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Liste Mélusine Février 2009

mercredi 4 février 2009 15:12 Artaud: la reprise de Pelléas et Mélisande

Carla di Donato, qui vient de soutenir une thèse à 'lInstitu d'Etudes Théâtrales de paris III sur Alexandre Salzmann et le théâtre du XX siècle nous communique cette précisions: Dans le passage du texte dénommé Le Théâtre d'après-guerre à Paris, dans lequel Artaud parle d'Alexandre Salzmann, l'on trouve écrit (à la p. 181): "A la reprise de Pelléas et Mélisande de Maeterlinck, dans un dispositif scénique de Copeau,...". L'on écrit, donc, qu'il s'agit de la reconstruction du dispositif scénique de Copeau-Jouvet (utilisé pour la première fois à New York en 1917) employé pour la reprise du drame de Maeterlinck en 1919 lors de la réouverture du Vieux-Colombier à Paris, mais tout de suite l'on ajoute: Nous n'avons pas retrouvé trace dans les programmes du Vieux-Colombier conservés au fonds Rondel (Bibliothèque de l'Arsenal) d'une reprise de Pelléas et Mélisande au retour de Copeau à Paris; pas plus dans le n° de la Revue d'Histoire du Théâtre (n°1, 2ème année, 1950) réservé pour moitié à Copeau, au Vieux-Colombier et à son répertoire. D'après mes recherches et les documents originaux trouvés et présentés dans ma thèse, on a pu apprendre sans aucun doute qu'en 1919 Alexandre Salzmann se trouvait et travaillait en tant que chef-décorateur au Théâtre National de l'Opéra de Tbilisi, la capitale de la Géorgie (par ailleurs pour les mises en scènes de: Shota Rustaveli et Abesalom et Eteri pour lesquelles il réalise les dessins, les costumes et les décors). Dans la même année, 1919, Alexandre et sa femme Jeanne rencontrent pour la première fois Georges Ivanovič Gurdjieff à Tbilisi, justement, comme on l'apprend d'après les mémoires de Thomas (et Olga) de Hartmann, et le couple Salzmann reste dans la capitale géorgienne jusqu'en 1920 quand les deux Salzmanns échappent, avec Gurdjieff et son groupe d'élèves, de Tbilisi, pour rejoindre Constantinople. J'ai trouvé (chez son petit-fils qui vit en France) et produit dans la thèse également ses deux passeports dans lesquels il n'y a pas de trace d'un voyage à Paris avant 1921, quand Jacques Hébertot l'engage au Théâtre des Champs-Elysées. En effet, en 1921 il s'y rendra et y travaillera pour la reprise de Pelléas et Mélisande, mise en scène en décembre 1921 (la première est le 11 décembre) en collaboration aussi avec Aurélien Lugné-Poe, justement, comme les recueils de factice de presse (Collection Rondel, à BNF - Richelieu) nous le témoignent clairement.   Enfin, quand Artaud parlait d'un arrangement scénique de Poe, il ne se référait absolument pas à la première création de Lugné-Poe qui est à l'origine de la fondation du Théâtre de l'Oeuvre au Théâtre des Bouffes-Parisiens en mai 1893, mais bien sûr à la reprise, comme il le dit, du drame: celle qui eut lieu à Paris au Théâtre des Champs-Elysées en 1921, quand la triade Hébertot-Salzmann-Poe y présida. Par conséquent, on pourrait affirmer qu' il n'y a eu aucune erreur auditive de la personne qui a fait la transcription du texte au Mexique et qu'Artaud a effectivement du dire Poe, se réferant à la mise en scène à laquelle il a dû assister au Théâtre des Champs-Elysées en décembre 1921. Pour un compte rendu et une analyse détaillée, raisonnée et documentée [d'après l'exploitation des fonds Rondel] de cette reprise, mon article, issu de la thèse en français, intitulé: "Alexandre Salzmann et Pelléas et Mélisande au Théâtre des Champs-Elysées (1921)" a récemment paru dans la Revue d'Histoire du Théâtre, 2ème trimestre - 2008, n° 238, pp. 153 - 170.

jeudi 5 février 2009 23:08 comment situer Milodrag Djuric dit Dado?

je travaille sur l'artiste contemporain Milodrag Djuric dit Dado. La littérature disponible sur le sujet le place dans les marges du surréalisme, pourtant l'artiste n'apparait pas dans le groupe lui même. Il en est de même pour son appartenance à l'art brut qui n'est relayée que par l'exégèse sur Dado. J'aimerais donc savoir s'il existe une quelconque archive ou documents pouvant aller dans ce sens."" Avec toute ma reconnaissance, Cordialement. Jonathan HOENIG

vendredi 6 février 2009 00:19
Louise Michel par Lucien Logette

Anne Laurent m'écrit: "Dans La Quinzaine... un article réjouissant. Louise-Michel, encore  sur les écrans." A quoi elle joint le texte ci-dessous, de notre ami Lucien Logette, récemment paru, qu'elle destine à l'ensemble de nos abonnés: HACHIS DE PATRON À LA PICARDE Lors de la sortie d'Avida, nous avions qualifié ses auteurs, Benoît Delépine et Gustave Kervern, d'"incontrôlés" (QL 930), en référence implicite aux incontrolados de la Colonne de fer, brigade anarchiste intégrée à l'armée républicaine espagnole et dont l'un des combattants anonymes rédigea en 1937 une Protestation devant les libertaires du présent et du futur qu'Alice et Guy Debord traduisirent et que Champ libre édita quarante-deux ans plus tard. Avida n'incitait pas directement à la guerre civile ni à l'action violente, mais l'esprit mal-pensant qu'on y percevait laissait entrevoir des applications socialement plus toxiques que la simple quête du Graal nonsensique à laquelle le film nous conviait. LUCIEN LOGETTE LOUISE-MICHEL BENOÎT DELÉPINE & GUSTAVE KERVERN L'évolution est nette avec Louise-Michel. Une première vision du film, en avril dernier, nous avait ravi : on retrouvait là un souffle rare, celui des quelques titres mal embouchés qui se souciaient peu, en leur temps, de dialogue social et d'accommodements avec le réel, L'Âge d'or, de Buñuel (1930) et son entreprise de démolition générale ou Themroc, de Claude Faraldo (1972) où l'on mangeait du CRS avec tant d'appétit. Se débarrasser par la manière forte d'un patron voyou, puisque tel est le propos du film, à un moment où l'arrogance était la chose la mieux partagée au Medef et où les parachutes peinaient à s'ouvrir tant ils étaient chargés en lingots, était une bonne action vengeresse, capable de nous satisfaire, à bon compte puisque demeurant dans l'ordre du spectacle cathartique ; quelque chose de quasi poétique, pas susceptible d'accomplissement, comme lorsqu'Aragon conchiait l'armée française dans sa totalité ou que Breton enjoignait de décharger au hasard son pistolet dans la foule. De toutes façons, les jeux étaient faits, la finance désormais horizon indépassable, la globalisation assurée, le patronat réinstallé dans sa divinité. Que deux cinéastes un peu déviants inventent une fiction où les damnés de la Terre ont le beau rôle ne prêtait guère plus à conséquence qu'une saynète pour marionnettes : les spectateurs ne couperaient pas la tête d'un patron après le film, pas plus que les enfants du Luxembourg ne bastonnent les gardiens à la sortie du guignol. Au moins auront-il rêvé, le temps d'une séance. Trois trimestres plus tard, Louise-Michel a pris une tonalité autre. Si les jeux sont faits, ce ne sont plus les mêmes. La Panique, dans une plaisante prosopopée, a culbuté l'Arrogance, des empires se sont lézardés. La chasse au patron n'est plus une action improbable, pour nostalgiques de la Commune ou de la propagande par le fait. Et si le film éveille toujours le rire, l'actualité l'a fait changer de nature. L'ambiance est posée dès la séquence initiale du service funèbre, sans rapport avec le reste, simple façon de donner le la : les assistants figés, l'ordonnateur maladroit qui n'a pas de briquet pour déclencher la crémation, le magnétophone minable qui nasille L'Internationale, les couleurs tristes, les visages renfrognés, tout prête au grotesque. Et pourtant, le rire qui jaillit n'est pas un rire supérieur, mais un rire complice. Question de regard : on se sent du côté de ces paumés, de ce mort naïf, porteur jusqu'au bout d'assez d'espoir pour désirer partir au son des paroles d'Eugène Pottier. De même pour chaque séquence où interviennent les ouvrières : de la distribution de blouses neuves la veille du déménagement des machines à la "fête" organisée pour saluer les quelques euros d'indemnités de licenciement, en passant par la réunion où elles décident de "buter le patron" enfui, il était facile de faire sombrer dans le ridicule ce quasi lumpen, aussi peu doué pour l'action que pour la parole - nous ne sommes pas chez Ken Loach. Mais leur justesse est du même type que celle des petites gens filmés dans la série télévisée Strip-tease : ce ne sont pas "tout juste des individus", ce sont des personnes. On sait que le titre n'a, apparemment, rien à voir avec la "Vierge rouge", puisqu'il s'agit de la rencontre fortuite de Louise et de Michel, l'une ouvrière du textile enragée contre son patron escroc, l'autre tueur à gage d'occasion - de troisième main, tant il met d'obstination à rater son contrat - engagé pour le retrouver et l'exécuter. Apparemment seulement, car la déclaration de la vraie Louise au moment du procès Ravachol : "Tout fait qui répand la terreur chez l'ennemi est bien" pourrait servir d'exergue au film - en outre, celui-ci s'achève sur quelques lignes de l'héroïne de la barricade de Clignancourt, qui annoncent des lendemains vengeurs. Au début du Crime de M. Lange de Renoir, René Génin confie à René Lefèvre qu'il voudrait bien "éliminer tous les nuisibles, avec un grand han !". C'est exactement ce à quoi s'efforcent Delépine et Kervern, tout au long : parmi ces nuisibles, un banquier intraitable, un directeur des ressources humaines, quelques vigiles, un grand patron réfugié à Jersey sont successivement rayés de la carte, avec la même froideur satisfaite. Si le patron recherché y échappe, ce n'est que provisoirement car la chasse reste ouverte - Louise est embastillée, mais ses collègues ont repris le flambeau. Pour faire passer un message aussi peu conforme, les auteurs ont conservé la manière, immédiatement reconnaissable, de leurs précédents Aaltra et Avida : un cinéma pauvre, en moyens comme en effets, l'usage de décors naturels (la plaine picarde betteravière et ses villages sinistres, le Familistère de Guise), une narration à la fois digressive et lacunaire, un univers parsemé de comparses délirants, frères des pantins de Jean-Pierre Mocky lorsque celui-ci avait l'inspiration moins hésitante. Un artificier fou qui recrée le 11 septembre dans son jardin, un DRH qui se promène avec une serrure pour regarder le monde, un tueur qui écrase les mouches à coup de tête, un homme affublé d'un cornet pour chien - aucun de ces freaks ne fait avancer l'histoire, mais ils en dessinent l'arrière-fond. Sur le devant, Louise-Yolande Moreau (encore plus remarquable que dans Séraphine) et Michel-Bouli Lanners (aussi épatant que dans Eldorado), l'analphabète et le mythomane, fabriquent un couple éblouissant dans la monstruosité - on pense aux héros des "Série Noire" de Pierre Siniac, Luj' Inferman et la Cloduque. Le rapprochement n'est pas gratuit : si ces derniers sont d'un genre indéterminé, les premiers cultivent la même ambiguïté sexuelle. Car Louise est un homme (on le sait dès le début, sa blouse porte son prénom, Jean-Pierre) et Michel une femme (il revient chez ses parents essayer ses robes d'enfance) - encore un clin d'oil à la vraie Louise, souvent déguisée en homme pour passer les frontières. Et Michel-Patricia, débarrassé(e) de sa barbe, accouchera en prison. Ce qui permet une fin à deux perspectives : une pessimiste, le couple va payer pour ses crimes, la société a gagné ; une optimiste, l'enfant naissant en même temps que s'inscrivent sur l'écran les mots de Louise Michel : "Maintenant que nous savons que les riches sont des larrons / Si notre père, notre mère n'en peuvent purger la Terre / Nous quand nous aurons grandi, nous en ferons du hachis". Place aux jeunes, un autre monde est possible.

samedi 7 février 2009 15:32 Demain à La Coupole: Jacqueline Lamba.

A l'initiative de Georges Viaud  et organisé par l'association Souffles d'Elles, le café des femmes  propose chaque deuxième dimanche du mois, depuis janvier 2005, à La Coupole, 102 Boulevard du Montparnasse, Paris (métro Vavin) à 17h,  au dancing. une rencontre avec des créatrices, des interprètes, des critiques  contemporaines dans diverses disciplines. Ce cadre privilégié inscrit  l'activité artistique des femmes dans le sillage de toutes celles qui  ont vécu et travaillé Montparnasse. L'art des femmes prend ainsi sa  juste place dans le paysage culturel et sa véritable portée qui est  universelle.   Nous vous attendons nombreuses et nombreux.           JACQUELINE LAMBA « L'AMOUR  FOU » de BRETON, ARTISTE A PART ENTIERE       Café des femmes à La Coupole 102 Boulevard du Montparnasse dimanche 8 février à 17h, dancing.      ALBA ROMANO PACE, historienne de l'art spécialiste d'art  moderne et contemporain, auteure d'une monographie sur Jacqueline  Lamba et de nombreux articles centrés sur le mouvement surréaliste, a  coordonné la rétrospective «  Jacqueline Lamba, la peinture jusqu'au  ciel » au château de Tours en septembre 2007 et « Jacqueline Lamba,  un peintre à Simiane », à Simiane la Rotonde dans le Luberon, en  juillet 2008.      FABRICE MAZE, auteur-réalisateur de télévision,  travaille depuis 2001 essentiellement au développement de la série «  Phares » produite par Aube Breton-Ellouët : films sur André Breton,  Jacqueline Lamba, Robert Desnos et Yves Tanguy, en préparation sur  Marcel Duchamp, Wilfredo Lam et André Masson. Le film présenté a été commencé juste après la disparition de  Jacqueline Lamba et a été finalisé en 2003.

samedi 7 février 2009 21:24
Appel Assoc'

ASSOCIATION POUR L'ÉTUDE DU SURRÉALISME 7 février 2009 Chère amie, cher ami, Voici venu le moment de renouveler votre adhésion à l'association. Mélusine XXIX, sous-titré « Le Surréalisme sans l'architecture», vient de sortir des presses. Cette livraison sera immédiatement servie aux adhérents. Comme je l'avais annoncé précédemment, le CNRS ne soutient plus le groupe de recherches. Il est plus que jamais indispensable que notre association prenne le relais du Centre de recherches sur le surréalisme (Université Paris III), sur tous les plans. Ses activités vont se poursuivre avec des publications (mises en ligne sur le site de l'Association), les Promenades surréalistes, les Rencontres, Cafés ou Entretiens, et les Visites d'ateliers dont vous recevrez bientôt le programme. J'attire votre attention sur le fait que les adhérents bénéficient d'une réduction d'impôt ramenant à 15,2 ? l'adhésion+revue à domicile. Bien cordialement à vous        Henri BÉHAR Bulletin d'adhésion à retourner à la Trésorière, Mme Françoise Py, 5 rue Fleury Panckoucke, 92190 Meudon accompagné de votre chèque libellé à l'ordre de l'Association (pour l'étranger, paiement par virement bancaire, RIB ci-joint) Nom : ___________________________________Prénom :___________________________ Adresse : ___________________________________________________________________ Téléphone : ________________________ e-mail _____________________________ Adhère à l'Association pour l'Étude du Surréalisme au titre de l'année 2009 Et joins un chèque de : □ Adhésion simple : 18 ? □ Adhésion étudiant : 11 ? □ Adhésion comprenant le service de la revue Mélusine : 38 ? □ Adhésion de soutien : 150 ? □ Je souhaite recevoir une attestation permettant de déduire 60% de ma cotisation (CGI, art. 200 et 238b) Date et signature :

dimanche 8 février 2009 13:08 Le Printemps des poètes/Prévert

Bonjour, Dans le cadre de la 11ème édition de la manifestation, Le Printemps des poètes, est organisée à la Médiathèque d'Evreux :
Une conférence de Carole Aurouet sur Jacques Prévert le samedi 14 mars 2009 à partir de 15h00. Cette conférence est accompagnée de lectures par Philippe Müller et Vincent Vernillat.
A ne pas manquer également, la projection exceptionnelle du documentaire de Pierre Prévert : "Mon frère Jacques" : les 11, 12 et 18 mars 2009 à 17h00.
Médiathèque d'Evreux - Square Georges Brassens - 27000 Evreux 02 32 78 85 00
Bien cordialement, Carole Aurouet

dimanche 15 février 2009 00:49
Journal du Surréalisme et les Amériques

Subject: ANNONCE - Le Journal du Surréalisme et les Amériques - no. 3 sur Photographie; no. 4/5 Appel à contribution   Les éditeurs du Journal du Surréalisme et les Amériques sont heureux d'annoncer que leur troisième numéro, sur le Surréalisme et la Photographie, édité par Wendy Grossman (no. 2:2 [2008] ) est maintenant disponible sous la rubrique  "COURANT" sur le website (http://jsa.asu.edu )   Les informations sur le plus actuel Appel à contribution (no.4/5), sur Amérique-Latine, et sur les articles de caractéristique suivants et les revues, est énuméré sous les « ANNONCES ».   Pour souscrire et accéder au journal aller à http://jsa.asu.edu;  cliquer sur "REGISTRE" (au début de la page), créer un nom d'utilisateur et le "mot de passde" et remplir les secteurs de profil exigés (le Nom, le Titre, l'Institution, etc.), alors cliquer sur "Courant." Pour les numéros précédents, cliquer sur "Archives."  Le Journal du Surréalisme et les Amériques se focalise sur le sujet d'Européen moderne et sur les intellectuels américains > l'obsession avec le « le Nouveau Monde ». Cette obsession-le cour même de Surréalisme- s'est étendue non seulement aux sites d'Amérique du Nord, mais aussi à l'Amérique latine, aux Antilles, et aux cultures indigènes nombreuses localisées là. Le journal réclame des essais qui examinent des aspects du voyage réel et fantasmé de ces Européen et les intellectuels américains à travers les Amériques, et leur réponse créative à l'art et la culture indigène, y compris leurs activités anthropologiques et recueillant, et leurs interprétations des divers géographiques, politiques, et culturels paysages des Amériques. Nous voulons examiner de plus les interventions/ échanges/ rejets d'européen/Américain ou les autres surréalismes, par les artistes indigènes et autres, les écrivains et les cinéastes.     ANNOUNCEMENT:   The editors are pleased to announce our third issue, on Surrealism and Photography, guest edited by Wendy Grossman. Issue 2:2 (2008) is now available under "CURRENT" issue.   Information on the most recent Call for Papers (for Issue 4/5, the Latin American double issue), and on upcoming feature articles and reviews, is listed under "ANNOUNCEMENTS."   The Journal of Surrealism and the Americas   focuses on the subject of modern European and American intellectuals' obsession with the " New World ." This obsession-the very heart of Surrealism-extended not only to North American sites, but also to Latin America , the Caribbean , and to the numerous indigenous cultures located there. The journal invites essays that examine aspects of the actual and fantasized travel of these European and American intellectuals throughout the Americas , and their creative response to indigenous art and culture, including their anthropological and collecting activities, and their interpretations of the various geographic, political, and cultural landscapes of the Americas . We furthermore intend to investigate the interventions / negotiations / repudiations of European/American or other surrealisms, by indigenous as well as other artists, writers and filmmakers.   To subscribe and access the journal go to http://jsa.asu.edu click REGISTER (top of page), create a user name and password, and fill out required profile areas (Name, Title, Institution), then sign in and click CURRENT. For previous issues click ARCHIVES.   Amy Winter,  Editor Journal of Surrealism and the Americas amy.winter@qc.cuny.edu

dimanche 15 février 2009 00:55
Atelier André Breton

Bonjour,
Il existait, jusqu'à présent, le site de l'atelier Breton où l'on
pouvait avoir accès à une quantité impressionnante d'informations.
http://www.infotheque.info/ressource/9031.html
Or depuis plusieurs mois, impossible d'y accéder :
http://www.atelierandrebreton.com/
Connaissez-vous la raison de sa disparition ?
Existe t-il un autre moyen d'accéder à ces ressources ?
Merci. Raphaël Neuville
Réponse:
m'étonnant de ne pouvoir accéder à ce site très précieux, et de l'absence de
tout avertissement, j'ai interrogé Jean-Michel Goutier qui m'a expliqué qu'en
effet, le site était en réfection pour une plus grande extension et de
meilleures prestations.
Il ne manquera pas de nous avertir lorsqu'il sera de nouveau accessible.
Henri Béhar

dimanche 15 février 2009 15:18
Vente René Alleau

Bonjour à tous,
Je souhaite signaler à l'attention des Mélusiens une information
diffusée sur le site Auction.fr
Bien à vous,
Jean-Luc Majouret

Vente du Samedi 7 mars 2009
"Collection René Alleau première partie et à Divers" : Livres, Manuscrits...
AuctionArt - Pierre Cardin Rémy Le Fur & associés - Paris
Lieu :    Drouot Richelieu - Salle 9 - 9, rue Drouot - 75009 Paris
Exposition : Le 06/03 de 11h à 18h et le 7 mars de 11h à 12h
Expert : Claude Oterelo
Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés
+33 (0) 1 43 26 62 29
Assisté de Jean-Claude Bailly
Expert pour l'Ésotérisme, Livres anciens
+33 (0) 6 26 26 92 96
Exposition privée sur rendez-vous.
Pour tout renseignement, veuillez contacter la maison de ventes au +33
(0) 1 40 06 06 08

jeudi 19 février 2009 12:58
Relance: Poésie et politique

Bonjour à vous, même si la date limite que nous avions fixée est encore lointaine, mon partenaire, Pierre Taminiaux, s'inquiète à juste titre du peu de propositions pour la décade de Cerisy 2010. Je me permets donc de renouveler l'appel ci-dessous, en priant les intéressés de se faire connaître au plus vite.

Appel à communication : Colloque international « Poésie et Politique au XXe siècle ». Cerisy-la-Salle, 10-17 juillet 2010.

Organisateurs : Pierre Taminiaux (Georgetown University)
Henri Béhar (Centre de Recherche sur le Surréalisme, Paris III-CNRS)

Ce projet de colloque repose sur le désir d’éclairer d’un jour nouveau les rapports de la poésie de langue française du XXe siècle aux grands événements historiques et politiques qui ont traversé et à bien des égards défini ce siècle souvent tragique et tourmenté, du communisme au fascisme en passant par le colonialisme. Nous tenterons en particulier d’offrir des perspectives plus actuelles et détachées des simples circonstances de l’époque sur ces rapports apparemment éloignés dans le temps afin de mieux cerner le caractère éternel et universel des questions éthiques et philosophiques qu’ils suscitent.

Il s’agira de mettre en question une conception traditionnelle et trop commune de la poésie comme simple expression esthétique et formelle de l’homme et de son langage. A travers l’étude de mouvements modernistes essentiels, de dada au surréalisme en passant par Cobra, il nous importera ainsi de souligner l’importance déterminante de l’engagement du poète dans la communauté, et non de la poésie. Celle-ci s’y est-elle compromise à jamais ?

Les rapports étroits et complexes de personnalités telles que Tristan Tzara, André Breton, Paul Eluard, Benjamin Péret, Robert Desnos, Louis Aragon pour le dadaïsme et le surréalisme, ou de Christian Dotremont, pour Cobra, à l’idée de révolution envisagée dans sa détermination poétique seront considérés comme des exemples fondamentaux permettant de nourrir et de développer notre problématique. Nous n’oublierons pas non plus le parcours original de figures singulières, de René Char à Francis Ponge en passant par Aimé Césaire, qui ont accompagné de manière radicale et existentielle les actions de la résistance à l’occupation nazie ou la lutte des peuples du tiers-monde pour leur indépendance. Enfin, nous n’oublierons pas l’utilisation politique de la poésie moderne par le mouvement de mai 68, ni les possibilités d’expression subversive offertes par l’avant-garde de l’Internationale lettriste.

Le poète, en ce sens, doit être saisi comme un citoyen et un homme du monde, pleinement impliqué dans la réalité et dans ses combats. La conception dominante de la ‘littérature engagée’, en effet, s’est échafaudée au XXe siècle à partir de l’existentialisme sartrien, et donc de genres littéraires tels que le roman, le théâtre ou l’essai. Nous voudrions insister ici sur le fait que la poésie moderne, dans son cheminement propre, fut aussi le symbole vivant d’une littérature engagée en sa totalité. En ce sens, elle réussit à se dégager à la fois de l’ombre de Baudelaire, soit d’une conception surtout esthétique et sensible de la poésie, et de celle de Mallarmé, soit d’une conception abstraite du langage poétique née de la spéculation conceptuelle et du monde des idées. En conclusion, notre projet devrait offrir des modes originaux d’interprétation du politique, dans la mesure où celui-ci a été abordé prioritairement au XXe siècle sous ses aspects idéologiques et doctrinaires, ou alors dans la société contemporaine, sous ses aspects pratiques et utilitaristes. En d’autres termes, l’étude des rapports du poète à la Cité (à la Polis ) implique nécessairement un processus soutenu de poétisation du politique.

Les propositions sous forme d’un résumé d’une page maximum accompagnées d’un titre sont à adresser avant le 1 er mai 2009 à Pierre Taminiaux, taminiap@georgetown.edu et Henri Béhar, henri.behar@univ-paris3.fr

Bien cordialement, - Le modérateur - Henri Béhar

samedi 21 février 2009 13:35
Vanarsky

Plusieurs d'ente nous avaient eu le privilège de visiter son atelier et de plaisanter avec lui (cf. le récit de Françoise Py: http://melusine.univ-paris3.fr/Association/VisiteVarnasky.htm) Nous apprenons le décès de Jack Vanarsky. Ses obsèques auront lieu le jeudi 26 février à 10h au Columbarium du Père-Lachaise. Il avait écrit: " Si je ne me retrouve pas, je voilerai les miroirs, et je laisserai du temps au temps. "   Le modérateur
Henri Béhar
hbehar@univ-paris3.fr

jeudi 26 février 2009 18:38

Bonjour à vous, notre amie Iveta Slavkova, qui co-dirigera ce numéro de la revue Dissidences, souhaite vivement la collaboration des abonnés de la liste Mélusine. Je lui laisse la parole, et vous invite à lui répondre directement (adresse en fin de message):
« L’art des années 1930, engagement et résistance »

Appel à publication pour un numéro spécial (n°9) de Dissidences, automne 2010

Les années Trente, « années tournantes »[1] , montrent à quel point l’histoire est contradictoire : des années de prospérité alternent avec des années de crise; des visions utopistes progressistes côtoient le retour réactionnaire aux « vraies » valeurs anciennes ; les velléités internationalistes cohabitent avec la montée des nationalismes ; le pacifisme à toute épreuve est contré par la conscience croissante de l’inévitabilité d’un deuxième conflit armé et la nécessité de lutter contre le fascisme. A cette période trouble, les artistes se posent la question de leur rôle social et de leur engagement politique. La question se pose avec d’autant plus d’acuité que, depuis la fin du xix e siècle, ils ont cherché à rendre l’art autonome, à se libérer des contingences de l’histoire immédiate et de l’imitation de la réalité. Les recherches formelles les plus révolutionnaires se sont opérées à cause de cette « autonomie » de l’art, menant la plupart du temps à une distance vis-à-vis de la réalité politique. A la charnière des deux conflits mondiaux, face à la montée du nazisme et du fascisme, face à la réalité du régime stalinien, face à la guerre d’Espagne, les artistes « s’attaquent » à cette aporie de l’art moderne qui oppose liberté créatrice et message idéologique. Ils prennent position, s’engagent, résistent. Toutefois, leur attitude n’est ni univoque ni unanime.
Pour certains, la résistance consiste justement dans la préservation de la liberté personnelle et de l’indépendance apolitique de l’art. En 1936, Raoul Dufy clame, avec une sincérité presque insoutenable au vu des événements futurs, l’indifférence sociale : « Si j’étais Allemand et que je dusse peindre le triomphe de l’hitlérisme, je le ferais, comme d’autres, jadis, ont traité, sans la foi, des sujets religieux[2] . » De même, un peu plus tard, le porte-parole de l’association des Artistes abstraits américains (AAA) créée en 1937, George L. K. Morris rappelle aux artistes que leur devoir est de faire, dans ces temps de guerre, une peinture d’imagination[3] . L’Allemande Leni Riefensthal qui participe à la propagande nazie conservatrice avec des films techniquement avant-gardistes, demandera que ses œuvres soient reconnues exclusivement comme des créations plastiques[4] . Et que dire de ceux qui nourrissent, avec autant de sincérité que Dufy, l’espoir que le Führer ou le Duce vont reconnaître l’art moderne ? Cet espoir anime les activités futuristes orchestrées par Tommaso Filippo Marinetti ainsi qu’Oscar Schlemmer, professeur au formellement très progressiste Bauhaus, qui envoie à Joseph Goebbels en 1933, année de la fermeture du Bauhaus, une lettre où il tente de défendre les artistes qualifiés de « dégénérés » par le régime nazi : « Les artistes sont au plus profond de leur être apolitiques et il faut qu’ils le soient parce que leur royaume n’est pas de ce monde. C’est toujours l’humanité qu’ils ont en tête, la totalité à laquelle ils doivent être attachés[5] . »

A cela s’opposent les cris de Pablo Picasso – « La peinture [est] un instrument de guerre offensive et défensive contre l’ennemi »[6] - et de Joan Miró – « Il n’y a plus de tour d’ivoire[7]  ». Comme eux, nombreux sont les créateurs qui réalisent que, dans ce contexte, aucune production artistique ne saurait être anodine. La Maison de la Culture à Paris inaugure la « querelle des réalismes » (Louis Aragon, André Malraux, René Crevel et Jean Cassou en 1934-1935 et puis les Cahiers d’art en 1939) prônant un art engagé lisible, réaliste, anecdotique, accessible à tous, condamnant de manière sous-jacente les peintres abstraits. Le chef surréaliste André Breton entreprend une action commune avec Leon Trotsky exilé au Mexique : ils fondent la Fédération Internationale pour un Art Révolutionnaire Indépendant et rédigent un manifeste qui définit la situation actuelle de l’art comme intolérable et qui postule que seule la révolution sociale peut frayer la voie à une nouvelle culture. De même, le muralisme mexicain – engagé, réaliste et monumental – atteint son apogée dans les années trente avec Diego Rivera et David Alfaro Siqueiros. En Allemagne, les photomontages de John Heartfield et la satire de George Grosz, tous deux membres du parti communiste, dénoncent explicitement la montée du nazisme. On peut inclure dans cette catégorie le photoreportage humaniste qui, extirpant des images sur le vif, montre par des clichés anecdotiques et accessibles comment les événements politiques s’impriment dans la vie des hommes.

D’autres artistes, notamment ceux proches du surréalisme, résistent par un art plus personnel, reflétant sur un mode métaphorique l’irrationalité du monde – les monstres de Miró, les machines éruptives inquiétantes de René Magritte, les chimères de Max Ernst. Il y a aussi le cas Guernica, où Picasso, par une synthèse efficace, trouve une solution à l’aporie moderne opposant liberté créatrice et message politique. Ces questions se posent aussi aux artistes américains : quelques-uns tentent de rendre compte, de manière moderne et non conventionnelle, de leur engagement international et universel dans une Amérique trop repliée sur la création-narration de ses mythes propres. Autre possibilité – les artistes travaillant en Italie fasciste ou en Allemagne nazie s’engagent par la satire déguisée : les allégories érotiques ou bibliques de Renato Guttuso ou de Mario Mafai, les caricatures aux notes classicisantes d’Otto Dix et de Rudolf Schlichter. Les paysans dépités de Kazimir Malevitch en URSS nous renseignent sur le désespoir des révolutionnaires, issus du bolchevisme ou du trotskysme, confrontés à la terreur stalinienne. Il y a aussi le silence, souvent ambigu. Le Départ de l’Allemand Max Beckmann qui s’obstine à en nier la métaphore politique, les photoreportages au conformisme imposé du russe Alexander Rodchenko, les dessins de Paul Klee affligé par son exil forcé hors de l’Allemagne. Or, l’exil est également une manière de résister. Orchestré, certes, à la fin des années trente par le gouvernement américain qui veut récupérer les grands noms de la culture européenne, l’exil sauve d’une mort certaine des créateurs plus ou moins affirmés.

Le numéro de Dissidences dédié à l’art des années trente reviendra sur la question de l’engagement et de la résistance. Nous avons proposé ici quelques pistes de réflexion, mais nous sommes ouverts à d’autres qui aideront à explorer la complexité de cette question. Il n’y pas de limite géographique ni de restriction de forme – des propositions concernant la peinture, la sculpture, l’architecture, le design, le graphisme, la photographie, la littérature, le théâtre, les revues, le cinéma, dans tous les pays sont les bienvenues. En essayant d’éviter les représentations manichéennes et des jugements trop faciles après-coup, nous nous arrêterons sur la difficulté de l’engagement à une époque hantée par le fantôme du massacre de 1914-1918 comme par l’ombre des régimes fascistes ou staliniens. Pour ces artistes, comme pour toute personne si peu concernée soit-elle par l’actualité, la difficulté première était de comprendre en temps réel les lourds enjeux historiques. Pour beaucoup et jusqu’au dernier moment, il était inimaginable qu’une seconde guerre mondiale ait lieu, tout comme il était impossible d’envisager les camps d’extermination nazis. On trouve dans les œuvres les hésitations, les doutes, les angoisses, les espérances et les attentes de cette décennie qui fait ressortir avec relief la question de la responsabilité du créateur.

Les propositions de 350 mots sont à envoyer à Iveta Slavkova, otiphanta@yahoo.com avant le 15 octobre 2009. Vous pouvez trouver l’appel à communication sur le site de Dissidences,
http://www.dissidences.net/documents/AppelACommunication_vol9_dissidences.pdf

 

[1] Daniel-Rops, Les Années tournantes, Paris, Éditions du Siècle, 1932.

[2] Raoul Dufy, « Où va la peinture ? », La Querelle du réalisme (1936), Paris, Cercle d’Art, 1986, p. 251.

[3] Cité dans Eric de Chassey, « Les artistes américains contre la guerre et le fascisme », » dans Face à l’histoire, Paris, Editions du centre Pompidou, 1996, p. 125.

[4] Günter Metken, « Face aux dictatures : opportunisme, opposition et émigration intérieure » dans ibid., p. 85.

[5] Lettre de Schlemmer à Goebbels, 25 avril 1933. Cité dans Karin von Maur, « Oskar Schlemmer et son combat pour la “précision de l’idée” », Oskar Schlemmer, Marseille/Paris, Musée Cantini/Réunion des musées nationaux, 1999, p. 18.

[6] Picasso interviewé par Simone Téry dans Les Lettres françaises, 24 mars 1945.

[7] Joan Miró, « Déclaration », Cahiers d’art, 1939, repris dans J. Miró, Ecrits et entretiens, présenté par M. Rowell, Paris, galerie Daniel Lelong, 1995, p. 176.

Bien cordialement,
Le modérateur Henri Béhar

 

vendredi 27 février 2009 07:56
COEUR FIDELE de Jean Epstein


en ciné concert
aux Studio des Ursulines,
samedi 7 mars,
prosper hillairet

 

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