didaktika/didaktika_116/didaktika_116.php?idioma=fr&id_exposicion=116

Exposition autour du Dolmen de Dalí, Madrid (jusqu'au 9 mars)

La première exposition internationale du Dolmen de Dali a lieu jusqu’à dimanche 9 mars au Musée Casa de las Monedas de Madrid. Les 186 œuvres d’artistes internationaux sont axées autour de ce monument exceptionnel, l’unique place publique dessinée par le génie du surréalisme. Les organisateurs de l’exposition veulent rappeler l’importance mais aussi la fragilité de cette œuvre, qui a récemment souffert d’une série de réaménagements urbains. L’internationalité des artistes qui s’en sont inspirés est quant à elle la preuve du poids artistique du monument. Située dans le quartier de Goya, à deux pas de l’exposition, la place et son Dolmen ont été réalisés par Dali en 1986 pour remercier la ville de Madrid d’avoir consacré une rétrospective à sa compagne, Gala. (www.lepetitjournal.com Madrid) jeudi 6 mars 2008

www.expodolmendali.com

Exposition répartie entre:
Le Museo Casa de la Monedas
C/ Doctor Esquerdo 36 (métro O’Donnell)
et l'Hotel Convención
C/ O´donnell 53 (métro O’Donnell)

Source : http://www.lepetitjournal.com/content/view/24483/307/

Exposition : De l'écriture à la peinture (fondation Maeght, à venir)

Oeuvres de bibliophilie, sur toile ou sur papier, lithographies, gravures, eaux-fortes, affiches, livres reliés,... La Fondation Maeght de Saint Paul de Vence présente à partir du 04 juillet une exposition consacrée aux grands livres d'artistes du XXème siècle

De l'écriture à la peinture propose une centaine de ces chef-d'oeuvres alliant le travail des poètes à celui des peintres ou sculpteurs : Fêtes de Jacques Prévert dans un mobile d'Alexander Calder, l'Ubu roi d'Alfred Jarry par Miro, les Fables de La Fontaine par Marc Chagall, Le Chant des morts de Pierre Reverdy par Pablo Picasso, Paul Eluard et Joan Miro, André du Bouchet et Pierre Tal-Coat, Tristan Tzara et Max Ernst, Braque, Léger, Chillida, Rouault, Matisse, Bram van Velde, etc. A l'instar des Ambroise Vollard, Daniel-Henry Kahnweiler ou Albert Skira, Aimé Maeght (1906-1981) fut lui aussi autant éditeur bibliophile que marchand d'art. Imprimeur lithographe à Cannes au début des années '30, il n'a jamais oublié son métier d'origine et a souvent par la suite, tout au long de sa vie de marchand et de collectionneur d'art, initié et soutenu les grandes éditions de textes illustrés ou recréés par des artistes contemporains. Ce travail, même s'il n'a plus l'audace et la folie inspirée des grands créateurs du XXème siècle, est en partie aujourd'hui poursuivi par son fils Adrien Maeght dans le cadre de l'imprimerie Arte, de Maeght Editeur et des Galeries Maeght de Paris et Barcelone. La Fondation privée Aimé et Marguerite Maeght de Saint-Paul de Vence quant à elle dirigée depuis 34 ans par Jean-Louis Prat fête dignement, avec cette très belle exposition, sa bibliothèque de 20.000 ouvrages et son fonds permanent de 6.000 oeuvres d'art moderne, son quarantième anniversaire.

Adresse: Fondation Maeght 06570 Saint-Paul de Vence, Tél: 0493328163.
Exposition De l'écriture à la peinture ouverte au public tous les jours du 04 juillet au 14 novembre 2004. Catalogue préfacé par Adrien Maeght, Textes de François Chapon et Jean-Louis Prat.
La République des Lettres, mercredi 30 juin 2004

Source : http://www.republique-des-lettres.fr/421-fondation-maeght.php

Événements : Centenaire René DAUMAL

6 - 16 mars 2008

René Daumal occupe une place à part dans le paysage littéraire de l'entre-deux guerre, mais quelle est cette place précisément ?

A l'occasion du centenaire de sa naissance, le musée de la Halle Saint Pierre en partenariat avec la Compagnie PMVV le grain de sable, entourés de spécialistes et passionnés tenteront, à travers lectures et conférences, d’éclairer le parcours spirituel et littéraire du poète, de l’écrivain, du philosophe, de l’indianiste, qui créa la revue « le Grand Jeu », et laissa dans le ciel des lettres françaises une trace que le temps n’efface pas, non plus la légèreté avec laquelle l’intelligentsia est passée à côté d’elle.

Halle Saint Pierre
2, rue Ronsard - 75018 Paris
M° : Anvers, Abbesses, Barbès
Tél. : 33 (0) 1 42 58 72 89
Contact
Réservation : 01 42 58 72 89
Tarifs :
Soirée d’ouverture : entrée libre
Ensemble de la manifestation : 20€
La journée : 5€
Manifestation soutenue par le CNL

PROGRAMME

René Daumal philosophe expérimental

Jeudi 6 mars : 18h30-21h

 Soirée d’ouverture, présentation par Jean-Philippe de Tonnac

 Avec la Compagnie PMVV le grain de sable : Valentine Cohen, Philippe Müller, Vincent Vernillat

Carte blanche à Zeno Bianu

Vendredi 7 mars : 18h30-21h

• Lecture croisée Zéno Bianu / André Velter : « La chance et le feu »
• Lecture/conférence Zéno Bianu / Jean-Luc Debattice : « Rien ne va plus, faites le Grand Jeu » (autour des textes de Daumal et du Grand Jeu)
• Lecture/musique Zéno Bianu / Alain Kremski : « Variations Daumal » (gongs, bols chantants tibétains, japonais, etc.)

Carte blanche à Christian Le Mellec : Daumal / Bharata

Dimanche 9 mars : 15h-17h30

• Lecture de textes de René Daumal : Brihadaranyaka-Upanisad (trad., extrait) / Pour approcher l’art hindou (extrait) / Le Natya-sastra (trad., extrait) / Sur la musique hindoue (extrait)
- lectures par la Compagnie PMVV le grain de sable
- musique indienne enregistrée
- commentaires de Christian Le Mellec
• Table ronde autour des rapports de René Daumal et l’Inde.
Avec la participation de: Narendra Bataju, Jean-Marc Vivenza et Christian Le Mellec
• Concert de sitar par Narendra Bataju (musicien népalais, élève de Ravi Shankar)

Le Mont Analogue

Jeudi 13 mars: 18h30-21h

Par la Compagnie PMVV le grain de sable : Valentine Cohen, Philippe Müller, Vincent Vernillat et Herb Lashner (hautbois)
Réalisation : Valentine Cohen.
Présentation par Emmanuel Rubio
Avec la participation de Myriam Daumal

Carte blanche à David Hykes

Vendredi 14 mars: 18h30-21h

• Concert « Méditations Harmoniques: Musique du Centre du Cosmos », dont une pièce inspirée par l'oeuvre de René Daumal, par l'ensemble « David Hykes et ses amis ».
• "Rencontre harmonique"  - exercices d'écoute méditative et de résonances harmoniques vocales avec le public, guidés par David Hykes.
• "Ecoute du coeur: René Daumal et la musique sacrée", échange avec le public sur ce thème, sous la direction de David Hykes et Kathleen Rosenblatt.

CLÔTURE

Colloque du centenaire René DAUMAL
Dimanche 16 mars : 9h30 - 19h
Organisé par Basarab Nicolescu
Modérateur : Jean-Philippe de Tonnac

INTERVENANTS

Zeno Bianu, René Daumal dans l'œil analogue d'un poète contemporain
Christian Le Mellec, Daumal et l'Inde
Kathleen Ferrick Rosenblatt, Le rayonnement de l’œuvre de René Daumal aux
Etats-Unis d’Amérique
Olivier Pascault, Daumal, philosophe de l'irrévérence
Pierre Bonnasse, Daumal et le travail sur soi
Marcello Galluci, Théâtre et technique du soi: Daumal et Artaud
Frédéric Richaud, Daumal-Dietrich : une amitié au travail
Roger Lipsey, Monsieur Daumal et Monsieur Gurdjieff
Jean-Yves Pouilloux, Les pouvoirs de la fable. Lecture du Mont Analogue
Basarab Nicolescu, Le Grand Jeu et la transdisciplinarité

Source : http://www.hallesaintpierre.org/index.php?page=events

Exposition : Baselitz remixé

Exposition. Un peintre allemand «radical» à Paris.

Henri-François Debailleux

QUOTIDIEN : vendredi 7 mars 2008

Galerie Thaddaeus-Ropac, 7, rue Debelleyme, 75003. Rens. : 01 42 72 99 00. Jusqu’au 29 mars.

Non, le roi Baselitz n’a pas vraiment remis ses figures à l’endroit. Si elles le sont pourtant visuellement, c’est parce que, depuis 2005, l’artiste, âgé de 70 ans, a décidé de revisiter et de réinterpréter certains tableaux qu’il a peints avant 1969, date à laquelle il adopte le principe du retournement du motif, de la figure cul par dessus tête pour éviter l’effet narratif, et concentrer le regard sur la peinture. Avec cette nouvelle série titrée Remix, Baselitz retrouve indéniablement une certaine jeunesse. A l’image de Bandit et de Moderner Maier (photo, de g. à dr.), ou de ce tableau où il évoque Marcel Duchamp en train de forniquer allegro avec sa femme de chambre. Un modèle ?

Source : http://www.liberation.fr/culture/314148.FR.php

La Main à plume, anthologie du surréalisme sous l'Occupation

Collection "Les archipels du surréalisme"
Auteur: AA Syllepse
Parution : janvier 2008
Pages : 336 pages
Format :
ISBN : 978-2-84950-15-35

Après Si vous aimez l’amour… (Syllepse, 2001), une nouvelle anthologie de référence sur le surréalisme.

Édition établie et annotée par Anne Vernay et Richard Walter
Préface de Gérard Durozoi

En 1941, alors qu’André Breton et de nombreux surréalistes sont en exil en Amérique, une poignée de jeunes gens décident de se réunir à Paris dans le but de maintenir le surréalisme en France occupée. En référence au vers de Rimbaud («La Main à Plume vaut la main à charrue»), le groupe se baptise La Main à plume et affiche ainsi sa volonté d’insoumission aux pouvoirs en place.

L’opposition ne sera pas qu’intellectuelle et cette génération des «20 ans en l’an 40» payera un lourd tribut à la lutte armée: sur la vingtaine de ses membres durables, huit ne connurent pas la fin de la guerre. La Main à plume eut parfois une intransigeance et une fougue juvéniles. Mais elle fut l’expression d’une jeunesse radicalisée qui se réfugia dans les manifestes du surréalisme d’André Breton, pour se tenir «aussi loin de Péguy et d’Aragon qu’elle l’est de M. Drieu La Rochelle» (Jean Simonpoli, 1943). Commencée et terminée durant la guerre, l’aventure de La Main à plume permit au surréalisme de survivre, de faire la jonction entre deux époques.

En quatre années d’existence, le groupe parviendra à éditer, dans une semi-clandestinité, une dizaine de publications collectives et une trentaine de plaquettes individuelles. Plus de soixante ans après, cette anthologie rassemble pour la première fois quelques-uns de ces textes, poèmes et illustrations. Issus de brochures devenues rarissimes, ces écrits, produits dans des conditions difficiles, nous révèlent toute l’ampleur d’un travail poétique et théorique traversé par de nombreuses réflexions nouvelles.

Textes et illustrations : Adolphe Acker, Noël Arnaud, Maurice Blanchard, Charles Bocquet, Jacques Bureau, Jean-François Chabrun, Jean-Claude Diamant-Berger, Oscar Dominguez, Christian Dotremont, Paul Éluard, Aline Gagnaire, Jacques Hérold, Édouard Jaguer, Nadine Lefebure, Léo Malet, Marcel Mariën, Maurice Nadeau, Régine Raufast, Boris Rybak, Gérard de Sède, André Stil, Raoul Ubac, etc.

Source : http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_71_iprod_364-La-main-a-plume.html#

Chroniques de l'exposition Man Ray Duchamp Picabia à la Tate Gallery

Un article intitulé " "New York, dada et autres pitreries" sur :

http://www.evene.fr/arts/actualite/new-york-man-ray-duchamp-picabia-dada-1216.php

Un autre paru dans Le Figaro :

http://www.lefigaro.fr/culture/2008/03/06/03004-20080306ARTFIG00427-londres-fait-revivre-la-diagonale-des-fous-dada.php

Exposition : Man Ray à la pinacothèque de Paris

Atelier Man Ray
À la Pinacothèque de Paris
Du 5 mars 2008 au 1er juin 2008

À partir du 5 mars jusqu’au 1er juin 2008 la Pinacothèque de Paris accueille le plus célèbre photographe américain de Paris : l’Atelier Man Ray.

Tout comme Marcel Duchamp, Man Ray est un véritable pionnier de l’art moderne, c’est d’ailleurs avec lui qu’il tentera l’aventure du Dadaïsme et du Surréalisme. Artiste polyvalent Man Ray (1890-1976) offre une œuvre polymorphe qui traverse tous les champs visuels : dessin, peinture, sculpture, photographie, film, objets, assemblages… il chercha constamment à élargir les possibilités techniques artistiques. Le sous-titre de l’exposition « Unconcerned but not indifferent » tire son origine du travail de Man Ray, il est aussi l’épitaphe choisie par son épouse Juliet pour leur pierre tombale commune (cimetière de Montparnasse).

La Pinacothèque de Paris présente aujourd’hui une rétrospective inédite des oeuvres de Man Ray. Pour la première fois, toutes les facettes de la création de l’artiste seront dévoilées. Une sélection exceptionnelle d’œuvres comprenant : dessins, photographies, peintures, sculptures, objets et images personnels provenant directement du Man Ray Trust (Long Island, New York). La plupart d’entre elles seront présentées au public pour la première fois. En effet, seules quelques pièces ont été prêtées occasionnellement pour de grandes expositions, mais jamais l’ensemble tel que proposé ici.

C’est la première exposition d’une telle envergure s’adressant à un large public. La collection du Trust est unique par sa diversité et sa globalité puisqu’elle réunit les différentes époques du travail de Man Ray. Seront présentés des œuvres de jeunesse peu connues, des documents de sa vie privée, des dessins préparatoires, de la documentation sur des œuvres majeures en plus de nombreux chefs d’œuvre. Plusieurs des œuvres exposées sont très célèbres, mais certaines n’ont plus jamais été montrées depuis la mort de Man Ray.

À partir de cette collection unique ont été sélectionnées plus de 200 œuvres par les commissaires Noriko Fuku et John Jacob, et le Man Ray Trust. Images connues ou inédites, il s’agit d’objets personnels (chapeau melon, canne, divers objets provenant des étagères de son atelier parisien de la rue Férou) et notamment des objets qu’il a utilisés dans le procédé des photogrammes. L’œuvre photographique de Man Ray, considérée comme l’une des plus inventives de son époque est le résultat de la rencontre entre des techniques de peinture surréaliste et une imagination débordante et décalée. En véritable créateur, il utilisa tous les médiums, mêla et détourna peinture, photographie et objet.

L’Atelier Man Ray est l’occasion unique de présenter pour la première fois les objets sources de la création et le résultat final obtenu.

La Pinacothèque de Paris assure la publication d’un catalogue abondamment illustré dans lequel seront abordés les techniques du travail de Man Ray, le parcours de l’artiste ainsi que l’histoire du Man Ray Trust.

Source : http://www.pinacotheque.com/expo2.fr.html

De brefs compte-rendus sur :
http://www.mensup.fr/temps_libre/expos_musees/11540/l_atelier_man_ray_s_installe_a_la_pinacotheque_de_paris_a_partir_de_mercredi_5_mars.html

Ou http://deliredelart.blog.20minutes.fr/archive/2008/03/04/man-ray-entre-ombre-et-lumiere.html

un autre plus personnel sur : http://blogs.lexpress.fr/cafe-mode/2008/03/expo_man_ray_a_la_pinacotheque.html

Enfin, une chronique de l'afp sur :
http://afp.google.com/article/ALeqM5ilxCm_FkKdVToVMMbWvGpJlBehbQ

Initiation à l'Histoire de l'Art

Cycle d'initiation à l'histoire de l'Art

Dans le cadre de son cycle d'initiation à l'histoire de l'art, le MAM aborde Les avants-gardes dans la première moitié du XXe siècle. Xavier Ballieu, historien de l'art et guide-conférencier du MAM donnera 2 conférences :(…)

- le mercredi 2 avril : Dada, un mouvement contestataire

L'attitude subversive du mouvement dada est liée au refus de la guerre et des conventions. Le nihilisme moqueur et le dilettantisme étudié des artistes dadaïstes (Louis Aragon, Hans Arp, Francis Picabia ...) n'épargnent aucune forme d'art. Tous les moyens sont bons pour critiquer, persifler.

Du 05 mars 2008 au 02 avril 2008
Adresse: Université Catholique de Lille; 60 bd Vauban à Lille
Tarifs: 5 et 3 €
Horaires: 18 h 30
Téléphone: 03 20 19 68 69
Courriel: ctomczak@cudl-lille.fr

Source : http://www.lillemetropole.fr/index.php?p=76&art_id=&args=Y29tcF9pZD02NCZhY3Rpb249dmlld0RldGFpbHMmaWQ9MjExMiZ8

Points de vue, chroniques, publications

Positions : sur Les frères séparés (Drieu la Rochelle, Aragon et Malraux)

On aura l'occasion de lire en particulier deux intéressantes chroniques sur l'ouvrage.

Les Frères séparés, de Maurizio Serra. éditions de la Table ronde, 320 pages, 21, 85 euros.

Un point de vue de Jean Ristat :Source : http://www.humanite.fr/2008-03-01_Cultures_De-quoi-parlons-nous

et celui de Pierre Assouline :http://passouline.blog.lemonde.fr/2008/03/02/une-fratrie-decrivains/

Publication : Le surréalisme à la mode de Bruxelles

Lettres françaises
Le surréalisme à la mode de Bruxelles
Le Surréalisme en Belgique,
de Xavier Cabonne, Actes Sud, 352 pages, 79 euros.

Le surréalisme belge fait souvent figure de parent pauvre par rapport au groupe surréaliste parisien. Il est vrai qu’André Breton a su attirer autour de lui un grand nombre d’artistes et d’écrivains venus du monde entier. René Magritte avait d’ailleurs succombé à ce chant de sirène et s’était installé à Paris pour avoir la faculté de s’asseoir autour de cette table ronde où l’auteur de Nadja se prenait pour le roi Arthur d’une avant-garde régie par ses lois sévères. C’est au nom de cette loi que le jeune peintre belge a dû, comme tant d’autres, abandonner ce cénacle : invité à dîner chez Breton, ce dernier remarque que Georgette, l’épouse de Magritte, portait une chaîne avec une croix autour du cou. L’anticlérical s’indigne, jette l’anathème - Magritte, blessé, part et Eluard, qui s’est précipité à sa suite dans les escaliers, ne parvient pas à le retenir. Magritte rentre en Belgique et jure qu’on ne l’y reprendra plus.

Pour comprendre ce qu’a été le surréalisme en Belgique, il faut se rendre à La Fleur en papier doré, un vieil estaminet qui a survécu aux injures de l’urbanisme. Quelques photographies montrent Magritte, Marcel Mariën, Paul Nougé, E.L.T. Messens, Louis Scutenaire et quelques autres devant la façade de cet établissement modeste qui conserve encore quelques souvenirs de leurs drolatiques réunions. Dans ce groupe, aucun « pape » n’imposait ses règles ni ne prononçait d’excommunions. Il y régnait un esprit bon enfant et c’était d’abord un cercle d’amis réunis par des convergences sur la création poétique et artistique.

Au fil du temps le microcosme surréaliste de Belgique s’est renouvelé et s’est enrichi en particulier de revues. À partir de 1954, les Lèvres nues, dirigées par Mariën, puis Daily Bull en 1957, avec Pol Bury et André Balthazar, Phantomas, dirigé par Jospeh Noiret et Théodore Koenig, qui a pris la relève de Temps mêlés, Rhétorique en 1965 à l’initiative de Magritte.

Des figures d’exception émergent après guerre, comme Marcel Broodthaers qui entretient des liens profonds avec le surréalisme jusqu’à l ’époque où il crée dans sa maison bruxelloise le « Musée d’Art moderne, département des Aigles, section XIXe siècle », ou comme le photographe Léo Dohman, encore bien méconnu, qui a réalisé de belles compositions en noir et blanc avec une fine touche d’érotisme.

Cet ouvrage est une somme, que dis-je, une mine inépuisable d’informations et de documents. À dévorer sans retenue.

Justine Lacoste

Source : http://www.humanite.fr/2008-03-01_Cultures_Le-surrealisme-a-la-mode-de-Bruxelles

Presse : Aragon, commencez par le lire

NUMÉRO SPÉCIAL . Dans un hors-série bellement illustré et vendu avec un DVD d’entretiens réalisés

par Jean Ristat, l’Humanité revient sur « le Continent Aragon ». Articles, témoignages,

contributions d’écrivains font de ce numéro un événement pour comprendre l’homme et le siècle.

Il semblerait qu’on entende, dans le murmure des feuillages caressés par la brise, la Sarabande de Bach, tant les photos de Pierre-Olivier Deschamps, dans le numéro hors-série de l’Humanité consacré à Aragon, sont habitées par l’esprit du lieu : le moulin de Villeneuve, à Saint-Arnoult-en-Yvelines, enfin acquis par Aragon et Elsa Triolet quand ils n’eurent plus à tirer le diable par la queue. Dix photos en pleine page au centre de ce numéro dense, comme une promenade qui nous conduira devant cette grande dalle de pierre, au fond du parc. Elle et lui reposent ici : « Quand, côte à côte, nous serons enfin des gisants, avait-elle écrit, l’alliance de nos livres nous unira pour le meilleur et pour le pire, dans cet avenir qui était notre rêve et notre souci majeur, à toi et à moi… » C’est là que l’on peut entendre, diffusée doucement par deux haut-parleurs discrets, cette Sarabande qu’Aragon avait voulue, jouée par l’ami Mstislav Rostropovitch que le couple avait accueilli lorsqu’il fut déchu de sa nationalité soviétique pour avoir voulu publier dans la Pravda une lettre de défense d’Andréï Sakharov : « Joue encore pour moi, Slava, la Sarabande… Nous irons sur la tombe où dort mon immortelle… »

« Aragon, écrit le directeur de l’Humanité, Patrick Le Hyaric, dans l’éditorial de ce hors-série de quatre-vingt-quatre pages, a l’incandescence de ceux qui se confondent avec leur siècle. Viscéralement engagé dans son temps, dans sa grandeur, ses tourbillons, ses illusions, ses drames, ses espoirs et ses désenchantements. » Dans un entretien réalisé par Alain Nicolas, l’ancien directeur du journal, Roland Leroy, qui fut un de ses proches, souligne la dimension d’Aragon en ce XXe siècle qui naquit lorsqu’il avait trois ans et qu’il quitta à Noël, en 1982. « On ne peut pas couper Aragon en tranches, comme on le fait parfois. Pas plus en tranches chronologiques, en périodes, comme le font les biographies sommaires, qu’en domaines : l’Aragon politique, l’Aragon écrivain, l’Aragon amoureux… Il était un homme multiple, d’une exceptionnelle richesse. » « Je crois, dit-il plus loin, que le dernier Aragon était encore l’Aragon surréaliste. Ou encore, on peut dire qu’il était, à la fin de sa vie, un communiste très différent de celui de 1927, mais c’était toujours un communiste. »

C’est donc un numéro taillé en facettes, ou le kaléidoscope d’une vie, qui nous est proposé ici, avec en supplément, il faut le noter, un DVD d’archives de l’INA rassemblant les entretiens réalisés par le poète Jean Ristat et filmés par Raoul Sangla, ces entretiens qui furent diffusés à la télévision et où Aragon portait un masque blanc, comme déjà un masque mortuaire.

Masques. Aragon naquit sous le signe d’un certain mensonge. Sa mère, pour cacher qu’il était un « enfant du péché », un enfant de l’automne, disait-on, conçu hors mariage, se faisant passer à ses yeux pour sa soeur. Faut-il trouver là le moteur caché, le non-dit, qui le conduit dès l’âge de cinq ou six ans à écrire un premier petit « roman », puis une cinquantaine d’autres du même registre ? Peut-être. Mais ce qui éclate de toute manière, et très vite, c’est l’incroyable talent d’écriture du jeune Aragon. Le hors-série de l’Huma propose ainsi, avec le premier sonnet qu’on connaît de lui, écrit en 1915, une lettre à un ami, Pierre Maison. On y apprend beaucoup de ce qu’était alors ce jeune homme mince, élégant et brillant, mais surtout, ce qui laisse pantois, c’est cette facilité et cette élégance de la phrase. Celle-ci, au hasard : « Te souvient-il de cette femme qui avait des yeux verts et profonds, au coin du boulevard Malesherbes et de la rue Jouffroy, et que nous avons perdue avenue de Villiers ? » Celui qui fera plus tard, dans ses poèmes de la Résistance, chanter les noms des villages de France construit ainsi, dans cette seule phrase, un paysage, un parcours, une histoire avec trois noms de rue. C’est « le paysan de Paris » déjà, ce marcheur infatigable de la capitale.

On sait les grandes étapes qui suivent. La guerre. Aragon au front, lisant Rimbaud et commençant à écrire Anicet ou le panorama. Et Aragon enseveli par l’explosion d’un obus, au Chemin des Dames, décoré. Puis la rencontre avec André Breton, puis avec Éluard et Soupault, l’invention du surréalisme, cette « insurrection de l’esprit » contre le vieux monde et ses orgies sanglantes, les regards déjà tournés vers le soleil rouge de la révolution d’Octobre. Puis la montée des périls, la Résistance, la Libération, les drames de la désillusion avec la révélation des crimes staliniens, qu’Aragon et Elsa avaient déjà plus que pressentis. « On sourira de nous, d’avoir aimé la flamme au point d’en devenir nous-mêmes l’aliment », écrit Aragon en 1956 dans le Roman inachevé et le fameux poème la Nuit de Moscou. Il y a tout cela et tant d’autres choses dans ce passionnant hors-série. Jusqu’en 1968, jusqu’aux dernières années, celles des « Adieux ». Et puis les contributions des écrivains Jamel Eddine Bencheikh, François Bon, Bernard Chambaz, Bernard Noël. Le peintre Jean-Pierre Jouffroy évoque les liens d’Aragon avec « les peintres de son siècle », au premier rang desquels Matisse et bien sûr Picasso, mais encore Marcel Duchamp et sa Joconde à moustaches offerte par Aragon à Georges Marchais et au PCF. Et puis on évoque encore l’Aragon journaliste. Aux faits divers, à l’Humanité, où son humour noir vient en droite ligne du surréalisme, puis comme directeur du grand quotidien communiste Ce soir, avant la direction des prestigieuses Lettres françaises et les événements douloureux qui y furent liés.

Au bout de ce parcours dans une vie et un siècle, « Siècle martyr, siècle blessé, c’est de sang que sa bouche est peinte », on reviendra alors aux photos du milieu. Du fond du parc vers le moulin où, devant la grande table du salon dallé de bleu et de blanc, on écoutera le bruit de l’eau.

Maurice Ulrich

Source : http://www.humanite.fr/2008-03-04_Cultures_Aragon-commencez-par-le-lire

Divers…

Bengt Lindström

L'artiste est décédé le 29 janvier 2008.

"Une matière dense, charnelle, l'usage exclusif de la couleur pure, transmettent les énergies cosmiques et portent les sagas de l'homme nordique à leur maximum d'intensité.

Une œuvre généreuse, excessive, grand théâtre de la vie." (source : http://www.galerieprotee.com/dossiers/artistes/lindst/lindst.htm )

On trouve quelques images de ses œuvres sur : http://www.galleribergstrom.com/reg/B/BengtLindstrom/index.htm

Dalí(s) au cinéma

[on trouve de nombreuses chroniques sur les trois films qui retraceront la vie de Dalí, dont celle-ci :]

Johnny Depp : Dali dirla dada !

Gypsy Caravan - Johnny Depp En voilà une situation surréaliste ! Ce ne sont pas moins de trois projets de biopic sur la vie du peintre le plus allumé, le plus excentrique, le plus génial du XX ème siècle, j'ai nommé Salvador Dali, qui s'affrontent. Et celui qui est le plus au taquet, c'est Johnny Depp. Il est tellement surexcité à l'idée d'être le plus rapide sur le coup qu'il a lancé une sorte de «Scénariste Academy» pour trouver le meilleur scripte possible. Il est donc prêt à travailler avec n'importe quel pékin, pourvu que celui-ci lui écrive LE film du siècle sur le fantasque génie hispanique. Il a décidé que son long métrage retracerait la vie de l'artiste dans son intégralité, et que celui-ci serait tourné entre la Catalogne natale de Dali et Prague.

La concurrence sera rude avec les deux projets concurrents (sachez qu'à la base, il y en avait neuf), puisque les noms de Peter O'Toole et d'Al Pacino sont avancés pour incarner le peintre aux belles bacchantes. Ca va être la grosse, grosse compète à Hollywood. Car le premier à sortir son film sur Dali n'aura pas à souffrir de la comparaison avec les autres... Si Johnny gagne la course, il pourra se permettre de lancer une tirade à la Dali, du genre : «La seule différence entre les meilleurs et moi, c'est que moi, je suis le meilleur». Question cruciale cependant : quel acteur(trice) va donc incarner la muse Amanda Lear ? Mystère et tache de gouache....

Par Elsa Suru (06/03/2008 à 17h48)

Source : http://www.toutlecine.com/cinema/l-actu-cinema/0000/tournages-00002516-johnny-depp-dali-dirla-dada.html

Appel à contribution  : Peintres de l'encrier. Le livre illustré en Belgique

Date limite : 1 juin 2008
Peintres de l’encrier.
Le livre illustré en Belgique (XIXe-XXe siècle)
Colloque international organisé à l’Université libre de Bruxelles
les 6 et 7 mars 2009

Appel à communication

Le Groupe de Recherche en Art moderne – GRAM – de l’Université libre de Bruxelles organise un colloque international les vendredi 6 et samedi 7 mars 2009 sur l’illustration de la littérature par les peintres, en Belgique, durant les XIXe et XXe siècles. L’ULB a fait du livre un champ d’investigation dont le caractère significatif s’exprime autant dans les matières enseignées que dans les activités de sa Réserve précieuse. Depuis plusieurs années, le GRAM multiplie les projets pour saisir la dimension picturale en jeu dans le livre, en resituant cet objet singulier dans le champ des arts décoratifs qui connaissent un développement remarquable durant ce qu’il est convenu d’appeler la « fin de siècle ». Conçues au sein de l’ULB, des expositions comme Mot à main. Image et écriture dans l’art en Belgique (2006) et Le musée imaginaire de Maurice Maeterlinck (2008) ont mis en évidence le rôle majeur joué par les peintres dans la redéfinition du livre.

Les relations qui se tissent entre image et écriture constituent un élément récurrent dans l’histoire culturelle en Belgique. Ce phénomène d’interaction prend des voies multiples et variées. Celles-ci vont de l’ekphrasis à la peinture-mot en passant par la critique d’art, les écrits de peintres, le dessin épistolaire, la peinture littéraire, l’installation lettriste, le Mail Art, la poésie visuelle. Le livre joue ici un rôle essentiel. Il constitue un objet symbolique fondamental dans la culture occidentale. La période contemporaine en témoigne. De Mallarmé à Broodthaers, les poètes et les artistes multiplient les interventions sur la matérialité du support pour redéfinir le sens du livre en inscrivant la destinée de ce dernier dans une relation à l’image.

Dans le contexte esthétique belge où les écrivains se pensent comme des peintres, l’édition illustrée offre un lieu particulièrement propice au croisement des arts, et de ce fait, à l’étude du phénomène d’interaction entre le champ de la littérature et celui de la peinture. Le livre illustré fournit, en effet, une opportunité essentielle à l’homme de lettres belge, celle de s’affirmer comme un écrivain tout en intégrant au dispositif littéraire la dimension picturale qu’il revendique comme une part constitutive de son identité. L’illustration du livre rassemble image et écriture dans les limites d’un seul et même objet fondamentalement hybride, à voir et à lire, où texte et représentation ne forment plus deux réalités distinctes, mais une seule et même totalité signifiante. A la fin du XIXe siècle, le rôle descriptif traditionnellement confié à l’illustration implose au bénéfice d’une mise en image dont l’économie repose sur la disjonction des parts littéraire et visuelle du livre illustré. Cette évolution pose question. Aucune étude d’ensemble n’a encore été consacrée à la problématique de l’illustration de peintres en Belgique. Deux orientations de recherches peuvent être dégagées.

D’une part, sur un plan interne, l’implication des peintres joue un rôle essentiel. Celle-ci se déroule sur le mode du « duo » comme organisation privilégiée du dialogue entre les arts. Le présent colloque se donne pour objectif d’analyser les modalités de fonctionnement et d’élaboration de cette structure bicéphale rassemblant un homme de lettres et un artiste qui est d’abord peintre ou sculpteur avant d’être illustrateur. Les exemples abondent : Camille Lemonnier et Constantin Meunier, Emile Verhaeren et Théo Van Rysselberghe, Max Elskamp et Henry van de Velde, Maurice Maeterlinck et George Minne, René Magritte et Paul Nougé, Christian Dotremont et Serge Vandercam, le même Dotremont et Pierre Alechinsky… En tant que champ de recherche, le livre illustré par les peintres n’a, jusqu’ici, pas encore fait l’objet d’un consensus théorique reconnu et appliqué. Le colloque est conçu de sorte à croiser les méthodes afin de mener le savoir au-delà des cloisonnements théoriques. Ouvert aux historiens de l’art et de la littérature, aux spécialistes de l’histoire du livre, aux bibliophiles, il entend promouvoir une approche interdisciplinaire de ce que François Chapon appelle le « livre de peintres ». Dans ce contexte, il serait fructueux de dégager un axe de travail sur la problématique du livre illustré comme œuvre complète, non seulement à travers la figure du poète qui illustre ses textes par ses propres créations (Max Elskamp, Jean de Boschère, Henri Michaux, Christian Dotremont…), mais aussi à travers le créateur de « livres d’artiste » qui, dans le contexte des nouveaux médias voyant le jour à partir des années 1960, aborde le livre en tant que catégorie plastique à part entière (Marcel Broodthaers, Jacques-Louis Nyst…).

D’autre part, pour compléter et nuancer l’analyse, il pourrait s’avérer intéressant, dans une perspective davantage dirigée vers les aspects externes du livre illustré, de mettre en lumière et d’analyser les lieux de sociabilité qui rendent possibles la pratique de l’illustration de la littérature par les peintres, et la transformation du livre en objet d’art. L’émergence d’une littérature illustrée est, en effet, inséparable du personnel qui matérialise les échanges entre peintres et écrivains, ainsi que des lieux qui les révèlent au public. On pourra ainsi mettre en évidence le rôle de l’éditeur et de la galerie d’art, des revues illustrées, de l’auto-édition, des sociétés de bibliophiles, mais aussi des lieux d’exposition et des moyens de diffusion

Informations pratiques

Le colloque aura lieu à l’ULB. Les actes seront publiés en 2009 sous la forme d’une livraison spéciale dans la revue internationale Le Livre & l’estampe.

Les communications se feront en français. Les participants disposeront de 20 minutes pour la présentation de leur exposé, qui sera suivi d’une discussion en fin de session.

Les propositions doivent comporter le titre et un résumé d’environ 1000 signes. Elles seront adressées avant le 1er juin 2008 à l’adresse électronique suivante : denis.laoureux@ulb.ac.be. L’acceptation des propositions sera communiquée avant le 1er juillet 2008. Il n’y a pas de frais d’inscription.

Comité organisateur

Responsable du colloque : Denis Laoureux (Belgique, Université libre de Bruxelles/GRAM).
Laurence Brogniez (Belgique, Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix, Namur).
Julie Bawin (Belgique, Université de Liège).
Amélie Favry (Belgique, Université libre de Bruxelles/GRAM).

Comité scientifique

Nathalie Aubert (Angleterre, Oxford Brookes University).
Jane Block (USA, University of Illinois).
Antoine Coron (France, Bibliothèque nationale de France).
Fabrice Preyat (Belgique, Fonds national de la Recherche scientifique)

Claude Sorgeloos (Belgique, Bibliothèque royale Albert Ier).Responsable : Université libre de Bruxelles

Url de référence :http://www.ulb.ac.be

Adresse : FACULTÉ DE PHILOSOPHIE ET LETTRES Département d’Histoire, Arts et Archéologie Avenue F.D. Roosevelt 50 – CP 175 B – 1050 Bruxelles

Informartion relayée par Fabula : http://www.fabula.org/actualites/article22813.php

46 lettres de Jacques Vaché tombées dans l'escarcelle nantaise

155 000 euros : c'est le montant déboursé par la Ville de Nantes pour l'acquisition de nouvelles lettres du Nantais Jacques Vaché (1895-1919), pionnier, malgré lui, du mouvement surréaliste.

Retrouvez ici notre dossier spécial sur l'histoire de Nantes

Au mois d'août 1919, le créateur du mouvement surréaliste, André Breton, publie aux éditions du Sans-Pareil, un petit livre intitulé Lettres de Guerre de Jacques Vaché. Ce sont celles qu'il a reçues personnellement de son ami Jacques Vaché. Cet opuscule, dont l'original est aujourd'hui rarissime (la bibliothèque de Nantes possède l'exemplaire numéro 1), sera réédité et enrichi trente ans plus tard, en 1949 aux éditions K.

Puis, de fil en aiguilles, l'auteur Georges Sebbag retrouvera la piste familiale de Jacques Vaché, sa soeur en fait, qui vit toujours. Il éditera ainsi un ensemble de lettres aux éditions Jean-Michel Place, envoyées depuis le front -Jacques Vaché est soldat-, de juillet 1916 à janvier 1918.

Trois lettres inédites

Ce véritable journal de guerre se retrouve donc aujourd'hui dans l'escarcelle de la municipalité nantaise, grâce à l'exercice du droit de préemption. Elle a ainsi acquis ces nouveaux courriers voilà deux mois au cours d'une vente publique. La Ville, qui poursuit sa politique d'enrichissement des fonds patrimonieux de la bibliothèque municipale, possède aujourd'hui 94 lettres que le jeune dandy nantais adressa à sa famille et à ses amis. Trois de ces lettres sont à ce jour restées inédites. Elle a également acheté, en 2007, le télégramme que le médecin chef de l'hôpital Broussais adressa le 19 janvier 1919 à Breton pour lui donner l'adresse de la famille Vaché.

Lettres à « Jeannette »

C'est en 1915 que la route de Jacques Vaché, ancien élève du lycée Clemenceau, croise celle d'André Breton. Blessé au mollet, il est soigné à l'hôpital du boccage, rue du même nom. Il se lie d'amitié avec deux internes en médecine, Théodore Fraenkel et André Breton et une infirmière Jeanne Derrien.

Son amie « Jeannette » recevra des dizaines de lettres de Jacques Vaché qui, par ailleurs, fera les quatre cents coups avec André Breton. Mais la mort le rejoint le 6 janvier 1919 à l'hôtel de France de la place Graslin. Avec un ami, Paul Bonnet, les deux hommes succombent à une overdose d'opium. Ce tragique fait-divers sera très longtemps étouffé dans la famille du soldat Vaché, dont le père est militaire.

En 1924, André Breton, sur les traces du dadaïsme, fonde le mouvement surréaliste. Au fil de ses écrits et de sa vie, Jacques Vaché devient le fil rouge de la propre histoire d'André Breton.

Le mythe Vaché

Deux ouvrages récents Jacques Vaché (de Bertrand Lacarelle, éditions Grasset) et Les Solennels (éditions Dilecta, textes inédits, préfacés par le spécialiste nantais Patrice Allain) s'ajoutent à l'édifice du mythe Vaché. Un mythe qui n'est pas près de s'éteindre, si l'on en croit le nombre de réactions suscitées par le blog du journaliste Raphaël Sorin (http://lettres.blogs.liberation.fr/sorin) qui parle du rapport d'autopsie des deux jeunes morts d'overdose. A l'époque de ses propres recherches sur les traces des surréalistes à Nantes, Raphaël Sorin avait rencontré Pierre Lanoë, un ancien poilu ami de Jacques Vaché et Roger Guibal, l'un de ses cousins.

Stéphane Pajot. Presse-Océan

Source : http://www.nantes.maville.com/46-lettres-de-Jacques-Vache-tombees-dans-l-escarcelle-nantaise-/re/actudet/actu_loc-582151------_actu.html

Bien cordialement, Eddie Breuil

dimanche 9 mars 2008 14:04

Caillois

Au moment de boucler la bibliographie du "Quarto" Caillois, avec Stéphane
Massonet, je cherche ces deux références :
- le titre et la pagination d'un article de Caillois dans Le Pont de l'épée
n+49, automne 1973, Hommage à Robert Goffin.
- Le titre et la pagination d'un autre article de Caillois publié en 1977
dans Artfuyen numéro 3.
    Si vous avez connaissance d'articles de Caillois non référencés, je vous
remercie vivement de me les communiquer.
Avec mes vifs remerciements à ceux qui ont répondu si promptement à ma
dernière question
Dominique Rabourdin

dimanche 9 mars 2008 16:04

Re: Caillois

in Arfuyen III, 84340 Malaucène, janvier 1977, p. 33. Réponse à une enquête
"Y a-t-il LIEU de créer ?", réponse en 7 points (car 7 questions).
Voulez-vous une photocopie ?
JL Meunier

lundi 10 mars 2008 09:25

Re: la ville comme corps

> Une correspondante italienne, alessiamilone@hotmail.com, m'écrit:
> .Le sujet de ma thèse est le surrealisme mais en particulier la conception de
> ville comme corp  féminin selon Breton et Aragon. Par exemple Aragon compare
> la
> lumière d'une galerie à la jambe d'une femme. Comme bibliogaphie j'ai trouvè
> seulement le texte ecrit par Lino Gabellone "L'oggetto surrealista".Pouvez-
> vous m'aider à trouver des textes concernant le sujet en question?
> Si vous avez des suggestions à lui faire, pouvez-vous lui répondre directement
> à son adresse ci-dessus?
> Bien cordialement. HB
>
J'ai écrit mon mémoire de maîtrise sur le thème Architectures fantastiques
chez André Pieyre de Mandiargues, JL Borges et T. Gautier, et toute une
partie traitait du lien entre corps et architecture, de la métaphore du
corps en architecture.
En 1988-89 directrice  : M.C. Dumas, Université Paris 7 Denis Diderot.
MK.

mardi 11 mars 2008 09:42

RE : Re: la ville comme corps

BONJOUR Que notre correspondante italienne lise L'image végétale dans la poésie d'Eluard de Maryvonne Meuraud. Tous les surréalistes ont conçu la terre ou la ville comme étant une représentation du corps féminin. Je pourrais lui conseiller d'autres essais si elle s'intéresse à l'écriture éluardienne. Bonne continuation Hager Hila institut supérieur des études appliquées en humanité de Tozeur en TUNISIE
Marc Kober

 

mardi 11 mars 2008 15:19

re: RE : Re: la ville comme corps

Bonjour,
concernant la ville comme image du corps féminin chez Breton, M. François Migeot a écrit un très bel article sur "Pont neuf",
qui se trouve dans son livre "A la fenêtre noire des poètes, lectures bretoniennes".
Bonne continuation,
Sophie Lemaitre, Université de Cergy-Pontoise

mardi 11 mars 2008 20:19

Re: RE : Re: la ville comme corps

De Michel Remy Professeur à l'Université de Nice auteur de Surrealism in Britain   Le groupe Eluard de l'Université de Nice a publié en son temps une revue, Les Mots La Vie, dirigée par Colette Guedj. Le numéro 6 de 1989 (que j'avais édité) portait sur "Le surréalisme et la ville", avec un article de Michel Murat ("La ville est une forme") et d'autres qui risquent d'être intéressants. Pour se le procurer (s'il en reste encore qqs exemplaires), contacter Colette GUEDJ.   guedjc@unice.fr   Amicalement Michel Remy

mercredi 12 mars 2008 09:45

source

Je cherche la source de la citation suivante  :

L’œuvre vraiment profonde sera puisée par l’artiste dans les 
profondeurs les plus reculées de son être; là, nulle rumeur de 
ruisseau, nul chant d’oiseau, nul bruissement de feuille ne passe.
Giorgio de Chirico
Quelqu'un peut-il venir à mon secours ? Didier Periz

 

mercredi 12 mars 2008 17:05

Re: source

Je cherche la source de la citation suivante  :
>
>L'¦uvre vraiment profonde sera puisée par l'artiste dans les
>profondeurs les plus reculées de son être ; là, nulle rumeur de
>ruisseau, nul chant d'oiseau, nul bruissement de feuille ne passe.
>Giorgio de Chirico
>Quelqu'un peut-il venir à mon secours ?
>Didier Periz

Cette citation provient de "Mystère et création", écrit -- selon
Breton -- en 1913. Breton cite un passage de ce texte dans "Le
Surréalisme et la peinture" (1928), p. 18 de l'édition de 1965.

Cordialement, Jean-Pierre Cauvin

 

mercredi 12 mars 2008 16:43

Re : RE : Re: la ville comme corps

Bonjour,

Le sujet de la représentation de la ville comme corps féminin dans le surréalisme, m’avait beaucoup intéressé dans le cadre de mes recherches doctorales.Je lui avais même consacré un chapitre de ma thèse [deuxième partie, deuxième volume], intitulé "L'universalisation de la femme - la féminisation de l'univers", (voir sous-chapitre :"La ville, La femme..."). Auteurs étudi és / mentionnés : André Breton, Andréas Embiricos, Max Ernst, André Masson, Gherasim Luca, Roland Penrose, Benjamin Peret…Vous pouvez consulter cette thèse à la bibliothèque de la Sorbonne (Paris IV).Son titre exact est :« La Figure féminine dans l’imaginaire d’André Breton et d’Andréas Embiricos. Recherche comparative entre le Surréalisme français et le Surréalisme grec : L'éternel féminin, source de la mythologie surréaliste, de l’amour fou, de sa révolution et de la sexualité redécouverte », Doctorat d’État ès Lettres et Sciences Humaines, Littérature Comparée, (4 vol., 1625 p.), Université Paris IV­-Sorbonne, 2000.Je suis à votre disposition pour toute information supplémentaire.

Cordialement , Constantin Makris, Professeur à l’Université de Tunis,Directeur de Recherche à l’Inalco.

mercredi 12 mars 2008 23:55

Centre d'études sur le surréalisme

Bonjour,
Le rendez-vous fixé pour la rencontre avec Jean-Clarence Lambert aura lieu
le vendredi 14 Mars à 16H à la Maison de l'Amérique Latine, 217 bd ST
Germain, Paris 75007, Métro Solférino.

Cordialement., F.Py.


jeudi 13 mars 2008 10:45

Ah ! Dieu que la guerre est jolie

La mort du dernier poilu me fait penser qu'il était l'exact contemporain des
Tzara, Breton Aragon et Bataille et autres  Kafka.

C'est mortifiant, non ? Jean Faloux

 

jeudi 13 mars 2008 11:53

Re: source

Et le texte du ms. de Chirico d'où provient la citation a été publié 
dans Giorgio de Chirico, L'art métaphysique, Textes réunis et 
préséntés ps Giovanni Lista. L'Echoppe, Paris 1994, p. 72-73. (Ce 
passage se trouve également dans L'Autobiographie du surréalisme par 
Marcel Jean, p. 18.)
Cordialement
Timo Kaitaro

vendredi 14 mars 2008 01:20

rdv dada à Madrid

Chers Mélusine et Mélusins,
en lisant le texte "Les Enfers artificiels" (André Breton, Œuvres complètes tome 1, La Pléiade, p. 623), j'ai été intrigué par la remarque suivante :

"Retenons déjà que les dadaïstes, ne craignant pas d'engager l'avenir, se donnèrent rendez-vous à Madrid en mars 1921. Seules, je crois, les difficultés matérielles empêchèrent la réalisation de ce projet."
Cette idée aurait-elle un lien avec propagande faite pour Dada par Guillermo de Torre à la même époque ? Celui-ci d'ailleurs propose à plusieurs reprises cette idée aux dadaïstes parisiens, comme "Pourquoi n’organisez pas un voyage et manifestations dadas à Madrid ?" (dans une lettre à Picabia).
L'activité principalement des Ultraïstes (lors de leurs soirées, ou à travers leurs publications) a permis d'introduire Dada à Madrid, "Dada a étonné ici aussi extraordinairement", etc. Ce qui aurait pu motiver les dadaïstes à réaliser le voyage...

[Mais l'actualité dadaïste parisienne commençait à devenir très complexe, ce qui peut expliquer l'avortement du projet.]
Je ne suis pas parvenu à en savoir plus sur ce voyage en particulier.Quelqu'un en saurait-il davantage sur ce rendez-vous manqué (sur l'organisateur, sur les raisons, etc.) ?

Merci d'avance, Eddie Breuil

vendredi 14 mars 2008 17:56

Colloque "Rhétoriques du masque"

 

Chères Mélusines, chers Mélusins,
 
J'ai le plaisir de vous annoncer l'organisation du colloque "Rhétoriques du masque : les femmes écrivains et le travestissement textuel (1500-1940)" qui aura lieu en mai 2009 à l'Université de Montréal. Vous trouverez toutes les informations nécessaires dans l'appel à communications ci-joint.
 
Vos propositions de communication devront nous parvenir avant le 30 juin 2008.
 
Très
cordialement, Andrea Oberhuber

 

vendredi 14 mars 2008 23:32

Re: la ville comme corps

Bonsoir,
Nous vous signalons au début de Charmes de Londres de Jacques Prévert une
évocation de la ville comme corps féminin: voyez p. 485 et 486 du tome I de
ses Oeuvres dans la Bibliothèque de la Pléiade.
Bien cordialement
Danièle Gasiglia-Laster et Arnaud Laster

 

Liste Mélusine Mars 2008 (2)

 

dimanche 16 mars 2008 16:56

semaine_11

Actualités de la semaine 11 :

expositions :
• "Grands" Surréalistes •
• Imprimeurs clandestins •
• Dalí et la presse • Toi… •

divers :
• polémique autour du Man Ray trust •
• Dina Vierny • …

Exposition "Grands" Surréalistes

par Guillemette Deroy

Au coeur de Paris, Daniel Malingue, fondateur de la galerie à son nom, présente un ensemble surprenant d'oeuvres surréalistes. L'exposition "Grands" Surréalistes propose de découvrir ou redécouvrir de nombreux artistes du mouvement comme Dali, Ernst, Magritte, Masson, Mirò, Picabia ou bien encore Tanguy. Titre évocateur, jeu de mot à prendre à la lettre, le visiteur sera surpris par l'originalité de l'exposition version grands formats et grands artistes.

Le catalogue de l'exposition intitulé "Grands" Surréalistes est préfacé par Jean-Michel Goutier, membre lui-même du mouvement surréaliste, écrivain et poète. Ce catalogue est vendu à partir de 20€ , au profit de l'association NRB-Vaincre le cancer.

Exposition "Grands" Surréalistes
Du 13 mars au 31 mai 2008

Entrée libre

Galerie Daniel Malingue
26, avenue Matignon - 75008 Paris

Ouvert du mardi au vendredi
de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30
Le lundi et le samedi de 14h30 à 18h30

Source : http://www.cosmopolitan.fr/,exposition-grands-surrealistes,2146,1009871.asp

Exposition Imprimeurs clandestins - Photographies de Robert Doisneau

Du 06/03/2008 au 29/06/2008 - Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) | Lyon

« Tous les textes traitant des imprimeries clandestines ont donné la priorité aux auteurs des textes, l'imprimeur, lui, n'apparaît que très modestement. Obéissant à l'écrivain, le typographe avec son plomb à patte, n'avait pas grande chance de pouvoir s'envoler en cas de danger. (...) Il y aurait dans cet oubli comme un restant de mépris intellectuel pour le manuel que je n'en serais pas autrement étonné. »

[On regrettera surtout l'absence de catalogue d'exposition pour ce thème particulièrement intéressant].

Source : http://www.culture.lyon.fr/culture/sections/fr/agenda/evenement?period=today&id=37003348

Toi… [Spectacle à Rennes]

Dans l'éloge de l'autre, il y a ce petit mot "toi" qui ouvre souvent le poème, accompagne le récit. Et n'en finit jamais de nommer le désir absolu et la quête...

Tant de mots autour de ce "toi" pour élargir les mondes... Tant de tendres silences aussi entre les mots, pour maintenir entrouvert, désirable, enfin dans cet appel vers l'autre, en retour, le miroir de notre propre mystère.

Pour cette petite danse du tutoiement, les artistes sont accompagnés des textes de Robert Desnos, Paul Eluard, Pierre Reverdy, André Velter, Pablo Néruda, Eugène Guillevic, Louis Aragon...

Comédien : Hugues Charbonneau.
Musicien : Karine Germaix (accordéoniste).

Bibliothèque de Cleunay
2, Rue André Trasbot
35000 Rennes

Tel : 02 99 35 00 23 9

Dates et heures :
Le 15/03/08 à 15:00 : Samedi

Source : http://www.fra.webcity.fr/theatre_rennes/toi_238494/Profil-Eve

Dali et la presse [Exposition en Catalogne]

Agence France-Presse _ Madrid

Une exposition consacrée aux rapports qu'entretenait le peintre espagnol Salvador Dali avec la presse, intitulée Dali et les revues, a été inaugurée mercredi au château Gala Sali à Pubol, près de Gérone, en Catalogne, au nord-est de l'Espagne.

Organisée par la fondation Gala-Salvador Dali, elle sera ouverte jusqu'au 31 décembre et son objectif est de «refléter l'intense et véhémente intervention de Dali dans la presse écrite», selon ses organisateurs.

L'exposition regroupe 74 revues et trois interventions directes du peintre sur du papier imprimé.

Dali a écrit des articles, réalisé des couvertures de magazines, des publicités, et des illustrations pour ses textes et ceux d'autres auteurs.

Il s'est aussi servi de la presse comme support, pour réaliser des collages.

Source : http://www.cyberpresse.ca/article/20080312/CPARTS/80312119/1042/CPARTS

[Polémique] Man Ray mal traité

On lira l'article qui revient sur la polémique autour du Man Ray trust, publié  dans Le Journal des Arts, n°277, 14 au 27 mars.

Dina Vierny. Une vie vouée à l’art

La Fondation Dina Vierny-Musée Maillol est l’aboutissement de toute une vie consacrée à l’art moderne, celle de Dina Vierny. Le modèle du sculpteur y expose aujourd’hui l’ensemble de ses collections.

(…)Le regard d’une femme sur son siècle

Depuis l’adolescence, Dina Vierny se passionne pour le surréalisme. Amie de Breton, elle fait la connaissance de Marcel Duchamp, dont elle collectionne les œuvres. Parmi celles-ci, « Fontaine », un urinoir qui prend l’aspect d’un bassin féminin, est devenue une véritable icône. Dina Vierny réunit une des plus importantes collections de « primitifs modernes » qui regroupe Le Douanier Rousseau, André Bauchant, Louis Vivin, Camille Bombois et Séraphine Louis. Dina Vierny organise des expositions de Kandinsky et collectionne ses œuvres. Elle fait la connaissance de Serge Poliakoff, un musicien qui deviendra un des plus grands maîtres de l’art abstrait. D’origine russe, elle visite dans les années 60 les ateliers de Moscou d’où elle rapporte des œuvres d’artistes d’avant-garde méconnus à l’Ouest, comme Kabakov ou Boulatov. Voilà les belles rencontres que l’on découvre dans ce superbe musée.

Fondation Dina Vierny-Musée Maillol
61 rue de Grenelle 75007 Paris. Tél. 01.42.22.59.58. Jusqu’au 2 juin.

Anne Touchard

Source : http://www.letelegramme.com/gratuit/generales/france/dina-vierny-une-vie-vouee-lart-20080310-2675393_1249207.php

Une fontaine et des fables [chronique]

La chronique d'Olivier Cena

L'intérêt principal de la fameuse Fountain de Marcel Duchamp se trouve dans la multitude d'essais et de commentaires qui lui furent et lui sont encore consacrés. Le débat que cet urinoir acheté dans un magasin new-yorkais suscita lorsqu'il fut proposé comme oeuvre d'art à la Société des artistes indépendants de New York en 1917 n'est pas encore clos. On sait que Duchamp utilisa un pseudonyme : R. Mutt, signature qui, malgré l'évidence de sa traduction (mutt signifie bâtard), donna lieu à beaucoup d'interprétations plus ou moins farfelues - on ne prête qu'aux riches, dit-on. (…)

Suite de la chronique sur : http://www.telerama.fr/critiques/critique.php?id=26325

Marcel Duchamp héros romanesque [Brève]

Dans le roman de François-Marie Banier Johnny Dasolo, le narrateur s'appelle Marcel Duchamp.

Johnny Dasolo, de François-Marie Banier, Gallimard, 152 p., 15,50 euros.

Chronique d'exposition : La photographie timbrée(…)

Non contents de s'inspirer de cette imagerie, les surréalistes vont donc intégrer les cartes à leurs oeuvres, les collectionner et même en fabriquer. En 1937 naît une magnifique série colorée, "garantie surréaliste", à laquelle presque tous participent, de Hans Bellmer à Man Ray.

Finalement, ne manque à cette exposition complexe et complète qu'une seule chose : les mots. On ne verra, de tout le parcours, que le côté face des cartes postales. Mais c'est oublier un peu vite la nature même de l'objet. C'est passer sous silence le dialogue décalé qu'il instaure dans le temps. Auteur, expéditeur, destinataire : c'est pourtant aussi sûrement cette équation à deux inconnues qui faisait, pour les avant-gardes, le charme et la richesse des cartes postales.

"La photographie timbrée, l'inventivité visuelle de la carte postale photographique". Hôtel de Sully. 62, rue Saint-Antoine, Paris-4e. Mo Saint-Paul. Tél. : 01-42-74-47-75. Jusqu'au 18 mai. Du mardi au vendredi, de 12 heures à 19 heures ; samedi et dimanche dès 10 heures. 5 €.

Catalogue, de Clément Chéroux et Ute Eskildsen, éd. Jeu de Paume/Steidl, 216 p., 40 €.

Claire Guillot

Lire l'article en intégralité sur http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/03/13/photographie-la-carte-postale-cote-face_1022480_3246.html

Johnny Deep et Dalí, suite

Le projet de réaliser un film sur Salvador Dali est très important pour Johnny Depp,maintenant il est à la recherche du bon scénario,et pour çà il va même organiser une audition...

Johnny Depp est bien déterminé de réaliser un film sur la vie du peintre,mais il n'est pas le seul, Dali and I de Al Pacino et Goodbye Dali de Peter O'Toole sont aussi des films du même genre et en cours de réalisation!!!

On se demande qui des trois film sortira le premier?En tout càs,être le premier sorti n'est pas forcément celui qui connaîtra le grand succès!!! Johnny Deep veut avoir le bon scripte et pour çà il va devoir prendre la peine d'étudier toutes les propositions qu'il va recevoir.

Le film embrasse toute l'histoire du peintre,et il sera tourné entre Barcelone et Prague...

Sources : http://www.starpotin.com/people/?653-johnny-depp-va-jouer-salvador-dali

http://www.dvdrama.com/news-25175-johnny-depp-s-offre-une-toile-de-dali.php

Autour du centenaire René Daumal [brève]

Un billet de Sylvain Bourmeau où on trouve Patti Smith, Marie Darrieussecq etc. autour du centenaire de René Daumal.

http://www.mediapart.fr/club/blog/sylvain-bourmeau/160308/nuit-de-naufrage

Bien cordialement, Eddie Breuil

samedi 22 mars 2008 09:14

Semaine_12

Actualités de la semaine_12


expositions, spectacles :
• Magritte •
• Anthologie de l'humour noir •
• Arts premiers •

chroniques :
• La Photographie timbrée •
• Miklós Szentkuthy •
• Man Ray •


• Décès de Hugo Claus •

Magritte trouve à se loger, place Royale, à Bruxelles

AFP/DIRK WAEM

BRUXELLES CORRESPONDANT

En Belgique, au fur et à mesure du processus de régionalisation, l'hypothèse de voir se créer un nouveau musée de renom dans la capitale semble de plus en plus illusoire. Pourtant, en 1998, à l'issue d'une rétrospective du peintre René Magritte qui connut un succès foudroyant, Charly Herscovici eut l'idée de créer un musée permanent qui aurait abrité les oeuvres du peintre surréaliste belge. Il aura fallu près de dix ans pour que le projet du gestionnaire de la Fondation Magritte se réalise : les travaux de rénovation vont débuter à l'hôtel Altenloh, une grosse bâtisse néoclassique du XVIIIe siècle, établie sur la place Royale.

(…) Les MRBA abritent la plus grande collection Magritte au monde, composée de deux cents pièces, dont une quarantaine de tableaux, souvent majeurs, qui permettent de retracer l'évolution du peintre, né à Lessines en 1898 et mort à Bruxelles en 1967.

QUESTION TABOUE

(…)"Ne confondons pas l'art et le commerce", écrivait René Magritte à son marchand new-yorkais Alexandre Iolas, en 1948. Aujourd'hui, qu'aurait pensé le peintre, ancien compagnon de route du Parti communiste, des conditions de la naissance de "son" musée ? Question taboue dans le milieu culturel belge, mais évoquée toutefois, en 2006, par Xavier Canonne, commissaire d'une exposition consacrée, à Mons, au surréalisme belge. "Le risque est grand de voir l'oeuvre de René Magritte dénaturée et le surréalisme ramené à quelques images emblématiques", relevait de façon prémonitoire cet expert.

Jean-Pierre Stroobants

Article paru dans l'édition du Monde du 20.03.08.

Lire l'article en intégralité sur : http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/03/19/magritte-trouve-a-se-loger-place-royale-a-bruxelles_1024997_3246.html

Exposition : Arts premiers, Les fleurons de la collection Barbier-Mueller

par Elisabeth Bouvet

Jean-Paul Barbier-Mueller prend ses quartiers au musée Jacquemart-André à Paris pour un voyage à travers les arts premiers d’Afrique et d’Océanie. Une centaine de pièces, souvent rarissimes, ponctuent ce périple de toute beauté qui célèbre aussi les cent ans de la collection Barbier-Mueller commencée en 1907 et qui constitue aujourd’hui la plus belle collection privée d’arts premiers au monde. Entre anecdotes et récits épiques, présentation en compagnie de Jean-Paul Barbier-Mueller en personne, 78 ans et une passion intacte. Afrique, Océanie, les chefs d’œuvre de la collection Barbier-Mueller, une exposition à visiter jusqu’au 4 août.

Il relève de maladie, son médecin lui a instamment recommandé de ne point trop en faire, c’est donc assis qu’il va officier. La présentation durera plus d’une heure, ce qui n’est pas rien pour un convalescent de…78 ans. Mais, et cela saute aux yeux, rien ne saurait altérer l’enthousiasme de Jean-Paul Barbier-Mueller quand il s’agit d’évoquer ses deux passions, la poésie du 16e siècle et les arts premiers, lesquels font donc l’objet d’une exposition très réussie tant par la beauté et la rareté des quelque 100 pièces réunies que par la scénographie d’une sobriété telle que les œuvres s’en trouvent sublimées. Gris au sol, orange aux murs, le choix des tons contribue également à mettre en valeur toutes les œuvres, pour la plupart de grande taille.

(…)Vlaminck, Tzara et les autres…

D’arbre généalogique en récits époustouflants de pedigrees, Jean-Paul Barbier-Mueller convoque ici le peintre Maurice de Valminck auquel son beau-père a acheté une statuette féminine Baga originaire de Guinée, « qui exprime toute la noblesse de la femme africaine », là Tristan Tzara, le fondateur du dadaïsme, à qui a appartenu jadis ce masque du Gabon, « le plus beau masque Kwélé connu » et qui, d’ailleurs, « fait » l’affiche de l’exposition. Autre pièce au parcours extravagant, « ce masque souriant, un objet-clown pour moi, qui a été collecté près de la Nouvelle-Guinée à la fin du XIXe siècle par un comte hongrois qui en a fait don à un musée de Budapest, lequel, en 1977, s’en est débarrassé contre une poignée de dollars », raconte-t-il avant de désigner une figure en provenance de Nouvelle-Irlande et qui fut propriété d’un musée de Berlin jusqu’à ce qu’elle soit vendue par les nazis qui « se débarrassaient de ce qu’ils appelaient l’art dégénéré ».

« La beauté, la rareté, une provenance extraordinaire, et c’est tout mon bonheur ! »

Il y aurait encore « cette sculpture déformée qui représente un goitreux, rapportée de l’île de Pâques à la fin du XVIIIe siècle, c’est une pièce rarissime qui permet d’offrir un regard sur la Polynésie ». Enfin, last but not least, si Jean-Paul Barbier-Mueller a cédé, « pour une somme modeste » toute sa collection indonésienne au musée du Quai Branly à Paris, il a toutefois « gardé un cavalier Batak du XIXe siècle, en pierre dont la fluidité des formes est remarquable ». Et d’entamer la légende de l’animal mythologique sur lequel le cavalier est assis à califourchon. Car, fatigué ou pas, le collectionneur suisse n’est pas raisonnable quand il s’agit de faire partager sa passion et ses connaissances. « La beauté, la rareté, une provenance extraordinaire, et c’est tout mon bonheur ! », sourit-il.

L’exposition au musée André-Jacquemart vient d’ailleurs à peine de s’ouvrir qu’il a déjà un œil gourmand sur celle qui, à l’automne prochain, occupera les cimaises du Quai Branly où seront présentés ses fleurons de l’art précolombien : « A tomber par terre ! », promet-il. En attendant, rien n’interdit de prendre le chemin de l’Afrique et de l’Océanie, cette collection-là n'est pas mal non plus !

Lire l'article en intégralité sur : http://www.rfi.fr/culturefr/articles/099/article_64086.asp

(Théâtre) L'humour noir revient sur scène

LE MONDE | 21.03.08

Sélection

(…)Anthologie de l'humour noir. Adaptation théâtrale et mise en scène de Marc Goldberg. Vingtième Théâtre, 7, rue des Plâtrières, Paris-20e. Mo Ménilmontant. Tél. : 01-43-66-01-13. Du mercredi au samedi, à 19h30 ; dimanche, à 15 heures. Jusqu'au 27 avril. De 12 € à 22 €.

Actuellement, on peut voir sur scène la toute nouvelle Sophia Aram et quelques aînés, à commencer par Pierre Desproges, dont on remonte les textes, ou des oeuvres encore plus anciennes que Marc Goldberg a pêchées dans L'Anthologie de l'humour noir, établie par André Breton.

De fait, l'humour noir, comme répulsif à l'ordre social, révolte devant tous les conformismes, est l'un de ceux qui vieillissent le mieux. En 1939, l'auteur du Manifeste du surréalisme en donnait la définition suivante dans le recueil où il rassemblait des textes de Jonathan Swift et du marquis de Sade, de Frédéric Nietzsche et d'Alphonse Allais : "L'humour noir est borné par trop de choses, telles que la bêtise, l'ironie sceptique, la plaisanterie sans gravité... (l'énumération serait longue), mais il est par excellence l'ennemi mortel de la sentimentalité à l'air perpétuellement aux abois - la sentimentalité toujours sur fond bleu - et d'une fantaisie à court terme." Ces textes qui font l'objet d'une adaptation au Vingtième Théâtre de Paris nous permettent d'apprendre comment bien assassiner son prochain, ou les bienfaits de l'anthropophagie en matière politique.

 (…)Macha Séry

Article paru dans l'édition du 22.03.08.

Lire l'article en intégralité sur : http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/03/21/l-humour-noir-revient-sur-scene_1026036_3246.html

 Décès de l'écrivain Hugo Claus

Le grand écrivain belge d'expression néerlandaise Hugo Claus, plusieurs fois favori pour le Prix Nobel de littérature, est décédé mercredi à 78 ans à l'hôpital à Anvers (Flandre, nord). Il souffrait de la maladie d'Alzheimer et a demandé à subir une euthanasie, comme la loi l'y autorise en Belgique.

Connu pour son non-conformisme, son sens de la démesure et de la provocation, il s'était récemment engagé contre le séparatisme flamand en signant en septembre dernier, en pleine crise politique belge, une pétition avec 400 autres personnalités du pays pour défendre l'unité du royaume.

Né le 5 avril 1929 à Bruges, Hugo Claus, romancier, poète, dramaturge, scénariste, auteur d'une centaine d'ouvrages, avait également participé au tournant des années 1950 au mouvement artistique Cobra, comme son compatriote le peintre belge Pierre Alechinsky.

Tout en ayant vécu un temps à Paris, où il a été influencé par le mouvement surréaliste et Antonin Artaud, il avait choisi d'écrire en néerlandais et se présentait avec son sens bien connu de la provocation comme «un flamingant (nationaliste flamand) francophone».

Dans son roman le plus célèbre, Le chagrin des Belges, il décrivait avec le lyrisme brutal et truculent qui est sa marque de fabrique une certaine médiocrité réactionnaire du milieu provincial flamand. Il y dénonçait la collaboration flamande avec l'occupant allemand durant la Seconde guerre mondiale, un des thèmes tabous de la politique belge.

Parmi ses œuvres traduites en francais, figurent La chasse aux canards (1953), Andréa ou la fiancée du matin (1956), L'homme aux mains vides (1957), L'Etonnement (1977), Une douce destruction, Hontes (1988), L'Espadon (1989), Belladonna (1994), La Rumeur (1997), Le Dernier lit (2003).

Source : http://www.liberation.fr/culture/316551.FR.php

Chronique d'exposition : "La Photographie timbrée" à l’hôtel de Sully

Depuis le 4 mars est présentée à l’hôtel de Sully (Paris 4e) l’exposition "La Photographie timbrée" consacrée aux cartes postales fantaisies du début du XXe siècle.

Entré sous les ors de pierre de l’hôtel du XVIe siècle, le visiteur est propulsé dans un univers de photographies aussi délirantes qu’émouvantes. En effet, dès les années 1900, la photographie a permis de développer tout un art populaire autour du support de la carte postale : carte de voeux, carte du front, carte de voyage, carte intime, etc.

Les artistes de l’époque ont ainsi développé de multiples photomontages de tout genre, pour le plus grand plaisir du quidam mais aussi de celui des écrivains du mouvement intellectuel surréaliste, le "dadaïsme" (Paul Eluard, André Breton, Robert Desnos, etc.). Ces derniers furent très friands de ce type de photographies, s’autorisant de multiples montages, fruits de leurs joyeux délires, et se mettant eux-mêmes en scène dans des postures décalées.

L’émotion est aussi au rendez-vous, lorsqu’on voit ces beautés du début du siècle : ici une femme nue et parée d’un seul voile transparent chevauche élagamment une demi-lune entourée d’étoiles. Là, des profils de jeunes femmes sont redessinés pour faire office de cadre aux cartes postales romantiques.

La Première Guerre Mondiale marquera ensuite l’usage propagandiste de la carte postale ; mais cette propagande est sous-représentée au profit de photomontages coquins et humoristiques.

On ne peut ainsi que sourire devant des cartes postales évoquant le soulèvement de la Tour Eiffel par un zeppelin allemand ; la vision volontairement trouble d’une Notre-Dame de la Garde à Marseille, complètement cassée en deux après un coup de vent marin. L’histoire d’un flirt entre un costume masculin et un costume féminin d’avant-guerre...

Après la Belle Epoque, l’humour décalé des cartes postales sera repris par la presse populaire, entraînant un retour plus sage et classique de ces doux messages cartonnés.

OG

"La Photographie timbrée, l’inventivité visuelle de la carte postale photographique au début du XXe siècle", du 4 mars au 18 mai 2008 à l’hôtel de Sully, 62, rue Saint-Antoine, 75004 Paris - du mardi au vendredi de 12h à 19h et samedi et dimanche de 10h à 19h. Fermeture le lundi. Entrée : 5 euros, tarif réduit : 2,50 euros.

Source : http://www.orserie.fr/article.php3?id_article=1623

(Chronique libre) Confession frivole (la) de Miklós Szentkuthy, Zéno Bianu (Traduction), Georges Kassai (Traduction), Robert Sctrick (Traduction)

par Débézed, le 16 mars 2008 (Besançon - 60 ans)

L'Ogre de Budapest à confesse

Ca y est j’ai fini la traversée du XX° siècle à bord de « La confession frivole » de Miklos Szentkuthy, écrivain hongrois (1908-1988), qui avec ses 700 pages raconte le siècle qu’il a vécu à travers sa famille, ses amis, ses professeurs, ses œuvres et tous les écrivains et autres artistes qu’il a côtoyés au cours de sa longue vie sans oublier les femmes qu’il a courtisées, aimées, séduites quand les sentiments ou les circonstances lui furent favorables.

Ce livre n’est pas une narration ni une dissertation, c’est le résultat de vingt-sept entretiens que Miklos Szentkuthy accorda entre 6 janvier et le 7 mai 1983 à Lorànt Kabdebo, directeur de la phonothèque du musée Littéraire de Budapest, et qu’il mit ensuite en forme avec sa secrétaire Mària Tompa. « L’Ogre de Budapest », comme un critique du Monde l’avait baptisé, définit lui-même son œuvre : « Le titre de l’ouvrage, Confession frivole, caractérise non seulement son contenu, mais aussi la forme dans laquelle celui-ci est exposé. J’espère que Mària Tompa saura trouver l’équilibre entre l’aimable bavardage, le ton badin, les clins d’œil du comédien hâbleur et les graves harmoniques dignes des grandes interrogations sur l’humaine destinée ».

L’Ogre croque avec une réelle férocité les portraits de famille notamment celui d’un père qui rejette la littérature et d’une mère qui n’utilise guère plus de cinquante mots pour s’exprimer. Et les portraits se succèdent au fil des pages sans concession même pour les femmes qu’il a séduites sauf quelques unes avec lesquelles il eut des relations passionnées et parfois simultanées.

Szentkuthy impressionne par son savoir encyclopédique, il était passionné par les sciences et les mathématiques, était professeur d’Anglais, parlait le Français, l’Allemand et avait étudié les langues anciennes dont certaines étaient déjà très rares. C’est le véritable Pic de Mirandole du Danube qui dresse un tableau très complet de la vie culturelle de la Mitteleuropa dans la première partie du XX° siècle. Mais son savoir déborde très largement sur l’Angleterre où il fut boursier, résidant dans le quartier de Bloomsbury éponyme du célèbre groupe littéraire, en France où il séjourna aussi et même en Turquie dont la culture inspira une partie de son œuvre. Les arts figuratifs ont été un aliment essentiel pour ses écrits et la musique une des passions qui l’habitèrent dès son plus jeune âge. Et ce n’est ni Liszt, ni Bartok qui tient la baguette mais Mozart pour qui il a une folle admiration : « Mozart a toujours constitué mon principal centre d’intérêt. Il est mon idéal, ma tragédie, ma religion, l’objet de mes prières, de ma passion, la source de mon humour, l’inspirateur de mon esprit ludique. Mozart est tout pour moi ! »

Le vieil Ogre a gardé une excellente mémoire, il est très volubile, trop peut-être, et il rapporte avec beaucoup de précision comment il a conçu ses œuvres, les inspirations qu’il reçu et toutes les embûches qu’il a dû surmonter pour écrire et publier ses livres et même, tout simplement, pour vivre. Son érudition, sa lucidité et l’acuité de ses analyses lui ont permis de constituer une somme extrêmement importante pour comprendre la vie intellectuelle de son époque qu’il agrémente de très nombreuses citations bibliographiques faisant de son œuvre une source incontournable pour les historiens et érudits qui s’intéressent à cette période.

Un seul regret, l’Ogre de Budapest qui se considérait comme un exilé de l’intérieur répugne à parler de la guerre (un chapitre rapidement expédié pour narrer sa vie d’officier fantaisiste dans une armée fantoche), de l’extermination du peuple juif de Hongrie, du communisme, de la révolution de 1956 et même de la défaite en finale de la Coupe du monde de foot ball en 1954 contre l’Allemagne. Tous ces événements étaient pour lui des épiphénomènes sur l’échelle de la vie de la planète. Sa grande ambition a toujours été de réconcilier sainteté et érotisme ! Et il ne manque pas de le répéter à chaque occasion propice !

Source : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/16282

(Chronique d'exposition) Man Ray s’attache à Paris

Arts. Une rétrospective inédite de l’Américain à la Pinacothèque.

MADELEINE LEPAUX

vendredi 21 mars 2008

L’Atelier de Man Ray Pinacothèque de Paris, 28, place de la Madeleine, 75008. Rens. : 01 42 68 02 01 jusqu’au 1er juin

La Pinacothèque de Paris consacre une rétrospective au photographe américain le plus renommé de Paris, Emmanuel Radnitzky, dit Man Ray (1890-1976). Bien que le personnage et l’artiste soient assez connus, l’exposition «l’Atelier de Man Ray. Unconcerned, but not indifferent», vaut le coup d’œil.

Double culture. C’est tout d’abord l’occasion de découvrir près de 250 œuvres, pour la plupart jamais montrées au public. Toutes les facettes de cet artiste polyvalent sont dévoilées : dessins, photographies, sculptures, objets et images personnels provenant directement du Man Ray Trust (Long Island, New York). L’accrochage est organisé en quatre périodes et lieux importants de sa vie. Il a le mérite de faire le point sur les influences de sa double culture américano-française.

Ses débuts à New York (1890-1921) voient naître ses premières ébauches et de nombreux dossiers de travail. Sa peinture connaît peu de succès aux Etats-Unis, moins curieux des avant-gardes qu’en Europe. Néanmoins, il anime avec Duchamp et Picabia l’activité Dada à New York. Lorsqu’il arrive à Paris, en 1921, c’est la consécration. Plus apprécié pour ses photographies que pour sa peinture, il immortalise de nombreux amis artistes : Picabia, Kiki de Montparnasse, Duchamp, Satie et Cocteau… Il rejoint le mouvement surréaliste en 1922, il invente ses fameux rayographes (silhouettes d’objets posés sur la pellicule) présents dans l’exposition.

Majeur. Arrivé à Los Angeles (1940-1951), dans un pays qui le prend pour un imitateur, tout au plus, il y rencontre Juliet Browner, sa muse qui deviendra sa femme. En 1951, c’est le retour en France où il est présenté comme un artiste majeur. On peut voir Man Ray à la fin de sa vie, revenir sur son travail de jeunesse. Il reproduit ses objets uniques, comme son étonnant Violon d’Ingres, cette photo en noir et blanc qui devient en 1969 une lithographie couleur.

Cette exposition montre comment Man Ray a toujours été reconnu par les différents mouvements artistiques successifs, ne laissant pas les querelles entre dadaïstes et surréalistes l’influencer. Il parvient à tracer une route incroyablement personnelle, participant ou non aux diverses recherches artistiques, d’où son épitaphe choisit par son épouse et aussi sous-titre de l’exposition : «Unconcerned, but not indifferent» («Détaché, mais pas indifférent»). Les photos les plus connues ne s’y trouvent pas, mais la Pinacothèque, en privilégiant des œuvres rares, nous immerge dans l’intimité créatrice et sentimentale de cet artiste polymorphe.

Source : http://www.liberation.fr/culture/316838.FR.php

Joyeuses Pâques à toutes et à tous, Eddie Breuil

samedi 22 mars 2008 14:53

Perahim; Programme Assoc'

Chères Mélusines, chers Mélusins,

avant de commenter le programme des activités de notre association (pièce jointe), je voudrais présenter nos condoléances émues à Marina Vanci-Perahim qui vient de perdre son compagnon et son plus fidèle soutien. Philippe Dagen (collègue de Marina à l'université de Paris I) a retracé sa carrière dans Le Monde daté dimanche 16-lundi 17 mars 2008:

Nécrologie

Jules Perahim, peintre surréaliste

Dès 1930, ce peintre surréaliste devient l’une des figures de l’avant-grde artistique roumaine

Né à Bucarest en 1914 dans une famille d'intellectuels, il est dès 1930 l'une des figures de l'avant-garde artistique roumaine, autour des revues Unu (Un), puis Alge (Algues) qu'il cofonde avec, entre autres amis, Gherasim Luca et auxquelles il participe en y publiant des dessins

Dès 1932, il expose à Bucarest ses tableaux surréalistes, métamorphoses anatomiques chargées d'une symbolique politique et guerrière Ses toiles s'intitulent L'Antiprophète ou La Mitrailleuse Une deuxième exposition, en 1936, vise plus explicitement encore le pouvoir en place pronazi

 

Dates clés24 mai 1914

Naissance à Bucarest (Roumanie).

1932

Première exposition œuvres surréalistes.

1938

Quitte la Roumanie et vit en URSS.

1969

S'établit à Paris.

2 mars 2008

Mort à Paris.

 

Commence alors pour lui le temps des voyages. En 1938, il est à Prague, où il rencontre le dadaïste berlinois John Heartfield en exil et où les surréalistes tchèques l'exposent Poursuivi dans son pays natal pour ses dessins et positions antifascistes et procommunistes, il trouve refuge en Union soviétique

En 1944, il écrit à Victor Brauner : "Je me suis absenté de Roumanie quatre ans et, pendant ce temps, j'ai fait les plus impossibles métiers : cavalier, porteur d'eau, pompier, paysan, maraudeur, peintre et beaucoup d'autres"

Virtuose de la ligne folle

De retour dans son pays natal après la victoire de l'Armée rouge, il choisit de se mettre au service du pouvoir communiste prosoviétique - ce qui lui a été par la suite reproché par certains surréalistes parisiens

Abandonnant sa création personnelle jusqu'aux années 1960, il enseigne et se consacre aux arts appliqués et à la scénographie, au risque d'apparaître comme un officiel du régime

En 1969, il quitte enfin la Roumanie et s'établit à Paris Il renoue avec son œuvre des années 1930, paysages étranges dans une lumière égale, êtres hybrides, disproportions inquiétantes, surgissement d'éléments abstraits dans un espace onirique

La tonalité politique d'autrefois réapparaît, non moins pessimiste que dans les années 1930, et l'une de ses toiles se nomme La Révolution impossible La part de l'érotisme n'est pas moins sensible, non sans connivences avec le peintre Victor Brauner (1903-1966) Quant à celle du dessin, elle est capitale : virtuose de la ligne folle, Perahim est l'auteur de plusieurs albums, du Congrès (1972) à Un miroir se promène dans la rue (2000)

Une exposition à la galerie Petit en 1971, préfacée par Alain Jouffroy, marque le début de la deuxième période de reconnaissance de Perahim, confirmée par sa présence dans la plupart des manifestations consacrées à l'histoire du surréalisme et par de nombreuses expositions dans des galeries et des musées. Peu de jours avant sa mort a paru le dossier que lui a consacré la revue Pleine marge.

 

En ce qui concerne le programme de printemps de l'Association, vous pouvez vous inscrire à la première visite d'atelier ( dimanche 30 mars) auprès de Françoise Py (tel: 01 45 07 88 96 ou 06 99 08 02 63) ou de Myriam Debodard (tel. 06 60 29 48 69 ) en indiquant si vous possédez une voiture pour vous rendre à Vitry s/Seine.

 

L'association pour l'étude du surréalisme soutient les activités de notre centre de recherche ainsi que la présente liste de discussion. La meilleure façon de nous aider est d'y adhérer!

 

Bulletin d’adhésion

à retourner à la Trésorière, Mme Françoise Py, 5 rue Fleury Panckouke, 92190 Meudon

accompagné de votre chèque libellé à l’ordre de l’Association (pour l’étranger, paiement par virement bancaire, RIB ci-joint)

 

Nom : ___________________________________Prénom :___________________________

 

Adresse : ___________________________________________________________________

 

Téléphone : ________________________ e-mail _____________________________

 

Adhère à l’Association pour l’Étude du Surréalisme au titre de l’année 2008

Et joins un chèque de :

□ Adhésion simple : 18 €

□ Adhésion étudiant : 11 €

□ Adhésion comprenant le service de la revue Mélusine : 38 €

□ Adhésion de soutien : 150 €

□ Je souhaite recevoir une attestation permettant de déduire 60% de ma cotisation (CGI, art. 200 et 238b)

 

Date et signature : 

Bien cordialement,
Le modérateur Henri Béhar

mardi 25 mars 2008 16:58

1e visite d'atelier

Précisions pour la visite de l'atelier de Jack Vanarsky, 25 rue Antoine Marie
Colin, 94400 Vitry, le Dimanche 30 mars 2008, 16h
Si l'on vient en voiture par le périphérique et on veut prendre la N305,
attention, il n'y a pas de sorte à la Porte de Choisy. il faut sortir à la
Porte d'Italie et prendre, du coté extérieur, la rue parallèle au périphérique,
jusqu'au feux rouge et tourner à droite. Toujours droit sur la 305, jusqu'au
carrefour de la Mairie de Vitry. Tourner à gauche et la deuxième rue à droite.
Si l'on vient par les quais, la route vous amène vers la Gare de Vitry, puis
vers l'église. Ma rue se trouve à gauche, légèrement après l'arret de bus
suivant, Audigeois. (au coin, un petit square d'un coté, une boulangerie de
l'autre).  
Transports en commun:  Porte de Choisy (métro ou tramway), bus 183 (terminus).
Descendre à l'arrêt Mairie de Vitry. Marcher jusqu'au feu rouge, tourner à
gauche. Deuxième rue à droite. RER Gare de Vitry, bus 180 vers la Mairie.
Descendre à l'arrêt Audigéois. Ma rue est, dans le sens du bus, la première à
gauche. Métro Bibliothèque Mitterrand, bus 132 (terminus)(moins fréquent).  
Descendre à l'arrêt Audigéois. Ma rue est, dans le sens du bus, la première à
gauche.

samedi 29 mars 2008 19:43

Semaine_13

Actualités de la semaine 13

spectacles, expositions
Éluard et NuschÉluard revisité •
• Patti Smith et René Daumal

chroniques, brèves
• Portrait de Paul Destribats
• Blutch et le surréalisme •

Dernière minute : Nusch et Éluard à Toulouse

Du 25 au 29 Mars 08 à 20h30 au Théâtre Garonne.

“Nusch est d’un dépouillement exceptionnel. Simple et pur, dans le mille.” (De Standaard)

Sur la table autour de laquelle le public est installé, une danseuse. Etendue, comme endormie, ou en tension au bord de la table, elle incarne Maria Benz, alias « Nusch », l’objet des amours de Paul Eluard jusqu’à la disparition de la jeune femme en 1946. Dits par Franck Vercruyssen (tg STAN) qui circule dans le dos des spectateurs, les mots d’Eluard (tirés de Poésie ininterrompue, Le temps déborde et Nusch) disent la douleur de l’amour perdu, l’impuissance face à la disparition, et d’un même souffle traversent le corps de la danseuse et renversent le cœur du public.

www.theatregaronne.com

Tarif Normal : 19 €
Tarif carte Toulouseblog : 11 € Tél. 05 62 48 54 77

Source : http://www.toulouseblog.fr/index.php?Spectacles

Toujours Éluard, à Cherbourg

Trois formations pour un concert à l'Agora

(…)Après l'entracte, les trois formations n'en feront plus qu'une. Près de 80 chanteurs et 60 musiciens interpréteront ensemble le Kyrie de la petite messe solennelle de Rossini (1863) et la cantate Liberté de Roger Calmel (1986). « Construite autour du poème de Paul Eluard et complétée par des textes de Daniel Duret, cette cantate développe musicalement l'idée de la victoire de la liberté sur l'oppression », a précisé Marie-Odile Ligeard-Lucas, chef de choeur du Conservatoire à rayonnement communal.

(…) Renseignements, service culturel de la vie d'Équeurdreville-Hainneville, tél. 02 33 53 96 45.

Ouest-France

Source : http://www.cherbourg.maville.com/Trois-formations-pour-un-concert-a-l-Agora/re/actudet/actu_loc-605849------_actu.html

Patti Smith tient salon ouvert à Paris

Des crayons sont laissés dans une petite pièce en forme de cellule monacale, pour que les visiteurs inscrivent sur le mur les impressions que leur laisse une vidéo en noir et blanc signée Patti Smith et Jem Cohen, sur la vie de l'écrivain, poète et mystique français René Daumal (1908-1944).

(…) ("Land 250", Fondation Cartier pour l'art contemporain, du 28 mars au 22 juin. Tlj, sf lundi, de 11H00 à 20H00, nocturne le mardi jusque 22H00. 261 Bd Raspail, Paris 14e).

Source : AFP http://afp.google.com/article/ALeqM5ivMr3gYre_x0X0l3tsLFcr1aT2XA

L'archiviste des avant-garde : Paul Destribats

PORTRAIT D'UN COLLECTIONNEUR - Paul Destribats est un ancien financier. Il vit à Paris.

Paul Destribats possède plus de 300 numéros consacrés à l'avant-garde russe. Un thème qu'il complète activement depuis trois ans.

Ne lui dites pas qu'il est collectionneur. A tout prendre, il préférerait qu'on l'appelle archiviste. Carré dans son luxueux fauteuil de cuir, dans son lumineux appartement des bords de Seine, entouré d'oeuvres d'art, l'homme qui a dépassé les quatre-vingts ans, marque par sa présence forte. Chevelure blanc-neige abondante, regard puissant, voix qui porte et discours sans détour, il jauge son interlocuteur. Archiviste lui ? On est loin de l'image d'un tâcheron penché sur des documents poussiéreux. Paul Destribats ressemble plutôt à un aventurier - au long cours - des souvenirs de l'avant-garde. Car c'est cela son sujet de prédilection : les documents des avant-gardes du XXe. Il est emporté par son enthousiasme pour énumérer le fruit de sa quête de plus de trente ans. L'avant-garde russe : " Plus de 300 "numéros". Je complète ce thème-là activement depuis trois ans. " Les futuristes : " Ma bibliothèque est plus complète que celle des musées italiens, 160 documents-manifestes. " Dada, le surréalisme : " J'ai prêté 200 documents lors de l'exposition Dada au Centre Pompidou, plus de 100 lors de la rétrospective Picabia au Musée d'art moderne de la Ville de Paris et environ 80 lors de l'exposition sur le surréalisme au Centre Pompidou. " C'est d'ailleurs à cette institution qu'il a vendu en 2006 pour 3,8 millions d'euros une partie de ses archives, 1.003 titres, des collections complètes de périodiques qui traitent des rapports entre l'art et la poésie depuis 1848.

(…)Au-dessus d'une de ses bibliothèques, Paul Destribats a placé un masque du visage d'André Breton qui semble présider aux activités de l'archiviste. " De temps en temps il me regarde, il m'inspire. Les livres aussi... Ce sont des témoins qui me regardent. Je sais les yeux fermés où est quoi ", dit-il en se saisissant d'un ouvrage dans un double rayonnage presque entièrement rempli de livres reliés en maroquin rouge. C'est l'espace réservé à André Breton. " Breton a été un militant capital du progrès intellectuel. Le surréalisme, c'est un demi-siècle de pensée. " Le document qu'il a en main a été imprimé en 1941 à Marseille. " Fata Morgana ". Rarissime, il est, comme on dit chez les bibliophiles, " truffé ", accompagné de nombreux documents annexes : souvenir d'une publication censurée par la France de Vichy, photo de Breton dans la cité phocéenne, etc. Il se souvient : " Je voyais quelquefois Breton aux Deux Magots, à la Coupole ou chez Lipp. " Mais il n'a jamais osé adresser la parole au théoricien du surréalisme : " J'avais parfaitement conscience de nos places respectives. J'ai connu sa veuve, Elisa. "

Pour Paul Destribats - collectionneur, Breton aujourd'hui c'est 2.200 fiches. " J'aime bien les chiffres car ça se vérifie. " Le 20 mai prochain sera proposé chez Sotheby's à Paris le manuscrit du " Manifeste du surréalisme " de Breton de 1924. Un trésor absolu pour les adeptes du mouvement. " Je ne rêve pas. Il est logique que ce document revienne à l'Etat. De toute façon, récemment, je me suis offert, dans l'indifférence générale, le manuscrit du deuxième "Manifeste du surréalisme", celui de 1930. " Les yeux de l'archiviste crient victoire. Il jubile. Avant de clore l'entretien, il a envie de rouvrir certains fascicules. Il les connaît par coeur, mais tient à partager son plaisir. " Tous les livres ont une histoire. C'est ce que j'essaie de recomposer. Je vais vous montrer deux ou trois splendeurs russes. " Entre autres, il manipule délicatement, l'un après l'autre, deux petits volumes sur papier à tapisser par Kamenski de 1916. " C'est le modernisme au plus haut point. Il existe à cinq exemplaires maximum. " Dans un coin dort un des ouvrages mythiques du XXe siècle, " Jazz " de Matisse, explosion de couleurs et de formes des papiers découpés, publié en 1946. Il en parle comme d'un personnage d'une pièce de théâtre dont il serait le metteur en scène : " Il attend son habillage ", autrement dit un boîtier qui lui conservera son esprit authentique, sans reliure par trop décorative. Mais que vont devenir tous ces trésors ? " Je rêve de trouver un destin à ma bibliothèque ". La conclusion est en forme de point d'interrogation. J. B.-H.

Source : http://www.lesechos.fr/patrimoine/art-collection/300253267.htm

Chronique d'exposition : “Unconcerned but not indifferent” - Man Ray

L’Atelier Man Ray

Jusqu’au 1er juin 2008

Pinacothèque de Paris, 28, place de la Madeleine 75008, 01 42 68 02 01, 7€

La Pinacothèque de Paris présente une facette oubliée de l’oeuvre de Man Ray (1890-1975) au regard du public français . Et pour cause, lorsque l’artiste meurt une partie de ses archives s’envole pour New York, où le Man Ray Trust est fondé. Pour la première fois, cette riche collection sort de sa chambre froide…

Artiste pluridisciplinaire, Man Ray (né Emmanuel Radnitzky) est surtout connu pour ses photographies, ses portraits d’artistes (Meret Oppenheim, Jean Cocteau, Salvator Dali, Pablo Picasso, Gertrude Stein, etc.). Il l’est aussi pour ses oeuvres plus expérimentales (Noire et Blanche, Lèvres dorées, Le Violon d’Ingres, Les Larmes…).

Mais cet Américain de naissance (Philadelphie), reconnu comme artiste en France seulement - ses compatriotes ne le prennent pas au sérieux -, représente avant tout un pionner de l’art moderne. C’est à dire qu’il travaille tous les média, sans apposer de frontières entre eux. Dessin, peinture, sculpture, photographie, film, assemblages, etc.. Il touche à tout, mélange les supports, et expérimente sans cesse de nouvelles techniques, tentant d’en élargir les possibilités.

C’est en tout cas l’image forte que Marc Restellini, directeur de la Pinacothèque, entend raviver par cette présente exposition. “Il ne faut pas oublier que Man Ray est avec Marchel Duchamp l’initiateur du Dadaïsme aux Etats-Unis”.

En effet, l’artiste collabore avec Francis Picabia pour la revue dada 391 (1920). Mais un an plus tard, il conclut que “Dada ne peut pas vivre à New York. Tout New York est Dada et ne supportera pas de rival - ne remarquera pas Dada”. Alors il embarque pour la France et tente l’aventure du Surréalisme. Avec le succès qu’on lui connaît.

L’exposition ne présente pas les oeuvres les plus célèbres de l’artiste, détenues par le Centre Pompidou, et qui ont déjà été montrées maintes fois. Mais elle propose celles du Man Ray Trust, qui détient quelque 500 objets. L’espace de la Pinacothèque étant réduit, 250 en sont ici dévoilés (350 à Madrid où a eu lieu la première présentation de l’exposition, cf. catalogue).

Man Ray's Hat, 1930 (Objet personnel) (c) Man Ray Trust / ADAGP, Paris, 2008Oeuvres de jeunesse peu connues, documents relatifs à sa vie privée, esquisses de ses oeuvres majeures et leurs clichés. Objets personnels dont le fameux chapeau melon de l’artiste, ses bagues et une sélection de bijoux qu’il a créés pour sa seconde femme Juliet Browner. Formule pour un procédé photographique chimique que Man Ray a tenté en vain de vendre aux laboratoires photographiques, premiers brouillons de son autobiographie, demande de dépôt de brevet pour un jeu d’échecs magnétique, etc.. Un énorme travail d’inventaire a du être réalisé par les commissaires de l’exposition, John P. Jacob et sa femme Noriko Fuku.

L’exposition se veut chronologique, divisée en quatre parties. Les années de jeunesse à New York (1890-1921). Paris entre 1921 - date de ses premiers rayogrammes* qui le font accéder au statut de photographe artistique - et 1940. Fuite du Nazisme qui l’exile à Los Angeles (1940-51), où il n’est pas compris mais rencontre Juliet, sa future muse. Leur retour à Paris de 1951 à 1976, où l’artiste est officiellement reconnu (médaille des Arts et des Lettres remise par l’Etat français). Cette dernière période est marquée par la reprise de ses peintures de jeunesse en lithographies et ses répliques d’objets uniques. Sceptique quant à l’aura des objets d’art, la reproduction à l’échelle industrielle convient parfaitement à Man Ray.

“Il s’agit ici d’appréhender l’oeuvre de Man Ray d’une manière plus intime, de découvrir les objets auxquels l’artiste tenait”, explique John P. Jacob. “Vous ne verrez peut-être pas les chefs-d’oeuvre de Man Ray”, enchaîne Marc Restellini, “mais les objets qui conduisent à ses chefs-d’oeuvre.”

Le sous-titre de l’exposition “Unconcerned but not indifferent” constitue le nom d’une oeuvre de Man Ray. C’est également l’épitaphe choisie par Juliet pour la tombe qu’elle partage avec l’artiste, au cimetière du Montparnasse. “Un tel intitulé manifeste la relation complexe que Man Ray entretenait avec son art, son public, et l’héritage qui était le sien. […] cette exposition se veut avant tout une méditation sur le destin de l’oeuvre de Man Ray après sa disparition, hors du contrôle qu’il pouvait exercer sur elle de son vivant”, expliquent les commissaires de l’exposition. En effet, après la mort de l’artiste de nombreux objets ont disparu de son atelier parisien (2 bis rue Férou, Paris VIe) et certains tirages non autorisés sont ressortis sur le marché. D’où scandale…

On sent ici que le Man Ray Trust veut prouver la légitimité de son existence et mettre un terme à la rumeur qui prétend que les oeuvres qu’elle détient sont de moindre importance que celles du Centre Pompidou. Tout en aidant à faire connaître le processus de pensée et la manière de travailler d’un artiste légendaire, à l’oeuvre complexe et énigmatique.

*Rayogrammes (1921/22): Dans sa chambre noire, Man Ray place plusieurs objets de verre sur une feuille de papier sensible, imbibé de révélateur. Lorsqu’il allume la lumière, il constate: “Sous mes yeux une image prenait forme. Ce n’était pas tout à fait une simple silhouette des objets comme dans une photographie normale car ils étaient déformés et réfractés par les verres […]”.

Source : http://www.artscape.fr/atelier-man-ray-unconcerned-but-not-indifferent-pinacotheque-paris/

Blutch entre Balthus et Picsou

José-Louis Bocquet * Futuropolis, 120 p., 25 €.

Le célèbre dessinateur achève, avec « La Beauté» *, sa magnifique trilogie. Rencontre avec un franc-tireur qui fait déjà école.

(…)Réalisés entre mars et novembre 2007, les dessins de La Beauté ont donc un lien organique. Entre crudité et pudeur, son propos relève aussi de l'histoire de l'art. « Evidemment, sans surréalisme, pas de Beauté. » Blutch contourne Breton et cite Magritte et Max Ernst. Balthus aussi. « J'ai fait deux remakes de ses tableaux dans ce livre et un autre de Chardin pour le fermer. Je voulais terminer sur la pureté. »(…)

Source : http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2008/03/29/01006-20080329ARTFIG00077-blutch-entre-balthus-et-picsou.php

Eddie Breuil

dimanche 30 mars 2008 22:19

assoc

Bonjour à vous, le programme d'activités proposé par l'Association se déroule parfaitement: aujourd'hui, l'atelier de Jack Varnasky a été visité par vingt personnes, ravies de voir fonctionner ses objets, et enchantées des explications du maître dans la lignée de Marcel Duchamp et de Man Ray (un compte rendu sera publié sur notre site, à la rubrique L'Association). La prochaine séance aura lieu, comme annoncé, le dimanche 13 avril 2008, 17h à La Coupole dans la série '"Femmes et surréalisme" en association avec Souffles d’Elles, nous serons guidés dans les créations de Nora MITRANI et de BONA, par, respectivement, Stéphanie Caron et Georgiana Colvile. Pour la séance suivante, le samedi 17 mai, Jean-François Rabain nous demande d'apporter le correctif suivant quant à ses relations avec Unica Zürn telles qu'elles ont été présentées dans le programme des activités de l'Association diffusé :
Ayant connu Unica à 22 ans, il n'a jamais été son médecin, mais a simplement été son ami. Dont acte.
Bien cordialement,
Le modérateur, Henri Béhar

lundi 31 mars 2008 12:34

Surrealisme et video art

Chères Mélusines, chers Mélusins,

Je vous écrive de l'Italie pour vous demander des
references bibliographique pour mon travail de thèse
avec le Prof. Ruggero Eugeni.

Je n'ai pas encore le titre, mais en fait il faut que
Je m'interroge sur les rapports (les influences) entre
le (du) surrealisme et (sur) la video art
contemporaine. Est-ce que vous pouvez me conseiller
quelque titre à propos?

Je vous remercie pour l'attention.

Cordialement,
Federico Iarlori

 

lundi 31 mars 2008 22:30

Appel à contribution. Colloque : La lettre en corps. Lectures de Suppôts et Suppliciations d'Antonin Artaud, Barcelone 2009

La lettre en corps

Lectures de Suppôts et Suppliciations d’Antonin Artaud

Colloque du Groupe de Recherche sur les Ecritures Subversives

(Université Autonome de Barcelone)

Organisation :
Ricard Ripoll (Université Autonome de Barcelone - GRES)
Eric Hoppenot (IUFM de Paris – Université Paris Sorbonne – GRES)
Alain Milon (Université Paris X & CNRS) 

Dates : 18 au 20 juin 2009
Lieu : Barcelone

Hormis la nécessité de proposer une communication sur le seul Suppôts et Suppliciations, les organisateurs laissent toute liberté aux éventuels intervenants, l’enjeu du colloque étant de questionner cette ultime œuvre sans l’enfermer dans une approche méthodologique ou thématique. Ce colloque voudrait s’inscrire dans les judicieux conseils d’Evelyne Grossman qui dans sa préface à Suppôts et Suppliciations, nous enjoint de lire Artaud comme : « l’acteur d’une lecture en mouvement qui empêche le sens de prendre et de s’engluer dans une forme, une lecture qui fait voler en éclats le carcan syntaxique. ».

Les propositions de communications (environ 500 mots) doivent être envoyées conjointement à Ricard Ripoll (ricard.ripoll@uab.cat) , Eric Hoppenot (Eric.Hoppenot@paris.iufm.fr) et Alain Milon (alain.milon@u-paris10.fr).

Argumentaire complet et informations supplémentaires :  http://www.mauriceblanchot.net

Cordialement,Eric Hoppenot

 

 

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