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dimanche 1 novembre 2009 17:11 semaine_44 Cette semaine, outre de nombreuses chroniques de publications et d’expositions, on évoquera les actualités suivantes : L’exposition Dalí à la rencontre de Goya [Exposition] Dalí à la rencontre de Goya - exposition au Cellier des Chartrons à BordeauxDali 181 ans après la mort de Francisco de Goya à Bordeaux, sa série des quelques 80 gravures, plus connues sous le nom des Caprices, semble, quant à elle, ne pas avoir pris une ride et fait son apparition, pour la première fois en intégralité, dans la capitale girondine, grâce à l'initiative du collectionneur Serge Goldenberg. La plus célèbre des oeuvres de l'artiste est ici redécouverte et réinventée par un autre peintre espagnol, l'icône du surréalisme, Salvador Dalí. C'est la majeure partie de l'exposition qui lui est d'ailleurs entièrement consacrée. C'est en 1799 que Goya, alors peintre officiel du roi Charles IV, achève, après trois ans de travail, sa « collection d'Estampes à sujet de Caprices ». Il y dénonce une société espagnole décadente et corrompue sous la forme de 80 gravures mettant en scène des personnages tirés aussi bien de la réalité quotidienne de l'époque que de la pure imagination fantastique et spirituelle. Reposant sur l'ironie et la satyre, les Estampes abordent des thèmes qui demeurent tout de même atemporels, tels: la superstition, l'illusion de l'Amour, l'hypocrisie, la contrebande, la justice, la noblesse... Les Caprices à la manière de Dalí Presque 200 ans plus tard, Salvador Dalí, qui ne cachait jamais le fait de s'être souvent réapproprié les oeuvres d'artistes célèbres, décide de revoir les Caprices de Goya à sa façon. La relecture ou plutôt la « dalinisation » des Caprices s'effectue selon une méthode, que l'artiste nomme Paranoïaque Critique. En d'autres termes, une « méthode spontanée de connaissance irrationnelle basée sur l'interprétation-critique des phénomènes délirants ». Concrètement, Dalí se contente seulement de "coloriser" les gravures noir et blanc de Goya en y ajoutant des formes et personnages surréalistes, tout en gardant les traits des gravures originales. Dalí à la rencontre de Goya Pas de création sans imitation « En même temps, il ne s'agissait pas de détruire l'oeuvre de Goya, mais de la compléter, la réinventer, à la manière dalinienne. », explique Serge Goldenberg. Superposées, les deux collections des Caprices donnent effectivement la sensation d'une certaine complémentarité, les gravures de Goya faisant figure de « croquis » pour celles de Dalí deux siècles plus tard. « Il était intéressant pour nous de mettre en avant cette collaboration inouïe qu'il peut y avoir entre deux artistes séparés par tant d'années. » On pourrait cependant s'interroger si l'on n'a pas affaire à du simple copiage. L'artiste lui-même se défend de manière astucieuse, en déclarant : « Ceux qui ne veulent imiter personne, ne créent jamais rien. » Outre les Caprices, l'exposition tâche de mettre en valeur l'une des plus belles réalisations de Dalí. Parmi elles les incontournables Montres Molles qui furent, paraît-il, le fruit de l'observation d'un fromage dégoulinant sous la chaleur. On pourra retrouver une dizaine de tableaux "dalinisés" des Songes Drolatiques de Pantagruel, dont les illustrations avaient, pendant des siècles, été faussement attribuées à François Rabelais. L'on aura aussi l'occasion d'admirer les lithographies riches en formes et en couleurs des plâts copieux dépeints dans Les Dîners de Gala ou les nombreux Rois, Reines, Valets et Jokers défigurés dans la série Dalí Playing Cards. Le règne du subconscient et le discrédit de la réalité « Ce que je trouve personnellement fascinant chez Dalí, c'est sa qualité d'avoir été un peintre de notre subconscient, de ce qui reste dissimulé dans nos rêves et notre imagination. », avoue M. Goldenberg. « C'est le premier peintre à ne pas s'inscrire dans une continuité, il a sa propre démarche, les images réelles ne l'intéressent pas. C'est un peintre du cerveau. » L'artiste lui-même ne laissait pas de doute à ce sujet. Sa méthode paranoïaque-critique était ainsi censée « contribuer au discrédit total du monde de la réalité ».Piotr Czarzasty Informations pratiques : Cellier des Chartrons 41 rue Borie, Bordeaux Tél : 01 30 27 31 31 ou www.artcofrance.fr [Conférence] "Modern style" surréalisteDans le cadre de l’exposition du Musée d’Orsay : Art Nouveau Revival Jean-Louis Gaillemin, Université de Paris-IV - Sorbonne "Modern style" surréaliste, Une esthétique du dégoût Conférence, jeudi 3 décembre 2009, 18h30 Musée d'Orsay auditorium niveau -2 Entrée réservée porte, C, Accès gratuit dans la limite des places disponibles. Information communiquée par Jean-Louis Gaillemin [Exposition]œuvres surréalistes(…) Vers quoi vous mènent vos curiosités actuelles? En ce moment, je montre des peintres comme Victor Brauner, Francis Picabia ou Max Ernst. Ce sont des classiques de l’art moderne. Je ne sais pas quelle sera la suite. Elle dépend inévitablement des rencontres. Je ne dis pas que je ne m’intéresserai jamais à la création la plus contemporaine. Si je voyais un jeune me semblant mériter sa chance, je la lui donnerais.(…) «¼uvres surréalistes», galerie Jacques de la Béraudière, 2, rue Etienne-Dumont, jusqu’au 18 décembre. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 13h et de 14h30 à 18h30. Tél.022 310 74 75. Source : http://www.tdg.ch/actu/culture/jacques-beraudiere-pose-penates-geneve-2009-10-29 [Appel à contribution] Cahiers Tristan TzaraVasile Robciuc prépare actuellement le volume 8 des Cahiers Tristan Tzara, revue dans laquelle ont paru des articles/etudes, etc. de nombreux spécialistes des avant-gardes, en provenance des continents européen, américain, japonais, australien. Vous êtes invités à bien vouloir adresser un texte concernant les avant-gardes contemporaines. [Colloque à venir] XIIIe colloque des invalidesLe treizième colloque des Invalides se tiendra le vendredi 20 novembre 2009 au Centre Culturel Canadien, 5, rue de Constantine, Paris 7e Parmi les communications : [Spectacle en catalan] Autour de MiróEls rastres fosforescents dels caragols Documentaire consacré à Joan Miró basé sur une série d’entretiens de l’artiste réalisés par Yvon Taillandier “Joan Miró: je travaille comme un jardinier”, publiés dans la revue xxème Siècle, Paris, 1959.Els rastres fosforescents dels caragols propose de revivre cet instant créatif, alors que Miró décide d’appliquer de la couleur à ses rêves. Be Balears: Els rastres fosforescents dels caragols + El Mar' Adresse: 18, Chaussée de Wavre, 1050 Ixelles [Publication] Bona de Mandiargues, l'art et la littérature : les enjeux d'une poétique du filPar Magali CROSET L'analyse proposée conduit le lecteur au coeur d'une oeuvre foisonnante et diversifiée, à la rencontre d'une artiste captivante mais aussi du groupe surréaliste et de nombreux personnages qui ont marqué le XXème siècle. Par sa peinture, ses écrits, Bona de Mandiargues a su insuffler à sa vie comme à son oeuvre le goût du scandale et l'amour de la poésie. Imprimé: ¤24.00 € - Téléchargé: ¤11.00 € [Entretien autour de publication] 1919-1939 : le Paris de l'entre-deux-guerresEntre le défilé des alliés en 1919 et celui des Allemands en 1940 sur les mêmes Champs-Elysées, Paris va connaître, pendant vingt ans, une période culturelle et intellectuelle féconde, mêlant tradition et avant-gardes. Durant cet entre-deux-guerres, la France apparaît toujours comme une grande puissance économique, et la capitale – surnommée Ville-Lumière – rayonne en particulier pendant les Années folles. Une période détaillée par Gérard Durozoi et Vincent Bouvet dans leur dernier livre Paris : 1919-1939. Pourquoi avoir choisi cette période ? Gérard Durozoi : Parce que s'y affirment des attitudes et des partis pris qui déterminent la situation postérieure à 1945, comme la perte progressive, pour Paris, du statut de "capitale culturelle". Après la première guerre mondiale s'affirme massivement un goût pour le plaisir immédiat qui interdit de comprendre les changements antérieurs à 1914 : en peinture, on se croit enfin libéré du cubisme et de tous les "excès". D'où un "retour à l'ordre" pseudo-classique (voyez Derain et beaucoup d'autres de moindre envergure) et à la consommation d'½uvres aussi "aimables" que creuses. La grande médiocrité de l'art le plus applaudi pendant ces deux décennies va de pair avec une resucée nationaliste, qui condamne à ignorer ce qui se cherche ailleurs, par exemple les abstractions si peu visibles à Paris avant la deuxième guerre mondiale, malgré la présence de Mondrian ou de Kandinsky. Vincent Bouvet : Après les bouleversements politiques de la fin du XXe siècle, il nous est aujourd'hui plus facile de juger et apprécier la diversité des champs de la création artistique et littéraire de l'entre-deux-guerres. Deux décennies seulement mais denses de querelles d'écoles et de groupes de toutes sortes, de combats idéologiques sévères, d'une profusion de livres et revues, d'un savoir-faire artisanal inégalé, de coups d'éclats et de créations radicales, d'un modernisme tempéré. Paris est un lieu passionnant où cohabitent internationalisme et xénophobie, recherches expérimentales et retour à l'antique… Paris est aussi un lieu de culture populaire très vivante, que le cinéma va idéaliser dans le monde entier avec les films de Marcel Carné et de René Clair. Rétrospectivement, on constate que Paris vit dans l'illusion de la grandeur nationale que la défaite militaire et morale de 1940 puis la montée en puissance du New York artistique vont vite ramener à la dure réalité… Dans votre ouvrage, vous dites que la montée du totalitarisme vient assombrir l'Europe. Mais qu'en est-il du fameux "rayonnement parisien" ? Vincent Bouvet : En partant du principe qu'à cette époque, dans les domaines intellectuels et artistiques, "Paris, c'est la France", le rayonnement culturel français est une réalité que l'Alliance française et les instituts vont promouvoir avec succès. La politique culturelle est particulièrement offensive au Brésil, qui ira jusqu'à déclarer trois jours de deuil national lors de la défaite en 1940 ! En Argentine, la revue Sur, fondée par la francophile Victoria Ocampo, exerce un magister absolu sur les lettres du sous-continent. En Amérique du Nord, la "génération perdue" aura été marquée par son passage à Paris. En Europe, la Pologne et la Petite Entente (Tchécoslovaquie, Roumanie et Yougoslavie), voire la Hongrie, abritent des lycées français où l'on initie les futures élites aux valeurs universalistes de la République française. A Paris même, 25 % environ des étudiants à la Sorbonne sont des étrangers. Construite à compter des années 1925, la Cité internationale universitaire de Paris avait pour ambition de bâtir la paix entre les peuples en faisant cohabiter des étudiants de toutes nationalités. Aujourd'hui, cet ensemble constitue un extraordinaire musée d'architecture avec des réalisations aussi contrastées que le pavillon du Brésil par Le Corbusier et le pavillon de Cuba par Albert Laprade, le tout noyé dans des espaces verts et des terrains de sport aménagés sur les anciennes fortifications, la "zone", opération majeure d'aménagement urbain de cette période. Gérard Durozoi : Paris attire, c'est peu contestable – par ses robes, ses cafés… et sa gastronomie. Ou, si l'on préfère, par l'Ecole de Paris, qui ne rassemble en réalité, à peu d'exceptions près, que des seconds rôles. Les Années folles y sont enivrantes (mais leur version berlinoise est autrement révélatrice, et Joséphine Baker n'est ni Bessie Smith ni Ella Fitzgerald…). Puis vient le moment où les artistes et intellectuels étrangers ne s'y installent plus durablement : on y passe, avant de partir ailleurs approfondir son ½uvre ou découvrir du nouveau. Ajoutons que la xénophobie et l'antisémitisme que "réveille" la crise de 29 invitent à ne pas prolonger certains séjours. Quels sont les événements artistiques les plus marquants de cette époque ? Vincent Bouvet : Il y a d'une part les événements que les contemporains ont appréciés en fonction de la sensibilité du temps et, de l'autre, des manifestations marginales à l'époque mais qui apparaissent rétrospectivement comme des dates fondatrices. Difficile de choisir tant les domaines sont nombreux… Généralement suspectées d'autosatisfaction, les expositions universelles ont pourtant été des lieux foisonnants dont l'impact reste vivant dans les mémoires. L'exposition de 1925 montre le summum du luxe à la française (Ruhlmann, Patout, etc.) et, bien que marginalement, le dépouillement le plus absolu du pavillon de l'Esprit nouveau de Le Corbusier. L'exposition de 1937 offre à la fois la plus grande fresque au monde du consensuel Raoul Dufy, La Fée électricité, les cercles colorés dynamiques de Robert Delaunay et l'½uvre hallucinée de Pablo Picasso, Guernica, devenue l'icône absolue du XXe siècle et dont la genèse a été couverte fiévreusement par sa maîtresse la photographe Dora Mar. Tandis que se défiaient les pavillons nazis et soviétiques... Gérard Durozoi : Pour leur influence désastreuse, je choisirais l'Exposition coloniale ou la "querelle du réalisme" de 1936, puisque les événements artistiques peuvent "marquer" négativement. L'Exposition coloniale transforme le "primitivisme" des peintres (Matisse, Picasso, etc.) en exotisme de pacotille, et officialise une fois de plus la supériorité du "bon goût" européen sur toutes les autres cultures. Quant à la "querelle" de 1936, elle donne à Aragon l'occasion de mettre en place ce que sera dix ans plus tard le "réalisme socialiste à la française"… Ce qui est, en revanche, positivement marquant, c'est l'affirmation du surréalisme en 1924, et son développement obstiné – alors qu'il ne suscite qu'indifférence ou sarcasmes. Entre la peinture surréaliste (galerie Pierre, novembre 1925 : Picasso, Klee, de Chirico, Man Ray, Ernst, Arp, Miró, Masson et Pierre Roy...) et l'Exposition internationale du surréalisme de 1938 – où l'atmosphère sinistre du temps est si bien suggérée par Marcel Duchamp –, ce sont, entre bien d'autres, Magritte, Dali, Tanguy ou Giacometti qui échouent comme les précédents dans la conquête du public parisien. On pourrait aussi souligner que la présence, dans le pavillon de la République espagnole, de l'Exposition internationale des arts et techniques de 1937, de Picasso (Guernica), Miró et Calder a pu marquer l'esprit de quelques visiteurs. Propos recueillis par Claire Gilly Paris : 1919-1939 - Editions Hazan - Auteurs : Vincent Bouvet et Gérard Durozoi - 400 pages - 360 illustrations - 39 euros. class="Titre2Car Style10"> [Acquisition] Le Musée Dalí de Figueres rapatrie une nouvelle oeuvre de l'artisteLe musée Dali à Figueres, qui mène une politique permanente de récupération d'un maximum d'½uvres de son créateur, Salvador Dalí, a présenté ce lundi matin la dernière acquisition d'une création de l'artiste, une huile peinte sur carton, recto-verso, intitulée "Figure de dos," datée de 1925 et "Les nymphes et les dames», datée de 1921, acquise auprès d'une collection privée. Un côté de cete oeuvre donne à voir une scène hautement lyrique, tandis que l'autre présente un portrait d"Anna Maria Dalí, la s½ur du peintre. Ce tableau, qui manifeste une étrange exploitation du support, n'avait pas été montrée au public depuis 1925. Sa présentation a été effectuée par Antoni Pitxot, directeur du Théâtre-Musée Dalí, et Montse Aguer, directrice du Centre d'études daliniennes, et le public pourra profiter de ce qui constitue une nouveau pour le fonds permanent du musée, à compter de la mi-novembre. Depuis 1991, la Fondation Dalí, engagée dans une intense action d'acquisitions, a incorporé dans ses collections plus de 300 nouvelles pièces, pour une valeur estimée actuellement à plus de 30 millions d'euros, financés entièrement par les fonds issus de son activité. Source : http://www.la-clau.net/info/le-musee-dali-de-figueres-rapatrie-une-nouvelle-oeuvre-de-lartiste-3299 [Trop tard] Jugements sur Dada et le surréalismeÀ la médiathèque Daudet, mardi 27 octobre, une conférence d'histoire de l'art était intitulée "Entre provocation et inconscient : de Dada au surréalisme" par Aleth Jourdan, conservateur des Musées d'Alès, en partenariat avec l'Université populaire du Grand-Alès et les musées d'Alès. Sans commentaire… Source : http://www.midilibre.com/articles/2009/10/27/ALES-SORTIES-Ales-Conference-974440.php5 [Publication] L’esprit de la modernité révélé par quelques traits pataphysiques – ou Le Brisset facileMarc Décimo [tous les titres] Les presses du réel – domaine Avant-gardes - collection L'écart absolu – Poche 11 x 17 cm (broché, couv. argentée) 176 pages (19 ill. n&b.) 9 €¤ ISBN : 978-2-84066-328-7 EAN : 9782840663287 Comment et pourcôa un texte jugé obscène, irrationnel et énigmatique, qui ne relève pas du champ littéraire, y entre en 1912 ? Jean-Pierre Brisset (1837-1919) est alors élu « Prince des Penseurs » pour l'ensemble de son ½uvre. Il a démontré par des calembours que l'homme descend de la grenouille. Est-il un écrivain ? Un « fou littéraire » ? Un mystificateur ? Un paraphrène ? Un homme de science ? Un pataphysicien qui s'ignore ? D'abord pâtissier, militaire puis professeur de langues vivantes, inventeur (notamment de la ceinture caleçon aérifère à double réservoir compensateur), grammairien, linguiste et écrivain visionnaire, théoricien du devenir-homme des grenouilles, Jean-Pierre Brisset est connu à la fois comme un saint du calendrier pataphysique et comme un fou littéraire. Voir aussi Jean-Pierre Brisset : ¼uvres complètes ; Jean-Pierre Brisset : ¼uvres natatoires ; Marc Décimo : Jean-Pierre Brisset – Prince des penseurs, inventeur, grammairien et prophète. Maître de conférences à l'université d'Orléans, Régent du Collège de 'Pataphysique, chaire d'Amôriographie littéraire, ethnographique et architecturale, Marc Décimo est linguiste, sémioticien et historien d'art. Il a publié un vingtaine de livres et de nombreux articles sur la sémiolologie du fantastique, les fous littéraires (Jean-Pierre Brisset – dont il a édité l'½uvre complète aux Presses du réel –, Paul Tisseyre Ananké), sur Marcel Duchamp (La bibliothèque de Marcel Duchamp, peut-être, Marcel Duchamp mis à nu, Le Duchamp facile, les mémoires de Lydie Fischer Sarazin-Levassor, Marcel Duchamp et l'érotisme) et sur l'histoire et l'épistémologie de la linguistique. Information communiquée par Marc Décimo [Chronique de publication] Voronca et la beauté du mondeIlarie Voronca, Perméables, Editions Le Trident Neuf, Toulouse, 13 E. Voronca a enfermé sa vie dans ses livres comme un commentaire, comme les traces d’un autre. Ses hallucinations étaient la terre de sa création. Mais celui qui voulait bâtir un autre ciel de chair s‘est enfermé dans lui-même. Comme beaucoup d’écrivains roumains de son époque il s’était lancé dans l'aventure du modernisme. Rappelons qu’en 1924, alors que paraît en France le "Manifeste du surréalisme", Tzara fonde avec Ilarie Voronca la revue "75 HP" qui réunit dans ses pages l'avant-garde de Roumanie" et perpétue l'esprit dadaïste. Avec Victor Brauner, Benjamin Fondane, Jacques Hérold, Claude Sernet, Tzara, Paul Celan, Brancusi, Eugène Ionesco, Eliade, Emil Cioran, Gherasim Luca, Panait Istrati, Anna de Noailles (née Brancovan) il est donc un des messagers des mots et des images. Son écriture reste un milieu physique presque inhabitable. Le poète y éprouve concrètement l’expérience de la finitude, de la fragilité, du constat de la dissolution du corps. Il révèle en même temps que cette dissolution du corps est une opération de creusement et d’incandescence par quoi, dans l’épreuve de la solitude, nous nous débarrassons progressivement de ce qui nous encombre et fait se lever un appel dévorant. Le chaos se retourne sur lui-même, la lumière se concentre. Elle efface les ombres du moins un temps par la voix du poète. Du chaos aux échos, il y a dans le retournement langagier. Il devient le signalement du retournement opéré, à travers le langage, dans la conscience de celui qui parle. Voronca fait émerger un espace de l’indifférencié, de la privation portée à son comble et qui, par là même, fait surgir le noyau de l’infracassable. L’écriture du poète est toujours dense. Son économie verbale témoigne du creusement de l’Etre qui culmine, éblouit, conjure et à la fois purifie et absorbe la vision du monde. Voronca n ‘hésite pas quand il le faut à ajouter du privatif au privatif en un processus paradoxal dont témoignent les mystiques pour mettre à jour l’état de manque. Dans « Perméables » cependant la ligne ne se brise pas mais il est possible que l’ensemble tend à s’annuler prodigieusement en une géométrie de l’air et de l’espace. Il laisse ainsi derrière lui une suite de chants inachevés preuve comme il l’écrivait à la fin de « Perméables » que « nous ressemblons à un gant retourné ou à une terre perméable qui, dans un circuit sans fin, est en même temps la terre traversées et la terre qui traverse ». JPGP Source : http://poemes-epars.over-blog.fr/article-les-lectures-de-jean-paul-gavard-perret-38457999.html [Chronique d’exposition] Benjamin Fondane, un poète roumain déporté à découvrir au Mémorial de la ShoahA l’occasion d’une belle exposition littéraire et dont l’entrée est libre, le mémorial de la Shoah invite à découvrir le monde de Benjamin Fondane, poète et philosophe roumain arrivé à Paris au début des années 1920, très actif dans les milieux d’avant-garde, aux marges du surréalisme, et dont la préface en prose au recueil “L’exode” (1942) pourrait servir de testament à tout poète juif assassiné. “Un livre n’est pas seulement une attitude, c’est une preuve d’amour.” “Toute activité humaine, et fût-ce celle du commerce, est un cercle artificiel que l’on a tracé autour de soi, avec le ferme dessein de ne pas le franchir. Oui l’anarchie est chose réelle, mais non point ‘naturelle’ à l’homme pressé qu’il est de trouver au plus vite un cercle et de s’y tenir.” B.F. Dans une petite rue près de la place Monge, à deux pas de la maison où habitait Hemingway, on trouve une plaque dédiée à Benjamin Fondane, déporté depuis son appartement qu’il n’a pas voulu quitter et assassiné à Auschwitz avec sa s½ur. Jusqu’à aujourd’hui le public parisien a peu entendu parler de Fondane, dont l”héritage est gardé par une société d’étude réunissant derrière sa biographe, Monique Jutrin, un cercle de mordus de sa poésie “irrésignée”. Que ces fans érudits permettent à un large public de découvrir son ½uvre et sa vie est donc une grande et bonne nouvelle. Benjamin Wechsler (c’est son nom originel) émigre volontairement de Jassy (Moldavie) vers Paris où il arrive en 1923, à l’âge de 25 ans, avec un nom de plume Fundoianu (nom d’un domaine proche du lieu où habitaient ses grands-parents) qu’il francise en « Fondane ». Il a déjà commencé à publier des poèmes dès l’âge de 14 ans, et a fondé en Roumanie le théâtre Insula avec sa s½ur actrice et son beau-frère qui deviendra plus tard le directeur du Théâtre des Champs-Elysées. Il est envoyé en France comme correspondant de la revue roumaine Integral. Fondane aime la langue française avec violence et consacre à la fin de sa vie deux essais aux poètes Rimbaud et Baudelaire. Fasciné par la capitale française, il dit n’avoir pas écrit un seul poème lors de ses quatre premières années à Paris. L’émigré roumain fréquente les avant-gardes dadas (et a laissé une correspondance avec Tristan Tzara) et surréalistes; mais ces derniers le déçoivent et il demeure proche de surréalistes marginaux comme le photographe Man Ray qui illustre ses ciné-poèmes, le poète Joë Bousquet, et le peintre Victor Brauner, un autre exilé roumain . On peut découvrir le superbe portrait de Fondane par Brauner à l’exposition du mémorial : Touche à tout génial, Benjamin Fondane travaille pour les studios Paramount comme scénariste et participe au film de Kirsanoff tiré d’un roman de Ramuz : “Rapt”. Lors de son deuxième voyage en Argentine, en 1936, sur une invitation de Victoria Ocampo, il réalise son propre film : “Tararira”. Si Fondane est aujourd’hui principalement connu comme un poète ayant transposé la figure d’Ulysse à l’errance juive à travers ses recueils “Ulysse” (1933), “Titanic” (1937), “Le mal des fantômes” et “L’exode” (tous deux posthumes), il a aussi été philosophe. En tant que disciple de Léon Chestov, Fondane s’est posé la question omniprésente des dangers de la raison et du “désenchantement du monde”, ce qu’il a évoqué dans ses essais, “L’homme devant l’histoire”, “La conscience malheureuse”, “Le lundi existentiel et le dimanche de l’histoire”, et “Baudelaire ou l’experience du gouffre” où Fondane dévoile la “soudaine vision que (ses) convictions les plus fermes, les plus assurées – étaient sans fondement et qu’il fallait, sans le pouvoir cependant, renoncer à elles, qu’on était soumis à une espèce d’envoûtement et que le monde est inexplicable sans l’hypothèse de cet envoûtement”. Non contente de familiariser son public avec l’oeuvre de Fondane, l’exposition permet de mieux connaître les cercles dans lesquels il évoluait, et tout visiteur féru d’histoire intellectuelle et artistique de l’Entre-deux-guerre se trouve en terrain familier. “Benjamin Fondane, poète, essayiste, cinéaste et philosophe“, jusqu’au 31 janvier, Mémorial de la Shoah, tljs sauf samedi 10h-18h, 17, rue Geoffroy l’Asnier, Paris 4e, m° Saint-Paul ou Pont Marie, entrée livre. Visites guidées gratuites les 5 novembre, 19 novembre, et 17 décembre à 19h30. Une journée de lectures de poèmes de Fondane par Daniel Mesguich en présence de l’immense Claude Vigée est prévue le 3 décembre. Réservez vos places en ligne. À la librairie du musée, foncez acheter la version Verdier poche du recueil “Le mal des fantômes” (qui contient aussi Ulysse et l’exode) et est préfacée par Henri Meschonnic. Enfin, à partir du 10 novembre, le mémorial propose une exposition sur Hélène Berr. Une autre chronique sur http://www.lepoint.fr/guide-sorties/2009-10-26/exposition-benjamin-fondane-une-retrospective-remarquable-de-l-oeuvre-du/2017/0/389138 [Chronique des Lettres à Aube d’André Breton] "Chère petite fée Aube"Par Marianne Payot Grand épistolier, André Breton n'a cessé d'écrire, notamment à sa fille unique. La publication de ces lettres est une première et un ravissement. Lettres à Aube, par André Breton, présentées par Jean-Michel Goutier, Gallimard, 184 p, 28 ¤ Source : http://www.lexpress.fr/culture/livre/lettres-a-aube-d-andre-breton_824886.html [Chroniques d’exposition] Ubu s'illustre au musée Matisse dans « l'aventure » de Miro et TériadeUbu, le père Ubu. Truculent, violent, barbare, détestable. « Tyran par excellence », dit la conservatrice en chef du musée départemental Matisse Dominique Szymusiak. Le personnage né d'un « gag de potache » sous la plume d'Alfred Jarry a trouvé un prolongement, pictural, sous le pinceau de Miro. Troisième larron - en foire : l'éditeur Tériade. Vivez leur « aventure » jusqu'au 31 janvier au Cateau. PAR HÉLÈNE HARBONNIER « Ubuesque ». Qui n'a jamais usé de cet adjectif pour décrire une situation absurde ? Mais qui a lu Ubu roi, la pièce de théâtre écrite par Alfred Jarry à la fin du XIXe siècle ? Artiste espagnol né en 1893, Joan Miro l'a lue. Et s'est passionnée pour elle, pour lui, Ubu. « En 1936, Miro quitte l'Espagne pour la France, raconte Dominique Szymusiak, conservatrice en chef du musée. À Paris dans les années 30, il se replie sur lui-même, vivant la violence de la guerre d'Espagne avec ses tripes. » Ubu sera le symbole monstrueux et truculent d'un régime franquiste fui parce que honni par l'artiste. Qui décide, avec l'éditeur d'art Tériade, « de publier le texte de Jarry avec les illustrations qu'il va faire. » Ledit Tériade a aussi travaillé avec Matisse et sa veuve Alice a légué à son décès une partie de la prestigieuse collection de son mari au musée catésien, pour partie présentée dans Miro et Tériade, l'aventure d'Ubu. Exposition gargantuesque plutôt qu'ubuesque, qui s'ouvre sur des vitrines comportant la collection de Miro des livres de Jarry, mais aussi des documents écrits de sa main, des exemplaires des revues de Tériade... le tout sous le regard d'une icône d'Ubu réalisée sur le mur d'en face « en monumental ». Ubu qui a alimenté tout un monde qui n'en pouvait mais : « Au début, j'ai eu du mal avec tout l'aspect scatologique, ce côté très cru, confesse Dominique Szymusiak. Il faut rentrer progressivement dans ce monde qui va nourrir le surréalisme, le théâtre de l'absurde... » À suivre dans l'exposition, un aperçu sur les oeuvres d'autres - « beaucoup d'artistes ont traité le thème d'Ubu » - des sculptures monumentales réalisées par Miro, mais surtout donc les planches illustrant Ubu roi, soit treize lithographies qui accompagnaient l'édition de la pièce par Tériade en 1966. Les couleurs sont fortes, gaies, le trait osé, le propos, détonnant. « Ce sont des couleurs très pétaradantes, très violentes, très joyeuses alors que l'histoire est sinistre », décrit Mme Szymusiak. Précisant au passage qu'« on expose Ubu aujourd'hui comme quelque chose qui est dans l'air du temps... » Dans un accrochage qui foisonne, on n'oubliera pas les « marionnettes » à taille humaine et aux grotesques figures, peintes par Miro (un film d'un quart d'heure retrace cette aventure) pour donner corps à une pièce de théâtre espagnole jouée à la fin des années 70 une collection de compositions tracées à l'encre et au crayon de couleur autour d'Ubu, sous forme d'« aucea », ou suite de séquences et enfin, les planches issues des deux livres suivants édités par Miro chez Tériade, et « entièrement composés par lui, textes et images » : Ubu aux Baléares et L'enfance d'Ubu. Le trait ni le propos n'ont alors rien perdu de leur férocité. Quoique, chacun peut y voir ce qu'il veut : « Je ne peux pas vous donner une signification littérale, et heureusement, dira Dominique Szymusiak à propos d'une planche ce qui est formidable, c'est que vous puissiez avoir une interprétation pleine de votre imagination... » • Jusqu'au 31 janvier au musée Matisse, Palais Fénelon au Cateau-Cambrésis. Tél : 03 27 84 64 50. Autour de l'exposition, théâtre, concerts, films en partenariat avec le Sélect, conférences... [Chronique d’exposition] Jean-Jacques Lebel, une pensée qui fait oeuvreL’exposition de la Maison rouge célèbre la richesse et la radicalité de ce personnage qui s’est formé auprès de Breton, Picasso, Guattari et Burroughs. En une époque où tout ce qui est réputé subversif est récupéré, s’il reste, en territoire artistique, UN insubordonné, c’est bien Jean-Jacques Lebel, plasticien, poète, performeur, collectionneur et coauteur du Grand Tableau antifasciste collectif ! Il faut donc remercier Antoine de Galbert et sa Maison rouge d’accueillir, en le respectant, son univers d’une sidérante richesse ! Il faut aussi remercier André Breton qui lui a beaucoup transmis, alors que, le père dans un camp de concentration, il allait chercher le fils, en même temps que sa fille, à la sortie de leur même école new-yorkaise. Tout étant chez lui processus historique, social, mental et intime, c’est la reconstruction de l’ensemble psychique global que Lebel forme avec d’autres, à travers leurs ½uvres ou les siennes (Ah le formidable Monument à Félix Guattari !) que montre talentueusement l’exposition. Ainsi en est-il du concept de « soulèvement » incarné par la barricade (images de la Commune, de Mai 68, d’une favela, autoportrait de Louise Michel, hommage à André Breton via Toute cette exposition est une barricade, pluie de marteaux et de sacs de femme béants). Forte est la présence des poètes qui « font sauter le langage », de Victor Hugo, considéré comme un précurseur de l’action painting à la Beat Generation et à Artaud disant son texte, les Malades et les médecins, et mis en scène en son noir asile de Rodez où les électrochocs lui brisèrent une vertèbre. Déambulant parmi la collection de Lebel, on se croit, face à l’audacieux rapprochement d’un Saura et d’un Arcimboldo, aux Picabia, Picasso, Egon chiele, George Grosz, Otto Dix… dans un musée d’art moderne. Mais voici que, poignantes, les milliers de douilles de canon sculptées par des anonymes en 14-18 opèrent un retour au réel, comme ce cabinet particulier dans lequel, on se confronte à « l’irregardable ». Et toujours, Lebel jette son grain de sel, là avec son collage Mon c½ur ne bat que pour Picabia, là encore avec son film les Avatars de Vénus, ailleurs avec ses touchants carnets d’errance ou sa Pisseuse… Magali Jauffret « Jean-Jacques Lebel, soulèvements ». Commissaire : Jean de Loisy, assisté de Sandra Adam-Couralet. La Maison rouge, fondation Antoine de Galbert, 10, boulevard de la Bastille, Paris 12e. Jusqu’au 17 janvier. Le catalogue est coédité par Fage et la Maison rouge. 260 pages, 28 euros. Source : http://www.humanite.fr/2009-10-27_Cultures_Jean-Jacques-Lebel-une-pensee-qui-fait-oeuvre [Rappel d’exposition] "Dada e il Surrealismo riscoperti"A Rome, au musée du Vittoriano (entre le Forum et le Capitole), se tient l'exposition "Dada e il Surrealismo riscoperti", jusqu'au 7 février 2010. Cette grande expo orchestrée par Arturo Schwarz rassemble les toiles et objets majeurs du surréalisme, à voir absolument ! Plus d’informations sur : http://www.comunicareorganizzando.it/mostre.asp?ID=167 Une large chronique de l’exposition, en italien, à cette adresse : http://www.tempovissuto.it/?p=323 Eddie Breuil dimanche 8 novembre 2009 10:21 semaine_45 Bonjour à toutes et à tous, Concernant André Breton, après plusieurs publications, viendront une communication de Henri Béhar (dont vous trouverez l’annonce en pièce jointe) et la préparation d’un nouveau site par Constance Krebs. Quant à L’Express, il publie en ligne quatre des Lettres à Aube. [Exposition] Les larmes d’éros, MadridUne exposition dont le titre est puisé à Bataille, est actuellement à voir à Madrid. Exposition thématique, visant à regrouper des toiles autour de « éros et thanatos ». Parmi les artistes retenus, Dalí et Magritte. On trouvera le descriptif et une présentation des toiles sur : http://www.museothyssen.org/microsites/exposiciones/2009/Lagrimas-de-Eros/ class="Titre2Car Style10"> [Exposition] Dali au sommet des pistes de CourchevelA l'occasion du vingtième anniversaire de la mort de Dali, sept de ses oeuvres monumentales vont prendre le chemin de Courchevel pour s'exposer à ciel ouvert. Réunies grâce à la fondation Stratton, ces sculptures formeront un parcours initiatique dont le point culminant sera le sommet de la Vizelle. Soit à 2 659 m. Alice au Pays des Merveilles (photo), oeuvre de près de 5 m et de 550 kg, ne pouvait rêver de plus bel écrin ! Aux sept sculptures s'ajoutent des gravures, des peintures et d'autres sculptures du maître du surréalisme. Elles sont présentées dans la galerie de l'Alpage III. Cet exposition inédite, conçue par Adeline Roux, directrice de Courchevel Tourisme et les galeries Bertoux, se déroule tout l'hiver (du 5 décembre au 25 avril 2010). A contempler à pied ou à ski. Un plan localisant chaque oeuvre est disponible à l'office de tourisme. Source : http://www.actumontagne.com/dali-au-sommet-des-pistes-de-courchevel-news_1124.html [Exposition] Salvador Dali au Château de Pommarddu 03 au 15 nov 09 L’exposition s’inscrit, certes, au moment de la commémoration du 20ème anniversaire de la mort du Maître, mais elle célèbre surtout la vitalité de l’un des plus grands génies du XXème siècle. Pour preuve, le Château de Pommard, en accord avec la Fondation Dali, a mandaté la Galerie Bartoux pour choisir les pièces, transposer au Château un « esprit galerie » proposant même un certain nombre d’½uvres à la vente. Horaires: Tous les jours (y compris le dimanche et jours fériés) de 10h à 18h Renseignements & réservations : 03 80 22 08 26 www.chateaudepommard.com Source : http://www.dijonscope.com/001548-salvador-dali-au-chateau-de-pommard-en-bourgogne [Exposition Guy Lévis Mano]Prochain rendez-vous les 27, 28 et 29 novembre 2009 - Espace Charenton, Paris 12ème / 327 rue de Charenton / 75012 Paris 02 37 37 28 14 / 06 86 03 11 61 Une exposition d'ouvrages de Guy Lévis-Mano Des lectures, des témoignages. Pour la durée du salon, l'association PAGE(S) avec la contribution de l'association Guy Levis Mano et de la Fondation Robert Ardouvin / Musée GLM propose une exposition d'un choix d'ouvrages remarquables de l'éditeur, poète et typographe Guy Levis Mano. Des lectures autour de Guy Levis Mano seront offertes dans l'espace forum du salon ainsi que des témoignages d'éditeurs typographes l'ayant bien connu. Guy Lévis Mano - Un empire pour la poésie Cet homme qui compte tout particulièrement dans le monde de l’édition et de la poésie du XX° siècle était peut-être un homme de génie. Artiste et artisan à la fois, solitaire et généreux, probe et rigoureux, Guy Lévis Mano a donné une histoire à GLM, sa maison d'édition. Elle commence en 1923 et se termine en 1973. Nombreux parmi les grands créateurs de l’époque qu’ils soient poètes ou artistes furent attirés à la fois par l’homme et sa maison : Audiberti, Bataille, Joë Bousquet, Breton, Char, Andrée Chedid, Desnos, Jacques Dupin, Eluard, Pierre Emmanuel, Jabès, Max Jacob, Jouve, Michel Leiris, Soupault, Torreilles et tant d’autres parmi les poètes ; Arp, Balthus, Bellmer, Bucaille, de Chirico, Dali, Duchamp, Ernst, Foujita, Giacometti, Hayter, Lam, Léger, Magritte, Marcoussis, Masson, Michaux, Miro (13 fois !), Picasso, Survage, Tanguy, Jacques Villon parmi les artistes. Durant 50 ans de publication, le poète-éditeur-typographe Guy Lévis Mano a produit 553 ouvrages. L’ampleur du travail accompli et sa qualité ont été célébrées par la Bibliothèque Nationale de Paris (1981). Dès 1938, Joë Bousquet écrivait : « il a donné un empire à la poésie ». Lévis Mano est né en 1904 et mort à Vendranges (Loire) l’été 1980. L’expérience de la guerre, la captivité, ont marqué sa vie à jamais. Catherine Plassart Source : http://www.pages-bibliophilie.eu/pagesphp/PAGES_SalonInc.php class="Titre2Car Style10"> [Rappel d’exposition] « Nantes et le Surréalisme », une exposition surprenante à la médiathèqueEn route, mauvaise troupe ! Agnès Marcetteau et Patrice Allain avec en main le buste retrouvé de Jacques Vaché. Jusqu'au 27 février 2010, rendez-vous avec les surréalistes, de Jacques Vaché à André Breton. Extraits. Petit à petit, la bibliothèque de Nantes, via l'engouement et la passion non dissimulée de sa directrice, Agnès Marcetteau, a su acheter au fil des ans d'incroyables et d'inédits documents. Une politique d'acquisition menée de main de maître qui démarre en 1990 par un manuscrit original du Rezéen Benjamin Péret, « Les couilles enragées ». Un texte pornographique que le dénommé Benjamin Péret n'arrivera pas alors à faire éditer à cause de la censure. Du coup, il rebaptise son opuscule d'une quarantaine de pages « Les rouilles encagées ». « Il s'agit d'un tout petit cahier d'écolier », précise Agnès Marcetteau. « Nous l'avions acquis lors de la vente Jacques Matarasso », un libraire-galeriste de Paris, qui toute sa vie défendra les jeunes artistes. La Ville a ainsi dépensé environ 550 000 euros en vingt ans d'achats. Deux résistantes Où l'on retrouve Claude Cahun et sa compagne Suzanne Malherbe, surnommée Moore. À travers des photographies (prêtées par le musée des Beaux-Arts) et des textes inédits écrits dans le journal Le Phare (en 1913 notamment), ancêtre de Presse Océan. « Sur l'île de Jersey où elles vivaient durant l'Occupation, elles militaient activement en rédigeant des tracts », souligne Patrice Allain, le commissaire de l'exposition. « Elles arrivaient même parfois à en glisser dans la poche des Allemands afin de leur démolir le moral. Il s'agissait d'appels à la désertion, à la Révolution. Les Allemands n'imaginaient pas un instant qu'elles n'étaient que deux femmes alors âgées d'une cinquantaine d'années. Elles ont fini par être interpellées. Par chance, la fin de la guerre a suivi, elles ont survécu ». Jacques Baron Cette exposition nantaise dévoile de nombreux documents sur et de Jacques Baron, un Nantais surréaliste méconnu, provenant de l'université d'Ottawa. Jacques Baron leur avait tout vendu. Dans quelques jours à Nantes sera présenté la « Nouvelle revue nantaise », soit 240 pages consacrées à Baron aux éditions Dilecta. Pierre Bissérié Pierre Bissérié faisait partie du « groupe de Nantes », composé de Jacques Vaché (1), l'ami d'André Breton (dont l'expo présente un buste retrouvé cette année), Jean Sarment (alias Jean Bellemère) et Eugène Hublet au lycée Clemenceau. Des lettres inédites de Bissérié et des photos sont publiées sur ce jeune homme dont la vie demeure à ce jour la plus énigmatique du groupe. « Il change de nom pour René Letourneux. Une trentaine de lettres entre lui et Jean Sarment ont été retrouvées », indique Patrice Allain. « On perd sa trace vers 1925 à Paris ». Qui la retrouvera ? Stéphane Pajot Source : http://www.presseocean.fr/actu/actu_detail_-En-route-mauvaise-troupe-_9182-1141859_actu.Htm Site Breton à venirDans le cadre du séminaire "Nouvelles formes d'éditorialisation", Constance Krebs a présenté son travail pour le site "André Breton" le 5 novembre à l’INHA. [Séminaire] Les portraits d’André BretonLa prochaine communication du séminaire aura lieu, vendredi 13 : Lettres à Aube [Extraits]Le site de L’Express publie en ligne quatre des lettres d’André Breton à sa fille Aube. http://www.lexpress.fr/culture/livre/extraits-des-lettres-a-aube-d-andre-breton_804742.html [Chronique] L'art "en toutes directions" avec Jean-Jacques LebelSidérant est l'adjectif qui vient à la bouche. "Soulèvements", exposition conçue par Jean-Jacques Lebel avec l'aide de Jean de Loisy à la Maison rouge, à Paris est une manifestation sidérante, un ovni - pour objet visuel non identifiable. Il y a le nombre des oeuvres, presque trois cents. Il y a leur diversité extrême, du bibelot de brocante au chef-d'oeuvre de musée. Il y a la non moins extrême variété des auteurs, des célébrissimes Arcimboldo, Picasso et Duchamp au dessinateur anonyme et au non moins anonyme soldat transformant en vase ou sculpture une douille d'obus pendant la première guerre mondiale. Il y a l'audace d'aborder tous les sujets qui créent le malaise, torture en Irak ou censure morale un peu partout, martyre médical infligé à Artaud ou exaltation obscène de l'argent dans la société contemporaine. Par-dessus tout, il y a la cohérence de l'ensemble, la rigueur de la démonstration à travers la multiplicité des sujets. "Soulèvements" est une suite d'explosions minutieusement agencée. Cette cohérence et cette multiplicité sont celles de Jean-Jacques Lebel lui-même. Comment le définir ? Dire qu'il est un des esprits les plus intenses et un des artistes les plus inventifs de la seconde moitié du XXe siècle ne suffit pas. Préciser qu'il est né en 1936 est déjà mieux, si l'on se souvient de l'état de la France et de l'Europe alors, Front populaire et guerre d'Espagne, totalitarismes et résistances. A aucun moment, Lebel n'a oublié ce moment initial, ni quand il protestait contre les guerres d'Algérie et du Vietnam, ni en 1968, ni dans ses amitiés avec Gilles Deleuze et Félix Guattari, fondateur de l'antipsychiatrie. Ni, évidemment, quand il a créé le happening dans les années 1960, aussi bien avec Yoko Ono qu'avec Erro pour complices. Un livre consacré à cette partie capitale de son oeuvre paraît à l'occasion de l'exposition (Happenings de Jean-Jacques Lebel ou l'insoumission radicale, d'Androula Michaël, Hazan, 317 p., 45 euros). A ces indications biographiques, il faut ajouter entre autres événements : l'amitié d'André Breton et de Marcel Duchamp, quand il n'était encore qu'adolescent, son admiration pour l'admirable chanteuse Billie Holiday, sa connaissance de Dada, du surréalisme et de bien d'autres mouvements artistiques, ses collections d'arts dits populaires et primitifs, mais aussi de dessins anciens et modernes, son goût pour les puces et la chine, son action constante en faveur de la poésie et de la performance et, récemment, son travail de commissaire d'expositions consacrées à Picasso, Artaud ou aux dessins d'écrivains. Plus ceci que l'on a trop tendance à oublier : Lebel excelle dans une forme singulière de dessin à l'encre rehaussé de couleur - une sorte de figuration du corps perçu de l'intérieur, dans le fouillis des organes et des artères, dans l'enchevêtrement des nerfs et des muscles. Il est aussi à l'aise dans le collage et le détournement des images de presse, de réclame et de cinéma, qu'il découpe, monte et compromet jusqu'au burlesque et au tragique. Ce serait d'ailleurs la seule critique à faire à "Soulèvements" : Lebel n'y montre que peu ses propres oeuvres, que l'on ira donc voir à la Galerie 1900-2000, à Paris, jusqu'au 4 novembre. A la Maison rouge, Lebel procède par ce qu'il appelle des "montrages" : la juxtaposition éclairante d'objets de natures matérielles, de dates, de statuts et de formes très variés. Leur réunion et les comparaisons qui se nouent établissent que la création, telle qu'on l'entend depuis deux siècles, est l'affirmation d'un individu réfractaire à tout ordre collectif. Cette affirmation est l'expression d'une énergie vitale. Laquelle énergie se voit à nu dans le désir sexuel. Quand elle entre en conflit avec les ordres sociaux, cela donne répressions, exécutions, internements. Si le parcours commence par les barricades de la Commune et un autoportrait de Louise Michel, cette décision est emblématique. Aussitôt après, il est possible de partir dans plusieurs directions, l'accrochage tirant parti de l'architecture complexe des salles. Elles se nomment "Insoumission", "Hallucination", "Eros", "La guerre" ou "Le rhizome". Quel que soit l'itinéraire, la justesse des rapprochements les plus inattendus n'est pas altérée : chaque espace est un organe d'un grand corps vivant - un argument d'une démonstration puissante. Et somptueuse : aux quelques noms déjà cités, il faut adjoindre Füssli, Kubin, Klinger, Picabia, Schwitters, Magritte, Masson, Grosz, Dix, Michaux, Klapheck - et des oubliés, des inconnus, des disparus, tous portés un court moment ou leur vie durant par la même volonté de tenir tête au monde. Sidérant, vous dit-on. "Soulèvements". La Maison rouge, 10, bd de la Bastille, Paris-1e . Mo Quai-de-la-Rapée. Tél . : 01-40-01-08-81. Jusqu'au 7 janvier 2010. Du mercredi au dimanche, de 11 heures à 19 heures ; jeudi jusqu'à 21 heures. De 5 ¤ à 7 ¤. Catalogue 240 p., 25 ¤. Sur Internet : www.lamaisonrouge.org. "Peintures et dessins". Galerie 1900-2000, 8, rue Bonaparte, Paris-6e . Mo Saint-Germain-des-Prés. Tél . : 01-43-25-84-20. Jusqu'au 4 novembre. Du mardi au samedi, de 10 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 19 heures ; lundi de 14 heures à 19 heures. Sur Internet : www.galerie1900-2000.com. Philippe Dagen Article paru dans l'édition du 03.11.09 Eddie Breuil / dimanche 8 novembre 2009 12:31 info pour la liste Mélusine Pour information: mardi 10 novembre 2009 09:03 Minotaure en ligne ? Bonjour, jeudi 12 novembre 2009 12:29 Boris Vian Chères Mélusines, Chers Mélusins, dimanche 15 novembre 2009 15:06 Cher(e)s abonné(e)s, [Exposition] La galerie Artvera’s relance Serge CharchouneLe peintre d’origine russe (1888-1975) fait l’objet d’une rétrospective à Genève. Etienne Dumont «Il doit s’agir de la plus importante manifestation dédiée à ce peintre encore méconnu depuis la grande exposition du Musée d’art moderne de Paris en 1971», assure Pierre Guénégan, qui vient de sortir le 3e tome du Calalogue raisonné de l’artiste. Une entreprise sans fin… «Charchoune doit avoir peint entre 6000 et 7000 ½uvres.» Toutes les périodes de l’artistes, né dans la campagne russe et parvenu à Paris via Berlin après avoir déserté l’armée tsariste en 1912, se voient représentées. L’homme a fait des allées et venues entre dadaïsme, purisme et abstraction durant sa carrière, souvent difficile, avant d’exécuter des toiles blanches, où le dessin est comme sculpté dans une matière picturale en pleine pâte. «Nous insistons beaucoup sur les dernières années», explique la commissaire Chantal Bartolini. «C’est la plus personnelle, alors même qu’elle demeure la plus délaissée.» Une soixantaine de toiles, de moyen et petit format, se retrouvent ainsi sur les murs sombres de la galerie, ouverte en 2007 par Sofia Komarova, après deux ans de travaux. «Il s’agit d’une présentation presque muséale», explique cette dernière. «Cela signifie que, si certaines ½uvres sont bien sûr à vendre, nous avons emprunté des tableaux capitaux à des collectionneurs privés. Il s’agissait de donner au visiteur un regard global.» Le pari se révèle réussi. Trop volontiers vu comme un suiveur, Charchoune trouve ici sa force et sa cohérence. Il s’agit, à tous les sens du terme, d’une exposition qui ouvre les yeux. «J’ai été fasciné par l’homme avant de découvrir le peintre» Pierre Guénégan vient de mettre la dernière main au 3e tome du «Catalogue raisonné» de l’½uvre du Russe Serge Charchoune. «Je n’ai parlé qu’une seule fois à Serge Charchoune», raconte Pierre Guénégan, dont l’½uvre essentielle restera pourtant la publication du «Catalogue raisonné» du peintre russe. «Le troisième volume, qui concerne les années 1931 à 1950 vient de paraître. Il y en aura deux autres, qui nous conduiront jusqu’au décès de l’artiste en 1975.» Mais comment embrasser la création d’un artiste, qui aurait, selon lui, peint entre 6000 et 7000 toiles? «Je prévois déjà deux volumes de complément. Une telle publication sert aussi à faire sortir de l’ombre des tableaux inédits.» Mais revenons à leur brève rencontre. «C’était lors d’un vernissage à Paris. Trois ans plus tôt, alors qu’il bénéficiait de sa grande rétrospective au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, je n’avais pas osé l’aborder.» Charchoune a impressionné son interlocuteur par sa «présence mystique». Par sa solitude aussi, qui rendait le contact difficile. «Mais quel regard! On s’est ensuite écrit plusieurs fois. Puis il est mort en 1975.» Pierre Guénégan a alors commencé à collectionner les créations du peintre, qui ne valaient pas cher. «Je ne comprenais pas ce dédain. Il était clair pour moi qu’il s’agissait d’un grand artiste. L’homme m’a pourtant fasciné avant le peintre.» C’est ensuite seulement qu’est née l’idée d’un catalogue recensant l’ensemble des peintures. Leur auteur ne voudrait cependant pas que Charchoune reste seulement une main dotée d’un pinceau. «Il s’agissait d’un intellectuel pourvu d’une grande curiosité. Il a beaucoup écrit. Il a créé des revues, dont il demeurait souvent le seul rédacteur.» Cette boulimie d’activités lui avait fait rencontrer des gens importants, à Barcelone où il est pendant la guerre de 14, à Berlin en 1922-1923, et surtout à Paris, où il s’installera de façon définitive en 1923. «Je voudrais ici citer Tristan Tzara, André Breton, Francis Picabia, Max Ernst.» L’actuel volume, le 3, est consacré aux années difficiles de l’artiste, durement frappé par la crise de 1929. Il perd son galeriste. Ses collectionneurs. «Ce célibataire est alors véritablement tombé dans la misère, se nourrissant aux soupes populaires.» Il travaille du coup moins, faute d’argent. Pas de quoi acheter des toiles ou des couleurs. «Il faudra attendre 1940 pour qu’un couple de marchands s’intéresse à lui.» Tout finira cependant par des disputes. En 1944, au plus sombre de la guerre, Charchoune trouvera le bon galeriste. «C’est le prélude à une véritable renaissance.» Mais comment retrouve-t-on au fait les tableaux de l’artiste? Difficilement. «J’ai mis des annonces. Au départ, les gens ne vous font pas trop confiance.» Les choses s’arrangent un peu, après la parution d’un premier volume. Pour Charchoune, il n’existe cependant pas de grands ensembles, ni d’important fonds d’atelier. «A sa mort, en 1975, il avait institué deux exécuteurs testamentaires. La dispersion de ce qui restait s’est pourtant faite de manière assez obscure.» Artvera’s, 1, rue Etienne-Dumont, jusqu’au printemps 2010. Site: artvera’s.com Source : http://www.tdg.ch/geneve/culture/galerie-artvera-relance-serge-charchoune-2009-11-12 [Enchères] Cocteau, surréalisme et livres anciens aux enchères chez Sotheby'sCette très belle vente aux enchères aura lieu le 26 novembre à Paris La maison Sotheby's à Paris va organiser une importante vente aux enchères de livres et manuscrits le 26 novembre. Les pièces seront exposées le samedi 21 novembre de 12 à 18h et du lundi 23 novembre au mercredi 25 novembre de 10h à 18h. (…) Un très bel ensemble surréaliste viendra clore cette vente. On y trouvera des lettres de Magritte à Paul Eluard, agrémentées d'illustrations et de dessins (estimation 60 000 à 80 000 euros). Deux correspondances de Bellmer (une avec Joë Bousquet, l'autre avec Henri Parisot). Enfin, un manuscrit du recueil Le temps déborde de Paul Eluard (valeur estimée entre 30 000 et 40 000 euros). Source : http://www.actualitte.com/actualite/14941-encheres-sotheby-cocteau-surrealiste-eluard.htm [Communication] Dada et le surréalismeMercredi 25 novembre : « Dada et le Surréalisme », par Danièle Bloch, chargée de cours, université de Paris XIII, École du Louvre. [Chronique d’exposition] Quand Miro donnait à Franco les traits d’UbuLe musée Matisse, près de Lille, retrace l’épopée de l’odieux monarque qui a inspiré le peintre catalan. Difficile d’imaginer que le tyrannique roi Ubu, qui ne vit que pour s’enrichir et se goinfrer, était à l’origine un gag potache, né à la fin du XIXe siècle de l’imagination féconde d’une bande de collégiens. Sous la plume du poète Alfred Jarry (1873-1907), il va devenir un monstrueux dictateur cruel et vulgaire qui va inspirer bon nombre d’artistes (Rouault, Picasso et Max Ernst). Joan Miro (1893-1983) s’y intéresse « dès qu’il se retrouve seul à Paris », chassé par la guerre civile espagnole qui éclate en 1936, renseigne Dominique Szymusiak, conservatrice du musée Matisse, dans le nord de la France, qui consacre une large exposition au sujet. Mais ce n’est qu’en 1948, que le peintre, sculpteur et céramiste catalan « voit immédiatement Franco » dans ce personnage violent. Avec son ami Tériade, l’un des plus importants éditeurs d’art des années 1930, il se lance alors dans la création d’une version illustrée de cette histoire, qui mettra douze ans à voir le jour. Dans ses lithographies fertiles, Miro imbrique les couleurs les unes dans les autres, tranchant joyeusement avec le sinistre du récit et livrant une vision sans concession de la guerre d’Espagne. Les dessins sont burlesques : le ventre du père Ubu est marqué d’un grand cercle rouge, la mère Ubu brandit une aiguille, et le roi n’a qu’un seul pied, de taille exagérée, et un appendice arrondi. Les marionnettes géantes Le sujet l’inspire bien au-delà de ce projet originel. En 1971, Miro consacre une série de dessins très simplifiés pour Ubu aux Baléares, sorte de critique cinglante à l’envahissement estival des îles où il vivait alors. Quatre ans plus tard, son écriture erratique combinée avec des formes en papier kraft et des collages, accouche de L’Enfance d’Ubu. Dans ce très documenté accrochage, qui regroupe également des photos, des livres et des sculptures, le public peut découvrir un support encore plus étonnant. Il s’agit des marionnettes géantes peintes par Miro en avril 1977, pour le spectacle Mori el Merma, mis en scène par Joan Baixas pour la compagnie La Claca. Elles sont conçues avec de la mousse, des canettes de bière, des légumes, du matériel agricole… Une vidéo fascinante de Francesco Catala-Roca en témoigne. On peut y voir l’artiste, alors âgé de 83 ans, blouse blanche et large sourire, qui se sert d’un balai, de larges brosses et de projections de peinture pour donner vie à ce qui restera comme le plus grand tableau de toute sa vie. Miro et Tériade : l’aventure d’Ubu, jusqu’au 31 janvier 2010 au musée départemental Matisse, au Cateau-Cambrésis (Nord). Du mercredi au lundi, de 10 heures à 18 heures. Renseignements : 03.27.84.64.50. Source : http://www.francesoir.fr/exposition/2009/11/10/exposition-miro.html [Rappel d’exposition] Exposition Joan MiroL'exposition présente plus de 60 oeuvres originales : lithographies, peintures et céramique de Joan Miro. L'exposition aborde un aspect méconnu de ce célèbre artiste : sa volonté d'aller au delà de la peinture et de conquérir le grand public. En 1938, Miró écrit : « Plus je travaille, plus j'ai envie de travailler. Je voudrais m'essayer à la sculpture, la poterie, l'estampe, avoir une presse. M'essayer aussi à dépasser, dans la mesure du possible, la peinture de chevalet, et me rapprocher, par la peinture, des masses humaines auxquelles je n'ai jamais cessé de songer ». En 1948, Miró est de retour à Paris, et rencontre le célèbre lithographe Fernand Mourlot. Cette nouvelle collaboration se révèle le point de départ d'une oeuvre lithographique considérable. Dès 1948, les travaux graphiques ne cessent d'occuper de plus en plus de place dans le travail de l'artiste. Miro affectionne particulièrement ce moyen d'expression qui lui permet d'atteindre le grand public. Sa collaboration avec Fernand Mourlot est soutenue par le collectionneur Aimé Maeght. A l'occasion des expositions dans sa galerie et sa fondation, Aimé Maeght a l'idée de demander aux plus célèbres artistes du xxe siècle d'exécuter des lithographies originales. Jusqu'en 1982, pour Aimé Maeght, Miro va exécuter des centaines d'½uvres. Elles vont pendant trois décennies donner le ton, le rythme et la couleur à des expositions de prestige. L'exposition présente cette immense création tourbillonnaire, essentielle à la connaissance de Miro. Aucun artiste n'a jamais été si libre de faire, si désireux de donner. 'Exposition Joan Miro' Château de Waroux Cordialement,Eddie Breuil samedi 21 novembre 2009 10:38 L'Association pour l'Etude du Surréalisme a le plaisir de vous communiquer son samedi 21 novembre 2009 22:34 On peut trouvez plus d'informations ici: lundi 23 novembre 2009 15:59 Vous trouverez en pièce jointe des compléments d’information sur la journée d’études « Les pratiques itinérantes» mercredi 25 novembre 2009 16:34 TR: Invitation Mourier-2.pdf "On se sent moins jeune par temps pluvieux" vendredi 27 novembre 2009 20:12 Bref rappel 1. À l’invitation de Virginia Tentindo, l'Association pour l'Étude du Surréalisme a le plaisir de vous communiquer son prochain rendez-vous le Dimanche 29 Novembre 2009 à 16 H , PROJECTION du documentaire de Jacques RUTMAN sur Jean DUBUFFET à 17H CONFÉRENCE ,avec projection de 80 œuvres , sur " LES AUTOPORTRAITS DE FEMMES SURRÉALISTES ET LE MYTHE DU SPHINX " par Georgiana COLVILLE , au Bateau-lavoir , 6 rue Garreau , 75018 Paris .Codes d'entrée : portail 5816 , 2e porte : 6935 . 2. Exposition Marcelle Loubchansky lundi 30 novembre 2009 00:12 lundi 30 novembre 2009 11:44 Les amitiés artistiques de Clovis Trouille L'exposition « Picasso entre écriture et dessin » réunit des pièces du musée bien sûr mais aussi de collections publiques et privées. On y retrouvera des gravures, des dessins mais aussi des livres. On pourra la visiter jusqu'au 17 janvier 2010, tous les jours sauf le lundi. L'entrée est gratuite. Source : http://www.voyage.youvox.fr/A-Courchevel-Dali-au-sommet,3110.html |
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