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mardi 2 juin 2009 02:17 Semaine 22 Séminaire Le portrait surréalisteSauf erreur, la prochaine communication sera celle de Effie Rentzou sur "Le portrait surréaliste et Leiris". Elle aura lieu le 5 juin. Les séances auront lieu à l’Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle Centre Censier 13 rue de Santeuil, 75005-PARIS (Métro Censier-Daubenton), salle 410 (4ème étage) le vendredi de 16h à 18h. [Publication] Les mains libres de Paul Eluard et Man RayMan Ray, Eluard… et la manière CROQUIS. Photographe emblématique du surréalisme, Man Ray aimait à dessiner ses rêves et ses fantasmes. Quand ils sont accompagnés de poèmes de Paul Eluard, le mariage tend au merveilleux. Voilà une réédition (certes en format de poche) qui est un événement. L'album « Les Mains libres » de Man Ray et Paul Eluard, paru en 1937, est l'exemple-type de ce que le mouvement surréaliste put offrir de meilleur en matière d'entreprise, voire d'aventure collective. Ici, la couleur est clairement annoncée : ce sont des « dessins illustrés de poèmes ». Né à New York où il rencontra Marcel Duchamp, Man Ray débarque en France en 1921 et passe, comme bien d'autres, par le dadaïsme. Mais c'est son art du portrait photographique qui en fit un maître, et accessoirement la coqueluche du tout-Paris des arts, des lettres et de la mode. Pourtant, l'homme avait aussi un joli coup de crayon, et ses dessins révèlent un imaginaire certes surréaliste (il y a des résonances avec De Chirico ou Dali), mais aussi une quête jamais assouvie de l'idéal féminin. Des dessins qui paraissent si simples… Presque enfantins, parfois. Comme sont simples les mots de Paul Eluard qui a donc « illustré » de courts poèmes les croquis de son ami. Parfois drôle, quelquefois émouvant, le mariage tend le plus souvent au merveilleux (au sens littéral), même s'il arrive que le texte du poète propose une lecture du dessin qui n'était peut-être pas celle de l'artiste. C'est l'aspect non conventionnel mais aussi ludique de cet itinéraire poétique à deux mains. Un exemple de cette « union libre ». En vis-à-vis d'une femme nue, offerte, la poitrine bombée, la tête renversée, Eluard a écrit : « LE DON Elle est noyau figue pensée Elle est le plein soleil sous mes paupières closes Et la chaleur brillante dans mes mains tendues Elle est la fille noire et son sang fait la roue Dans la nuit d'un feu mûr. » Beau, non, tout simplement, même si cet adjectif aurait fait sursauter les surréalistes ? « Les Mains libres », de Paul Eluard et Man Ray, 160 pages, collection Poésie / Gallimard, 8,60 euros. Source : http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/301407/Man_Ray_Eluard___et_la_maniere Man Ray au cinéma…Cela aurait pu être une surprise, mais ce n'en est pas vraiment une. En effet, comme nous vous l'annoncions il y a déjà plusieurs semaines, un projet de long métrage autour de l'artiste Man Ray est en train de voir le jour ! Man Ray, de son vrai nom Emmanuel Rudnitsky, a été un acteur du dadaïsme, puis du surréalisme, qui a touché avec brio à différentes formes d'art comme la peinture, la photographie et la réalisation filmique. Décédé au milieu des années 70 à Paris, à l'âge de 86 ans, Man Ray s'apprête donc à revivre sur grand écran à travers un film qui retracera les grandes périodes de sa vie - de sa jeunesse à Brooklyn, à ses prises de position dans la vie artistique parisienne dans les années 20 et 30, en passant par ses rencontres amicales avec Jean Cocteau et Marcel Duchamp, mais aussi ses amours avec Kiki de Montparnasse, Berenice Abbot et Meret Oppenheim. Nous venons d'apprendre que l'artiste Marcel Duchamp serait incarné par le chanteur et néo-comédien Julien Doré, qui a fait son petit effet lors du Festival de Cannes, alors que la muse des artistes de l'époque - Kiki de Montparnasse - sera interprétée par la charmante Emma de Caunes ! Et Man Ray me direz-vous ? Eh bien, il sera incarné à l'écran par l'excellent Giovanni Ribisi, 34 ans, brillant comédien américain que l'on a pu voir dans Friends (en frère débile de Phoebe Buffay), mais aussi dans Lost Highway de David Lynch, Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg, 60 secondes chrono de Dominic Sena, ou Lost in Translation de Sofia Coppola. Quant à la mise en scène, c'est une grande surprise, puisque cet important projet a été confié à Temistocles Lopez, un étonnant cinéaste qui a signé jusqu'ici des improbables films érotiques et d'horreur de série Z, dans la droite ligne des productions Roger Corman, avec des titres aussi surréalistes que Chain of Desire (1992) et surtout Bird of Prey (1995). On vous en reparle très vite... Adam Ikx Source : http://www.purepeople.com/article/julien-dore-a-enfin-trouve-sa-muse-emma-de-caunes_a32455/1 L'énigmatique Magritte a maintenant son muséeFabien Deglise Bruxelles accueille la première institution consacrée entièrement au grand artiste surréaliste Samedi toute la journée, 400 visiteurs à l'heure, provenant de Belgique et d'ailleurs, ont convergé vers le Musée Magritte pour la préouverture populaire de l'institution. Ceci n'est pas un musée. C'est un voyage dans le temps, l'évocation d'un parcours artistique hors norme et finalement un écrin unique pour l'oeuvre d'un des grands du courant surréaliste: René Magritte (1898-1967). L'événement est attendu. Demain, la capitale belge doit en effet ouvrir officiellement les portes du tout premier musée au monde consacré entièrement au gardien des clefs de L'Empire des Lumières et père de La Trahison des images. Le bâtiment de 2500 m2, ouvrant sur la place Royale, regroupe sur trois étages près de 250 oeuvres et archives qui mettent en scène cet album complexe d'un artiste pluriel, tantôt peintre, sculpteur, graveur, photographe et cinéaste. Un artiste aussi qui, depuis toujours, même chez lui en Belgique, souffre d'images réductrices: un chapeau melon et un oiseau couleur ciel. «Magritte, c'est bien plus que des chapeaux», lance, au pied de l'édifice, Virginie Devillez qui a coordonné la mise en scène de ce lieu de mémoire. «C'est une ligne de vie atypique qui a fait naître une oeuvre diversifiée. Et nous voulions le montrer.» Le projet est ambitieux. Il s'exprime aussi tout au long de cette promenade biographique où se côtoient toiles, croquis, crayonnés, mais aussi films, photographies, correspondances, bronzes et objets inclassables comme ces bouteilles de vin décorées ou ces «cadavres exquis» version dessinée que Magritte, avait pris l'habitude de faire au début de sa carrière avec Louis Scutenaire, Irène Hamoir et Paul Nougé, ses compagnons d'existence. Au-delà des incontournables, prévisibles et attendus, le Musée Magritte Museum -- c'est son nom officiel, correctement et politiquement choisi par les Musées royaux des beaux-arts de Belgique, maîtres d'oeuvre du projet -- permet aussi de nouer avec des facettes moins connues du personnage. Il y a ses «travaux imbéciles», comme il les appelait, activités alimentaires qui ont amené ce féru de liberté à illustrer des couvertures de partitions musicales et affiches publicitaires. Il y a son engagement politique, contre la guerre, le rexisme -- mouvement fasciste belge des années 30 -- et en faveur du parti communiste qui prend forme dans des affiches conçues pour la Centrale des ouvriers textiles de Belgique. Et il y a aussi sa «période vache». Résumée en 17 toiles qu'il a produites en cinq semaines, cette époque tranche étrangement avec le reste. Elle raconte surtout l'aventure d'un Magritte déterminé en 1948 à conquérir la France, pour se venger un peu de ces anciens amis surréalistes français, dont André Breton, qui, un an plus tôt, l'avait excommunié pour divergence d'opinions. Bâclés, pour ne pas «enchanter les Parisiens, mais les scandaliser», avait-il expliqué, ces gouaches et croquis criards alimentent du coup «la réflexion contemporaine», souhaitée par l'institution, sur la vie, la pensée et l'oeuvre de ce grand Belge. Bruxelles le célèbre aujourd'hui, comme Amsterdam l'a fait avec Van Gogh ou Zurich avec le Zentrum de Paul Klee. «Avec flamboyance», résume Mme Devillez. Cette flamboyance était d'ailleurs palpable samedi toute la journée devant le très néoclassique l'Hôtel Altenloh, désormais résidence de Magritte, et où de 10 h à 22 h, 400 visiteurs à l'heure, provenant de Belgique et d'ailleurs, ont convergé pour une préouverture populaire de l'institution. «On savait que Magritte occupait une place importante dans le coeur des gens. Mais là, on en a une autre preuve», lance Mme Devillez en regardant une place Royale noire de monde et décorée pour l'occasion aux couleurs du volatile couleur ciel imaginé par ce drôle d'oiseau qui a passé sa vie à exprimer une chose: «Le sentiment de certitude que nous appartenons, en fait, à un univers énigmatique.» Source : http://www.ledevoir.com/2009/06/01/252980.html Guillermo de Torre Ultra-Dada [Chronique de publication]"Par sa constante mutabilité, Dada a pu être envisagé depuis des angles opposés." Guillermo de Torre Publié en 1925 – l'année où paraît également La déshumanisation de l'art de José Ortega y Gasset – sous le titre Literaturas europeas de vanguardia (Madrid, Caro Raggio ed.), l'ouvrage majeur de Guillermo de Torre (1900-1971) n'a jamais, nous dit E. B. , fait l'objet d'une traduction intégrale en français. Intitulé Ultra-Dada entre deux avant-gardes, E. B. vient cependant de faire paraître un chapitre de cette indispensable référence : « Le mouvement Dada » suivi notamment de « Manifestes ultraïstes ». Le contenu est d'autant plus alléchant qu'il a valeur de document et entre de ce fait dans l'histoire critique du mouvement : « À [cette guerre interne] fait écho l'ouvrage de Pierre de Massot, De Mallarmé à 391, inspiré avec malveillance par Francis Picabia, qui tend à fausser, dans le chapitre consacré au Dadaïsme, la vraie histoire de ce mouvement, en établissant les bases d'une mystification qui n'a pas abouti, et contre laquelle, par tous les moyens, nous devons protester. Selon Massot, les véritables pères du Dadaïsme sont Picabia et Duchamp qui ont démarré cette tendance à New York en 1914, indépendamment de Tzara, qui lui a donné son nom, et qu'ils ont rencontré à Zurich en 1918 ». E. B. précise à la suite de cette note de Guillermo de Torre : « Duchamp n'a pas connu Tzara à Zurich, mais à Paris ». (1) Si la « malveillance » de Picabia prêtée par Guillermo de Torre reste à relativiser (en 1925, les partis-pris des clans et des réseaux étaient encore actifs, on le voit), l'engagement de Pierre de Masssot auprès de Picabia et de Duchamp s'apparentait en effet à ce qu'on pourrait appeler un militantisme amical : « À New York, en 1914, durant de longues solitudes, puis dans le salon de Picabia où venaient chaque nuit de nouveaux inconnus qui ne se présentaient pas au maître de maison (Marconi n'y passa-t-il pas une veillée sans que le peintre s'en doutât ?), bercés par les harmonies mélancoliques d'un gramophone et parce qu'un état de neurasthénie aigüe les prédisposait à ce dégoût, souvent raisonnable, Francis Picabia et Marcel Duchamp inventèrent le dadaïsme. » Dans le même article (2), écrit « à la lueur de nos cigarettes tonkinoises », c'est avec un souvenir attristé (novembre 1921 !) que De Massot évoque Dada (jadis et naguère se disputant la primauté de son anamnèse, pourrait-on dire en le pastichant rapidement), en concluant sur une note dont la mélancolie devait certainement quelque chose aux volutes opiacées qu'il partageait parfois avec Mireille Havet (3) : « Elle est finie, l'histoire promise, mes bons amis, et le souvenir de Dada se confond, dans le crépuscule, avec la cendre de nos cigarettes parfumées. » (1) Guillermo de Torre, Ultra-Dada entre deux avant-gardes, édition établie par E. B. , Les Presses du Réel, 2009, p. 75. (2) Pierre de Massot, « Dada », article paru dans le numéro 16 (novembre 1921) de la revue Ça Ira !, pp. 106-107. (3) Lire l'indispensable biographie Mireille Havet. L'enfant terrible d'Emmanuelle Retaillaud-Bajac (Grasset, 2008) et le journal de Mireille Havet en cours de publication chez Claire Paulhan (3 tomes parus à ce jour). Source : http://dadaparis.blogspot.com/2009/05/publie-en-1925-lannee-ou-parait.html [Nos abonnés s’activent] Didier Jonchière Didier Jonchière réalise des « e-mages » trans-figuratives, un peu dans l’esprit d’une image peut en cacher une autre, sauf que dans son cas, l’image est le fruit d’un arrangement plus ou moins fortuit de matières réagissant avec les émulsions chimiques des supports photographiques qu’il brûle et qu’il n’y a pas de sa part une « préméditation » picturale, qui conduirait l’amateur vers des alternatives « poly-scéniques » déjà contenues dans le projet de l’artiste (et souvent le fruit de sa propre vision). Il y a plus de 150 images à « visionner » (c’est-à-dire exercer une activité de visionnaire !) sur son blog. Voici donc le lien à activer pour vous y rendre : http://trans-FIGURATION-libre.neufblog.com Autour de l’exposition Ray JohnsonOn se référera à la pièce jointe RAY_NYT035.jpg Eddie Breuil lundi 8 juin 2009 00:45 Semaine 23 Venise est bien sûr hors du temps avec sa lagune et ses palais flottants. Mais elle est aussi très contemporaine quand vient l’heure de la Biennale d’art. C’est la 53e édition de ce rendez-vous qui reste sans pareil malgré la multiplication des manifestations d’art contemporain à travers la planète. Dès ce dimanche 7 juin, la 53e édition de ce grand rendez-vous d’art contemporain est ouverte au public. L’Arsenal, les Giardini et tous les autres sites disséminés sur les îles ouvrent leurs portes au public ce dimanche 7 juin. Des dizaines de milliers de professionnels ont déjà visité les lieux les jours précédents. En avant-première mais souvent dans le stress du travail. A chacun maintenant d’y aller pour prendre le temps de la découverte. Pour s’émouvoir, se fâcher, s’enthousiasmer… Et il faut du temps pour parcourir la vaste exposition Fare Mondi («Construire des mondes») où le commissaire de cette édition, Daniel Birnbaum, a réuni pas moins de 90 artistes des cinq continents pour évoquer le processus créatif. Elle se déploie à l’Arsenal, où l’on trouve aussi le Pavillon italien qui rend hommage au Futurisme, mouvement centenaire, à travers les œuvres d’une vingtaine d’artistes d’aujourd’hui. Les 77 participations nationales (un record!) sont autant d’expositions. Qu’elles soient collectives ou qu’elles accueillent une rétrospective, voire l’unique installation d’un seul artiste, rares sont celles dont on peut se faire une idée, un sentiment, en une poignée de minutes. La Suisse a choisi la force de Fabrice Gygi pour les vastes espaces de l’église San Stae alors que les dessins légers, presque allusifs, de Silvia Bächli sont distribués sur les murs et les tables de son pavillon des Giardini. C’est là, dans cet immense parc, que se déploient la plupart des projets nationaux, mais d’autres sont à chercher le long des canaux, dans des ruelles étroites… Bref, la Biennale est aussi une invitation à visiter Venise. Vous pensez avoir fini? La Biennale annonce encore 38 «événements collatéraux». Tous n’ont pas la même ampleur, mais on aura peut-être envie de découvrir des artistes chinois ou la première présence palestinienne à Venise. Enfin, pour rassurer les ogres, les grandes expositions proposées par la nouvelle Dogana ou le désormais classique Guggenheim (qui expose Wim Delvoye et Robert Rauschenberg) ne font pas partie de cette liste. Source : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/58c39fb8-51eb-11de-a9b2-e3248f76716f/Biennale_dart_de_Venise_2009 Hors-série MagritteMagritte : “On abuse du mot ‘rêve’ à propos de ma peinture” LE FIL ARTS ET SCèNES - Si le plus populaire des peintres surréalistes accueille volontiers le visiteur dans sa petite maison bruxelloise, il ne livre pas la clé de son inconscient. Il parle inspiration, méthode… et égratigne au passage ses camarades surréalistes. Extrait, insolite, de notre hors-série consacré à René Magritte, publié à l’occasion de l’ouverture du musée qui lui est consacré dans la capitale belge. “Le géant“, 1937 - Photothèque René Magritte Se rendre chez Magritte, c’est déjà flotter dans une apesanteur étrange. Un silence, aussi. Sa maison est petite, mais on se sent soi-même encore plus rapetissé. Pétrifié. Un soldat de plomb sur un paillasson. Vertige de proportions. Mentalement, on se hisse. Qui sait si, en appuyant sur la sonnette, votre bras ne traversera pas le mur… Georgette ouvre la porte. Belle, calme, lumineuse. Elle mène à Magritte, qui se tient dans la cuisine. Son visage reflète une malicieuse tranquillité. À sa droite, une femme-bouteille. Devant lui, un échiquier. Vide. Désolé d’avoir interrompu cette concentration sur l’échiquier… Le déplacement des pièces vous procure-t-il un certain vertige ? Un problème d’échec n’est beau que pendant sa qualité de problème. Une fois résolu, on est Gros-Jean comme devant. Cela fait longtemps que vous ne nous avez pas offert de nouveaux tableaux. Pourquoi ? Je travaille peu en ce moment. J’attends « l’inspiration ». Ma fatigue me rend très « critique » à l’égard de ce qu’il est possible de peindre. Le bon côté de cela, c’est qu’il faudra quelque chose qui vaille la peine d’être regardé, et seulement alors je ferai un nouveau tableau… Cette inspiration est-elle de l’ordre du rêve ? L’on abuse du mot « rêve » à propos de ma peinture. Je veux bien que le domaine du rêve soit respectable, mais mes travaux ne sont pas oniriques, bien au contraire. Il s’agit de « rêves » très volontaires qui n’ont rien de vague comme les sentiments que l’on aurait en s’évadant par le rêve. Cette volonté qui me fait rechercher des images consiste surtout à faire le plus de lumière possible. Je ne peux travailler que dans la lucidité. On appelle cela aussi l’inspiration. Je n’ai jamais rêvé de tableaux à exécuter. Le monde ne se présente pas comme un rêve dans mon sommeil. Je ne puis « voir » un tableau que lorsque je suis tout à fait éveillé et que je dispose en outre d’une présence d’esprit parfaite. “J’ai vu cet après-midi, en plein soleil, Je me lève fort tard, j’ai besoin de dormir énormément. Quand j’ouvre les yeux, une foule de pensées me viennent. Elles sont les choses que j’ai vues la veille. Il arrive aussi que je me rappelle aussi des choses que j’ai rêvées la nuit. C’est comme une grande victoire pour moi quand je parviens à ressaisir le monde de mes rêves. J’ai remarqué que mes pensées du matin sont curieuses. Il s’agit, semble-t-il, de me rappeler le plus de choses possibles, mais jamais au-delà de vingt-quatre heures. Ce matin, je retrouvai quelques-uns des personnages de mon sommeil : une femme en vélo qui me frôla de très près, accompagnée d’un homme en vélo lui aussi. C’était la nuit, et je voyais très bien la femme s’éloigner, ses bas blancs… Je fus ensuite bouleversé par une image magique, c’était une apparition. Je voyais un personnage qui déroulait un morceau de soie bleue, et cette soie me faisait peur. Elle n’avait pourtant rien de dangereux. Celui qui me la montrait en souriant n’y faisait guère attention. À ce moment, j’avais conscience du lieu où je me trouvais. Nous étions dans une île du Pacifique et des femmes se tenaient à mes côtés, la face contre terre, n’osant pas regarder ce morceau de soie qu’elles voyaient pour la première fois. En me rappelant ces choses, je découvris tout à coup que ce n’étaient pas celles d’un rêve. Cette femme en vélo, je l’avais vue la veille au soir en sortant du cinéma. Vous arrive-t-il d’avoir des « flashs » insolites avec la réalité ? J’ai vu cet après-midi, en plein soleil, une jeune femme qui attendait le tramway en compagnie de son corps. Croyez-vous au hasard ? On peut démontrer que le hasard obéit à un certain ordre, qu’il est l’ordre de l’ordre, que l’ordre est dû au hasard, qu’il est tel par hasard, etc. Les surréalistes ont dit pas mal de bêtises et je crains que, malgré leur génie, ils ne soient pas d’une pâte à s’en rendre compte. L’écriture « automatique » flatte naïvement cette prétention banale de connaître une expérience méthodique « d’obliger la pensée à parler », comme si la pensée était une machine, comme si l’intérêt de ce qui apparaît par l’écriture ou la peinture ne dépendait pas toujours d’un intérêt imprévisible.(…) Propos cueillis par Bernard Mérigaud Ceci n’est pas une interview de Magritte, mais son idée, un tableau dans le tableau de ses textes, conférences, lettres, entretiens, tous authentiques. Seuls, parfois ont été modifiés la ponctuation, la conjugaison, et la forme pronominale. A lire Source : http://www.telerama.fr/scenes/magritte-on-abuse-du-mot-reve-a-propos-de-ma-peinture,43433.php Dali en Serbie [Exposition]L’exposition de Salvador Dali, l’un des artistes les plus connus du 20e siècle, intitulée „Dali et la magie de l’illustration“ a été récemment inaugurée devant le public nombreux dans la galerie de l’Institut Servantes à Belgrade. Les travaux présentés nous introduisent à un monde différent de ce auquel nous nous sommes habitués lorsque l’on mentionne le nom de cet auteur. Les illustrations sont la preuve de la génialité et de l’universalité de cet artiste. Parmi les oeuvres exposées se trouve également un disque de bronze que l’auteur a détruit pour ne pouvoir plus faire des empreintes. L’exposition a été réalisée en coopération avec la Galerie de l’art plastique moderne à Nis, elle sera ouverte jusqu’au 14 juin et après Belgrade l’exposition sera montrée dans la Galerie de l’art plastique moderne sur la Forteresse de Nis, du 16 au 30 juin. Source : http://glassrbije.org/F/index.php?option=com_content&task=view&id=7517&Itemid=29 Aragon [Spectacle]Un double hommage à Aragon à la Maison syndicale L'histoire de la littérature française réserve une place à part au couple mythique que formèrent Louis Aragon et Elsa Triolet. Leur union fut si féconde, la place qu'ils prirent dans leur siècle est si importante, que des pans entiers de leur oeuvre restent à retrouver. Une association s'y emploie, c'est celle des Amis d'Aragon et d'Elsa Triolet. Lucien Wasselin qui est un membre fondateur de Mémoires et cultures de la région minière en fait partie et a voué sa vie à l'étude d'Aragon.On lui doit un livre qu'il a écrit avec sa compagne, Marie Léger, Aragon au pays des Mines, dans lequel il raconte les rapports que l'écrivain entretint avec la profession minière et dans lequel on trouve avec étonnement 18 articles qu'il avait rédigés pour la Tribune des mineurs en 1949. En ce mois de juin, Lucien Wasselin nous propose deux manifestations qui auront pour cadre la Maison syndicale des mineurs. Une exposition Un récital Source : http://www.nordeclair.fr/Locales/Lens/2009/06/02/un-double-hommage-a-aragon-a-la-maison-s.shtml Eddie Breuil mardi 9 juin 2009 15:33 AG de l'Assoc' Bonjour à vous, rappel intempestif: Date: Dimanche 14 juin 2009, 16h, Assemblée Générale annuelle de l'Association, Lieu: Atelier de Virginia Tentindo, au Bateau-Lavoir, 6 rue Garreau 75018, interphone Tentindo, métro Abbesses. N'oubliez pas de me transmettre (par mail si nécessaire) votre procuration, au nom d'une personne dont vous vous serez assuré la présence, ou, à défaut, en blanc. Conformément aux statuts, les adhérents doivent être à jour de leur cotisation pour prendre part aux votes. En préambule, Nina ZIVANCEVIC, poète de langue serbe, journaliste, lira des extraits de son dernier recueil de poésie Sous le signe de Cyber-Cybèle, à paraître chez L'Harmattan (collection « Poètes des cinq continents », préface de Sarane ALEXANDRIAN, traduit du serbe et de l'anglais par Geneviève Huttin et Boris Lazic). Ordre du jour de l'AG statutaire : rapport moral du président, rapport d'activité du secrétaire, rapport financier, questions diverses, élection du Bureau. L'AG sera suivie d'une promenade poétique, « La Nuit du Tournesol », conduite par Alba Romano; lectures par François Rabain: Une promenade en nocturne « magique circonstancielle » qui nous mènera sur les traces d'André Breton et de Jacqueline Lamba, « l'Ondine » de L'Amour fou, avec qui le poète a flâné dans Paris la nuit du 29 au 30 mai 1934. Entre textes et mages, nous parcourrons leur chemin, de Montmartre jusqu'au Marché aux Fleurs des quais de Seine et à Notre Dame. vendredi 12 juin 2009 12:14 Infos de juin Chères Mélusines, Chers Mélusins, nos lecteurs nous informent des diverses manifestations suivantes qui devraient retenir votre attention: I. Picasso, Le Désir attrapé par la queue, 13-21 juin, Montréal.Dans le cadre du Festival St-Ambroise Fringe de Montréal, je [Véronick Raymond vraymond@sympatico.ca] signe la mise en scène d’une performance évolutive (un work-in-progress expérimental) de la pièce Le Désir attrapé par la queue, de Pablo Picasso, du 13 au 21 juin au Cabaret Juste pour rire. Je vous invite à venir voir cet objet atypique, mis en valeur par le jeu physique des comédiens, par de magnifiques photos, des dessins à la manière de Picasso, du bruitage en direct, etc. Et l’équipe est fantastique :Mise en scène : Véronick RaymondAssistance et régie : Mélanie Desrosiers // Imagerie et scénographie : Pierre Guillaume et Patrice Madgin. Avec : Véronique Bessette, Carl Brabant, Stéphanie Breton, Sylvain Deslauriers, Martin Dupuis, Frédéric Jeanrie, Patrice Madgin, Carlo Mestroni, Stéfan Perreault, Brigitte Pogonat et Véronick Raymond. Et avec le soutien bénévole d’André Cliche, Julie Garceau, Cécile Marchand, Pierre Ménard et de généreux donateurs! Réservations : en ligne www.montrealfringe.ca et par téléphone : (514) 849-FEST (514-840-3378) II. Soutenance de thèse, Les Dictionnaires surréalistes , le 19 juin, ParisPierre-Henri Klebeir soutiendra sa thèse sur Les Dictionnaires surréalistes, Alphabet et déraison, le vendredi 19 juin, à 14 heures, Université Paris IV, Maison de la recherche, salle D 040, 28 rue Serpente, 75006 Paris. III. Exposition, 1945-1949, la sortie de guerre de Picasso. AntibesEncore Picasso ? Oui, mais outre qu'on ne s'en lasse pas, l'exposition mitonnée par Jean-Louis Andral, conservateur du Musée d'Antibes, mérite d'être signalée pour au moins deux raisons. La première, c'est qu'elle risque d'être éclipsée par le battage fait autour de l'exposition "Picasso-Cézanne" d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), dont l'un des buts avoués (Le Monde du 26 mai) est de contribuer aux 60 millions d'euros de recettes touristiques que Cézanne génère bon an mal an au bénéfice de sa ville natale. La seconde, c'est qu'à Antibes, même si on ne détesterait pas avoir des visiteurs, le propos est différent, et les découvertes réelles. Article paru dans l'édition du 05.06.09 IV. Rétrospective Bunuel, Cinémathèque, Paris, 10 juin-12 août.Rétrospective Luis Buñuel du 10 juin au 2 août. Surréaliste, subversif ou fétichiste, d’ Un chien andalou à Cet obscur objet du désir, toute l’œuvre de Luis Buñuel sera présentée à la Cinémathèque française. Pour en savoir plus : http://www.cinematheque.fr/fr/projections/hommages-retrospectives/fiche-cycle/luis-bunuel,223.html V. Exposition Yves Elléouët, Quimper, 19 juin-14 septembreL’exposition au Musée des Beaux-arts de Quimper s’accompagne d’une projection, le mercredi 17 juin à 18h de films sur le peintre, poète et conteur surréaliste réalisés par Dominique Ferrandou. VI. Exposition Max Ernst, Une semaine de bonté, Musée d’Orsay, Paris, 30 juin-13 septembre 2009Les 184 collages originaux composant "Une semaine de bonté" sont l'un des secrets les mieux gardés de l'art du XXe siècle. Seule une exposition à Madrid, en 1936, avait été consacrée à cet ouvrage. Commissaire: Werner Spies Catalogue de l'exposition sous la direction de Werner Spies, 320 pages, Fundacién MAPFRE / Gallimard, avec la participation du musée d'Orsay ColloqueLe splendide XIXe siècle des surréalistes : héritages et détournements vec une force exceptionnelle, le surréalisme a libéré l'art de ses catégories esthétiques traditionnelles et passe aussi pour avoir libéré l'art tout court. Il a entretenu cependant une relation fascinée et ambivalente avec les traditions artistiques du XIXe siècle. Poètes et romanciers du siècle passé (Chateaubriand, Swift, Nerval, Poe, Mallarmé...) ont joué le rôle d'excitateurs" (Nadeau). e fondant sur les mutations qui se sont opérées dans le domaine des idées politiques, du développement industriel, de la psychiatrie, de la philosophie ou de la morale, le mouvement surréaliste démontre la haute puissance de "dégagement" qui le caractérise. Quelle est la nature des relations qu'entretiennent les surréalistes avec le "splendide me siècle" qui habitait André Breton ? Les différentes contributions à ce colloque y répondent en examinant les recours et les stratégies de ces recours au XIXe siècle, entre appropriation, détournement ou rejet. Avec la participation de Juan Manuel Bonet, Alain Bonnet, Valérie Bussmann, Clément Chéroux, Jean Clair, Victoria Combalia, Thierry Davila, Julia Drost, Fabrice Flahutez, Dario Gamboni, Annabelle Gôrgen-Lammers, Steffen Haug, Stéphanie Hereaus, Étienne-Alain Hubert, Jean-David Jumeau-Lafond, Dominique Païni Une semaine de bonté — Max Ernst et le xixesiècle jeudi 25 juin à 18h30 Bien cordialement, le modérateur vendredi 12 juin 2009 23:22 Bonjour à vous, après la mise en ligne des revues Littérature et La Révolution surréaliste, la Bibliothèque Numérique Surréaliste s'enrichit de la revue Dada: http://melusine.univ-paris3.fr/Dada-revue/Dada_index.htm Faites-moi le crédit de croire que je ne confonds pas Dada et le surréalisme. C'est ici une manière de vous inviter à lire les textes pour eux-mêmes. Bien cordialement, dimanche 14 juin 2009 16:41 semaine 24 Une semaine de bonté pendant deux mois au Musée d’OrsayLe Musée d'Orsay accueille l'exposition Une semaine de bonté. Les collages originaux de Max Ernst à partir du 30 juin prochain. A cette occasion, il organise un colloque, en partenariat avec le Centre Allemand d'Histoire de l'Art de Paris intitulé Le Splendide XIXeme s. des surréalistes: héritages et détournements les 25 et 26 juin à l'auditorium du musée. Information transmise par Alba Romano Retrospective BuñuelRétrospective Luis Buñuel du 10 juin au 2 août Surréaliste, subversif ou fétichiste, d’Un chien andalou à Cet obscur objet du désir toute l’œuvre de Luis Buñuel sera présentée à la Cinémathèque française. Pour en savoir plus : http://www.cinematheque.fr/fr/projections/hommages-retrospectives/fiche-cycle/luis-bunuel,223.html Information transmise par Alba Roman Mise en ligne de la revue DadaMise en ligne en mode texte de la revue Dada sur http://melusine.univ-paris3.fr/Dada-revue/Dada_index.htm Editions NotariLes éditions Notari viennent de publier un recueil de poèmes de Jacques Roman qui s'inspire de l'oeuvre de Hans Bellmer. Le volume reproduit aussi 10 gravures de H.B. Le lien vers le site est : http://www.editionsnotari.ch/livres/bellmer.html à la fin de la fiche, on trouve aussi un lien vers une interview radiophonique avec l'auteur, qui s'explique sur son "rapport" avec l'oeuvre de Hans Bellmer, qui le hante depuis des années. Les éditions Notari sont depuis mai 2009 distribuées et diffusées en dehors de Suisse par Le Comptoir des indépendants. Rappelons le volume Dalí/Béjart: danser "Gala" - l'art bouffe de Salvador Dalí (http://www.editionsnotari.ch/livres/dali_bejart.html), premier volume de la collection Bibliotheca Daliniana, qui s'enrichira bientôt des Actes du colloque de Cerisy sur Dalí & Eros, ainsi que d'autres volumes daliniens, prévus en 2010-2011.Source : Luca Notari Dalí et le dynamisme des formes [publication] Dalí et le dynamisme des formes – L’élaboration de l’activité « paranoïaque-critique » dans le contexte socioculturel des années 1920-1930 Préface de Myriam Watthee-Delmotte. 2009 Virtuose dans l'art du camouflage, Dalí nous a légué une œuvre « iceberg », comme il s'est plu lui-même à la définir. Vingt ans après la disparition de l'artiste catalan, sa production reste déroutante et en partie ignorée, offrant un champ d' exploration riche à ceux qui tentent l'aventure. Par un parcours vivifiant et novateur à travers les écrits et les tableaux surréalistes de Dalí, considérés sous l'angle de l'histoire culturelle, l'ouvrage fait ressortir la figure d'un créateur-stratège qui, assimilant de manière originale les savoirs les plus variés, développe au tournant des années 1930 un projet éthique et esthétique cohérent : s'inspirant des images-devinettes, de la production des fous, des théories psychologiques sur la paranoïa, de la photographie ou encore des théories de la relativité d'Einstein, Dalí élabore une méthode créative à laquelle il sera fidèle tout au long de sa vie et qui trouve un écho auprès de ses contemporains. L'influence des vues de Dalí sur Breton et les surréalistes est repensée, ainsi que la valeur cognitive d'une œuvre rigoureuse et foisonnante à la fois Source : http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=1373&menu= Une rue pour AragonUn hommage sera rendu à l’écrivain, poète et journaliste Louis Aragon. Le Conseil de Paris a voté à l’unanimité un vœu du groupe communiste pour attribuer son nom à une rue. Avec André Breton, Louis Aragon avait été l’un des fondateurs du dadaïsme et du surréalisme. Militant communiste, le poète s’était engagé pour la résistance contre le nazisme. Puis, il s’est livré à une vive critique du régime soviétique lors de la révélation des crimes du stalinisme. Louis Aragon est mort à 85 ans à Paris, en 1982. Source : http://www.leparisien.fr/abo-paris/une-rue-pour-aragon-09-06-2009-542344.php Eddie Breuil lundi 15 juin 2009 21:25 Parution Chères collègues, chers collègues, jeudi 18 juin 2009 09:27 Hommage aux frères Prévert au Festival International du Film de la Rochelle Bonjour, Moyens et longs métrages Bien cordialement, jeudi 18 juin 2009 10:51 ----- Message d'origine ----- De :Annie RICHARDÀ :Melusine@univ-paris3.frEnvoyé : mercredi 17 juin 2009 22:18 Objet : niuveau café des femmes à La Coupole: information de Georgiana Colvile et Annie Richard LE NOUVEAU CAFE DES FEMMES A LA COUPOLE Dancing, 17h Projet de programme 2009-2010. Femmes-Monde, Annie Richard et Georgiana Colvile jeudi 18 juin 2009 11:39 Le stand sera dans la cabane du marché H7/H8 de la place Saint-Sulpice, Vous êtes cordialement invités à nous y rejoindre, avec vos proches et vos amis. jeudi 18 juin 2009 23:37 Bonnes lectures Chères Mélusines, Chers Mélusins, I. Léona, héroïne du surréalismeHester ALBACH, Léona, héroïne du surréalisme, Essais littéraires, Traduit du néerlandais par Arlette OUNANIAN.mai 2009 / 11,5 x 21,7 / 320 pages ISBN 978-2-7427-8027-3 / AS6927 ; prix indicatif : 21,00 € Source : http://www.actes-sud.fr/ficheisbn.php?isbn=9782742780273 II. La Coquille et le ClergymanDeux films conçus par Nicolas Droin et Prosper Hillairet sur La Coquille et le Clergyman (1927) de Germaine Dulac sont maintenant disponibles sur demande auprès de Light Cone: III. n° 37 d'Histoires littéraires,Dossier Surréalisme IV. HypnosLes actes du colloque de Lille (19-21 mars 2009) viennent de paraitre, juste trois mois après la rencontre. On salue la prouesse de l’éditrice (voir annonce en fichier PDF ci-joint). V. Exposition à Rome, octobre 2009.Arturo Schwarz nous fait part de son Introduction au catalogue de l'exposition "Du Dadaïsme au Surréalisme. Iconoclastes et Romantiques" qui se tiendra dans l'espace du Vittoriano, Rome (où se tient actuellement l'exposition "Giotto e il Trecento" et où, dans un passé récent, ont eu lieu les expositions Chagall, Cézanne, Degas, Matisse et Bonnard) Modigliani, Picasso et Renoir) du 2 octobre 2009 au 10 février 2010. Voir le fichier Word joint. lundi 22 juin 2009 02:25
Nadja : la véritable histoire [Publication] Thierry Clermont «Léona, héroïne du surréalisme» de Hester Albach - Une romancière néerlandaise a retrouvé la trace de la jeune femme qui inspira à André Breton l'un des personnages féminins les plus célèbres du XXe siècle. Une après-midi d'octobre 1926. André Breton flâne du côté de Notre-Dame-de-Lorette quand il croise une jeune femme mystérieuse. Ils se fréquentent durant une dizaine de jours. Le pape du surréalisme l'écoute, la contemple, fasciné par celle qui se voyait comme «l'âme errante», éperdu face à ses «yeux de fougère». Il note ses faits et mots, ses prémonitions et leurs «pétrifiantes coïncidences». Un vendémiaire enchanté, fait de folie, d'amour et de mort. Le personnage de Nadja est né, il donnera lieu à l'un des plus grands récits du XXe siècle, et il rejoindra le panthéon des mythiques muses : Laure, Béatrice et Aurélia. Depuis la publication du livre qu'André Breton lui a consacré, en 1928, Nadja a donné lieu à de multiples questions, dont la cruciale : qui était-elle vraiment ? L'écrivain avait laissé quelques pistes, que des critiques comme Georges Sebbag et Marguerite Bonnet avaient tenté d'explorer. Ainsi savait-on qu'elle était née dans les environs de Lille, qu'elle s'appelait Léona Delcourt et qu'elle avait fini sa courte vie dans un asile d'aliénés. Après leur rupture, Breton ne l'a jamais revue ; il n'avait plus besoin d'elle. Point final. Le mystère restait entier. Mais, un jour, la romancière néerlandaise Hester Albach tombe sur Nadja. Obsédée par le personnage, elle décide de se lancer dans une folle enquête pour retrouver la trace de celle qui l'a inspiré. Au terme de ses recherches, elle écrit à son tour un récit sur l'héroïne du surréalisme, où elle dévoile qui était véritablement Léona-Nadja. Elle était bien née dans le Nord, à Saint-André, dans les faubourgs de Lille, en mai 1902. À seize ans, elle accouche d'une petite fille et décide de se rendre seule à Paris, où elle vivote de petits boulots, en revendant de la cocaïne et, à l'occasion, en faisant commerce de ses charmes. La folie de Léona Delcourt fascina André Breton. On apprend également qu'elle écrivit une petite trentaine de lettres à Breton, après leur rupture, entre octobre 1926 et mars 1927, date de son enfermement. Lettres délirantes qui sont autant de suppliques adressées à un homme qui la fascinait et qui l'a rapidement abandonnée. Sans lui, elle perdait de la vie. Breton qui écrivit à sa femme, Simone : «Je ne l'aime pas, elle est seulement capable (…) de mettre en cause tout ce que j'aime, et la manière que j'ai d'aimer.» Il savait qu'elle avait été internée. Dans un premier temps à Sainte-Anne, puis à Bailleul, sous le ciel maussade du Nord, où elle décédera en 1941. Elle avait trente-neuf ans. En 1927, déjà, tandis que Breton s'apprêtait à rédiger Nadja, à Varengeville, fief normand de la famille Hugo, les médecins avaient rendu leur verdict : «État psychopathique polymorphe à prédominance de négativisme et de maniérisme.» Le précieux témoignage de sa petite-fille Vraisemblablement, Léona n'aura jamais lu Nadja, elle qui avait dit à son amant : «Tu écriras un livre sur moi. Je t'assure.» La quête de Hester Albach lui a permis non seulement de retrouver de nombreux documents précieux et reproduits ici (photos, extraits d'état-civil, rapports psychiatriques…), mais aussi la petite-fille de Léona, qui livre un précieux témoignage sur sa grand-mère et sur la chape de silence familial qui entourait son nom. Sous l'emprise de Nadja («parce qu'en russe c'est le commencement du mot espérance»), la romancière revisite les lieux parisiens du récit. On la retrouve ainsi place Dauphine, rue Saint-Honoré, quai Malaquais, aux environs de la Conciergerie (Nadja affirmait qu'elle avait fréquenté Marie-Antoinette). Elle revient également sur la nuit d'étreinte passée dans un hôtel de Saint-Germain-en-Laye : un passage que le «mage d'Épinal» a retiré de l'édition corrigée de Nadja, parue en 1963. Ses anciens amis surréalistes ne le lui pardonneront pas. On songe aux mots de la Mélisande de Debussy : «Je ne sais pas ce que je sais. Je ne dis plus ce que je veux.» Depuis, le personnage de Nadja et ses avatars n'ont cessé de hanter la littérature. Tout récemment, elle a refait une apparition chez Yvon Le Men (Si tu me quittes, je m'en vais), chez Jacqueline de Mornex (Le pire, c'est la neige). Et qu'aurait pensé Léona-Nadja du livre de Hester Albach ? Nadja, qui s'achève sur la célèbre formule : «La beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas.» » Léona, héroïne du surréalisme de Hester Albach, traduit du néerlandais par Arlette Ounanian, Actes Sud, 314 p., 21 €. Source : http://www.lefigaro.fr/livres/2009/06/18/03005-20090618ARTFIG00541-nadja-la-veritable-histoire-.php [Exposition] Le bestiaire d’André MassonMusée de la Poste (Paris) Du 6 avril au 5 septembre 2009 Dans le cadre de sa programmation "Un timbre - un artiste", le Musée de La Poste propose avec l'exposition "Le bestiaire d'André Masson" de découvrir ou de redécouvrir, à travers une thématique récurrente dans son œuvre, une figure majeure du surréalisme qui a rarement les honneurs de la scène muséale. Proposée dans une scénographie réussie de Patrick Bléau notamment pour la présentation des illustrations d'œuvres littéraires et le cabinet érotique, l'exposition, conçue sous forme de rétrospective par la commissaire Josette Rasle, réunit un nombre important d'œuvres, huiles sur toile, aquarelles, dessins et gravures qui dressent par ailleurs un beau panaroma de la virtuosité technique de l'artiste. "Surprendre la vie à sa source" André Breton disait qu'il voulait "surprendre la vie à sa source. Et comme ses pairs depuis l'Antiquité et ses aînés, Picasso et Chagall, André Masson, passionné de nature, est obsédé par la mythologie, fabuleux thésaurus de toutes les passions et pulsions humaines. Une mythologie chère aux surréalistes par sa puissance allégorique et symbolique, véhicule du tragique de la condition humaine, mais également sa composante fondamentale qu'est le couple Eros-Thanatos, avec l'érotisme comme clé de voûte, et révélation de la dimension sacrée avec les rites païens de transformation de l'homme. Sur ce point, en automne-hiver 2008, l'exposition consacrée à Jackson Pollock et à ses accointances avec le chamanisme, qui s'est tenue à la Pinacothèque de Paris, présentait quelques toiles de André Masson dont le peintre américain revendiquait l'influence. La thématique du bestiaire, un bestiaire dont la composition et le style se transforment au fil de son évolution picturale, qu'il soit naturaliste ("Chat dans l'herbe") ou fantastique ("Oeuf de coq se fermant") permet de suivre l'évolution du style du peintre et du dessinateur depuis ses débuts cubistes ("Bestaire"), du surréalisme ("Le pianotaure") avec les déclinaisons du mythe du labyrinthe avec le minotaure ("Pasiphaé") et le taureau (Tauromachie au soleil"), à l'expressionnisme abstrait ("Jeune fille dans une basse cour") avec des incursions dans la forme-figure à la Miro ("L'oiseau blessé") et la figuration gestuelle ("Actéon dévoré par les chiens"). Un langage plastique éblouissant basé sur la maîtrise du trait dont André Masson va poursuivre inlassablement la prospection de l'huile au pastel ("Tigre"), avec les entrelacs de sable et de colle, le tracé à l'encre de Chine, la calligraphie sur tous les support de la toile au papier calque ("Elan dévoré par les chiens"). Un tracé dynamique souvent jubilatoire qui entraîne hiomme et animal dans des danses de vie et de mort centriifuges particulièrement ("Les chevaux de Diomède", "La grande tauromachie", "Les coqs rouges"). La passion du trait l'amènera d'ailleurs à délaisser la peinture pour se consacrer à la gravure. L'exposition comporte également un volet audio-vidéo avec la diffusion de films documentaires ("A la source, la femme aimé" de Nelly Kaplan et "André Masson et les quatre éléments" de Jean Grémillon) et des entretiens avec André Masson. Source : http://www.froggydelight.com/article-7077-Le_bestiaire_de_Andre_Masson [Exposition] Dali et Robert Whitaker les invités de Jean CasagranSi l'on veut résumer le personnage, deux mots peuvent suffire : rock et image. D'ailleurs, Jean Casagran est le créateur du Festival international du disque et commissaire des expositions de photographies de la ville. Cette année, il fête les dix ans de l'Espace Dali avec une série de clichés du maître réalisés par les plus grands et propose une rétrospective de celui qui fût célèbre grâce à ses photographies de Cream et des Beatles : Robert Whitaker. Et qui de mieux que jean Casagran pour nous parler de cet événement ? Pourquoi Withaker ? C'est avec lui qu'on avait inauguré l'Espace Dali. Ce choix était aussi guidé par son travail avec Cream et les Beatles. Un de ses amis m'avait dit qu'il avait fait des photos avec Dali. Il y a une vingtaine d'années que je le connais. J'étais allé chez lui pour les photos des Beatles et il était étonné que ça puisse encore intéresser les gens. Il était alors venu au FID et à cette époque il ne faisait pratiquement plus de photos. Cet un homme qui a vécu des choses extraordinaires comme la guerre au Vietnam, il est un peu ailleurs et raisonne toujours en terme d'image. A-t-il apprécié cette exposition ? Il était très heureux. Je commence à bien le connaître. A chaque fois il faut le surprendre et proposer une autre lecture de son travail. Comment se monte une telle exposition ? J'ai trié les photos chez lui. Pour le reste, j'ai fait faire des tirages au format que je pense intéressant pour l'exposition. Ensuite, il faut créer un parcours. J'essaye aussi de varier les supports, bois, métal, et de varier les formats. Le plus important est de surprendre l'artiste et de lui offrir un autre regard sur son oeuvre. C'est la partie la plus passionnante du travail avec la conception de l'affiche, du carton d'invitation. Avant tout, une telle exposition doit être un produit grand public. Qu'est-ce qui vous a amené à travailler sur Salvador Dali ? D'abord, le sujet est pratiquement inépuisable. En 2004, pour le centenaire de la naissance de Dali, j'ai référencé plus de cent photographes l'ayant pris pour sujet. 90 % des plus grands l'ont photographié. Ce qui me passionne, c'est de présenter des photographes qui ont travaillé avec lui afin de montrer ce qu'ils ont fait par ailleurs. Et du point de vue du personnage ? En 1977, j'avais lu une interview de lui dans Rock and Folk et à partir de là je me suis intéressé aux pochettes de disques faites par Dali. J'aime son côté catalan, planétaire et psychédélique. Et puis, on ne connaît toujours pas la totalité de ce qu'il a créé. On va encore découvrir des choses. Il est toujours resté ultra local tout en faisant rayonner la Catalogne. L'an dernier, on a découvert qu'il était résident de la Principauté de Monaco et conseiller culturel, incroyable non ? Propos recueillis par J.M.C. Expositions au Couvent des Minimes, rue Rabelais, jusqu'au 9 août. Ouvert tous les jours sauf le lundi de 12 h à 19 h. Les manuscrits de Debord en manque de mécènesBruno Racine, le président de la Bibliothèque nationale de France (BNF), a régalé 200 mécènes potentiels, lundi 15 juin, lors d'un dîner dans le hall des Globes. Les convives étaient incités à donner le plus d'argent possible afin d'acquérir les archives de Guy Debord, le chef de file du situationnisme. Selon M. Racine, ces archives constituent "un fonds unique sur les avant-gardes littéraires". Mais les mécènes ne se sont pas bousculés. Près de 180 000 euros ont été levés, soit moins du dixième de la somme que la France doit réunir dans les deux ans et demi qui viennent. "C'est un bon début", a néanmoins estimé M. Racine, qui mise sur une conjoncture plus favorable à partir de 2010. La ministre de la culture - Christine Albanel était présente - pourrait faire grimper la cagnotte française en puisant dans le Fonds du Patrimoine. Mais des universités américaines, en particulier celle de Yale, sont en embuscade... Pour allécher les convives, trois cahiers à spirale, deux à petits carreaux, un à grands carreaux, avec le trait rose qui sépare la marge, étaient exposés durant le dîner. Classés "Trésor national", ils forment le manuscrit de La Société du Spectacle, de Guy Debord. Le texte est surchargé d'annotations à l'encre bleue ou noire et se lit en suivant des paragraphes soigneusement numérotés, qui indiquent les pages du livre à venir. Parmi les convives du dîner figurait Philippe Sollers, à qui a été remis le premier Prix de la BNF, doté de 10 000 euros et assorti d'une bourse de recherche de 10 000 euros attribuée à un étudiant chargé d'un travail sur son oeuvre. L'occasion pour Sollers de rendre hommage au "lecteur exceptionnel" que fut Guy Debord. Alain Beuve-Méry. Article paru dans l'édition du 18.06.09. A lire sur http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/06/17/les-manuscrits-de-debord-en-manque-de-mecenes_1207883_3260.html#xtor=EPR-32280229-[NL_Titresdujour]-20090617-[deroule]&ens_id=1207951 Information communiquée par Lucrezia Mazzei Bâle confirme la bonne tenue des artistes du XXe siècleTrois cent galeries de 29 pays. 2.500 artistes. Foire qui existe depuis quarante ans, ArtBasel est l'événement de référence dans le marché de l'art du XXe siècle. Si elle a réduit l'ampleur du marché, la crise n'a pas stoppé l'appétit pour l'art récent. C'est ici que viennent les collectionneurs influents. Cette année, il y avait Eli Broad (cofondateur de Kaufman & Broad), les nouveaux entrants dans la consommation d'art tel que l'oligarque Roman Abramovitch, les amateurs par ailleurs célèbres tels que Brad Pitt... Mais, avant même l'ouverture de la manifestation, on pouvait prévoir que les organisateurs, par ailleurs excellents " communicants ", parleraient de l'opération comme d'une réussite. Cela dit, il semble que les faits leur donnent raison. Même s'il n'existe aucun résultat officiel à l'issue d'une foire puisque, par définition, toutes les transactions sont d'ordre privé - contrairement aux ventes aux enchères -, il est clair qu'il y a eu de nombreux achats dans l'art moderne et contemporain. La crise n'a pas encore stoppé l'appétit pour l'art récent. Elle a cependant réduit l'ampleur de ce marché. Alors que, l'an dernier encore, le million de dollars était l'unité de base, cette année, les transactions à ce niveau n'étaient pas nombreuses. Sur son stand, la galerie suisse Bischofberger proposait un immense tableau (10,5 mètres de long), " Retrospective ", d'Andy Warhol, de 1979, pour 53 millions d'euros. Ce qui faisait dire aux spécialistes, vu l'importance de la somme, qu'il n'était en fait, pas à vendre. Parmi les résultats les plus importants, une toile tardive de Joan Miro, " Femmes et oiseaux dans la nuit " de 1968, cédée pour certainement 3,6 millions d'euros par la galerie anglaise d'Helly Nahmad. L'acheteur aurait facilement pu savoir que cette oeuvre, pas si rare, avait été acquise aux enchères en février dernier à Londres pour... 1,9 million d'euros. Des plus-values sont donc encore réalisables dans le marché de l'art. La suite sur : http://www.lesechos.fr/patrimoine/art-collection/300357110-bale-confirme-la-bonne-tenue-des-artistes-du-xxe-siecle.htm [Exposition] Quand des artistes posent leurs regards sur les femmesFabienne OCAFRAIN Les femmes seront à l'honneur durant l'été à la Villa Duconténia. La ville de Saint-Jean-de-Luz proposera au visiteur, du 24 juin au 27 août, l'exposition intitulée Différents regards sur la vie des femmes qui met en perspective des tableaux et sculptures appartenant à la collection de Max-Georg Weyer. Ce ne sont pas moins de soixante-deux oeuvres qui seront exposées. Un élément les unit : toutes racontent la femme, sa beauté, sa fragilité, son désarroi parfois et le pouvoir de sa féminité. Cette exposition souligne le regard porté sur la vie des femmes à travers le temps et dans différents moyens d'expression, de la toile à la sculpture en passant par la lithographie. La femme vue par Picasso Mais ce sont surtout des oeuvres signées par des artistes prestigieux puisque les visiteurs pourront admirer entre autres la gravure Die Schafherde de l'Espagnol Salvador Dali ou encore la lithographie de Marc Chagall Le cirque ou celle d'Auguste Renoir, Le couple. Autre célèbre artiste du XXe siècle, Picasso s'est lui aussi inspiré de la femme et sa lithographie datant de 1949 Le corsaire rayé sera elle aussi présentée. L'ensemble de ses travaux sont issus de la collection personnelle du docteur Max-Georg Weyer et de son épouse. Collectionneurs depuis plusieurs années et c'est au cours de leurs voyages principalement à l'étranger qu'ils acquièrent les tableaux. Et c'est tout naturellement que les époux partent à la rencontre de l'art, à la recherche de l'oeuvre qui les séduira. Amateurs d'art Docteur en médecine de laboratoire, Max-Georg Weyer travaille à Munster, dans un laboratoire de récherche médicale spécialisée dans la microbiologie, la virologie et l'épidémiologie. Et c'est la rencontre avec le peintre Albert Stuve et sa femme, sculpteur qui révèle en lui une sensibilité pour l'art. Aujourd'hui, cette émotion est toujours en éveil et le coup de coeur guide ses acquisitions. Et si les deux collectionneurs savent repérer le beau, la fragilité des plasticiens, ils s'intéressent également aux jeunes artistes. Et c'est la raison pour laquelle le premier étage de la villa Duconténia sera investi par les oeuvres de quatre d'entre eux. Ils exposent donc au-dessus de celles des plus grands. Ainsi, les visiteurs pourront admirer près de vingt sculptures de Roman Manevitch. Ce dernier, qui travaille entre autres le bronze, le bois, l'argile, la pierre a déjà présenté ses oeuvres partout dans le monde. Ce sera également le cas de Monika Lederbauer, artiste qui ne peint que depuis 1997, et de Franck Ruckhäberle qui exposera 12 de ces oeuvres à Saint-Jean-de-Luz. Enfin, la plus jeune artiste de cette exposition sera la peintre Kdom, de son vrai Dominique Khoudrine, ancienne danseuse au Crazy Horse. À la villa Duconténia à Saint-Jean-de-Luz. Du 24 juin au 27 août, du mercredi au dimanche et de 14h30 à 19 heures. Entrée libre. Des rencontres avec le collectionneur Max-Georg Weyer les 26 et 27 août. [Exposition] Miró dans le rétroUne cinquantaine de gravures de Joan Miró sont exposées à l'Ancien Évêché. (Photo Séverine Lamarque) «Le plus surréaliste des surréalistes », c'est ainsi qu'André Breton qualifiait Joan Miró. Cet artiste affranchi s'est révélé en traversant le mouvement dadaïste, avant de développer un style unique aux côtés des poètes et écrivains du quartier Montparnasse des années 1920. Affichant ostensiblement son mépris pour la peinture conventionnelle, il n'a jamais caché son désir de la tuer pour voir émerger de nouvelles formes d'expressions. On retrouve cette obsession du renouvellement, de la remise en cause des univers artistiques existants dans la rétrospective qui lui est actuellement consacrée dans les trois salles de l'Ancien Évêché, à Sarlat. Cinquante gravures qu'il a réalisées à la fin de sa vie, entre 1960 et 1980, y sont exposées jusqu'au 15 août, tous les jours de 11 heures à 19 heures (entrée : 3 euros, gratuite pour les moins de 18 ans). Faussement naïf Ces oeuvres, des lithographies et des eaux-fortes (1), faussement naïves, témoignent de l'avidité d'expérience et de modernité de l'artiste qui joue avec les couleurs, les formes et les formats, jusqu'à atteindre une certaine apesanteur. Cette rétrospective a lieu en partenariat avec la Fondation et la Galerie Maeght, à Paris. Fondation privée qui recèle des trésors d'art moderne : 150 sculptures de Miró, 50 de Giacometti et le plus grand tableau peint par Chagall. D'autres grands noms y ont exposé, comme Braque, Matisse ou encore Kandinsky. Yoyo Maeght, petite-fille du marchand d'art, a bien connu Miró. Elle sera présente demain à Sarlat, au vernissage de l'exposition qui aura lieu à 18 heures. (1) L'eau-forte est un procédé de gravure sur une plaque métallique. La lithographie est une technique d'impression à plat avec un tracé à l'encre ou au crayon sur une pierre calcaire. Auteur : Séverine Lamarque Source : http://www.sudouest.com/dordogne/loisirs-culture/article/624796/mil/4677032.html [Autour du Musée Magritte] Portrait de Mathilde de Beaune Le nouveau musée consacré à René Magritte (1898-1967) occupe une des ailes du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, métamorphosé pour l'occasion en rétrospective-catalogue-boîte à trésors. Petite visite en exclusivité de cet espace couleur « chapeau boule ». Le musée des Beaux-Arts de Bruxelles disposant de la plus grande collection de Magritte au Monde, la direction du lieu a choisi de mettre en valeur ce trésor obscur. Comment aujourd'hui, parler encore de Magritte ? Comment disséquer ce créateur improbable, chantre du surréalisme ? Conçu selon un mode pédagogique et chronologique, l'espace nous familiarise avec les débuts commerciaux de René Magritte, avec ses poncifs picturaux, et avec ses périodes moins connues : la période « vache », et la période « Renoir » ou « Plein soleil ». Le musée, qui accueillera à partir de 2010 des expositions temporaires, jouit de plus de 200 œuvres, peintures, dessins, gouaches, documents d'archives, lettres ; avec le feuilletage virtuel de partitions musicales, les projections de photos d'époque, le musée fait la part belle aux techniques d'expositions numériques. D'abord, un petit point sur le surréalisme. Le surréalisme, courant d'abord littéraire sous la direction d'André Breton, naît du traumatisme de la première guerre mondiale. Le premier Manifeste du Surréalisme, écrit en 1924, fait état de cette désillusion foncière face au réel et de la profonde recherche d'une vérité différente au travers des différentes couches du psychisme. André Breton a en effet travaillé pendant la Grande Guerre dans l'hôpital Psychiatrique de Charcot. Ce mouvement d'obédience marxiste, lutte tout ensemble contre le christianisme, le nationalisme et le capitalisme. Lorsqu'à ce mouvement se joignent Dali, Eluard, Ernst, Arp, Miro, de littéraire, le combat se fait pictural. C'est également Ernst qui fait découvrir à Breton les écrits de Freud dans le texte, qui auront une influence énorme sur le groupe. En 1925 naît autour de Paul Nougé le premier groupe surréaliste belge, rejoint en 1926 par René Magritte. Les artistes se retrouvent et conversent pendant des heures dans les cabarets de Bruxelles : la Fleur en papier Doré (fréquentée par Alechinsky 30 ans plus tard) ou encore le Greenwich. Très vite, René Magritte choisit de remonter à la source et de rallier Paris en 1927, devenant par là même chef de file pictural du mouvement. La visite du musée Magritte commence par le dernier étage, comme il se doit dans un mouvement surréaliste, donc atypique. Les premières salles évoquent les débuts de l'artiste, ses tâtonnements autour de l'abstraction géométrique, dans le futurisme et dans le cubisme. C'est l'époque de ce qu'il appelle lui-même ses « travaux imbéciles » : couverture de partitions, affiches, René Magritte fonde avec son frère Paul, musicien, poète, une agence publicitaire. Puis vient la rencontre théorique de Chirico. Avec ce maître à penser, Magritte comprend que ce qui importe, ce n'est pas la manière de peindre, mais le sujet. D'ailleurs l'artiste répétait souvent que la peinture n'était pas sa technique favorite, qu'il en détestait la matière et qu'il aurait très bien pu faire autre chose. Ce tournant fondamental, cette rencontre fondatrice lui permettent d'adopter un style « caverneux » à l'atmosphère mystérieusement impalpable. À l'époque, il lit Stevenson, Edgar Allan Poe, Maurice Leblanc et Gaston Leroux, se passionne pour Fantômas au cinéma, s'immerge dans une ambiance sombre qui rejaillit dans ses peintures. Une des premières influence de René Magritte est certainement le suicide de sa mère à 14 ans. L'artiste n'en a jamais clairement parlé, mais la découverte du corps de sa mère, la tête recouverte par sa chemise de nuit, quinze jours après sa noyade, ponctue ses premières œuvres d'autant de personnages mystérieusement voilés, comme dans La Voleuse. Durant cette première période créatrice, il subit également l'influence de Pierre Bourgeois, un compagnon de l'Académie des Beaux-Arts, de 1916 à 1918. Petit à petit, avec l'aide de son ami Louis Scutenaire, le peintre découvre sa formule : assembler des objets hétéroclites, et les placer dans un lieu inattendu pour en faire sortir une nouvelle vérité. Selon Magritte, son premier tableau réellement surréaliste est Le joueur secret, où deux joueurs de cricket sont survolés, on imagine lentement, par une énorme tortue noire. Les personnages sont comme artificiellement placés sur une scène de théâtre, avec des rideaux encadrant l'action. Des quilles géantes, une femme (masquée encore) est représentée dans une des guérites. Ce tableau manifeste à quel point le jeu est au cœur de la pensée de Magritte : association d'idées, d'objets, jeu de formes, jeu de mots. Ainsi de l'œuvre où Magritte déclare malicieusement « Je peins ma femme ». Un tableau et une photographie où l'artiste se représente peignant réellement sa femme, sur son corps. Le jeu de mot est en effet un des fondements du credo de Magritte. Le fait d'introduire des mots écrits dans les tableaux, de détourner le sens, d'affronter le mot et l'image permet d'introduire le doute, créateur de vérité nouvelle. Dans le numéro 12 de La révolution Surréaliste, Magritte publie « le Mot et les images », un planche retraçant sa réflexion à ce sujet. Exemple : « Un objet ne tient pas tellement à son nom qu'on puisse lui en trouver un autre qui lui convienne mieux. » L'exemple le plus connu de cette assertion étant évidemment « Ceci n'est pas une pipe ». Dans sa nouvelle recherche, le sens direct n'est plus recherché, ainsi que l'atteste la primauté de la communauté dans l'imaginaire magrittien. Au sein de ce groupe d'amis artistes, on se retrouve pour trouver un titre et baptiser en commun des œuvres à la signification obscure, sans que le titre apporte nécessairement une précision éclairante. Ils peuvent d'ailleurs s'inspirer de poésies. Le plus important est de pousser l'art dans ses derniers retranchements, mais sans lui demander de rendre des comptes. En 1927, à partir de la peinture Le sang du monde, René Magritte va compléter sa formule en découvrant le mélange des matières : il représente une femme en bois, un système nerveux arboricole... Grâce à un emploi antérieur en usine de papier peint, René Magritte connaît la technique du faux marbre, du faux bois. La confusion est décuplée, et atteint la matière même. C'est le principe de la métamorphose. (à suivre)Source : http://www.art-and-you.com/Mag/Article/31156/94 DVD Magritte Magritte, le jour et la nuit, un film de Henri De Guerlache., En complément : René Magritte, portefolio de 64 œuvres exposées au Musée Magritte, René Magritte à propos de sa peinture, extrait de l’émission “De l’autre côté du miroir”, 1967, DVD Arte, collection « Monographie d’artiste », 20 euros en français, anglais, allemand et néerlandais, 73 min. Dans les bacs le 24 juin Eddie Breuil lundi 22 juin 2009 20:34 BonjourJe tiens à signaler, à celles et ceux que cela intéresseraient, que sur mon site arcane 17 se trouve en ligne une série d'entretiens filmée avec André Masson. Voici l'adresse :http://www.arcane-17.com/rubrique,andre-masson,1121478.htmlCorcialementFabrice Pascaud mardi 23 juin 2009 00:26 Fw: Association des amis de Benjamin Péret lettre d'information n°34 Association des Amis de Benjamin Péret ( http://www.benjamin-peret.org/) mardi 23 juin 2009 00:27 Fw: Parution des Cahiers d'un mammifère de Satie Chères Mélusiennes, chers Mélusiens, Il est déjà possible de consulter les textes d'Erik Satie dans la bibliothèque numérique surréaliste de Mélusine. Christophe Dri, des Editions l'Escalier, m'a proposé d'éditer l'ensemble des textes de Satie dans une version papier. Le résultat est un livre de petit format, dans une jolie reliure, Les Cahiers d'un mammifère : chroniques et articles publiés entre 1895 et 1924, avec des gravures en noir et blanc d’Alfred Jarry ( Editions l’Escalier, avril 2009, 118 pages, 8 €). La fantaisie de Satie qui s'y fait sentir est de celles qui dérangent: mardi 23 juin 2009 09:08 Re: Association des amis de Benjamin Péret lettre d'information n°34 Chers Amis, mercredi 24 juin 2009 12:04 Jennings à la cinémathèque Désolé de vous informer à la dernière minute, l'information vient de me mercredi 24 juin 2009 23:26 Almanach du Père Ubu Chères Mélusines, chers Mélusins, puisqu'il faut toujours en revenir aux pères fondateurs des avant-gardes, on ne saurait trop recommander la lecture de cet ouvrage du Père Ubu, accompagné de ses commentaires: Henri BÉHAR, Marieke DUBBELBOER, et Jean-Paul MOREL (éd.), Commentaires pour servir à la lecture de l’Almanach du Père Ubu illustré 1899, Laval/Tusson, SAAJ/Du Lérot, 2009, 96 p., 20 €. Accompagné du fac simile de l’Almanach du Père Ubu de Jarry. jeudi 25 juin 2009 09:26 Le musée des beaux-arts de Quimper consacre jusqu'au 14 septembre une importante exposition à Yves Elléouët. L'ouvrage qui l'accompagne (152 pages, 197 illustrations) est édité par Coop Breiz. dimanche 28 juin 2009 00:30 semaine 26 Semaine 26 • Bellmer • Fourier • Picasso • Jarry • ... [Publication à paraître] Ecrits dans le regard de Hans BellmerJacques Roman 22.5 x 24 cm, 176 p. 9 illustrations en couleurs ISBN 978-2-940408-05-4 collection CuriosArt CHF 63.— Tout ce que Hans Bellmer a produit en gravure, en dessin ou en peinture est étroitement lié à une œuvre centrale: La Poupée. Celle-ci a été révélée en France par la revue Minotaure (n. 6, 1934) à travers une série de photographies intitulée «Variations sur le montage d’une mineure articulée». L’étrange marionnette, confectionnée artisanalement par l’artiste, d’une hauteur de 140 cm, y est mise en scène dans des décors intimes et des postures troublantes par la charge érotique des multiples combinaisons de ses membres amovibles : tels les assemblages de mots dans des vers ou des strophes librement inspirés par les scènes d’un théâtre intérieur où se libère l’indicible, bras, torse, jambes, tête, mains, pieds etc., diversement décomposés et recomposés, se présentent à la fois comme le point d’aboutissement et le déclencheur d’une mécanique de production fantasmatique où l’artiste et le spectateur se retrouvent côte à côte. C’est donc bien dans cette perspective que se situe la démarche de Jacques Roman lorsqu’il écrit sa suite de soixant-neuf poèmes «dans le regard de Hans Bellmer». Il s’agissait pour lui de prolonger, tout en le préservant dans la pureté de son potentiel explosif, ce mystère qui se joue dans la fabrique du désir. Il entraîne ainsi dans son sillage, en suivant au fil des pages un itinéraire où l’importance du blanc favorise la projection de l’imaginaire, un lecteur engagé à se hisser lui-même au rang de metteur en scène. Source : http://www.editionsnotari.ch/livres/bellmer.html DVD Simone Debout et FourierCharles Fourier : l’illusion réelle, DVD d’entretiens avec Simone Debout. Tourné entre novembre 2006 et février 2008, le film a été présenté au cinéma Les Trois Luxembourg, à Paris, le 7 décembre 2008. Vous trouverez une souscription à cette adresse : http://www.charlesfourier.fr/article.php3?id_article=606 Le Surréalisme et l’art du crime [Chronique de pubication]Jonathan P. Eburne, Surrealism and the Art of Crime, Ithaca : Cornell University Press, 2008, 344 p. ISBN 978-0-8014-4674-0. Une chronique de cet ouvrage est à lire sur : http://www.fabula.org/revue/document5095.php [Exposition] Picasso, roi du Musée Reina SofiaValérie Duponchelle 25/06/2009 | Mise à jour : 10:47 | Ajouter à ma sélection Pablo Picasso, né andalou, à Malaga, en 1881, et mort en France, à Mougins, en 1973, est plus que jamais roi en son palais, après le nouvel accrochage du Reina Sofia qui donne la part belle aux artistes espagnols. Si l'ordonnancement des salles de cet ancien hôpital général de Madrid a été revu pour rétablir la place des autres, moins connus, voire oubliés de l'histoire de l'art internationale, c'est encore le Minotaure qui écrase, de tout son génie, ses compatriotes, ses contemporains et ses amis. Le Reina Sofia a procédé avec ses nationaux comme Beaubourg avec ses femmes dans « Elles ». Regroupant ses brebis égarées et les remettant en perspective dans le sillage des références que sont Salvador Dali (Les Efforts stériles, 1927-1928), Joan Miro (Pintura, La Mancha roja, 1925), Oscar Dominguez (Composition cosmique, 1938) ou le sculpteur Julio Gonzalez (Personnage, espace abstrait 1936). Une confrontation qui a tendance à souligner en rouge le talent des maîtres et leur originalité foncière. Fleuron du Reina Sofia depuis 1992, Guernica est l'aboutissement royal de ce raccrochage. Commande des républicains pour l'Exposition universelle de Paris de 1937 dédiée au progrès et à la paix, cette immense toile monochrome surprend toujours par sa puissance et sa clarté. La salle précédente réunit travaux préparatoires - l'enfant mort, le cheval qui se cabre à l'agonie, le glaive du bourreau, la femme qui pleure - et les photographies de Dora Maar dans l'atelier. On oublie tout le reste. Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía. Rétrospective Juan Munoz, jusqu'au 31 août. Source : http://www.lefigaro.fr/culture/2009/06/25/03004-20090625ARTFIG00388-picasso-roi-du-musee-reina-sofia-.php [Publication] Alfred Jarry, Les Nouveaux Cahiers de la Comédie-FrançaiseTitre : Alfred Jarry Metteurs en scène Genre : Date parution : 18-05-2009 Numéro parution : 5 EAN : 9782749811024 ISBN : 978-2-7498-1102-4 Prix : 10,00 € Sommaire • Dans une première partie, Henri Béhar, Laurent Muhleisen, Barbara Pascarel, Matthieu Protin et Agathe Sanjuan explorent les mythes et les différentes réalités qui ont fait de l’existence d’Alfred Jarry un véritable songe aux connotations absurdes, mais tout autant poétique qu’extraordinaire. • La deuxième partie met en avant ce qui habita Jarry pendant sa courte vie, à savoir l’art. Ainsi, à travers les articles de Matthieu Gosztola, Julien Schuh, Philippe Cathé, Florence Thomas et Patrick Besnier, nous décrouvrons l’engouement de Jarry pour l’activité littéraire, les revues, la musique et les arts picturaux, au point d’y consacrer toute son énergie vitale. • Dans un troisième temps, Isabelle Krzywkowski, François L’Yvonnet, Isabelle Quentin, Paul Edwards, Jean-Pierre Vincent et Alexandre Le Quéré font le point sur la postérité de l’œuvre jarryque, ses héritiers et ses influences, nombreux et multiples. • Tout au long du Cahier, figure un petit dictionnaire consacré aux mots de Jarry, allant d’Absinthe à Revolver, établi par Sylvie Jopeck. Résumé En mai 2009, Jean-Pierre Vincent met en scène Ubu roi à la Comédie-Française, Salle Richelieu. Ce Nouveau Cahier, cinquième de la collection et consacré à l’œuvre, à la vie et à la personnalité d’Alfred Jarry, permet de faire la lumière sur son travail, mais aussi sur toutes les évolutions esthétiques et idéologiques du théâtre français du début du siècle. Les auteurs : Henri Béhar, Patrick Besnier, Philippe Cathé, Paul Edwards, Matthieu Gosztola, Sylvie Jopeck, Isabelle Krzywkowski, Alexandre Le Quéré, François L’Yvonnet, Muriel Mayette, Laurent Muhleisen, Barbara Pascarel, Matthieu Protin, Anne Quentin, Agathe Sanjuan, Julien Schuh, Florence Thomas, Jean-Pierre Vincent. Source : http://www.avant-scene-theatre.com/ficheProduit.php?id_piece=1382&rubID=4 [Autour du Musée Magritte] Magritte – Ceci est un musée - 2/2Portrait de Mathilde de Beaune Par Mathilde de Beaune 23 juin 2009 - 20:25 Le nouveau musée consacré à René Magritte (1898-1967) occupe une des ailes du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, métamorphosé pour l'occasion en rétrospective-catalogue-boîte à trésors. Petite visite en exclusivité de cet espace couleur « chapeau boule ». (...) Un autre point important de la création chez Magritte, est l'aspect commercial de sa création. L'artiste dit vouloir approfondir un sujet donné, alors que le spectateur pourrait parler clairement de duplication, voire d'épuisement du filon. On pense par exemple à L'Ile au trésor, décliné sur différents modes, et même sous la forme du tableau Les Compagnons de la peur. L'artiste conserve le même sujet, change doucement le format, la lumière et la matière. Il délaisse peu à peu l'huile pour la gouache, plus rapide, plus facile d'utilisation. Il faut croire qu'en même temps Magritte a l'œil pour trouver ce qui colle, ce qui retient l'attention : ainsi de l'oiseau-ciel extrait du tableau Le retour, qui devient symbole de la défunte Sabena, la compagnie aérienne belge. L'oiseau-ciel était décliné sur les carlingues, les foulards des hôtesses... Magritte sait synthétiser, connaît le sens de la formule. Cette question commerciale est reprise de manière plus aigue par le tableau La saveur des larmes, seule œuvre reproduite exactement aux mêmes dimensions, avec la même signature en bas à gauche, et daté de la même manière. Le « scandale » éclate lors de la découverte du tableau-jumeau à New York lors d'une vente en 1983, plusieurs années après sa mort. Cette anecdote, unique dans l'œuvre de Magritte, reste encore un mystère. S'agit-il d'une escroquerie discrète ? Difficile à dire. Le musée met également en valeur les courants annexes de René Magritte, ses variations que d'aucuns considèrent comme des fautes de style. Ainsi, de 1943 à 1947, probablement lassé d'être enfermé dans un ton unique et attendu, l'artiste décide d'opérer un changement à 180° : c'est la période « Renoir » ou « Plein Soleil ». Magritte change de ton et de technique pour se rapprocher de l'impressionisme, qui représente pour lui la joie de vivre, par les taches et la couleur. Des tableaux tels L'Incendie ou La Moisson témoignent d'un goût solaire et radieux, tandis que La reconnaissance infinie évoque encore, discrètement, son attrait pour l'incongruité des situations et des plans. Face au triple échec, publique, critique et conjugale (le style ne plaît pas à Georgette, sa femme, sa muse, son idole), Magritte décide d'entamer une autre période, la période « vache », en référence parodique à la période « fauve ». Vexé de n'avoir obtenu aucune exposition personnelle auparavant en France (et en partie à cause de sa rupture avec André Breton en 1947), Magritte décide donc d'impressionner le public et de créer un courant - à contre-courant. Le catalogue de sa première exposition à la Galerie du faubourg (Paris) est d'ailleurs intitulée, « les pieds dans le plat ». Magritte s'inspire de culture et de motifs populaires (Les Pieds Nickelés, motifs à carreaux rappelant les nappes). C'est un nouvel échec, la critique parlera de style « typiquement belge ». Êtres humains déformés, couleurs fracassantes : La Famine, ou encore Le Goujat font état d'un délabrement explosif de l'humain. C'est de nouveau un échec : Magritte va donc revenir à sa première manière, éprouvée et efficace, soutenu dans cette démarche par sa galerie Iolas et par la toujours fidèle Georgette. Au sein du musée sont donc exposés des tableaux, des dessins, des photos, des manifestes, mais aussi des bouteilles, des films vidéos humoristiques et semi-licencieux (que Magritte réalise à partir de 1956, avec sa caméra Super 8). Ces vidéos sont projetées à chaque palier, où trônent également des statues en bronze dont la fonte commence en 1967. Ces sculptures ne sont qu'une autre version de ses œuvres, déclinées en volume selon un énième principe de métamorphose et de duplication. Tout un pan du musée est consacré au rapport qu'entretient Magritte à la la photo, un rapport pour le moins ambiguë ; simple élément de représentation, la photographie souffre selon lui d'un manque de mystère. Cependant Magritte affectionne l'aspect ludique du support. Effet technique repris dans une toile, mise en scène de potaches, expression du sentiment amoureux : Magritte fait de la photographie un support de sens plus qu'un média à part entière. La visite se termine par le 1er étage, appelé le Domaine enchanté. Plaisir pour les yeux, d'être immergé au sein des œuvres les plus connues et les plus magistrales de l'artiste, pour une expérience sensorielle proche de celle des histoires qu'on vous racontait enfant, émerveillé, lorsqu'on pouvait choisir de croire à ce qu'on ne comprenait pas. Plaisir de (re)découvrir l'Empire des lumières dans deux versions différentes, dont une prêtée par Anne-Marie Crowet et de s'attarder devant La page blanche, dernière œuvre achevée de l'artiste, où la lune vient se nicher au creux du feuillage, dans une nuit magique couleur bleu Magritte. [Visuels : en haut, René Magritte, Le Retour, 1940, huile sur toile, 50,2 x 65 cm. au centre : René Magritte, La saveur des larmes, 1948, huile sur toile, 60 x 50 cm. En bas : René Magritte, L'Empire des lumières, 1954. 146 x 114 cm] Source : http://www.art-and-you.com/Mag/Article/31270/94 [Exposition] “Collezionare il Futurismo” à la Villa Audi: l'Institut Culturel Italien célèbre le centenaire du Futurisme BEYROUTH L’Institut Culturel italien organise à la Villa Audi du 30 juin au 15 juillet 2009 l’exposition “Collezionare il Futurismo”: 80 peintures, esquisses et objets réalisés par les plus importants artistes futuristes, comme Depero, Balla (ci-contre), Munari, Prampolini, Sironi, de la collection de Paolo Roberto Salvadori, seront dans ce cadre présentés au public. L’exposition met en lumière l'un des aspects les plus intéressants, voire les plus novateurs du Futurisme: celui de la communication, qui constitue la base du concept moderne de publicité. Le Futurisme est apparu à Paris le 20 février 1909 dans le quotidien "Le Figaro". Ce courant est né sous l’égide du Dynamisme. Le Futurisme, qui fait partie des courants avant-gardistes du début du XXème siècle, est parmi les plus riches d'entre eux pour ce qui concerne l’esprit révolutionnaire. Il a influencé non seulement l’art picturale, mais aussi la littérature, la cuisine, l’architecture, la danse, le théâtre et la mode. Avec le centenaire du courant Futuriste, l’exposition célèbre aussi le goût pour l’innovation et la créativité qui caractérisent également l’art moderne et contemporain italien. (A droite: une peinture de Tullio Crali). Curatelle de l’exposition: Mariastella Margozzi et Paolo Roberto Salvadori. [Héritages] Carcassonne. Trois jours surréalistes Deuxième édition de Surréalizm avec des concerts électro, des expos photos et films d'animations . Techno Floor, House Techhouse Minimal Floor, Greg Delon, DJ Small Player et DJ Matt… une programmation très riche cette année encore. La deuxième édition de Suréalizm débutera le 27 juin au Rachdingue en Espagne pour se terminer le 3 juillet au Rockadelik à Carcassonne. Entre ses deux dates des concerts avec du beau monde sélectionné par les programmateurs de la famille Electro. « C'est un événement qui se veut avant tout culturel et qui associe des expositions avec nos partenaires, le GRAPH et les Amis du Cinoch ainsi que des projections de films d'animation et de la musique électro », lance l'un des organisateurs, Jean-Noël Loole (DJ Janoz). « Notre concept pour les concerts c'est à la fois de mêler sur scènes des artistes très connus au niveau national voire international avec des artistes locaux », poursuit-il. Plusieurs lieux ont été retenus pour ces manifestations, Le Paîcherou avec une exposition photos de Renée Gonzales, le Bar à Vins, avec DJ Paul-Isson, le Rockadélik, le Bloc G avec la projection de Maud Querol Ferrer… « Une programmation riche et ambitieuse qui se veut désormais de dimension régionale. Pour soutenir ces manifestations des nombreux partenaires dont le conseil général et régional. « Vous êtes dans une parenthèse, une ville qui n'a plus d'élus. Ce festival surréaliste ne pouvez se passer à un autre moment que celui-là », exulte Alain Tarlier qui évoque l'esprit de Mai 68 « l'esprit surréaliste a envahi tous les esprits. Mai 68 a été la colonne vertébrale intellectuelle du XXe siècle et je suis heureux 40 années plus tard de partager avec vous ce grand moment ». Et de rappeler que le surréalisme était vivant rue de Verdun « Tous (les surréalistes) sont passés dans la chambre de Joë Bousquet », souligne-t-il encore. Henry Garino, pour le conseil régional, s'est voulu aussi enthousiaste, « Vous montrez une autre facette de l'art et de la culture, vous bousculez la donne culturelle de la ville au moment même où se déroulera le Festival des deux Cités ». Nous reviendrons dams une prochaine édition sur la programmation complète de ce rendez-vous désormais incontournable. Source : http://www.ladepeche.fr/article/2009/06/22/627656-Carcassonne-Trois-jours-surrealistes.html lundi 29 juin 2009 12:07 HIGH AND LOW
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