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Liste Mélusine Juin 2010

 

lundi 7 juin 2010 01:13
semaine 23

Semaine 23

Chers amoureux du surréalisme,

Vous trouverez en pièce jointe l'annonce de la conférence de Jelena Novakovic du 8 juin au Centre culturel français de Belgrade.

Nous apprenons le décès de Louise Bourgeois

Avant-gardes du XXe siècle (Serge Fauchereau, publication)

Blaise Cendrars (publication)

Paul Klee au Musée de L'Orangerie à Paris (article de Branko Aleksitch)

Joan Miró (exposition)

Pierre Molinier (publication)

Philippe Soupault

Surrealism now (exposition au Portugal)

Surréalisme et pensée axiologique…

Décès de Louise Bourgeois

« Louise Bourgeois, sculptrice et plasticienne est décédée lundi au centre médical Beth Israel de Manhattan à l'âge de 98 ans.

Née à Paris en 1911, Louise Bourgeois s'installe à New York en 1938. Travaillant à l'écart de la scène artistique, elle présente peu d'expositions personnelles jusqu'à ce que ses sculptures obtiennent une reconnaissance internationale dans les années 70. En 1999, elle reçoit le Lion d'or de la Biennale de Venise pour l'ensemble de son oeuvre. Cette oeuvre, qu'elle présente parfois comme une conjuration symbolique des souvenirs de la petite enfance, appréhende avec audace la condition féminine et les thèmes de la famille et de la sexualité. Ses installations et ses sculptures, en utilisant des matériaux et des objets très divers, inventent des formes monumentales et ouvrent une voie très avant-gardiste de l'art contemporain.

Le décès de l'artiste a été annoncé depuis Rome par la fondation italienne Emilio e Annabianca Vedova, qui prépare à Venise une exposition sur son oeuvre. "Louise Bourgeois. The Fabric Works" sera inaugurée vendredi 04 juin et présentera des oeuvres inédites de Louise Bourgeois. Des oeuvres de Louise Bourgeois sont actuellement présentées dans l'exposition "Double Sexus" en parrallèle avec celles de Hans Bellmer à la fondation Scharf-Gerstenberg de Berlin.

ARTE rediffuse dimanche 06 juin à 17h00 le portrait documentaire "Louise Bourgeois" réalisé par Camille Guichard. Ce film, construit autour d'un entretien réalisé en 1993, témoigne du parcours de Louise Bourgeois, de ses inspirations et de l'essence de son oeuvre. Ce portrait est disponible en DVD chez ARTE éditions.

Le Centre Pompidou organisait en 2008 une grande rétrospective Louise Bourgeois. Retrouvez les témoignages de Sophie Perez, Mâkhi Xenakis, Marie Darieussecq, Marion Ballester, Marie-Laure Bernadac diffusés à l'époque dans ARTE Culture. »

http://www.arte.tv/fr/3245498.html

[Chronique de publication] Philippe Soupault

Dans La Quinzaine Littéraire du 1er au 15 juin, page 13, Dominique Rabourdin chronique la publication monographique de Béatrice Mousli, Philippe Soupault. En kiosque actuellement.

[Publication] Blaise Cendrars, portraits

« De même qu'il voulait être lu entre les lignes, Cendrars entendait qu'on cherche entre ses visages l'énigme d'une identité en mouvement perpétuel. On prendra la mesure de cette instabilité fondamentale en découvrant les 64 portraits et les 7 autoportraits réunis dans ce volume. Certains bien connus, d'autres présentés pour la première fois, ils composent une kaléidoscopie intime qui oppose ses métamorphoses à ceux que le poète nommait les Bertillon de l'âme.

Anne-Marie Conas et Claude Leroy (dessins et notices réunis par)

Domaines : Littérature XXe siècle, Arts contemporains

Collection : Hors collection (littérature)

Format : 14 x 19 cm, Nombre de pages : 176 p., Illustrations : Couleurs et N & B, ISBN : 978-2-7535-1055-5

Disponibilité : en librairie, Prix : 12,00 ¤

Dessins de Guillaume Apollinaire, Georges Bauquier, Jean Boullet, Yves Brayer, Mario Carrieri, Blaise Cendrars, Jacques Chapiro, Charles Clément, Jean Cocteau, Emiliano Di Cavalcanti, Hatim Elmekki, Pol Ferjac, Jean-Jacques Gailliard, Pierre-Antoine Gallien, Jean Guérin, Richard Hall, Henri Hayden, Maurice Henry, Adolf Hoffmeister, Gabriel Laurin, André Lebon, Fernand Léger, Bernard Milleret, Amedeo Modigliani, Conrad Moricand, Jean Oberlé, Manuel Ortis de Zarate, Francis Picabia, Pablo Picasso, Raymone, Albert Rièra, Carlo Rim, Morgan Russel, Joseph Sima, Josep Maria Subirachs, Orfeo Tamburi, Tarsila Do Amaral, Frédéric Jacques Temple, Marie Vassiliev, Maximilien Vox, Roger Wild, Angel Zarraga et Alexandre Zinoviev. »

Télécharger la table des matières sur : http://www.pur-editions.fr/couvertures/1275493542_doc.pdf

http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2366

[Publication] Avant-gardes du XXe siècle, arts & littérature 1905-1930

« Le surréalisme, le futurisme, le cubisme, voilà qui nous dit quelque chose : ce sont des mouvements que l'on associe automatiquement au concept d'avant-garde. Mais le vorticisme, l'acméisme, le stridentisme et même l'anthropophagisme ? C'en sont des cousins, provenant de contrées parfois plus exotiques (Amérique latine et Brésil pour les deux derniers). L'intérêt de ce gros volume de Serge Fauchereau est de débusquer d'autres avant-gardes que celles qui nous sont devenues classiques ; et de les présenter en conservant le lien étroit, trop souvent escamoté, qu'elles ont entretenues entre littérature et arts plastiques. On se promène donc de peintres en écrivains, jonglant d'installations scéniques de Popova à des gravures sur bois de Norah Borges (la soeur de Jorge Luis). Derrière les textes denses, l'iconographie propose des choses rares : tableaux de DH Lawrence, couvertures de revues littéraires espagnoles, photogrammes du Golem ou de films russes décorés par Alexandra Exter. La notion d'avant-garde redevient intimidante, profonde comme un océan : c'est tant mieux…

•Avant-gardes du XXe siècle, arts & littérature 1905-1930 par Serge Fauchereau, Flammarion, 2010, 594 p., 49 ?. »

http://www.artaujourdhui.info/l00381-avant-gardes-du-xxe-siecle-arts-litterature-1905-1930.html

[Exposition] Surrealism Now (Portugal)

« BISSAYA BARRETO FOUNDATION

Surrealism Now, INTERNATIONAL EXHIBITION

BISSAYA BARRETO MUSEUM HOUSE

SANT´ANNA CONVENT, COIMBRA, PORTUGAL, EUROPEAN UNION

Open 20th of May, 18:30, until 30th of June 2010

Idealization and coordination: Santiago Ribeiro

Participant artists:

Otto Rapp, Oleg Korolev, Daniel Hanequand, Ton Haring, Viktor Safonkin, Peter van Oostzanen, Hikaru Hirata, Patricia van Lubeck, Dean Fleming, Christhopher Klein, Sergey Barkosky, Larkin, Carlos Aguado, Sonja Tines, Gerardo Gomez, Lv Shang, Alessandro Bulgarini, Pedro Diaz Cartes, Elizabeth Pantano, Egill Ebsen, Octavian Florescu, Dan Lydersen, Pavel Surma, Krzysztof Wlodarski (Kali), Shahla Rosa, Sampo Kaikkonen, Miguel Ruibal, Jo Rizo, Ludmila, Lourenço Gonçalves, Sergey Tyukanov, Mehriban Efendi, Carlos Godinho, Victor Lages, Meme, Hector Pineda, Gromyko Semper, Slavko Krunic, Adam Scott Miller, Roland Heyder, Vu Huyen Thuong, Santiago Ribeiro, Keith Wigdor.

more:

Fernando Araujo, Carel Verelgh, Maciej Hoffman, Nadide Gürcüoğlu, Rui Cunha, Francisco Urbano, Mirek Antoniewicz, João Duarte, Nazareno Stanislau, Rudolf Boelee, Madrigal Arcia, Ignacio Casanovas, Dijana Iva Sesartic. »

http://internationalexhibition2010.weebly.com/

[Chronique] Surréalisme et pensée axiologique

« Les pensées, et les raisonnements qui y sont naturellement associés, s'organisent toujours dans l'esprit humain selon des axes sémantiques à deux pôles : le bien et le mal, l'avant et l'après, le haut et le bas, la droite et la gauche (en politique aussi), le masculin et le féminin, l'individuel et le collectif, le positif et le négatif, le dedans et le dehors, la richesse et la pauvreté, le plein et le vide, le grand et le petit, le lourd et le léger, le clair et l'obscur, le savant et l'ignorant, le rugueux et le lisse, le pur et l'impur, le beau et le laid, etc., etc…. on pourrait décliner à l'infini les exemples, alors qu'il serait très difficile de trouver ne serait-ce qu'un seul véritable contre-exemple.

L'idée surréaliste est justement de tenter de sortir de ce système de pensée binaire ; trouver un sens dans des choses et des événements qui ne s'organisent plus sur les axes sémantiques bipolaires. Par exemple quand Max Ernst, dans son roman-collage « Une semaine de bonté », classe sept éléments fondamentaux (et non plus quatre ou cinq comme dans les anciennes traditions), et qu'il ne les situe plus sur une figure géométrique formée d'un ou deux axes (rappelons que les éléments traditionnels sont la terre, l'air, l'eau, le feu, auxquels s'ajoute parfois l'éther. Ils s'organisent facilement du bas vers le haut, ou sur les branches d'une croix) ; les éléments de Max Ernst sont la boue, l'eau, le feu, le sang, le noir, la vue, et l'Autre. Impossible de les raccrocher à un système fait de bipolarités ; et pourtant cette énumération improbable n'est pas vide de sens et parle à notre imagination. On entre là véritablement dans une pensée non aristotélicienne (rappelons qu'Aristote expliquait les mouvements des corps par une loi naturelle qui voulait que chaque chose cherche toujours à retourner à sa vraie place, fixée depuis l'origine dans un univers dont la structure profonde paraissait immuable). Alfred Elton van Vogt, à l'instar des surréalistes, dans son célèbre cycle de science-fiction consacré aux Non-A, s'est aussi emparé de cette idée d'une pensée non aristotélicienne développée par Alfred Korzybski, mais pour en faire un argument romanesque plutôt qu'une véritable réflexion philosophique.

La difficulté est qu'une pensée non-axiologique ne permet pas d'interpréter les éléments de la réalité en utilisant des échelles de valeurs stables. Le sens naît seulement des congruences et affinités imaginaires conjoncturelles entre les êtres, les événements, et les choses. Ainsi peuvent être rapprochés ou opposés des concepts et des objets totalement hétéroclites, issus de domaines différents, pourvu que l'imaginaire soit en mesure de créer spontanément une grille sémantique ad hoc qui les mette en interférence. Il n'est bien sûr plus question alors d'échafauder des raisonnements : on est dans le domaine de l'expression (et de la compréhension) poétique pure. Mais, comme l'a montré Gaston Bachelard dans ses essais sur le dynamisme imaginaire, la composante imaginaire de l'esprit est souvent primordiale : elle précède et conditionne la façon dont telle ou telle pensée va se situer ensuite sur les axes conventionnels d'interprétation logique du réel. Le surréalisme peut être vu comme l'expression totalement libre, expérimentale, et polémique, de la pensée poétique pure. Et on peut dire que la fin (en terme d'histoire) du Mouvement Surréaliste a été causée par la dérive doctrinale (et donc axiologique) d'André Breton. Lorsque la pensée imaginaire produit un système qui ne peut plus lui-même s'auto-détourner et se réintégrer dans un autre système, c'est que ce système est devenu une échelle de valeurs fixe, et qu'il a quitté la poésie pour retourner dans le giron de la pensée aristotélicienne et du raisonnement axiologique.

Mais si le Mouvement Surréaliste est bien mort aujourd'hui, le surréalisme en tant qu'attitude artistique et philosophique est non-mort, c'est une sorte de vampire énigmatique qui se nourrit de toutes les liqueurs vitales, qui sang-tête à vivre, comme « la femme 100 têtes » de Max Ernst. Alors je crois que le surréalisme sera toujours sur-vivant. »

Par Gilles Chambon

http://art-figuration.blogspot.com/2010/05/surrealisme-et-pensee-axiologique.html

[Rappel] POÉSIE ET POLITIQUE AU XXème SIÈCLE

Colloque Du 12 juillet 2010 au 19 juillet 2010, Centre Culturel International de Cerisy

DIRECTION : Henri BÉHAR, Pierre TAMINIAUX

ARGUMENT :

Ce colloque repose sur le désir d'éclairer d'un jour nouveau les rapports de la poésie de langue française du XXe siècle aux grands événements historiques et politiques qui ont traversé et à bien des égards défini ce siècle souvent tragique et tourmenté, du communisme au fascisme en passant par le colonialisme. Il tentera en particulier d'offrir des perspectives plus actuelles et détachées des simples circonstances de l'époque sur ces rapports afin de mieux cerner le caractère éternel et universel des questions éthiques et philosophiques qu'ils suscitent.

Il s'agira de mettre en question une conception traditionnelle et trop commune de la poésie comme simple expression esthétique et formelle de l'homme et de son langage. À travers l'étude de mouvements modernistes essentiels, de dada au surréalisme en passant par le lettrisme, il importera ainsi de souligner l'importance déterminante de l'engagement du poète dans la communauté, et non de la poésie. Celle-ci s'y est-elle compromise à jamais?

Les rapports étroits et complexes de personnalités telles que Tristan Tzara, André Breton, Paul Eluard, Benjamin Péret, Robert Desnos, Louis Aragon pour le dadaïsme et le surréalisme, ou de Christian Dotremont, pour Cobra, à l'idée de révolution envisagée dans sa détermination poétique seront considérés comme des exemples fondamentaux permettant de nourrir et de développer notre problématique. Ne seront pas oubliés non plus le parcours original de figures singulières, de René Char à Francis Ponge en passant par Aimé Césaire, qui ont accompagné de manière radicale et existentielle les actions de la résistance à l'occupation nazie ou la lutte des peuples du tiers-monde pour leur indépendance ni l'utilisation politique de la poésie moderne par le mouvement de mai 68, ni les possibilités d'expression subversive offertes par l'avant-garde de l'Internationale lettriste.

Le poète, en ce sens, doit être saisi comme un citoyen et un homme du monde, pleinement impliqué dans la réalité et dans ses combats. La conception dominante de la "littérature engagée", en effet, s'est échafaudée au XXe siècle à partir de l'existentialisme sartrien, et donc de genres littéraires tels que le roman, le théâtre ou l'essai. Nous voudrions insister ici sur le fait que la poésie moderne, dans son cheminement propre, fut aussi le symbole vivant d'une littérature engagée en sa totalité. En ce sens, elle réussit à se dégager à la fois de l'ombre de Baudelaire, soit d'une conception surtout esthétique et sensible de la poésie, et de celle de Mallarmé, soit d'une conception abstraite du langage poétique née de la spéculation conceptuelle et du monde des idées. En conclusion, cette décade devrait offrir des modes originaux d'interprétation du politique, dans la mesure où celui-ci a été abordé prioritairement au XXe siècle sous ses aspects idéologiques et doctrinaires, ou alors dans la société contemporaine, sous ses aspects pratiques et utilitaristes. En d'autres termes, l'étude des rapports du poète à la Cité (à la Polis) implique nécessairement un processus soutenu de poétisation du politique.

COMMUNICATIONS :

*Surréalisme/Post-surréalisme: A.-M. Amiot: Arcane XVII de Breton: sublimation dans le mythe du refus permanent de la poésie engagée, D. Christoffel: L'anti-démagogisme poétique (la revue Proverbe), J. Getz: Michaux: poésie de l'autre homme, B. Gómez-Angel: La voix solidaire à l'Espagne d'Éluard, M. Harada: Les manifestations du politique chez Breton en dehors des écrits qui s'y référent, L. Michel: Politique du poème chez Char, J. Novaković: Création poétique et engagement politique dans le surréalisme: Aragon et Oskar Davičo, V. Pouzet-Duzer: La poétique anthropophage de Péret, C. Reig: Oulipolitiques, E. Rentzou: Au-delà de l'(inter)national: le surréalisme et le "monde" en métonymie, C. Reynaud Paligot: La poésie surréaliste entre révolte et révolution

*Résistances/Révolutions/Subversions: Y.-M. Bouillon: Poètes en guerre totale, J. Duwa: A quoi bon des poètes en temps de liesse révolutionnaire? L'événement 68, F. Flahutez: Lettrisme et économie politique, B. Gorrillot: Christian Prigent: pour une écriture politique?, J.-C. Marceau: Repoétiser la vie: Raoul Vaneigem où la subversion affinée du Libre-Esprit, D. Rumeau: Gaston Miron, "l'amour et le militant", P. Sigoda: Ponge ou les écrits comme espace spirituel de la nation, T. Wuilleme: L'hypothèse communiste: de l'éloge à l'adieu politique (Depestre, Roy, Guillevic)

*Espaces périphériques: C. Chomarat-Ruiz: Rhétorique d'un paysagiste à l'usage du politique, A. Marangoni: Unanimisme de Jules Romains et du premier Jouve

*Altérités culturelles/Francophonies: S. Bastien: La poésie québécoise, de l'automatisme au féminisme: 25 ans de revendication, F. Khodr: De la circonstance politique à la circonférence poét(h)ique, J.-C. Lambert: Entretien avec P. Taminiaux autour de C. Dotremont, M.-E. Lenoble: Frankétienne, la politique de la Spirale, G. Saad: La poétisation du politique chez Eluard et Cesar Vallejo: une dialectique?

SOIRÉES :

*Projection de L'invention du Monde

*C. Prigent: "Légendes du politique" (lecture et entretien avec B. Gorrillot)

*J.-C. Lambert: Projection de X-Alta

http://la-poesie-elementaire.blogspot.com/2010/05/poesie-et-politique-au-xxeme-siecle.html

Exposition Joan Miro "Oeuvre graphique & grands livres illustrés à l'Espace Paul Rebeyrolle

« Depuis sa création l'espace Paul Rebeyrolle a pour ambition de proposer des expositions temporaires de grande envergure aux côtés de Paul Rebeyrolle avec l'originalité de montrer des oeuvres rares et moins connues.

Il y a tout juste 10 ans l'espace créait l'événement avec les sculptures de Joan Miró, « Un monde fantasmagorique ».

Cet été, nous posons un nouveau regard sur le travail de cet immense artiste.

En marge de l'oeuvre peint, la lithographie et la gravure ont toujours occupé une très grande place dans l'oeuvre de Joan Miró (1893-1983) qui expérimente ces procédés dès les années 1930.

Son intérêt pour la littérature et la poésie l'amèneront à illustrer à l'aide de ces techniques de nombreux textes. Il entretiendra d'ailleurs toute sa vie des relations amicales avec de célèbres poètes et participera à l'élaboration de nombreux livres illustrés avec André Breton, Paul Eluard, Tristan Tzara, Francis Ponge, René Char, Michel Leiris, Jacques Prévert...

La fascination pour l'écrit de Miró est très tôt perceptible dans son art. C'est le caractère plastique de l'écriture qui le passionne. Sa manière picturale s'affirme. Elle emprunte à la calligraphie « le tracé linéaire et minutieux du visible ».

L'image est poème, les poèmes sont images.

Cette exposition organisée sous le commissariat de Jean-Louis Prat, réunit près de 120 estampes (gravures, lithographies, dessins…). Elle fera l'objet d'un catalogue édité pour l'occasion et sera accompagnée de documents photographiques, textes et projections de films.

RDV à l'Espace Paul Rebeyrolle tous les jours de 10h à 18h. 4? /pers., gratuit - de 10 ans. Rens. : 05 55 69 58 88 »

http://ot.eymoutiers.over-blog.fr/article-exposition-joan-miro-oeuvre-graphique-grands-livres-illustres-a-l-espace-paul-rebeyrolle-51114359.html

La Psychanalyse aux enchères le 15 juin 2010 à PARIS

« Nous attirons votre attention sur la superbe vente qui aura lieu le mardi 15 juin 2010 à 14 heures, à l'Hôtel Marcel Dassault à Paris :

Lien http://www.artcurial.com/

Entre les lots 124 et 280, on trouvera notamment de magnifiques documents de :

Alfred Adler, René Allendy, Marguerite Anzieu (le « cas Aimée »), Marie Bonaparte, Carl Einstein, Sándor Ferenczi, SigmundFreud, Ernest Jones, René Laforgue, Eugène Minkowski, Sophie Morgenstern, Sacha Nacht, Georges Parcheminey, EdouardPichon, Otto Rank, Theodor Reik, Raymond de Saussure, et bien d'autres…

Beaucoup proviennent d'archives constituées jadis par René Allendy.

Egalement réunis à cette occasion, de nombreux documents sur le surréalisme et la vie artistique et intellectuelle des années 1900 à 1950 :

Antonin Artaud, André Breton, Henry Moore, Gertrude O'Brady, Paul Bowles, Juan Gris, Francis Picabia, Max Jacob, Paul Eluard, Fernand Léger, Le Corbusier, Georges Mathieu, Anaïs Nin, Camille Bryen, Romain Weingarten, Giorgio De Chirico, Hans Bellmer, Max Ernst... »

http://aimez-vouslire.blogspot.com/2010/05/la-psychanalyse-aux-encheres-le-15-juin.html

[Numérisation] Il y a quarante ans, dans la Quinzaine…

« Dans le numéro 96, paru le 1er juin 1970, vous retrouverez un article de Maurice Nadeau sur la disparition de Georges Limbour, une critique de “ "La lettre et l'image” ", livre de Massin par Roland Barthes, “ "Temps zéro” " d'Italo Calvino, “ "Les écrits de Sartre” " de M. Contat et Rybalka. A la rubrique “ "Histoire littéraire” ", Georges Nivat s'intéressait à l'ouvrage de Mikhaïl Bakhtine “ "Problèmes de la poétique de Dostoïevski” " et du côté des “ "Bandes dessinées“ ", Marc Saporta se penchait sur “ "Xiris” " de Serge San Juan. Annie Kriegel chroniquait l'ouvrage d'Andreï Amalrik “ "L'Union soviétique survivra-t-elle en 1984 ?” " par Annie Kriegel, et Roger Bastide celui de G. Van der Leeuw, “ "La religion dans son essence et ses manifestations, Phénoménologie de la religion” ". Vous retrouverez enfin Maurice Renard, sans oublier Georges Perec et la suite de son feuilleton littéraire… »

Pour accéder au numéro, recopier cette adresse dans la barre des url : http://go2.wordpress.com/?id=725X1342&site=laquinzaine.wordpress.com&url=http%3A%2F%2Fissuu.com%2Fcapucine%2Fdocs%2Fquinzaine_096&sref=http%3A%2F%2Flaquinzaine.wordpress.com%2F2010%2F05%2F31%2Fil-y-a-quarante-ans-dans-la-quinzaine-9%2F

http://laquinzaine.wordpress.com/2010/05/31/il-y-a-quarante-ans-dans-la-quinzaine-9/

[Mise en ligne] Paul Klee au Musée de L'Orangerie à Paris

Article de Branko ALEKSIĆ mis en ligne sur la rubrique Lu.

L'article peut-être téléchargé en suivant le lien suivant : http://melusine.univ-paris3.fr/Lu2006/Branko_Klee.pdf

Ou être consulté en ligne à cette adresse : http://melusine.univ-paris3.fr/Lu2006/Klee.htm

[Publication] Pierre Molinier

Chronique par Magali Lesauvage

« Troublant Pierre Molinier, figure underground révérée de l'art moderne et contemporain, travesti d'appartement né avec le siècle et disparu en 1976 d'un coup de revolver dans la bouche, après avoir rédigé son testament et légué à un ami « éperon d'amour, fausses cuisses avec godemiché, masque avec dentelles, une paire de chaussures, quelques photos correspondantes, la petite poupée ».

Un inventaire qui pourrait grossièrement résumer le vocabulaire iconographique d'un photographe qui se disait peintre, et dont l'oeuvre, célébrée en son temps par André Breton, est somptueusement exposée dans un ouvrage monumental co-édité par la galerie Kamel Mennour et les Presses du réel. Dans un long texte, l'éditeur et essayiste Jean-Luc Mercié y explique l'alchimie du travail méticuleux de travestissement du corps, mais aussi de montage d'images et de fabrication d'une identité vécue dans le plaisir, très réel, de l'image de soi.

Molinier, vers 1950, meurt à lui-même. Son épouse vient de le quitter, lasse de sa sexualité fétichiste et pour le moins débridée... Dans son appartement de la bourgeoise Bordeaux, Molinier débute alors, à côté de la peinture qu'il n'abandonnera jamais, son oeuvre de « chaman », comme il se nomme, intercesseur entre l'ici-bas souillé et l'au-delà chimérique. Il se photographie, la poire à la main, bas résilles jusqu'en haut des cuisses, perché sur des talons vertigineux qu'il fabrique lui-même. Masqué, corseté, ganté ou menotté, parfois accompagné de sa « Poupée », Molinier prend son pied devant l'objectif, un sourire sardonique sur les lèvres.

Âmes sensibles s'abstenir, ici on est bien dans le domaine de la pornographie. Assumée, poussée à l'extrême, et surtout esthétisée au point que certaines de ces images sont d'incontestables chefs-d'oeuvre, travaillés à l'extrême par leur auteur : clair-obscur savant, aspect charbonneux qui évoque la photographie pictorialiste de la fin du XIXe siècle, rajouts ou estompages soignés (notamment des sexes), prise de vue à travers de la dentelle, orbe ombrée évoquant le trou de serrure ou l'auréole divine... En bon fétichiste, Pierre Molinier ne laissait rien au hasard. Son oeuvre, qui circula d'abord sous le manteau, est aujourd'hui en pleine lumière, et brille d'un éclat noir.

Pierre Molinier, texte de Jean-Luc Mercié, conception artistique d'Adrien Sina, co-édition galerie Kamel Mennour, Paris, et Les Presses du réel, Dijon, 2010, 24 x 31 cm, 400 pages, 48 ?. »

http://arts.fluctuat.net/blog/44130-pierre-molinier-le-chaman-pornographe.html

Bonne semaine à tou(te)s,

Eddie Breuil

Site du Centre de recherches sur le Surréalisme / http://melusine.univ-paris3.fr/

Pour envoyer un message à tous : / melusine@mbox.univ-paris3.fr

dimanche 13 juin 2010 22:34 semaine 24

[Numérisation] Pour un art révolutionnaire indépendant

Le site www.arcane-17.com a récemment numérisé en pdf le document Pour un art révolutionnaire indépendant.

A télécharger en recopiant ce lien dans votre navigateur :

http://s1.e-monsite.com/2010/06/11/76925279art-revo-pdf.pdf

ou en se rendant sur le site arcane-17 :

http://www.arcane-17.com/rubrique,pour-un-art-revolutionnaire-independant,1119707.html

Des souvenirs de Prévert en vente à Drouot

« Des pièces de la collection privée de Jacques Prévert seront en vente mercredi après-midi à l'Hôtel Drouot, à Paris. Un catalogue éclectique, qui promet d'attirer les curieux et les institutions : des manuscrits du scénario original du film Le Quai des brumes à la chanson "Les Feuilles mortes", une cinquantaine de pièces rares dont des oeuvres, toiles ou livres qui lui avaient été offerts par des amis et artistes de renom contemporains, seront en vente, sous le marteau de Me Nordmann, de l'étude Ader.

"Ce que montre notamment cette vente, c'est que Prévert n'est pas seulement un poète pour enfants, explique le commissaire-priseur. C'est également un homme de cinéma, de la chanson et surtout un personnage central de la vie culturelle de l'époque." C'est l'unique petite-fille du poète, Eugénie Bachelot-Prévert, qui est à l'initiative de la vente. Elle a peu connu son grand-père mais s'est retrouvée très tôt ayant-droit, "à l'âge de 11 ans et demi", et unique ayant-droit à 19 ans, après la mort de sa mère. Pour cette artiste peintre et plasticienne de 36 ans, l'entretien et la conservation de la production de son grand-père "devenaient une usine à gaz". Elle a ainsi décidé de mettre en vente l'oeuvre du poète , pour mieux la faire connaître mais aussi pour ne plus passer sa vie à gérer un "patrimoine trop élevé".

"POUR MON AMI JACQUES PRÉVERT"

Parmi ces pièces émouvantes, il y a notamment deux livres colorés et personnalisés par Picasso, dans lesquels chaque page constitue à elle seule une oeuvre d'art. On y découvrira également la famille Prévert dans un tableau du peintre intitulé Les Baigneurs. Estimé entre 120 000 et 150 000 euros, le tableau représente le poète, sa femme, Janine, et sa fille, Michèle, mère d'Eugénie, à Golfe-Juan. Daté de 1958, il est dédicacé au dos "Pour mon ami Jacques Prévert". Une enveloppe écrite aux crayons de couleur et décorée de traits, points et étoiles, par le maître du cubisme, est adressée ainsi : "Pour Monsieur Jacques Prévert, au premier rang sur les remparts, A Antibes, (A.M.)."

On pourrait également évoquer des lettres autographes signées et personnalisées de dessins par Matisse, Chagall, Chaplin ou Doisneau, mais aussi une quinzaine de livres dédicacés, par André Breton, Izis, René Char ou Paul Eluard. Henri Michaux, lui, signe un exemplaire de Vents et poussières sous ces termes : "Pour Jacques Prévert. Que ces poussières forment encore pour lui un petit tourbillon, devant la mer et entre ses... paroles... Henri Michaux."

"TU AS DES JOLIES JAMBES TU SAIS"

Eugénie Bachelot-Prévert considère, sans hésitation, que la pièce maîtresse de cette vente de cinquante lots est la planche du film Les Visiteurs du soir. "Il y a cette page extraordinaire où est dessiné un paysage avec un cavalier à cheval sur une falaise. C'est ainsi que mon grand-père faisait pour chaque film des carnets, où se trouvaient à la fois la trame du film, la distribution et ces scènes imaginaires."

On attend également un prix record pour le manuscrit du célèbre film Le Quai des brumes. On y découvre notamment que la réplique culte de Jean Gabin à Michel Morgan "Tu as de beaux yeux tu sais" était initialement "Tu as des jolies jambes tu sais".Dans la maison de son aïeul, cité Véron, Eugénie Bachelot-Prévert a gardé les collages de son grand-père, encore des dizaines de correspondances et des tableaux de maître, dont un portrait signé Picasso. Elle a par ailleurs cédé à la Bibliothèque nationale une partie du patrimoine du poète, ainsi que Les Enfants du paradis à la Cinémathèque française.

Sylvie Chayette »

http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/06/09/des-souvenirs-de-prevert-en-vente-a-drouot_1369955_3246.html#xtor=EPR-32280229-[NL_Titresdujour]-20100609-[zoneb]

Information communiquée par Lucrezia Mazzei

Un manuscrit de Prévert adjugé à 450 000 euros

Par Abdel Pitroipa

« L'héritière de l'artiste a mis en vente mercredi une partie de sa collection à l'hôtel des ventes Drouot. Les pièces retraçant les relations du poète avec ses contemporains se sont arrachées.

Un véritable inventaire... l'expression est facile s'agissant de Prévert mais elle résume bien le caractère hétéroclite de la collection du poète-scénariste, vendue en partie ce mercredi 9 juin à l'hôtel Drouot. Composée de près de 50 pièces de genres divers, elle comprenait, outre des oeuvres émanant de l'artiste lui-même, de nombreux témoignages de ses amitiés intimes avec les grands esprits de son temps.

Succès des preuves d'affection

Exemples emblématiques de cette grande camaraderie, les affectueux envois épistolaires de la part de ses prestigieux amis. Vendues respectivement à 10 000 et 30 000 euros, les lettres autographes illustrées du photographe Robert Doisneau et du peintre Juan Miro ont été très prisées. Adjugées à 2000 euros, des cartes postales de George Brassens ou de Henri Matisse ont été rapidement attribuées. Il en allait de même des ouvrages littéraires dédicacés à l'artiste par ses pairs surréalistes tels qu'André Breton, Paul Eluard ou Raymond Queneau achetés entre 800 et 3200 euros.

Mais les pièces qui ont remporté le plus de succès étaient bien celles qui symbolisaient l'amitié entre l'homme de lettres et Pablo Picasso. Une simple enveloppe agrémentée de dessins du maître s'est adjugée à 30 000 euros. Au nombre des clous de la vente, le texte de Prévert, Les Portraits, paru en 1959 et décoré par son célèbre ami, s'est finalement cédée à 275 000 euros à l'issue d'une épique surenchère. Pour 360 000 euros, Les baigneurs (1958), gai tableau représentant Prévert et sa famille à la plage, est revenu à un marchand d'art.

Vendre Prévert pour mieux le préserver

Beaucoup étaient présents uniquement pour le scénario du désormais classique, le Quai des Brumes écrit par le scénariste et adjugé à un demi-million d'euros. Autre manuscrit orignal, la chanson des Feuilles mortes rendue populaire par Montand a remporté le même succès et s'est abandonnée à 150 000 euros. Les deux manuscrits ont été acquis par un musée français.

Au terme de la vente qui a rapporté un peu plus de deux millions d'euros, frais non déduit à Eugénie Bachelot-Prévert, l'unique petite-fille de Jacques décédé en 1977, celle-ci se déclarait satisfaite. "Je souhaiterais créer une fondation qui préservera la mémoire de mon grand-père, en particulier ses archives et le domaine où il vivait: la cité Veron à Montmartre. Je voudrais faire en sorte que cela devienne un musée" »

http://www.lexpress.fr/culture/un-manuscrit-de-prevert-adjuge-a-450-000-euros_898294.html

[Exposition] Galerie le Point sur le i - Exposition Dans le coeur des espagnols

« EXPOSITION du 3 juin au 31 juillet 2010

Une grande première !

Nous vous invitons à participer à la création d'une oeuvre d'art collective sous la direction du Maître Aaron HINOJOSA le jeudi 3 juin 2010 dès 18 heures.

L'oeuvre créée sera mise aux enchères publiques. Le produit de sa vente sera reversé à l'association « AUX 4 VENTS DE L'ART » dédiée à l'accès des personnes handicapées visuelles au monde de la culture et de l'art graphique.

L'exposition, sous l'égide de R.L.D. Diffusion, présentera des gravures et des livres d'art de grands maîtres espagnols, à l'image du « Passage de l'Egyptienne » qui illustre plus de 40 ans de complicité entre deux hommes d'exception :

Joan MIRO et son graveur Robert DUTROU.

En cette occasion la galerie présentera des livres d'art et des gravures et des livres d'art d'Edouardo CHILLIDA , Enrique MARIN, Joan MIRÓ, Leopoldo NÓVOA, Pablo PALAZUELLO, Vicente ROJO, Antonio SAURA, Antoni TÀPIES ainsi que des toiles et sculptures d' Aaron HINOJOSA.

Aaron HINOJOSA

« Je suis né le 4 janvier 1948 à Oaxaca, Mexique, où j'ai vécu jusqu'à 5 ans avec mes deux frères. En 1963 nous sommes partis à Cunia, ville frontalière avec le Texas. Comme « balero » (cireur de chaussures) j'ai hanté les marchés d'artisanat et de peinture à Cunia puis à Mexico. Ce furent mes écoles d'Art.

A 18 ans, avec 1000 dollars en poche et un visa de trois jours, je pars pour Londres. Dans l'avion, je sympathise avec un français qui m'héberge deux jours puis me donne un billet open Londres-Paris. A la gare de Lyon à Paris, je prend un billet jusqu'à Aix en Provence avec mes derniers francs. A Aix, pour survivre, je chante dans la rue avec une guitare et je rencontre monsieur BIOULES , professeur aux Beaux-Arts. Il devient mon maître, me soutient et m'initie aux techniques picturales pendant 3 ans. Il me recommande à son ami le sculpteur AVOSCAN dont je deviens l'assistant aux Beaux-Arts de Lyon. A lyon. Riche de cette transmission donnée, je ne pouvais qu'à mon tour transmettre à Souheil GUEZOUANE cet héritage artistique si exceptionnel ! »

Dès le début du marché de la création à Lyon en 1982, Aaron vend des sculptures en papier mâché et des peintures faites d'assemblages. Son imagination fantasque et poétique, nourrie de toute la culture mexicaine fait naître des êtres extravagants et colorés qui enchantent un public surpris de trouver des oeuvres aussi éloignées des sentiers battus. Son univers enfante la joie et le rêve, toute une animalerie fantasmagorique s'entremêle à l'humain dans un délire magique.

Depuis peu, en contrat avec la galerie « le point sur le i », de grands projets se tissent : éditions de bronzes animaliers, gravure, Don Quichotte, des toiles sont exposées actuellement dans des galeries à St Paul de Vence, Paris, Lyon … Shanghai en septembre. Nous ne doutons pas d'un succès fulgurant !

Robert DUTROU & Joan MIRÓ, CINQUANTE ANS DE COMPLICITÉ ARTISTIQUE

Extrait du texte "PAVANE POUR MIRÓ" du livre Baluchon et Ricochets - Éditions Gallimard

Pendant plus de cinquante ans, le graveur Robert DUTROU et sa famille ont relevé un défi : puiser aux meilleures sources tant artistiques que techniques pour conférer au livre d'artiste, livre des livres, ses lettres de noblesse, grâce à la confiance des plus grands créateurs et artisans du livre. Joan MIRÓ est au coeur de cette histoire bibliographique.

En 1944, certificat d'études en poche, Robert DUTROU souhaite devenir imprimeur, comme son meilleur ami. Lorsque celui-ci lui propose de venir voir l'atelier où il travaille, sa déception est grande devant les énormes rotatives qui avalent des kilomètres de papier dans un fracas sans nom. "Ce métier n'est pas pour moi !"

Pourtant, ce sont quelques mots notés sur son carnet par le conseiller d'orientation qui vont changer le cours de sa vie : "Élève doux et rêveur, destiné à un métier d'art." À cette période, Mme et M. LACOURIERE cherchent un nouvel apprenti pour leur atelier de taille-douce. En parcourant les fiches d'orientation des élèves du collège de Robert DUTROU, ils vont s'arrêter sur son dossier. Les grands noms de la peinture contemporaine se pressent à leur atelier : PICASSO, ROUAULT, ERNST, HARTUNG, MASSON, KANDINSKY, BRAQUE et bien sûr MIRÓ. Robert se révélant rapidement très doué pour le tirage du noir, un bon nombre d'artistes lui confient leurs plaques.

Il sait qu'il est dans son élément, qu'il vouera sa vie à une certaine idée du beau, à l'amour de l'art, servie par son exigence du métier bien fait. Pendant douze ans, il acquiert à l'atelier la technique rigoureuse et exigeante qu'impose le métier de graveur en taille-douce.

Pendant cette période, un jour qu'il est seul dans l'atelier, un graveur, qu'il ne connaît pas, lui demande des essais.

Satisfait de la prestation, l'inconnu lui donne un pourboire "royal", en effet presque la moitié de son maigre salaire d'apprenti. À son retour, son patron lui demande : "Il y a du nouveau ? "Juste quelqu'un qui est venu faire des essais, un certain MIRÓ." Robert ne se doutait pas que cette rencontre allait déboucher sur une histoire de confiance et d'amitié qui durera une quarantaine d'années. À partir de ce jour, Joan MIRÓ lui confie systématiquement ses essais et ses tirages à faire.

En 1956, Robert DUTROU s'associe au graveur Aldo CROMMELYNK. Lydie, épousée par Robert en 1952, prend part au travail de l'atelier, situé rue de Plaisance, dans le 14e arrondissement de Paris. Beaucoup d'artistes suivent les deux hommes. Joan MIRÓ reste un des premiers fidèles. Dans ce nouvel atelier, ils vont ensemble continuer de pousser plus loin les expérimentations des tirages en couleur. En 1960, Aimé et Marguerite MAEGHT sollicitent alors le couple DUTROU pour diriger leur service taille-douce. Intense période de créativité, les ateliers de la fondation et de Paris permettent d'explorer tous les aspects de la gravure. Comme MAEGHT, qui débute sa carrière comme dessinateur-lithographe, Robert est un homme de métier. Il découvre, avec son nouveau patron, que l'expression picturale peut trouver, dans une confrontation avec le verbe, une autre existence, une autre spécificité. Il comprend quel rôle créateur engendre "la proximité de la poésie et de illustration", "le peintre et le poète se provoquent, se rejoignent, se perdent dans une appréhension des apparences et du secret qu'elles révèlent" (1). Expérience inestimable pour Robert qui collabore avec les plus grands. Mais de tous, c'est bien Joan MIRÓ qui continue d'occuper une place privilégiée dans le coeur de Robert, et réciproquement.

Robert va présenter une technique révolutionnaire capable d'apporter du relief dans la gravure, le "carborundum", et il pense immédiatement à le proposer à Joan MIRÓ est enchanté par la découverte que lui propose Robert et réalise des dizaines de plaques avec cette technique. Là s'exprime toute la complicité entre l'artiste et le graveur. Le premier doit réussir à pénétrer l'oeuvre du second sans pour autant s'y soustraire. Tâche délicate car il faut coucher sur le papier ce que l'artiste a dans la tête, situation pas toujours, au premier abord, compatible avec la gravure. Des heures, des semaines voire des mois sont nécessaires pour trouver l'idée, la manière de réaliser. Joan et Robert y sont toujours parvenus ensemble.

La relation des deux hommes parle de complicité, de qualité de leurs échanges et de leur communication. Comme beaucoup d'artistes, MIRO voulait s'assurer la collaboration d'un même graveur, mais pas n'importe lequel. Il s'agissait pour l'artiste non seulement de confiance et de l'assurance du respect mais, parfois, plus encore d'être guidé dans des techniques qui conservent quelques secrets, même pour les plus grands : "Un trait doit être ferme ou souple, une couleur doit s'accorder", l'homme de métier " déchiffre autant le travail apporté par l'artiste que l'intention qui s'en dégage" (1). MIRÓ travaillait par étapes. Il commençait par tracer sur la plaque vernie l'architecture principale du dessin, plaque qu'il confiait ensuite à Robert pour faire les morsures (passage des plaques dans l'acide) puis en tirait une épreuve en noir. Cette étape permettait à MIRÓ de mettre en place les touches de couleur qu'il faudra graver sur d'autres plaques. Face à l'épreuve en noir et au côté de Lydie DUTROU, Joan MIRÓ s'empare des crayons pastel qu'elle lui tend. La complicité est si grande qu'elle anticipe sur la couleur à prendre dans la boîte. Une fois l'épreuve rehaussée, MIRÓ la rangeait dans un tiroir afin de la regarder avec un oeil frais, quelque temps après , il passe ensuite à la morsure des autres planches, puis aux essais et à nouveau aux morsures, jusqu'à l'obtention des résultats souhaités. L'artiste satisfait, il signe alors le bon à tirer. Parfois, plusieurs semaines sont nécessaires pour réaliser le tirage, délai encore plus long lorsqu'il s'agit d'un livre de bibliophilie où le texte et les illustrations doivent être mis en osmose. Après le séchage des épreuves, elles sont vérifiées, puis numérotées et signées par l'illustrateur. Lorsque Lydie DUTROU crée sa maison d'édition en 1973, les éditions R.L.D., MIRÓ lui fait cadeau, à titre d'encouragement, d'une série de gravures afin qu'elle puisse éditer son premier livre de bibliophilie : El inocente de Xavier Domingo. Ce livre constitue un rite de baptême pour les éditions R.L.D., avec le soutien de l'ami de toujours, MIRÓ pour parrain. Suivront Miranda, La Spirale (1979) et Le Passage de L'Égyptienne (1985) d'André PIEYRE DE MANDIARGUES tout juste lauréat du prix Goncourt - oeuvres exceptionnelles illustrées par des gravures de MIRÓ, format 65 x 45 cm plié. Dix ans se sont écoulés avant la parution de ce dernier. Ce fut le dernier livre de la bibliophilie réalisée par MIRÓ pour les éditions.

(1)Catalogue de l'exposition "À proximité des poètes et des peintres" Quarante ans d'édition MAEGHT

Informations pratiques

« Le point sur le i » : 220, Grande rue de la Guillotière - 69007 Lyon - Entrée sur la place.

Accès : métro Garibaldi / Bus lignes 9 et 23 Arrêt Tchécoslovaques
La galerie est ouverte du lundi au samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous en matinée.

Contact : Patricia Cohen – Tél. : 04.72.71.53.53 / p.cohentanugi@gmail.com »

http://artcontemporain.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/06/08/galerie-le-point-sur-le-i-exposition-dans-le-coeur-des-espag.html

Rodez. Hommage. Le buste d'Artaud installé salle des mariages

« Connaissez-vous le Raku ? A la fois état d'esprit et technique à base de céramique, il aura présidé à la réalisation du buste d'Antonin Artaud. Buste qui sera installé au deuxième étage de la mairie, dans la salle des mariages.

C'est Christian Martinon, artiste lotois, qui a signé cette oeuvre, à la fois originale et émouvante, à la demande de Mireille Larrouy, présidente de l'association des amis d'Antonin Artaud.

Hier soir, à l'occasion du dévoilement du buste, Christian Teyssèdre a d'ailleurs précisé que Mireille Larrouy présiderait les états généraux de la culture, qui se dérouleront à Rodez, en septembre prochain.

Pour Christian Martinon, « Artaud, c'est une tête ». Et les Ruthénois sont de plus en plus familiarisés avec elle. Le fait, d'ailleurs, que Rodez lui rende hommage

ne relève pas du hasard. Mireille Larrouy a ainsi pu parler de période féconde pour les trois ans et demi que Artaud a passé dans la ville. Il y a, en effet, rédigé le tiers de son oeuvre écrite (neuf volumes sur vingt-sept). Et il a recommencé à dessiner. »

http://www.midilibre.com/articles/2010/06/09/RODEZ-Le-buste-d-39-Artaud-installe-salle-des-mariages-1261699.php5

[Spectacle] Homère, Racine et les “Hommes approximatifs”

« Que peut-on faire après les désastres de la guerre qui vous privent de vos pères ? La question a suffisamment taraudé l'esprit de Caroline Guiela et Alexandre Plank pour qu'ils se réapproprient “Andromaque” de Racine, hérité de l'Iliade, et donnent la parole aux enfants d'Achille, Hector, Priam et Agamemnon pour broder les armes de l'amour sur les ruines du passé. Classique mais pas trop. Rencontre.

Pas fâché de retrouver le Grand Marché cette semaine pour découvrir une jeune compagnie d'artistes de France et de Belgique fédérée, à la sortie de leurs classes d'art dramatique à l'école du Théâtre National de Strasbourg, par les comédiens Alexandre Plank et Caroline Guiela sous l'estampille des “Hommes approximatifs”. Un nom inspiré par la première création de la pièce en 2007 “Andromaque (ruines)”, adaptée de l'oeuvre de Jean Racine. “Une histoire de rois, de reines, d'ambassadeurs… qui s'occupent de tout sauf de politique, et plongent avec plus ou moins de succès dans l'intimité et ses sujets, en ayant bien des difficultés à se créer des utopies”, explique Caroline Guiela. Elle avoue avoir été personnellement inspirée, pour identifier de tels personnages, par le titre du recueil de poèmes surréalistes du Français d'origine roumaine Tristan Tzara, “L'homme approximatif” (1931). D'où l'intitulé de la compagnie qu'Alexandre Plank a quittée depuis (pour rejoindre France Culture et la réalisation sonore qui lui convenait finalement mieux que la dramaturgie) après y avoir monté ensemble deux spectacles en suivant “Andromaque (ruines)”, “Macbeth (inquiétudes)” et “Tout doucement je referme la porte sur le monde” d'après le journal d'Anaïs Nin. (…) »

Lire l'intégralité sur : http://www.clicanoo.re/11-actualites/14-culture/248009-homere-racine-et-les-hommes.html

Eddie Breuil

Site du Centre de recherches sur le Surréalisme / http://melusine.univ-paris3.fr/

Pour envoyer un message à tous : / melusine@mbox.univ-paris3.fr

 

jeudi 17 juin 2010 23:18

Appel à communication

Centre de recherches sur le surréalisme

EA 4400 : « écritures de la modernité »

Université Paris Sorbonne-Paris 4

Centre de recherches en littérature comparée

Avec le soutien de la SACEM           

Colloque : Le « silence d’or » des poètes surréalistes

Paris, Sorbonne, 9 et 10 juin 2011

 

La musique n’aurait pas, dit-on, la faculté d’exprimer un message en dehors d’elle-même. Ce qui justifierait la provocatrice exclusion posée en 1925 par André Breton : « que la nuit tombe sur l’orchestre ». S’appuyant sur les théories esthétiques hégéliennes, celui-ci considère la musique comme un art confusionnel, en ce qu’elle est désavantagée par rapport à la poésie en ce qui concerne la communication d’un contenu concret. Néanmoins, ce que la musique perd en matière de dénotation, elle le gagne en expressivité. La musique a à voir avec des expériences si fondamentales qu’un poète ne peut s’en détourner sans que cela tire à conséquence.

 

Ce colloque se veut une interrogation sur les raisons de la possible défaveur de la musique auprès des poètes, sur les raisons de tenir à distance un art au plus près des perceptions immédiates et sur les pas qu’il reste à parcourir aux musiciens autant qu’aux poètes afin de partager « un peu de terre sonore et vierge ». On s’interrogera d’une part sur l’expérience de la musique dans le surréalisme. Est-ce que la musique a la même place que la poésie dans l’appréhension du monde ? Quid de la musique dans l’appréhension de la poésie ? Est-ce que la musique peut avoir la même fonction que la poésie ? Afin d’éclaircir la place de la musique dans le surréalisme, il s’agira de définir en quoi celle-ci a été exclue ou incluse dans le surréalisme, et d’analyser les débats que cette inclusion ou cette exclusion a provoqués.

 

D’autre part, il s’agira de se demander en quoi la musique continue de constituer une source d’inspiration pour les poètes. On explorera donc les phénomènes de rencontres musico-littéraires dans les textes surréalistes. On interrogera ainsi les différentes modalités de présence de la musique dans le texte : l’évocation de musique comme thème, la mise en valeur des qualités acoustiques des mots, mais aussi les mises en musique. La réunification de la poésie et de la musique dépassant leur antagonisme était-elle possible et même souhaitable ? En quoi, en définitive, le rejet surréaliste de la musique, loin d'être seulement une question factuelle, est la conséquence d'une crise de la poésie dans ses formes, la poésie devenant le lieu d'une réflexion critique, qui trouve son origine bien avant le surréalisme et se prolonge bien après lui ?

Comité scientifique

Henri Béhar – Yves Bonnnefoy – Pierre Brunel – Sébastien Arfouilloux

Les propositions de communication seront reçues par les organisateurs jusqu’au 15 octobre 2010. Elles sont à envoyer à : sebastien.arfouilloux@paris.iufm.fr.

 

Vendredi 18 juin 2010 14:51

Vernissage et signatures

Supposant que les modérateurs de cette liste sont attachés à leur machine,
nos correspondants s'avisent de transmettre ceretains rendez-vous au derenier
moment. Pour éviter la multiplication de ces messages, je les regroupe
ci-dessous.
Amitiés à tous. HB

1. Exposition RIVAGES DU SONGE : le surréalisme et son écho dans l'art
contemporain, à la Dorothy's Gallery, 27 rue Keller, Paris, 11e. Métro
Bastille (ou Voltaire). Deuxième volet  avec de nouvelles oeuvres de Lou
Dubois, Patrick Fischer, Marc Janson, Ljuba, Benjamin Marquès, Isabel
Meyrelles, Adriana Popovic, Artur do Cruzeiro Seixas et Virginia Tentindo.
VERNISSAGE LE VENDREDI 18 JUIN 2010 de 19H à 21H30.
Exposition du 18 juin au 18 juillet 2010

2. Revue Formes Poétiques Contemporaines
Revue Formules Avec le concours de la Melodia E. Jones Chair (SUNY)
U. B. Foundation Inc., University at Buffalo
Bénédicte Gorrillot, Jean-Jacques Thomas,
Jan Baetens et Bernardo Schiavetta
seront heureux de vous accueillir
au 28e Marché de la Poésie,
Place St-Sulpice, stand C3
pendant toute la durée de celui-ci,
et plus particulièrement
au cocktail traditionnel du Samedi, de 17hs à 19hs
Nous fêterons
la sortie en librairie de Formules n° 14
Formes Urbaines
 et la sortie des presses du n° 7
de FPC Formes Poétiques Contemporaines
nouvelle série.
Le 28e Marché de la Poésie
www.Poesie.Evous.fr
du jeudi 17 au dimanche 20 juin 2010
revue FORMULES
http://www.formules.net
revue FPC
http://www.revuefpc.netÀ l’occasion du 28e Marché de la poésie,

3. les Éditions Calliopées vous invitent sur le stand C3
pour quelques rencontres et nouveautés:
NOUVELLES PARUTIONS
Les Chiens d’Echenoz de Pascal Herlem
Intégrités et transgressions de Pierre Jean Jouve  (2e numéro des Cahiers
Pierre Jean Jouve)
Les Amis de Valentin Brû  (n°58-59) - Eau d’ici eau de là
Apollinaire n°7
RENCONTRES
Vendredi 18 juin 2010 – AUJOURD’HUI
Jean Burgos dédicacera son ouvrage intitulé :
Apollinaire et «L’Enchanteur pourrissant» - Genèse d’une poétique 
à partir de 17h30 sur le stand C3
Samedi 19 juin 2010
Montserrat Prudon et Maria Llombart seront présentes
pour vous présenter et dédicacer l’ouvrage intitulé:
Traversée - Hommage à Montserrat Prudon
À partir de 17h sur le stand C3
Dimanche 20 juin 2010
Béatrice Bonhomme, Jean-Paul Louis-Lambert et Benoît Conort
vous invitent à venir découvrir le deuxième numéro des  Cahiers Pierre Jean
Jouve intitulé:
Intégrités et transgressions de Pierre Jean Jouve
À partir de 16h sur le stand C3
Nous nous tiendrons également à votre disposition pour toute information
concernant les 9e Rencontres d’été - Théâtre et lecture organisées par
la Compagnie PMVV le grain de sable (Houlgate) du 17 juillet 2010 au 22 août
2010:
60 rendez-vous, 30 auteurs et éditeurs invités et 15 compagnies de France et
de Belgique.
Un flyer de présentation est à votre disposition sur le stand C3.
Nous nous réjouissons de vous voir ou revoir au détour des allées du 28e
Marché de la Poésie.
Bien à vous.
Sylvie Tournadre
Éditions Calliopées
80, av. Jean-Jaurès
92140 CLAMART
Tél/Fax : + 33 (0)1 46 42 15 77
GSM : + 33 (0)6 25 21 73 09
editions@calliopees.fr
http://www.calliopees.fr

 

lundi 21 juin 2010 01:33 semaine 25

Semaine 25

• Expositions, événements…

Bellon, Belluc, Isgro, le surréalisme chez Bousquet

Joan Miró

Du Greco et Dalí au Musée Jacquemart André

Yi Sang

The surreal house

• Publications et comptes-rendus

Jacqueline Lamba, par Alba Romano Pace

Nusch. Portrait d’une muse du surréalisme, par Chantal Vieuille

Philippe Soupault, par Béatrice Mousli

Arthur Cravan, par Bertrand Lacarelle

Carcassonne. Expo Bellon, Belluc, Isgro, le surréalisme chez Bousquet

« Ah, si Joë-Bousquet avait vu ça ! Sa maison, celle des Mémoires, accueillant des oeuvres de la photographe Denise Bellon (*) qui le photographia à Carcassonne au sortir de la guerre. Et ce n'est pas tout. Parmi les invités, sa maison va être envahie par l'artiste dit "des arts modestes", Bernard Belluc, qui réalisera dans une des pièces une installation, avec toute latitude pour créer et laisser libre cours à son imagination.

Juste à côté, dans une pièce de la maison, séparé par un mur, le photographe italien Claudio Isgro (qui vit une partie de son temps à Portel-des-Corbières), exposera ses oeuvres / paysage minimalistes réalisées sans l'aide d'un appareil photographique, mais par « chimiegramme » . Avec des bains de deux acides d'ombre et de lumière pas si dualistes que ça...Des projections en continue du film Ecuador créé à La Fabrique de Saint-Laurent-le Minier (Gard) compléteront l'ensemble.

Cette exposition est intitulée De Bellon à Belluc. Regards croisés sur le surréalisme. Elle associe aussi l'exposition remarquable des sculptures de Fenosa au Musée. Cette confrontation au coeur de la Maison des Mémoires, où vécut Joë-Bousquet, a été présentée vendredi par tous les protagonistes « du surréalisme, canal historique ».

Alain Tarlier, adjoint chargé de la culture, a précisé que cette Maison « est à un tournant » de son existence. Une sorte de renaissance pour un lieu « au coeur du surréalisme ». N'oublions pas que Joë-Bousquet reçut, ici, depuis sa chambre où il était cloué sur son lit, les plus grands du mouvement initié par André Breton. Dont Paul Éluard ... Joë-Bousquet aurait apprécié, à n'en pas douter, que sa demeure se tourne, aussi, vers le présent et le futur. « Ce n'est pas qu'un lieu de mémoire, mais c'est un lieu d'aventure, de modernité et d'évolution », a précisé un Alain Tarlier visiblement aux anges. « Cette exposition est importante. Elle est le premier jalon d'une réconciliation entre le Département et la ville de Carcassonne, après une parenthèse qui a duré longtemps ».

Une remarque qu'a approuvée Serge Bonnery, président du Centre Joë-Bousquet, qui a parlé du lieu comme d'« un laboratoire de la modernité ».

Rappelons que la Maison des Mémoires (pour Bellon), Les amis du Cinoch' (pour les projections en continu) et, enfin, le Graph (pour Belluc) se sont associés dans cette belle aventure. 18 juin... Le vernissage de la confrontation pacifique "De Bellon à Belluc" aura lieu vendredi 18 juin, à 18 h, à la Maison des Mémoires, 53 rue de Verdun. Cédez à l'appel de ce 18 juin ! Sinon, vous aurez le loisir de découvrir le travail des trois artistes jusqu'au 25 septembre (de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h). Cette expo rentre dans le cadre du "Festival Surréalizm 2010" qui rassemble, du 5 au 10 juillet, des expositions, des projections et une programmation musicale électronique dans divers lieux de la ville.

Roland FLOUTIER

(*) Denise Bellon, décédée en 1999, fut la femme d'Armand Labin, après avoir épousé en premières noces Jacques Bellon. Armand Labin a changé de nom en 1942 en entrant dans la Résistance, où il prit le nom de Jacques Bellon avec son accord... Avant de créer, en 1944, Midi Libre, journal issu de tous les courants de la Résistance. »

http://www.midilibre.com/articles/2010/06/17/CARCASSONNE-Bellon-Belluc-Isgro-le-surrealisme-chez-Bousquet-1271998.php5

[Exposition] Joan MIRÓ – I Work Like A Gardener

« JUNE 15 - OCTOBER 10, 2010

To the Spanish-Catalan artist Joan Miró (1893-1983) everything was alive. Miró's studio was like a vegetable garden and his artworks like plants. Miró opens up to the material's inner life and force, allowing the works to grow forth. His works show us how everything grows and changes.

It's in sculpture that I wish to create a purely imaginary world of living monsters, Joan Miró, 1959.

MIRÓ – I Work Like A Gardener invites us inside a wondrous universe. 114 sculptures, paintings, drawings as well as works in textile and ceramics demonstrate how Miró wished to make art that was created immediately and not from intellectual speculation. An art founded in nature and imagination. The focus of the exhibition is on Miró's late works. In his latter years, the focus of this exhibition, Miró really began experimenting with sculpture in order to develop as an artist. Fearing growing stale if he was to work only with painting and drawing, he assembled things he had found in surprising ways. Later they were cast in bronze and at times painted in bright colours.

ARTISTIC INNOVATIONSMiró's late work, particularly the sculptures, helps bring a new understanding of his oeuvre. We know him as painter and luminary in the Abstract Surrealism of the 1920s and ‘30s. However, the sculptures show that he paved his own way, constantly renewing his idiom and experimenting with materials and expressions. A gardener works in nature, sees its potential and recreates it. Miró found things in nature and by the side of the road and unfolded them in his artworks. Miró kept the abandoned and destroyed alive. Things were not dead to him but full of potential. Miró's studio was like a vegetable garden. Here he learned the inner life of his found objects and slowly allowed them to grow together into sculptures.

FONDATION MAEGHT 109 of the exhibition's works are on loan from Fondation Marguerite et Aimé Maeght in Saint-Paul-de-Vence, southern France, which has a unique Miró collection. The exhibition is a collaboration between Henie Onstad Art Centre and ARKEN Museum of Modern Art in Copenhagen. If opened in in Denmark earlier this year. The summer of 2010 it will be on display at Henie Onstad Art Centre. » 

http://www.hok.no/joan-miro-i-work-like-a-gardener.4684170-30477.html

[Chronique d'exposition] Du Greco à Dali au Musée Jacquemart André

« L'exposition a déjà fait beaucoup de bruit, puisqu'elle est déjà ouverte au public depuis le 12 mars. Mais il n'est jamais trop tard pour Vigil Ignis de donner un avis.

L'objet est donc de présenter une cinquantaine d'oeuvres choisies avec application au sein de la monumentale collection du grand homme d'affaire mexicain d'origine expagnole Juan Antonim Pérez Simón. Passionné d'art hispanique, il collectionne majoritairement des oeuvres d'origine espagnole. C'est pourquoi le Musée Jacquemart André a choisi de consacrer son exposition aux maîtres espagnols, de l'époque du Greco jusqu'au XXème siècle de Salvador Dalí, Juan Gris et Joan Miró.

L'exposition peu donc paraître très hétéroclite. Certes, les oeuvres présentées sont toutes d'origine expagnole, mais les époques et les thèmes abordés ont souvent peu de rapport. C'est pourquoi les commissaires de l'exposition, Nicolas Sainte Fare Garnot et Véronique Gerard-Powell ont-ils choisi d'organiser les tableaux dans une logique thématique sans trop de souci chronologique. Par conséquent, un Portrait de Charles Quint provenant de l'atelier d'Alonso Sanchez Coelo sera présenté aux côtés d'un étonnant Projet de décors de ballet de Dalí dans la salle « Fêtes royales Fêtes populaires ». Les explications et les instructifs commentaires des audioguides sauront plus ou moins justifier ces choix.

Toujours est-il que l'exposition montre de magnifiques et surprenants tableaux: les très peu connues scènes de la vie quotidienne de Sorolla brillantes de lumières et de mouvements sauront vous charmer; vous apprécierez également le monumental Portrait de la Señora Corcuera d'Ignacio Zuloaga y Zabaleta ou l'émouvant Portrait de femme de Julio Romero De Torres. Quant aux scènes religieuses et mystiques, le Saint Jérôme  de Jusepe de Ribera invitant à la pénitence offrira un contraste détonnant à côté de l'audacieuse Ascencion du Christ de  Salvador Dalí. En outre, les oeuvres baroques de Murillo en toucheront d'autres, sans doute, parce qu'il y en a pour tous les goûts. Pour tous les goûts, en effet, puisque cette exposition s'achève sur une touche plus moderne, avec quelques tableaux cubistes, dont une jolie nature morte de Juan Gris et un poétique petit tableau de Miró. »

Lire la suite sur : http://www.riposte-catholique.fr/?p=10231

[Chronique] The Surreal House

« The Surreal House. Excellente exposition au Barbican à Londres, conçue par de jeunes architectes. Dans une enfilade d'espaces clos – la maison de Freud, la maison panique, la maison-femme... – sont rassemblées oeuvres surréalistes et contemporaines dans des dialogues ludiques, inquiétants, enchanteurs. La sonnette pour y pénétrer?  Prière de toucher de Duchamp… Des hommes-labyrinthes de Masson aux Femmes-maisons de Louise Bourgeois, des sinistres caves de Svankmajer à la Maison sans fin de Kiesler,de l'atelier de Breton aux intérieurs d'un Second Empire déréglé de Max Ernst, du piano suspendu de Rebecca Horn (Concert for Anarchy 1999) au chandelier de Giacometti…  La maison expose ses fantômes, expulse ses terreurs. C'est une véritable explosion de l'imaginaire qui fait s'écrouler l'architecture béton-bunker du lieu.   

http://www.barbican.org.uk/artgallery »

Chronique d'Elza Adamowicz

[Chronique d'exposition] Wifredo Lam, artiste métissé : entre modernisme occidental et tradition africaine

« Jusqu'au 29 août, le musée des Beaux-Arts de Nantes met à l'honneur Wifredo Lam, artiste multiple, mort en 1982, et injustement oublié pendant des années. Tour d'horizon de cette belle rétrospective en compagnie de Blandine Chavanne, directrice du musée et co-commissaire de l'exposition.

Publié le 16 juin 2010

Delphine Blanchard

Artiste inclassable, mélangeant les styles, n'appartenant à aucune école, Wifredo Lam est un électron libre dans la grande famille des artistes du vingtième siècle. C'est notamment une des raisons de sa quasi-absence des musées français. Trop difficile à classer. En effet, depuis 1983 et l'hommage organisé par le musée d'art moderne de Paris, Lam n'avait jusqu'alors pas eu de rétrospective digne de ce nom. Cet artiste atypique est nimbé de mystères... est-il plutôt surréaliste ? Cubiste ? Proche des arts primitifs ? L'oeuvre de Wifredo Lam c'est à la fois tout cela mais surtout pas que ! C'est ce que tente de nous faire comprendre la soixantaine d'oeuvres – issues de collections privées et publiques européennes – rassemblées pour l'occasion : peintures, illustrations, dessins (fusain, craie blanche, sanguine) et céramiques attendent le visiteur pour un "Voyage[s] entre caraïbes et avant-gardes" (titre officiel de l'exposition).

 

L'apprentissage en Espagne

Né à Cuba en 1902, d'un père chinois et d'une mère d'ascendance africano-hispanique, l'oeuvre de Lam est portée depuis ses débuts par ce métissage. Il fréquente l'école des Beaux-Arts de La Havane de 1918 à 1923. Après obtention d'une bourse, il embarque pour l'Espagne et suit, à Madrid, les cours de Fernando Sotomayor, directeur du Prado (et maître de Salvador Dali). Il se familiarise alors avec le patrimoine artistique européen en visitant diverses expositions ; il est très vite attiré par tous ceux qui dénoncent les tyrannies : Goya, Bosch, Brueghel l'ancien, Le Greco... Lam se sent proche de ces artistes révoltés et contestataires. C'est à Barcelone en 1928 que le déclic a lieu : “il découvre pour la première fois des sculptures africaines qui inspireront son travail à venir” relève Blandine Chavanne. En 1929, il épouse Eva Piris dont il a un fils ; en 1931, ils meurent tous les deux de la tuberculose. Tout artiste à sa part d'ombre et de souffrance, pour Wifredo Lam, cette épreuve douloureuse sera un choc ; il va alors se jeter à corps perdu dans la peinture pour surmonter cela. Aux douleurs personnelles s'ajoutent les drames de l'Histoire : en 1936, la guerre d'Espagne débute, Lam réalise des affiches pour les Républicains et participe à la défense de Madrid.

 

Des rencontres déterminantes en France

À Paris, où il séjourne de 1938 à 1940, sa carrière prend un véritable tournant. Il y rencontre Picasso – qui restera un de ses maîtres jusqu'à la fin – Braque, Éluard, Miro ou encore Leiris. En côtoyant ces grands hommes, il se tourne alors vers le cubisme, qu'il assimile, puis qu'il revisite pour enfin s'en éloigner et créer son propre style, si particulier et reconnaissable entre tous. Ses toiles se peuplent de créatures hybrides, envahis d'enchevêtrements végétaux, de déesses, de femmes-cheval. Il devient en parallèle grand collectionneur d'art primitif. En 1940, il séjourne à la Villa Air-Bell à Marseille où il sympathise avec André Breton. "Cette rencontre le libère du réalisme issu du cubisme et lui donne une impulsion nouvelle" explique Blandine Chavanne. Breton lui propose d'illustrer son dernier recueil de poésie, "Fata Morgana", et l'intègre au groupe surréaliste. Ce dernier lui fait également découvrir l'art océanien et lui permet de "donner une dimension mythique, magique et onirique à son oeuvre". La pratique de l'automatisme mental lui donne la possibilité de plonger dans son inconscient, de faire remonter et de libérer des croyances enterrées depuis son départ de La Havane. Il se rappelle, ainsi, qu'enfant, il avait été témoin de cérémonies magico-religieuses afro-cubaines chez sa marraine. Il s'imprègne petit à petit des esprits de la nature, de la faune et de la flore.

"Wifredo Lam est toujours dans l'évocation, jamais dans l'illustration"

La Martinique d'Aimé Césaire

En 1941, Lam fuit l'occupation allemande comme de nombreux artistes et intellectuels. À Fort-de-France, il rencontre le chantre de la "négritude", Aimé Césaire. "Ils ont en commun d'avoir voyagé en Europe et de revenir avec une vision distanciée par rapport à leur héritage" rappelle Blandine Chavanne. Césaire écrit de lui : "W. Lam ne regarde pas. Il sent. Il sent le long de son corps maigre et de ses branches vibrantes passer riche de défis, la grande sève tropicale (…) Lam est celui qui rappelle le monde moderne à la terreur et à la ferveur premières". Ses origines africaines se libèrent et ses toiles foisonnent de cet héritage si riche.

Cuba, le retour aux sources

En août 1941, Wifredo Lam accoste à La Havane et y retrouve enfin ses racines ; son oeuvre prend alors tout son sens. Révolté par la misère des Noirs sous le régime de Batista, ses toiles deviennent des armes qui dénoncent et contestent. Il peint le drame de son pays en faisant revivre les mythologies d'une population brimée et asservie. Inspiré et bien entouré, Lam travaille avec acharnement. Si son oeuvre la plus connue, "La Jungle", exposée en 1944 à New York, fait scandale, elle est achetée par le MoMA dès 1945. Lam peint désormais dans une liberté absolue. Il se plaît à représenter les divinités de la Santeria (appelées Orishas), intermédiaires entre Dieu et les humains ; ces demi-dieux – personnification de la nature et veillant au bon accomplissement de chaque destinée humaine – sont identifiés par un trait de caractère et des couleurs précises. Lam les interprète telles des hybridations mi-hommes, mi-femmes, mi-animaux, aux visages en losange ou en demi-lune... Il fait de ces différentes divinités religieuses et statuettes africaines une synthèse formelle : il a en effet l'art de rapprocher toutes les croyances et de métisser les religions. "Il est toujours dans l'évocation, jamais dans l'illustration" souligne la conservatrice du musée. Et c'est là toute la force de Wifredo Lam : intégrer et créer tel un alchimiste, doublé d'un passeur, un nouveau langage pictural, riche de plusieurs héritages et affranchi de ses antécédents.

Delphine Blanchard » http://www.fragil.org/focus/1436

[Installations, performances…] Le poète coréen Yi Sang

Son Mihae nous fait part des manifestations artistiques que réalisera le poète coréeb Yi Sang du 23 juin au 4 juillet 2010.

Yi Sang est souvent considéré par les Coréens un poète surréaliste. Ses poèmes sont revisités par les artistes et les musiciens et des  performances sont programmés à Paris.

Plus d'informations, ainsi que le programme, sur :

www.yisang.fr

[Chronique de publications]"Jacqueline Lamba. Peintre rebelle, muse de l'amour fou", d'Alba Romano Pace et "Nusch. Portrait d'une muse du surréalisme", de Chantal Vieuille : un idéal féminin érotique, poétique et politique

Chronique à lire sur : http://www.lemonde.fr/livres/article/2010/06/17/jacqueline-lamba-peintre-rebelle-muse-de-l-amour-fou-d-alba-romano-pace-et-nusch-portrait-d-une-muse-du-surrealisme-de-chantal-vieuille_1374192_3260.html

[Chronique de publication] "Philippe Soupault", de Béatrice Mousli : la liberté d'esprit de Philippe Soupault

A lire sur : http://www.lemonde.fr/livres/article/2010/06/17/philippe-soupault-de-beatrice-mousli_1374190_3260.html

[Chronique de publication] Arthur Cravan vu par Bertrand Lacarelle

Par Baptiste Liger

http://www.lexpress.fr/culture/livre/arthur-cravan-precipite_898734.html

Bien d’autres chroniques de l’ouvrage se trouvent sur la toile comme dans les journaux et revues, dont celle-ci sur le site du Monde des Livres :

http://www.lemonde.fr/livres/article/2010/06/17/arthur-cravan-precipite-de-bertrand-lacarelle_1374189_3260.html

Bertrand Lacarelle est lauréat de la neuvième Bourse Cioran. La bourse Cioran, d’un montant de 18 000 euros, a été créée grâce au legs de Simone Boué sur les droits d’auteurs de l’œuvre d’Emil Cioran dont elle a été la compagne. Elle est remise chaque année par le Centre national du livre, gestionnaire de ce legs, à un écrivain d’expression française (ayant déjà publié un essai) pour la réalisation d’un projet de facture libre, proposant une réflexion personnelle et littéraire dans l’esprit de Cioran, sur un sujet d’ordre général. La bourse Cioran est attribuée pour la réalisation du projet présenté après examen du comité Cioran. Les précédents lauréats de la bourse Cioran ont été Cécile Guilbert (pour L’Ecrivain le plus libre, éd. Gallimard, 2004), Philippe Muray (pour Exorcismes spirituels, éd. Les Belles Lettres, 2005), Dominique Noguez (pour Dans le bonheur des villes, éd. du Rocher, 2006), Elisabeth Lévy, Claude Arnaud (pour Qui dit je en nous, éd. Grasset, 2006), Camille Laurens, en 2006 Natacha Polony et en février 2008 Marin de Viry.

[Météo] Roger Vitrac

« Parmi les maisons inondées, celle où naquit le dramaturge Roger Vitrac a subi l'assaut d'une vague de boue dévastatrice. »

Lire l'article sur : http://www.ladepeche.fr/article/2010/06/15/855127-Nord-Lot-un-triste-bilan.html

Bonne semaine à tou(te)s,

Eddie Breuil

Site du Centre de recherches sur le Surréalisme / http://melusine.univ-paris3.fr/

Pour envoyer un message à tous : / melusine@mbox.univ-paris3.fr

 

mercredi 23 juin 2010 10:26 Citation

Aux collègues de la liste Mélusine :

Je recherche l'origine de la citation Les dieux s'en vont, les enragés s'en restent. je crois hésite entre Breton et Artaud; mais où, encore?

Merci d'avance à tous et toutes!

PAOLO SCOPELLITI 

 

vendredi 25 juin 2010 10:35

Les dieux s'en vont, les enragés restent

Chers collègues,

M.Benoît Houzé vient de me signaler que la citation ayant retenu mon attention,

«Les dieux s’en vont, les enragés restent», fait écho au titre d'un ouvrage de Marinetti, 

Les Dieux s'en vont, d'Annunzio reste, paru à Paris en 1908.

Ma recherche s'est donc terminée: je remercie tous les amis qui m'ont aidé à la mener.  

Cordialement, PAOLO SCOPELLITI

vendredi 25 juin 2010 16:43 Recherche sur Alexandre de Salzmann (1874-1934)

Chers Amis,
J'ai l'intention d'organiser en 2011 ou 2012 une exposition sur Alexandre de Salzmann (1874-1934), l'ami de Joseph Sima et René Daumal.
Pour quelques données bio-bibliographiques voir:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_de_Salzmann
Sa peinture est à la frontière entre l'Art Nouveau et le surréalisme. Il a publié 114 illustrations dans Jugend, dont 17 sont des couvertures.

Entre 1925 et 1930, Alexandre de Salzmann travaille à Paris comme antiquaire et décorateur. Il a décoré de fresques un nombre important d'appartements et de maisons, mais leur trace est aujourd'hui perdue.
Je vous serais très reconnaissant si vous pouviez me transmettre toute information qui nous permettra de retrouver la trace de son oeuvre.
Bien amicalement,
Basarab Nicolescu

lundi 28 juin 2010 01:08 semaine 26

Vous trouverez en pièce jointe l'invitation pour l'exposition "Populations des Mirois" de Pascaline Mourier-Casile, vernissage le 6 juillet, à la Galerie des éditions Caractères ; ainsi que le synopsis de publications de Patrick Suter traitant du rapport des écrivains à la presse.
Sarane Alexandrian (La sœur de l’ange, hommage)
Art Basel
Crime et châtiment
(Jean Clair et le surréalisme)
Giacometti à la Fondation MaeghtGeorges Henein (appel à contribution)

Joan Miró à Lorrez-Le-Bocage (77)

Joan Miró à Baden-Baden
Joan Miró (hodonymie)
La presse et l’oeuvre
Raymond Queneau (complément à la lettre de juin)
Surréalisme (notice)
Yi Sang

Giacometti à la Fondation Maeght : une histoire de famille

« "C'était une histoire de famille", dit Isabelle Maeght en évoquant Alberto Giacometti, l'un des artistes majeurs du XXe siècle, dont 170 oeuvres sont exposées à partir de dimanche à la Fondation Maeght de Saint-Paul-de-Vence, dans le sud-est de la France.

"Il y avait la famille Maeght et la famille Giacometti et nous avancions ensemble pour défendre ce que nous aimions", se souvient Isabelle, qui est commissaire de l'exposition, mais qui partage ses souvenirs, lors d'une rencontre avec des journalistes, avec Yoyo, sa soeur, et leur père Adrien.

Une statuette de femme en plâtre blanc tendant un bouquet de fleurs colorées accueille les visiteurs à l'entrée. Ensuite, l'exposition se déploie non pas selon un parcours chronologique mais plutôt par thèmes: "c'est notre oeil sur Giacometti et la Fondation", explique Isabelle.

Il y a "la salle des gens que Giacometti a aimés", à commencer par son frère Diego, représenté par le célèbre portrait "à la chemise écossaise", prêté par un collectionneur américain. Il y a aussi Annette, son épouse, Caroline, sa compagne, et trois splendides tableaux représentant Marguerite, la grand-mère d'Isabelle et de Yoyo, et l'épouse d'Aimé Maeght, le fondateur de la dynastie.

"Il faisait poser les gens pendant des semaines, pendant des mois, se rappelle Yoyo, ce qu'il voulait c'était "attraper" le regard. Et pour y parvenir, il travaillait et retravaillait sans cesse les yeux" de ses modèles.

Dans la salle baptisée Giacometti, se trouvent trois oeuvres majeures de l'artiste suisse: "La grande tête de Diego", "La grande femme debout" et deux exemplaires de "L'homme qui marche", une de ses sculptures les plus célèbres, reproduite sur les billets de 100 francs suisses.

En février, un autre exemplaire de "L'homme qui marche" a été adjugé 65 millions de livres chez Sotheby's, record mondial pour une oeuvre d'art vendue aux enchères publiques. A la question d'un journaliste, Yoyo et Isabelle répondent que oui, les oeuvres sont bien gardées, même s'il n'y paraît pas, car le système de sécurité reste délibérément très discret.

Giacometti (1901-1966) a été présenté à Aimé Maeght par André Breton à l'occasion d'une exposition sur le surréalisme en 1947. Aimé Maeght devient son marchand exclusif, avec Pierre Matisse, le fils du peintre, à New York. A partir des années 50, l'artiste enchaîne les expositions. La biennale de Venise en 1963 lui assure une consécration mondiale.

Mais il continue à vivre et travailler dans l'atelier modeste et poussiéreux de la rue Hippolyte-Maindron, dans le 14è arrondissement à Paris : "Il vivait très modestement. Je lui dis "pourquoi tu vis dans ce gourbis ?" et il me répond qu'il ne veut pas être l'esclave du confort. Mais le lendemain il pouvait manger du caviar chez Lipp", se souvient Adrien qui ajoute: "c'est l'homme le plus libre que j'ai rencontré".

Adrien Maeght, aujourd'hui âgé de 80 ans, en avait 17 quand Alberto est "entré à la galerie" : "Il m'a beaucoup appris, il m'a conseillé, parfois il m'a fait des reproches. Avec des gens comme Alberto, on devient intelligent".

Alberto a conçu le caveau de la famille Maeght au cimetière de Saint-Paul, Diego a fait le café qui accueille les visiteurs à l'entrée de la Fondation, avec son lustre, son bar et ses lourdes chaises en bronze. L'amitié des deux familles se poursuit: Bruno, 105 ans, frère d'Alberto et de Diego, est très proche d'Isabelle Maeght.

L'exposition intitulée simplement "Giacometti et Maeght", se termine le 31 octobre. »

http://www.lorientlejour.com/category/Culture/article/662461/Giacometti_a_la_Fondation_Maeght_%3A_une_histoire_de_famille.html

[Publication] Le Futurisme entre l'Italie et la France

Titre : Le Futurisme entre l'Italie et la France, Sous-titre : 1909-1919, Édition : Première édition , Auteur : Barbara Meazzi

Type : Monographie

Collection : Écriture et représentation

Numéro : 13

Langue : français, Éditeur : Éditions de l'université de Savoie , Support : Livre broché

ISBN-10 : 978-2-915797-62-6

ISBN-13 : 978-2-915797-62-6, ISSN : 1774-3842, Format : 15 x 23 cm , Nb Illustrations : 15

Illustrations : Illustrations, noir et blanc, Prix : 18,00 €

Description

«Il n'y a pas eu de Futurisme français; les excès mêmes des fondateurs du mouvement freinèrent son expansion dans les cercles parisiens d'avant-garde, où le Cubisme, plus constructif, exerce une influence prépondérante, mais les solutions radicales qu'il apportait aux incertitudes contemporaines étaient aussi une tentation et un appel à l'audace»: voici ce qu'écrivait Michel Décaudin en 1960. Pourtant, le futurisme a laissé des traces importantes, voire fondamentales, dans les langages, en poésie, en peinture, en musique ou ailleurs. Bien entendu, certaines innovations étaient dans l'air à l'époque, notamment en France; néanmoins, la créativité, l'enthousiasme quelque peu tapageur, le courage et la perspicacité de Marinetti et des siens ont sans aucun doute contribué de manière décisive aux essors de toute l'avant-garde européenne.

Pourquoi en France a-t-on rejeté alors l'idée d'un futurisme français? Pour tenter de répondre à cette question et pour essayer de comprendre les raisons du rejet français à l'encontre du mouvement créé en 1909 par Filippo Tommaso Marinetti, nous nous proposons de revenir sur l'histoire du futurisme entre l'Italie et la France, en nous intéressant aux correspondances – certaines encore inédites – et en analysant quelques futuristes.

Sommaire

Remerciements 7

Liste des abréviations 9

Introduction 10

Le futurisme italien: les manifestes et la production 13

Filippo Tommaso Marinetti 14

La fondation du futurisme 19

La caféine d'Europe 21

Le futurisme au-delà des frontières nationales 29

Marinetti et Zang Tumb Tumb 32

Milan-Florence 50

Les futuristes et la Grande Guerre: de la guerre vécue héroïquement à la guerre poétique 61

Marinetti et la guerre 62

Avant la guerre: la parole comme arme 64

Le héros à la guerre 66

La guerre seule hygiène du monde 74

La victoire 78

Polémiques entre France et Italie 81

Le futurisme et Lacerba 81

Le cubisme et Lacerba 96

La polémique avec l'orphisme 98

Le futurisme italien et le refus de l'intertextualité 107

Labor-intus 110

Le plagiat et l'autoréférentialité 111

L'intertextualité et l'écriture romanesque futuriste 115

Vers l'ex-citation finale 117

Apollinaire et le futurisme 119

Le futurisme et la France 137

Le futurisme en son temps 137

De la manière d'accueillir le futurisme en France: Paul Dermée et le besoin d'être d'avant-garde 145

Dermée et la tentation futuriste 156

Sous le signe d'Apollinaire: L'Esprit nouveau 163

Les Documents Internationaux de l'Esprit nouveau: Dermée, Seuphor, Prampolini 174

Un détour par l'Allemagne: les souterrains du futurisme et de l'expressionnisme 178

Existe-t-il un futurisme français? 195

Bibliographie sélective 203

bibliographies du futurisme 203

Les Futuristes italiens 203

les futuristes d'expression française 205

Amis et ennemis du futurisme en France 206

Quelques revues 206

ouvrages critiques 206

Sur le futurisme italien 206

Sur l'avant-garde 209

Quelques supports méthodologiques 213

Index des noms 215

Table des illustrations

http://www.lls.univ-savoie.fr/index.php?dossier_nav=982&action=lire&id=1113

Notice sur le surréalisme

Alain Vermont a publié une notice sur le surréalisme intitulé « Le Surréalisme ou l'Art de l'Esprit Invent »

A lire sur :

http://lartpourtous.blog.tdg.ch/archive/2010/06/24/le-surrealisme-ou-l-art-de-l-esprit-invent.html

[Hommage à Sarane Alexandrian, et appel à communication sur Georges Henein] LA SOEUR DE L'ANGE

Hommage à Sarane Alexandrian (1927-2009) ; Cahier "Georges Henein"

Le numéro 6 de la revue La Soeur de l'Ange (automne 2009) comporte un "cahier Georges Henein"

avec des textes de Sarane Alexandrian, Pascale Roux, Aziz Bennis, et Marc Kober.

Le numéro 7 (Printemps 2O10) qui vient de sortir, contient un texte d'hommage pour Sarane Alexandrian (p. 178-190)

Le numéro 8 (automne 2010) contiendra un "Cahier René Alleau".

La revue est en librairie à Paris, ou sur commande auprès des Editions Hermann 6, rue de la Sorbonne 75005 Paris.

Information communiquée par Marc Kober

[Exposition] Joan Miró à Lorrez-Le-Bocage (77)

La galerie Artevie de Lorrez-Le-Bocage (77) annonce une exposition Miro pour le mois de septembre.

Information communiquée par ambasset@voila.fr

[Exposition] Joan Miró à Baden-Baden

« "Miró : les couleurs de la poésie" ! Que rêver de mieux pour ensoleiller le beau parc de la petite cité thermale allemande Cette grande expo d'été réunit cent pièces de l'artiste catalan (1893-1983), des oeuvres en provenance du monde entier et qui couvrent six décennies d'activités. Parmi elles, un grand nombre provient directement du fonds de la famille Miró. Elle est placée sous le commissariat de Jean-Louis Prat, qui fut directeur artistique de la Fondation Maeght durant trente ans et garantit ainsi la qualité des choix. Peintures, travaux sur papier, céramiques et sculptures, tout l'univers facétieux de Joan Miró est ainsi au rendez-vous de cette exposition parfaitement estivale.

Museum Frieder Burda, Lichtentaler Allee 8b, Baden-Baden. Du 2 juillet au 14 novembre. Infos : www.museum-frieder-burda.de »

http://www.lalibre.be/culture/global/article/591255/joan-miro-a-baden-baden.html

[Hodonymie] Le square Blomet rebaptisé

« Ne l'appelez plus le square Blomet, mais le square de l'Oiseau-Lunaire. A l'occasion de la 7e édition de la Fête du quartier Blomet (XVe) [Paris, ndlr] qui s'est déroulée ce week-end, le square Blomet a été rebaptisé du nom de la sculpture de Miró qu'il abrite.

Pour l'occasion, Emilio Fernandez Miró, le petit-fils de Miró, était présent.

Au début des années 1920, le peintre, sculpteur et céramiste catalan Joan Miró avait installé ses ateliers à cet endroit situé près du métro Volontaires. Puis ces bâtiments ont été détruits dans les années 1950. Le changement de nom du square constitue une victoire pour les membres de l'association Blomet Paradiso, qui le réclamait depuis longtemps. « C'est important de rappeler notre attachement au patrimoine artistique du quartier », commente François Soubrier, président de l'association. »

http://www.leparisien.fr/abo-paris/le-square-blomet-rebaptise-21-06-2010-972109.php

 

[Exposition] Art Basel, 41e édition

« Les galeristes se montraient optimistes à l'ouverture de la 41e édition d'Art Basel

La foire d'art contemporain de Bâle, la plus grande du monde rassemble jusqu'à dimanche 300 des plus grandes galeries du monde entier, dans un contexte de crise économique et financière.

Les vendeurs affirment toutefois qu'ils ont remarqué une amélioration ces derniers mois, et que les acheteurs privilégient les valeurs sûres.

"Nous avons clairement constaté une récupération ces derniers mois dans les galeries et enchères", a expliqué à l'AFP le codirecteur d'Art Basel, Marc Speigler. "Pour nous, la crise a provoqué une augmentation de la qualité", poursuit-il.

La grande foire suisse propose cette année des oeuvres de 2.500 artistes des XXe et XXIe siècles, jeunes artistes et maîtres de l'art contemprain, venant de de 37 pays. Toutes les formes d'expression artistique sont représentées à Art 41 Basel: peinture, dessins, éditions, sculptures, installations, photos, performances et art vidéo.

Une cinquantaine de projets monumentaux sont présentés dans la halle Art Unlimited. Une quinzaine de projets sont exposés sur la place devant les halles d'Art Basel, dans le secteur Art Public: l'art y est placé dans le contexte urbain, dans l'idée d'une interaction avec le public. Travaux et performances in situ sont par ailleurs présentés dans toute une série de lieux de la ville de Bâle, dans le cadre de la section Art Parcours.

Les institutions et musées de Bâle exposent aussi, en ce moment, de grands noms des dernières décennies, comme Matthew Barney, Jean-Michel Basquiat, Felix Gonzalez-Torres, Rodney Graham ou Gabriel Orozco (liste complète des expositions sur le site des musées de Bâle).

Des acheteurs qui recherchent la "qualité"

Parmi les 300 exposants, le galeriste David Nahmad évoque également une recherche de la qualité. Les aficionados de l'art étant devenu plus prudents avec la crise financière, ils préfèrent miser sur des valeurs sûres et durables, explique-t-il.

On peut voir sur les stands des oeuvres de Picasson ou Egon Schiele, très vite vendus, des Andy Warhol, Joan Miro.

Pour les acheteurs désireux de découvrir les dernières tendances, Art Basel propose cette année des travaux du célèbre couturier et photographe Karl Lagerfeld (des photos de la Tour Eiffel), ainsi que des oeuvres de l'artiste américain Paul McCarthy et du photographe chinois Yao Lu.

La photographie occupe en effet une place importante dans la foire. "Avec l'avènement de l'informatisation, ils (les photographes) sont capables de créer de nouvelles réalités - réalités que les peintres rêvaient d'accomplir à travers la peinture. En fait ils sont en avance sur les peintres pour la première fois dans l'histoire", estime le galeriste Bruce Silverstein.

Quel sera finalement l'impact de la crise sur les ventes ? "L'an dernier nous avons fait extrêmement bien", a rappelé Douglas Baxter, président de la Pace Gallery, soulignant que la faiblesse du dollar avait alors fortifié le pouvoir d'achat des Européens.

"Nous avons déjà noté un grand intérêt, des transactions ont déjà eu lieu", notait, quelques heures après l'ouverture, Bruce Silverstein. "Les gens reviennent vers l'art", conclut, plein d'optimisme, le galeriste »

http://culture.france2.fr/art-et-expositions/actu/art-basel-41e-edition-63684603.html

 [Yi Sang]

le lien pour Yi Sang est erroné. L'adresse du site consacré à Yi Sang est http://yisang.free.fr Le programme parisien des performances 2010 est sur cette page: http://www.yisang.fr/programme-parisien

Correction apportée par Sophie Béhar

[Récidiviste]

Expo Crime et châtiment: Les paroles de haine des avant-gardes ont préparé la mort des individus (From Breton to Ben Laden: An aesthetic genealogy of terror)
[Pour les abonnés qui ne l'auraient pas lu, nous recommandons vivement la lecture de

Jean Clair ou la misère intellectuelle française, Association des amis de Benjamin Péret, 2002, 46 p.
Plus d'information sur le site :

http://www.benjamin-peret.org/bibliotheque/74-jean-clair-ou-la-misere-intellectuelle-francaise-association-des-amis-de-benjamin-peret-2002.html]


[On peut lire une longue chronique, qui revient notamment sur les propos de Jean Clair sur la face cachée du surréalisme tenus à la suite des attentats du 11 septembre. La chronique fait référence à l'exposition Crime et Châtiment, et reproduit plusieurs entretiens de Jean Clair et de Robert Badinter :

http://jcdurbant.wordpress.com/2010/06/18/expo-crime-et-chatiment-les-paroles-de-haine-des-avant-gardes-ont-prepare-la-mort-des-individus-from-breton-to-ben-laden-an-aesthetic-genealogy-of-terror/]

[Cette chronique publie des extraits choisis. Nous reproduisons un entretien avec Elisabeth Levy de 2003. Quant à l'article historique de Jean Clair "Le surréalisme et la démoralisation de l'Occident", il se trouve facilement sur de nombreuses pages.]

« Jean Clair, Interview avec Elisabeth Lévy

Le Point

30/05/2003

« Du surréalisme considéré dans ses rapports au totalitarisme et aux tables tournantes » : le titre du nouvel essai de Jean Clair, directeur du musée Picasso, est provocateur, l'ouvrage ne l'est pas moins et fera peine aux nombreux tenants du mouvement d'André Breton. Mais cet historien d'art est un habitué des broncas de l'intelligentsia.

LE POINT : Vous dévoilez en quelque sorte « la face cachée du surréalisme ». Puisque la question est à la mode, ne peut-on vous reprocher d'avoir mené une enquête exclusivement à charge, autrement dit d'accumuler exclusivement les citations et anecdotes qui vont à l'appui de votre démonstration ?

JEAN CLAIR : Le départ de ce pamphlet est un mouvement d'humeur né des récentes expositions de Londres et de Paris à la gloire du surréalisme présenté comme l'apothéose de l'esprit libertaire, annonciateur du New Age et de l'« Homo eroticus » libéré de ses aliénations. Vision angélique, mais aussi hédoniste et esthétisante. On semble oublier qu'il s'agissait d'un mouvement qui, à son origine, avait prétendu « changer la vie » comme le voulait Rimbaud, mais aussi « transformer le monde » dans le sillage de Marx, donc avoir une action directe sur le cours des événements politiques, et sans trop s'embarrasser des moyens : provocations, violences rhétoriques ou effectives, allégeance à un chef charismatique, corps de doctrine, procès et purges, bref tout l'appareil des mouvements totalitaires du temps.

Ce n'est donc pas sur le plan esthétique que l'historien d'art que vous êtes entend revisiter le surréalisme ?

Non, mais je souligne son hétérogénéité visuelle extrême. Comparées aux cubistes qui affirment une grande cohérence, les toiles surréalistes présentent un étonnant disparate de formes, de couleurs, de palettes, d'images. Cette cacophonie ne manque pas de charme et même, parfois, de séduction. Mais, en l'absence d'unité de style, le dénominateur commun est à chercher dans la philosophie qui le sous-tend.

Cette polémique a connu un premier épisode en décembre 2001, lorsque vous avez publié dans « Le Monde » un article esquissant une généalogie de la terreur allant des surréalistes à Ben Laden. Les réactions d'Annie Le Brun et d'Alain Jouffroy ont été très violentes. Pourquoi est-il si difficile de critiquer le surréalisme ?

Le surréalisme s'est posé d'emblée comme une morale, une façon de vivre et de penser, sous la forme d'une révolte juvénile et permanente. Il n'a donc jamais cessé d'agir en profondeur sur les esprits. Près d'un siècle après sa naissance, en 1919, des gens continuent à se réclamer du surréalisme avec la même ardeur que s'il s'agissait d'une religion naissante. Personne aujourd'hui n'oserait se dire cubiste ou expressionniste, fauve ou néoplasticien, mais des gens qui ne font pas forcément de la peinture « surréaliste » continuent dans leur vie quotidienne à se réclamer de la « morale » surréaliste, et souvent sur quel ton fanatisé !

Et vous, quelle est votre histoire avec le surréalisme ? Vous avez aimé cette peinture ?

Mais oui ! Je ne pars pas en guerre contre une esthétique ou une poésie. Je continue à lire avec plaisir, même s'il s'est tamisé avec l'âge, les poèmes d'Aragon, de Desnos. Je continue d'aimer Max Ernst, De Chirico, Savinio, Brauner, tant d'autres. En revanche, je suis devenu extrêmement critique d'un arrière-fond libertaire et anarchiste, tenté contradictoirement par le dogme totalitariste et par l'obscurantisme occultiste, et qui a sa part de responsabilité dans le déclin intellectuel que la France vit depuis vingt ou trente ans…

Annie Le Brun découvre l'atroce vérité : vous seriez de droite – parce que le surréalisme, c'est de gauche ?

Il commence comme une rébellion anarchiste contre ce qu'il nomme la morale bourgeoise, les valeurs occidentales, etc., flirte avec le communisme entre 1927 et 1935, pardonne à Staline ses premiers crimes, se laisse ensuite tenter par le fascisme et même par la violence du national-socialisme en 1936 – épisode toujours tu -, échappe à la Résistance en se réfugiant aux Etats-Unis durant la guerre, retourne enfin à un anarchisme, mais bien tempéré, après 1945. Bien malin qui, dans ces errances, dira ce qui est de gauche et ce qui est de droite. Que le surréalisme soit un alliage bizarre qui se nourrit tour à tour et simultanément d'un anarchisme gauchisant, d'un fascisme virulent et des fantasmagories spirites a déjà été dit, notamment par ceux qui l'ont approché : Raymond Queneau dans son roman autobiographique « Odile », André Thirion dans son livre de mémoires « Révolutionnaires sans révolution », Drieu la Rochelle dans « Gilles ». Aussi par Brice Parain, philosophe aujourd'hui oublié mais premier intellectuel français à faire le voyage de Moscou en 1922 – et à en revenir ! Tous leurs témoignages concordent à interroger la profonde ambiguïté d'un mouvement qui se réclame d'une violence à la Sorel qui ressemble étrangement à la violence fasciste, et qui s'appuie sur des conceptions occultes de la vie semblables à celles des sectes les plus rétrogrades, tout en prétendant agir au nom d'une « scientificité » humaine dont il n'a nullement les moyens.

N'êtes-vous pas coupable d'anachronisme ? Après tout, au sortir des tranchées, il est difficile de célébrer la raison et le progrès, non ?

C'est vrai, après cette guerre civile européenne qu'a été la Première Guerre mondiale, la jeune génération issue des tranchées n'a qu'une envie : abolir le peu qui reste du monde occidental qui vient de montrer, dans les tueries puis dans les guerres coloniales comme celles du Rif, son incapacité à fonder une civilisation. Cette fureur destructrice transcende les frontières politiques, comme elle transcende les milieux : elle hante les cercles cultivés autant que les masses plébéiennes. Rien ne fait mieux saisir cette ambiguïté que ce que Hannah Arendt écrivait, dès 1949, dans « Les origines du totalitarisme » : « Bien avant qu'un intellectuel nazi ait annoncé « quand j'entends le mot culture je sors mon revolver », les poètes avaient proclamé leur dégoût pour cette saleté de culture et politiquement invité Barbares, Scythes, Nègres, Indiens, ô vous tous, à la piétiner. » Accès de nihilisme généralisé présent dans toutes les couches de la société, de l'extrême droite à l'extrême gauche et de l'élite à la canaille. La célèbre phrase que cite Arendt, prononcée non par Goebbels mais par Hans Jost, écrivain devenu président de la Chambre de culture du Reich, comment ne pas la rapprocher de la fameuse invite formulée par Breton dans le « Premier Manifeste » : « L'acte surréaliste le plus simple consiste, revolvers au poing, à descendre dans la rue et à tirer, au hasard, tant qu'on peut dans la foule. » Breton était très fier, dit-on, de ce pluriel mis au mot revolver. C'est ce même hasard qui sera ensuite revendiqué pour expliquer la création poétique, « automatique », « immédiate », « sauvage », et invoqué comme la nouvelle divinité. Violence effective à la raison, qui succédera à la violence physique que l'on voudrait exercer sur l'homme…

En rapprochant leurs écrits de ceux des fascistes ou des nazis, n'êtes-vous pas en train d'intenter aux surréalistes un procès en ressemblance ? Peut-on déduire une filiation ou une généalogie d'une similarité de propos ?

La violence verbale des tracts surréalistes dans les années 20 est strictement la même, vocabulaire et syntaxe, que celle des tracts des ligues d'extrême droite ou des textes les plus orduriers de Céline à la même époque. Les injures et les anathèmes qu'ils se jettent à la tête se mêlent à la fascination pour un Orient qu'ils rêvent de voir camper sur les places d'Europe et détruire enfin cette civilisation occidentale qu'ils haïssent. Et cette détestation conduit à la prophétie hallucinée d'un Aragon appelant « les trafiquants de drogue à s'abattre sur notre pays » et à espérer « l'écroulement dans les flammes des buildings blancs de Manhattan ». Quinze ans plus tard, en 1935, alors que le fascisme est déjà instauré en Italie et que sa forme la plus virulente, racialiste, est au pouvoir en Allemagne, la question se pose de savoir comment on peut résister au nazisme. Intervient alors cet épisode peu évoqué car il gêne tout le monde : la création du groupe Contre-attaque. Dirigé par Georges Bataille, il prétend retourner contre le nazisme ses propres armes : la violence, le fanatisme, le meurtre. Breton signe leur manifeste. Le mal, « forme sous laquelle se présente la force motrice du développement historique », s'y trouve exalté : « Il faut avoir le courage de vouloir le mal et pour cela il faut commencer par rompre avec le comportement grossièrement humanitaire qui fait partie de l'héritage chrétien. » « Nous sommes avec ceux qui tuent », conclut le texte, une formule que les bolcheviques avaient déjà utilisée.

Cette fascination pour la violence, vous pensez la retrouver dans celle de Jean Baudrillard devant les tours de Manhattan. Mais dévoiler la « part maudite » de l'humain ne signifie pas l'approuver, il suffit de lire Dostoïevski…

Face à la puissance du mal, on peut aussi bien être frappé d'horreur que saisi par une immédiate et sourde « jubilation », pour reprendre le mot de Baudrillard. L'instant premier, immédiat, est bien celui de la jubilation sourde, de la joie mauvaise, de la « Schadenfreude ». Mais ensuite, la réflexion, l'éducation, l'expérience, les mots de la langue permettent normalement d'accéder à un recul, à un autre jugement, éventuellement à la condamnation du meurtre… Or c'est bien cette volonté forcenée de l'immédiateté, de la sensation, de la violence du geste instinctif qui donne sa cohérence à la postérité du surréalisme. Si on ne fait pas appel à cette généalogie de la violence et de l'automatisme, on ne comprend pas comment on est passé d'un tableau de Dali, académiquement peint, à la peinture aspergée sur une toile de Jackson Pollock. Cette idéologie de l'oeil « sauvage », de la rencontre aléatoire, du « cadavre exquis » privilégie l'action insensée : poème automatique, logorrhée, graphorrhée, écriture automatique, peinture gestuelle, ce geste automatique qui deviendra l'« expressionnisme abstrait » de l'après-guerre, avec ses séquelles.

Vous reprochez d'ailleurs aux surréalistes d'avoir rompu avec la conception de l'art comme savoir. Mais l'art ne relève-t-il pas d'abord de la sensibilité ?

Un historien d'art comprend vite que ce n'est pas par magie qu'on est touché par un tableau, mais parce que le tableau condense en lui une somme de savoirs. Un tableau se lit aussi comme un livre : il y a une science des coloris, des formes, des perspectives, des histoires qu'il compose. Aussi, jusque-là, l'art avait-il le privilège d'être un instrument d'explication du monde. Regardez un tableau de Poussin : cet ensemble unifié de tant de savoirs. Et cela se poursuit jusqu'à Delacroix ou Courbet. L'atelier de Breton, où il accumulait ses trouvailles, son fameux « mur », n'est jamais que la dérision de ce savoir et de ce goût. C'est la grotte où le flibustier ramasse les débris d'un savoir naufragé, disposés comme un collage géant…

La vente de la collection Breton a suscité les réactions indignées de ceux qui estiment qu'on a laissé se disperser la mémoire sacrée du surréalisme. Fallait-il conserver cette collection ?

Le procès fait à l'Etat d'avoir laissé partir les trésors amassés par Breton est totalement injuste. On lui a acheté de son vivant maints tableaux des plus intéressants, comme ce chef-d'oeuvre de Chirico qui se trouve aujourd'hui au musée d'Art moderne. Il ne faut pas oublier que Breton était un marchand, qui gagnait sa vie en vendant et en achetant des oeuvres d'art. A sa mort, l'Etat a accepté que les droits de succession soient réglés par la dation d'un mur de son atelier. Les archives les plus importantes sont entrées à Doucet il y a belle lurette. Enfin, un très grand nombre de pièces ont été préemptées par les institutions publiques lors de la vente.

Vous insistez sur un point également passé sous silence, car il ne semble aujourd'hui guère glorieux : l'adhésion des surréalistes au fatras occultiste de l'époque.

On peut rendre hommage à Philippe Muray (1) d'avoir brisé le tabou qui pesait sur cet héritage en montrant que le mouvement socialiste au XIXe siècle, sous couvert d'accomplissement de l'Histoire par la rationalité, a été profondément influencé par des doctrines occultistes puisant dans un fonds irrationnel et tardo-romantique douteux, de Papus à Blavatsky. On peut évidemment considérer que, pour Breton, il ne s'agissait que d'un jeu. Mais les séances de rêve éveillé, l'hypnotisme, l'écriture automatique, le mythe des Grands Transparents, etc., ces expériences limites en ont poussé plus d'un vers la folie. Demeuré un grand admirateur de Breton, Julien Gracq le décrit comme un nécromant – celui qui fait parler les morts. D'un côté, dans la lumière méridienne, il évoque Trotski et Karl Marx, mais le soir venu, dans la demi-obscurité de la crypte, il fait parler les morts. Il y a là une union assez inquiétante des forces du prétendu matérialisme historique et des pulsions les plus archaïques.

Dans ces conditions, l'argument de l'athéisme d'André Breton que vous oppose Annie Le Brun est-il recevable ?

Breton n'est pas un athée au sens d'irréligieux. Il ne croit pas au Dieu du monothéisme, mais il croit aux revenants et aux spirites. Il dévore les curés, mais il fait entrer les médiums. Je ne suis pas certain que ce soit un progrès. Par ailleurs, les surréalistes, qui jouaient à noter les écrivains, donnent toujours à Voltaire la note la plus basse (- 25). Cette haine de Voltaire est bel et bien la haine des Lumières, de la raison et de la tolérance. Pour les mêmes raisons, ils instruiront le procès infamant d'Anatole France, le vieux patriarche de la gauche française.

Tout cela n'a pas grand-chose à voir avec la rigueur scientifique. En quoi le surréalisme a-t-il une prétention dans ce domaine ?

La prétention surréaliste à fonder son esthétique sur une certaine scientificité du psychisme humain, comme les communistes prétendent à la scientificité du matérialisme historique, les conduit à rechercher le parrainage de deux figures d'envergure : Marcel Mauss pour l'ethnologie, Freud pour la psychologie. Mais l'inconscient des surréalistes, qui prêchent le « lâchez-tout », l'abandon à toutes les pulsions, a peu à voir avec l'inconscient qu'étudie Freud. Celui-ci est un rationaliste qui, dans « Malaise dans la civilisation », défend une morale contraignante impérieuse, plus rigide encore que la morale judéo-chrétienne. Et la rencontre entre eux se passe très mal. De même, lorsque Marcel Mauss reçoit les écrits de Roger Caillois sur le sacré, il répond par une lettre méchante et drôle, jugeant que la mythologie des surréalistes est un déraillement général, tombant dans un irrationalisme absolu, pas très éloigné des mythologies hitlériennes.

Il y a quelques années, vous avez été quasiment accusé de tentation fasciste pour vous en être pris à certaines tendances de l'art contemporain. Cette querelle est-elle, dans le fond, la même que celle qui touche au surréalisme ?

Dans « La responsabilité de l'artiste », j'ai tenté de comprendre les sources de la complicité de certaines avant-gardes allemandes, de l'expressionnisme au Bauhaus, avec le national-socialisme. Mais cette histoire est loin de nous. Avec le surréalisme, je touche au contraire au coeur du sacré français, intouchable. »

http://jcdurbant.wordpress.com/2010/06/18/expo-crime-et-chatiment-les-paroles-de-haine-des-avant-gardes-ont-prepare-la-mort-des-individus-from-breton-to-ben-laden-an-aesthetic-genealogy-of-terror/ 

[Publication] Mémoires de Montparnasse

« Quand il débarque à Paris, en 1928, John Glassco est un jeune homme rêveur qui a décidé d'abandonner ses études à Montréal pour devenir « poète surréaliste ». Il découvre Montparnasse et sa faune avec gourmandise, décide d'en faire le récit, tel un candide au pays des artistes. La lecture de son journal, quatre-vingts ans plus tard, est un voyage délicieux, tantôt acide, tantôt sucré, dans une société parisienne qui vit au jour le jour avec ferveur. Un petit hôtel, des nuits dans les bars et les dancings, des journées à faire semblant d'écrire des poèmes à la terrasse des cafés... Glassco narre sans rien négliger ses années d'insouciance et de luxe aléatoire. Gigolo un jour, flambeur le lendemain, il croise Kiki au Gypsy Bar, avale des mélanges porto-grenadine, discute avec de grands costauds et quelques vieilles dames à chapeau. Suivant les conseils de Robert Desnos, il fréquente les librairies d'art, traîne rue Mouffetard, sympathise avec les barmans du Falstaff avant de rejoindre André Breton et sa nouvelle coiffure Pompadour... Drôle, piquant, ce texte est le témoignage désinvolte mais lucide d'une époque qui vivait encore dans la spontanéité, quand le spectre de la crise financière s'approchait à grands pas...

Christine Ferniot

Telerama n° 3154 - 26 juin 2010

Traduit de l'anglais par Daniel Bismuth, éd. Viviane Hamy, 450 p., 23 EUR. »

http://www.telerama.fr/livres/memoires-de-montparnasse,57328.php

[Publications et entretien] La presse et l'oeuvre – Patrick Suter

[Vous trouverez ci-joint un synopsis des deux publications]

Le journal et les Lettres. De la presse à l'oeuvre, Editions MetisPresses, Genève, 2010, 234 pp.

Le journal et les Lettres. La presse dans l'oeuvre: vers une écologie littéraire, Editions MetisPresses, Genève, 2010, 154 pp.

 [Extraits d'un entretien entre Patrick Sutter et Anne Pitteloud]

« (…) Les avant-gardes reprennent ensuite ces éléments pour refuser les genres littéraires et imaginer un autre journalisme.

En effet. Je me suis concentré sur les revues dirigées par Breton pour le surréalisme, sur la démarche de Marinetti pour le futurisme, sur celle de Tzara pour dada. Ces mouvements veulent changer la société. Pour les futuristes, qui recherchent la vitesse, le journal traditionnel est insuffisant car il contient trop de texte et de compte rendus de débats parlementaires. A l'image de la Une du journal, qui donne une info principale, leur «archi-journal» s'apparente à l'affiche ou au manifeste, avec une plus grande force de diffusion. La revue d'avant-garde la plus intéressante sera sans doute Le Surréalisme au service de la révolution ( S.A.S.D.L.R. ) . Elle juxtapose sur une page des textes hybrides, selon une mise en page à double colonne (une grande centrale et une plus petite à gauche), nous invitant à mettre en relation, à tisser des liens entre des éléments hétérogènes et disparates. La démarche est souvent fructueuse, qui crée un journalisme de l'ordre de l'activité de l'esprit. Le montage devient une arme qui permet de scandaleux télescopages de textes, à l'exemple de ce monstrueux collage mental où deux courts articles juxtaposés font apparaître simultanément les progrès de la torture française en Indochine et les tendances de la mode dans la région pendant l'exposition coloniale. Le S.A.S.D.L.R. est la revue qui s'approche le plus de la fusion rêvée entre livre et journal. (…) »

Lire l'intégralité de l'entretien sur :

http://www.culturactif.ch/invite/suter.htm

 

Bonne semaine à tou(te)s, Eddie Breuil

Site du Centre de recherches sur le Surréalisme / http://melusine.univ-paris3.fr/  

Pour envoyer un message à tous : / melusine@mbox.univ-paris3.fr

 

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