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Liste Mélusine Septembre 2009

mardi 1 septembre 2009 00:15

Semaine 35

[Autour du Musée Magritte] Un Magritte peut en cacher d’autres par Richard SOURGNES

Le Musée Magritte, ouvert début juin à Bruxelles, fait visiter en totalité l’univers de l’artiste belge. Jusques et y compris dans ses travaux de publicitaire et de cinéaste, dans ses œuvres ensoleillées comme celles de la "période vache".

Sans René Magritte (1898-1967), on serait en peine de savoir ce qu’est au juste le Surréalisme. Le "hasard objectif", les "automatismes psychiques" et autres théories chères à André Breton seraient toujours des concepts fumeux. Le génial Belge, lui, a su capturer l’ange du Bizarre dans des visions à la fois insolites et limpides. Il y a eu d’autres peintres surréalistes, Dali, Chirico, Max Ernst, Paul Delvaux… Aucun n’a, comme lui, ancré ses dérapages imaginatifs dans le réel familier : une femme mi-chair mi-bois (Découverte), des messieurs chapeautés flottant au-dessus d’une ville (Golconde), une béance en forme d’oiseau découpée dans le firmament (Le Retour) ou un ciel diurne coiffant une rue envahie par la nuit (L’Empire des lumières), d’une poésie telle que Magritte, subjugué, en a peint vingt-trois versions. Tellement simple, mais il fallait y penser.

Certes, son coup de pinceau n’a rien d’exceptionnel. Rien d’émouvant ou de révolutionnaire comme chez Van Gogh, Cézanne ou Picasso. C’est en tant que poète visuel que Magritte a pris une place essentielle dans l’histoire de l’art, et qu’il s’est acquis des cohortes d’admirateurs aux quatre coins du monde. Il était normal qu’un musée soit dévolu à un artiste à la fois aussi original et aussi universel. C’est fait depuis le 2 juin à Bruxelles, à deux pas de la gare centrale. Dans l’hôtel Altenloh, annexe des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 2 500 m2 d’exposition sur cinq niveaux donnent à voir quelque 250 œuvres et archives. Des legs privés ­ notamment de Georgette, l’épouse de Magritte ­ et la politique d’achats des Musées royaux ont permis de rassembler la plus importante collection d’œuvres du peintre bruxellois.

«On va leur en foutre plein la vue.»

Le principal mérite en est de révéler d’autres facettes d’un univers plus varié que ce qu’on en montre habituellement. Magritte ne se limite pas aux bouts de ciel, aux grelots, aux oiseaux-feuilles, aux quilles géantes et aux pans de rideaux. Cela, c’est le vocabulaire pictural auquel il revint chaque fois que ses tentatives sur d’autres pistes avaient rencontré l’insuccès. Il existe d’autres Magritte, s’exprimant autrement ou dans d’autres domaines que la peinture.

Ainsi, la visite commence au troisième étage par la section "Magritte avant Magritte" où sont présentées ses toiles de facture impressionniste ou cubiste datant des années 1920 à 1924. Puis "Magritte’s Blues" donne un aperçu de ce que l’artiste dans son autobiographie appelle ses «travaux imbéciles » : affiches et dessins publicitaires, ou bien ces partitions musicales qu’il a illustrées, suite à des commandes obtenues par l’entremise de son frère Paul, le musicien de la famille. Mais en 1923, grâce à son ami le poète Marcel Lecomte il tombe sur une œuvre de Giorgio De Chirico. C’est une révélation. Les paysages métaphysiques de l’Italien lui font comprendre que l’esthétique n’est qu’accessoire, seule compte l’idée. Décomplexé, René Magritte sait désormais ce qu’il veut faire : concevoir des tableaux qui soient «des signes matériels de la liberté de la pensée » ou qui démontrent que «nous appartenons, en fait, à un univers énigmatique », comme il l’écrira plus tard.

Après deux ans de réflexion, il reprend ses pinceaux fin 1925 et se met à peindre des œuvres où transpirent l’onirisme de Chirico, le mystère et la théâtralité des films de Fantômas alors en vogue. Magritte est entré en Surréalisme, et quoiqu’excommunié en 1947 ­ il n’en fallait pas beaucoup pour s’attirer l’anathème d’André Breton ­ il en restera le servant et l’illustrateur jusqu’à La Page blanche, l’ultime toile achevée quelques mois avant sa mort.

Au fil du musée, on découvre le Magritte dessinateur, photographe et même cinéaste : de 1956 à 1960, il s’est amusé à tourner de petits films muets avec ses amis pour acteurs, «Peut-être n’a-t-il jamais été aussi heureux que la caméra au poing », note l’un de ceux-ci, l’écrivain Louis Scutenaire.

Surtout, l’on s’aperçoit que Magritte a eu ses "périodes", comme Picasso. Des moments d’expérimentation. Le plus connu correspond aux années parisiennes, 1928-1930, celles où il remplace la représentation des objets par de simples mots. Parmi ces ironiques tableaux-mots figure La Trahison des images où se trouve le célèbre «Ceci n’est pas une pipe». Deuxième rupture en 1943 lorsque, peut-être pour réagir contre la morosité engendrée par la guerre, il chamboule son style et ses thèmes habituels au profit d’un impressionnisme violemment coloré. Ce "Surréalisme en plein soleil", il le poursuit malgré les réactions négatives de la presse et de certains de ses amis. Rejet qui ira jusqu’à l’exclusion prononcée par Breton. En 1948, Magritte prend le public à rebrousse-poil avec l’exposition Les pieds dans le plat, à Paris. En cinq semaines, il a peint dans une sorte de fièvre dix-sept toiles et une dizaine de gouaches ne ressemblant à rien de ce qu’il a fait jusque-là : les couleurs sont vives, le style, d’un expressionnisme grotesque, s’inspire de la bande dessinée. «On va leur en foutre plein la vue », a-t-il annoncé. De fait, les injures s’accumulent sur le livre d’or de l’exposition, et aucune œuvre ne se vend. Lassé de se heurter à l’incompréhension, l’artiste referme à regret sa "période vache", il revient à ses teintes douces et à ses manières lisses. Il faut bien vivre. Dès lors, Magritte fera du Magritte, explorant jusque dans ses moindres recoins le domaine enchanté où les statues saignent, où la nuit se mêle au jour, où les rochers sont des aigles pétrifiés.

Source : http://www.republicain-lorrain.fr/fr/article/1921714,75/Un-Magritte-peut-en-cacher-d-autres.html

[Destino de Dalí] L'incroyable destin de “Destino”, petit film signé Disney et Dali

LE FIL CINéMA - C’est l’histoire d’un projet un peu fou. Imaginez : un court métrage d’animation réalisé par Salvador Dali et Walt Disney ! Après-guerre, l'artiste espagnol a travaillé plusieurs mois dans les studios Disney sur ce film, intitulé “Destino”. Et qui aura un triste destin puisqu'il sera enterré jusqu'en… 2003. Présenté alors dans des festivals, il ne sortira pas en salles. Il trouve aujourd'hui sur le Net une existence (enfin !) bien méritée.

Il y a d’abord l’histoire, alambiquée, surréaliste : celle d’une femme tentant de délivrer un personnage mi-homme mi-dieu de sa forteresse, imaginaire. Et puis surtout ces décors, familiers : des horloges dégoulinantes, des paysages désertiques bordés de montagnes noires, des personnages bizarroïdes… Pas de doute : c’est bien l’univers du peintre Salvador Dali, que l’on voit animé dans cette vidéo, sur YouTube. Ce magnifique court-métrage baptisé « Destino » est un trésor bien caché : réalisé par les studios Disney à partir d’une collaboration avortée avec le peintre surréaliste, en 1946, il a vu le jour en 2003. Sauf qu’il n’est jamais sorti en salle, n’a été projeté qu'à de rares occasions et n’a fait l’objet d’aucune sortie DVD, sauf en bonus d’éditions collector (Calendar Girls (!) et Les Triplettes de Belleville)… Vous suivez encore ? Petit retour en arrière pour mieux comprendre.

Nous sommes à la fin des années 30 : Salvador Dali, alors membre du groupe des surréalistes d’André Breton, est exclu du mouvement après plusieurs provocations – prises de position pro-fascistes, admiration déclarée pour Hitler. Le peintre part s’exiler au Etats-Unis. Lors d’un dîner mondain organisé par la Warner au cours de l’année 1945, Walt Disney, dont il a fait la connaissance quelques années plus tôt, lui fait part d’un projet sur lequel il travaille à l’époque : un court-métrage d’animation qu’il veut intituler Destino, le destin tragique de Chronos, dieu grec du temps, désespérément amoureux d’une mortelle, le tout sur fond d’une ballade mexicaine. Bingo, il n’en faut pas plus pour séduire Dali.

Dali produit des dizaines et des dizaines de croquis, d’esquisses… qui malheureusement, ne seront jamais utilisés.

Pendant huit mois, chaque matin, le peintre pointe ses moustaches dès 8h30 dans les studios Disney et travaille d’arrache-pied jusqu’au soir en compagnie de John Hench, dessinateur et concepteur chez Disney. Ensemble, ils planchent sur le story-board, Dali produisant des dizaines et des dizaines de croquis, d’esquisses… qui malheureusement, ne seront jamais utilisés. Les difficultés économiques de l’après-guerre ont fragilisé la compagnie Disney : le projet est finalement abandonné en cours de route.

De cette collaboration resteront toutefois 18 secondes d’animation que Hench montera pour tenter de convaincre Disney, dans un ultime recours, du bienfondé du projet. Et qui ont fini par croupir pendant des décennies dans les archives de la compagnie. Jusqu’à ce qu’en 1999, le neveu de Walt Disney exhume le projet et décide de lui donner, quarante ans plus tard, un aboutissement. Sur la base de la fameuse séquence de 18 secondes (celle des tortues, à 5’20), des story-boards laissés en friche par Dali et de cahiers personnels ainsi qu'avec l’aide de John Hench lui-même, une équipe de 25 experts en animation dirigé par le réalisateur français Dominique Monféry s’est attelé à redonner vie, enfin, à Destino.

Achevé en 2003 et projeté en avant-première lors du festival d’animation d’Annecy, puis dans plusieurs festivals à l’étranger et lors d’expositions consacrées à Dali, le court-métrage, qui dure environ 7 minutes, n’a toutefois pas connu de sortie commerciale digne de ce nom. Et donc très peu d’échos, même si certains en ont parlé, ici et là. La sortie d'un DVD accompagné d’un documentaire fouillé sur l’histoire du projet serait prévu pour 2010, mais comme souvent grâce à Internet, le film a déjà trouvé son espace de vie, discret, sur la Toile. Profitons-en.

[Contient un lien vers la vidéo]

Source : http://www.telerama.fr/cinema/l-incroyable-destin-de-destino-petit-film-signe-disney-et-dali,46418.php

 [Chronique libre] Journal d’un génie – Salvador Dali

Un livre en vrac ou la pensée fragmentée, voici un journal plein d'une formidable jubilation. Un endroit dans lequel le terme « modestie » et autres synonymes sont proscrits. Pas proscrits à la manière dont on bannit quelque chose ou quelqu'un, parce que cela importune les bonnes moeurs ou agace le potentat. Aucun tabou là-dessous. Dali ignorait la signification du mot tabou, tout comme il ignorait la modestie. Ici nous sommes dans une autre dimension avec la sublime surprise du plaisir mégalo. Le lecteur ne lit pas, il absorbe ou il poursuit son chemin frottant en le tournant avec frénésie son index sur la tempe, prenant l'auteur pour un fou ou pire encore. Le lecteur que je suis, a devant ce « Journal d'un génie » le regard curieux et souvent complice de celui qui découvre et non l'oeil accusateur de celui qui juge. Je suis portion, je suis néant. Je suis cet accent circonflexe qui chapeaute l'univers et ses complexes aurait pu écrire Salvador Dali sur la toile tendue d'un univers prosterné devant son génie.

Une mégalomanie absolument virtuose. Car qu'y avait-il de plus sublime que Dieu dans la pensée de Dali ? Dali lui-même ! Dali était un croyant de l'absolu. Quand Dali se mettait à imaginer une religion, il faisait plus que y croire, il remodelait la religion jusqu'au son paroxysme mystique, jusqu'à ce que la croyance devienne son artère principale, le boulevard de sa circulation sanguine. Quand il avait été convaincu de la nécessité de devenir surréaliste, il savait à l'avance qu'il serait le premier et le dernier surréaliste. Dali était le roi de la boucle.

Lire la suite sur :
Source : http://ruminances.unblog.fr/2009/08/31/journal-dun-genie-salvador-dali/

[Erratum] The paradox of photography

Pierre Taminiaux (Professeur de littérature française et francophone du XXe siècle Georgetown University, Washington DC) vient de publier l’ouvrage THE PARADOX OF PHOTOGRAPHY

Pierre Taminiaux , The paradox of photography, Rodopi, Collection Faux Titre, Amsterdam/New York, 205 p.

Il traite essentiellement des rapports des poètes français modernes à la photographie, de Baudelaire à Valéry, et contient en particulier un important chapitre consacre aux rapports d'André Breton à celle-ci, a travers l'étude de 'Nadja', 'L'Amour Fou' et 'Le Surréalisme et la peinture'.
Eddie Breuil

samedi 5 septembre 2009 09:13

Deux journées "René Daumal l'incandescent" à la Halle Saint Pierre, 24-25 octobre 2009

La Halle Saint-Pierre
2, rue Ronsard  75018 Paris
Métro Anvers
www.hallesaintpierre.org

vous propose deux journées René Daumal l’incandescent
René Daumal, né le 16 mars 1908 à Boulzicourt, non loin  de Charleville-Mézières, meurt à Paris le 21 mai 1944, à l’âge de trente-six ans.

Après l’aventure du Grand jeu (1928-1932) avec Roger Gilbert-Lecomte et Roger Vailland, René Daumal est à la recherche d’une voie, « sans se payer de mots », qu’il trouve et découvre auprès de Gurdjieff et que lui ouvre la métaphysique hindoue grâce à René Guénon et à sa surprenante connaissance du sanskrit, la langue sacrée de l’Inde, qu’il apprend par lui-même.

Il écrit des poèmes, marqués de  « désespérance » et de l’attirance vers la mort, réunis sous le titre général de Le Contre-Ciel (1936, édition définitive 1990) et des œuvres en prose, pour ne pas dire romans, La Grande Beuverie, succès de librairie en 1938, marqué  de l’humour  hérité de  la  pataphysique  qu’il gardera jusqu’au bout,  et  Le Mont Analogue, laissé inachevé par la mort en 1944, qui fut édité en 1952, puis 1981.

Moins connus sont ses « essais et notes » publiés en deux volumes  L’évidence absurde  et  Les pouvoirs de la parole en 1972. Ces textes, courts, incisifs et pénétrants constituent une somme de réflexions, d’éveil de  conscience, sans précédent aujourd’hui.

Enfin, la part de son œuvre qui peut-être le définit le mieux  tient à sa connaissance du sanskrit  qui lui permet de donner une « grammaire » et des traductions de textes sacrés de l’Hindouisme, (cf. Bharata, 1970), conjuguant  pertinence du sens et profondeur poétique.

          SAMEDI  24 OCTOBRE 2009, 16h-17h, Auditorium
Lancement de deux publications dans le cadre du centenaire de la naissance du poète (1908 – 1944) 
-        René Daumal ou le perpétuel incandescent, aux éditions Le boisd’Orion, présenté par Myriam Daumal, Christian Le Mellec  et Pierre Bonasse
-        René Daumal ou le désir d’être, aux éditions Les 3 mondes, présenté                             par Philippe Vaillant et  François Leclère
en présence de Jacqueline Daumal

SAMEDI  24 OCTOBRE 2009, 17h-18h, Auditorium
-        Alexandre de Salzmann, un grand artiste oublié du 21 e siècle, conférence avec projections par Basarab Nicolescu
SAMEDI 24 OCTOBRE 2009, 19h-20h30, 1 er étage
un parcours poétique 
POESIE NOIRE, POESIE BLANCHE
poèmes de René Daumal

Compagnie Les 3 mondes
Philippe Vaillant, récitant
Les silences du tonnerre
          poèmes de René Daumal dits par Simon de Gliniasty sur une musique de                       
          Franck Ladouce
         7 Visages du temps
         pour piano de François Leclère, interprétés par Jacques Dor
DIMANCHE  25 OCTOBRE 2009, 15h-16h30, Auditorium
 une improvisation contée sur la grande épopée de l’Inde
LE MAHABHARATA
          en hommage à René Daumal
                Compagnie Les 3 mondes
Philippe Vaillant conteur, Franck Ladouce à la guitare
Prix : 10€ une journée ; 15€ les deux journées. Réservation : 01.42.58.72.89

 

lundi 7 septembre 2009 00:12

semaine_36

Semaine 36

• Hommage à Rozda
Créatrices polonaises à La Coupole •
Giacometti
• Cahiers Jean Cocteau n°7 •
Max Ernst au Musée d’Orsay •
• Victor BraunerDalí

HOMMAGE à ROZSDA

Sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur László Nikicser, Ambassadeur de Hongrie A l’occasion des dix ans de sa disparition, Les Amis d’Endre Rozsda et l’Institut Hongrois vous invitent le mercredi 16 septembre 2009 à 18h, à la galerie La Hune Brenner 3, rue Ravignan - Paris 18e     tel : 01 43 25 54 06 du mardi au samedi de 10h à 13h / 14h à 19h Rozsda intime, dessins et aquarelles des années 40 à 19h, à l’Espace Bateau Lavoir 6, rue Garreau - Paris 18e     tel : 01 42 51 81 57 Visite sur rendez-vous

Rozsda peintre et photographe Les expositions se prolongeront jusqu’au 26 septembre. L’Hommage à Rozsda a commencé à Budapest au mois d’avril, à la Galerie Municipale de Budapest, à la Galerie Varfok et à l’Institut Français de Budapest.

Une exposition en plein air s’y tient jusqu'à la fin de l’année rue Varfok.
A Pécs, ville du sud de la Hongrie, aura lieu l’exposition

Rozsda, hommage de sa région à la Pécsi Kisgaléria Szent István tér 4 du 25 septembre au 18 octobre 2009 [Voir en pièce jointe le dossier de presse] Information communiquée par José Mangani

[Rencontre] Créatrices polonaises à  La Coupole, 102 Boulevard du Montparnasse, le 20 septembre 2009 à 17h au dancing

Le nouveau Café des Femmes à La Coupole organisé par « Femmes-Monde », s’ouvre sur la Pologne et le surréalisme : si vous croyez tout savoir de l’histoire du mouvement d’André Breton et si vous pensez que le temps des surréalistes est passé, ne venez surtout pas à la séance du 20 septembre.

Agnieszka Taborska, écrivaine, historienne de l’art et traductrice de littérature française, nous y révèlera, livre ( La Vie songeuse de Leonora de la Cruz, Editions Interférences, 2007) et film d’animation à l’appui ( réalisé par Marcin Gizycki et Josh Backer)  que le culte d’une nonne endormie et visionnaire, morte en 1723 hantait l’histoire canonique du surréalisme.

Mieux encore, elle en était l’origine.

C’est bien à la source du Verbe, Verbe bretonnien s’entend, que nous mène le labyrinthe construit par les textes d’Agnieszka Taborska et les collages de Selena Kimball, en  étapes narratives appuyées des références malicieusement érudites du glossaire.

Vie songeuse, vie posthume perpétuée par la présence de l’éditrice, Sophie Benech, la traductrice, Véronique Patte et la dramaturge, Elzbieta Jeznach qui prépare un spectacle sur Leonora.

Parcours ésotérique jubilatoire, rien de tel qu’une nonne pour  toucher aux forces déchaînées du Continent noir féminin…

 LE NOUVEAU CAFE DES FEMMES A LA COUPOLE 102 Boulevard du Montparnasse, Paris 14ème. (M°Vavin)

Dancing, 17h

La Coupole est l’espace par excellence du génie féminin perpétué sur ses fameuses colonnes et signé aujourd’hui sur la coupole centrale, Carole Benzaken, choisie pour l’Europe aux côtés de Fouad Bellamine pour l’Afrique, Xia Fan pour l’Asie et Ricardo Mosa pour les Amériques.

Femme artiste dans le monde, tel est le signe des temps nouveaux saisi par le Nouveau Café des Femmes initié par Georges Viaud, chargé du patrimoine culturel du groupe Flo : il se propose de déployer la dimension internationale et pluridisciplinaire de leur visibilité.

A partir de septembre 2009, le troisième dimanche de chaque mois, l’association « Femmes-Monde » fondée par Annie Richard et Georgiana Colvile, qui a pour but de montrer et promouvoir le rôle actuel des femmes, accueillera toutes celles qui, dans divers domaines d’action, de réflexion et de création, contribuent à transformer leur place réelle et symbolique dans le monde.

Projet de programme 2009-2010.

20 septembre : Créatrices polonaises avec Agnieszka Taborska, écrivaine, historienne de l’art et traductrice de littérature française, qui réécrit malicieusement l’histoire du surréalisme dans La Vie songeuse de Leonora de La Cruz , livre ( Paris, Editions Interférences, 2007 ) et film d’animation.

18 octobre : «  Lee Miller, corps et corpus morcelé », conférence et film présenté par Georgiana Colvile, enseignante et écrivaine.

22 novembre : Anne Delfieu, artiste plasticienne, nous présentera son œuvre

17 Janvier : « Les déesses en Inde » par Ysé Masquelier, historienne des religions

21 Février : « Dire le trauma » par Jeannine Altounian, essayiste et germaniste traductrice de Freud, auteur de « Ouvrez-moi seulement les chemins d’Arménie » et Jeanne Bernard, psychanalyste.

21 Mars : « La transmission » par l’Académie des Lettres du Québec

18 Avril : Liliane Ruf, spécialiste de littérature anglophone, fera une conférence sur  Virginia Woolf

16 Mai : La Coupole et le génie féminin

20 Juin : Les sœurs Beauvoir (Edition n°1, 2003) par Claudine Monteil, historienne et biographe. Femmes-Monde, Annie Richard et Georgiana Colvile

[Publication] Cahiers Jean Cocteau n°7

Francis Ramirez et Christian Rolot, Jean Cocteau, le cinéma et son monde, dans Cahiers Jean Cocteau n°7, Paris, Éditions Non Lieu, 2009, 180 pp. – ISBN : 978-2-35270-067-8 – Prix : 22 Euros.

Dans cette livraison des Cahiers Jean Cocteau, Francis Ramirez et Christian Rolot nous proposent un parcours chronologique des principaux faits cinématographiques qui ont marqué la vie et l’œuvre de Jean Cocteau. Ce riche inventaire permet bien entendu de retracer l’ensemble de la carrière filmique et de découvrir les influences subies, les collaborations avortées, les rencontres et les connivences avec les personnalités du cinéma les plus importantes du XXe siècle. Dans le domaine du dadaïsme et du surréalisme par exemple, sont évoqués les rapports avec Aragon, Breton, Buñuel, Chirico, Dali, Hugnet, Richter, Tzara,… Pour la période suivant le décès de Cocteau, l’inventaire relève systématiquement l’impact de ses films sur les réalisations cinématographiques du monde entier, et ceci jusqu’à l’époque actuelle. Citations et bibliographie font de cet ouvrage un document de travail indispensable à toute recherche dans le domaine filmique.

Francis Ramirez, maître de conférences à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris III, et Christian Rolot, professeur à l’Université Montpellier III, font partie de l’équipe chargée de l’édition des Œuvres complètes de Jean Cocteau dans la « Bibliothèque de la Pléiade », ainsi que de son journal, Le Passé défini (Gallimard). Ils sont les auteurs de nombreux ouvrages, dont Jean Cocteau. L’œil architecte (ACR édition, 2003) et Etaix dessine Tati (ACR édition, 2007).

Information communiquée par David Gullentops ( david.gullentops@vub.ac.be )

 [Exposition, derniers jours] Max Ernst au musée d'Orsay

Jusqu'au 13 septembre prochain, vous pouvez découvrir au musée d'Orsay une exposition sur la "Semaine de Bonté" de Max Ernst. Ce livre sans texte est une série de collages classés dans cinq cahiers des jours de la semaine. Ils servent de manuscrit au roman surréaliste publié à Paris en 1934. Ces illustrations s'inspirent de la littérature populaire de la fin du XIXème siècle (Max Ernst est né en 1891) où l'on retrouve amour, passion et jalousie.

Outre la référence à l'action sociale, on retrouve dans ces collages des contes et légendes ainsi que des rêveries. Les références sont nombreuses et multiples et l'on pourrait passer des heures à observer chacun de ces collages et essayer de les comprendre.

Cet ouvrage, qui est l'une des oeuvres majeures du surréalisme n'avait été exposée qu'une seule fois, en 1936 au Museo Nacional de Arte Moderno de Madrid.

C'est une exposition intéressante si l'on aime le surréalisme mais on peut déplorer le fait que les gens aillent dans tous les sens. L'ordre à suivre n'est pas visible de prime abord et malheureusement, même s'il n'y avait pas un monde fou, il fallait se faufiler ou attendre quelques minutes avant de pouvoir voir chaque collage en entier.

Ceci dit, c'était une chouette expo tout de même!

du mardi au dimanche de 9h30 à 18h sauf le jeudi jusqu'à 21h45.

8 euros plein tarif avec accès au musée ou 5,50 euros tarif réduit.

Source : http://ilparaitque.canalblog.com/archives/2009/09/03/14948796.html

Autres chroniques sur :

 http://www.lefigaro.fr/scope/articles-arts-expositions/2009/08/28/08006-20090828ARTFIG00575-max-ernst-184-cauchemars-au-cutter-.php

http://www.liberation.fr/culture/0101587944-max-ernst-des-collages-eminents

 [Exposition, terminée] Paris, Le Bestiaire d’André Masson : surréaliste !

Dans le cadre de sa programmation un timbre – un artiste, le Musée de la Poste a présenté aux parisiens, du 6 avril au 5 septembre 2009, l’exposition insolite : Le Bestiaire d’André Masson.

Objectifexpo.com n’a pas hésité à se rendre sur les lieux afin de vous faire pénétrer dans l’univers incongru du Surréalisme. Plus de 150 oeuvres (huiles sur toiles, aquarelles, livres illustrés, dessins et gravures) composent cette rétrospective inattendue ayant pour thématique les animaux. La carrière de l’artiste et les évènements survenus dans sa vie, tels que son installation en Espagne, aux Etats-Unis ou encore en Provence, s’y retrouvent intimement liés : trés loin du naturalisme, chaque animal, issu de la réalité que l’artiste cotoie, se voit extirpé de celle-ci pour se métamorphoser en Etre surgit tout droit des visions de son créateur

L’exposition s’ouvre, en préambule, sur le tableau Bestiaire de 1925 en référence à la courte période cubiste de l’artiste et un tableau automatique de 1927 Les Coqs.

Elle s’articule autour de quatre périodes fondammentales :

   1. Exil volontaire d’André Masson en Espagne (1933-1936)

   2. Illustrations d’André Masson réalisées pour les ouvrages de ses amis écrivains surréalistes

   3. Installation aux Etats-Unis (1941-1945)

   4. Retour en France au Tholonet près d’Aix-en-Provence (1947)

1. Exil volontaire d’André Masson en Espagne (1933-1936)

Insectes dans un Champ de Blé, A. Masson, 1934.

Insectes dans un Champ de Blé, A. Masson, 1934.

Sa période espagnole, en Catalogne, est essentiellement représentée sous la forme de scènes de tauromachie et d’insectes. Son graphisme ainsi que la stylisation des têtes n’est d’ailleurs pas sans évoquer au visiteur une similitude avec le travail de Picasso.

Le domaine onirique est très souvent la source de ses créations : les animaux se voient transposés dans un lieu où les références au réel bien que toujours présentes (montagne, rocher, soleil par exemple) sont amoindries par l’absence de hors-champs du cadrage. Ils pénètrent ainsi dans une atmosphère particulièrement mystérieuse, un univers où les poissons semblent flotter dans l’espace du tableau jusqu’à s’identifier à de simples signes plastiques.

Témoins du regard révolté de l’artiste sur la violence présentes dans le monde et des drames qui en sont issus, les animaux de son Bestiaire se métamorphosent, s’accouplent, s’affrontent et se déchirent inlassablement.

C’est naturellement que ce sentiment du tragique trouve également sont inspiration dans la Mythologie (références à au Minautore, Actéon, Diomède par exemple) qui ne cesse de le fasciner.

« (…) Chez André Masson, la recherche sur la nature s’accompagne d’une recherche sur le Mythe et sa signification. La mythologie va très tôt intéresser le surréalisme où l’imaginaire et le merveilleux seront revisités à la lueur de la psychanalyse. Qu’ils s’appellent Ernst, Miro, Tanguy, Dali… tous les peintres surréalistes ont donné leur propre interprétation des mythes ». J. Rasle, commissaire de l’exposition.

2. Illustrations d’André Masson réalisées pour les ouvrages de ses amis écrivains surréalistes

Le parcours du visiteur se poursuit par la révélation des livres surréalistes d’écrivains comme Bataille, Leiris, Limbour, Aragon, Soupault, Breton… qui ont été illustré par Masson. Les eaux-fortes, documents manuscrits et revues (Minautore et Acéphale entre autres) reflètent les compétences multiples de cet artiste protéiforme.

Revue Acéphale

Mais c’est surtout le caractère érotique et graphique de cette période qui sera retenu avec la mise en place de son cabinet érotique : des encres suggestives s’y dévoilent telles que Bacchanales, Sphinx Apprivoisé, Femmes et Poissons, Femmes et Taureaux ou encore un Porc et une Oie.

    « C’est ainsi qu’on s’aperçoit que la terre en tournant fait coïter les animaux et les hommes et (…) que les animaux et les hommes font tourner la terre en coïtant ». G. Bataille dans l’Anus Solaire illustré par A. Masson.

Le film documentaire de Nelly Kaplan sur les secrets de Masson, A la Source la Femme Aimée, est projeté, comme une halte, sur le cheminement du visiteur : il met en lumière l’imagerie et la pratique de l’artiste surréaliste filmé en pleine création.

3. Installation aux Etats-Unis (1941-1945)

Méditation sur une Feuille de Chêne, A. Masson, 1942

C’est pour échapper à la guerre que Masson part s’installer aux Etats-Unis en 1941 rejoindre d’autres rescapés des avant-gardes européennes comme A. Breton. La nature qu’il qualifie « d’excessive » du paysage américain devient pour lui un élément déclencheur pour explorer l’intériorité de son monde héraclitéen.

    « La clé de l’oeuvre de Masson est là : tout ce qui vit, se transforme. Rien n’est jamais achevé », commente J. Rasle.

Masson y opère une transition entre le surréalisme français et l’expressionnisme abstrait américain. L’influence de sa démarche automatique sera alors déterminante sur l’œuvre d’Arshile Gorky ou de Jackson Pollock.

4. Retour en France au Tholonet près d’Aix-en-Provence (1947)

Dans cette ultime partie de l’exposition, l’arrivée de Masson et de sa famille en Provence (Tholonet), dans les paysages de Cézanne, va révéler un monde animal encore différent : celui des cigales et des animaux domestiques.

Le visiteur se trouve devant un bestiaire plus apaisé où se côtoient des toiles aux couleurs impressionnistes comme Rascasse et Grenades (1952), d’inspiration chinoise tel que Chat dans l’Herbe (1954) ou encore de tentation abstraite à l’image du Poisson Légendaire (1958).

Salle des écoutes des entretiens d'A. Masson

L’écoute des entretiens audio de Masson avec Georges Charbonnier (1958) et du documentaire André Masson et les Quatres Eléments (1957) clôture l’exposition en amenant doucement l’auditeur à frôler sa perception de la réalité.

Le Bestiaire d’André Masson n’est donc en rien une illustration de la réalité telle que chacun peut la concevoir mais un portrait intérieur de la réalité intime, inconsciente de l’artiste. Rêve, automatisme, allégorie et symbole y tiennent une place prépondérante. Porté par la Nature qui l’entoure, le surréaliste peuple ses toiles d’animaux fortement sexués dans des situations et attitudes improbables souvent violentes, reflet de la cruauté de la société humaine.

Le renouveau apporté à la thématique figurative ne peut qu’être souligné faisant intégrante des points forts de la rétrospective.

Un espace où les repères sont métamorphosés pour emprunter des sentiers surprenants et en perpétuels mouvements qui a séduit Objectifexpo.com pour son audace ! Florence Alfano

Source : http://www.objectifexpo.com/news/2009/09/paris-le-bestiaire-dandre-masson-surrealiste/

Une autre chronique sur : http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/08/31/la-perfection-de-touche-d-andre-masson-au-musee-de-la-pos_1233816_3246.html

[Expositions] Giacometti, l'écorché vif

Véronique Prat 04/09/2009 | Mise à jour : 16:47 | Ajouter à ma sélection

«Tête de Diego». Les longues et multiples séances de pose que Giacometti exigeait de ses modèles en découragèrent plus d’un. Seuls Diego et Annette, la femme du peintre, furent d’une patience angélique.

«Tête de Diego». Les longues et multiples séances de pose que Giacometti exigeait de ses modèles en découragèrent plus d’un. Seuls Diego et Annette, la femme du peintre, furent d’une patience angélique. Crédits photo : (AKG-Images)

A Bâle puis à Genève, 150 pièces de provenances illustres, et souvent inédites, retracent l'œuvre de Giacometti. La consécration d'un art solitaire et silencieux.

En 1921, dans une pauvre chambre d'hôtel, un jeune homme assiste à l'agonie d'un ami : «Je regardais, dira-t-il, le visage de M. se transformer: le nez s'accentuait de plus en plus, les joues se creusaient, la bouche ouverte respirait à peine. Vers le soir, en essayant de dessiner ce profil, je fus pris de la frayeur soudaine qu'il allait mourir.» Giacometti avait imaginé la mort comme une aventure solennelle. Brutalement, il la découvrait sordide, misérable, dérisoire. C'était en 1921, il avait 20 ans.

Fils de Giovanni Giacometti, un peintre impressionniste non dénué de talent, et filleul de Cuno Amiet, un artiste dans la mouvance des fauves, épris de couleurs véhémentes, Alberto Giacometti avait vu le jour près de Stampa, dans le val Bregaglia, au cœur du canton des Grisons. Il avait peint son premier tableau, des pommes, à 12 ans et exécuté sa première sculpture, un buste de son frère Diego, à 13. Surdoué, donc, comme on dirait aujourd'hui. Quand il a 19 ans, son père l'emmène à Venise, où il est ébloui par les peintures du Tintoret. Au retour, les Giotto de Padoue le bouleversent. L'année suivante, il retourne seul en Italie, et pour neuf mois : il s'enthousiasme pour Cimabue à Assise, pour les collections égyptiennes du Vatican.

Brève incursion dans le milieu surréaliste

A partir de 1922, Giacometti se fixe à Paris, où son frère Diego va bientôt le rejoindre. En 1927, ils s'installeront dans la petite maison de la rue Hippolyte-Maindron, une bicoque invraisemblable, crasseuse et vermoulue, qu'Alberto refusera toujours de quitter, même quand le succès sera là. Entouré de plâtres à l'abandon, de dessins déchirés, de poussière, l'artiste n'est visité que par des amis fidèles et quelques-uns des plus grands photographes du siècle : Brassaï, Cartier-Bresson, Denise Colomb, Man Ray, Doisneau. Dans l'atmosphère parisienne, Giacometti évolue vers la modernité, influencé par Brancusi, Laurens et, plus encore, Lipchitz, qui l'oriente vers l'abstraction. Puis c'est une brève incursion dans le milieu surréaliste qui inspirera à Giacometti quelques-unes de ses sculptures les plus étranges et les plus oniriques (Boule suspendue, 1930-1931 ; Objet désagréable à jeter, 1931). De 1930 à 1935, il participe aux activités du groupe aux côtés de Paul Eluard, Tristan Tzara, Aragon, jusqu'à ce qu'André Breton le chasse en apprenant - hérésie ! - que le sculpteur est revenu au travail d'après nature. Sous l'influence de Balthus, puis de Gruber, dont il fait alors la connaissance, il retourne à la peinture, aux portraits surtout : immobiles, les mains sur les genoux, la tête réduite à un écheveau de lignes, ses modèles posent dans une sorte de frontalité archaïque, sans un sourire, sans un geste, semblant vouloir se rétracter : un mot de plus et ils vont disparaître.

 

Sauf de rares exceptions, c'est seulement à partir de 1947 qu'apparaissent les sculptures filiformes sur leurs socles massifs et qu'elles atteignent la plénitude de leurs dimensions : c'est ce Giacometti-là qui entrera dans notre mémoire collective. Se dresse alors le premier Homme qui marche, s'érigent les premières Femmes debout (Femmes de Venise), suivis des Trois hommes qui marchent (1948), se croisant sans se rencontrer, et de L'Homme qui chavire, souvenir peut-être de la voiture qui renversa Alberto une nuit de 1938 et lui laissa une démarche légèrement claudicante, penchée en avant comme certaines de ses sculptures. Ces figures émaciées vont soudain connaître, au lendemain de la guerre, la notoriété mondiale. Quelques beaux esprits remarqueront que, alors qu'auparavant Giacometti peignait en sculpteur, il sculpte maintenant en peintre, introduisant dans la glaise et le plâtre ce tremblement qui est le propre de ses peintures. Filiformes et fragiles au premier abord, ces figures pures et inquiétantes acquièrent pourtant dès qu'on s'en approche une force étonnante. Oui, c'est bien pour arriver à voir ce qu'il ne faisait qu'entrevoir, à découvrir ce qu'il ne faisait que pressentir que Giacometti s'est abruti de travail. En 1962, il reçoit le grand prix de la Biennale de Venise. Les distinctions, les rétrospectives internationales se font plus nombreuses.

Il était devenu l'une des plus illustres figures de Montparnasse, où son beau visage de vieil Indien ascétique et silencieux, couronné de poussiéreux cheveux gris, était devenu familier à tous.

Il travaillait la nuit après avoir dîné à La Coupole

Son atelier était maintenant une étape obligée pour les grands collectionneurs internationaux de passage à Paris. Dans cet incroyable capharnaüm envahi de vieux journaux déchirés, de tableaux abandonnés, de vieux blocs de glaise, les murs eux-mêmes étaient couverts de dessins de Giacometti. C'est là aussi qu'il notait ses rendez-vous, les numéros de téléphone de ses amis, le va-et-vient des œuvres qu'il prêtait à des expositions. Il travaillait la nuit après avoir dîné à La Coupole où il avait sa table attitrée et retrouvait ses amis pour d'interminables conversations. C'était Annette, sa femme, qui posait pour lui, ou son frère Diego, ou n'importe quel ami capable de rester immobile durant des heures pendant que Giacometti s'acharnait sans relâche à rendre la vérité de leur visage, ajoutant, retranchant, défaisant, recommençant, corrigeant chaque griffure du pinceau, chaque boule de glaise. Au travail dans l'atelier, il était toujours en cravate tandis que la cendre de sa cigarette tombait n'importe où sur son dessin, fait au crayon et, souvent, au stylo bille. Pierre Matisse, l'un des marchands de Giacometti à la fin de sa vie, a donné une image sans fard du travail d'Alberto : «Une fois, j'ai trouvé dans son atelier un buste, et comme je m'extasiai et lui dis: "Il faut absolument le faire fondre, ne plus y toucher", il s'écria: "Non, non, tu vas voir!" et il se mit à travailler le buste avec ses mains. En quelques minutes, le buste avait disparu. Il dit: "Ça ne fait rien, je le referai cette nuit."» Jamais satisfait, Alberto voulait pousser plus loin sa recherche. Et si décidément, il n'était pas satisfait de sa sculpture, il l'abandonnait ou la jetait carrément dans la poubelle où Diego la récupérait et tentait de convaincre son frère : «Tu sais, ce n'est pas si mal.»

Sans cesse, jusqu'à sa mort, Giacometti tentera d'explorer de nouvelles voies pour mettre dans un portrait toute la force qu'il y a dans un visage. Il était persuadé d'avoir échoué, mais Francis Ponge tenait ses sculptures tout à la fois pour des sceptres et des spectres, la gloire et l'éternité, et Jean-Paul Sartre n'avait dans son bureau au 42 rue Bonaparte qu'une seule œuvre d'art : un petit buste d'Alberto. Aucun des deux n'aurait compris que Giacometti parle d'échec.

Deux expositions font l’actualité Giacometti : à la Fondation Beyeler, à Riehen-Bâle, jusqu’au 11 octobre 2009, et au musée Rath, à Genève, du 5 novembre 2009 au 21 février 2010.

Source : http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2009/09/05/01006-20090905ARTFIG00050--l-ecorche-vif-.php

 

[Spectacle, autour de Dalí] Solitude à deux

D’après les textes de Slawomir Mrozek, Robert Wright, Claude Ber. Mise en scène Christine Farré. Avec Xavier Clément. Spectacle créé en juillet 2008 au Théâtre La Closerie à Etais-la-Sauvin.

La solitude, la vraie, l’implacable, celle à laquelle l’être humain ne peut échapper, qui fait peur, qu’on cherche à éviter, à combattre, celle-là même que, paradoxalement, on peut souhaiter, et lorsqu’on y goûte, après l’avoir apprivoisée, dont on ne veut plus se défaire…

Cette solitude-là n’est-elle pas, et de loin, préférable à celle que l’on tente de partager ?

Encore faut-il la vouloir et être prêt à l’assumer.

En première partie :

La vie secrète de Salvador Dali, une lecture/théâtre de et avec Xavier Clément

Autobiographie passionnante qui donne lieu à une « lecture/théâtre » présentée pour la première fois en juin 2009 au Grand Palais à Paris dans le cadre de l'exposition « Une image peut en cacher une autre »

Dali achève cette autobiographie en 1941, il n'a alors que 36 ans, loin encore d’être au faîte de sa notoriété.

Près de 500 pages d'anecdotes cocasses, insolites, outrancières qui nous permettent de découvrir avec bonheur davantage l'enfant et l'adolescent qu'il fût et donc de mieux comprendre l'essence de son œuvre.

Ce livre paru aux éditions Gallimard est un monument élevé par Salvador Dali à sa propre gloire. Si toute modestie en est absente, en revanche sa sincérité est brûlante. Dali s'y dépouille de ses secrets avec une impudence insolente.

(Xavier Clément)

'Solitude à deux'Adresse: Rue Saint Roch, 15, 5650 ChastresTarif: 10 €Téléphone: 071 614 447Public: Tous publics Ouverture: 25-26/09 dès 18h 27/09 dès 14h du 25 au 27 septembre

Source : http://www.quefaire.be/solitude-a-deux-163008.shtml

[Appel d’offre] Victor Brauner

Pour le récolement des dessins de Victor Brauner conservés au musée d'art moderne de Saint-Etienne Métropole

En savoir plus sur : http://www.marchesonline.com/mol/front/visualisation/run.do?idsim=4003594&versionsim=1&typeinfo=typeao

Eddie Breuil

vendredi 11 septembre 2009 23:58

Sarane Alexandrian n'est plus


SARANE ALEXANDRIAN (1927-2009)
Notre ami Sarane Alexandrian est décédé le 11 septembre 2009, à
Ivry-sur-Seine, où il était hospitalisé. Le Grand Cri-chant (comme l’avait
surnommé Victor Brauner) a rejoint la Fée-précieuse, son épouse, le peintre
Madeleine Novarina.

Résolument poète, dans la mesure où la poésie est une manière de vivre et
pas seulement d’écrire, Sarane Alexandrian est né à Bagdad, où son père
était le stomatologiste du roi Fayçal 1er. Durant son adolescence en France,
il participe, à seize ans, à la Résistance dans le Limousin. À la même
période, il est initié au dadaïsme et au non-conformisme par le dadasophe
Raoul Hausmann. À vingt ans, à Paris, il devient « le bras droit d’André
Breton », selon l’opinion publique, et « le théoricien n°2 du
surréalisme ».
André Breton lui confia d’ailleurs la direction du secrétariat de Cause,
avec Georges Henein et Henri Pastoureau, pour répondre à l’afflux des
jeunes candidats au groupe surréaliste venus du monde entier. Co-fondateur, en
1948, de la revue Néon et porte-parole du « Contre-groupe H » qui se
regroupe autour de Victor Brauner, Alexandrian devient le chef de file de la
jeune garde surréaliste (Stanislas Rodanski, Claude Tarnaud, Alain Jouffroy,
Jean-Dominique Rey…), des novateurs, qui s’opposent aux orthodoxes du
mouvement, en situant le surréalisme « au-delà des idées » et en accordant
la priorité au « sensible ». La « rupture » avec André Breton intervint
en octobre 1948, mais ne remit jamais en cause son estime et son admiration
pour le fondateur du surréalisme. Depuis lors, l’importance, comme
l’influence, de Sarane Alexandrian, n’ont pas tant reposé sur son
activité au sein du groupe surréaliste, que sur sa démarche de continuité
et de dépassement de ce mouvement. Romancier, essayiste, historien d’art,
journaliste (L’Oeil, L’Express) et fondateur, en 1995, de la revue
d’avant-garde Supérieur Inconnu, (dont le numéro spécial sur « l’Art de
vivre » paraîtra fin septembre 2009), Sarane Alexandrian, a publié de
nombreux livres, dont certains ont connu un succès international : le
Surréalisme et le rêve (Gallimard, 1974), Histoire de la philosophie occulte
(Seghers, 1983), Histoire de la littérature érotique (Seghers, 1989). Ses
romans « d’aventures mentales », comme ses nouvelles, imbibées de poésie,
sont de véritables mythes modernes écrits en autohypnose. Toutes ses oeuvres
de fiction, véritables poèmes en prose, sont fondées sur le principe de la
métaphore en action. Les Terres fortunées du songe, avec dix-huit dessins de
Jacques Hérold, (Galilée, 1980), est indéniablement le chef-d’oeuvre de sa
création, et l’une des plus hautes cimes de la prose surréaliste. Il
s’agit d’un roman mythique absolument inclassable, ni science-fiction, ni
allégorie, ni récit fantastique traditionnel, ni satire d’humour noir, mais
tenant de tout cela ensemble. Sa dernière publication aura été Les Peintres
surréalistes (Anna Graham, New-York –Paris, 2009), somme dans laquelle il
démontre qu’il est l’un des meilleurs connaisseurs de l’art
surréaliste. Un des titres auquel il tenait par-dessus tout aura été
d’avoir animé, en vingt-neuf numéros, l’une des meilleures revues
littéraires et artistiques de la dernière décennie, et d’avoir réuni
autour de lui une « fratrie » ardente, qui aspire à être à la hauteur de
son magnifique non-conformisme.

A consulter : Sarane Alexandrian, L’Aventure en soi, autobiographie, Le
Mercure de France, 1990. Christophe Dauphin, Sarane Alexandrian ou le grand
défi de l’imaginaire, Bibliothèque Mélusine, L’Âge d’Homme, 2006.

Christophe DAUPHIN Marc KOBER
Directeur des Hommes sans Epaules
Rédacteur en chef Membre du comité de rédaction de Supérieur Inconnu
de Supérieur Inconnu
(christophe.dauphin@wanadoo.fr)       
(marc.kober@wanadoo.fr)

 

samedi 12 septembre 2009 09:05

Sarane Alexandrian n'est plus

Chers amis,
c'est avec beaucoup de tristesse que j'apprends la mort de Sarane 
Alexandrian (j'ai reçu une lettre de lui, à l'écriture très tremblée, 
hier matin).
Je voudrais juste ajouter à sa biographie que vous avez rédigée, 
qu'il venait de déposer ses archives (et celles de sa femme) à l'IMEC 
(Institut Mémoires de l'Edition contemporaine).
Avec mes sentiments dévoués,
Claire Paulhan

 

samedi 12 septembre 2009 17:39

Invitation 15 septembre Paris

Gérard Lhéritier Olivier Nora
Président-fondateur du Musée des Lettres et Manuscrits Président
directeur général des éditions Fayard
Pascal Fulacher Sophie Debouverie
Conservateur Éditrice de la collection « Musique »
ont le plaisir de vous inviter au vernissage de l'exposition
André Breton : d'un manifeste à l'autre
et au concert de François Le Roux (baryton) et Jeff Cohen (piano) avec le
soutien de la 5aCem j
à l'occasion de la publication de
Que la mut tombe sur l'orchestre Surréalisme et musique
de Sébastien Arfouilloux
au Musée des Lettres et Manuscrits
8, rue de Nesle Paris 6
le 15 septembre 2009 à 18 h 30
musé des lettres ,et manuscrits

Musée des Lettres et Manuscrits
Tél.: 01 40 51 02 25 Fayard
www.museedeslettres.fr Fayard Service de presse
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h 01 45 49 82 28/29
~ presse@editions-fayard.fr
André Breton, d’un manifeste à l’autre
Exposition du 16 septembre au 28 octobre 2009

Le Musée des Lettres et Manuscrits présente deux manuscrits autographes
d’André Breton : le Manifeste du surréalisme et le Second manifeste du
surréalisme. Exposés pour la première fois conjointement, ces deux textes
majeurs pour l’histoire des arts du XXe siècle recréent l’événement
quelques quatre-vingts ans après leur parution.
Acquis au cours d’une vente record en juin 2008, le manuscrit du Manifeste du
surréalisme avait déjà été présenté lors de l’exposition La
Révolution surréaliste en 2002 au Centre Pompidou, et il était visible au
Musée des Lettres et Manuscrits jusqu’au printemps dernier. En revanche, les
seize feuillets du manuscrit du Second manifeste du surréalisme n’avaient
pas été signalés depuis la Vente René Gaffé de 1956.
Le premier Manifeste du surréalisme est accompagné des cahiers d’écriture
automatique à l’origine de Poisson soluble et du manuscrit du recueil
poétique. Le Second manifeste, écrit cinq ans après, tire un bilan de cette
période d’action, marquée par des polémiques ayant conduit à
l’exclusion de certains membres comme Robert Desnos, à des querelles par
tracts interposés, notamment le pamphlet Un Cadavre, qui sera lui aussi
exposé. Enfin, seront présentés des documents relatifs à une part ignorée
de l’histoire du mouvement, ses rapports avec la musique, notamment au
travers d’une lettre inédite à Alfred Barr, fondateur du MOMA, où Breton
explique sa relation à la musique.

Vernissage presse le mardi 15 septembre à 18 h 30
8, rue de Nesle 75006 Paris
Tél. 01 40 51 02 25
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Fermé le lundi
Métro : Odéon
www.museedeslettres.fr - Email : info@museedeslettres.
Dossier de presse disponible:
http://www.museedeslettres.fr/dossierdepresse_andrebreton_09.pdf

 

lundi 14 septembre 2009 12:26 Semaine_37

Semaine_37
Notre ami Eddie Breuil étant requis par des formalités diverses, « je prends
», comme disent les pilotes, en vous priant d’excuser une présentation
sommaire: pour des raisons techniques, je suis obligé de poster ce message
directement sur le serveur, qui refuse les pièces jointes et les
enrichissements de texte.
Échos au décès de Sarane Alexandrian
Nombre d’entre nous ont été troublés par le décès de Sarane Alexandrian,
pour qui nous avions tous une amitié déférente. Sans me référer à la
presse ni aux réactions sur Internet, je me contenterai de reprendre les
messages qui nous sont immédiatement parvenus :

L'écrivain Sarane Alexandrian nous a quitté pour toujours, ce matin, 11
septembre 2009.
Son œuvre et le souvenir de son sourire restent.
La compagnie Erinna, dont l'itinéraire a été enrichi par sa présence, ses
écrits et ses conseils durant ces dernières années, continuera à diffuser
sa pensée.
Bien à vous
Anastassia Politi

c'est avec beaucoup de tristesse que j'apprends la mort de Sarane Alexandrian
(j'ai reçu une lettre de lui, à l'écriture très tremblée, hier matin).
Je voudrais juste ajouter à sa biographie que vous avez rédigée, qu'il
venait de déposer ses archives (et celles de sa femme) à l'IMEC (Institut
Mémoires de l'Edition contemporaine).
Avec mes sentiments dévoués,
Claire Paulhan

Quelle triste nouvelle! J'en suis bouleversé. Il donnait l'impression d'être
immortel.
J'ai eu l'honneur de publier, en 2004, son magnifique livre Victor Brauner dans
la collection "Les Roumains de Paris" que je dirige aux éditions Oxus
(Piktos).
Mon âme est en deuil.
Basarab Nicolescu

Je suis triste d'apprendre la mort de Sarane Alexandrian. Étant donné que ses
livres m'avaient bien tenu compagnie pendant la période difficile de mes
recherches doctorales en France et que c'était une personnalité importante,
garantie pour apprendre des choses importantes sur le surréalisme. C'est
dommage et c'est un grand manque,pense-je ,pour les gens qui adorent le
surréalisme.
Mes condoléances sincères,
Korkodeilou Viviane

Mes condoléances aux amis de Sarane Alexandrian dont j'ai tellement aimé le
livre "Le surréalisme et le rêve". Nous devrions relire le chapitre "Les
rêves d'André Breton".
JF Rabain.

Un rappel pour les visiteurs de la Suisse :
Les débuts de l'art moderne en 50 toiles d'exception
LE MONDE | 26.08.09 | 17h03 • Mis à jour le 26.08.09 | 17h03
Martigny (Suisse), envoyé spécial
Au début du XXe siècle, deux des principaux collectionneurs de l'art
contemporain montré alors à Paris étaient des industriels russes, Sergueï
Chtchoukine (1854-1936) et Ivan Morozov (1871-1921). Les autres étaient
américains, allemands ou danois - les Français se distinguant par leur
absence. Peu d'entre eux avaient la puissance d'acquisition des deux
Moscovites, qui accumulèrent en une vingtaine d'années des ensembles
incomparables de Gauguin, Cézanne, Monet, Matisse et Picasso. Ils achetaient
par dizaines. Les vues de leurs hôtels particuliers de Moscou montrent des
salons kitsch néo-rococo, tapissés de toiles accrochées sur deux rangées
parallèles, au-dessus des fauteuils et jusqu'aux moulures.
Ces peintures, saisies en 1917, sont aujourd'hui la propriété du Musée
Pouchkine, à Moscou. La préface du catalogue, rédigée par deux historiens
de l'art russe, s'efforce de faire passer ces opérations pour des preuves de
l'intérêt que le "nouveau pouvoir" - les mots communiste et soviétique
semblent passés de mode - accordait à l'art. "La galerie de Chtchoukine est
l'objet d'un décret spécial signé par Lénine qui, pour la première fois
dans l'histoire, reconnaît au niveau gouvernemental l'importance de l'art
moderne."
C'est une manière de présenter les faits. Une autre serait de préciser un
peu plus longuement que le catalogue ne s'y attarde que parce que Chtchoukine
fut contraint de fuir l'URSS et que Morozov mourut en exil lui aussi, peu de
temps après avoir été privé de ses biens. Les héritiers des deux mécènes
spoliés réclament aujourd'hui encore restitution de ce qu'ils considèrent
comme leur héritage.
L'hôtel particulier de Chtchoukine devint le premier Musée d'art moderne
occidental, qui fut déplacé ensuite dans l'hôtel de Morozov. En 1948, les
collections furent partagées entre le Musée de l'Ermitage de Leningrad
(Saint-Pétersbourg) et le Musée Pouchkine de Moscou. C'est ce dernier qui
prête à la Fondation Gianadda un ensemble d'une cinquantaine de toiles, de
Corot et Courbet à Picasso et Léger, exposées à Martigny, en Suisse,
jusqu'au 22 novembre. Il n'y manque aucun des noms illustres de
l'impressionnisme, du postimpressionnisme et des premières avant-gardes du XXe
siècle, certains représentés par une oeuvre unique, d'autres par des séries
de deux ou trois. Dans ce second cas, la série n'est pas nécessairement
composée de toiles provenant du même collectionneur, si bien qu'il est
impossible au visiteur de chercher à comprendre ce qu'aurait été le goût de
Chtchoukine et celui de Morozov, qui étaient cependant différents.
Des deux Picasso, L'Arlequin et sa compagne (1901), symboliste, vient de
Morozov, La Reine Isabeau (1909), géométrisée, de Chtchoukine, mais rien ne
l'indique sur les cartels. Rien ne signale non plus que les trois Matisse
étaient chez Chtchoukine et qu'ils sont emblématiques de la passion sans
réserve de ce dernier pour le peintre fauve. La même remarque pourrait être
faite devant chaque toile.
On peut considérer que cette absence de toute précision prive le visiteur des
éléments nécessaires à l'analyse historique de ce qu'il a devant lui. On
peut aussi bien défendre que son jugement subjectif ne s'en exerce que plus
librement. C'est assurément le cas, puisqu'il nous a été donné d'entendre
devant les trois paysages de Cézanne une phrase que l'on aurait crue
imprononçable depuis un siècle : "Cézanne, c'est vraiment nul." Ces toiles
confirment cependant, à notre sens, que Cézanne a été le plus grand
paysagiste de toute l'histoire de la peinture européenne, et les comparaisons
avec Monet, Sisley ou Pissarro que l'accrochage propose ne font que le
confirmer, en dépit de la grande qualité des Monet.
Une autre comparaison met en présence Degas, Renoir, Forain, Raffaelli et
Dagnan-Bouveret sur le motif de la vie moderne dans les villes. Les moins
célèbres s'en sortent à leur avantage, parce que Degas n'a ici qu'une unique
œuvre, mais aussi parce le Bal à l'Opéra de Paris de Forain est l'une de ses
observations sociales les plus cyniques. Deux Gauguin de premier ordre, le
Cheval attaqué par un jaguar (1910) du Douanier Rousseau, et, du même, La
Muse inspirant le poète, double portait de Marie Laurencin et de Guillaume
Apollinaire qui vexa violemment les deux modèles, de bons Derain d'avant 1914,
un Vallotton étrange, à mi-chemin entre Seurat et Mondrian, un Vuillard de
pure volupté chromatique : autant de plaisirs qu'il serait regrettable de ne
pas s'accorder.
"De Courbet à Picasso"

Fondation Pierre Gianadda, 59, rue du Forum, Martigny (Suisse). Tous les jours,
de 9 heures à 19 heures. De 12 FS à 20 FS (de 7,90 € à 13,20 €).
Jusqu'au 22 novembre. www.gianadda.ch
Philippe Dagen
Article paru dans l'édition du 27.08.09

L'extravagance au dressing
[ 11/09/09 - Série Limitée N° 076 ]
Pas question de coller à la morosité ambiante et de se limiter à une
garde-robe bien trop classique. Pour pimenter l'hiver, créateurs et couturiers
se souviennent de femmes provocatrices... Leurs vêtements se révèlent
inattendus, insolites et extravagants.
ARTY SCHIAPARELLI
Les créateurs ressuscitent, cet hiver, le style d'Elsa Schiaparelli,
créatrice italienne réputée dans les années 30 pour son exubérance et son
avant-gardisme. Très influencée par les surréalistes, Tristan Tzara, Man Ray
ou encore Dali, elle fait fureur avec son pull imprimé d'une cravate en
trompe-l'oeil. Celle que Coco Chanel surnommait " l'artiste qui fait des robes
", flirte allègrement avec l'absurde. Elle imagine un chapeau en forme de
soulier ou un manteau avec des poches-tiroirs.
Tous les détournements d'objets évoquent immédiatement Schiaparelli.
L'assemblage de mains qui forme une cape ou le téléphone devenu un imprimé
chez l'Américain Jeremy Scott. Les deux parapluies ou le sac à main qui se
métamorphosent en chapeau chez Alexander McQueen et Isaac Mizrahi. Mais le
plus flagrant, c'est la chaussure de Nicholas Kirkwood, réplique quasi-exacte
d'un modèle de 1938. Cette dernière, une ankle boot bordée de longs poils
noirs de singe avait été inspirée à Elsa Schiaparelli par L'amour désarmé
de Magritte où des cheveux débordent d'une paire de chaussures.
Autre code Schiaparelli repris dans les collections de cet hiver 2009/2010 :
les manches goulots, très moulantes avec de spectaculaires jeux d'épaules,
dignes de ceux qu'elle utilisait pour faire paraître la taille toujours plus
fine. Chez Balenciaga, chez Giles, chez Nina Ricci ou chez Aquilano Rimondi,
les entournures prennent des proportions démesurées grâce à des découpes,
des drapés, des fronces ou des renforts. Le couturier libanais Elie Saab
réinterprète, lui, un des stratagèmes de la célèbre créatrice pour
amplifier la carrure : des macarons de fourrure placés à la naissance des
manches.
Les plus beaux hommages à Schiap' sont signés Dolce Gabbana et Ricardo Tisci
chez Givenchy. Les premiers croisent tous les codes : la fourrure de singe, les
objets détournés comme les montres-colliers, le rose shocking - la couleur
préférée de la créatrice -, la robe imprimée filet, un thème cher aux
surréalistes, les emmanchures exagérées, etc. Aussi onirique
qu'humoristique.
L'hommage de Ricardo Tisci est lui plus décalé et plus expérimental : le
filet n'est plus travaillé en trompe-l'oeil, il prend corps et se transforme
en long vêtement-résille. La fourrure de singe, autrefois placée sur l'avant
d'une veste, se métamorphose, elle, en une robe asymétrique conceptuelle. Le
surréalisme est en vogue, Diego Della Valle, le patron du groupe Tod's qui a
racheté fin 2007 le nom Schiaparelli, devrait avoir l'embarras du choix pour
trouver le créateur qui deviendra le directeur artistique de la maison. Des
noms circulent mais rien n'a encore été dévoilé.
RETOUR EN GRACE
Fans des eighties, les créateurs refont la garde-robe de Grace Jones. Tous les
vêtements iraient à merveille à cette icône noire des années disco au
visage martial, à la coupe en brosse et aux lèvres voluptueuses. James Bond's
girl et égérie de Warhol. Corps sculptural immortalisé en équilibre sur une
jambe par Jean-Paul Goude. Cet hiver, Marc Jacobs est tellement fan qu'il a
fait défiler son clone. Quant à Xuly.Bët, il a reçu en chair et en os la
tigresse pour clôturer son show new-yorkais.
Pas de place pour les vêtements en mousseline de soie vaporeuse, les couleurs
pastel et les détails romantiques. Tout est stylisé, structuré,
architecturé, carrossé à la Thierry Mugler. La veste pailletée de Gucci a
les épaules à angle droit, le manteau Vuitton rouge une carrure de
déménageur et la veste de smoking Balmain des épaules-ailerons. Le détail
qui fait mouche ? La capuche de la Maison Martin Margiela, exactement comme
celles que Grace et sa copine Jerry Hall adoraient chiner dans les friperies de
Los Angeles. Grace Jones était avant tout un corps, une anatomie " bombesque
". De quoi déchaîner les fantasmes des créateurs... Ils ont imaginé des
vêtements hyper sexy. Des leggings noirs brillants chez Alexander Wang ou des
robes de déesse à moitié transparentes chez Versace. Un body bustier en cuir
chez Yves Saint Laurent ou un trench qui se porte ceinturé, sans rien dessous
évidemment. Un sarouel Balmain aux jambes fendues de haut en bas presque aussi
provocant que les micro-robes en lurex léopard ou décolletées jusqu'au
nombril.
Les chaussures sont extravagantes, inouïes, faites pour être portées sur
scène et non plus dans la rue. Les créateurs ne connaissent plus de limites
et imaginent des OVNI, des modèles du troisième type. Ceux de Prada, un
croisement entre la sandale et les boots, semblent coiffés d'un casque
médiéval en cuir clouté surmonté d'une crête. Ceux d'Olivier Theyskens,
des boots en satin noir ou rose pailletté, hautes mais sans talons, défient
les lois de la physique. Complètement fou : le pied est dans le vide, juste
appuyé sur un patin vertigineux. Limite drag queen.
TOUTES EN CASATI
Un siècle plus tard, la marquise Luisa Casati continue d'inspirer les
créateurs. Avec ses yeux cernés de khôl, son teint cadavérique, ses cheveux
roux et ses lèvres rouge sang, cette marquise du début du XXe siècle
baignait dans un perpétuel bain de scandales. L'ombre de celle qui fut la muse
de l'écrivain italien Gabriele D'Annunzio, et qui se baladait avec un tigre au
bout d'une laisse et un véritable serpent en guise de bracelet, plane
toujours.
Les créateurs prônent le noir, mystérieux et sensuel. Certains imaginent de
longues robes en crêpe et en mousseline de soie transparente. Il n'y a pas
plus fantasmatique que le modèle de Salvatore Ferragamo ou celui de John
Galliano... Surtout s'il est porté à la Casati : avec une toque en panthère,
un bandeau noir sur l'oeil et une main de cire ensanglantée sur la poitrine.
Encore plus inquiétants : les grands manteaux matelassés de Watanabe qui
enveloppent le corps, comme un cercueil. Dignes de la Casati qui raffolait du
macabre. Autres signes de reconnaissance de la marquise présents dans les
collections hiver : l'exotisme, la couleur et les brillances. John Galliano -
qui lui a déjà consacré une collection entière de haute couture - raffole
de ce style théâtral. Pour Christian Dior, il imagine des vêtements
flamboyants dignes de Bakst, créateur des costumes des Ballets russes et qui
officia aussi pour la Casati. Le pantalon de harem en satin flottant se porte
avec un gilet précieux d'astrakan rebrodé de pierres, la robe transparente en
mousseline de soie violet avec un collier d'or. " Je veux être une oeuvre
d'art vivante ", proclamait la marquise. Aujourd'hui, elle porterait les
vêtements hystériques d'Alexander McQueen. Plus à leur place dans des bals
costumés que dans la vraie vie !
SANDRINE MERLE
Source :
http://www.lesechos.fr/luxe/mode/300374629-l-extravagance-au-dressing.htm

La Chasse du comte Zaroff (1933)
de Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel en DVD
Article de Fabien Alloin
Tourné dans l'urgence et parallèlement à King Kong, un des chefs-d'œuvre de
la RKO, qui garde encore aujourd'hui sa beauté diaphane et son étrange
pouvoir d'attraction.
1933. Les salles américaines voient arriver sur leurs écrans un grand singe
venu d'une île inconnue. King Kong, premier vrai monster movie de l'histoire
du cinéma, pourtant sorti en plein cœur de la Grande Dépression, va
connaître un succès immédiat et restera l'une des plus grandes réussites de
la RKO. Sa fantaisie, son exotisme, attirent un public massif. Le film posera
alors les bases du cinéma d'aventure, faisant des petits jusqu'à la fin du
siècle. Sans décors grandioses ni équipe technique démesurée, la RKO
décide de lancer en parallèle du grand film, le tournage d'une œuvre plus
modeste. Comme la répétition de l'œuvre principale, mais également pour
tenir à flots, par ses recettes, les coûts de production de King Kong, qui ne
cessent de gonfler. Mêmes décors, même compositeur (Max Steiner), même
réalisateur (Ernest B. Schoedsack co-réalisateur des deux œuvres), mêmes
acteurs (Fay Wray et Robert Armstrong), Les chasses du comte Zaroff était né.

Malgré la rapidité du tournage et sa grande filiation avec King Kong, le film
de Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel est pourtant bien unique... beaucoup
plus que ce que l'on a voulu en faire au départ. Sombre, cruel, Les Chasses du
comte Zaroff rajoute une pierre à l'édifice de l'horreur en lui donnant un
visage humain, et devient le premier survival du cinéma. C'est Robert
Rainsford (Joel McCrea, tellement américain qu'il en est touchant) qui va
tenter de survivre dans l'île sur laquelle il a fait naufrage. Accompagné de
la belle Eve Trowbridge (Fay Wray), Robert, le célèbre chasseur, va se
retrouver, tel un gibier, pourchassé par le terrible Comte Zaroff (Leslie
Banks, tellement russe qu'il en est effrayant). Difficile inversion des rôles
pour l'un, jeu exquis pour l'autre. Ce qui est instantanément marquant, c'est
la manière dont la menace, le Monstre se démarque des productions horrifiques
de l'époque.
Les grandes œuvres de genre de 1931 que sont le Frankenstein de James Whale et
le Dracula de Tod Browning ont toutes deux en commun de faire appel à une
horreur déshumanisée. Que ce soit Boris Karloff ou Bela Lugosi, les deux
grands acteurs jouent le rôle d'un véritable monstre, ce qui est à des
lieues de ce qui fut proposé à Leslie Banks. S'il se conduit comme un monstre
en chassant littéralement ses invités lors de nuits macabres, Zaroff, lui,
n'en est pas moins un homme. Davantage que dans un assouvissement de son
instinct animal, le Comte se conduit comme un scientifique, voire un esthète.
Plus qu'un chasseur, il étudie le comportement des hommes lorsqu'ils sont
placés dans une situation de survie. Sa chasse est calculée, méthodique.
Malgré le cabotinage évident de Leslie Banks, son interprétation reste tout
à fait fascinante tant il semble « habiter » ce personnage tourmenté. La
folie est toute proche mais jamais il ne franchira la ligne. Ses yeux, son
allure maniérée à outrance, le font tomber dans la démence lorsque sa salle
des trophées morbide le ramène violemment dans une réalité lucide et
parfaitement organisée. Une performance qui donne le vertige.
Linéaire, l'œuvre se divise en deux parties très distinctes. L'une,
immobile, se déroule dans le manoir du Comte, la seconde étant réservée à
la chasse en elle même. De la version en noir et blanc à la version
colorisée, également disponible dans cette réédition, la première est la
seule qui permette d'apprécier réellement l'esthétique si particulière du
film à sa juste valeur. Vaguement gothique, le manoir du Comte y apparaît
vivant, mouvant et on ne peut plus menaçant, alors que la couleur elle, lève
le voile sur toutes ses zones d'ombres. Durant la chasse, alors que certains
plans en noir et blanc tendent vers le surréalisme voire l'abstraction (la
magnifique scène des marécages), les couleurs désamorcent toute ambition
poétique. En effet, presque sans dialogue, la course de Robert et Eve aux
quatre coins de l'île de Zaroff, se noyant dans ces décors immenses, perdus
dans la nature, nous renvoie, tel un miroir, une image assez dérangeante.
Faisant fi de tout, même de la parole, c'est aux premières heures de
l'humanité que nous convient Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel. Le
magnifique plan final, qui voit régler le sort du Comte, résonnant alors
comme un naturel rappel de qui nous sommes. Qu'importe comment se terminera le
funeste jeu mis en place par Zaroff, il n'en restera que le traumatisme de
n'avoir jamais été aussi près de ce que l'on est vraiment. Nos héros, eux,
auront toute leur vie pour essayer d'oublier. Ne cherchez pas le happy
end.Fiche Film
Source :
http://www.iletaitunefoislecinema.com/dvd/3097/la-chasse-du-comte-zaroff-the-most-dangerous-game-1933#haut

Jacques Doucet, le mécène du surréalisme
Jean-Jacques Lévêque
Posté le 09/09/2009 à 12:38 par soleildanslatete
L'auteur fut conservateur de la Bibliothèque Jacques Doucet. Ceux qui la
fréquentaient n'oublieront pas ses conversations interminables au téléphone,
à haute voix, perturbant notre attention d'autant qu'il y a dans le personnage
une part de comédien loufoque. Une plume à la main, il témoigne d'un
sérieux et d'une exigence exceptionnelles. Son étude consacrée à Jacques
Doucet (ou l'art du mécénat) est une formidable incursion dans ses rapports
parfois ambigus avec le monde de l'art. Un homme droit, pointilleux, qui fait
sa culture sur le terrain et a besoin de s'entourer d'esprits compétents. Son
immense fortune lui permet de jouer les mécènes et il aura une part
importante dans l'essor de cette modernité incarnée par les poètes qui
feront le noyau du surréalisme après avoir (avec la collaboration d'André
Suarès), constitué une base à sa bibliothèque qui fait la part belle aux
courants poétiques de la fin du XIX° siècle. Pense-t-on aux revues qui
scandent la vie poétique du XX° siècle s'éveillant aux idées neuves (Nord
Sud de Pierre Reverdy, les revues de Picabia, Littérature de Breton et Aragon)
il y a la main généreuse de Jacques Doucet derrière. Sans lui bien des
projets n'auraient jamais vus le jour. André Breton sera l'un des pilotes de
cet homme à la fois touchant et irritant par une certaine prudence
"bourgeoise" que bouscule par ailleurs une soif de nouveauté. N'est-ce pas lui
qui est à l'origine de la présence au Louvre de "La Charmeuse de serpent" du
douanier Rousseau et ne fut-il pas le possesseur heureux de cette toile
charnière : "Les demoiselles d'Avignon" de Picasso.
Inattendue, la lumière que porte l'auteur sur les querelles intestines qui
sous-tendent l'émergence de cette génération. Et les portraits ne sont pas
toujours flatteurs (Max Jacob n'en sort pas grandi). Ce sont les "petites
misères" qu'engendre la pauvreté dont presque tous sont affectés.
La vie privée de Doucet reste discrète tant on a le sentiment qu'elle se
confond progressivement avec la collection qu'il constitue où peinture et
poésie trouvent leur jonction essentielle. Ce qui caractérise l'époque et le
flamboiement créatif qui marque les Années folles.
Source :
http://soleildanslatete.centerblog.net/6579049-jacques-doucet-le-mecene-du-surrealisme-
Exposition Ray Johnson
The exhibition, Ray Johnson... Dali/Warhol/and others... ‘Main Ray, Ducham,
Openheim, Pikabia...’ at Richard L. Feigen & Co., has been extended AGAIN
through October 2, 2009. The exhibition explores the connections between Ray
Johnson, Salvador Dali, and Andy Warhol, specifically their frequent references
to images of Marilyn Monroe, Mae West, Jesus Christ, and the Mona Lisa. The
show includes Ray Johnson collages, mail art, books from Johnson’s library,
and Warhol prints.
Please find the reviews from The New York Times, May 29, 2009:
http://www.nytimes.com/2009/05/29/arts/design/29john.html)
and Time Out, Issue 720 : July 16–22, 2009,
http://newyork.timeout.com/articles/art/76336/ray-johnson-aray-johnsona-dala-warhol-and-othersa-amain-ray-ducham-openheim-pikabiaaaa-at-richard-l-feigen-co-art-review
The gallery is open Monday through Friday, from 10am-6pm.
Please note, the gallery is only open on Saturdays by appointment.
We hope you will come and see the show.
Best regards,
Frances Beatty
Quand le béton devient interactif...
La plasticienne Marie-Françoise Rouy a profité du salon Maison & Objets pour
lever le voile sur sa dernière création : un mur en béton capable de
diffuser de la lumière et du son. Découverte en images.
Marie-Françoise Rouy vient à nouveau d’innover avec son matériau de
prédilection : le béton. Pour sa nouvelle création, la plasticienne a eu
l’idée originale de se rapprocher de Luc Martinez, compositeur et designer
sonore, remarqué en 2008 lors du concours d’architecture intérieure
Matière Grise. Ensemble, ils ont conçu une pièce atypique, à mi-chemin
entre l’œuvre d’art et l’objet de décoration : un mur capable
d’émettre de la lumière et du son. L’idée directrice étant de parvenir
à "faire vibrer la matière, à la faire chuchoter", bref à la rendre
vivante.
En toute logique, c’est Marie-Françoise Rouy qui, en tant que plasticienne
spécialisée dans l'impression photographique sur béton, a pris la direction
artistique du projet. Elle ainsi décidé de reproduire sur les 36 dalles de
béton blanc des extraits du Manifeste du surréalisme d’André Breton. Un
mur sur lequel ont également été incérés des plaques d’argent, des
pièces de cristal ainsi qu’un motif à la feuille d’or 24 carats. "En
associant le béton, réputé brut et sans grâce et pourtant étrangement
capable de sensualité, à des matériaux nobles tels que l’or ou l’argent,
en le coulant avec le cristal, un matériau supposé fragile, j’avais envie
de tenter l’expérience de mariages apparemment contre nature", explique la
créatrice, rencontrée par Maison à part sur le salon Maison & Objets.
L’interactivité par le son
Luc Martinez, quant à lui, s’est chargé de toute la partie sonore. Sa
mission ? Composer un morceau de musique "en cohérence parfaite avec
l’esprit du Manifeste et l’écriture automatique des surréalistes". Le
rêve, l’imagination, l’improvisation... Autant de notions très présentes
dans le texte d’André Breton et dont le designer s’est directement
inspiré. Au final, sa création musicale s’apparente à un étrange mélange
de voix, de sons, de bruits... Le tout diffusé de manière aléatoire pour
accompagner les mouvements et les gestes du visiteur. Grâce à un détecteur
de présence discrètement intégré, le mur dialogue en effet avec son
environnement : un simple effleurement de la main et la musique se fait
entendre... […]
C.Chahi (07/09/2009)
Source :
http://www.maisonapart.com/edito/decoration-quand-le-beton-devient-interactif-3272.php
Gracq sur Fabula :
L’envers et l’endroit de Julien Gracq
Sébastien Baudouin
Dominique Perrin, De Louis Poirier à Julien Gracq, Paris : Classiques Garnier,
coll. « Études de littérature des XXe et XXIe siècles », 2009, 759 p., EAN
9782812400216.
Benjamin Péret et les Amériques
[rappel de la lettre des Amis de B. Péret, diffusée ici même en juillet]
Maison de l'Amérique Latine
217, Boulevard Saint Germain75007 Paris01 49 54 75 00
Du vendredi 18 septembre 2009 au vendredi 6 novembre 2009 de 11h00 à 19h00
Exposition des principaux livres de Benjamin Péret dans leurs premières
éditions, des revues surréalistes auxquelles il a collaboré, des manuscrits,
des correspondances, des photographies prises au Brésil et pendant son séjour
au Mexique, ainsi que des œuvres de ses amis peintres et photographes.
Evocation de ses voyages au Mexique (1941-1948) et au Brésil (1929-1931 et
1955-1956).
Manifestation organisée à l'initiative de l'Association des amis de Benjamin
Péret, dans le cadre du cinquantième anniversaire de la mort de l'écrivain
(4 juillet 1899 -18 septembre 1959).
Mardi 29 septembre à 18h30:
Autour de Benjamin Péret, avec la participation de Leonora de Abreu, Victoria
Combalia, Gérard Durozoi et Jérôme Duwa. Lecture de textes par Claude
Courtot.
Pour plus d'informations, voir le site de La Maison de l'Amérique Latine :
http://www.mal217.org/

Inventaire permanent
J’ai lancé sur cette liste un inventaire des romans (ou autres œuvres
littéraires) dont les surréalistes seraient les héros. Voici, dans leur
ordre d’arrivée, les réponses qui me sont parvenues. L’enquête continue
!
Dans le récit (lequel se présente explicitement comme un récit de vie et non
pas comme un roman) d'Alexandre Gamberra ("Un Amour sans merci"), les
références à Breton, Nadja et Robert Desnos sont nombreuses et clairement
indiquées. Crevel doit être cité au moins une fois. Il en est de même avec
Bellmer et Unika Zurn (mais il faudrait que je vérifie, ma mémoire me joue
des tours car je suis en train d'écrire).
Alexandre Gamberra, Un Amour sans merci, Coll. "Vertiges", Tabou Éditions,
2008.
Cordialement,
Jean-Michel Devesa

Vous savez déjà peut-être que Salvador Dali et Cie (à New York) figurent
dans l'étonnant roman américain "The Amazing Adventures of Kavalier and Clay"
de Michael Chabon ("Les extraordinaires aventures de Kavalier & Clay" (Poche)
de Michael Chabon (Auteur), Isabelle-D Philippe (Traduction), 2004, Domaine
étranger). À propos de la naissance de Superman et autres.
Merci de prendre le temps de dresser cette liste.
Myrna Rochester
André Breton revenant en personnage de fiction :
J'ai aimé "L'Or du temps" de Claudie GALLAY qui mêle fiction et personnes
réelles, dans des aller-retours spatio-temporel.
lu après André Breton jouant sa partie dans un polar : Belleville-Barcelone,
de Patrick Pécherot, Folio-Policier, 293 pages.
"(…) On est en 1938. Bientôt la fin du Front populaire. La Cagoule est en
pleine forme. L’extrême droite fait ce qu’elle peut pour renverser la
République. D’autres ne seraient pas tout à fait en désaccord - plutôt
Hitler que le Front populaire. En Espagne, les Républicains sont en train de
perdre. Le héros est détective privé, un genre de Nestor Burma dans la
version qu’en avait donnée René Dary, un Parisien des faubourgs,
gouailleur, rigolard, castagneur si besoin est, rien à voir avec l’ennuyeux
Léo Malet, ce Nestor-là est rouge, et têtu, et rêveur, et il a pour amis un
Arménien de Belleville, André Breton lui-même, un magicien dont la
partenaire est une authentique voyante, entre autres, et il va se retrouver
mêlé à de tristes et brutales histoires d’assassinats politiques, liés
aux affrontements entre libertaires, trotskistes et communistes « orthodoxes
», sur fond de guerre d’Espagne, et de déchirements entre Républicains, et
de menées du NKVD. Évidemment, on est retourné, comme avec le Land of
Freedom de Ken Loach. Mais il y a là des héros, des types normaux qui ont
décidé de mettre en accord leurs idées et leurs actes, il y a la beauté des
idéaux, malgré, malgré tout, il y a la vitalité du peuple, et l’invention
permanente de la vie qui va, et l’œil de Breton qui voit cette magie
discrète et folle, et l’allant du récit, sourire en coin et détails
frétillants, et c’est l’histoire d’une défaite, d’une tragédie, et
pourtant, on est gaillards, on est un peu fêlés, mais amoureux des possibles,
sans ignorance, sans facilité. Ce n’est pas un conte de Noël, mais c’est
un cadeau, triste, vitalisant, embellissant."
(Chronique d'Evelyne Pellier. Source :
http://www.humanite.fr/2007-12-21_Cultures_Amoureux-des-possibles)
Dans "Le Nègre et l'amiral" de Raphaël Confiant, Breton, Lévi-Strauss,
Césaire viennent empêcher les iliens de tourner en rond ... (je n'ai pas lu
ce livre acheté il y a quelques jours).
Maintenant, le roman vrai-fictionnel de Nadja, "Léona Delcourt, héroïne du
surréalisme", 2009, qui retrace l'itinéraire d'une recherche personnelle
autour d'une personne jamais vraiment oubliée ... et de la genèse d'un récit
surréaliste. Elle montre bien la femme vraie (Léona) et Nadja (héroïne)
d'un texte distinguées par le poète mais perturbant la personnalité fragile
de la jeune femme qui dans la confusion de l'une en l'autre y perd son
identité, sa liberté, sa vie ...
Ces livres (plutôt réussis) augurent-ils d'un genre nouveau : "LE ROMAN
BRETONIEN", pour un poète qui avait le genre en horreur et auquel Daumal a
omis de prédire : "André Breton attendez vous à finir en héros de roman ! "
comme Merlin, Don Quichotte ou le Capitaine Achab ...
Va-t-on lire les amours contingentes d'André Breton et du Castor, aux
Deux-Magots ou au Flore ?
Le jeune et timide André Breton faisant un baise-main à Musidora en sortant
du Musée Gustave Moreau, rêvant encore à sa toile préférée.
A suivre.
Bien à vous, Martine Monteau

Urgent : aux membres de l’équipe Recherches surréalistes (Paris III/CNRS)
Rappel : réunion samedi 19 septembre de 10h30 à 12h30, salle 430, Censier,
suivie de l’AG de l’EA 4400 à 14h salle 331.
Bien cordialement.
Henri Béhar

mercredi 16 septembre 2009 20:20

Faire-part Sarane Alexandrian

Chers amis,   Vous trouverez ci-joint la faire-part de notre cher Sarane Alexandrian, au nom du comité de rédaction de Supérieur Inconnu.   Bien à vous,   Christophe DAUPHIN

 

samedi 19 septembre 2009 19:40

semaine 39

Semaine 39

Sarane Alexandrian, surréaliste, écrivain, essayiste

Il était l'un des représentants les plus libres de l'esprit surréaliste, tel qu'il s'est perpétué depuis la disparition d'André Breton (1896-1966). Sarane Lucien Alexandrian est mort vendredi 11 septembre à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), à l'âge de 82 ans.

Dates clés

p align="left"> 15 juin 1927

Naissance à Bagdad.

1948

Publie "L'Economie poétique", manifeste surréaliste, avant d'être rejeté par André Breton.

1971

"André Breton par lui-même".

1990

"L'Aventure en soi" (Mémoires).

11 septembre 2009

Mort à Ivry-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Né le 15 juin 1927 à Bagdad, où son père exerçait les fonctions de stomatologue du roi d'Irak Fayçal Ier, il arriva à Paris à l'âge de 6 ans. Il passe la guerre dans le Limousin, dans sa famille maternelle. Il découvre les écrits de Baudelaire, Sartre, Bataille, Breton ("La littérature française est une littérature féerique") et est initié au dadaïsme par Raoul Hausmann.

Il a 20 ans lorsqu'André Breton l'invite à participer à l'Exposition internationale du surréalisme chez Maeght et l'intronise membre du triumvirat de Cause, avec Georges Henein et Henri Pastoureau. Bientôt désigné comme porte-parole de la seconde génération des surréalistes, il publie un manifeste, L'Economie poétique, dans le premier numéro (1948) de Néon, qu'il fonde avec Claude Tarnaud, Henri Heisler, Véra Hérold et Stanislas Rodanski. Il passe alors pour le "théoricien no 2 du surréalisme", mais lorsque Sarane Alexandrian s'insurge contre l'exclusion de Victor Brauner, Breton le rejette à son tour, en octobre 1948.

Après avoir goûté à l'avant-garde poétique, dont il a exalté le dynamisme révolutionnaire, Sarane Alexandrian renonce à la poésie et publie des romans, des essais, des monographies sur l'art. Au total presque soixante livres, dont André Breton par lui-même (Seuil, 1971), Le Surréalisme et le rêve (Gallimard, 1974), Le Socialisme romantique (Seuil, 1979), Histoire de la philosophie occulte (Seghers, 1983), Histoire de la littérature érotique (Seghers, 1989), ainsi que ses Mémoires, L'Aventure en soi (Mercure de France, 1990).

En octobre 1995, il fonde, avec Alain Jouffroy et Jean-Dominique Rey, la revue Supérieur inconnu - titre "inventé" par André Breton, en 1948. En octobre 2001, cette revue trimestrielle s'arrête provisoirement, puis reparaît à partir de janvier 2005.

Féru de "magie sexuelle" et d'occultisme, aimanté aussi bien par la personnalité de Breton que par les écrits de Freud, Sarane Alexandrian chercha à "aller plus loin que le surréalisme", comme dans Les Terres fortunées du songe (Galilée, 1980) ou Le Grand Astrosophe (Joëlle Losfeld, 1994). Dans son travail critique et ses essais, il manifesta une profonde originalité ; son imaginaire oriental et son agilité intellectuelle le vouaient aux expériences de toutes sortes, comme celle de publier Soixante sujets de romans au goût du jour et de la nuit (Fayard, 2000). Sa quête de la beauté et de la connaissance l'entraîna à travailler aussi bien sur Victor Brauner, Salvador Dali, Max Ernst, Jean Hélion, le cubisme, le surréalisme que sur l'impressionnisme, Gustave Moreau ou Georges Seurat.

Sarane Alexandrian vécut avec l'artiste Madeleine Novarina, qu'il épousa en 1959 et qui fut son égérie jusqu'à sa disparition, en 1991. Il était l'oncle du poète et dramaturge Valère Novarina et le grand-oncle du poète et performeur Virgile Novarina. Christophe Dauphin lui a consacré un essai, Sarane Alexandrian ou Le Grand Défi de l'imaginaire (L'Age d'homme, 2006). L'écrivain disparaît au moment où paraît, à New York, son ultime essai, Les Peintres surréalistes (A. Graham)...

Claire Paulhan

Article paru dans l'édition du 16.09.09.

Source : http://www.lemonde.fr/carnet/article/2009/09/15/sarane-alexandrian-surrealiste-ecrivain-essayiste_1240801_3382.html

An interdisciplinary postgraduate conference

Supported by the Graduate School of Arts and Celtic Studies,

University College Dublin

Friday 25th September

14.00-14.30

Registration and Welcome

14.30-16.00

Session 1: Gender, Theory and the Avant-Garde

“Pushing the Boundaries: Ambivalence and the body in the work of Salvador Dalì”

(Fiona Noble, University of Aberdeen )

“Claude Cahun and the French Surrealist avant-garde in the post First World War period”

(Rebecca Ferreboeuf, University of Leeds )

“Multiplying the radical – to the root – avant-garde: The rhzomatic Merzbau”

(Gemma Carroll, University College Cork )

16.00-16.30

Coffee Break

16.30-18.00

Session 2: Comparative Perspectives on the Avant-Garde

“‘nat language in any sinse of the world’: Avant-Garde approaches to language in Joyce and Tzara”

(Paul Fagan, University of Vienna

“Soffici between Marinetti’s Futurism and Apollinaire”

(Mila Milani, University of Manchester )

“Between Repudiation and Homage: European Influences in Polish Poetic and Visual Avant-Garde, 1918-1930”

(Justyna Stępień, University of Łódź and Kamila Pawlikowska, University of Kent )

18.00-19.00

Wine Reception

Saturday 26th September

9.00-9.30

Registration

9.30-11.00

Session 3: New Approaches to Futurism, Vorticism and Dadaism

“‘With our bodies grazed and scraped’: How Futurism fought to forge an avant-garde prototype”

(Sarah Hayden, University College Cork )

“A guide to dissolute Berlin ”

(Jean O’Donovan, University College Cork )

11.00-11.30

Coffee Break

11.30-13.00

Session 4: Avant-Garde Poetry

“Atelier 17 and the Europa Poets”

(Sandra O’Connell, Independent Scholar)

“Aesthetic Suicide: An allegorical reading of Lorca’s Suicidio en Alejandria”

(Tara Plunkett, Queens University , Belfast )

“The Reach of Revolutionary Aesthetics: A Comparative Study of the Influence of the European Avant-Garde on the work of the American and Québecois poets, Lawrence Ferlinghetti and Gaston Miron”

(Muireann Leonard, Independent Scholar)

13.00-14.00

Lunch Break

14.00-15.30

Session 5: Translating the Avant-Garde

“Visual ‘surrealisation’, ludic translation of Surrealism”

(Elise Aru, University College London )

“‘All the energized past, all the past that is living’: Ezra Pound between translation experiments and avant-garde”

(Giovanna Epifania, University of Bari )

“Writing into the Future by Recounting the Past—The Mandarin Translation of James Joyce’s Ulysses”

(Chih Hsien Hsieh, University College Dublin )

15.30-16.00

Coffee Break

16.00-17.30

Session 6: Theatre and the Avant-Garde

“Bernard Shaw’s Irish characters and the rise of reverse snobbery”

(David Clare, University College Dublin )

“‘The margins of the nation displacing the centre’: The Rejection of the Wider European narrative: Sean O’Casey’s The Silver Tassie”

(Conor Plunkett, Queens University , Belfast )

“Half Beast-Half Angel: Djuna Barnes Nightwood and German Expressionist Drama”

(Kate Armond, University of East Anglia )

19.00

Conference Dinner

Selena Daly

PhD candidate (Italian Studies)

University College Dublin

(Government of Ireland scholar (IRCHSS) and National University of Ireland scholar)

Source : http://re2g.hypotheses.org/117

[Mise en ligne] Gherasim Luca et Delfi Trost : Dialectique de la Dialectique

Le texte Dialectique de la Dialectique est disponible à l’adresse suivante : http://klerdesign.fr/2009/09/gherasim-luca-delfi-trost-dialectique-de-la-dialectique/

 

 [Enchères] Vidéo: artnet Auctions lance une vente aux enchères d'estampes du 17 au 29 septembre 2009 où sera proposé un portrait unique de

NEW YORK et BERLIN , September 17 /PRNewswire/ --

Dès maintenant et jusqu'au 29 septembre, artnet Auctions (les ventes aux enchères en ligne sur artnet) met en place la Prints Masterworks Auction, une vente en ligne de chefs-d'oeuvre imprimés : estampes, affiches et multiples des artistes les plus influents des XXe et XXIe siècles. La vente est constituée de 150 oeuvres de 50 artistes. Des oeuvres de chefs de file tels qu'Andy Warhol, Roy Lichtenstein ou Pablo Picasso sont à vendre pour des estimations allant de 1 000 à 150 000 US $.

Pour visualiser le communiqué de presse multimédia, veuillez consulter le: http://www.prnewswire.com/mnr/artnet/40036/

(…)

Suite sur : http://www.euroinvestor.fr/news/story.aspx?id=10626311

 

L'exposition "Un Chien Andalou. 80 ans après" à Saint-Sébastien

Tabakalera, le Centre International de Culture Contemporaine, spécialisé en culture visuelle, inaugure jeudi 17 septembre l'exposition "Un Chien Andalou. 80 ans après" qui pourra être visitée jusqu'au 8 novembre. L'entrée est gratuite.

Présentation d'"Un Chien Andalou. 80 ans après" à Tabakalera. Photo : EFE

Mercredi 16 septembre a été présentée au Centre International de Culture Contemporaine de Saint-Sébastien, Tabakalera, l'exposition "Un Chien andalou, 80 ans après" avant la cérémonie d'inauguration qui aura lieu aujourd'hui, jeudi 17 septembre, à 20h.

"Un Chien Andalou. 80 ans après" est un projet qui veut rendre hommage et montrer la vigueur actuelle d'une des oeuvres les plus importantes de l'histoire du cinéma et une des plus influentes de la culture visuelle contemporaine.

En 1929 Luis Buñuel a écrit en collaboration de Salvador Dalí le scénario "Un Chien andalou". Qualifié de chef-d'oeuvre à sa sortie, ce véritable "bijoux" représente à l'éqpoque une authentique révolution où l'on retrouve tous les éléments qui caractérisent le mouvement surréaliste.

Mais le film contient des éléments susceptibles d'être analysés sous un angle différent et contemporain. L'originalité de ce projet est l'étude individualisé de l'univers créatif d'Un Chien Andalou, les sujets qu'il aborde, son lien avec l'époque et son influence ultérieure.

Aussi, ne s'agit-il pas seulement du 80e anniversaire du film, le projet cherche à percer un noeud complexe de rapports et de sens que le film dégage, notamment à travers plusieurs perspectives issues d'une approche hispanique. Avec l'exposition et le livre, la singularité et l'importance d'un des meilleurs auteurs des arts visuels du XXe siècle devarient ainsi apparaître plus évidentes.

L'exposition cherche à approfondir l'analyse de ce film. Des documents de plusieurs arts seront présentées : des photographies, des coupures de presse, de la documentation, des scénarios, des revues, des objets, de la peinture. Si le matériel audiovisuel gardera une importance toute particulière, des fragments de films (de Buñuel et d'autres auteurs), le propre film projeté dans une version restaurée, des documents sonores de l'époque (des interviews de Buñuel et de Dali) viendront completer cette recherche multidisciplinaire.

Source : http://www.eitb.com/infos/culture/detail/243301/lexposition-un-chien-andalou-80-ans-apres-a-saint-sebastien/

Eddie Breuil

vendredi 18 septembre 2009 20:05

Elle est née. - Quoi ? La Société des Amis de Saint-Pol-Roux.

Chers Amis de Saint-Pol-Roux,   Longtemps espérée, et annoncée il y a déjà plusieurs mois, la voici enfin qui vagit, la SOCIETE DES AMIS DE SAINT-POL-ROUX (association loi 1901). Vous trouverez en pièce jointe un extrait des statuts présentant ses buts, son bureau et les modalités d'adhésion ; la S.A.S.P.R. aura besoin de tous les soutiens et de toutes les bonnes volontés pour rendre au poète de La Dame à la Faulx et de la Répoétique la place qui lui revient dans l'histoire littéraire.   Salutations magnifiques,   Mikaël Lugan.

 

dimanche 20 septembre 2009 12:50

Complément Semaine_38

1) Rectificatif

class="MsoNormal">la dernière synthèse, envoyée par Eddie Breuil, concerne la semaine 38 de la présente année 2009. Elle vous a été adressée si rapidement que je n’ai pu y joindre certaines informations plus ou moins urgentes :

2) Pour les parisiens, aujourd’hui même

 Cinéma Invitation

>            Dimanche 20 septembre 19h30, salle Georges Franju

>            Dans l’attente de vous voir nombreux, voici le programme de la soirée

Programme Cinémathèque française

Séance Humphrey Jennings

Séance présentée par Elena Von Kassel Siambani, auteure du livre Humphrey Jennings, le poète du cinéma britannique (Editions L’Harmattan) et qui dédicacera son livre à la librairie de la Cinémathèque après la séance.

 Elena Von Kassel Siambani est docteur en cinéma et enseigne le cinéma britannique à l’Université de Paris III et l’histoire de l’art et du cinéma français à l’Université de Londres. Elle a publié plusieurs articles et continue ses recherches sur le cinéma et sa relation avec d’autres arts.

  ( London Can Take It!/ Britain Can Take It!)
de Humphrey Jennings et Harry Watt
Grande-Bretagne/1940/9’/VF/35mm
Avec un commentaire de Quentin Reynolds.
Chaque soir, les Londoniens se préparent avec angoisse aux bombardements de l’aviation allemande. Chaque matin, ils reprennent pourtant le fil de leur vie quotidienne, dans les ruines de Londres.

La Bataille du Feu
(Fires Were Started/I Was a Fireman)
de Humphrey Jennings Grande-Bretagne/1943/63’/VOSTF/16mm

Durant le Blitz, le travail des pompiers bénévoles.
« Aucun autre film britannique réalisé pendant la guerre, documentaire ou film de fiction, n’a su parvenir à une telle sincérité poignante, ou évoquer les hommes en guerre avec un tel sens de l’héroïsme quotidien et de la tragédie essentielle. » (Lindsay Anderson)

Résumé
Humphrey Jennings est principalement connu pour trois films : Listen to Britain, Fires were Started et A Diary for Timothy qu’il a réalisés pendant la Seconde Guerre mondiale, des commandes du ministère de l’Information. Mais ces films-là vont au-delà de la propagande.

Ce sont ces courts-métrages qui lui ont valu le titre de « seul poète du cinéma britannique » que lui a attribué Lindsay Anderson, critique et cinéaste emblématique du Free Cinema. Ainsi, Jennings va exercer sur l’école réaliste anglaise une grande influence. Il ne s’inspire pas seulement du cinéma, mais plus largement d’histoire, de littérature et de peinture.

Artiste et auteur d’une thèse sur Shakespeare à Cambridge, il rejoint au début des années 30 l’unité cinématographique GPO de Grierson- école documentaire expérimentale qui cherche aussi à changer la société. Dans ce climat de l’entre deux-guerres, à la fois menaçant et artistiquement brillant, Jennings devient co-fondateur du mouvement sociologique anglais Mass Observation et travaille à une anthologie unique, Pandaemonium, sur la révolution industrielle. La peinture demeurant sa grande passion, il invente le cubisme fluide. Il participe également à l’importation du surréalisme en Angleterre. Ses liens avec la France sont nombreux. Il est l’ami de Paul Eluard, qui lui a consacré un poème, de Jacques Brunius et de Henri Langlois.

Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, encouragé par Alberto Cavalcanti qui venait de l’avant-garde française, Jennings va trouver la liberté totale pour s’exprimer et devint un cinéaste à part entière. Le but de cet ouvrage est de mettre en lumière le travail d’un poète éclectique, encore assez peu connu en France.

5-7 rue de l’Ecole Polytechnique 75005 Paris. http://www.editions-harmattan.fr

3) Association des Amis de Benjamin Péret

(http://www.benjamin-peret.org/)
La Lettre d'information n° 42 relaie deux informations déjà transmises par la présente liste :
SARANE ALEXANDRIAN (1927-2009)
http://www.benjamin-peret.org/benjamin-peret/sarane-alexandrian.html
Les Amis de Saint-Pol-Roux
http://www.benjamin-peret.org/benjamin-peret/les-amis-de-saint-pol-roux.html

4) Projection de La Coquille et le clergyman

COFFRET LA COQUILLE ET LE CLERGYMAN
CO-ÉDITION PARIS EXPÉRIMENTAL / LIGHT CONE
EN VENTE EN LIBRAIRIE
ET SUR LE SITE DE LIGHT CONE
HTTP://WWW.LIGHTCONE.ORG/LC/BOUTIQUE.PHP
COFFRET COMPRENANT
LA RÉÉDITION DU LIVRE D'ODETTE ET ALAIN VIRMAUX
ARTAUD / DULAC, ESSAI D'ELUCIDATION D'UNE QUERELLE MYTHIQUE
AVEC DE NOUVEAUX ÉLÉMENTS À PARTIR DE LETTRES INÉDITES D'ARTAUD,
ÉDITION BILINGUE FRANÇAIS/ANGLAIS
UN DVD
- LE FILM
LA COQUILLE ET LE CLERGYMAN
SCÉNARIO D'ANTONIN ARTAUD, RÉALISATION DE GERMAINE DULAC,
- DEUX BONUS :
TUMULTES AUX URSULINES,  UN FILM DE NICOLAS DROIN, LAURENT NAVARRI, ALEXANDRE DESCHAMPS, AVEC ALAIN VIRMAUX, PROSPER HILLAIRET,
SURIMPRESSIONS, UN FILM DE NICOLAS DROIN, AVEC ALAIN VIRMAUX, TAMI WILLIAMS, SANDY FLITTERMAN LEWIS, PROSPER HILLAIRET,

MERCREDI 25 NOVEMBRE, 19H, PROJECTION AU CENTRE GEORGES POMPIDOU, DE LA COQUILLE ET LE CLERGYMAN, PRÉSENTÉE PAR PATRICK DE HAAS,

5) EXPO / ANDRÉ BRETON / MUSÉE DES LETTRES ET MANUSCRITS

Surréalisme : André Breton, d'un manifeste à l'autre

Deux pièces majeures de l'histoire littéraire du XXe sont actuellement réunies au Musée des lettres et manuscrits qui les a acquises dans la seule année 2008 : les deux manifestes du surréalisme, de la plume de Breton.Valérie Marin La Meslée

Une carte postale en couleurs contrecollée représentant un couple de danseurs au clair de lune, et quelques diagrammes © Coll. privée / Musée des Lettres et Manuscrits

 Daté de 1924, le premier manuscrit où se trouve défini le surréalisme, accompagné des poèmes du recueil Poisson soluble; avait déjà été vu, lors de la grande exposition consacrée au mouvement à Beaubourg, ou encore chez Sotheby's durant les quelques jours précédant sa vente, en juin 2008. Avec quelques perles autour, le musée qui l'expose aujourd'hui l'avait alors acquis pour la somme de 3,2 millions d'euros. Peu de temps après, un collectionneur privé lui vendait de gré à gré le manuscrit du Second manifeste du surréalisme, datant de 1929, et fugitivement apparu lors d'une vente en 1956... C'est dire l'événement d'en découvrir ce premier jet, d'une écriture fine et acérée comme l'était la pensée d'un Breton réglant ses comptes avec d'anciens compagnons, d'Artaud à Soupault... Un tonitruant "MERDE", surgit de l'un des seize feuillets parus dans le dernier numéro de la revue La révolution surréaliste auxquels Georges Bataille, Michel Leiris, Raymond Queneau, etc., répondent en rédigeant Un cadavre , fustigeant la "papologie" de Breton. Le Troisième manifeste que signe Desnos la même année contre son ancien maître implose de violence et il faut s'arrêter ainsi sur chacune de ces pages d'histoire, au sens strict puisque ce sont des originaux, pour reparcourir cette période ô combien mouvementée de la littérature. Et la musique dans tout ça ? La question est ici posée, et exposée puisque le musée accompagne la sortie d'un essai de Sébastien Arfouilloux Que la nuit tombe sur l'orchestre (Fayard) consacré au rapport entre surréalisme et musique, réduit au néant par André Breton. On lira avec intérêt cette lettre de 1941, où le poète fait cette hypothèse :

"L'usage de toute la faculté musicale serait requise par l'arrangement des mots." Valérie Marin La Meslée

Musée des Lettres et manuscrits. Jusqu'au 28 octobre.8, rue de Nesle.Ouvert du mardi au dimanche de 10H à 18H. www.museedeslettres.fr entrée: 6 euros. Source : Le Point.

6) Desnos, 3 e Manifeste

Vous trouverez le texte numérisé du 3e manifeste à l’adresse suivante :http://tendreviolette.canalblog.com/archives/2009/09/16/15086930.html

7) Culte de la vitesse sur son déclin

Paul-André Gilbert (Agence Science-Presse)

Cent ans après le Manifeste du futurisme, déclaration polémique chantant la modernité, peut-on dire que l’accélération de nos sociétés… ralentit? En lançant son exposition La vitesse et ses limites, le Centre canadien d’architecture veut nous faire réfléchir sur la place qu’occupe la vitesse dans notre société.

Depuis quelques années, des mouvements qui célèbrent la lenteur commencent à émerger. Par exemple, le «slowfood» cible la restauration rapide. On voit apparaître parmi les bestsellers des livres qui questionnent notre rapport à la vitesse. Ces manifestations tranchent avec l’accélération constante que notre monde a connue au cours du 20e siècle.

C’est ce paradoxe que l’Américain Jeffrey Schnapp, le commissaire de l’exposition, a voulu explorer. «Une ambivalence persiste même si notre quotidien continue d’accélérer d’une manière qui continue à définir notre identité et notre sens de la communauté».

L’exposition, présentée en collaboration avec la Wolfsonian-Florida International University et «conçue dans une optique plus critique que commémorative», est divisée en cinq pièces, qui ont chacune leur thème: la capture de mouvement, l’efficacité, la construction rapide, le corps et l’esprit, le rythme et le trafic.

M. Schnapp, directeur du Laboratoire des sciences humaines à l’Université Stanford et auteur de plusieurs autres expositions, a choisi ces thèmes pour éviter les icônes habituelles de la modernité. Au lieu de montrer des voitures rapides ou les robots d’une chaîne de montage, le commissaire s’est intéressé à des aspects du sujet qui passent souvent inaperçus, comme l’augmentation de l’efficacité dans les bureaux ou les cuisines occidentales. «Notre environnement a été tellement transformé pour permettre l’accélération de chaque élément de notre existence, que la vitesse est devenue aussi omniprésente qu’invisible», explique-t-il.

Vite, mais pas nécessairement bien

Ce qu’on découvre lorsqu’on se promène à travers les pièces, ce sont surtout des archives du 20e siècle qui nous rappellent notre rapport à la vitesse. Par exemple, dans la salle consacrée à la circulation automobile, on peut admirer des études sur les accidents. Notre obsession de la vitesse a un coût. Dans la pièce qui a pour thème l’efficacité, on voit l’évolution de nos cuisines et de nos espaces de travail à travers des photographies prises tout au long du siècle.

Il n’y a pas beaucoup de place pour la science dans La vitesse et ses limites. On y voit surtout des objets qui représentent l’évolution de la vitesse. On aurait pu penser qu’une plus grande place serait consacrée à l’environnement, car notre obsession de la vitesse, en particulier dans les transports, a un effet néfaste sur le futur de notre planète.

En faisant ressortir la vitesse comme mythe de la modernité, les organisateurs veulent marquer ce qu’ils considèrent être le début du déclin de l’ère de la rapidité. Pour Jeffrey Schnapp, la vitesse est en effet en train d’être remplacée comme mythe de la modernité.

Selon lui, le prochain mythe sera celui du développement durable. Le terme «durable», explique-t-il, est entré dans l’univers socio-culturel et n’a pas toujours des bases dans la réalité. Par exemple, les compagnies publicisent souvent leurs produits comme «biologiques» ou «verts», peu importe qu’ils le soient réellement.

Cela dit, pour M. Schnapp, notre obsession pour la vitesse ne disparaîtra pas… très vite. Il anticipe plutôt un monde où des univers rapides et lents vont se côtoyer pendant longtemps encore.

L’exposition se poursuit jusqu’au 8 novembre 2009
Source: http://journaldelarue.wordpress.com/2009/09/19/culte-de-la-vitesse-sur-son-declin/

lundi 21 septembre 2009 16:05

TR : Parution : Visions de l'ailleurs


Date d'envoi : lundi 21 septembre 2009 09:48
À : berthet dominique

Objet : Parution : Visions de l'ailleurs

Cher(e)s ami(e)s, J'ai le plaisir de vous annoncer la parution des actes du colloque Visions de l'ailleurs organisé par le Centre d'Etudes et de Recherches en Esthétique et Arts Plastiques (CEREAP)   Vous trouverez en fichiers joints l'avant-propos de l'ouvrage ainsi que son sommaire (accompagné d'un bon de commande) Très cordialement Dominique Berthet  

 

mercredi 23 septembre 2009 16:39

recherches de Master II sur Paul Eluard

Bonjour,

je me permets de m'adresser à vous, sur les conseils de mon directeur de recherches de MasterII ( à l'université de Nice).

Je fais un travail sur les poèmes d'Eluard mis en musique par Poulenc. J'aimerais savoir s'il existe une correspondance entre les deux artistes, et si, le cas échéant, il serait possible de m'en procurer une photocopie.
Pouvez-vous m'éclairer à ce sujet? S'il faut que j'envoie une enveloppe timbrée pour cela, merci de signaler le nom et l'adresse...

Par ailleurs, s'il vous est possible de m'envoyer des documents en lien avec ma recherche, je vous en suis extrêmement reconnaissante!

D'avance, je vous adresse un grand merci pour votre aide,
Catherine Charmoille

 

20/09/09 12:08
> De : jbressanelli@ashgatepublishing.com
> A : melusine@mbox.univ-paris3.fr
> Objet : Giacometti: Critical Essays, ed Peter Read and Julia Kelly (ASHGA TE)
> Vient de paraître: Giacometti Critical Essays, études critiques réunies par
> Peter Read et Julia Kelly.
> Ce volume comprend une Introduction et dix essais en langue anglaise par une
> équipe internationale de spécialistes (Angleterre, France, Italie,
> Etats-Unis, Japon)
> qui explorent l'ensemble de la carrière de l'artiste.
> Sur les rapports entre Giacometti et le surréalisme, voir notamment Michael
> Stone-Richards, "Giacometti's objects: poetry, childhood and the neurotic
> theatre of projection";
> Thierry Dufrêne, "Giacometti's Geneva Period (1941-1945): the birth of new
> sculpture" (lettre inédite de Giacometti à Breton);
> Julia Kelly, "Alberto Giacometti, Michel Leiris and the Myths of
> Existentialism".

 

lundi 28 septembre 2009 13:45 .

Semaine 39

Semaine 39

• Benjamin Péret et les Amériques (Lyon) •

• Lautréamont pléiadisé •

• Maspéro • Cabanel •

• Un Magritte dérobé •

Benjamin Péret et les Amériques [programme]

Maison de l'Amérique Latine
217, Boulevard Saint Germain
75007 Paris
01 49 54 75 00
Mardi 29 septembre à 18h30:
Programme de la soirée:
Présentation par Gérard Roche 
Première partie:
Lecture par Claude Courtot d'un extrait de Visite aux Indiens
Léonor de Abreu: "Quand le poète rejoint l'ethnologue: les religions africaines du Brésil"
Lecture par Claude Courtot d'un extrait de La Parole est à Péret
Gérard Durozoi: "Benjamin Péret à Mexico"
Lecture par Claude Claude Courtot de La terre extrait des Quatre éléments
Victoria Combalía: "Remedios Varo et Benjamin Péret"
Lecture par Claude Courtot d'un extrait d’Air Mexicain
Jérôme Duwa: "Conscience de Benjamin Péret"
Lecture par Claude Courtot d'un extrait du Déshonneur des poètes
Pause
Seconde partie:
Projection de l’Invention du monde (1952)
film de Jean-Louis Bédouin et Michel Zimbacca, commentaire écrit par Benjamin Péret.
Du vendredi 18 septembre 2009 au vendredi 6 novembre 2009 de 11h00 à 19h00

Exposition des principaux livres de Benjamin Péret dans leurs premières éditions, des revues surréalistes auxquelles il a collaboré, des manuscrits, des correspondances, des photographies prises au Brésil et pendant son séjour au Mexique, ainsi que des ½uvres de ses amis peintres et photographes.

Evocation de ses voyages au Mexique (1941-1948) et au Brésil (1929-1931 et 1955-1956).

Manifestation organisée à l'initiative de l'Association des amis de Benjamin Péret, dans le cadre du cinquantième anniversaire de la mort de l'écrivain (4 juillet 1899 -18 septembre 1959).

http://www.benjamin-peret.org/actualites.html

Présentation sur le site de la Maison de l'Amérique Latine. Source : Gérard Roche

Un tableau de Magritte dérobé dans un musée de Bruxelles

Jeudi 24 septembre 2009

La police belge annonce que deux hommes ont volé le tableau de René Magritte intitulé "Olympia" dans un musée de Bruxelles, ce jeudi. L'oeuvre est estimée entre 750 000 et 3 millions d'euros.

AFP - Un tableau du peintre surréaliste belge René Magritte, intitulé "Olympia" et dont la valeur est estimée à jusqu'à 3 millions d'euros, a été volé jeudi matin dans un musée à Bruxelles peu après l'ouverture, ont indiqué la police et la direction de ce musée.

"Deux individus, dont l'un de type asiatique, parlant l'un l'anglais et l'autre le français, ont fait irruption, armé d'un pistolet, dans le musée peu après son ouverture", jeudi à 10H00 (08H00 GMT), a précisé à l'AFP André Garitte, le conservateur du Musée René Magritte.

Ce musée est situé dans une maison de Jette, dans la banlieue nord de Bruxelles. Il est distinct du grand musée Magritte qui vient d'être inauguré dans la ville.

"Les deux hommes, à visage découvert, ont forcé deux des trois employés présents à se coucher dans la cour de la maison et l'un des voleurs a escaladé la paroi de verre d'un mètre et demi séparant le public du tableau pour s'en saisir", a-t-il poursuivi.

Il n'y a eu aucun blessé, alors que deux visiteurs se trouvaient au moment des faits dans le musée, où le peinte belge et sa femme Georgette ont vécu 24 ans et qui a servi de quartier général aux surréalistes belges.

"Ils ont pris la fuite avec le tableau à pied puis ils sont montés à bord d'une voiture", a pour sa part déclaré à l'AFP un porte-parole de la police de Bruxelles.

Le tableau, pour lequel a posé Georgette Magritte, représente un nu allongé avec sur le ventre un coquillage. Il fait 60 par 80 cm et sa valeur est estimée entre 750.000 et 3 millions d'euros.

Source : http://www.france24.com/fr/20090924-magritte-tableau-vol-musee-bruxelles-olympia-belgique-surrealisme

Des surréalistes aux situationnistes

Sur le passage entre le rêve et l’ivresse
Alexandre Trudel. Texte intégral à lire sur :
http://contextes.revues.org/index4421.html

Le surréalisme, de l'icône au Photomaton
LE MONDE | 25.09.09

Dès la première salle de l'exposition "La subversion des images", au Centre Pompidou, le ton est donné : ce n'est pas un chef-d'oeuvre de Man Ray qui accueille le spectateur, mais de simples Photomaton où Magritte, Eluard, Breton et les autres s'amusent à prendre des poses plus ou moins loufoques - les yeux fermés, l'air outré, horrifié, etc. "La photo surréaliste est multiple. Il nous semblait artificiel de limiter l'exposition à l'art, explique Clément Chéroux, l'un des cinq commissaires. Nous avons repoussé les frontières de la photographie."

Plus de vingt ans après "Explosante fixe" (1986), exposition phare consacrée à la photo surréaliste, Beaubourg révise, jusqu'au 11 janvier 2010, ce mouvement qui a marqué l'art dans les années 1920-1940, en mettant en avant des découvertes et de nouvelles approches. En plus de 400 pièces, images et films venus de 60 collections et des riches réserves de Beaubourg, "La subversion des images" décortique toutes les utilisations que les surréalistes ont faites de leurs documents visuels : production artistique, travaux commerciaux, photos collectives, collecte d'images vernaculaires, pornographie...

Le parcours passionnant, réparti en neuf salles soignées, prouve que ce parti pris est justifié. Exemple, la première salle consacrée à la photo collective, exercice très goûté des surréalistes. Anecdotique ? Au-delà de leur aspect ludique, ces photos de famille surréalistes affirment en fait l'identité d'un groupe. On y convoque les absents par photomontage, on y efface - à la façon soviétique - les derniers parias. Dans un photomontage de 1937, Breton fait poser aux côtés des membres du groupe des figures tutélaires comme Baudelaire.

L'exposition pourrait presque s'appeler l'obsession des images, tant on voit la photographie se faire compagne, actrice et témoin du quotidien des surréalistes. Les images sont recherchées, collectées, recyclées. Paul Eluard fait des kilomètres pour dénicher une carte postale qui va compléter ses albums. Dans son manuscrit d'Arcane 17, André Breton écrit son texte en regard de photographies. Man Ray rassemble en album les photos d'Eugène Atget pour leur donner sa lecture propre.

Mais les surréalistes ont surtout trouvé dans la photo un outil capable de répondre à leur volonté de subvertir la réalité ou d'exprimer une vision intérieure. L'exposition détaille les procédés utilisés pour donner naissance à des images inquiétantes : gros plans, mises en scène, collages, solarisations, manipulations techniques...

Le visiteur est convié à découvrir les secrets de la "cuisine surréaliste" : une série de cinq images de Kiki de Montparnasse, prise par Man Ray (1924), montre comment, en passant du net au flou, il transforme un nu classique en une figure éthérée surréalisante.

Paradoxalement, la photographie est prisée chez les surréalistes autant pour ses qualités non réalistes que pour son... réalisme. L'une des plus belles salles montre des photos "objectives". C'est seulement la vision du photographe qui fait surgir le fantastique du quotidien. Brassaï, auteur de splendides vues de nuit de la capitale, expliquait : "Ils considéraient mes photographies "surréalistes", car elles révélaient un Paris fantomatique, irréel, noyé dans la nuit et le brouillard. Or, le "surréalisme" de mes images ne fut autre que le réel rendu fantastique par la vision. Je ne cherchais qu'à exprimer la réalité, car rien n'est plus surréel."

Différents avatars
Dans le parcours paré de miroirs déformants - clin d'oeil aux pratiques surréalistes -, les commissaires ont eu la bonne idée d'aborder la diffusion des images surréalistes à l'époque. Une oeuvre de Bellmer, Nous la suivons à pas lents (1937), est ainsi présentée sous différents avatars : dans un grand format d'exposition, mais aussi comme affiche et comme illustration d'un livre.

La publicité, point d'orgue de l'exposition, serait, selon les commissaires, le principal relais des images surréalistes à l'époque. Les fameuses Larmes, de Man Ray (1933), furent créées pour vanter les mérites d'un mascara. Dora Maar a travaillé pour le shampooing Pétrole Hahn. Car le surréalisme et la publicité avaient des intérêts en commun : la même envie de frapper l'oeil, le même désir de déstabiliser le spectateur.

Enfin, au côté des icônes signées Claude Cahun ou Man Ray, on découvrira au Centre Pompidou, des oeuvres moins célèbres, créées par des surréalistes étrangers - le Tchèque Jindrich Styrsky, l'Américain David Hare - ou par des artistes méconnus tels Roger Livet.

Toutes ces découvertes, fort inégales, ne méritaient pas d'être accrochées au mur. En revanche, elles sont à leur place dans le très riche catalogue, conçu comme un outil pédagogique avec un recueil de textes surréalistes.

"La Subversion des images. Surréalisme, photographie, film". Centre Pompidou, Paris-4e. Mo Hôtel-de-Ville, Rambuteau. Jusqu'au 11 janvier 2010. Du mercredi au lundi, de 11 heures à 21 heures. De 10 ¤ à 12 ¤. Tél. : 01-44-78-14-63.

Catalogue, éd. Centre Pompidou, 480 p., 44,90 ¤. Sur Internet : www.centrepompidou.fr.
Claire Guillot
Article paru dans l'édition du 26.09.09.

Source : http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/09/25/le-surrealisme-de-l-icone-au-photomaton_1245159_3246.html

Au rendez-vous des Arts [Duchamp et le dadaïsme]

Stéphane Montéfiore, directeur de l'Ecole municipale d'arts plastiques

FECAMP. Avant la présentation des nouveautés de sa rentrée, l'Emap affiche ses rendez-vous thématiques.

C'est la rentrée aussi à l'Ecole municipale d'arts plastiques de Fécamp qui présentera son programme d'activités le 3 octobre.

Une rentrée articulée autour des enjeux de la modernité à travers trois de ses mouvements initiaux que sont : le fauvisme, le cubisme et le constructivisme.

(…)
- 5 décembre : Marcel Duchamp et le Dadaïsme. Une ½uvre qui marque l'art moderne de façon déterminante.
Toutes ces séances se déroulent le samedi, de 14 h 30 à 16 h 30 à la Villa Vincelli excepté celui du 7 novembre qui tiendra place à la Villa Vincelli.
Tarif : 70 ¤ les 9 séances ou 10 ¤ la séance. Elèves de l'Emap : 20 ¤ les 9 séances. Gratuit pour les élèves de prépa.
Le 26 juin : voyage de fin d'année au Centre Georges-Pompidou à Paris. Tarif : 20 ¤ pour les élèves et 35 ¤ pour les extérieurs.
Ecole municipale d'arts plastiques. 113, rue Alexandre-Le-Grand à Fécamp. Permanences le mardi et le jeudi de 9 h à 12 h et de 14 h à 16 h 30.Tél. : 02.35.10.83.54.

Source : http://www.paris-normandie.fr/index.php/cms/13/article/227362/Au_rendez_vous_des_Arts

Guy Cabanel, poète marabout

27 Septembre 2009 Par Patrice Beray. Le poète Guy Cabanel en marabout

Drôle d'oiseau, le marabout. Pour voler à son aise, il rentre la tête plus que de raison. Sa tête chauve qu'un long bec acéré porte goulûment à plonger dans les entrailles du vivant. Pas un dont on a envie de dire, comme Mallarmé visant Dieu en personne – c'est un emplumé !

Quand, en 1958, Guy Cabanel et son complice dessinateur Robert Lagarde «fabriquent» À l'animal noir, le premier animal de ce bestiaire hérité du Maldoror de Lautréamont n'est autre que ce vautour des marécages de la savane africaine.

Cette ½uvre au noir, tissée dans «la matière de la nuit» (titre du poème introductif), les deux amis la reproduisent sur plan d'usine (papier héliographique), à Saint-Lizier, en Ariège. Au préalable, les cahiers de poèmes ont été dactylographiés sur calque, et les dessins exécutés de même. Le tout est emboîté en un livre-objet tiré à 17 exemplaires.

Parmi les destinataires, André Breton qui, de Saint-Cirq-la-Popie, à distance du Tout-Paris existentialiste, témoigne par retour aux deux auteurs le plus vif enthousiasme.

Se présentent alors les activités du groupe surréaliste, ses dernières grandes revues : Le Surréalisme, même; L'Archibras.

Épurant, effilant à l'extrême son écriture, Guy Cabanel accomplit en ces années le dessein ultime de la poésie surréaliste du «tout-image». Un poème brut dans son jaillissement et raffiné dans son exécution. Automatique et savant. Pur effet, en conciliation des contraires, cette poésie est auditive, ce chant a comme nul autre l'oreille du langage. L'½il vient après, comme le montrent les aménagements postérieurs des poèmes sur l'espace de la page.

Ce sont pour l'essentiel les poèmes des Fêtes sévères disséminés au gré des possibilités de publication qui valent à Guy Cabanel d'être associé à Jean-Pierre Duprey, Joyce Mansour, Ghérasim Luca et quelques autres parmi les voix les plus signifiantes du mouvement surréaliste de l'après-guerre.


Les mouches sèchent la mer, les oiseaux
 ont les cris du sexe, vite morts.
Ils crachent des poux vexants, tordent le sang,
 fusent, crimes, giboulées.

Cimes dans l'eau, jaunes dans le puits,
plaisir d'Arabie.
Oh le soufre dans la main, au pli du ventre,
joie des stagnations.
Pourquoi ta caresse, carabe ?

Au pied du colosse, des lambeaux dans ce trou,

c'est l'½il, émeutier.
Les gouttes qui suintent du soleil
donnent sa pâleur à la campagne.

Basalte doux comme un nageur,
couronne sur l'épaule, c'est du feu.

Cet automne, cela fait exactement vingt ans que j'ai heureusement rencontré Guy Cabanel. Il y eut ainsi en 1992 la réédition (il faudrait dire l'édition) d'À l'animal noir par les soins de Patrice Thierry, aux éditions de L'Éther Vague, suivie de Croisant le Verbe.

Aujourd'hui, c'est la parution tant attendue en un volume des poèmes des Fêtes sévères qui, rassemblés, retrouvent enfin leur «consistance originelle», aux éditions Les Hauts-Fonds, d'Alain Le Saux. 

Une porte claque, le voyage.
Voyez le port sans âge dans le lac.

Le matin dans l'œil s'accroche
aux plaies du jour,
saccageons cette lumière des visages
qui rient dans l'eau. 

Les filles d'Égypte, aux lèvres cruelles,
par les tempêtes et les vins, hirondelles.

La nuit blanche d'armes,
au galop couvert de puces,
près des berges flambées, le loup,
le hibou, tard dans la boue, crevés,
c'est la fleur du pommier ou un regret,
le lys dans le pavé, sous le manteau
la nuit, épaisse comme une peau.

(Pour indication, ces poèmes sont composés de versets. Voyez comme ceux-ci sont ensuite disposés sur l'espace de la page.) 

Et merveille, voici que le geste éditorial ne se départant pas en générosité s'accompagne d'une autre publication, novatrice en ceci qu'elle réunit proses et poèmes récents en un volume, auquel s'est joint Jacques Lacomblez, intitulé Dans la roue du paon.

Au fil du temps, après une période prolongée de silence, plus rien n'a contrarié l'écriture de Guy Cabanel : pas davantage l'oublieuse histoire littéraire qu'une vie sociale tout en arrière-pays (le poète a participé à l'édification de quelques barrages pyrénéens).

Et loin de se tarir, la parole a infusé de toute la force vive du désir d'inventer, cette source qui toujours se remonte.

Calme des eaux et de la lune,
un point rouge, deux accents
sur l'ovale blanc intrus presque,
Murasaki écrit.

Face aux vagues de la nuit
que brutalisent deux flambeaux,
lanterne avide et lisse
se gardant de frémir. 

Ah ! le sang bondit,
dieu dans la tasse fermée,
ah ! sur une tige
l'oiseau se tient encore !

L'encre d'une chevelure
s'est répandue sur le brocart,
un jonc de jade blanc
demain le nouera-t-il ? 

Demain de grises nuées
auront chassé monts et rivières,
seul un arbuste sera là
avec une flamme éteinte dans les feuilles.
(« Lac Biwa »)

Les Fêtes sévères, de Guy Cabanel, dessins de Robert Lagarde, 84 p., 15¤ (20 ex. comprennent une pensée poétique manuscrite de l'auteur : 30¤).

Dans la roue du paon, de Guy Cabanel, dessins de Jacques Lacomblez, présentation de Patrice Beray, 96 p., 15¤ (10 ex. comprennent un dessin original de Jacques Lacomblez : 100¤).

Les deux ouvrages parus aux éditions Les Hauts-Fonds (22, rue Kérivin, 29200 Brest). Pour tout renseignement : ale-saux@orange.fr

NB
Lors de la première présentation d'À l'animal noir, les deux auteurs avaient poussé le mystère jusqu'à différer la publication des textes relatifs aux trois animaux majeurs (dont le marabout) parmi les vingt-sept animaux qui composent cet ouvrage mythique. Ces trois animaux majeurs ont donné lieu en 1961 à un additif intitulé Maliduse. Les éditions Les loups sont fâchés en annoncent une réédition imminente.

Par ailleurs, Ab irato a tout récemment superbement édité, par l'entremise d'Alain Joubert, un texte longtemps tenu inédit de Guy Cabanel, Hommage à l'amiral Leblanc, suivi de ses Pensées et proclamations (96 p., 10¤).

Guy Cabanel sera présent à Paris, le 1er octobre, à la galerie Étienne de Causans (25, rue de Seine) pour le vernissage de l'exposition en ce lieu de Mireille Cangardel. 27/09/2009 14:02Par kairos

Source : http://www.mediapart.fr/club/blog/patrice-beray/270909/guy-cabanel-poete-marabout

François Maspero et les paysages humains [Exposition]

Éditeur contre la guerre d’Algérie, éditeurs des leaders anticolonialistes, éditeurs des luttes sociales, des dissidents d’Europe centrale et orientale, François Maspero a marqué du sceau de la liberté et de l’indépendance son métier d’éditeur.

À l’occasion du cinquantenaire des éditions fondées par François Maspero en 1959, la librairie À plus d’un titre et La Maison des passages ont voulu évoquer l’histoire d’une maison d’édition originale et l’engagement de François Maspero, libraire, éditeur, écrivain.

L’exposition présentée au Musée de l’imprimerie est aussi l’occasion de faire le point sur l’édition contemporaine, qui semble aujourd’hui bien éloignée de la conception qu’en avait François Maspero.

L’exposition vous attend avec vos élèves du 16 septembre au 15 novembre 2009.

Il vous sera également possible de rencontrer François Maspero au cours de la conférence qu’il donnera le lundi 12 octobre à 18h15, Archives municipales de Lyon, 1 place des Archives 69002 Lyon (entrée libre).

[L’exposition donne aussi deux vitrines de documents de Guy Levis Mano]

Source : http://www.imprimerie.lyon.fr/imprimerie/sections/fr/enseignants/expo_proch_enseignan

L’école du regard selon les surréalistes

Laurent Wolf Paris
Au Centre Georges Pompidou, «La Subversion des images» présente des photographies qui ont révélé la profusion imaginaire que chacun a sous les yeux sans lui prêter attention

Les liens
L’Oeil collé sur le battant d’un métronome, Objet indestructible de Man Ray (1923), celui qui donne son titre à un texte transgressif de Georges Bataille, Histoire de l’½il (1928), ou celui coupé par une lame de rasoir au début du Chien andalou, le film de Luis Buñuel (1919), les yeux sont inséparables du répertoire surréaliste et de sa boulimie de modes d’expression, de la littérature au dessin, du collage à la peinture, au cinéma et à la photographie. Chacun de ces modes d’expression a déjà eu droit à plusieurs expositions monographiques. Sauf la photographie, toujours présente, toujours dans un second rôle. C’est pourquoi «La Subversion des images» que présente le Centre Georges Pompidou sera une découverte pour ceux qui n’ont pas pu visiter «Explosante fixe», la première sur ce thème, en 1986.

Dans les décennies 1920 et 1930 que couvre «La Subversion des images», la photographie n’était pas encore considérée comme un art. Certains s’interrogeaient sur son statut, d’autres pensaient aux conséquences de son invention sur la définition de l’½uvre d’art (Walter Benjamin). Mais, alors qu’elle triomphe aujourd’hui aux cimaises des musées et des galeries, c’était encore un instrument mineur avec lequel tous les surréalistes se sont amusés, le plus souvent en marge de leur mode d’expression principal. Quant à André Breton, toujours prompt à dire ce qu’il fallait faire y compris dans les arts qu’il ne pratiquait pas, il est resté presque muet à son sujet.

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Pour tous ceux qui ont gravité autour des groupes surréalistes dans les années 1920-1930, cette activité simple dans sa mise en ½uvre, moderne dans sa technique, dépourvue du carcan des théories et des précédents, est devenue un jeu sans entrave, un miroir de leur méthode de travail aussi bien collective qu’individuelle: portrait de groupe, théâtre, collage, photomontage; et banc d’essai de techniques dont ils furent parmi les précurseurs. Avec plus de 400 numéros, généralement des petits formats, avec certains artistes célèbres comme Man Ray ou Brassaï, d’autres un peu moins connus comme Eli Lotar, Raoul Ubac ou Dora Maar, voire méconnus des non-spécialistes comme Roger Livet et Paul Nougé, «La Subversion des images», titre emprunté à la série de ce dernier (1929-1930), est une formidable balade dans le jamais vu.

Le surréalisme s’était placé sous le drapeau de la formule d’Arthur Rimbaud, «changer la vie». Comme le dit l’un des chapitres du catalogue, qui est aussi éloquent que l’exposition, il a contribué à «changer la vue», appris à regarder ce qui ne l’était pas, représenté ce qui appartenait à tout sauf aux visions usées jusqu’à la corde par les autres modes d’expression et surtout par les habitudes. Incongruité des voisinages entre un texte et une image, richesse visuelle des graffitis ou simplement des vieux murs, puissance des gros plans (animaux, végétaux, pornographie…); mises en scène amusantes de fêtes foraines ou pièces de théâtre; photomontages ou distorsions des images provoquées par des moyens techniques inédits, la photographie surréaliste invite au dépaysement du regard.

Les surréalistes étaient aussi attentifs à la banalité qu’ils l’étaient à l’égard du sublime ou des images de l’inconscient qui sont parfois considérées comme leur véritable invention. Ils révéraient Eugène Atget (1857-1927), infatigable photographe des petits métiers et surtout des rues parisiennes. Atget jugeait son activité purement documentaire bien qu’il vende des vues à certains peintres pour les décors de leurs tableaux. Une simple porte, un coin de mur, une fenêtre brisée peuvent pourtant étonner, bouleverser, faire dériver vers des mondes inconnus, frayer un passage «de l’autre côté du miroir», dans un univers à la Lewis Caroll, que les surréalistes révéraient aussi pour d’autres raisons.

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Grâce à cette magie libératoire de la banalité, ils ont donc changé la vue et ouvert le champ infini du jamais encore vu qui sommeille dans ce que tout le monde a sous les yeux. Ils ont aussi changé l’art. Ce qui n’était d’abord qu’un jeu de la découverte, une peccadille de clic-clac-kodak, et de temps en temps, mais seulement de temps en temps et pour quelques-uns d’entre eux, comme Man Ray, une création pure, est aujourd’hui au c½ur des arts contemporains. La «Subversion des images» présente le meilleur du surréalisme et son véritable héritage.

La Subversion des images, surréalisme, photographie, film. Centre Georges Pompidou, 75004 Paris. Rens: 00 33 1 44 78 12 33 et www.centrepompidou.fr. (Ouvert tous les jours sauf le mardi de 11 à 21 h. Jusqu’au 11 janvier 2010.) Et au Fotomuseum de Winterthour du 26 février au 23 mai 2010.

Source : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/ec428770-aa12-11de-a30d-8b63d384ea89|1

"Oeuvres complètes", de Lautréamont : l'insurrection Lautréamont

LE MONDE DES LIVRES | 24.09.09

Qu'elles fassent leur chemin dans l'ombre ou sous les sunlights, bloquées par la censure ou la surproduction éditoriale qui en constitue la forme contemporaine, il est des publications qui, comme des déclarations de guerre secrètes, trouent le Temps, font refluer l'Histoire, relancent loin en avant et pour des lustres le destin du langage et de la pensée. Après elles, rien ne sera plus jamais comme avant. Même s'il faut souvent attendre très longtemps pour le comprendre.

Prototype exemplaire de cette radicalité clandestine : la publication, fin 1868, du Chant premier de Maldoror, déroutante et sarcastique prose parodiant le roman gothique. Signé "***", elle est suivie, l'année suivante, des six Chants de Maldoror "par le comte de Lautréamont", lequel reprend son nom d'Isidore Ducasse pour faire paraître, au printemps 1870, Poésies I et II. Astéronyme, pseudonyme, patronyme : après ces trois glissements stratégiques d'identité, ces trois actes à compte d'auteur perpétrés en trois ans dans l'indifférence générale, c'est donc un parfait inconnu qui meurt à 24 ans, en novembre 1870. Autant dire une passionnante énigme biographique dont la révélation historique est toujours en cours (voir l'émouvant et passionnant Lautréamont de Jean-Jacques Lefrère, Flammarion, 2008). Et l'auteur de deux géniales bombes à retardement à travers lesquelles va se jouer un moment capital de la pensée moderne, détonateur de toutes les insurrections à venir. Nul hasard d'ailleurs à ce que l'oeuvre de Sade préfigure, dans sa radicalité comme dans sa longue occultation, celle de Lautréamont. Révolution, Terreur, mort de Dieu : qui dénoue dans le langage ce noeud métaphysique étrangleur conquiert la liberté. Mais comment ?

La réponse se trouve dans cette nouvelle mouture des ¼uvres complètes en "Pléiade", qui, quarante ans après sa première édition, constitue un événement en tant que nouvelle arme de longue portée et pari sur l'avenir. Facile à lire mais difficile à comprendre, d'une sophistication rhétorique aussi redoutable qu'antilogique, le "Montévidéen" (comme il se nomme) cherche une nouvelle raison qu'il libère en même temps qu'il la formule dans deux livres semblant s'annuler l'un l'autre. Et prend la littérature comme sujet. "A son contact, écrit Jean-Luc Steinmetz, le maître d'oeuvre de l'ouvrage, toutes les notions qui permettent de penser la littérature : auteur, lecteur, texte, genre, plagiat, parodie, humour, ironie sont, pour ainsi dire, mises à la question."

Les Chants ? Une épopée cosmique du mal qui, mêlant tous les genres, dynamite Dieu et l'espèce humaine. Les Poésies ? Un recueil de maximes détournant et plagiant pour les corriger "au bien" la fine fleur de la pensée classique française. "Il n'y a d'intérêt que là où il y a contradiction", disait Hegel. Y en a-t-il une avec Lautréamont-Ducasse ? C'est précisément toute la question qui, d'un intérêt infini, se trouve démontée et remontée dans ce nouveau volume dont on se demande seulement, tant cela semble contredire son projet, pourquoi le nom de Ducasse ne figure pas sur la jaquette...

Car, innovation majeure de cette "Pléiade", le "dispositif Maldoror-Poésies", qui comprend aussi les sept lettres connues de Ducasse, se double ici d'un autre : la publication des textes de la quarantaine d'écrivains qui, de 1870 à nos jours (soit d'Asselineau à Sollers, en passant par Larbaud, les surréalistes, Paulhan, Caillois, Gracq, Debord, etc.) l'ont redécouvert et interprété pour tour à tour s'opposer, se compléter, se répondre à travers études, articles, numéros spéciaux de revues, pamphlets et préfaces (1).

Une lecture passionnante, où celle de l'auteur s'indexe dans un premier temps sur la progressive révélation de ses textes. D'abord les Chants, déterrés par Bloy et Gourmont, qui n'y voient, en 1890, qu'originalité outrancière et pathologie infantile (une approche qui influencera toutes les lectures "fin de siècle" et au-delà). Puis les Poésies, que, dans un geste aussi magnifiquement décisif qu'inapparent, Breton recopie à la Bibliothèque nationale et publie avec Aragon en 1919. "Il y va de toute la question du langage", écrit-il, le dégageant de la folie comme du romantisme pour rapprocher son "art poétique" de celui de Rimbaud et enfoncer le clou un an plus tard : "La littérature tend à devenir pour les modernes une machine puissante qui remplace avantageusement les anciennes manières de penser."

Sabordage et renflouement

Lecture fascinante aussi, puisque la juste appréciation de cette révolution métaphysique opérée à travers le verbe tient à la capacité de lire simultanément les Chants et les Poésies, sans surestimer les uns par rapport aux autres. Où se vérifie qu'à l'exception de Breton et Aragon (même s'ils l'ont trop sacralisé), de Blanchot (magistral) et de Tel Quel (textes majeurs de Pleynet et Sollers), bien peu ont su se dégager des lectures symptômales qu'il provoque. Même Artaud ne peut s'empêcher de l'instrumentaliser dans un superbe numéro d'identification projective en "suicidé de la société" très à côté de la plaque. Pour ne rien dire de ceux qui, à son contact (c'est le test), se révèlent "Grandes-Têtes-Molles" : Bachelard qui, dans un ahurissant contresens, en fait "le poète des muscles et du cri" ; Camus, qui s'aveugle sur les "banalités laborieuses des Poésies" ; Le Clézio qui, le puérilisant en le tirant vers le primitivisme et "la pensée sauvage", ose évoquer une "langue qui n'a pas su s'écrire" ! A l'écart, on saluera l'audacieux Alain Jouffroy qui, interprétant le 6e Chant comme détournement des funérailles du conventionnel régicide Lepeletier de Saint-Fargeau, se livre à un singulier et réjouissant exercice de création intuitive.

"Munissez votre bibliothèque personnelle du seul dispositif permettant son sabordage et son renflouement à volonté", recommandait Ponge avec malice, évoquant Maldoror et les Poésies. Mieux, doublez-le de cette "Bibliothèque de la Pléiade" qui n'a jamais mieux porté son nom. Et allez-y voir vous-même, si vous ne voulez pas me croire.

¼UVRES COMPLÈTES de Lautréamont. Nouvelle édition établie par Jean-Luc Steinmetz. Gallimard, "Bibliothèque de la Pléiade", 848 p., 45 ¤ (39 ¤ jusqu'au 31 décembre).

(1) On regrettera l'absence de trois brillantes contributions récentes publiées chez Gallimard et ne figurant même pas, fait incompréhensible, dans la bibliographie : Roberto Calasso ("Elucubrations d'un serial killer", La Littérature et les Dieux, 2001), François Meyronnis ("Un hibou sérieux jusqu'à l'éternité", L'Axe du néant, 2003), Yannick Haenel ("Lautréamont, en avant", NRF n°588, février 2009).Cécile Guilbert. Article paru dans l'édition du 25.09.09.

Source : http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/09/24/uvres-completes-de-lautreamont_1244491_3260.html

Sarane Alexandrian sur Baglis TV

Le critique d’art et compagnon de route des surréalistes Sarane Alexandrian (on l’a dit bras droit d’André Breton) est décédé le 11 septembre dernier. Pour lui rendre hommage Baglis TV met à disposition une vidéo de l’écrivain réalisée chez lui en novembre 2008. Il nous y parle de la magie sexuelle, un de ces thèmes de prédilection.

Sarane Alexandrian s’est en effet intéressé de près à l’occultisme, il est d’ailleurs l’auteur d’une excellente Histoire de la philosophie occulte pour laquelle il avait reçu les félicitations du grand maître de l’ésotérisme moderne, Raymond Abellio*. Il laisse également des romans, des nouvelles, plusieurs essais littéraires et philosophiques (dont Le surréalisme et le rêve), une biographie d’André Breton ainsi que des monographies de peintres (Gustave Moreau, Marcel Duchamp, Hans Bellmer, Max Ernst, Victor Brauner…), dont l'une qui date de 2003 à propos du serbe Ljuba Popovic.

Christophe Dauphin lui a consacré une biographie en 2006, Sarane Alexandrian ou Le Grand Défi, publiée chez L'Âge d'homme.

L’exposé sur la magie sexuelle proposé sur le site de Baglis TV reprend les grandes lignes du chapitre consacré au même sujet de son Histoire de la philosophie occulte. Dans la magie sexuelle, on s'en doutera, l'auto suggestion y est pour beaucoup. Pour voir la vidéo c’est par ici.

*Pour une biographie succincte de Raymond Abellio voir le Dictionnaire des sociétés secrètes sous la direction de Pierre Mariel, dans la collection Culture, Art, Loisirs, Paris, 1971, pp. 25-28. Source : http://xefolius.over-blog.com/article-36411894.html

20e ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE SALVADOR DALI

Sophie Lebeuf pour Evene.fr - Septembre 2009

L'année 2009 marque le vingtième anniversaire de la disparition de Salvador Dali. L'occasion de revenir sur ce peintre fantasque et exalté, au centre d'un univers artistique et personnel où rien n'est figé. Exit les convenances et la rigidité des normes esthétiques et comportementales ; tout est chewing-gum, malléable et souple. Un monde où les montres sont molles et les moustaches folles…

''Car moi – je ne le répéterai jamais assez – je ne suis pas fou. Ma lucidité a même atteint un tel niveau de qualité et de concentration qu'il n'existe pas une personnalité plus héroïque et plus prodigieuse en ce siècle et à part Nietzsche (et encore, lui, est mort fou) on ne trouve pas d'équivalent en d'autres. Ma peinture en témoigne.'' Chef de file du mouvement surréaliste, Dali impose son style et son extravagance à travers ses toiles, pourtant controversées. Son génie n'est plus à démontrer ; ni son orgueil démesuré, mégalomanie superbement affirmée. Salvador Dali est passé maître dans l'art de contourner les interdits. La moindre frontière, morale, spirituelle ou physique, s'assouplit sous la vision révolutionnaire du peintre. Comme neige au soleil, les convenances fondent et se délitent sur la toile. Cauchemardesque pour les uns, génial pour les autres, son univers, singulier et violent, reste étroitement lié au corps et à la nourriture. On y voit des verges à outrance, des aliments, des objets dégoulinants… Mais que cache cette obsession du mou ?

Si le mou se matérialise physiquement dans les toiles de l'artiste, il faut également le concevoir comme souplesse d'esprit. Remettre en cause les valeurs traditionnelles de l'art, voilà le leitmotiv du surréalisme. Le premier 'Manifeste' du mouvement, paru en 1924, revendique alors le rôle de l'inconscient dans la création et l'appréhension esthétique. Une caractéristique que Salvador Dali s'accapare, inventant le concept de ''paranoïa-critique'' : ''méthode spontanée de connaissance irrationnelle fondée sur l'association interprétative-critique des phénomènes délirants''. Ses oeuvres nécessitent ainsi une ouverture d'esprit, permettant d'y déceler non pas une, mais deux, voire trois lectures, à l'image du 'Lion, cheval, dormeuse invisible' de 1930. Souplesse d'esprit ou provocation pure, Dali choque. Dans son univers pictural, la moralité n'a plus lieu d'être et ne peut pour autant être condamnée. Car peut-on seulement blâmer la représentation des délires de l'inconscient ? Alors qu'il entame une approche mystique et religieuse de l'art en 1951, Dali y intègre ses folies érotiques. La 'Jeune vierge autosodomisée par les cornes de sa chasteté' de 1954 en reste un exemple flagrant. Représentée de dos, sa soeur est entourée de multiples symboles phalliques. Virginité, fantasmes et délires incestueux se mêlent et transgressent le réel. Pour répondre aux âmes sensibles, désarçonnées par un tel ''outrage'', l'artiste affirme : ''L'érotisme est une voie royale de l'âme de Dieu.''

Longtemps modèle de Dali, sa soeur est finalement remplacée par Gala, devenue sa muse et sa compagne à partir de 1929. Son arrivée dans la vie du peintre modifie ses perceptions sensorielles et sexuelles. Celui qui se ''sentait persécuté par une espèce de complexe d'impuissance'' (1), semble désormais en grande forme dans ses tableaux. C'est à cette époque qu'apparaît dans ses toiles la récurrente dualité du ''dur'' et du ''mou''. Si le premier (dur) est pour Dali la représentation d'un soulagement, d'un espoir, d'une sécurité, le second (mou) s'apparente finalement au temps qui passe, à la mort, à la dégénérescence. Ainsi, le 'Pain anthropomorphe' ou 'Pain catalan' illustre parfaitement ce combat entre les deux états. L'aspect phallique du pain faisant écho à la déliquescence de la montre molle. Dès lors, la béquille devient arme de salut pour le peintre, qui en barbouille ses oeuvres. Autoportrait, représentations multiples et membres défaillants se voient régulièrement soutenus par une canne de bois à laquelle Salvador Dali rend hommage dans le 'Dictionnaire abrégé du surréalisme' (1938) comme ''dérivant de la philosophie cartésienne, généralement employée pour servir de soutien à la tendresse des structures molles''.

Suite à lire sur : http://www.evene.fr/arts/actualite/salvador-dali-surrealisme-montres-molles-2225.php. Eddie Breuil

mardi 29 septembre 2009 20:20

parution récente

Bonjour,   j'aimerais vous informer de la parution récente de cet article :  

Sophie BASTIEN, « La photographie chez Breton : une illustration du hasard objectif », Voix plurielles, revue électronique de l’APFUCC (Association des professeurs de français des universités et collèges canadiens), vol. 6, n o 1, 2009.

http://www.brocku.ca/cfra/voixplurielles06-01/articles06-01/SBastienPhotographieBreton.pdf

 Sophie Bastien, PhD
Département d'études françaises
Collège militaire royal du Canada
Kingston, Ontario Canada, K7K 7B4

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