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Liste Mélusine Mars 2009

Bertrand Schmitt
dimanche 1 mars 2009 13:37
Dissidences ?

"Ma méthode", selon Xavier Darcos
Petit rappel des faits présents ...
-Xavier Darcos auditionné devant l’Assemblée nationale le 28 octobre 2008 a plaidé pour que « ce que nous considérons comme devant être enseigné aux élèves soit prescrit par la représentation nationale ».  Devant l’émoi provoqué par cette déclaration et après de nombreuses protestations dénonçant une dérive dangereuse et inacceptable, traduisant la volonté d’ingérence du politique dans les programme d’enseignement, le ministre de l’Education avait dû se rétracter dès le lendemain.
-Le 12 février 2009, lors d’une interview donnée à RMC, Xavier Darcos déclare : « vous savez, moi je recrute 14 000 personnes ; on va les trouver les gens pour passer nos concours. Et aujourd’hui, un professeur sur deux qui est recruté par moi , n’est déjà pas passé par des systèmes de formation des maîtres. Il a tout simplement une licence ou une maîtrise, et il se présente à nos concours et il les a. Donc moi je n’ai pas absolument besoin d’entrer dans des discussions sibyllines avec les préparateurs à mes concours. Je suis recruteur . Je définis les concours dont j’ai besoin . Je garantis la formation professionnelle des personnels que je recruterai . Après, chacun nous suit, ou pas. »

.... et passés
 À l’heure où Xavier Darcos se penche sur les « savoirs fondamentaux », se plaint de la mauvaise acquisition des connaissances, tente de régenter les programmes scolaires et décide de la méthode et des critères selon lesquels seront évalués et sélectionnés « ses » maîtres et « ses » professeurs des écoles, il est des plus instructifs –et des plus joyeux - de se pencher sur un petit chef-d’œuvre commis sous la direction dudit, à savoir le manuel d’histoire de littérature du XXe siècle, édité en 1989 chez Hachette dans la collection Perspectives et confrontations.  Pas encore nommé au poste d’Inspecteur général de l’Education nationale, Monsieur Darcos, professeur agrégé de lettres classiques, enseignait alors auprès des classes préparatoires littéraires au Lycée Louis-le-Grand, et c’est à ce titre qu’il prit la direction de la rédaction de ce manuel d’histoire littéraire qui, s’il n’est certes pas
 destiné à connaître une grande postérité, mérite, cependant, de figurer en bonne place dans toutes les bibliothèques d’ouvrages comiques.
Ainsi, page 64, dans la petite notice de présentation consacrée au poète Max Jacob, on peut lire : « Max Jacob (1876-1944) futur surréaliste et futur moine, après sa conversion spectaculaire de 1909... »
Outre le fait que les deux états « futurs » du poète paraissent irrémédiablement incompatibles, on aimerait rappeler au « futur ministre de l’éducation » que l’habit ne fait pas le moine et que si Max Jacob, se retira plusieurs années à Saint Benoît sur Loire, où il vécut une vie de retraite « quasi-monastique », ce n’est pas pour autant qu’il porta la bure ni qu’il entra dans les ordres.  
On aimerait surtout signaler à Monsieur Darcos pour qui surréaliste est certainement un synonyme de « n’importe quoi » ou d’« à peu près » que Max Jacob, en dépit de certaines amitiés et de nombreuses inimitiés avec les membres du groupe surréaliste, ne fut jamais surréaliste, pas plus qu’il n’écrivit dans aucune des revues du groupe.   
Il ne faut pas confondre :  le Laboratoire central n’est pas la Centrale surréaliste!
Mais cela ne fait que commencer :
page 82, c’est au tour du dada Tristan Tzara, bien connu pour ses pirouettes, d’en subir une spectaculaire sous la plume -décidément bien documentée- de monsieur  Darcos. On apprend ainsi que : « c’est autour de Tristan Tzara (Samuel Rosenstock 1896-1963),  révolutionnaire allemand émigré (sic !!!!) » que s’organisent les premières séances du Cabaret Voltaire.
Sûr que le jeune Tzara-Rosenstock, né à Moinestri en Roumanie et de nationalité roumaine, aurait aimé ce nouveau pied de nez qui le fait, tout d’un coup, devenir Allemand, mais de là à en faire « un révolutionnaire émigré», c’est Vladimir Illitch, son voisin, de la Spielgelstrasse à Zürich, qui aurait été content de l’apprendre !
Et le festival du rire continue.
Page 84, on apprend ainsi qu’à l’arrivée de Tzara à Paris, en 1920, « les surréalistes, groupés autour d’André Breton, [ ...] tout en vouant un amour enthousiaste au "père-fondateur" (sic), dénoncent déjà les méfaits d’un certain nihilisme intellectuel.... » 
Et même si n’est qu’à partir de 1921 (Procès Barrès) et surtout 1922  (histoire du « Congrès de Paris » et publication de « Lâchez-tout ! ») que Breton se détacha de Dada, on est heureux de savoir que, dès 1920, celui-ci et ses amis étaient déjà les surréalistes qu’ils ne deviendront que quatre ans plus tard en 1924.
Mais à quoi bon s’encombrer de chronologie, de dates, d’exactitude, de faits, ... quand Monsieur Darcos peut écrire, dans la notice consacrée à André Breton, page  87,  que celui-ci était un « lecteur de Rimbaud, de Lautréamont, un ami de Jarry et d’Apollinaire... ».
Il est vrai qu’il s’agit là d’une histoire du XXe siècle, et que Monsieur Darcos, n’ayant sans doute pas eu le temps de bien revoir ses fiches, n’a pas mesuré qu’Alfred Jarry étant mort en 1907, il aurait eu pour ami un André Breton, âgé tout au plus de 11 ans... pour quelqu’un qui confessait ne pas aimer les enfants !!!
De même, le pauvre Antonin Artaud mort au matin du 4 mars 1948, se voit classer (p. 142)  parmi les « écrivains les plus marquant des années 50 à 70 »
Tout le reste (et il y a 495 pages ) est de la même teneur comique.  Il semble donc que ce soit en parfaite connaissance de cause que Monsieur Darcos fustige le manque de connaissances fondamentales des élèves et des professeurs, puisque c’est lui et ses méthodes qui ont formé une bonne partie des élites de la Nation.   Allez savoir, ceci expliquant peut-être cela.
Eh oui, l’histoire de la littérature est parfois cruelle, c’est comme pour la conjugaison du passé antérieur ou l’utilisation de la règle de trois, cela exige aussi quelques « savoirs fondamentaux ».
César Antipyrine

dimanche 1 mars 2009 17:09
Semaine_09

Programme du séminaire 2008-2009 : Le portrait surréaliste

6 mars 09, Maryse Vassevière fera une communication sur « Portraits et autoportrait dans Anicet »

Les séances auront lieu à l’Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle Centre Censier

13 rue de Santeuil, 75005-PARIS (Métro Censier-Daubenton), salle 410 (4ème étage) le vendredi de 16h à 18h. Séminaire sous la direction de Gabriel Saad, Maryse Vassevière et Françoise Py.

Maryse Vassevière - MCF Université Paris 3 - maryse.vassevière                     

Françoise Py - MCF Université Paris 8 francoise.py@univ-paris8.fr

Bergé : «Je ne vais plus m'amuser à courir les galeries»

Propos recueillis par Pauline Simons

27/02/2009 | Mise à jour : 17:58 | Ajouter à ma sélection

«Je garderai peut-être un ensemble de vanités», nous explique l'homme qui vient de disperser la somptueuse collection qu'il avait constituée avec Yves Saint Laurent.

Mardi 23 h 30. La quatrième vacation, consacrée à l'Art déco, vient de s'achever sous les applaudissements. Record absolu pour une collection d'arts décoratifs du XXe siècle à plus de 59 millions d'euros. Ce soir-là, Pierre Bergé n'a pas donné de conférence de presse. Mais il était là, dans un petit salon aménagé sous les voûtes métalliques. Entouré de ses amis. Souriant, paisible, comme toujours.

Le Figaro Magazine -Quel sera votre plus beau souvenir de cette vente?

Pierre Bergé - D'abord, l'exposition. J'étais très heureux que nous puissions réaliser cette présentation au Grand Palais. D'autant plus heureux que cette initiative allait inciter le grand public, peu coutumier des salles des ventes, à passer la porte. Mais je ne m'attendais pas à une telle affluence et à un hommage d'une telle qualité.

Quelle a été votre plus grande surprise?

Peut-être le siège d'Eileen Gray. Je savais qu'il ferait très cher mais pas à ce point, même s'il s'agissait d'une pièce mythique qui avait appartenu à Suzanne Talbot.

Avez-vous été déçu par le Picasso «ravalé»?

Lundi soir, après la vente de tableaux modernes, j'étais très heureux. J'ai fait une vente inestimable et j'ai gagné un Picasso qui ira à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent.

Des regrets?

Aucun. D'ailleurs, je n'ai rien racheté dans ma vente, comme le font bon nombre de collectionneurs. Elle s'est ouverte sur un tableau que j'aimais beaucoup, un petit Degas qui était accroché chez moi sous un portrait de jeune fille de Manet. C'est une œuvre de jeunesse, un paysage proustien comme celui de Vermeer avec son petit pan de mur jaune. Il est parti, comme le reste. Et c'est bien ainsi.

Vous êtes-vous séparé de toute votre collection de la rue de Babylone et de la rue Bonaparte où vous vivez depuis1992?

Rassurez-vous, je ne vais pas me meubler en Ikea. Je vais enrichir ma bibliothèque. J'ai déjà beaucoup de belles éditions dédicacées, une édition originale de Madame Bovary adressée à Victor Hugo et complétée par une lettre de Flaubert, des manuscrits significatifs, celui de Nadja d'André Breton, une lettre de Sade. Et bien d'autres choses encore...

N'avez-vous pas la crainte du vide?

Yves Saint Laurent et moi avons débuté dans la vie avec des murs vides et, aussi étrange que cela puisse paraître, nous avons fini avec des murs vides. Dans notre dernière maison à Tanger, il n'y avait pas un tableau sur les cimaises... Que des murs blancs partout. Qu'y accrocher ? Des vues de Tanger ? Par qui ? Vous savez, le peintre de Tanger s'appelle Matisse, et je sais où ses marocains se trouvent : au MoMA à New York, et à Saint-Pétersbourg. Et comme nous ne pouvions les posséder...

Vous n'avez rien souhaité conserver?

A l'exception des portraits d'Yves par Warhol qui vont appartenir à la fondation, je n'ai pas mis en vente les petits formats de ce peintre formidable : je vais en faire cadeau à des amis d'Yves et n'en garderai qu'un tout petit chez moi. Et je garderai peut-être aussi un ensemble de vanités. J'avais l'intention de les vendre plus tard, et puis j'ai décidé de mener cette collection plus loin. Cela a désormais un sens et c'est un thème qui remet les idées en place. Mais je ne vais plus m'amuser à courir les galeries. C'est fini. A mon âge, on ne plante pas d'arbres petits, on n'achète pas de vins jeunes et on ne commence pas une nouvelle collection.

Source : http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2009/02/28/01006-20090228ARTFIG00086--je-ne-vais-plus-m-amuser-a-courir-les-galeries-.php

Vente Bergé YSL : Pompidou a-t-il acheté un faux ?

revenants.1235656314.jpgLundi, lors de la vente de la collection de Pierre Bergé et d’Yves Saint-Laurent, le Centre Pompidou a préempté pour 11 millions d’euros, Le Revenant de Giorgio de Chirico, tableau peint à Ferrare en 1917/18, parfois aussi appelé ‘Le retour de Napoléon III’ ou ‘Napoléon III et Cavour’.

Je ne ferai pas ici l’analyse de ce tableau, celle fournie par Christie’s étant éloquente. On lit en bas de la fiche : ’Un certificat d’authenticité de la Fondation Giorgio de Chirico sera remis à l’acquéreur’. Mais cet historique du tableau et de ses possesseurs est incomplet.

En effet, tout à fait en ligne avec le billet d’hier sur l’attitude de Chirico face au vrai et au faux, et à ses tentatives de nier le chef d’oeuvre, on doit lire avec intérêt le numéro de février 2009 de Beaux-Arts, qui raconte en détail l’histoire suivante. En 1972, Chirico débarque au Musée des Arts Décoratifs la veille de la fermeture de l’exposition sur le surréalisme; il déclare quatre des tableaux exposés sous son nom (dont celui-ci) comme étant des faux, et les fait saisir par huissier avant destruction. La propriétaire du tableau, Béatrice Colle, va en justice, apporte des preuves. Chirico déclare au juge qu’il a déjà mis en cause l’authenticité de centaines de tableaux qui lui ont été attribués. Les expertises se succèdent, les avocats s’affrontent, Roland Dumas contre Sauveur Vaïsse. Chirico meurt, sa veuve, lasse, se désiste, le tableau est reconnu comme authentique; il est ensuite vendu à Bergé et YSL.

Toutes les assurances sont donc là pour dire que le tableau que nous verrons bientôt à Pompidou n’est pas un faux, excepté la parole de l’artiste (et il est certain que les conservateurs du Centre Pompidou connaissaient cette péripétie en détail, même si Christie’s l’a soigneusement omise).

Cette posture de l’artiste renonçant, récusant une oeuvre signée de lui est assez fascinante. Certains l’ont réduite à la haine de soi, à la rancoeur face aux surréalistes ou à des motifs financiers. Même si ces motifs existent, la démarche essentielle de Chirico, comme pour ses copies tardives, me semble plutôt être du ressort du nihilisme, du refus de la ‘chef-d-oeuvrisation’, de la réticence à entrer dans un moule trop prédéfini, en somme une magistrale récusation du monde de l’art.

Source : http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2009/02/26/vente-berge-ysl-pompidou-a-t-il-achete-un-faux/

 [Spectacle] L'ultime Cri de Frida Kahlo d'Anne-Marie Cellier

Date     SATURDAY 7 MARCH 2009
Localité     Romainmôtier (Suisse)
Heures     21h00 (Durée 45 min.)
Prix     Fr. 25.-
Location     Réservations indispensables

Création Festival Avignon 2007 Par les Compagnies "Les Bouffons du Soleil" et "Alternance Théâtre" Mise en scène et interprétation CLAUDIA SALDIVIA VEGA Composition Musicale DIEGO BAEZA Costumes CLAUDE CHABLOZ FRIDA KAHLO Frida Kahlo, figure légendaire du Mexique, naît le 6 juillet 1907 à Coyoacán. Alors qu'elle n'a que 18 ans, un terrible accident d'autobus la brisera et lui fera endurer maintes opérations. Celle qui ne put jamais avoir d'enfant et subit cruellement plusieurs fausses couches, collectionna animaux, poupées, statues et amants. Son tempérament latin plein de vie, de fougue et d'humour, la passion qu'elle voua à son mari volage, le célèbre peintre muraliste Diego Rivera qu'elle épousa deux fois ainsi que son goût controversé pour les femmes et les hommes firent d'elle une femme fantasque, unique, explosive et révolutionnaire. Frida Khalo sublima son mal en se mettant en scène dans sa peinture. Elle sut brillamment imprégner ses tableaux des douleurs physiques et psychologiques d'une vie brève et agitée au moyen d'une facture «folklorique» et d'un imaginaire sans limites. Le centenaire de sa naissance était une occasion rêvée pour rendre hommage à ce peintre d'exception admiré par Picasso, Kandinsky ou encore Breton. Le monologue poétique d'Anne-Marie Cellier retrace avec brio l'Ultime Cri d'adieu d'une colombe extraordinaire foudroyée par la vie et par l'amour. «Regarde ces yeux. Ni toi, ni moi ne sommes capables de ça» Pablo Picasso «L'art de Frida Kahlo est un ruban autour d'une bombe» André Breton «Moi j'ai des ailes en trop, qu'on les coupe et volons» Frida Kahlo Un puissant monologue L'Ultime Cri de Frida Kahlo est un véritable voyage dans l'âme de la célèbre peintre mexicaine. Le texte d'Anne-Marie Cellier paraît sortir directement de la bouche de l'artiste tant il traduit avec force ses souffrances : son immobilité, sa solitude, ses douleurs physiques et psychologiques, ses angoisses, sa folie… On est plongé tout de suite dans le tourbillon Frida Kahlo : ceux qui la connaissent et qui l'aiment ne seront pas déçus et les autres seront certainement bouleversés par son univers si particulier, si touchant, mais aussi si oppressant. On a beaucoup de compassion pour cette femme peintre, qui est passée par les pires épreuves physiques (poliomyélite, accident de bus…), mais qui a toujours continué à peindre et à militer pour ses idées révolutionnaires dans ce Mexique de la première partie du vingtième siècle. L'auteure de la pièce a choisi de redonner vie à Frida Kahlo sous la forme d'un puissant monologue à la mesure des épreuves de sa vie. Claudia Saldivia interprète divinement bien l'artiste peintre, elle nous donne ses tripes, sa fragilité, son talent… En effet, que serait un beau texte sans une bonne comédienne? Claudia Saldivia est touchante et troublante, on aimerait l'écouter plus longtemps, une heure ne suffit pas! La metteuse en scène, qui n'est autre que l'interprète de Frida, a voulu un espace et des lumières épurés, ne laissant place à rien d'autre que la parole de Frida Kahlo, seule face à nous, perdue, fragile et apeurée. Aussi envoûtante que la comédienne, la musique qui va et revient, nous entraîne dans ses rythmes andalous. À travers cette pièce, nous entendons retentir l'ultime cri de Frida Kahlo… Émilie Gallet Les Trois Coups Claudia Saldivia Vega Duriaux Comédienne et metteure en scène d'origine chilienne résidant en Suisse. Elle commence ses études d'Art Dramatique à 17 ans à l'Ecole professionnelle «Club de Théâtre de Fernando Gonzales» à Santiago du Chili puis poursuit sa formation au Conservatoire National de Région de Nice-France. Elle est Lauréate du 1er prix et médaille d'or avec l'unanimité du jury en juin 1997. Elle a travaillé en France et au Chili en tant que comédienne à la télévision, au cinéma et au théâtre avec divers metteurs en scène, entre autres: Jean Louis Châles, Lucien Rosso, Rodrigo Pérez, Alfredo Castro, Fernando Villalobos. Parallèlement à sa carrière de comédienne et de metteure en scène, elle a été professeur d'art dramatique à Santiago du Chili dans l'école professionnelle Théâtre Facetas et à l'Espace d'Expression Artistique Extrême Sud à Eclépens-Suisse. Actuellement elle dispense son enseignement à différentes troupes d'amateurs. Elle a traduit plusieurs pièces de théâtre du français en espagnol, entre autres : Les Cinq Contes Noh Modernes de Yukio Mishima, Camille Claudel de la Valse au Baiser d'Anne-Marie Cellier. Ses dernières mises en scène sont: «Fait Divers» de Michel Azama, «L'ultime Cri de Frida Kahlo» et «Camille Claudel de la Valse au baiser» de l'auteure française Anne-Marie Cellier. Ces pièces ont été financées par le Ministère des Affaires Etrangères du Chili, elles ont été jouées au Chili, en Suisse et en France. Diego Baeza est un guitariste, auteur-compositeur et arrangeur d'origine chilienne résidant en France. Il commence la guitare et la basse à l'âge de 13 ans, rentre au conservatoire de Santiago puis il poursuit sa formation à Paris en guitare classique, en jazz et en flamenco. Il est Lauréat du 1er prix et médaille d'or avec l'unanimité du jury et prix de perfectionnement de guitare ENM St Germain en Laye, dans la classe de M.J Quevedo. Il complète sa formation musicale par des cours de composition, d'orchestration et de design sonore. Ainsi, à 22 ans, muni de solides bases musicales, il entame des tournées en Europe, en solo ou accompagné de ses musiciens dans de prestigieux festivals en Angleterre, Belgique, Russie, Suisse, Allemagne, France, Pologne, Tunisie, Espagne, Suède… Au fil des années et des collaborations, ce talentueux musicien s'est fait remarquer lors des festivals suivants: «Les rencontres de guitare de Nice» 2006, «Versailles jazz festival» 2006, «Terre de Blues» 2007. Il a récemment produit une BO de documentaire pour ARTE ainsi que la musique de la pièce de théâtre «L'ultime Cri de Frida Kahlo» d'Anne-Marie Cellier primée au festival d'Avignon 2007. Parallèlement, il accompagne des grands noms du Gospel comme Marcel Boungou, Ronn Kenoly, Adlan Cruz lors de concerts prestigieux en France (Zénith de Paris, Pavillon Baltard, Unesco). Il part en tournée avec d'autres artistes de Jazz et de World Music (Tsephania, New Gospel Family, Maren Berg) au Chili, en Allemagne, aux Antilles…Ces expériences ont élargi et enrichi son univers musical pour aboutir à sa propre identité, mélangeant jazz, soul, flamenco et musiques ethniques. Aujourd'hui, Diego nous fait partager sa dernière production «Latin Songs» dans un univers musical construit en collaborations avec des musiciens de renom tels Dominique di Piazza. (Basse), Nico Morelli (Piano) Etienne Brachet (Batterie), P.Antoine Gillard (Percutions) et Victoria Rummler (Chœurs).

Source : http://www.romainmotier.ch/contenu/index.php?option=com_rom_agenda&id=1283&task=view

Les Mains libres – Eluard / Man Ray [Chronique de réédition]

« Le papier, nuit blanche. Et les plages désertes des yeux du rêveur. Le cœur tremble ».

De la page aux plages comme échappées du rêve, de la lecture, Les Mains libres de Paul Eluard et Man Ray, recueil de 1937, reparaît en collection de poche chez Poésie/Gallimard. Une édition magnifique, un beau livre, en petit format. L’occasion de (re)découvrir les dessins de Man Ray illustrés par les poèmes de Paul Eluard. Car les textes illustrent ici le dessin, et non l’inverse, en une réappropriation moderne, surréaliste des livres d’emblèmes de la Renaissance.

Les Mains libres incarne la manière surréaliste, son mode de composition, son acte créatif : dans ce travail de composition en commun (après la première collaboration d’Eluard et Man Ray pour Facile, recueil de poèmes et de photographies autour de Nusch), mais aussi dans la mise en forme d’une écriture automatique. Man Ray dessine pendant un voyage dans le Sud de la France et en Cornouailles, deux années de croquis, d’esquisses, le soir juste avant le sommeil, le matin, juste au sortir des rêves, laissant affleurer les « merveilles », le « désir », ou, comme il le dit lui-même, « dans ces dessins, mes mains rêvent ». Eluard illustre ensuite ces dessins de ses textes. Le recueil se donne dès lors à lire comme une architecture artistique, un faisceau d’échos, entre images et textes, entrant en résonance, comme un itinéraire du sens, et des sens, ouvert, libre.

Les Mains libres célèbre la création en mouvement, la beauté stupéfiante, dans son évidence, « convulsive », selon le mot de Breton. On y croise des portraits d’amis (Breton, Eluard, Picasso...), de « créatures inspirées et inspirantes » (des femmes anonymes, Nusch…), de maîtres du surréalisme (Sade), des châteaux abandonnés, des glaces cassées, des mains, les yeux stériles, des sabliers compte-fils…

Les dessins de Man Ray évoquent ses propres photographies, mais aussi Chirico, Dali, toute une mythologie surréaliste. Ils sont cadavres exquis, associent, démultiplient, retrouvant un des sens fondamentaux, par essence poétique, du mot « recueil », collection. « Mots faits de chiffres / Appels de chiffres clameur d’or / Collection des bonheurs des goûts des couleurs », comme on peut le lire dans La Couture, la lecture étant ce rassemblement des sens, cette entrée dans un univers libre, celui du rêve et de l’intuition.

Les Mains libres, livre « portatif », comme les Objets ici réunis, « Dans cette chambre que j’habite / J’assemble tous les paysages », comme toutes ces mains dessinées, tissant des fils, comme la femme représentée, à tiroirs, ouvertures multiples sur un ailleurs de la poésie et du monde.CM

Paul Eluard / Man Ray, Les Mains libres, Dessins de Man Ray illustrés par les poèmes de Paul Eluard, Poésie/Gallimard, n° 445, 160 p., 8 € 60

Parution le 26 février 2009

Source : http://www.mediapart.fr/club/edition/les-mains-dans-les-poches/article/250209/les-mains-libres-%E2%80%93-eluard-man-ray

[Exposition, rappel] Les dessins d’un Cobra

Le Centre Pompidou présente 100 dessins et aquarelles d’Asger Jorn, co-fondateur du mouvement Cobra. Voyage au cœur d’une œuvre d’exception.

Lorène de Bonnay

C’est la première exposition consacrée à l’œuvre dessiné de cet artiste majeur du XXe siècle. Peintre, sculpteur, graveur, céramiste, tisserand, organisateur d’expositions, voyageur… Asger Jorn est partout. Universel.

Son œuvre, qui emprunte au surréalisme, à l’expressionnisme et à la mythologie scandinave, se distingue par une inventivité constante. Elle joue un rôle de premier plan dans plusieurs mouvements d'avant-garde, dont Cobra (48 à 51).

Les dessins sont issus du musée danois de Silkeborg. Disposés chronologiquement dans trois salles, ils permettent d’entrer au cœur du processus créatif de l’artiste.

Un parcours dans le laboratoire de l’œuvre

Années 30 et 40. L’expression originale de l’artiste pointe déjà. Asger Jorn a appris à dessiner des portraits et des paysages sous la houlette de Fernand Léger, mais il s’éloigne du maître. Intéressé par les projections de couleur des Surréalistes, il mélange encre de chine et gouache pulvérisée. Des tâches et coulures apparaissent dans ses dessins, bientôt relayés par des figures hybrides : Fleurs d’hiver et Fille qui cherche par terre sont encore figuratifs mais d'une grande intensité expressive.

De retour au Danemark pendant la seconde guerre, Asger Jorn digère ses diverses influences : sa lecture du Château de Kafka, sa découverte d’autres cultures au musée de l’Homme, ses expériences avec Léger et Le Corbusier, sa visite des expositions de Kandinsky, Picasso, Klee, Ernst ou Miro. Il invente son propre langage.

Le dessin L’animal aux yeux vides témoigne de l’introduction, très tôt, d’un bestiaire fantastique personnel, inspiré de l’art scandinave ancien. D’autres œuvres recèlent de formes enfantines : des visages en demi-lune, des corps en sapin.

Macbeth, réalisé en 42, ressemble à du « all over » avant l’heure : un entrelacs de lignes et de visages agglutinés occupe presque toute la surface du papier et semble avoir été tracé sans contrôle apparent. Le regard se perd au sein d’un réseau complexe.

Autre dessin « automatique », un projet de ballet abstrait, où un danseur illumine la scène, entouré de lignes en mouvement, le tout sous un ciel tacheté d’étoiles.

Asger Jorn s’interroge aussi sur l’indépendance de la couleur par rapport à la forme, ce qui produit de merveilleux dessins comme La fleur du mal ou Le paradis retrouvé.

Oeuvres de Asger Jorn

L'expérience de Cobra (entre 48 et 51) insuffle une liberté nouvelle à l’artiste. Ce mouvement d’avant-garde veut dépasser l’opposition entre abstraction et figuration et se réfère plutôt à l’art populaire nordique, à l’art primitif, aux dessins d’enfants ou à l’expressionnisme.

Asger Jorn invente des « visions de guerre » où rôde la mort. Il distille un humour irrévérencieux dans une œuvre comme En flagrant delict . C’est aussi l’époque des dessins dits " Aganak " : Jorn invente des créatures anthropomorphes (mi-insectes, mi-batraciens, mi-bacilles). Les monstres, enlacés par les traits d’encre, prolifèrent sur le papier. Les références surréalistes de Cobra conduisent également l’artiste à participer à des travaux collectifs, et notamment, à intégrer l’écriture dans le dessin (la Chevelure des choses 1948-1953).

Après 55, Asger Jorn s’adonne aux collages : il déchire des aquarelles en deux et les recompose avec des morceaux d’autres dessins. La couleur se fait aussi plus prégnante. Qu’il s’agisse des aquarelles apaisées de 60 ( Sans titre ) ou de celles plus fulgurantes de 65 et 68. Les trouvailles expressives de Jorn, à la frontière de l’abstraction, annoncent Dubuffet ou Alechinsky. La fougue et la fantaisie de l’artiste semblent intarissables.

En 73, à l’hôpital, il peint encore un dessin d’une vitalité dionysiaque ! C’est ce dessin qui clôt le parcours. L’exposition s’achève quant à elle sur un documentaire intitulé Les membres de Cobra racontent Jorn. Et parce que l’art ne meurt pas, leur voix continue de résonner.

Asger Jorn Dessins
Centre Georges Pompidou
Du 11 février - 11 mai 2009
Source : http://www.femmes.com/culture/expositions/asger-jorn-avant-gardiste-12657

Eddie Breuil

jeudi 5 mars 2009 09:01
Parutions

Chères Mélusines, Chers Mélusins, on me signale, à juste titre, que je ne vous ai pas avisé de la mise en vente des ouvrages élaborés par notre centre de recherche: Mélusine XXIX, "Le surréalisme sans l'architecture", et le fac-similé du Bulletin international du surréalisme. C'est exact, même si les messages intitulés "Le défi" et la circulaire de l'Assoc' pouvaient en tenir lieu (à ce propos, je rappelle qu'adhérer à l'association est le meilleur moyen de soutenir nos activités, dont la liste de discussion et le site Internet, et de se procurer la revue Mélusine au meilleur prix). Vous trouverez donc le détail de ces annonces sur notre site, à l'adresse suivante: http://melusine.univ-paris3.fr/melusine.html#Nouveaute et http://melusine.univ-paris3.fr/BiblioMelusine.html J'ajoute que ces deux publications ont fait l'objet d'une annonce par Fabula, et que vous pouvez les commander directement à l'éditeur: http://www.lagedhomme.com/boutique/liste_rayons.cfm N'oubliez pas de consulter régulièrement notre site, sur lequel s'affichent chaque jour de nouveaux articles, comptes rendus, informations... Bien cordialement,
Le modérateur
Henri Béhar

dimanche 8 mars 2009 19:47
Semaine_10

semaine 10

[Journée d’étude] Duchamp et la musique

Publié le vendredi 06 mars 2009 par Marie Pellen

Résumé

L’Observatoire international de la création et des cultures musicales (OICCM) présente, une journée d’étude sur « Marcel Duchamp et la musique ». L’événement, organisé par Sophie Stévance, professeure invitée à la Faculté de musique de l’Université de Montréal, sera l’occasion de proposer quelques pistes de réflexion quant au rôle central qu’a joué Marcel Duchamp dans certaines directions souvent radicales prises par la musique et l’art plus généralement depuis la seconde moitié du XXe siècle. Avec la participation de : Pierre Albert Castanet, André Gervais, Stéphane Ginsburgh, Silvio Palmieri et Sophie Stévance.

Annonce

Programme de la journée

13 h 00 — Accueil des participants

13 h 15 — Stéphane Ginsburgh, pianiste, Université Libre de Bruxelles

Erratum Musical, retour à l'interprétation essentielle

L’Erratum Musical pour lequel Marcel Duchamp a proposé une procédure très précise, a fait l’objet de quelques aménagements en vue d’être enregistré sur un piano moderne composé de 88 touches. En réfléchissant brièvement au modus operandi établi pour l’enregistrement et pour une exécution en concert, la question peut se poser de la liberté de l’individu face à une musique qui, d’intéterminée, devient déterminée. Comment peut-on considérer cette transition ? Cette question est-elle extensible à toute interprétation musicale ? En d’autres termes, quelle est la place de l’interprète face à une œuvre et comment doit-il estimer l’autonomie (ou son absence) dont il dispose pour l’approcher ?

Stephane Ginsburgh est un musicien originaire de Bruxelles. Après ses études au Conservatoire, il a reçu les conseils de Claude Helffer à Paris et de Jerome Lowenthal à New York. Il a étudié la philosophie à l’Université libre de Bruxelles. Il travaille actuellement à la traduction en français du livre de l’historien anglais Eric. J.Hobsbawm, Uncommon People : Resistance, Rebellion and Jazz. Il s’est dédié très tôt à la musique contemporaine tout en développant un répertoire classique et a collaboré avec de nombreux compositeurs belges. Il s’implique également dans l’organisation de concerts et d’événements créatifs auxquels il donne une dimension politique en insistant sur la nécessité d’un engagement plus collectif des artistes. Il joue régulièrement en free-lance avec l’Ensemble Ictus. Il a collaboré avec des musiciens tels que Garth Knox, François Deppe et le Quatuor Danel ; les chorégraphes Johanne Saunier, Barbara Mavro et Claudio Bernardo ; et le plasticien Peter Downsbrough. Parmi de nombreux CD, il termine l’enregistrement de l’intégrale de la musique pour piano de Morton Feldman, pour Sub Rosa, qui sortira sous forme d’un coffret de cinq disques. Il vient également d’enregistrer Vexations d’Erik Satie sur le piano du compositeur. Son interprétation de l’Erratum Musical de Marcel Duchamp a suscité un large intérêt et des critiques enthousiastes. Il prépare l’enregistrement de pièces d’Alexander Mossolov pour Sub Rosa et les neuf sonates de Sergueï Prokofiev pour Fuga Libera. Il se produit cette année en Belgique mais également aux USA, au Canada, en Espagne et en Israël. Site Internet : http://www.ginsburgh.net.

14 h 00 — André Gervais, professeur de Lettres, Université du Québec à Rimouski

La musique et les lettres

J’emprunte à Stéphane Mallarmé le titre d’une conférence prononcée par lui à la fin du XIXe siècle pour mettre ensemble, par ce « et », vos compétences et les miennes. Nul encyclopédique panorama duchampien, tout au plus quelques rappels. Il sera question d’une part du rapport mâle / femelle dans le Grand Verre (années 1910 et 1920) et dans les dernières sculptures (Feuille de vigne femelle et Marcel Duchamp moulé vif, par exemple, années 1950 et 1960), mais aussi de quelques balises pour une mise en place de l’œuvre faite et toujours à recevoir, d’autre part de quelques avatars de la critique.

Poète et essayiste, André Gervais est notamment l’auteur, sur Marcel Duchamp, de deux livres : La raie alitée d'effets (Montréal, Hurtubise HMH, 1984) et C’est. Marcel Duchamp dans « la fantaisie heureuse de l’histoire » (Nîmes, Éd. Jacqueline Chambon, 2000) ainsi que, depuis ce dernier livre, d’articles parus, entre autres, dans Tout-Fait (New York), Les Cahiers du Musée national d’art moderne (Paris), Visio (Québec), Les Cahiers Tristan Tzara (Moinesti) et Retour d’y voir (Genève). Il est également l’éditeur de Georges Charbonnier (Entretiens avec Marcel Duchamp, Marseille, André Dimanche éd., 1994) et de Marcel Duchamp (Lettres sur l’art et ses alentours, 1916-1956, Paris, L’Échoppe, 2006).

14 h 45 — Pause café

15 h 00 — Pierre Albert Castanet, Professeur des Universités, compositeur, Université de Rouen et CNSMDP (France)

Hommage à Marcel Duchamp : l’autophonie et la sonodoulie

Les hommages de compositeurs savants à Marcel Duchamp sont légion (de John Cage à Nicolaus A. Huber, en passant par Tom Johnson...). Après avoir dédié Octimbres (1986) au père du ready-made, Pierre Albert Castanet a composé quatre pièces (dont deux de théâtre musical avec la collaboration de Daniel Mayar) en hommage au plasticien normand : Livre ou verre (2004), Flagadapatafla (2004-2005), Teoratorio (2005) et Lettre morte à Marcel Duchamp (2006), chaque opus utilisant comme support instrumental de base les ready-mades duchampiens (notamment la roue fixée sur un tabouret). Dans ce contexte de sculpture sonore, Pierre Albert Castanet évoquera l'univers insolite de l'autophonie et de la sonodoulie.

Compositeur, Docteur en musicologie, Professeur des Universités à l’Université de Rouen, Professeur d’analyse au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, Pierre Albert Castanet est spécialiste en « musique contemporaine ». S’il a publié des centaines d’articles à travers l’Europe, il est également l’auteur de bon nombre d’ouvrages monographiques. Son livre Tout est bruit pour qui a peur - Pour une histoire sociale du son sale a obtenu en 2000 le Grand Prix des Muses décerné à Paris par France Culture et L’Express. Sa dernière publication qui a pour titre Quand le sonore cherche noise – Pour une philosophie du bruit (Ed. M. de Maule – 2008) rend hommage à Marcel Duchamp.

15 h 45 — Silvio Palmieri, compositeur

« La seule chose qui ne soit pas de l'art est l'inattention. »

Marcel Duchamp

Vivre en parallèle avec l’Œuvre de Marcel Duchamp

Un bref parcours biographique, musical et artistique désordonné…en plus de quelques réflexions et présentation d’Œuvres de mon un cycle Duchamp resté inachevé. Le cheminement de l’idée de ce projet à travers les esquisses, les doutes, la recherche, la décomposition, les idées fixes, la transmutation vers le son, les découvertes, l’impuisance, l’érotisme et les repentirs pour atteindre ultimement l’illumination…le silence!

Silvio Palmieri a étudié principalement auprès de Gilles Tremblay pour la composition et l'analyse, avec Clermont Pépin pour le contrepoint et l'orchestration, avec Micheline Coulombe-Saint-Marcoux et Yves Daoust pour l'électroacoustique, au Conservatoire de Musique du Québec à Montréal. Ses œuvres ont été interprétées principalement par l'Ensemble Contemporain de Montréal,Quatuor Molinari, l’Orchestre symphonique de Longueuil, Vox Novus de New-york, la pianiste Louise Bessette, Natalie Choquette, soprano, Chantal Lambert soprano et L’Atelier Lyrique de l’Opéra de Montréal, la pianiste bulgare Angela Tosheva à Montréal, Paris, Rome, Milan, New York, Los Angeles...

Parmi sa production notons : l’opéra Elia (commande de ECM en collaboration avec l’Atelier Lyrique de l’opéra de Montréal, nomination pour le prix de composition de la Fondation Prince Pierre de Monaco) ; Quatuor n°1 (commande du Quatuor Molinari), Versetto pour l’Ensemble Baroque de Montréal, Versetti pour la compagnie de danse Flack (séminaires chorégraphiques-2003) dirigé par José Navas ; deux cycles importants, le premier, un cycle Duchamp resté inachevé et un cycle Pasolini. De nombreux préludes pour piano dont : Prélude V-MISTERO, Prélude VI -ALBA, Prélude VII-Splendore, Poesiole Notturne I-II-III pour soprano et orchestre de chambre (commande de Radio-Canada) d’après trois sonnets de Pasolini. L’enfant-phare Symphonie portuaire 1999 (commande de la Société Radio-Canada) pour sirènes de bateaux, sifflets de trains et le carillon de la Basilique Notre-Dame de Montréal. Florilège (commande de l'ensemble Alizé). De la musique de film pour le vidéo Les années Jules-Félix de Josette Bélanger, Anémic-Cinéma de Marcel Duchamp, et des œuvres électroacoustique, dont Dada Musik (grande fresque électroacoustique pour l’émission Le Navire Night, Radio-Canada), La Liberté en Cage (pour l.événement Cage en Liberté de l’ECM. Prix Opus, Événement musical de l’année et n°59 pour Vox Novus (60X60-2004) à Los Angeles.

Très actif sur la scène artistique Montréalaise, Silvio Palmieri explore diverses avenues de créations tout en se décrivant lui-même comme un apprenti-poète. Il œuvre en qualité d’artiste visuel (illustration de la revue Circuit, vol.10 n°1) et a exposé de nombreuses œuvres multidisciplinaires dans des galeries de Montréal. Il est aussi critique musical et organisateur de concerts, d’expositions Événement R. Murray Schafer 2000 du Quatuor Molinari ; Stravaganza, Montréal-Dada 1995 (Marcel Janco, Béatrice Wood, Charles Gagnon, Paul Lacerte, John Cage et Marcel Duchamp) ; Correspondance(s) et Portraits des pionnières d'hier à aujourd'hui et 100 ans de l’université McGill à la Place des Arts 2005.

16 h 30 — Pause café

16 h 45 — Sophie Stévance

Le paradoxe logique de la musique conceptuelle

L’œuvre musicale de Duchamp (qui reste un terrain relativement inconnu de la recherche musicale) relève d’un effort de réflexion sur l’assemblage de suites d’objets disparates ou de successions aléatoires de sons. Elle montre encore sa concentration sur un mode d’écoute différentielle, sur la construction mentale d’objets sonores ou sur des procédures qui donneront lieu à des installations sonores. Une telle pratique musicale mentale se théorise en tant que « musique conceptuelle ». Or ce qui devait théoriquement rester à l’état d’« idée » suscite bientôt plusieurs interprétations sonores de la part de compositeurs. Par ses écrits, ses objets musicaux inventés ou ses compositions musicales, Duchamp influence de nombreux musiciens, de George Ribemont-Dessaignes à John Zorn en passant par Petr Kotik, La Monte Young, Fluxus, Paul D.Miller et surtout John Cage. Quelles conséquences impliquent leurs exécutions de ce système musical conceptuel ? Si, pour l’art conceptuel, l’idée prime sur l’acte, il se pourrait, en effet, que ces musiciens, en donnant actes ou formes à la musique conceptuelle, en aient considérablement modifié la teneur. Mais s’ils la complexifient, ils n’en modifient pas pour autant sa nature intrinsèque. Pour quelles raisons ? En s’appuyant sur les paradoxes soulevés par la musique conceptuelle, il s’agira de montrer que cette nouvelle catégorie musicale est virtuellement porteuse de sa propre réalisation. Elle se maintient en tant que telle tout en présentant deux nouveaux modes de fonctionnement – actuel et virtuel – contribuant ainsi à sa définition, jusqu’à peut-être même la renforcer.

Sophie Stévance est artiste lyrique, altiste et Docteur en musicologie (Thèse à l’Université de Rouen ; Postdoctorat à l’Université de Montréal). Elle s’intéresse à l’interdisciplinarité (Duchamp, compositeur, livre à paraître aux éditions L’Harmattan, collection « Sémiotique et philosophie de la musique »), à la recherche-création, à l’esthétique des musiques émergentes (Musique actuelle, à paraître) ainsi qu’à la place des femmes dans la création musicale contemporaine. Elle est l’auteure de plusieurs articles (Neuwirth, Léandre, Canat de Chizy, Scelsi, Bayer, Tessier, Duchamp ou La MonteYoung), recensions et notices biographiques (MGG) et d’un livre sur L’Itinéraire (Coup de cœur de l’Académie Charles Cros, 2006). Elle a enseigné à l’Université de Rouen et est aujourd’hui Professeure invitée à la faculté de musique de l’Université de Montréal.

17 h 30 — Clôture de la journée d’étude

Lieu

    * Montréal (Canada) (Faculté de musique, Salle Serge-Garant (B-484), Université de Montréal)

Date

    * vendredi 13 mars 2009

Contact

    * Jean-Simon Robert-Ouimet

      courriel : jean-simon.robert [tiret] ouimet (at) umontreal [point] ca

      Observatoire international de la création et des cultures musicales

      Faculté de musique - Université de Montréal

      C.P. 6128, Succ. Centre-ville

      Montréal, Qc H3C 3J7

Url de référence

    * OICCM

Source de l'information

    * Jean-Simon Robert-Ouimet

      courriel : jean-simon.robert-ouimet@umontreal.ca

« Duchamp et la musique », Journée d'étude, Calenda, publié le vendredi 06 mars 2009, http://calenda.revues.org/nouvelle12227.html

Une chronique en espagnol par Alberto Hernando sur Nancy Cunard

Consultable à l’adresse suivante :

http://www.letraslibres.com/index.php?art=13681

Ou téléchargeable au format pdf en suivant ce lien :

http://www.letraslibres.com/pdf.php?id=12263

 [Exposition, dernier jour !] Fred Deux et Cécile Reims, enfin réunis

Le musée de la Halle Saint-Pierre à Paris présente une rétrospective du travail de Fred Deux et Cécile Reims, assorties d’œuvres d’artistes qui ont accompagné l’existence du couple (Michaux, Brauner ...). Jusqu’au 8 mars.

DOMINIQUE POIRET

Cécile Reims, Fred Deux, La traversée 1988 . (Halle Saint-Pierre)

Fred Deux et Cécile Reims ont respectivement 84 et 81 ans. Ils vivent et travaillent ensemble depuis cinquante-sept ans. Une exposition exceptionnelle leur est consacrée à la Halle Saint-Pierre, où ils exposent ensemble pour la première fois, près de 250 pièces, dessins, gravures et quelques rares sculptures.

Une œuvre entièrement vouée à l’introspection. On est tout de suite frappé par la finesse du trait des dessins de Fred Deux. Il dessine d’un crayon acéré, d’étranges personnages aux formes incertaines appartenant au monde des limbes, des corps ouverts dont les organes apparaissent à fleur de peau, prolifération de cellules qui se désagrègent sur un fond d’aquarelle frotté à la cire.

L’œuvre de Cécile Reims reflète une vision du monde anthropomorphique où la condition humaine se confond avec celle animale dans une nature minérale et mélancolique (Les Métamorphoses d’Ovide). Avec Cosmogonies, elle franchit le pas et aborde un monde plus imaginaire. Après sa rencontre avec Bellmer, Léonor Fini, Cécile Reims met de côté son travail personnel. A la mort de Bellmer, Cécile Reims alternera gravures d’interprétation (Fred Deux – Léonor Fini) et œuvres personnelles : gravures éditées en livres et recueils.

Cécile et Fred Deux exposent aussi leur collection. Des œuvres d’artistes (Michaux, Brauner, Ernst, Sima, Matta, Pons, Avril …), qui les ont accompagnés tout au long de leur vie artistique, et qui ont fait pour l’occasion le voyage du Berry à la Halle Saint-Pierre. Grâce à un fil conducteur qui relie dessin, écriture et collection, l’exposition nous permet de saisir, dans leur totalité, une œuvre et une vie.Tous les jours de 10h à 18h jusqu’au 8 mars 2009.
Halle Saint Pierre - 2 rue Ronsard - 75018 Paris - Tel: 01 42 58 72 89

Source : http://www.liberation.fr/culture/0101466431-fred-deux-et-cecile-reims-enfin-reunis

Chirico, le voyageur immobile

Pour la première fois, une rétrospective montre toute l’œuvre de Chirico, sans se limiter à sa première période métaphysique, célébrée par les surréalistes. Un parcours désenchanté

GIORGIO DE CHIRICO, LA FABRIQUE DES RÊVES
Musée d’art moderne de la Ville de Paris

A la fin de l’exposition Chirico au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, un tableau un peu sommaire, façon dessin humoristique, montre Le Retour d’Ulysse. On y voit un jeune Grec ramer au milieu d’une flaque d’eau, sur le plancher d’une chambre. Peinte par Giorgio de Chirico à l’âge de 80 ans, cette toile est un autoportrait, dérisoire et pathétique, au terme d’une carrière close comme une impasse sur de nombreuses redites. Pourtant, cet enfant né en 1888 à Volos, en Thessalie, la cité d’où partirent Jason et les Argonautes, avait longtemps rêvé de lointains voyages, d’explorations mythiques…

Que s’est-il passé entre ses fascinants débuts – l’invention d’une peinture métaphysique qui lui vaudra dès 1912 l’admiration d’Apollinaire, puis des surréalistes – et les toiles de la maturité empreintes d’un désenchantement ironique ? À travers 170 peintures, sculptures et œuvres graphiques de l’artiste, de 1909 jusqu’à 1975, soit trois ans avant sa mort, cette rétrospective parisienne orchestrée par Jacqueline Munck, sous la direction de Fabrice Hergott, tente pour la première fois de comprendre.

Sans cacher – contrairement à l’exposition Chirico de Beaubourg en 1983 – aucun des errements de l’artiste : ni ses copies d’œuvres anciennes, plus ou moins démarquées du modèle, tel ce kitschissime Caprice vénitien à la manière de Véronèse, ni les nombreux plagiats antidatés de ses propres tableaux de jeunesse, telle cette Idylle antique de 1971, signée G. de Chirico, 1942, dans un pied de nez désinvolte aux nostalgiques de sa première période.

Le grand public risque d’être désarçonné

Pari passionnant mais pari difficile pour le grand public, qui risque d’être aussi désarçonné par les «Énigmes» du début, peuplées d’objets insolites, que par les toiles plus tardives, flirtant avec la laideur, dans une distance qui rappelle celle d’un contemporain de Chirico : Picabia. D’autant que l’exposition, avec une grande réserve interprétative, laisse au visiteur le soin de trouver les clés de ce labyrinthe des signes.

La peinture de Chirico s’inscrit clairement pourtant dans le registre de la mélancolie si bien décrit par Jean Clair, avec sa figure tutélaire du personnage pensif, se tenant la tête dans la main. Chez notre Italo-Grec, autoportraits, statues d’Ariane abandonnée et mannequins songeurs reprennent cette gestuelle languide. Et cette tristesse, pire, ce sentiment d’impuissance qui semble pétrifier ici toute figure humaine, tient à une double perte où la grande Histoire rejoint le drame personnel de l’artiste.

Éveillé par son père à la grande tradition humaniste de la Renaissance, dans le culte des antiquités grecques, Giorgio de Chirico a perdu cette figure tutélaire à 16 ans. Depuis, son fantôme n’a cessé de hanter sa peinture que ce soit sous les traits blanchis du « Revenant », ou sous la forme d’une petite locomotive fumante (il était ingénieur des chemins de fer), parfois remplacée par des équerres et des plans, ou encore à travers ces tours phalliques et autres cheminées d’usine, fermant l’horizon d’une ombre menaçante.

Un anti-moderne, un homme refusant son temps

Or ce deuil précoce s’allie chez Chirico à une autre douleur, immense, inconsolable : l’effacement, avec la modernité, de la grande culture classique qui avait bercé son enfance. Les Dieux antiques sont délaissés dans ses vues de places italiennes, désespérément vides, où des offrandes de fruits, abandonnés au premier plan, racontent un éden perdu. Les ombres s’allongent, immenses, dans ce lourd crépuscule. Les hommes y sont niés, réduits à de minuscules silhouettes, aux allures de fourmis, tandis qu’apparaît parfois le dessin d’une usine, aux bâtiments concentrationnaires, Moloch des temps nouveaux.

Lecteur lors de ses études aux Beaux-Arts de Munich, de Nietzsche et de Schopenhauer, contempteur du déclin de l’Occident à la suite d’Oswald Splenger, entamant sa carrière de peintre au seuil de la Grande Guerre, Chirico s’affirme d’emblée comme un anti-moderne, un homme refusant son temps (d’où le malentendu avec les surréalistes qui fustigeront son retour au classicisme).

Horloges arrêtées, assemblages anachroniques, distorsions d’échelles, ombres contradictoires, cartes qui ne mènent nulle part, abondent dans cet univers désorienté, ce récit de voyage figé dans l’iceberg des regrets. La touche elle-même traduit ce retrait du monde. La première peinture de Chirico est plate, avec très peu de matière, ne cherchant ni relief, ni effets, contre tout illusionnisme, toute tentation réaliste. Elle est une peinture d’images, de signes, à jamais enfuis.

Un peintre mélancolique

Comment comprendre alors le revirement des années 20, lorsque l’artiste revendique soudain la grande tradition picturale, l’amour du beau métier ? D’autres comme Picasso ou Derain connaîtront au même moment cette tentation du « retour à l’ordre ». La guerre est finie et Chirico a commencé à écumer les musées de Paris, de Rome, de Florence, admirant et copiant Titien, Raphaël, Rubens ou Courbet. Bientôt, il va s’intéresser à l’art de la fresque, broyer ses pigments. Sa touche devient visible, voire ostensiblement relâchée. Il ose même les grands sujets classiques : des nus (1926), des figures mythologiques, des combats de gladiateurs. S’est-il renié, perdu comme le croit alors André Breton ?

Il faut regarder bien en face ces gladiateurs antiques pour voir qu’au contraire, Chirico reste plus que jamais un peintre mélancolique. Ces combats y sont perdus d’avance. Loin de montrer des corps sublimes et héroïques, le peintre nous livre un enchevêtrement de mannequins de chiffons, aux traits distordus, se cognant au plafond de chambres minuscules. La désagrégation de la figure humaine qui touche alors l’art moderne, il la montre en veilleur lucide.

Mais le plus poignant de cette rétrospective parisienne tient à la stupéfiante série des autoportraits. Nu, avec sa bedaine et ses bajoues tombantes, costumé en toréador de pacotille ou en grand d’Espagne paré pour la mascarade sociale, Chirico s’y dévoile, rêvant d’un faste disparu avec une obstination pitoyable. Et c’est cet entêtement à peindre, à tenir le pinceau comme l’épée, debout, jusqu’à la fin, malgré la défaite annoncée, qui finit par forcer le cœur et l’admiration.Sabine GIGNOUX

Source : http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2366621&rubId=5548

Expo et table-ronde sur Césaire : Le Fesman rend un hommage posthume à son parrain

Avant de décéder, le poète martiniquais Aimé Césaire avait accepté d'être le parrain du troisième Festival mondial des arts nègres (Fesman III ), prévu à Dakar du 1er au 20 décembre 2009. Dans le cadre de la réunion préparatoire ouverte à Dakar, un hommage lui a été rendu à travers une exposition d’œuvres littéraires et de témoignages à Sorano. Une journée ponctuée aussi par une table ronde au ministère des Affaires étrangères.

‘Il n’y a pas de plus grand écrivain en français que Césaire dans la moitié du vingtième siècle. Personne, en effet, depuis 1945, n’a manifesté une inspiration et une écriture d’une aussi neuve, singulière et puissante beauté… ’. André Breton, père du surréalisme français, salue ainsi le talent du Martiniquais, dès la parution de son premier essai poétique, lit-on, dans la revue diaspora africaine de 1998. C’est un des ouvrages exposés, hier, dans le hall du Théâtre national Daniel Sorano. L’expo revisite aussi la bibliographie de Césaire : Cahier d’un retour au pays natal ; Les Armes miraculeuses ; Une Saison au Congo ; La tragédie du Roi Christophe... Ajoutons y ses poèmes : Nous savoir ; Comptine ; Calendrier lagunaire. Dans ce poème, Césaire déclame : ‘J’habite une blessure sacrée/j’habite des ancêtres imaginaires/j’habite un couloir obscur…’ ‘La poésie est cette démarche qui par le mot, l’image, le mythe, l’amour et l’humour m’installe au cœur du vivant de moi-même et du monde’, affirmait Aimé Césaire L'expo-hommage fait un clin d’œil aux auteurs ayant écrit sur le poète. Décédé en avril 2008, à 94 ans, en Martinique, Aimé Césaire est, avec Senghor et le Guyanais Léon Gontran Damas, l’un des chantres du courant de la ‘Négritude’. Faisant un témoignage sur l’homme suite à son rappel à Dieu, Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie déclarait : ‘Je salue la mémoire d’un homme qui a consacré sa vie aux multiples combats menés sur tous les champs de bataille où se jouait le destin culturel et politique de ses frères de race, un combat noble car exempt de cette haine qu’il avait en horreur.’ Celui qui a été maire de Fort-de-France de 1945 à 2001 est montré sur des clichés accompagné de personnalités politiques parmi lesquelles les anciens chefs d’Etat français, François Mitterand, Jacques Chirac, sans aucune précision sur les dates ou circonstances de rencontre. Cette exposition sur Aimé Césaire, visitée par les participants de la Réunion préparatoire du Fesman III, ouverte à Dakar le 1er du mois, sera suivie d'une ‘Grande expo’ prévue cette année. La journée dédiée à Césaire, c’est aussi la table ronde tenue au ministère des Affaires étrangères sous la présidence de Cheikh Tidiane Gadio. D’emblée, un des conférenciers, Djibril Diallo Falémé, inspecteur de l’Education a soutenu que ‘parler d’Aimé Césaire, c’est vouloir parcourir l’histoire littéraire du monde noire francophone sur le 20e siècle. C’est aussi s’engager à assumer l’histoire du monde noir depuis vingt siècles, surtout entre le 15e et 16e siècles, quand l’Europe et l’Afrique se sont trouvées mises en situation de cheminer ensemble’. D’après Falémé, l’engagement de Césaire dans le combat libérateur des peuples noirs et la force de ses idées dans la production intellectuelle ne lui donnent d’égal en Europe qu’en la personne de Victor Hugo, l’icône incontestable de la lutte pour le bonheur de l’homme dans une France du 21e siècle, où l’homme était un véritable loup pour son semblable.

Dans son speech, Falémé souligne que le titre neutre du célèbre Cahier d’un retour au pays Natal est lié au tempérament de Césaire. ‘Choqué par la condition de son peuple, le jeune martiniquais veut exprimer dans une œuvre toute sa colère, mais aussi tout son courage et tout son espoir dans le combat libérateur des siens’, explique-t-il. Pour lui, ‘l’important aux yeux du poète est le verbe, le dire, ce qu’il a envie d’exprimer.’ S’exprimant sur la poésie de Césaire, Mamadou Bâ, enseignant à l’Université de Dakar, note que ‘Césaire force le monde à entendre la souffrance du monde noir. Chaque peuple pour vivre à besoin de grands récits, les chrétiens ont leur grand récit, c’est la Bible, Césaire a publié le grand récit du peuple noir’. De l’avis de l'universitaire, Césaire et son œuvre doivent entrer dans le panthéon personnel de chacun d’entre nous. Pour sa part, son collègue Moustapha Diakhaté affirme que Césaire est le ‘Shakespeare noir’. Selon lui, toute l’œuvre théatrale de Césaire repose sur le fait de rendre justice au peuple noir. Il n’a pas manqué de citer les quatre pièces de théâtres publiées par Césaire. Des témoignages et lectures de poèmes ont mis fin à cette journée d'hommage.

Sabelle CISSE

Source : http://www.walf.sn/culture/suite.php?rub=5&id_art=53583

La Mémoire d’une pensée Moderne : François Mazou, Carl Einstein, Lisa Fittko

On pourra lire ce long article sur : http://www.legrandsoir.info/spip.php?article8125

[Compte-rendu de publication] André Breton l’éloge de la rencontre

On trouvera un compte-rendu de l’ouvrage sur http://www.fabula.org/revue/document4873.php

Eddie Breuil

mardi 10 mars 2009 21:21
Raoul Hausmann

Bonjour à vous, pour les fervents de Dada, je signale la publiication par Adelheid Koch-Didier d'un ouvrage inédit de Raoul Hausmann (en allemand) sur Hans/Jean Arp, aux éditions Belleville, à Munich. D'autre part, Jean-Luc Peurot a lu la lettre ci-dessous, le samedi 7 mars sur la tombe du même Dadasophe Raoul Hausmann, décédé à Limoges. Certains serveurs admettant difficilement les fichiers joints, je la recopie ici:

LETTRE À RAOUL HAUSMANN

à la mémoire de Jean Mazeaufroid - 12-7-1886 / 1-2-1971.

Tu es né à Vienne, et tu es mort en Haute-Vienne : ton chemin de vie a-t-il été ascendant ? Tu as sans doute progressé de 1886 à 1971, en passant du 5 au 9 — les réductions théosophiques de ces deux dates étant respectivement 5 et 9. C'est comme si tu avais progressé de 4, soit 2 ou 2 X 2. Le 2 est traditionnellement, comme le 11 d’après saint Augustin, le nombre du mal.

Ta tombe se situe dans le Cimetière de Louyat, un des plus grands d'Europe, dit-on. Le cimetière de Louyat, consacré en 18061[1] , est à Limoges, en France ; le centre de gravité du cimetière (pour dire ce qui est grave), n'en doutons pas, est cette tombe. Mais Limoges est-elle, dans l'espace voire dans le temps, également au centre ? Ton « limogeage », après ton parcours international, n'est-il pas curieux : comment imaginer autrement cette épreuve entre là et ici, entre la rue Neuve-St. Etienne (n°6) et le square du Souvenir français (n° 2 - section 62) ?

« Le juste chemin mène par des retours toujours droit devant lui », as-tu écrit. Il est étonnant que toi, grand voyageur, intrépide aventurier, toi un des chantres de la modernité, co-fondateur du « Club Dada » de Berlin, et Dadasophe sans faillir jusqu'à la fin, aies pu, par des détours par Ibiza, Zurich, Prague, Paris... échouer en Haute-Vienne, à Peyrat-le-Château puis à Limoges.

Tu es demeuré à Limoges de 1944 à 1971 soit 27 ans durant, toi, Haus/man, « l'homme de la maison ». D'ailleurs, tu as qualifié dès 1949 Limoges de « cimetière de toute attitude artistique ». Vraiment, Limoges était-elle consciemment ou inconsciemment ton but ? Limoges était-elle le prétexte pour que toi, homme loin de toute concession, tu te fasses alors une raison ? Vraiment, cette contradiction, ou contraction maladive, n'était-elle pas aussi paradoxalement un salut ? Le signifié a été déformé ta vie durant ; et tu as déformé le signifiant en réalité et en esprit :

LEGIMOS – LIMOGES – SOLMEGI

Limoges Segomil Simogel Gelsimo Olgemis

Lisegom losgemi

milgeso

Molgesi Slemiog Mesiglo Olegmis Golesmi

Ilsemog

Elmigos Emgolis

Logimes

Miloges

Tout cela est caché en Limoges, les gens y

habitent et ne le remarquent pas !

Golemsi – c'est comme si le Golem était là !

17. XI. 68

Raoul Hausmann

Tu as été, entre autres, « peintre, dessinateur, photomonteur, poète visuel et concret, poète sonore, théoricien, prosateur, technicien, auteur de manifestes, animateur de revue, danseur et performeur, historien », d'après la liste énoncée dans la présentation de ton livre Courrier Dada en 2004. Tu disais d'ailleurs de toi-même : « Je suis l'homme de 5 000 paroles et de 10 000 formes. » Oui, tu as été un créateur universel, un créateur pluriel, mais un créateur des plus singuliers. Tu as créé à Limoges, justement, « l'I. O. E., l'Internationale Ordonnée d'Esprit ». Oui, la pensée a gagné avec toi et la pensée sans arrêt... Toutefois, tu as voulu que l'on mentionne sur ton acte de décès, simplement, « Raoul Hausmann, écrivain ». Il y a vraiment chez toi la volonté manifeste du tout ou rien :

La Poésie a pour objet

le MOT

ce n'est qu'un signe

qui ne dit rien

cependant RIEN

est l'essence de

TOUT !

Raoul Hausmann 24 IV 70

La nuit profonde au cimetière bientôt va reposer. Et l'obscurité va peser sur les tombes. Ici, isolée, la lueur d'une lampe va trouer le noir. Tu te prénommais toi-même, souviens-toi, du palindrome Luoa : la lampe éternelle veillera... Et l'ardente lampe, rose dans la nuit et le silence, gardera ton  propre tombeau.

LIMOGES

In memoriam R. H.

Tous les écrivains logent en ville. Les logis à moitié se découvrent. Les pénitents en émoi défilent. On prie au carrefour du désert. Les mots liges gardent la mémoire.

Juillet : le mois G est le septième. Les paroles frisent demi-folles.

L'air est frais. Le dimanche vit dans les livres. Les mots de Segomil s'embouchent. Le cimetière de Louyat jalouse la Cathédrale.

On espère encore. On contemple les ruines. La Rose des vents s'arc-boute. Le monde devient noir absolu [2] .Jean-Luc Peurot 7. III. 09

[1] Le 9 avril 1806 exactement, soit 15 ans, jour pour jour, avant la naissance du poète Charles Baudelaire.

[2] Pierre Jean Jouve, Le Monde désert, Mercure de France, 1960.

  Bien cordialement,Henri Béhar

dimanche 15 mars 2009 01:16
Semaine 11

Vous trouverez ci-joint un pdf, invitation pour la revue Supérieur Inconnu.

Jacques Prévert 1900-1977

vendredi 13 mars 2009 par Pierre Timsit

 L’expo Prévert organisée à l’hotel de Ville de Paris est un vrai bonheur. Si vous en avez l’occasion précipitez vous. Elle fermera ses portes le 28 février. Une occasion pour nous de publier ce petit dossier.

Prévert est né en 1900 et s’est éteint en 1977. Aucun autre que lui n’aura autant marqué le XXème siècle dans quasiment tous les domaines de l’expression artistique : poète, dialoguiste pour le cinéma, auteur de pièces de théatre, écrivain pour les enfants, amis des plus grands, Prévert aura toujours été un homme libre, un homme engagé auprès des opprimés, des ouvriers, des immigrés, des enfants.

Humour, tendresse, autodérision, amour de l’humanité, iconoclaste, antimilitariste, anticlérical, il traque tout ce qui fait obstacle à une société libre humaine, débarassée de la misère de la guerre et de l’oppression.

Prévert poète

Chacun de nous se souvient d’une poésie de Prévert apprise à l’école primaire. D’autres poèmes sont méconnus du grand public. Nous ne résistons pas au plaisir d’en publier quelques unes.

Un poète libre, un homme engagé

Le Paris populaire

On le retrouve tout au long de l’oeuvre de Prévert. En particulier dans les films dont il a écrit le scénario ou les dialogues.

On sait moins que c’est lui qui a initié son ami Doisneau à l’univers du paris populaire, de Paris ouvrier que Doisneau a su saisir dans son objectif.

Surréaliste

En 1922, Jacques s’établira au 54, rue du Château qui sera bientôt le point de rencontre du mouvement surréaliste auquel participent Desnos, Malkine, Aragon, Leiris, Artaud sans oublier le chef de file André Breton.

Prévert finira par prendre position contre l’autoritarisme du "Maître". Un peu plus tard, il prendra ses distances avec le Parti communiste auquel il n’adhérera jamais.

Le groupe Octobre

Avec Pierre Prévert, Raymond Bussières,Sylvia Bataille,Maurice Baquet,Paul Grimault, Roger Blin, Marcel Duhamel, Jean-Louis Barrault, Suzanne Montel,Yves Allégret,Mouloudji,Claude Autant-Lara Jean Vilar et d’autres, Jacques Prévert se lance au début des années 30 dans le “Théâtre ouvrier, théâtre d’agit prop.

Le groupe constitué de militants ou sympathisants communistes, trotskystes, anars, socialistes de gauche invente des pièces de théâtre qu’il va jouer devant les grévistes des grands magasins, devant les usines.

Un univers, un style

Poète de la liberté, ilne l’est pas seulement dans les thèmes qu’il aborde.

Son style et le contenu sont inextricablement lié : il fait éclater le langage, le libère de sa gangue stricte. Jeux de sons, allitérations, rimes, variation des rythmes.

Prévert joue avec les mots et leur polysémie (plusieurs sens) avec l’imaginaire qu’il contiennent. Utilisant la métaphore, l’image la proximité phonique, les néologismes, ils s’amuse avec les mots de tous les jours. Avec humour et une fantaisie débridée il nous entraine dans un plaisir jubilatoire à travers la langue et le sens.

Scénariste et dialoguiste Prévert a écrit les scénarios et dialogues des plus grands films français de 1935 à 1945.

Il intervient dans tous les films de son ami Marcel Carné : Jenny, drôle de drame, Quai des brûmes avec Jean Gabin, Michel Simon et Michèle Morgan. En pleine occupation nazie ils tournent Les visiteurs du soir puis à la Libération Les Enfants du Paradis avec Arletty, Pierre Brasseur et Jean Louis Barrault.

T’as de beaux yeux tu sais” “Athmosphère, athmopsphère, est ce que j’ai une gueule d’athmosphère !” c’est lui. Il tourne aussi des films avec ses potes du groupe Octobre : Claude Autant Lara, Marc Allégret, mais aussi avec Cristian Jacques,Grémillon Jean Renoir (le crime de Monsieur Lange), andré Cayatte (Les Amants de Vérone).

Du côté des enfants Prévert, tout comme ses amis Doisneau ou Miro trace un univers où il posent un regard d’enfant.

La pureté des lignes chez Miro, la rondeur de ses sculptures font échos aux photos de Doineau et aux textes de Prévert.

Qui ne voient pas la similitude du regard de Doisneau au travers des photos d’écoliers avec les textes de Prévert sur l’école : “Il dit oui avec la tête, il dit non au professeur .... sous le huées des enfants prodiges, avec les craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur,, il dessinne le visage du bohneur.”

Prévert à écrit des contes pas pour les enfants,mais avec eux, à leur côté, sans jamais les infantiliser.

Presque tous ses textes s’adressent à cette part d’enfant qui est en chacun de nous.

Le Roi et l’Oiseau

Ridicule et vanité des puissants, beauté fragile des amoureux : ce dessin animé renferme toute la virulence satirique et la tendresse humaniste de Jacques Prévert. Le roi Charles V-et-III-font-huit-et-huit-font-seize règne en tyran sur le royaume de Takycardie. Seul un oiseau ose le narguer. Ce film d’animation fut récompensé par le prix Louis Delluc en 1980. Paul Grimault, le réalisateur, est né en 1905. Seul grand créateur de dessin animés français, sa carrière semée d’obstacles, dépasse le demi-siècle. Les Gémeaux, qu’il fonde en 1936, est la première société française de dessins animés et deviendra la plus importante d’Europe.

Source : http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article1828

Toulouse. La parole aux poètes à la Cave Poésie

La manifestation nationale « Le Printemps des poètes » a retenu le rire comme thème de sa nouvelle édition qui débute aujourd'hui. Rire en temps de crise, c'est le dernier sujet à la mode. Mais la poésie n'a pas attendu l'effondrement des bourses et de l'économie pour être en crise…

« Malgré le thème du rire du Printemps des poètes, pour la poésie il n'y a pas de rires ni de sourires », commente Serge Pey, auteur et président de la Cave Poésie. « La poésie n'a pas d'acheteurs. Les librairies réduisent leurs surfaces de vente. À part certains libraires courageux et militants de la parole, les recueils s'empilent dans les réserves et chez certains éditeurs finissent au pilon. On n'en rit pas. Les grands éditeurs n'éditent que les valeurs accomplies. Il n'y a pas d'aventure populaire de l'édition de poésie. Le rire en poésie, malgré Prévert, renvoie à l'idéologie dominante et pédagogiste du trapèze du jeu de mot. La poésie si elle rit, c'est en lisant l'anthologie de l'Humour noir de Breton. La poésie est maudite. Rimbaud avait vendu 3 exemplaires des «Illuminations». Lautréamont vivait dans sa clandestinité. Rodanski était enfermé volontairement à l'hôpital psychiatrique . Dans le rire de la poésie nous comptons les électrochocs. Dans ce temps des assassins, la joie est grave et nous savons que la main ouverte n'a pas d'ongle, malgré son poing fermé ».

Performances poétiques

Tout au long de la semaine, Serge Pey sera le passeur de mots d'une poésie condamnée mais libre. Il propose une performance sonore avec Sébastien Lespinasse, « Borborygme pour un nuage en pantalon », ce soir à 21h, en ouverture de la manifestation. Le lendemain, il propose « Tutuguri », une lecture anthologique de textes extraits de l'œuvre d'Antonin Artaud. Place à la poésie latino-américaine, vendredi soir, autour de l'œuvre de l'Équatorien Huilo Ruales avant de terminer, dimanche, avec une Performance Flamenco d'action en compagnie de Juan Jimena.

Du 9 au 15 mars à la Cave Poésie René Gouzenne ²71, rue du Taur à Toulouse. Programme complet sur www.cave-poesie.com Tél. 05 61 23 62 00.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2009/03/09/570170-La-parole-aux-poetes.html

Quatre expos s'offrent un vernissage XXL

Du design à l'hospice d'Havré à la vidéo au Fresnoy, en passant par la photo à l'ERSEP... Quatreexpositions sont à découvrir jeudi dès 17h. Du design à l'hospice d'Havré à la vidéo au Fresnoy, en passant par la photo à l'ERSEP... Quatreexpositions sont à découvrir jeudi dès 17h.

Jeudi soir, quatre expositions dans le cadre de Lille 3000 Europe XXL seront inaugurées : à l'hospice d'Havré, à l'ERSEP, au musée des Beaux-Arts et au Fresnoy. Des navettes gratuites vous emmèneront du design à la photo, de la vidéo à la peinture...

Ce sera le véritable coup d'envoi tourquennois du flot d'événements d'Europe XXL, jusqu'en juillet. Ce jeudi soir, quatre structures se sont unies pour offrir un vernissage unique. Chacune dévoilera alors sa nouvelle exposition.

Le laboratoire du réel, déjà visible à l'hospice d'Havré, se penche sur le design d'Europe centrale (voir notre édition de dimanche). Le musée des Beaux-Arts revient, lui, sur les racines roumaines oubliées du dadaïsme, dans Dada East ? (à voir jusqu'au 12 juillet). Le Fresnoy propose un parcours vidéo dans sa grande nef avec Vidéos Europa (jusqu'au 3 mai). Et enfin l'ERSEP présente trois expositions distinctes : un hommage au poète surréaliste Gherasim Luca dans sa bibliothèque et deux expos photos, Dacia par un collectif d'artistes roumains et Double Stereo #2, restitution de la résidence de deux artistes est-européens à Tourcoing.

L'hospice d'Havré, l'ERSEP et le musée des Beaux-Arts seront ouverts jeudi de 17h à 21h, le Fresnoy de 18h à 22h. Des navettes gratuites permettront de se rendre d'un lieu à l'autre. Rendez-vous à l'ERSEP (36 bis rue des Ursulines) à 17h30, avant des escales à l'hospice d'Havré (100 rue de Tournai) à 18h30, au Musée des Beaux-Arts (2 rue Paul-Doumer) dès 19h30 et au Fresnoy (22 rue du Fresnoy) à 20h30.

Source : http://www.nordeclair.fr/Locales/Tourcoing/2009/03/09/quatre-expos-s-offrent-un-vernissage-xxl.shtml

Supérieur inconnu (invitation)

Se référer au pdf joint. Eddie Breuil

dimanche 15 mars 2009 21:20
Appel à contribution: Mélusine XXXI, Les réseaux du surréalisme

Chères Mélusines, Chers Mélusins,

C’est désormais un fait acquis : le surréalisme est le mouvement qui aura eu la plus grande longévité au cours du XXe siècle. Et s’il se poursuit aujourd’hui à travers différents groupements, s’il survit par la lecture, les expositions, les ventes retentissantes, une activité foisonnante sur Internet, cela n’est pas dû au hasard.

J’ai encore à l’oreille les propos d’André Masson me disant, en 1964, combien il avait été éprouvé lorsqu’il s’était séparé du groupe : personne pour acheter ses tableaux. La misère à nouveau…

Le temps est venu, me semble-t-il, d’étudier de très près la manière dont le surréalisme a su s’imposer dans différents milieux, constituer des réseaux de soutien dans les milieux apparemment les plus hostiles, et se faire apprécier au-delà des frontières. En somme, quels sont les éditeurs, les journaux, les acteurs, les metteurs en scène, les producteurs, les mécènes, les galeristes, les hommes politiques, les plasticiens, les poètes eux-mêmes qui ont su tisser un réseau si efficace autour du monde qu’il dure encore?

Qui sont ces lecteurs, ces amateurs du surréalisme ? comment se reconnaissent-ils entre eux ? forment-ils une collectivité cohérente ?

Sur un plan plus restreint, on pourrait s’intéresser aux réseaux que constitue la récurrence et la transformation de certains thèmes, certaines formes, dans l’œuvre surréaliste.

Si l’on songe à l’actualité la plus immédiate (voir la rubrique « le surréalisme au jour le jour » sur le site du Centre), l’analyse du fonctionnement de tels sites sur la toile mondiale devrait faire l’objet d’analyses précises.

Convoquant, à la marge de leur discipline, les compétences des historiens, des sociologues, des médiologues, des politologues, des esthéticiens comme des littéraires, la trente et unième livraison de la revue Mélusine sera consacrée à l’étude et l’analyse des réseaux constitués autour du surréalisme.

Comme à l’accoutumée, nous souhaitons recevoir des propositions (titre + argument, une page maximum) pour la fin de ce mois, afin de pouvoir les coordonner.

L’article lui-même n’excédant pas 25.000 signes, espaces et notes comprises (espace est du féminin en typographie) serait attendu pour le 15 mars 2010.

Rappelons que les contributions pour les rubriques : Variété, Réflexion critique et Documents, peuvent parvenir en dehors de ces délais.

Bien cordialement, Le modérateur, Henri Béhar

lundi 16 mars 2009 13:51
colloques

Bonjour à vous, si vous avez été avertis de l'appel à communication pour le colloque Hypnos par le message de la semaine 35 en 2008, je ne pense pas que vous ayez reçu le programme des séances qui se tiendront à Lille cette semaine. Vous le trouverez donc ci-joint. J'y joins, pour nos amis Belges (et non-Belges), celui de la journée du 18 mars à Bruxelles, qui traitera du théâtre d'avant-garde. Bien cordialement,
Le modérateur
Henri Béhar

 

lundi 16 mars 2009 15:00
Un "surréaliste obscur". Joe Bousquet et le Surréalisme en 1925

Je me permets de vous signaler l'insertion dans le numéro 48 
(décembre 2008) de la revue "Pleine Marge", très fraîchement sorti 
des presses, de  "bonnes feuilles" de ma biographie à paraître sous 
le titre "Joe Bousquet, d'une mort l'autre". Ces cinquante pages - 
adossées à des correspondances et manuscrits (notamment déposés à 
Austin-Texas) inédits - sont toutes consacrées à l'"entrée en 
surréalisme" de Bousquet en 1925. Outre très bientôt dans les bonnes 
librairies parisiennes (Hune, Ecume des pages, Corti, Compagnie et 
Tschann), la revue est disponible sur demande auprès de sa 
directrice, Jacqueline Chénieux (gendron.chenieux@wanadoo.fr).
Bien mélusinement vôtre.
Paul Giro

 

mardi 17 mars 2009 00:53
ANNONCE RENCONTRE POETIQUE SAMEDI 21 HALLE ST PIERRE POUR SORTIE DE LA REVUE SUPERIEUR INCONNU

Le samedi 21 mars 2009 à 15h00

A l’auditorium de la Halle Saint-Pierre

2, rue Ronsard 75018 Paris

Présentation du numéro de printemps 2009 sur le thème du Désir

De la revue SUPERIEUR INCONNU

Entrée libre

Programme

Allocution du directeur Sarane Alexandrian

 Projection d’un film d’Antoine Châtelet sur les sculptures de Virginia Tentindo, que commentera Françoise Py

 Lou Dubois interprètera avec Patricia Heckenbrenner des dialogues de son œuvre inédite,  l’Abbé Béat.

 Nelly Kaplan lira son poème exprimant le paroxysme du désir, « En toute confidence »,

et présentera la version intégrale de son film sur André Masson, « A la source, la femme aimée », censuré en 1965.

 Tamara Milon réalisera une « sculpture vivante »,

 Performance artistique avec un costume de son invention

 Grégoire Lacroix, de l’Académie Alphonse Allais, dira un choix de ses Euphorismes et de ses Fables-Expres

Antoine Jockey présentera la poétesse Joumana Haddad, qui dirige à Beyrouth la première revue érotique arabe, Jasad (Corps) 

Marc Kober, biographe du poète égyptien Georges Henein, lira avec Anastassia Politi

des poèmes du désir de : Joumana Haddad, Marc Kober, et Georges Henein 

La revue pourra être feuilletée à la librairie de la Halle Saint Pierre, au-dessus de l’auditorium, et sera disponible sous emboîtage pour les quatre numéros dont la couverture reprend quatre lames du tarot dessiné par les surréalistes.

 Attention : la Halle Saint-Pierre ferme ses portes à 18h00 précises.  Merci de prendre place discrètement dans l’auditorium, en sous-sol, une fois passée  la porte battante !

 

samedi 21 mars 2009 17:21
FW: Autour d'Artaud

Dans le cadre de notre Série avec et sur Alain VIRMAUX, des projections ont lieu ce printemps autour d'ANTONIN ARTAUD, et de Germaine Dulac et La Coquille et leClergyman,
dates et lieux + présentation de la série et des films, en pièces jointes à noter :
MATRICULE 262 602,
à l'Hôpital de Ville-Evrard (Neuilly sur Marne),
sur les lieux mêmes où Artaud a été interné,
le jeudi 9 avril, à 15H30, dans le cadre du Printemps des poètes, précédé d'une lecture de textes d'Artaud par Gilles Trinques,

TUMULTE AUX URSULINES,
SURIMPRESSIONS,
à Orléans, le jeudi 9 avril, à 20H30, suivi de la projection de La Coquille et le Clergyman en Ciné Concert, dans le cadre des Soirées de La Mariée Désirante,

TUMULTE AUX URSULINES

 Réalisation : Alexandre DESCHAMPS, Nicolas DROIN, Laurent NAVARRI - 2007

Au Studio des Ursulines, à Paris, Alain VIRMAUX, historien et écrivain, s’entretient avec Prosper Hillairet, et raconte la Première du film de Germaine Dulac, La Coquille et le Clergyman, à partir d’un scénario d’Antonin Artaud.

MATRICULE 262 602

 Réalisation : Alexandre DESCHAMPS, Nicolas DROIN

2009

 Parcours/entretien entre André Roumieux et Alain Virmaux dans l’Hôpital de Ville-Evrard, où Antonin Artaud a été interné entre 1939 et 1943. Leur marche les conduit à l’intérieur du « Pavillon des agités » où fut régulièrement assigné Artaud, et où ils retracent les conditions d’enfermement du poète.

Textes lus par Gilles Trinques

SURIMPRESSIONS

 Réalisation : Nicolas DROIN

2009

Intervenants : Alain VIRMAUX,  Sandy FLITTERMAN LEWIS, Tami WILLIAMS, Prosper HILLAIRET

De la genèse du film à sa place dans l’histoire du cinéma, Surimpressions est une approche, par quatre intervenants, du film de Germaine DULAC, La Coquille etleClergyman, à partir d’un scénario d’Antonin Artaud.

Nicolas Droin, Prosper Hillairet

samedi 21 mars 2009 23:38
Ecrits dans le regard de Hans Bellmer

Les éditions Notari, à Genève, viennent de publier un recueil de poèmes de Jacques Roman, inspiré de l'oeuvre de Hans Bellmer:   http://www.editionsnotari.ch/livres/bellmer.html   Le livre sera distribué dans les librairies en dehors de Suisse à partir du mois de mai 2009, par le Comptoir des Indépendants (http://gazette.lecomptoirdiff.com/).    

Jacques Roman est né en 1948 à Dieulefit, dans la Drôme.

Il estime primordial, dans sa formation et sa vie, la rencontre des auteurs qu’il tente de servir avec passion sous des formes d’expression différentes, d’où ses innombrables activités : théâtre et enseignement, films, lectures et mises en scène, écriture personnelle toujours sur le qui vive.

Parmi les œuvres qu’il explore continuellement : Artaud, Roland Barthes, Kafka, Michaux, Bernard Noël, Perec, Pasolini, mais aussi Heiner Müller, Schnitzler, les lettres de Kokoschka.

C’est encore un grand découvreur d’oeuvres rares, de textes oubliés, d’écrits marginaux qu’il revisite pour en dégager l’urgence et l’actualité.

De 1977 à 1978, il anime une émission radiophonique sur RSR2, Les carnets du silence (entretiens avec des peintres, sculpteurs et graveurs de Suisse romande). En juin 2005, il met en scène La kermesse à Dubuffet d’après Asphyxiante culture de Jean Dubuffet, à la Collection de l’Art Brut à Lausanne. Il a écrit Dix fenêtres ouvertes à dessein sur le gris du temps (éd. Clin d’œil, 1980), sur des dessins de Richard Aeschlimann.

Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages dont :

Marie pleine de larmes, préface de Bernard Noël, Éd. Lignes & Manifestes, Paris, 2005.

Je vois loin des yeux, à propos des dessins de Menga Dolf, Éd. Labor et Fides, Genève, 2005.

La chair touchée du temps, Éd. La passe du vent, Genouilleux, 2005.

Du monde du chagrin, Bernard Noël et Jacques Roman, gravures de Vincent Ottiger, Éd. Paupières de terre, Montrouge, 2006.

L’Aire des étreintes, Éd. de l’Aire, Vevey, 2007.

Ces parages où la vie s'impatiente, Éd. de l'Aire, Vevey, 2007.

Sur un blanc ruban de terre et d’encre, Éd. Paupières de terre, Montrouge, 2007.

Je vous salue l’enfant maintenant et à l’heure de notre mort, Éd. de l’Aire, Vevey, 2008.

D’entente avec oui, Éd. Paupières de terre, Montrouge, 2008.

dimanche 22 mars 2009 09:50

re: Semaine 12

Certes ! Tzara, qui était précisément Roumain (tout comme Ionesco, cet autre "chantre" du "non-sens", mais aussi comme Cioran, comme Eliade et comme beaucoup d'autres, y compris cet autre "judéo-roumain, Celan), a puisé dans cette "mémoire" moldo-valache (expression à ne pas prendre comme une boutade, mais comme une réalité historique), avait sans doute puisé dans un fond (et un fonds) traversé par les veines à la fois surréalistes et...ubuesques, d'où émerge la personnalité de Vlad l'Empaleur (Maldoror in vivo et...in situ), et par le trouble qu'occasionna la restructuration, autour de 1918, de la langue roumaine (avec le concours du français et de l'italien) (tout comme le firent à la même époque les Tchèques longtemps submergés par l'allemand viennois).
Il suffit d'aller dans le Maramures (j'y fus souvent à partir de l'année où le Fou des Carpates a chu) pour constater que Dada (y compris, jouons sur les mots, les dadas eux-mêmes !...) y est omniprésent. La tsvica n'y est au demeurant sans doute pas pour rien (je me rappelle une atmosphère proche de celle que, enfant, j'ai connu dans certains coins "reculés" du Massif Central --je ne me moque pas, j'en suis originaire -- entre 1943 et 1950) : imaginaire délirant, mutisme soudain retourné en emphase, etc.
Voilà pour contribuer à la réflexion à propos de ce sujet très pertinent que vous soulevez.
Gil Jouanard

> Objet : Semaine 12>
> semaine 12
> Ci-joint, on trouvera un pdf du programme de la journée "Fous
> littéraires et artistiques">
> « Dada East » ou les origines roumaines du mouvement au musée de
> Tourcoing>
> samedi 21.03.2009, 04:50 - La Voix du Nord>
> Place à l'imagination sur les murs du musée. Place à l'imagination sur
> les murs du musée.
>
> | EUROPE XXL |
> Le mouvement Dada, officiellement né en 1916, trouve-t-il ses véritables
> racines en Roumanie ? L'essence même de Dada trouverait-elle sa source
> ailleurs qu'à Zurich, au Cabaret Voltaire ? Autant de questions
> auxquelles tend à répondre l'exposition « Dada East », proposée au musée
> des Beaux-Arts de Tourcoing.
> Depuis la chute de Ceaucescu et l'effondrement des régimes communistes
> de l'Est, les archives commencent à livrer de lourds secrets, en
> particulier sur les artistes. Zofia Machnicka, de la galerie Zacheta de
> Varsovie, et Adrian Notz, du Cabaret Voltaire de Zurich, co-commissaires
> de l'exposition, proposent leur vision de l'influence des artistes
> roumains, tels Marcel et George Janco, autour de Tristan Tzara, pour la
> création du mouvement Dada. Des Man Ray, Marcel Duchamp, Picabia, etc.,
> artistes dada, auront inspiré un monde créatif se voulant hors des
> styles, hors des modes, hors des contraintes.
> Et justement, la liberté créative fait partie du travail présenté. Dan
> et Lia Perjovschi exposent certaines de leurs créations, autour d'un
> grand mur de cartons où s'affichent des témoignages de la genèse de Dada.
> On y trouve aussi des écrans vidéo diffusant des oeuvres ayant utilisé
> un médium qui leur était pourtant interdit. Il y a un étonnant film de
> Ian Grigorescu qui semble exister depuis les années trente, et qui a en
> fait été tourné en 1977, où un homme nu se bat contre son propre
> fantôme. Il y a de quoi s'installer et se laisser aller avec des oeuvres
> mises à disposition par Beaubourg. Et pourquoi pas attaquer les murs
> blancs avec les feutres mis à disposition des visiteurs.
> Ils sont invités à participer au travail de Dan, qui a commencé à écrire
> sur les murs. À eux de choisir de retranscrire leur vision de Dada. «
> Dada East » va prendre possession de presque tous les murs du musée.
> Très vite, on a constaté que la poésie et la créativité des visiteurs
> avait dépassé le stade du coeur barré genre « AT + EC = pour la vie ».
> Même si souvent AT sait bien que ce n'est pas vrai.
> Laissez-vous aller... À côté de « Dada East », le musée propose d'entrer
> dans l'univers de Robert Devriendt. Par le biais de séries de petites
> peintures format carte postale, il offre sans imposer des scénarios
> d'images. Chaque spectateur se fera son propre film avec ses propres
> pensées. Amusez-vous à les décrire aux autres et vous verrez que
> personne ne tombe sur le même sujet... Jusqu'au 15 juin.
>
> Enfin, une troisième exposition est consacrée à une collaboration avec
> les étudiants de l'ERSEP baptisée Sciptoria (jusqu'au 8 mai). •
>
> CHRISTIAN VINCENT
> « Dada East », jusqu'au 12 juillet. Musée ouvert gratuitement tous les
> jours sauf les mardis et les jours fériés, de 13 h 30 à 18 h. 2, rue
> Paul-Doumer.
> Source :
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Metropole_Lilloise/actualite/Secteur_Metropole_Lilloise/2009/03/21/article_dada-east-ou-les-origines-roumaines-du.shtml
>> Dimanche, Rembrandt Bugatti s'invite à la salle des ventes
> vendredi 20.03.2009, 04:50 - La Voix du Nord
> On y verra également un ensemble d'oeuvres figuratives contemporaines
> d'artistes du XXe siècle, dont Lucio Ranucci. On y verra également un
> ensemble d'oeuvres figuratives contemporaines d'artistes du XXe siècle,
> dont Lucio Ranucci.
>
> | PÉRENCHIES |
> C'est encore une vente aux enchères exceptionnelle qui attend les
> amateurs d'art dimanche à la salle des ventes du Parc de l'Horloge.
> En vedette, une sculpture en bronze de Rembrandt Bugatti, réalisée en
> 1998 d'après un plâtre datant de 1905. Cette oeuvre, estimée à 100 000
> E, devrait être mise à prix aux alentours de 60 000 E.
> On pourra également admirer plusieurs oeuvres de Salvador Dali, comme la
> Vénus topologique, le Rhinocéros cosmique et la célèbre Vénus à tiroir.
> Un ensemble de sculpture sur le thème de la danse classique ravira les
> amateurs, tout comme la collection d'estampes de Gen Paul, un artiste
> qui appartenait au groupe des artistes faméliques du Paris du début du
> 20e siècle.
> Bien d'autres oeuvres sont également présentées.
> Bref, comme toujours, la salle des ventes proposera des oeuvres diverses
> tant sur le plan des thèmes que des styles et des écoles.
Expositions publiques aujourd'hui, de 15 h à 19 h, demain, de 11 h à
> 13 h et de 15 h à 19 h dimanche, de 11 h à 13 h et sur rendez-vous.
> Vente publique dimanche à 15 h.
> Salle des ventes du Parc de l'Horloge, 25-31, avenue du Parc de l'Horloge.
> Tél : 06 07 27 35 92.
> Source :
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Armentieres/actualite/Autour_de_Armentieres/La_Vie_des_Communes/2009/03/20/article_dimanche-rembrandt-bugatti-s-invite-a-la.shtml
> Eddie Breuil

 mardi 24 mars 2009 00:42
2 communiqués

Bonjour à vous, nos abonnés nous font part d'activités qui pourraient vous intéresser: 1) A. VEINSTEIN S’ENTRETIENT AVEC
MARIE-HELENE POPELARD
Pour son livre : « La peinture de Josef ŠIMA ou le sang des astres »
Publié au Bois d’Orion
FRANCE CULTURE
DU JOUR AU LENDEMAIN LUNDI 30 MARS 23H 30   2) Paul Edwards annonce: Rencontre, débat, signature
Jeu de Paume,
1, place de la Concorde
Vendredi 10 avril, 19h "Rencontre avec la photo-littérature"
À l'occasion de la parution de "Soleil noir. Photographie et 
littérature"
aux éditions des presses universitaires de Rennes, le photographe et enseignant-chercheur Paul Edwards – auteur de l'anthologie "Je Hais
les photographes" et du roman photo-illustré "Mademoiselle de Phocas" –,
s’entretiendra avec Jean-Pierre Montier (auteur de « Littérature et Photographie », même éditeur) à l’Auditorium du Jeu de Paume.
Comment les écrivains ont-ils assimilé l'avènement de la photographie
dans la société ? Pourquoi dans le roman le photographe est-il
toujours le méchant ? Pourquoi les photographes ont-ils mieux compris
l'imaginaire littéraire de la photographie que les écrivains ? … Voici
quelques unes des questions qui structureront cet échange. En vente:
• Soleil noir. Photographie et littérature
• Je Hais les photographes !
• Mademoiselle de Phocas (en édition de luxe)   Bien cordialement,
Le modérateur, Henri Béhar

 mardi 24 mars 2009 15:47
le surréalisme sans l'architecture

Bonjour à vous, en prolongement du dernier n° de Mélusine, Le surréalisme sans l'architecture, un architecte, lecteur enthousiaste, nous invite à visiter "L'hélice terrestre" comme forme concrète de l'architecture intra-utérine. Il écrit:

L’hélice terrestre apparaît soudainement sur ce plateau calcaire jadis recouvert par la mer. C’est là que les sédiments marins se sont lentement déposés, et c’est là que Jacques Warminsky a reconstitué cet amas de mystérieux coquillages enterrés dans un  fond marin imaginaire , nous entraînant dans un labyrinthe tourbillonnant, où les formes incurvées, ondulantes aux savantes anfractuosités  constituées d’un mélange de motifs gravés (dans le tuffeau) ou de reliefs coulés (à l’aide de béton) sur les surfaces contorsionnées rappelant pilastres vermiculés, fresques de temples inconnus, excroissances en ébullition, coulures pâteuses ou limpides, magnifiquement révélés par des éclairages électriques indirects, rasants. 

Cette promenade sensuelle n’est qu’un passage, un court séjour protecteur dans les tréfonds obscurs de la terre, comme les souterrains refuges du Val de Loire, creusés lors des invasions barbares du premier millénaire après J.C, Sites creusés que la typologie des habitations rurales classe dans la catégorie de TROGLODYTES DE PLAINE, comme on le rencontre fréquemment en Anjou et dans des contrées plus lointaines (en Tunisie, en Chine, etc.).

A l’intérieur, la recherche de l’ultime refuge nacré, lisse et glissant est vaine. Aucun espace n’incite au séjour prolongé, le long de ces parois rugueuses, privées de lumière naturelle, un peu comme le bernard l’hermite en quête de la coquille hospitalière…

Cette sculpture « à vivre » ne peut devenir habitable, mais apparaît comme une magnifique « machine à rêves », à l’opposé de la « machine à habiter » du plan libre de LE CORBUSIER…Michel MOUY – Mars 2009
Voir le site : http://heliceterrestre.canalblog.com/albums/amphitheatre/index.html

Bien cordialement, Henri Béhar

jeudi 26 mars 2009 21:46
parution: ouvrage sur revue américaine transition

Bonjour,

J'ai le plaisir de vous annoncer la parution de l'ouvrage tiré de ma thèse sur la revue américaine transition publiée à Paris entre 1927 et 1938.

En voici les références:
Céline Mansanti, La revue transition (1927-1938), le modernisme historique en devenir, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, février 2009.
Cette étude s'intéresse notamment:
- à la redéfinition du modernisme anglo-américain à la fin des années 20 et dans les années 30
- aux relations interculturelles entre la France et les Etats-Unis
- à la diffusion du surréalisme français aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne (la revue transition est la plus grande passeuse du surréalisme français vers le monde anglophone de l'époque)
- au développement dès la fin des années 20 d'un surréalisme "états-unien" via transition.
http://livre.fnac.com/a2522536/Celine-Mansanti-La-revue-transition-le-modernisme-en-devenir-1927-1938
Bien à vous,Céline Mansanti.

samedi 28 mars 2009 21:19
programme Assoc'

Bonjour à vous, vous voudrez bien trouver, ci-dessous, le programme d'activités de l'Assoc' pour ce printemps 2009. Me sera-t-il permis d'évoquer une question matérielle? bien que bénévoles, toutes les activités dont bénéficient les abonnés de la liste Mélusine entraînent des frais. L'adhésion à l'association est ce qui nous permet d'entretenir le site du Centre de recherches, certaines de nos publications, et bien sûr les activités programmées. D'où le bulletin d'adhésion en bas de ce message.  

l’Association pour l’Etude du Surréalisme

                a le plaisir de vous communiquer son

    Programme des activités printemps-été 2009

·        Dimanche 26 avril 2009, 11h30, Visite de l’atelier de Myriam BAT-YOSEF

Exploration privilégiée de l’œuvre de Myriam Bat-Yosef, artiste peintre cosmopolite (Allemagne, France, Etats-Unis, Islande, Israël) et polymorphe (peinture sur toile, papier, tissu, objets), ainsi que performeuse (travail vidéo à partir de Un certain Plume, d’Henri Michaux). « C’est mon désir que j’expose dans mes travaux », dit-elle.

Nombre de visiteurs limité à 15 : inscription  impérative -  voir contacts ci-dessous.

·        Vendredi 15 mai 2009, 19h, Projection de Léo Malet, portrait d'un énergumène, documentaire de Jacques Mény et Dominique Rabourdin, Centre Censier, salle 49

A l’occasion des célébrations nationales pour le Centenaire de Léo Malet, Dominique Rabourdin présente son documentaire (65min), dans le cadre d’une programmation commune entre l’association et le Service Culturel de l’université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III.

·        Vendredi 29 mai 2009, 21h, Promenade poétique de « La Nuit du Tournesol », départ Café Les Oiseaux, 12 place d’Anvers

Une promenade en nocturne « magique circonstancielle » qui nous mènera sur les traces d’André Breton et de Jacqueline Lamba, « l’Ondine » de L'Amour fou, avec qui le poète a flâné dans Paris la nuit du 29 au 30 mai 1934. Entre textes et mages, nous parcourrons leur chemin, de Montmartre jusqu’au Marché aux Fleurs des quais de Seine et à Notre Dame.

·        Dimanche 14 juin 2009, 16h, Assemblée Générale annuelle de l’Association, Atelier de Virginia Tentindo

En préambule, Nina ZIVANCEVIC, poète de langue serbe, journaliste, lira des extraits de son dernier recueil de poésie Sous le signe de Cyber-Cybèle, à paraître chez L’Harmattan (collection « Poètes des cinq continents », préface de Sarane ALEXANDRIAN, traduit du serbe et de l’anglais par Geneviève Huttin et Boris Lazic).

Ordre du jour de l’AG statutaire : rapport moral du président, rapport d'activité du secrétaire, rapport financier, questions diverses, élection du Bureau.

INFORMATIONS PRATIQUES

Contact et Renseignements

- Myriam Debodard                        Activités - mfelisaz-debodard@wanadoo.fr et 06 60 29 48 69

- Alba Romano-Pace                       Activités - alba.romano@noos.fr et 06 68 54 62 27

- Virginia Tentindo                         Relations publiques de l’Association – 01 42 51 33 52

- Françoise Py                                 Trésorière - 01 45 07 88 96

Adresses

- Atelier de Myriam Bat-Yosef       13-15 rue Duméril 75013, métro Campo Formio

- Paris III – Sorbonne Nouvelle   Centre Censier, 13 rue de Santeuil 75005, métro Censier

- Virginia Tentindo                         Bateau-Lavoir, 6 rue Garreau 75018, interphone Tentindo, métro Abbesses

Association pour l’Etude du surréalisme

loi 1901, siège social 5 rue Férou Paris 75006, présidée par M. Henri Béhar

PROCURATION - à retourner à Henri Béhar, 1 rue Louis Le Vau, 78000 Versailles

Je soussigné(e)                                                                            donne tous pouvoirs à                                                                               , membre du Bureau de l’Association pour l’Etude du Surréalisme, pour me représenter et faire entendre ma voix à l’occasion de l’Assemblée Générale annuelle de l’Association.

Fait à                                   , Le                                                                   Signature

Bulletin d’adhésion

à retourner à la Trésorière, Mme Françoise Py, 5 rue Fleury Panckoucke, 92190 Meudon

accompagné de votre chèque libellé à l’ordre de l’Association (pour l’étranger, paiement par virement bancaire, RIB ci-joint, paiement par PayPal possible)

Bien cordialement,

 

mardi 31 mars 2009 16:30
: Semaine 13
> Message du 31/03/09 16:27
Semaine 13
Programme du séminaire 2008-2009, Le
portrait surréaliste

3 avril 09, Georgiana Colvile, « Autoportraits féminins »Les séances auront lieu à l’Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle Centre Censier 13 rue de Santeuil, 75005-PARIS (Métro Censier-Daubenton), salle 410 (4ème étage) le vendredi de 16h à 18h. Séminaire sous la direction de Gabriel Saad, Maryse Vassevière et [Invitation] René Daumal


Tschann libraire et les éditions le bois d’Orion ont le plaisir de vous inviter à une rencontre avec Basarab Nicolescu et Jean-Philippe de Tonnac à l’occasion de la parution de René Daumal, ou le perpétuel incandescent (dir. B. Nicolescu et J.-Ph. de Tonnac), éd. le bois d’Orion En présence de nombreux auteurs, et de Christian Le Mellec, éditeur. Librairie Tschann • 125, bd Montparnasse 75006 Paris • tél : 01 43 35 42 05 M°Vavin, Raspail, N-D des Champs • RER Port-Royal • Bus 58, 68, 82, 83, 91 lundi 30 mars 2009 à 20 h • Tschann libraire et les éditions le bois d’Orion
[Chronique libre] « Moi, Picasso » génie et chaman, Par Cristina Castello
A lire sur :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article83210

Les derniers feux du surréalisme Louis-Bernard Robitaille, collaboration spéciale La Presse (Paris) À 87 ans, Jean Benoît ne se raconte pas d'histoires. « La vieillesse est une maladie contre laquelle on ne peut pas lutter », plaisante-t-il. Quelques interventions au coeur, deux vertèbres froissées: le voilà plus ou moins assigné à domicile dans son appartement de l'est de Paris, lumineux mais au cinquième étage, sans ascenseur. La rétrospective Benoît-Parent au bel Espace Berggruen, en avril à Paris, sera sans doute sa dernière grande sortie publique. Tant qu'à rester chez soi, autant être à l'aise: Jean Benoît me reçoit en sandales et robe de chambre. Se déplace avec précaution. Mais en plein après-midi, il amène sur la table des bouteilles de cognac et de bourbon et allume sa pipe. «André Breton disait qu'il fallait mourir à 70 ans. Et il est mort à 70 ans. Il avait raison.»

Sa compagne de toujours, Mimi Parent, avec qui il s'est marié en octobre1948, est morte d'unarrêtdu coeur en Suisse, en juin 2005: une disparition saluée par d'importants articles dans Le Monde, Libération et The Independent. «Mimi? Elle est sur la table», dit Jean Benoît en désignant le pot de fleurs sous lequel reposent ses cendres.
Depuis leur installation définitive à Paris, en 1948, ils ne se sont jamais quittés. Tout en menant une vie très libre. Jean Benoît, érotomane déclaré et grand admirateur du marquis de Sade, ne cache pas que les femmes ont occupé une grande partie de son existence. «Des gens pensent que l'humain est monogame, dit-il, mais bien entendu, nous sommes polygames. Avec Mimi, on a réglé ce problème très tôt.» Enfin presque. «Lorsque j'allais trop loin avec certaines femmes, elle se coupait les cheveux.» Des cheveux qu'elle a transformés en cravate d'homme pour l'affiche de l'expo surréaliste de 1959, à Paris. Ou en lanières de fouet, en 1995, objet intitulé Maîtresse.
Tous deux issus de milieux aisés et cultivés, étudiants rebelles à l'École des beaux-arts, ils s'étaient rencontrés à Montréal autour d'Alfred Pellan, leur premier inspirateur. Puis, c'est le départ pour Paris. Quand les bourses du gouvernement sont épuisées, ils se débrouillent: «Pendant trois ans, j'ai déchargé la nuit les camions aux Halles, dit Jean Benoît. Mimi faisait des travaux de couture pour les petits rats de l'Opéra.»
Dès le milieu des années 50, Mimi Parent entreprend ses montages et collages d'objets en trois dimensions dans des boîtes-vitrines aux titres d'inspiration surréaliste, tel Les Après-midi du petit Freud. Jean Benoît, lui, est plus éclectique: il fréquente le Musée de l'Homme et se passionne pour les arts primitifs, et en même temps plonge dans le marquis de Sade. En 1959, c'est la rencontre avec André Breton, le vieux pape du surréalisme, dont ils seront des intimes jusqu'à sa mort en 1966. Tous deux prennent une part majeure à l'Exposition internationale du surréalisme (Eros) de 1959. Mimi Parent crée avec Marcel Duchamp La Boîte alerte. Jean Benoît met en scène chez la romancière Joyce Mansour son Exécution du testament du marquis de Sade et devient la vedette de l'événement, largement couvert dans les journaux de l'époque. Breton fait son éloge.

De fait, jusqu'à sa mort, à 81 ans, Mimi
Parent creusera le même sillon avec ses fascinantes «boîtesobjets «,
qui semblent annoncer les collages chargés de symboles réalisés par David Lynch. Jean Benoît, lui s'amuse de tout: après le costume du marquis de Sade, il enfile celui du «nécrophile» pour d'autres performances. Lit aux soirées du Ranelagh à Paris les rouleauxmanuscrits relatant sa vie érotique sous le titre L'art si difficile d'être sincère sans être ridicule. Réalise avec des gants de femme, le Bouledogue de Maldoror, qui appartient aujourd'hui à la collection de François Pinault. Invente des personnages diaboliques et lubriques. Sculpte avec un soin infini du détail des canes érotiques dont le pommeau est un sexe masculin dressé. Il fera pour son seul plaisir six voyages de huit mois en Océanie.

Totalement absents du Québec entre 1952 et 1985, Jean Benoît et Mimi Parent restent à l'écart des petits cercles artistiques québécois de Paris. Mise à part leur relation suivie avec Alfred Pellan. Ils restent également en marge des milieux officiels de l'art, s'abstiennent de toute exposition solo. Qu'importe : «Après 1959, dit Jean Benoît, nous avons toujours eu suffisamment d'argent pour vivre.» «J'ai eu une vie extraordinaire, dit-il encore, mais j'étais plutôt un fabricant d'objets et d'événements. Mimi a fait avec constance un art plus personnel qui venait du plus profond d'elle-même. Mais je me suis beaucoup amusé.»

La rétrospective Benoît-Parent sera présentée à l'Espace Berggruen, à Paris, du 26 avril au 20 juin 2009.
Source :
http://www.cyberpresse.ca/arts/arts-visuels/200903/28/01-841200-les-derniers-feux-du-surrealisme.php
[Spectacle] La détresse des Chants de Maldoror à Espace LibreÉcrit par Claudia Larochelle
vendredi, 27 mars 2009 19:50 - Mise à jour le vendredi, 27 mars 2009 - 21:34
Vincent-Guillaume Otis ne sera pas resté
dans la beauté et la naïveté de Babine très très longtemps.
Même si dimanche, il replonge dans l’univers de ce film de Luc Picard, le temps d’une soirée des Jutra où il est nominé dans la catégorie Meilleur acteur, les répétitions de Maldoror-Paysage, qui débute le 9 avril à Espace Libre, le ramènent dans les profondeurs abyssales du mal et la noirceur des Chants de Maldoror du comte de Lautréamont, le pseudonyme d’Isidore Ducasse. C’est l’auteur, metteur en scène et directeur artistique du théâtre de la rue Fullum, Olivier Kemeid, qui a bâti avec sa compagnie des Trois Tristes Tigres une œuvre à partir de cette épopée en prose de six chants parue il y a 140 ans. Six chants à donner des frissons, six chants d’une joyeuse férocité et teintés d’un fou rire satanique qui témoigne de la grogne d’un jeune homme de quinze ans rejeté et conspué par son entourage.

Meurtri et avide de vengeance, il s’invente Maldoror, un double surhumain dont la présence devient salvatrice. De quoi titiller nos plus infimes lignes de faille et accrocher au passage nos vices dévorants. De quoi surtout nous rappeler notre part de cruauté avec cet «œil esthétique» et cette «approche sensible» dont parle le comédien au sujet du dramaturge avec qui il a
partagé les bancs de l’École nationale de théâtre. Vincent-Guillaume Otis dans l'univers de
Lautréamont.

 

Maldoror et l'éternité
Quelque temps avant, Otis et peut-être
aussi Kemeid avaient lu au cégep ce flot d’intensité où s’exprime le
personnage de Maldoror, un des premiers à transmettre une parole
surréaliste qu'André Breton et Louis Aragon et d’autres de leurs joyeux
petits amis ont entre autres remis ces poèmes de l’avant au début du
20e siècle.
«J’y ai vu à ce moment-là une sorte de
gouffre poétique, une révolte, un cri aussi», explique le comédien, qui
reconnaît les vapeurs de l’œuvre dans la lourdeur de l’actualité des
derniers jours. «Je retrouve la détresse des Chants dans les journaux,
dans des drames familiaux, à travers des meurtres, dans ce qui est
tragique, confie-t-il. Plutôt que de commettre des crimes, l’auteur
avait réussi à canaliser son désespoir dans l’écriture.»

Révolte
C’est d’ailleurs là que réside la beauté
des Chants, dans cette révolte adolescente qu’Isidore Ducasse n’avait
pas tue, qu’il avait expulsée sans manquer d’être sarcastique et
ironique. Les ados et étudiants de cégep adorent bien sûr le ton
littéraire, la voix de l’écrivain qui a publié à compte d'auteur en
1868. Otis, qui deviendra tour à tour différents personnages, espère
qu’ils seront nombreux à venir le voir avec ses comparses Mathieu
Gosselin, Jean-François Nadeau, Elkahna Talbi et Pierre Limoges, qui
incarne Maldoror.
Sombre même si magnifiquement écrite,
l’œuvre de Lautréamont n’est pas sans rappeler à Otis l’importance des
mots qu’il transmet avec sa posture d’acteur, de leur poids dans
l’oreille de ceux qui repartiront après les représentations avec des
restes de ces Chants. Qu’ils soient libérateurs.
Source :
http://www.ruefrontenac.com/spectacles/4-theatre/2842-maldoror-espace-libre-otis

[Publication] La revue transition
Céline Mansanti, La revue transition
(1927-1938), le modernisme historique en devenir, Rennes, Presses
Universitaires de Rennes, février 2009.


Cette étude s'intéresse notamment:
- à la redéfinition du modernisme anglo-américain à la fin des années 20 et dans les années 30

- aux relations interculturelles entre la France et les Etats-Unis

- à la diffusion du surréalisme français
aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne (la revue transition est la plus
grande passeuse du surréalisme français vers le monde anglophone de
l'époque)
- au développement dès la fin des années 20 d'un surréalisme "états-unien" via transition. Auteur Céline Mansanti Editeur Presses Universitaires Rennes Ii Date de parution février 2009

Collection Interferences - ISBN 2753507848
Pour faire survivre les petites librairies, évitez d’acheter dans les grandes surfaces du livre
et sur internet.

 

[Publication] Les derniers jours de Gracq
Philippe Le Guillou livre ses souvenirs du solitaire de Saint-Florent-le-Vieil qu'il a fréquenté pendant quinze ans.C'est en pèlerin plein de ferveur que Philippe Le Guillou a rendu visite à Julien Gracq durant quinze ans, de 1992 à sa mort. Le romancier avait déjà évoqué ses visites à l'ermite de Saint-Florent-le-Vieil dans Le Déjeuner des bords de Loire. Son nouveau livre revient sur ces « journées désamarrées du flux ordinaire des jours », notamment sur les dernières années de l'auteur du Rivage des Syrtes.
Sans surprise, Le Guillou décrit le décor de la sablonneuse Loire, l'abbatiale, les bords de l'Èvre, l'île Batailleuse, l'atmosphère « presbytérale » de l'antre de la rue du Grenier-à-Sel où Gracq accueillait, bon gré mal gré, universitaires et admirateurs zélés jusqu'à l'obséquiosité. Il se souvient de leurs déjeuners au restaurant La Gabelle, de la rue de Grenelle à Paris, où il disposait d'un « pigeonnier ». Il nous fait partager sa passion pour le « dernier veilleur de Bretagne » reclus (et perclus) dans sa « haute maison grise et fermée qui tient de l'ermitage et du reliquaire ».
Un intérêt tardifpour le Christ
Au fil du livre défilent les figures qui comptèrent pour Julien Gracq : son ami et ex-condisciple à Normale Sup Georges Pompidou (« l'ambitieux nonchalant »), l'écrivain Jean-René Huguenin, dont il fut le professeur au lycée Claude-Bernard, sa compagne, l'écrivain surréaliste Nora Mitrani, disparue dans la fleur de l'âge, André Breton, son mentor.Le Guillou nous livre cette lettre émouvante où Gracq, âgé alors de quatre-vingt-dix-sept ans, avoue : « Je perds mes forces, assez rapidement, mon équilibre est peu assuré (…). L'horizon de la vie se rétrécit pour moi peu à peu. »Il mourra quelques semaines plus tard, à l'hôpital d'Angers, après avoir confié à Philippe Le Guillou, et c'est une surprise, son intérêt tardif pour le Christ, et « l'éclat singulier du Galiléen ».
À propos des discrètes obsèques de Julien Gracq, sans cérémonie religieuse, on apprend qu'y furent lus des extraits de son premier roman, LeChâteau d'Argol, après le prélude de Parsifal.
Le Dernier Veilleur de Bretagne de Philippe Le Guillou Mercure de France, 89 p. 10,50 €.Source :
http://www.lefigaro.fr/livres/2009/03/26/03005-20090326ARTFIG00399-les-derniers-jours-de-gracq-.php
[Publication] Pleine marge. Résumés.
Pour se procurer la revue : dépôts chez
Tschann, Corti, Librairie Compagnie, L’Ecume des pages et La Hune. Coût
: 22 €.
On peut commander via gendron.chenieux@wanadoo.fr
envoi franco de port moyennant un chèque à l’ordre et à l’adresse del’Association des Amis de Pleine Marge 7 boulevard Voltaire ­75011 Paris

Leonora Carrington Le Jeu du
monde, une étude de Jacqueline Chénieux
Leonora Carrington, peintre et écrivaine
d’origine anglaise (née en 1917, vivant à Mexico depuis 1943), fait
l’objet d’une étude détaillée de Jacqueline Chénieux, spécialiste de
cette œuvre. Elle met en évidence quels jeux de mots traversant
plusieurs langues construisent en secret l’élaboration de certains
contes et de certaines toiles. Mais ces jeux ne tendent pas à la
drôlerie : ils renvoient bien plutôt à l’activité inutile des humains,
telle que l’évoque la toile sublime de Lucas Cranach l’Ancien titrée «
La Mélancolie », dans la version qui est conservée à Copenhague
(nombreuses illustrations dont certaines en couleurs).

Yves Vadé Les Distractions de Dagobert, de Leonora Carrington
Yves Vadé, mythologue, qui vient de publier Pour un tombeau de Merlin, Du barde celte à la poésie moderne, Corti, 2008, analyse ici en détail la toile de Leonora Carrington
titrée « Les Distractions de Dagobert », 1946, notamment dans ses
implications référentielles celtes.
Edward James et Ines Amor présentent Leonora Carrington textes traduits par Didier Girard

Sur l’œuvre de Leonora Carrington, deux de ses ardents défenseurs sont ici traduits en français par Didier Girard : la courageuse galeriste de Mexico Inés Amor, et surtout Edward
James (1907-1984), le poète et collectionneur anglais qui termina sa vie au Mexique, et dont plusieurs présentations ont été publiées dans des catalogues d’exposition.
Jacqueline Chénieux Échanges épistolaires entre Edward James et Leonora Carrington, 1946-1950
La correspondance entre Leonora Carrington et Edward James durant les années de l’immédiate après-guerre (1946-1950) est riche d’échanges pleins d’humour, et fort précieuse pour la compréhension de l’œuvre picturale de Leonora. Une large anthologie, entièrement inédite (même en anglais), de ces échanges est ici proposée par Jacqueline Chénieux, sur des traductions de Didier Girard.


Paul Giro Un « surréaliste obscur » Joe Bousquet et le Surréalisme en 1925Paul Giro se consacre depuis une dizaine d’années à l’élaboration d’une biographie scientifique de Joe Bousquet : légendes et approximations foisonnent autour de cette vie marquée par le destin. Cet officier de la Grande Guerre, blessé à la colonne vertébrale, resta toute sa vie grabataire. Une œuvre poétique fort vaste nous reste de lui. Grâce à l’examen attentif des carnets et de la
correspondance, maintenant disséminée de par le monde, on comprend mieux la relation singulière qu’il entretint avec quelques-uns des surréalistes : André Breton mais surtout Paul Eluard et Gala. Le chapitre que nous publions est consacré à l’année 1925. Giovanna Pour un bel ÉpilobeGiovanna est, parmi les derniers membre du groupe surréaliste qui entoura Breton, celle qui nous paraît bien mieux qu’une disciple répétant les « mots d’ordre » surréalistes,
éventuellement inadaptés à la société actuelle : elle est certainement la poète la plus inventive quoique l’une des plus discrètes. Son poème Pour un bel épilobe explore le rêve comme un traité de botanique.

 

François Lallier Henri Michaux, Jours de silence une phénoménologie de l’imperceptible
Le poète et critique François Lallier (Etats de la mémoire, 1981, Matière de l’amour, 1985, Tissu du temps, 1993, Le silence et la vision, 1996 ; La semence du feu, en 2003) nous
offre ici une lecture sensible et extrêmement riche de Jours de silence d’Henri Michaux (1978).

Abdelkébir Khatibi Intersémiotique en trois motifs
Abdelkébir Khatibi, poète et critique marocain de langue française qui vient de disparaître (16 mars 2009) après avoir obtenu le Grand Prix de Poésie de la Société des Gens de
Lettres (La mémoire tatouée, 1971, Amour bilingue, 1983) ajoute ici à
ses Œuvres complètes (publiées en trois tomes en 2008 aux éditions de
la Différence) un ultime chapitre, sous le signe du Singe grammairien
d’Octavio Paz, qui déplie les réseaux de sens reliant l’écriture et le
signe en général, ou le signe et « la vie ». Gerardo Chávez Le Théâtre du sacré,
peintures présenté par Daniel Lefort
Gerardo Chávez, peintre péruvien
contemporain, est présenté ici avec saveur et exigence par Daniel
Lefort, qui fut conseiller culturel à Lima, Pérou. À côté d’un grand
nombre d’œuvres sur toile de jute reproduites en noir et blanc ou en
couleurs, des citations d’un entretien récent avec le peintre
permettent d’entrer dans l’univers violent et magnifique de ce peintre
de premier plan international.Source : Henri Béhar
[Inauguration] Rue Maxime Alexandre
Rue de la poésie
A Uffholtz, l'inauguration de la
nouvelle rue Maxime-Alexandre a été précédée, vendredi soir, par une
lecture des oeuvres du poète au Collège René-Cassin de Cernay.
Raphaël Heyer avait la tâche facile. Les
meilleurs élèves de 3e écoutaient le jeune comédien parler de celui que
Paul Valéry appelait le « Virgile du surréalisme ». L'une ou l'autre
question a même fusé : « Est-ce qu'il vécu tout ce qu'il a écrit ? »,
demande une jeune fille. « Chaque poème peut porter sur une expérience
de sa vie, mais aussi sur sa pensée rêvée, imaginaire. Il a puisé dans
ses parcours de vie ses contradictions, ses déchirements, pour créer
son propre univers », révèle Raphaël Heyer. ...L.G.
Source :
http://www.dna.fr/articles/200903/25/rue-de-la-poesie,thann,000012448.php
[Exposition] Alexander Calder, les silhouettes du rêve
Enfin on peut voir "Le Cirque", à Paris.
Et apprécier tout le génie de Calder comme sculpteur.
Calder
Avec sa trogne de gros bébé, ses cheveux
bouclés et ses mains potelées il est resté toute sa vie l’enfant qu’il
rêvait d’être. Le rire dans le regard. La facétie comme compagne. C’est
ainsi qu’Alexandre Calder ouvre les portes de Beaubourg avec cette
innocence vraie des grands génies, pour une exposition magnifique
consacrée à ses années parisiennes. Fils d’artistes, Calder, américain
d’origine a toujours bricolé. Enfant, déjà, dans sa cave il imaginait
des personnages et des histoires pour les faire vivre. Cette âme,
joviale et enjouée, il ne la perdra jamais.
A Paris, en 1926, il fabrique de ses
mains un cirque, non seulement avec piste, chapiteau, mais avec tous
les artistes et les animaux qui l’habitent. Et cela à l’aide de bouts
de ficelles, de récupération, de bouchons, de tissus, de fragments de
bois, qu’il taille, façonne, peint. Et qu’il anime en grand
marionnettiste avec ressorts et fils. Cela bouge, ça saute, ça voltige.
Un enchantement.
Ce cirque tout le monde en parlait, mais
on le connaissait surtout à travers un film de Jean Painlevé. Le voici
aujourd’hui là, devant nous, à Beaubourg. Un joyau d’inventions et de
drôlerie. Calder en avait fait don au Whitney museum en 1970. Et il n’a
jamais été prêté depuis cette date.
Mais il ne faut pas limiter son travail
à ce seul cirque. C’est d’abord et avant tout un sculpteur de l’espace.
Avec un fil de fer, il vous dessine une silhouette (Josephine Baker),
un visage (Joan Miro) des scènes de gymnastique. Tout ce que l’on peut
imaginer. Il faut le voir à travers un film muet faire le portait de
Kiki de Montparnasse devant elle. La grâce, la légèreté naît de ses
mains. Le rêve aussi. Il y a là la trace d’un désir, d’une volupté,
auquel s’ajoute la pureté de la ligne.
L’espace, Calder l’a aussi affronté avec
ses "Mobiles", nom que Duchamp donna à ses sculptures, et qui ont fait
sa célébrité. Toujours en équilibre agités par un souffle, un soupir,
un mouvement. Tâches de couleurs comme un soleil lointain, tiges qui
s’agitent avec la force du hasard. Instant fragiles ou tout bascule
dans une beauté en mouvement. Cet éternel joueur de formes n’a jamais
dit son dernier mot. Il s’amuse, toujours et encore.
Alors il crée des figures minérales,
comme trouvées à l’aube de l’humanité. Encore vierges. Et il les pose
là dans l’évidence d’un geste. Et en fait dès lors les instruments d’un
rêve qui ne s’arrête jamais. C’est cela l’enfance de l’art.
Alexandre Calder, les années parisiennes
(1926-1933). Centre Georges Pompidou, Paris 4ème, tél. : 01 44 78 12
33. Tous les jours sauf mardi, de 11h à 21h. Jusqu’au 20 juillet.
A voir également Gouaches et Couleurs
d’Alexandre Calder.
Artcurial, Hôtel Dassault, 7 rond-point
des Champs-Elysées du lundi au samedi de 10h30 à 19h. Jusqu’au 10 avril.Jean-Louis Pinte
Source :
http://www.latribune.fr/loisirs/expositions/20090323trib000358522/alexander-calder-les-silhouettes-du-reve.html
[Spectacle] Vidéo et dadaïsme en famille
Publié le dimanche 22 mars 2009 à 06h00
La balançoire de Veaceslav Druta va
intriguer les enfants. DR La balançoire de Veaceslav Druta va intriguer
les enfants. DR
Ce dimanche au Fresnoy, c'est « Dimanche
en famille » : Dans le cadre de son exposition Videos Europa, parents
et enfants sont invités à découvrir les oeuvres vidéos et les
instruments de musique insolites d'un ancien élève du Fresnoy, le
Moldave Veaceslav Druta.
Vous pourrez entrer dans une scuplture,
toucher et frapper les cordes pour improviser des mélodies, prendre
place sur une balançoire pour créer des sonorités, vous asseoir sur un
oud pour produire des rythmes. Un goûter aux saveurs de l'Europe de
l'est attendra ensuite les petits comme les grands.

À partir de 5 ans, durée 1 h 30, tarif :
3 E Dada en famille au musée des Beaux-Arts : Dans le cadre du week-end
Télérama, le Musée des Beaux-Arts organise un après-midi familial. Au
programme du théâtre à 15h avec Dada est tatoo, petite forme théâtrale,
avec l'Ineffable Compagnie, Mounya Boudiaf, Chloé André et Marion
Laboulais, autour des écrits de Tristan Tzara. À 16h, visite commentée
de l'expo Dada east et atelier enfants Go DADA go ! pour les enfants de
6 ans à 11 ans.
Source :
http://www.nordeclair.fr/Locales/Tourcoing/2009/03/22/video-et-dadaisme-en-famille.shtml

[Publication] Calder, l'impossible
réalisé , Alain Jouffroy (Editions Dilecta) mars 2009
Avec "Calder, l'impossible réalisé",
Alain Jouffroy, poète, écrivain et critique d'art qui fut membre du
groupe surréaliste, propose un portrait, délibérément écrit à la
première personne du singulier, du sculpteur Alexander Calder à qui il
voue une grande admiration.

En complément à l'exposition "Alexander
Calder - Les années parisiennes (1926-1933)" organisée par le Centre
Pompidou, ce court essai propose simultanément un portrait fin et
sensible de l'homme, qu'il qualifie de "prodigieux géant rieur", une
ode à l'artiste novateur qui a introduit le mouvement dans la sculpture
et une analyse circonstanciée et érudite de son œuvre.

Au delà de l'aspect ludique des mobiles
créés par cet ingénieur reconverti en inventeur de machines inutiles,
Alain Jouffroy y voit la démarche scientifique et poétique d'un homme
en quête du mythe du mouvement perpétuel et situe l'artiste dans le
panthéon des créateurs.

Un bienvenu opuscule, synthétique et
raisonné, pour aborder l'œuvre de Calder.
Source :
http://www.froggydelight.com/article-6669-Calder_l_impossible_realise.html
Eddie Breuil

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