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Liste Mélusine Septembre 2010

samedi 4 septembre 2010 20:01 Appels/Rappels

Chères amies, chers amis,

Les bruits de la rue me signalent que la rentrée scolaire, sinon universitaire, est sonnée pour beaucoup d’entre vous. C’est sans doute l’occasion de vous rappeler trois activités de notre centre, auxquelles vous avez certainement bien des raisons d’apporter votre concours :

I. Appel à communication : Séminaire Paris III, 2010-2011

Centre de recherches sur le surréalisme,

Université Paris III EA 4400/CNRS (Directeur : Henri BEHAR)

APPEL A COMMUNICATIONS pour le séminaire 2010-2012

Thème : Le surréalisme : un baroque du vingtième siècle ?

Né de la Contre-réforme, captant « l’absence d’harmonie du monde », le baroque se présente comme « quelque chose » – objet historique, catégorie esthétique, « trait », « fonction opératoire », essence – qui doit « faire retour » et qu’il nous faudrait penser « en rapport avec quelque chose d’autre », à quoi il s’opposerait mais dont il « emprunterait partie au moins de son sens » (Hubert Damisch). Pensée et pratiques baroques, faisant retour au XXe siècle, entrent-elles en résonance avec le surréalisme ? Sur quels plans, selon quelles procédures et suivant quels traits ?

Dans son histoire, le baroque a oscillé entre « deux pulsions créatrices, marquées par Eros et Thanatos », observe Christine Buci-Glucksman. D’un côté, « un baroque du vide et de l’entropie », animé par un principe destructif, privilégie « l’énergie de dislocation et de fragmentation figurale » (« le vide et le rien », le « décentrement entropique, trou noir, vide ou spirale »). De l’autre, même si l’opposition est moins tranchée qu’il paraît, « un baroque du plein plus leibnizien, celui de l’horror vacui », du « pli à l’infini », fait du sombre « une matrice et une potentialité dynamique, donnant naissance au clair-obscur des représentations et au passage des “replis de la matière” aux “plis de l’âme” ». 

Art figural s’il en fût, le baroque aime les lignes à l’infini. La ligne baroque est « l’aventure et le champ expérimental de cette esthétique ». « Errante », « à l’état libre », elle est « ligne de sorcière » de cette pensée (Buci-Glucksman). La spirale, le tourbillon, la courbure, la turbulence, soulignent l’élasticité des corps, l’hybridité des genres, la fluidité de la matière. La forme baroque est « impermanence », elle renvoie à « l’écoulement des choses » et à « un art des passages ». Une telle forme se constitue dans une « tension vers », mais cette tension, « faite d’échos, de reflets miroiriques, de plis et de tressages, de métamorphoses et d’anamorphoses », n’est jamais « linéaire et nette ». « Improportion » et « dissonance » la définissent. L’œil baroque dès lors « ne re-présente pas », il « exprime ». La lumière y est « instable », « pur flux ourlé d’ombres toujours sujet à des déformations prismatiques » (Buci-Glucksman). Clair et obscur y sont inséparables ; les contours s’effacent, la matière déborde l’espace et « se concilie avec le fluide » (Deleuze).

Tout au long de ce séminaire, mettant surréalisme et baroque en résonance, nous examinerons les rapports, les tensions, les refus, les oppositions qu’il serait légitime d’établir entre l’un et l’autre. Hybridité des formes, couplage des « matières » et des « manières », espaces labyrinthiques, passages, exploration nouvelle de l’horizontalité ; plénitude et destruction, asymétrie et fluidité, fragmentation et totalité ; jeux de lumière entre noirceur et clarté, entre rêve et réalité ; décentrement et « formation d’un univers infini qui n’a plus de centre » (Deleuze) ; dépliement des plis de la vie humaine (Michaux), traversée des plis de conscience, quête du « point suprême » (Breton) et « conceptueuse dissemblance » (Gracián) : le champ des recherches (écriture, peinture, photographie, urbanisme, architecture, sculpture, cinéma) est ample et varié.

Vos suggestions et propositions de communications seront les bienvenues. Si vous êtes intéressé par ce thème, veuillez adresser votre proposition pour la fin septembre 2010, par mail ou par courrier postal, à Olivier Penot-Lacassagne ou à Françoise Py ou à Maryse Vassevière.

Olivier PENOT-LACASSAGNE o.penot.lacassagne@gmail.com

Françoise PY francoise.py@univ-paris8.fr

Maryse VASSEVIÈRE maryse.vasseviere@wanadoo.fr

Université Paris III- Sorbonne Nouvelle, Institut de littérature française

13 rue Santeuil F- 75231-PARIS Cedex 05

II. Appel à communication : Colloque Le « silence d’or » des poètes surréalistes

Paris, Sorbonne, 9 et 10 juin 2011

 

Centre de recherches sur le surréalisme

EA 4400 : « écritures de la modernité »

Université Paris Sorbonne-Paris 4

Centre de recherches en littérature comparée

Avec le soutien de la SACEM

Colloque : Le « silence d’or » des poètes surréalistes

Paris, Sorbonne, 9 et 10 juin 2011

 

La musique n’aurait pas, dit-on, la faculté d’exprimer un message en dehors d’elle-même. Ce qui justifierait la provocatrice exclusion posée en 1925 par André Breton : « que la nuit tombe sur l’orchestre ». S’appuyant sur les théories esthétiques hégéliennes, celui-ci considère la musique comme un art confusionnel, en ce qu’elle est désavantagée par rapport à la poésie en ce qui concerne la communication d’un contenu concret. Néanmoins, ce que la musique perd en matière de dénotation, elle le gagne en expressivité. La musique a à voir avec des expériences si fondamentales qu’un poète ne peut s’en détourner sans que cela tire à conséquence.

Ce colloque se veut une interrogation sur les raisons de la possible défaveur de la musique auprès des poètes, sur les raisons de tenir à distance un art au plus près des perceptions immédiates et sur les pas qu’il reste à parcourir aux musiciens autant qu’aux poètes afin de partager « un peu de terre sonore et vierge ». On s’interrogera d’une part sur l’expérience de la musique dans le surréalisme. Est-ce que la musique a la même place que la poésie dans l’appréhension du monde ? Quid de la musique dans l’appréhension de la poésie ? Est-ce que la musique peut avoir la même fonction que la poésie ? Afin d’éclaircir la place de la musique dans le surréalisme, il s’agira de définir en quoi celle-ci a été exclue ou incluse dans le surréalisme, et d’analyser les débats que cette inclusion ou cette exclusion a provoqués.

D’autre part, il s’agira de se demander en quoi la musique continue de constituer une source d’inspiration pour les poètes. On explorera donc les phénomènes de rencontres musico-littéraires dans les textes surréalistes. On interrogera ainsi les différentes modalités de présence de la musique dans le texte : l’évocation de musique comme thème, la mise en valeur des qualités acoustiques des mots, mais aussi les mises en musique. La réunification de la poésie et de la musique dépassant leur antagonisme était-elle possible et même souhaitable ? En quoi, en définitive, le rejet surréaliste de la musique, loin d'être seulement une question factuelle, est la conséquence d'une crise de la poésie dans ses formes, la poésie devenant le lieu d'une réflexion critique, qui trouve son origine bien avant le surréalisme et se prolonge bien après lui ?

Comité scientifique
Henri Béhar – Yves Bonnnefoy – Pierre Brunel – Sébastien Arfouilloux

Les propositions de communication seront reçues par les organisateurs jusqu’au 15 octobre 2010. Elles sont à envoyer à : sebastien.arfouilloux@paris.iufm.fr.

III. Appel à contribution pour la revue Mélusine

 Livre « surréaliste », livre d’artiste : nouvelles perspectives

Dossier thématique sous la direction d’Andrea Oberhuber (Université de Montréal) et Henri Béhar

 

Espace de rencontre, d’échange et de collaboration entre écrivains et artistes, le livre dit surréaliste puis, à l’époque contemporaine, le livre d’artiste, constituent une rupture esthétique et un véritable changement de paradigme dans l’histoire du livre illustré : l’un et l’autre accueillent le texte et l’image, font dialoguer sous forme de collusion ou de collision deux modes de représentation en apparence profondément différents, sollicitant par là un nouveau type de lecteur qui doit se métamorphoser en lisant-regardant.

Repenser le livre-objet avant-gardiste en termes de collaboration interartistique, d’hybridité générique et d’usage créatif des arts et des médias afin de considérer non seulement l’héritage mais aussi les modalités de reconfiguration d’une conception avant-gardiste de l’objet « livre », telle est la visée principale de ce dossier thématique. Si, depuis les publications d’Henri Béhar (1981), de Renée Riese Hubert (1988 ; 1991), de Jaroslav Andel (1989 ; 2002), de Lothar Lang (1993), de Johanna Drucker (1995) et d’Yves Peyré (2001), entre autres, l’accent a été largement mis sur le « dialogue » entre poésie et peinture, notre intérêt portera davantage sur les enjeux génériques et médiatiques entre le récit et la photographie, d’une part, et sur les prémisses inhérentes à la création d’un espaces livresque hétérogènes de nouvelles postures de lecture, d’autre part.

Collaborateurs pressentis :

  • Jan Baetens (Université de Leuven)
  • Henri Béhar (Paris 3)
  • Ainsley R. Brown (Université de Princeton)
  • Raluca Lupu-Onet (Université de Montréal)
  • Emmanuelle Pelard (Université de Bordeaux III – UdeM)
  • Michel Pierssens (Université de Montréal)
  • Nadine Schwakopf (Université de Yale)

Les projets de contribution devront être adressés, pour le 15 octobre 2010, conjointement, à

Andréa Oberhuber, andrea.oberhuber@umontreal.ca

Et à Henri Béhar, hbehar@univ-paris3.fr

En vous remerciant de votre attention, Henri Béhar

 

lundi 6 septembre 2010 19:31 semaine 36

Semaine 36

Cher(e)s abonné(e)s, vous trouverez en pièce jointe l’annonce de la parution André Salmon, poète de l’Art vivant.

Yannick Séité

Double Sexus (Hans Bellmer – Louise Bourgeois)

Luis Cernuda

Magritte

[Compte-rendu de publication] Le jazz, à la lettre de Yannick Séité

« Yannick Séité, qui enseigne la littérature à l'université Paris Diderot-Paris 7, publie Le Jazz à la lettre, essai sur la littérature et le jazz.

Quand Jean Cocteau assiste en 1917 dans un numéro de music hall à « une certaine danse », il lance l'expression de « catastrophe apprivoisée ». Voilà la scène littéraire préparée pour l'irruption du jazz, même si, nous dit Yannick Séité, dans Le Jazz, à la lettre, de nombreuses figures annonciatrices de la présence des jazzmen comme emblèmes de la liberté et de l'inouï en littérature existaient déjà, peut-être même paradoxalement bien avant la naissance du jazz. Il faut une certaine érudition pour peindre ces « scènes primitives » du jazz en littérature, en montrant ainsi par exemple que Mily, joueuse de trombone et danseuse admirée par Philippe Soupault, n'est autre que Mazie Mullins, du Southern Syncopated Orchestra (p. 59).

De l'érudition, l'ouvrage de Yannick Séité n'en manque pas, il convoque les enregistrements discographiques les plus rares à l'appui de ses thèses, se montre extrêmement documenté à propos de la biographie des grands acteurs du jazz et de la littérature et surtout il mène à bien des lectures subtiles des grands auteurs, procédant par « analyse de moments ou œuvres-clé ». Il est vrai que le sujet de l'ouvrage exige une telle combinaison de talents : il s'agit d'envisager comment le jazz était « l'avant-garde de la littérature d'avant-garde » et de montrer comment cette forme musicale « a su donner forme à la modernité » (p. 236).

Le premier pari tenu par ce livre est de s'intéresser au transfert des qualités propres à la musique dans l'élément littéraire. Convoquer le swing dans un texte ou la notion de phrasé ne se fait pas au prix d'une simple métaphore. Yannick Séité montre que c'est un renversement des valeurs, et de notre ethnocentrisme, qu'opère le jazz quand passe quelque chose dans la littérature du « signifiant musical ». Comme exemple de ce transfert, Séité évoque Jack Kerouac  écrivant comme on improvise, entreprenant de « se déclarer dans un nombre déterminé de barres, à l'instar du chorus » (p. 15). Exposant la fascination pour le jazz des grands de la littérature que sont Georges Pérec, Michel Leiris, Philippe Soupault, Paul Morand, mais aussi Louis-Ferdinand Céline, Séité montre que ce qui passe dans la littérature est un peu d'une magie noire. Il retrace la naissance d'un imaginaire qui colle à l'Afrique de Rimbaud, celle où règnent violence et cruauté. Cherchant à identifier « ce que le jazz pense de la littérature », Séité montre que la capacité d'innovation et de destruction du jazz constitue un modèle. La figure ambigüe du jazzman est comme celle du clown une figure autocritique à l'encontre de la « vocation esthétique » (p. 36). « On ose avec la blue note ce qu'on n'osait pas avec l'ut » (p. 15).

Fondé sur une documentation exceptionnelle, l'ouvrage permet de suivre le parcours de certaines figures mythiques de jazzmen : ainsi Vance Lowry, qui anime Le Boeuf sur le toit avec Jean Wiéner. Le propos reste néanmoins de montrer comment la charge de révolte contenue par le jazz a rendu la littérature de la modernité possible. La partie de l'ouvrage intitulée « Le vent mystérieux », selon la formule d'André Breton, traite du surréalisme à travers la poésie de Soupault, notamment. Elle écarte la question de l'assimilation de l'automatisme à l'improvisation musicale :

Dans le jazz classique, un pianiste improvise (s'il improvise) sur les harmonies d'un thème, song ou blues. Fût-il seul, un pianiste ne peut oublier cette structure, sauf à tomber dans un atonalisme sauvage – au sens que prend ce mot dans l'expression « psychanalyse sauvage » (p. 144).

En revanche, Séité envisage le transfert possible entre musique et surréalisme dans l'idée d'eros, la dépense d'énergie. À ce titre, interrogeant à la fois la biographie et l'œuvre de René Crevel, l'écrivain surréaliste le plus fasciné mais aussi le plus lucide envers les figures mythiques des coloured girls et jazzmen qui fréquentent le quartier de la rue Fontaine et que ses romans contribuent à ériger en mythe (comme chez Soupault), Séité montre que c'est au moyen de l'image de Crevel parvient au mieux à rendre compte du mystère de la musique et que, ce faisant, il s'établit dans l'écriture un rapport « d'une proximité peut-être jamais égalé entre jazz et surréalisme » (p. 168). Il cite ainsi le roman La Mort difficile :

C'est un de ces soirs où ces doigts étaient les antennes d'un insecte à percevoir le mystère, c'est un de ces soirs que le découvrit un vague imprésario, directeur de dancing qui le fait venir à Paris pour diriger son jazz.

On se prendrait à rêver, inversement,  que le musicien en attende autant de la littérature, qu'il sente dans les mots et la poésie une disposition au jeu dont la musique se veuille l'écho.

Sébastien Arfouilloux »

Le Jazz à la lettre : la littérature et le jazz, Paris : Presses Universitaires de France, 2010, 320 pages, (Collection : Les Littéraires).

Sur http://www.musicae.fr/revue-perspectives/le-jazz-%C3%A0-la-lettre-de-yannick-s%C3%A9it%C3%A9

Exposition «Double Sexus» Hans Bellmer-Louise Bourgeois

« Une gigantesque araignée suspendue au-dessus de l'étang du Musée municipal (Gemeentemuseum) accueille les visiteurs de l'exposition «Double Sexus» qui présente des œuvres du Franco-allemand Hans Bellmer et de la Franco-américaine Louise Bourgeois, la grande dame de l'art contemporain.

Des fantasmes de femmes et des angoisses d'hommes

Hans Bellmer (1902-1975) et Louise Bourgeois (1911-2010) ne se sont jamais rencontrés. Il existe pourtant de nombreux points communs entre eux en tant qu'artistes.

Tous deux aiment «jouer» avec le corps humain, le déformer, le mutiler, dupliquer des membres, mêler caractéristiques féminines et masculines de sorte à créer un être androgyne.

L'exposition «Double Sexus» qui leur est consacrée du 11 septembre 2010 au 16 janvier 2011 fait s'engager un dialogue entre leurs œuvres. Un dialogue qui parle des fantasmes des femmes, des angoisses des hommes, de l'ambigüité des sexes et de la recherche d'identité.

Le clou de l'exposition: une cellule de Louise Bourgeois

L'exposition permettra au public de découvrir une installation de Louise Bourgeois récemment acquise par le Musée municipal.

L'œuvre, baptisée «Cellule XXVI», date de 2003 et est constituée d'une cage ovale en fer forgé à l'intérieur de laquelle se trouve un miroir et où pendent un corps humain réalisé en étoffe et deux vêtements délicats.

Elle synthétise tous les éléments qui ont fait la notoriété de l'artiste. Le thème de la souffrance est traité au travers de la cage, à la fois refuge et prison. Le corps asexué illustre l'enfance et la quête de l'identité, tandis que l'on retrouve les matériaux favoris de Louise Bourgeois, les tissus et étoffes, symboles des journées passés dans l'atelier de restauration de tapisseries de ses parents. Le caractère unique de l'installation se trouve encore renforcé par le fait que son sol est fait de planches provenant de l'atelier new-yorkais de l'artiste.

Louise Bourgeois, une artiste inclassable et dérangeante

Louise Bourgeois s'est éteinte en mai de cette année à l'âge de 98 ans à New York, où elle vivait depuis son mariage avec un historien d'art américain en 1938. Femme solitaire et extravagante, c'est dans le but d'exorciser une vie familiale douloureuse, dues aux infidélités de son père, qu'elle s'était réfugiée dans l'art. «Il fallait que mon anxiété s'exerce sur des formes que je pouvais changer, détruire et reconstruire», dira-t-elle plus tard, ajoutant que «l'art est une garantie de santé mentale».

Fan incontestable des années 1960, elle travaille le plâtre et le latex pendant des années, créant pour ses œuvres des contrastes entre le titre et l'œuvre elle-même. Elle y ajoutera plus tard des sculptures-objets en fer, en tissu et en bois aux sujets parfois dérangeants.

Hans Bellmer , l'homme à la «Poupée»

Né en Pologne, Hans Bellmer travaille très jeune dans une aciérie, puis dans une mine de charbon. Incitant ses compagnons à la révolte, il échappe de peu à la prison. En 1923, il suit des cours à la Technische Hochschule de Berlin et rencontre les initiateurs du dadaïsme, qui le poussent au dessin. Il commence alors à illustrer des livres, peint, puis utilise la photographie. En 1925, il se rapproche des surréalistes.

En 1933, Bellmer construit une «Poupée», un simulacre de femme faite de papier mâché, de manches à balai, de tubes et de colle forte; il la sculpte, la peint, l'habille de socquettes et de souliers, la met en scène et réalise des séries de photographies qui commencent à circuler sous le manteau.

En 1935, Bellmer construit une deuxième «Poupée», cette fois avec des articulations, ce qui lui permet de mettre sa «petite fille» dans des situations plus perverses: scènes érotiques, sadomasochistes ou extrêmement dramatiques. Ces nouvelles photos sont publiées dans la revue «Minotaure» et les dessins de l'artiste accompagnent les expositions du groupe surréaliste.

Ces œuvres dérangent le pouvoir nazi, qui y voit l'expression d'un déviant. En 1938, Hans Bellmer se réfugie en France. Interné en 1939 avec Max Ernst au camp des Milles, près d'Aix-en-Provence, il s'installe en zone libre en 1941 puis, après la guerre, à Paris. Sa première exposition personnelle est organisée en 1943. Bellmer dessine, réalise des gravures, où il exprime ses fantasmes dans un ensemble d'images dans lesquelles les corps et les sexes se métamorphosent. Il meurt à Paris en 1975.

En savoir plus

L'exposition «Double Sexus» sera l'occasion de nombreuses activités et conférences. Pour le programme complet, veuillez consulter le site web du Musée municipal de La Haye (en anglais).

http://www.denhaag.nl/fr/expatries-et-etudiants/to/Exposition-Double-Sexus-Hans-BellmerLouise-Bourgeois.htm

L'Assassin menacé [Exposition]

« Du mardi 07 septembre 2010 au dimanche 02 janvier 2011

Musée Magritte Museum

Place Royale, 1

1000 Bruxelles

Peint en 1927, L'Assassin menacé forme un diptyque avec Le Joueur secret. Monumentales, les deux toiles ont été présentées en avril 1927 lors de l'exposition organisée à Bruxelles, à la galerie Le Centaure.

Magritte a mis un soin particulier à l'exécution de cette grande peinture à l'accent narratif prononcé. Le sujet semble inspiré par un des cinq poèmes réunis par Paul Nougé sous le titre "Images peintes".

Il y a dans la chambre, au milieu d'un minime désordre de linge, une femme presque nue, un cadavre d'une rare perversité.

N'était cette morte, rien ne viendrait troubler un intérieur aussi paisible. Tout s'y trouve d'une netteté reposante : le plancher propre, la table où l'on ne voit que peu d'objets, un haut guéridon de bois sombre. Et l'écharpe mollement retombée sur le cou, sur l'épaule, sur l'étonnante blessure, ce n'est pas sans une certaine bonne volonté que l'on imaginerait une tête coupée.

Sur le guéridon, - comme il se doit - un chat méditatif regarde le cadavre.

Tournant le dos à la morte, un jeune homme d'une très discrète élégance et d'une grande beauté, un peu penché, légèrement penché sur ce pavillon de phonographie, écoute.

Sur ses lèvres, peut-être un sourire.

A ses pieds, une valise. Sur une chaise, son chapeau et son manteau.

Au ras du seuil de la fenêtre, au fond de la chambre, quatre têtes regardent l'assassin.

Dans le couloir, de part et d'autre de la porte large ouverte, deux hommes s'avancent qui ne peuvent encore découvrir le spectacle.

Ils sont laids.

Courbés, ils rasent le mur.

L'un déploie un vaste filet, l'autre brandit une sorte de matraque.

Tout cela s'appellera : l'Assassin menacé.

Magritte a repris l'argument poétique et ses emblèmes : la femme en une association singulière de la mort et de la perversité; l'assassin en dandy mélomane, les ombres anonymes et impersonnelles qui menacent l'assassin.

Nougé a livré à son ami peintre un scénario détaillé qui s'intègre à l'univers psychique que ce dernier a déjà développé : un goût prononcé pour les arcanes du crime, une fascination pour la mécanique inconsciente de la sexualité qui lie le corps nu ensanglanté au paysage mental, une jubilation pour l'étrange. Trois aspects qui relient le sujet au thème de Fantômas qui, avec des toiles comme L'Homme du large ou La Voleuse, a retenu Magritte en ce début 1927.

Magritte a d'ailleurs puisé sa mise en scène dans une séquence du Fantômas de Louis Feuillade réalisé en 1913. Celle-ci montre une embuscade tendue par les malfrats. Magritte en a renversé les valeurs : anonymes, avec leurs tenues strictes et leurs chapeaux boule, les deux figures qui incarnent l´ordre attendent le criminel désormais consacré en héros menacé qui, en l'absence du chat indiqué par Nougé, en a adopté l'attitude méditative.

Cette référence à l'imaginaire cinématographique est encore renforcée par les trois figures parallèles qui, à distance, contemplent la scène depuis le balcon. Rapprochés de la mise en scène élaborée par Max Ernst pour La Vierge corrigeant l'enfant Jésus devant trois témoins (1926), les visages magrittiens sont moins des témoins que des voyeurs. Ils s'abandonnent à l'action qui leur est présentée et dont, pour l'instant, ils ne perçoivent pas encore l´issue dramatique. Contrairement au spectateur du tableau, ils ne voient pas encore arriver la menace. A l'instar des hommes et des femmes qui fixent l'écran de cinéma, les trois figures tenues à distance derrière la balustrade, vivent des émotions fortes et populaires qui donnent à l'œuvre sa modernité. Celle-ci se construit sur le potentiel de "surprise" de l'image cinématographique. Magritte introduit le suspens en peinture.

Magritte fut conscient de cette originalité de sa composition inscrite dans l'air du temps. En février 1931, au terme de son séjour parisien, le peintre exposera la toile en vitrine de la salle Giso où, à l'initiative de son ami E.L.T. Mesens, il présentera une sélection de ses œuvres les plus récentes. Derrière un tapis d'ampoules électriques, L'Assassin menacé surgit comme un hommage à la culture populaire moderne.

Image nourrie de références cinématographiques, L'Assassin menacé répond au Joueur secret qui s´articule, cas unique chez Magritte, à partir du potentiel créatif du rêve. Ainsi les deux œuvres se répondent en mettant en scène deux sources d´inspiration de l´imaginaire dans sa lutte poétique pour réenchanter le réel.

Michel Draguet »

http://www.netevents.be/fr/exposition/158103/L-Assassin-menace/

[Salon des arts premiers] La plus grande manifestation spécialisée

« L'édition 2010 de Parcours des mondes, le Salon international des arts premiers, se tient, comme les précédentes, entre la rue des Beaux-Arts et la rue Guénégaud, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, qui est celui de la plupart des galeries parisiennes spécialisées dans ce domaine.

(…) Le titre rend hommage au film réalisé en 1953 par Alain Resnais et Chris Marker. On y verra des sculptures historiques qui ont appartenu à des collectionneurs illustres, tel le poète Tristan Tzara, ou à des marchands fameux, tel Charles Ratton.

Parcours des mondes, édition 2010, du 8 au 12 septembre, de 11 heures à 19 heures, le 9 jusqu'à 21 heures, le 12 jusqu'à 17 heures. Entrée libre.

Parcours-paris.eu

"Ode au grand art africain : les statues meurent aussi", Monnaie de Paris, 11, quai Conti, Paris 6e.

Tél. : 01-40-46-56-66. Jusqu'au 2 octobre. Du mardi au vendredi de 11 heures à 17 h 30, samedi et dimanche de 12 heures à 17 h 30. 6 ?.

Ph. D.

Article paru dans l'édition du Monde 05.09.10 »

http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/09/04/la-plus-grande-manifestation-specialisee_1406733_3246.html

[Randonnée] Sur les traces d'André Breton

« André Breton tomba sous le charme de Saint-Cirq-Lapopie : « Comme une rose impossible dans la nuit. »

Une randonnée de 8 km, dénivelé de 130 m, durée 3 h.

1. Prendre le chemin qui remonte la vallée du Lot en bordure de la rivière. Il passe sous un pont de chemin de fer. Continuer par le sentier puis par le chemin de halage taillé dans la falaise (bas-relief). Après l'écluse, poursuivre en bordure du Lot.

2. Virer à droite, puis prendre la route à gauche (pigeonnier sur un piton). Elle passe au pied des falaises. Juste après, gravir à droite le raidillon qui mène à Saint-Cirq-Lapopie et parvenir dans le haut du village.

3. Emprunter la D8 à droite jusqu'à la poste, puis monter par la route à gauche en haut du parking et continuer par le sentier en balcon. Traverser la D8, suivre la D40 dans le virage, puis prendre le chemin de droite. Continuer par la route à droite.

4. Dans le virage, poursuivre en face par le sentier bordé de buis, et arriver dans une combe.

5. Laisser à droite le sentier qui descend vers le chemin de halage et continuer par le sentier en face. Traverser la D40 vers la droite, bifurquer à gauche. Le sentier passe entre deux lacs artificiels. Franchir le portillon de droite et sortir de la propriété privée.

6. Poursuivre à droite par le chemin empierré, prendre la route à droite et la D40 à gauche. Elle conduit au point de départ.

A découvrir en chemin : le chemin de halage taillé dans la falaise, le bas-relief réalisé dans la roche par le sculpteur Monnier, le pigeonnier, Saint-Cirq-Lapopie (village classé). Et dans la région : la grotte ornée du Pech -Merle, les châteaux de Cabrerets et de Cennevières, le château de Condat.

Randonnée extraite de « Le Lot… à pied », TopoGuides, ref. D046. »

http://www.ladepeche.fr/article/2010/09/05/900323-Sur-les-traces-d-Andre-Breton.html

[Publication] Luis Cernuda. Les plaisirs interdits. Los placeres prohibidos

Françoise ÉTIENVRE, Serge SALAÜN, Zoraida CARANDELL, Laurie-Anne LAGET et Melissa LECOINTRE

in : Monde hispanophone > Catalogue général > Liste des ouvrages

Les plaisirs interdits (texte espagnol original et traduction française)

Traduire pour comprendre,  par Serge Salaün

Variations sur le mètre de Luis Cernuda, par Zoraida Carandell, Laurie-anne Laget, Melissa Lecointre

En 1931, alors que l'Espagne vit un bouleversement politique sans précédent et proclame la deuxième République, Luis Cernuda (1902-1963) écrit Les plaisirs interdits, recueil qui est sans aucun doute l'un des chefs-d’œuvre du surréalisme et une revendication de l'amour homosexuel inédite dans la littérature espagnole. Alternant poèmes en prose et en vers, Les plaisirs interdits plonge le lecteur dans un univers habité par un imaginaire déliquescent, où la voix poétique clame un désir qui se heurte à une réalité hostile. L’éclatement des formes et de la prosodie traditionnelle participe de la volonté de transgression qui anime le poète. Cette nouvelle traduction du recueil Les plaisirs interdits repense le vers de manière globale en tenant compte de toutes les composantes du rythme/

978-2-87854-470-1

15 x 21 - 110 pages

16 ? 

http://psn.univ-paris3.fr/Monde_hispanophone/Catalogue_general/Liste_des_ouvrages/savoirplus1.htm

Bonne semaine à tou(te)s,

Eddie Breuil

jeudi 9 septembre 2010 19:54 Invitation "Les Yeux d'Elsa au siècle d'Aragon"

lundi 20 septembre 2010 00:32 semaine 38

Semaine 38
Aden. Paul Nizan et les années trente (appel à contribution)
Joan Miró Galerie Thomire
Expression « pape du surréalisme »
Jean Benoît (entretien)
L’art contemporain et le surréalisme en héritage
Jean de Boschère

Cher(e)s abonné(e)s,

Vous trouverez en pièce jointe un appel à contribution pour la revue Aden. Paul Nizan et les années trente, ainsi que le communiqué de presse pour l'exposition Joan Miró qui se tient à la Galerie Thomire.

Document inédit sur Jean Benoît

Le site Arcane-17 met en ligne un entretien réalisé par Fabrice Maze le 24 septembre 2008 dans l'appartement de Jean Benoît.

A voir sur http://www.arcane-17.com/rubrique,jean-benoit-1922-2010,1208791.html

Évadé de l'oubli : Jean de Boschère

« Voici près de vingt ans que je ne me suis plus sérieusement penché sur Jean de Boschère, personnage pourtant combien attachant, auteur d'une œuvre fascinante et protéiforme.

Préparant l'édition de la correspondance inédite de Max Elskamp et Paul Neuhuys (cf Textyles, Revue des lettres belges de langue française, no 22, [2002], pp. 67-81), j'ai relu avec la plus vive attention la correspondance de Max Elskamp à Jean de Bosschère, éditée par Robert Guiette et publiée (en 1963 et 1970) par l'Académie de Langue et de Littérature françaises. (À l'instar de Christian Berg, je suis dorénavant partout la graphie modifiée du patronyme. Né Jean de Bosschère à Uccle [Bruxelles], l'auteur retrancha après 1944 une consonne de son nom, sans doute en vue de sa demande de naturalisation française, qu'il obtint en 1951.)

Vendredi, levant mon courrier, je découvre la réédition de Marthe et l'enragé de Boschère que m'adresse mon ami in litteris et collègue au Centre d'Étude des Francophones en FlandreChristian Berg, professeur émérite à l'Université d'Anvers, édition augmentée d'une “préface” d'Antonin Artaud, en fait un texte paru dans le numéro 168 (septembre 1927) de la Nouvelle Revue Française, en dépit des réticences de Jean Paulhan.

Je m'empresse de signaler cette publication à l'attention de mes lecteurs, n'hésitant pas à piller sans vergogne (et sans les guillemets d'usage) l'excellente “lecture” de Christian Berg qui clôture ce volume.

Jean de Boschère (1878-1953), écrivain, poète, peintre, illustrateur et critique d'art, se présente à travers toute son œuvre comme un être rebelle et solitaire, bien qu'il comptât parmi ses amis Antonin Artaud, Jacques Audiberti, Balthus, Joë Bousquet, Max Elskamp, Oscar Venceslav de Lubicz-Milosz, Ezra Pound. Admiré par ses pairs, méconnu du public, il a traversé les grands mouvements littéraire du siècle sans s'y attarder, plus enclin à arpenter “les ténébreuses frontières de l'humain” qu'à se mêler à la foule.

Marthe et l'enragé, commencé pendant l'hiver de 1923-1924, est terminé à la fin de 1924. Boschère a voulu que le style du roman soit le reflet de la personnalité d'un narrateur malhabile mais sincère. C'est d'ailleurs ce style que Jean Paulhan jugeait “incorrect, non seulement du point de vue de la grammaire, mais de l'esprit” qui valut à Boschère d'essuyer un premier refus chez Gallimard.

Finalement l'éditeur de Suarès (que Boschère avait toujours considéré comme son mentor littéraire), Emile-Paul Frères, accepta de le publier. Paru en avril ou mai 1927, ce roman fut un fiasco commercial, malgré le soutien de quelques critiques influents comme Edmond Jaloux, Paul Fierens, Jean Cassou.

Suarès écrivit à son protégé le 11 août 1927:

L'Enragé a eu son effet sur les artistes et les écrivains: à ceux-là on fait cadeau des livres. Ceux qui les achètent n'ont pas été du même avis. La vente, paraît-il, a été presque nulle.

Christian Berg souligne que cet échec,

suivi de quelques autres, mit fin aux espoirs de Boschère de s'affirmer sur la scène parisienne à la fois comme peintre et comme écrivain et fut à l'origine d'un relatif isolement qui allait durer jusqu'à sa mort survenue à Chateauroux, en 1953.

Cette intégration ratée dans le champ littéraire et artistique parisien de la fin des années vingt est d'autant plus frappante qu'elle se situe en vif contraste avec l'éclatante réussite londonienne du Belge au début de la Première Guerre mondiale.

Quant à Paul Aron, il constate que

L'écriture de Boschère […] est chaotique, indifférente à la construction raisonnée, mais capable des emportements les plus lyriques ou des descriptions les plus émouvantes. Reconnu par Antonin Artaud, Jean de Boschère est aussi un poète et, dans ce domaine également, il manifeste une superbe indifférence aux modes et aux conventions.

(Christian BERG & Pierre HALLEN, Littératures belges de langue française. Histoire & perspectives 1830-2000, Bruxelles, Le Cri, 2000, p. 133)

En 1990, j'ai signalé un choix de poèmes de Boschère, traduits par Mark Braet en néerlandais : Als de stroop van de scholen nog aan de vingers kleeft (Bruges, Pablo Nerudafonds, 1990) – “Quand les sirops des écoles gluent encore les doigts...”

Artiste graphique, influencé dans ses débuts par Aubrey Beardsley, Boschère laisse de nombreux portraits de ses amis : Antonin Artaud, Jean Follain, Max Jacob, Henri Michaux, Jean Paulhan et André Suarès.

HFJ » http://caira.over-blog.com/article-evade-de-l-oubli-jean-de-boschere-56966615.html

Henri-Floris Jespers à la Fleur en Papier doré

« Mercredi 15 septembre,  la Fleur en Papier doré accueillait l'écrivain Henri-Floris Jespers venu présenter son livre sur Gérard van Bruaene. Après un petit discours des présidents des asbl Le petit gérard (Robin de Salle) et  de la vzw Geert van Bruaene (Arnout Wouters), Henri-Floris Jespers a évoqué quelques légendes qui circulent à propos du groupe surréaliste de Bruxelles. Dans l'assemblée, on pouvait reconnaître entre autres Ray van Asten (beau-fils de Wout Hoeboer, cheville ouvrière de l'exposition rétrospective Wout Hoeboer toujours visible actuellement à la Verbeke Foundation à Kemzeke); René Broens (spécialiste du roman de Renart), Marie-Jeanne Dypréau ; le conteur-photographe Gaëtan Faik; le dessinateur Christian Van Haesendonck; le professeur Emmy van Kerkhove ; l'éditeur et galeriste Jean Marchetti; le poète Jan Struelens ( connaisseur de Harry Mulisch et Dan Brown);  Rody Vanrijkel; sans oublier Pruts Lantsoght , Luc Neuhuys (fondation ça ira), le peintre Jan Scheirs, Rina Stevenin , Isabelle Jespers, Jean-Marie Aendekerk  (fondation Marthe Donas), Bert de Keiser, auteur du livre illustré Aardse zekerheden (15 poèmes de Simon Vinkenoog), Hans Rombaut, secrétaire de rédaction de Nationaal Biografisch Woordenboek.

Henri-Floris JESPERS, Gérard van Bruaene, Bruxelles, éd. Connexion, 2010, 74 pages. Editions Connexion 72 rue du Nord 1000 Bruxelles revueconnexion@yahoo.fr 0486 22 06 43 Prix : 8 euros , Prix avec envoi postal compris : 10 euros numéro de compte : 001-3244284-01 pour les virements de l'étranger: BIC GEBABEBB IBAN BE43 0013 2442 8401

Le livre est disponible dans les librairies suivantes :

Filigranes: 39-40 avenue des arts 1000 Bruxelles

Tropismes: 11 galerie des princes 1000 Bruxelles

Passa Porta: 46  rue Antoine Dansaert 1000 Bruxelles

De Slegte: 7 rue des Grands Carmes 1000 Bruxelles

Quartier Latin: 14 place des martyrs 1000 Bruxelles « 

http://caira.over-blog.com/article-henri-floris-jespers-a-la-fleur-en-papier-dore-57235788.html

Expression « pape du surréalisme »

Lucien Logette nous envoie un complément -au sujet de la recherche de l'origine de l'expression « pape du surréalisme »- communiqué par Alain Virmaux :

«  Je recopie ce qu'A[lain]. V[irmaux]. me transmet à l'instant, un peu de mortier pour consolider les briques :

" a) Henri Béhar a raison de rappeler l'antériorité de Maurice Martin du Gard. Dans Les Mémorables (Flammarion 1957, t. 1, p. 119), il reprend un texte de mai 1921, "Suite dada", où il avait écrit : "(…) sans cet air d'importance, qui alourdit le pape Dada, qui n'est pas Tzara mais Breton, sérieux comme tel."

b) Donc, comme l'avait indiqué Rosalina Caeiro, c'est probablement Ivan Goll qui a le premier utilisé le terme, dans Le Journal littéraire du 30 août 1924 ("Lettre ouverte") : "M. Breton, prenez-en votre parti, vous ne serez pas le pape du surréalisme." »

Clin d'oeil

Une exposition au Canada s'intitule « La terre est bleue comme une orange », au Musée des beaux ‐arts de Montréal, à l'affiche du 14 septembre 2010 au 27 mars 2011.

« (…) Le titre de l'exposition, emprunté au poète surréaliste Paul Éluard, n'est d'ailleurs pas anodin, puisque ce mouvement artistique, né sur les décombres de la Grande Guerre, réaffirma le pouvoir de l'imagination sur la vie. Serions -nous encore capables, comme les surréalistes, de croire en la « surréalité », cette « réalité absolue » dont parlait André Breton ? On peut en douter. Tout comme nous sommes également revenus de la candeur utopiste des années 1960, actuellement l'objet d'une introspection quasi archéologique de la part de nombre d'artistes. Idem de l'illusion que l'art peut à lui seul réenchanter le monde, illusion dont le dernier sursaut remonte aux beaux jours de la Transavanguardia du début des années 1980 et sa foi dans la résurrection des mythes. (…) »

http://www.arrondissement.com/tout-get-communiques/t1/pc1/u12110-terre-bleue-comme-orange-dans-salles-contemporain-musee-beaux-arts-montreal

L'Art contemporain et le surréalisme en héritage [Exposition à la Dorothy's Gallery]

« Vendredi 17 Septembre 2010 Mercredi au samedi de 13h à 19h, Mardi et dimanche de 16h à 19h

Dorothy's Gallery France - Paris - Paris 11 (75011) 27, rue Keller

Du 10 août au 11 octobre 2010 -Soirée de la rentrée le 17 septembre 2010- Forte de son engagement dans la présentation de la scène artistique émergente et des tendances surréalistes, dorothy's gallery a le plaisir de vous convier à la soirée de la rentrée, le 17 septembre 2010 de 19 à 21 heures, et de vous offrir une exposition inédite qui réunira les artistes contemporains novateurs, Soon-Young Lee et Valentine Fournier, et des artistes rattachés depuis longtemps à la mouvance surréaliste tels que Lou Dubois, Benjamin Marques, Isabel Meyrelles, Artur do Cruzeiro Seixas, Virginia Tentindo et Adriana. Regroupant peintures, sculptures, dessins, collages, assemblages, trophées et sérigraphies, l'exposition comprend également une série d'événements. La soirée sera accompagnée d'une visite guidée et d'une projection de films, dont un court-métrage de Man Ray sur Nusch, épouse et muse de Paul Eluard. Par ailleurs un espace-salon de la galerie est entièrement dédié à la culture américaine. Vous y découvrirez le travail d'Emmanuelle Fèvre avec ses vues originales de New-York, des portraits de Michael Jackson et de Barack Obama, ainsi que l'œuvre King of Pop d'Alain Louiset et une statue de Michael Jackson grandeur nature (1m87 !) réalisée par Jean-Baptiste Seckler. Vous serez sans doute surpris d'y découvrir également un dessin original d'un des romanciers américains les plus virulents – Henry Miller. Toute l'équipe de dorothy's galerie sera ravie de vous accueillir dans une ambiance amicale et artistique ! Pour découvrir le programme complet lié aux expositions ainsi que le travail de 17 artistes présentés lors de l'exposition actuelle, visitez notre site : www.dorotysgallery.com dorothy's gallery / mercredi à samedi de 13h à 19h, mardi et dimanche de 16h à 19h / 27, rue Keller 75011 Paris métro Bastille ou Voltaire / www.dorothysgallery.com contact : Dorothy Polley 01.43.57.08.51 / 06.10.15.20.89 / dorothysgallery@gmail.com »
http://www.spectable.com/art-contemporain-et-le-surrealisme-en-heritage/131009/196805
Bonne semaine à tou(te)s Eddie Breuil

lundi 27 septembre 2010 02:54 Semaine 39

René Char et Nicolas de Staël (publication)
Benjamin Péret
(radio libertaire, 27 septembre)

Les surréalistes face aux mythes de la France coloniale (publication)

Maïakovski, Elsa, Aragon (spectacle)

L’invention du monde (les surréalistes et le cinéma, à paraître)

Brunius et le Facteur Cheval (événements)

Ghérasim Luca (soutenance de thèse)

Le surréalisme en Europe (colloque)

Leonora Carrington et Laure (Colette Peignot) (communication)

 

Cher(e)s abonné(e)s,
Vous trouverez en pièce jointe l'annonce de la parution du livre André Salmon Poète de l'art vivant, de celui sur Marcel Spada ainsi que l'annonce de la reprise du spectacle Maïakovski Elsa Aragon Ils se sont rencontrés à Paris

Soutenance de thèse sur Ghérasim Luca

« Cheminement vers le possible : quelques aspects de l'œuvre poétique de Ghérasim Luca. Au-delà d' « oedipe » et du politique.

Co-tutelle entre l'École des Hautes Études en Sciences Sociales et University of Western Ontario

Résumé :

Cette thèse porte sur l'intégralité de l'œuvre de Gherasim Luca. Chacune des étapes que traverse sa création y est examinée dans son contexte spécifique, depuis ses premières manifestations poétiques, en 1930, comme jeune recrue des cercles avant- gardistes de Bucarest, en passant par l'époque des interrogations sur la possibilité d'une littérature « prolétarienne » et par l'expérience proprement surréaliste, jusqu'aux derniers poèmes « ontophoniques » publiés de son vivant.

Dans la continuité des travaux consacrés à l'œuvre et à la vie de Gherasim Luca, ma contribution enrichit et remanie, le cas échéant, l'information existante sous l'angle de la biographie, de la bibliographie et de l'analyse des textes. Un permanent effort d'historicisation sous-tend cette recherche qui s'appuie sur une exploitation systématique des documents (dont beaucoup d'inédits) conservés dans le fonds « Gherasim Luca » à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet et par une interrogation minutieuse des textes roumains du poète. À travers mon analyse se révèlent des éléments inaccessibles aux lecteurs n'ayant pas accès à la langue roumaine. Le même principe d'examiner les textes dans leur succession et dynamique historiques est adopté pour rendre compte de l'œuvre française. Remonter à la genèse des écrits est nécessaire, dans la mesure où cette dimension est souvent éludée dans les études existantes.

Auteur :

Iulian Bogdan TOMA

Co-directeurs de recherche :

Jean-Marie Schaeffer (Directeur de Recherche au CNRS, Directeur d'Études à l'EHESS) Clive Thomson (Professor, University of Guelph)

Composition du jury :

Jacqueline Chénieux-Gendron (Directrice de Recherche émérite au CNRS) Mariana Ionescu (Associate Professor, Huron College, Ontario) Anthony Purdy (Professor, University of Western Ontario) Monique Yaari (Associate Professor, The Pennsylvania State University)

Date et lieu de la soutenance:

Le 04 octobre 2010, University of Western Ontario , Department of French Studies »

Benjamin Péret, Radio libertaire, 27 septembre

« Le 27 septembre 2010: Benjamin Péret sur Radio Libertaire avec la participation de Claude Besson.

le mardi 27 septembre 2010 à 14h 30

Dans l'émission "Ondes de choc"  Magazine culturel animé par Jehan Vanlanghenhoven en compagnie de Claude Besson.

Claude Besson, comédien et metteur en scène de théâtre durant près de vingt ans se consacre aujourd'hui à la poésie. Il s'est installé dans la région de Cluny avec sa compagne, Myriam Ortich, chanteuse, compositrice et poétesse, et leur fille Estreilla, musicienne. Récemment à Lyon il a interprété des textes d'Antonin Artaud à la librairie Le bal des ardents.

Radio Libertaire, 89.4

http://rl.federation-anarchiste.org/ »

In Lettre d'information n°65 de l'Association des amis de benjamin Péret, à consulter sur http://www.benjamin-peret.org/actualites/296-expositions.html

[Spectacle] Maïakovski, Elsa, Aragon

« ils se sont rencontrés à paris »  de Bruno Niver

APRÈS SON SUCCÈS AUX DECHARGEURS

L'Association Paris-Moscou Communication Productions  - a le plaisir de vous annoncer la reprise du spectacle : MAIAKOVSKI ELSA ARAGON - ILS SE SONT RENCONTRES A PARIS de Bruno Niver.

Le spectacle, présenté aux Déchargeurs pendant tout le mois de Juin dans le cadre de l'année croisée France-Russie 2010 a reçu un excellent accueil du public et de la presse.

Il reprendra au Théâtre du Marais du 4 novembre au 18 décembre 2010 du jeudi au samedi à 19h.”

Information communiquée par Michèle Cohen

Voir aussi le site du spectacle www.maiakovski-elsa-aragon.com ainsi que la pièce jointe à ce message.

[à paraître] Les surréalistes et le cinéma, L'invention du monde

« Choses Vues éditera prochainement le premier DVD d'une collection consacrée aux rapports entre les surréalistes et le cinéma. Intitulée L'invention du monde, la première édition regroupera 4 courts métrages, un entretien inédit de la télévision canadienne avec André Breton (26′,1961) et, en supplément, un entretien entre Jean-Michel Arnold, Bertrand Schmitt et Michel Zimbacca réalisé pour le DVD (45′, 2009).

Les films :

L'invention du monde (26′) et Quetzalcoatl, le serpent emplumé (8′) réalisés en 1951 par Jean-Louis Bédouin et Michel Zimbacca, avec un commentaire de Benjamin Péret (*)

Voix : Gaston Modot, Roger Blin…

Square du Temple (10′), réalisé en 1947 par Michel Zimbacca.

Ni d'Eve ni d'Adam (10′), réalisé en 1969 par Michel Zimbacca, avec notamment le surréaliste Jean Benoît (en costume du Nécrophile).

Entretien avec André Breton (26′). Un document extrêmement rare dans lequel André Breton donne sa définition du Surréalisme. Film tourné de 1961 dans son atelier de la rue Fontaine.

L'édition sera accompagnée un livret de 80 pages (textes de Michel Zimbacca, André Breton, Benjamin Péret… photogrammes, photographies et documents sur le cinéma des surréalistes provenant de collections privées).

Digipack - DVD PAL - toutes zones

VO française / Sous-titres anglais

Sortie prévue : novembre 2010

(*) commentaire publié dans le tome VI des œuvres complètes de Benjamin Péret (éd. José Corti) »

Information communiquée par Lucien Logette

[Evénement] Jacques-Bernard Brunius et le Facteur Cheval

du vendredi 15 octobre au samedi 16 octobre

Films, rencontres, visites

En collaboration avec Les Archives françaises du film / CNC

et le Palais Idéal du Facteur Cheval / Hauterives

Poète surréaliste, membre du groupe Octobre, Jacques-Bernard Brunius fut critique, fondateur de La Revue du cinéma, essayiste, acteur et cinéaste.

Comédien, il incarna le canotier Rodolphe dans Une partie de campagne, de Jean Renoir, lutinant, en maillot rayé, la moustache fine et l'homme réclamant « un béret français » dans L'Affaire est dans le sac des frères Prévert. Il retrouva Renoir pour Le Crime de Monsieur Lange.

Assistant de Buñuel et Dali pour L'Âge d'or, il réalisa treize courts-métrages et de nombreux films publicitaires entre 1927 et 1953, dont Records 37, Hymne au progrès et Violons d'Ingres ; film de pionnier qui influença toute une génération de réalisateurs de films sur l'art. Surtout, ce film fit découvrir « le palais idéal » du facteur Cheval à André Breton, aux surréalistes.

Belle soeur de Brunius et proche elle aussi des surréalistes, la photographe Denise Bellon a participé elle aussi à la reconnaissance de Ferdinand Cheval, à travers des séries de photographies.

Organisé en collaboration avec Eric Le Roy, Chef du Service accès valorisation enrichissement des Collections des Archives Françaises du Film/CNC et le Palais Idéal du Facteur Cheval, ce rendez-vous souhaite remettre en lumière une période de l'histoire des arts, du cinéma et de ses personnages, mais aussi de la Drôme, à travers des films témoignant des facettes multiples de Jacques-Bernard Brunius, des rencontres et une visite guidée du Palais idéal.
télécharger le programme ici : http://www.lux-valence.com/uploads/media/lux_brunius.pdf »

Information communiquée par Lucien Logette

Pour davantage d'informations : http://www.lux-valence.com/programme/news-avec-relations/article/jacques-bernard-brunius-et-le-facteur-cheval/?tx_ttnews[year]=2010&tx_ttnews[month]=09&tx_ttnews[backPid]=7&cHash=257c4c50f2

[Publication] Sophie Leclercq : La rançon du colonialisme – Les surréalistes face aux mythes de la France coloniale (1919-1962)

L'histoire de l'anticolonialisme radical des surréalistes : une avant-garde politique en même temps qu'esthétique et poétique.

Historienne, Sophie Leclercq a travaillé pendant plusieurs années au département de la recherche et de l'enseignement du musée du quai Branly et a enseigné à l'Institut d'études politiques de Lille. Elle est actuellement chef de projet pour les revues au Centre national de documentation pédagogique.

Voir aussi, dans la même collection, M. Murphy : De l'imaginaire au musée – Les arts d'Afrique à Paris et à New York (1931-2006) et F. Flahutez : Nouveau monde et nouveau mythe – Mutations du surréalisme, de l'exil américain à l'« Écart absolu » (1941-1965).

Edition française 17 x 20 cm (broché), 448 pages (3 ill.), 27 € ISBN : 978-2-84066-329-4 http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=1096&menu=

[Publication] Carole Boulbès : Picabia avec Nietzsche – Lettres d'amour à Suzanne Romain (1944-1948)

Picabia, qui pratique le « collage philosophique » depuis 1917, adresse à partir de 1944 des lettres d'amour à Suzanne Romain, en détournant les poèmes et aphorismes de Nietzsche. Rassemblant une sélection de 48 lettres inédites reproduites en fac-similé (et de nombreux documents), cet ouvrage met en lumière les rapports de l'artiste au philosophe à travers une recherche historique approfondie, partant d'une correspondance amoureuse pour développer un questionnement philosophique et esthétique sur l'art, en passant par Goethe, Schlegel, Hegel, Baudelaire.

Edition française 17 x 24 cm (broché), 432 pages (135 ill.), 25 € ISBN : 978-2-84066-308-9

Colloque European Identities conférence. Europe in its own Eyes/Europe in the Eyes of the Other

Le colloque en question, organisé au Canada à l'Université de Guelph entre le 1er et le 3 octobre 2010, comportera une session « Le Surréalisme en Europe ». Voici les noms des intervenants et les titres de leurs communications :

Jacqueline Chénieux-Gendron, « Grand écart identitaire. Le politique et l'esthétique dans le surréalisme européen. Trois dates : 1935- 1947 -1969 »

Monique Yaari, « Le Groupe surréaliste de Bucarest entre Paris et Bruxelles, 1945-1947 »

Iulian Toma, « L'"Après Auschwitz" selon Gherasim Luca »

Information communiquée par Iulian Toma

[Communication] Leonora Carrington et Laure (Colette Peignot)

« October 11, 2010 Jacqueline Chenieux-Gendron
Pensée et création au féminin : Leonora Carrington et Laure (Colette Peignot) 
4 :30 pm / 105 Chancellor Green
Jacqueline Chenieux-Gendron is a specialist on surrealism, who was also a visiting Professor at Princeton in 2001. She will be talking in French about Leonora Carrington – English born surrealist poet and painter who wrote in English, French and Spanish – and Colette Peignot or “Laure” – a writer in the entourage of Georges Bataille – and their art of revolt through spirituality. The title of her talk is “Pensée et création au feminine: Leonora Carrington et Laure (Colette Peignot)”, and gender is the focal point of her approach.

Co-sponsored by the Department of French and Italian, Department of Comparative Literature, and Art & Archeology »

http://www.princeton.edu/~prowom/events/events.html

Information communiquée par Iulian Toma

[Spectacle] La Musique des Films Muets

« Trois films. Tous trois muets.
Trois courts films du début de l'histoire du cinéma, empreints de l'esprit dada, autosuffisants.
Se pose pourtant la question de l'accompagnement musical : faut-il laisser au film sa complétude et ne pas lui surajouter une musique ? Faut-il jouer une musique composée pour le film ? Ou faut-il encore enrober le film d'une musique à la poésie proche, comme un bain d'où le film surgirait en silence ?
Ces trois solutions seront ici proposées, mêlant ainsi entr'acte de René Clair et Francis Picabia à la musique d'Eric Satie, regen de Joris Ivens et Mannus Franken à la musique de Jan Eisler et anemic cinÉma de Marcel Duchamp à la musique de John Cage. Le tout proposé et interprété par l'Ensemble Nahandove.

'La Musique des Films Muets'

Espace Senghor - Centre Culturel d'Etterbeek
Adresse: Chaussée de Wavre, 366, 1040 Etterbeek
Activités similaires dans la région (carte) 
Itinéraire en transport en commun
Téléphone: 02/230 31 40
Tarif: 12€, 10€ et 8€
Public: à partir de 14 ans
Internet: http://www.senghor.be
Ouverture: 20:00
Le 6 octobre »
http://www.quefaire.be/la-musique-des-films-muets-228927.shtml

Char, dans Florilettres

Florilettres revient sur la publication des Lettres choisies entre René Char et Nicolas de Staël aux éditions des Busclats, dont plusieurs sont reproduites sur le site :
http://www.fondationlaposte.org/article.php3?id_article=1227

Nous reproduisons ici l'entretien avec Marie-Claude Char :

« Entretien avec Marie-Claude Char Propos recueillis par Nathalie Jungerman

La Correspondance (1951-1954) entre René Char et Nicolas de Staël va bientôt paraître aux éditions des Busclats. Quelques mots sur cette maison d'éditions fondée récemment par Michèle Gazier et vous-même ?

Marie-Claude Char Les Éditions des Busclats se proposent de publier des écrivains reconnus à qui elles demandent de faire un pas de côté, d'écrire en marge de leur œuvre, un texte court, récit, essai, nouvelles ou lettres... Nos années et notre expérience éditoriale à l'une comme à l'autre, nous permettent ainsi de nous adresser à un grand nombre d'écrivains que nous avons croisé sur notre route, Michèle Gazier en tant qu'auteur et critique littéraire et moi comme ancienne collaboratrice des Éditions Gallimard et « editor » free-lance. « Busclats » est le nom que René Char a donné à sa maison. Il a transformé le mot provençal de Besclats (broussailles) en Busclats à ses oreilles plus musical.

Qu'est-ce qui vous a décidé à publier les lettres échangées entre le poète et le peintre ?

M-Cl. Ch. J'avais eu la chance de porter un projet avec Anne de Staël et de le réaliser à l'Imprimerie nationale. Il s'agissait de montrer les dessins de Staël et d'expliquer comment il passait du trait à la couleur. Lors de nos réunions, nous avions évoqué la possibilité un jour de publier cette Correspondance sans que j'aie pu penser à l'époque que ce serait moi l'éditrice !

Le présent volume rassemble près d'une centaine de lettres et cartes postales écrites entre 1951 et 1954. Certaines lettres avaient déjà été publiées dans différentes éditions. Est-ce que la présente édition rassemble un échange épistolaire complet ?

M-Cl. Ch. Toute la correspondance est à la bibliothèque littéraire Jacques Doucet, il fallait simplement (mais ce n'était pas si simple !) mettre de l'ordre dans les lettres qui souvent n'étaient pas datées et surtout éclairer par des notes les personnages, les lieux évoqués et enrichir le plus possible cet échange. Nous avons rassemblé toutes les lettres qui étaient à notre disposition.

René Char s'est passionné pour la peinture et a entretenu de fortes amitiés avec des peintres, tels que Victor Brauner, Georges Braque, Pablo Picasso, Joan Mirò, Maria Elena Vieira da Silva et bien sûr Nicolas de Staël. La peinture a nourri sa pensée, sa poésie, et l'a fasciné...

M-Cl. Ch. Char a manifesté très tôt son attachement à la peinture et ses premières publications dès 1929 sont illustrées, comme par exemple Artine par Dali. Mais c'est avant tout la figure de l'enlumineur Jean Fouquet qui dominera le travail que Char accomplira avec les peintres autour des manuscrits enluminés. C'est bien ce terme d'enluminure qui prévaut chez Char, illustrer de la main mais aussi illuminer un poème « reposoir d'éternité », éclairer sa «  clarté énigmatique ».

Auprès de ses amis Christian Zervos (directeur des Cahiers d'art) et Yvonne Zervos (directrice de la galerie des Cahiers d'art)
René Char, après guerre, va côtoyer de nombreux artistes et tisser des liens d'amitié avec certains.

Lorsque l'on voit les noms de tous ces artistes, ce qui frappe de prime abord, c'est bien la liberté que Char exprime dans ses choix. Ses goûts sont très éclectiques et surtout ne reconnaissent aucune école. À la lecture des lettres, on voit combien l'écriture épistolaire est proche de l'écriture poétique...

M-Cl. Ch. La Correspondance est en amont ou en aval de la poésie, l'antichambre de l'œuvre. Tout ce qui est vivant est capté pour naître dans les mots. Il n'y a pas, chez lui, de degrés dans l'écriture.

Staël espérait que Char écrirait des poèmes inédits pour leur livre commun, mais il en choisit douze déjà publiés. Peut-on penser qu'il souhaitait offrir ainsi un « nouveau départ » à ces poèmes ? Donner une autre dimension, un sens nouveau à la parole poétique en dialogue avec les bois gravés ?

M-Cl. Ch. Staël et Char se reconnaissent dans la fulgurance. Le livre Poèmes va correspondre à cette fébrilité commune. L'inédit n'est pas ce qui convient aux yeux de Char. Il faut ordonner, présenter et presque créer une nouvelle anthologie. Staël lit, mesure la dimension des mots, et crée de la distance entre les mots et l'image, pas de vis à vis. Lui, le maître de la couleur, s'en tient au noir. Et ce noir, il va le faire scintiller comme un champ d'étoiles ou la parole de Char frappe et tonne. La couleur, il la réserve pour l'extérieur du livre et encore très peu puisque l'emboîtage sera noir comme les ténèbres.

Vers la fin de l'année 1952, le peintre et le poète ont un projet de ballet, « L'Abominable Homme des neiges » qui s'inspire du texte « Bois de Staël »... Le peintre se voit confier les décors et se charge avec passion de trouver un compositeur. Puis, dans une lettre de mai 1953, René Char renonce et écrit à Nicolas de Staël que le ballet restera « un poème ». A-t-il, plus tard, évoqué avec vous ce projet qui n'a pas vu le jour ?

M-Cl. Ch. Si nous n'avons jamais évoqué ensemble tous les projets que Char a pu avoir avec Staël, on peut comprendre la réponse à la fois laconique mais ô combien claire de Char, le ballet restera un poème. Ne dénaturons pas ce qui existe par une musique qui peut lui être étrangère.

Que pensait-il des adaptations musicales que Pierre Boulez a réalisées à partir de ses poèmes ? Etait-il sensible à la musique contemporaine ?

M-Cl. Ch. Char n'était pas spécialement attiré par la musique, il m'évoquait le moment où assistant à un opéra, il s'était endormi sur l'épaule de Valentine Hugo. Ses préférences allaient à la musique de Monteverdi et Mozart tout en reconnaissant la qualité de ses contemporains comme Boulez. »

http://www.fondationlaposte.org/

Clin d'oeil journalistique à Péret

Didier Fourcine, pour son premier billet sur le site Mediapart, propose une poésie de Benjamin Péret extraite du recueil Je ne mange pas de ce pain là, réédité chez Syllepses dont nous vous proposerons un compte-rendu prochainement. A voir sur : http://www.mediapart.fr/club/blog/didier-fourcine/210910/je-ne-mange-pas-de-ce-pain-la

[Trop tard] Dadaïsme et surréalisme selon Radiomentale

Le LaM propose un week-end festif et gratuit, riche en événements. (…) Le samedi (…) à 22 h, «Dadaïsme et surréalisme selon Radiomentale », un ciné-concert en plein air par Radiomentale. (…) http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2010/09/20/article_lam-s-ouvre-au-public-et-change-de-dimen.shtml

Bonne semaine à tou(te)s

Eddie Breuil Pour envoyer un message à tous : / melusine@mbox.univ-paris3.fr

 

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