Archives de la liste de discussion de Mélusine
SJJ Accueil

2000

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Liste Mélusine Janvier 2009

dimanche 4 janvier 2009 14:22
semaine_01

Nous nous joignons à tous les messages que nous n'avons pas pu relayer, vu leur nombre trop important, pour souhaiter à toutes et à tous les meilleurs vœux pour cette nouvelle année.

[Retrospective Buñuel, Madrid]
El Círculo de Bellas Artes de Madrid ofrecerá un ciclo de películas dedicado a la figura del cineasta Luis Buñuel
EuropaPress, viernes, 02 de enero de 2009 (11:17)
MADRID, 2 (EUROPA PRESS)
El Círculo de Bellas Artes de Madrid ofrecerá durante los meses de enero y febrero un ciclo de películas que repasará la totalidad de la filmografía del cineasta Luis Buñuel, desde unos inicios vinculados al manifiesto surrealista de André Breton, hasta sus últimas obras francesas, pasando por las cintas rodadas en España durante los años de la República y su largo exilio mexicano.
La programación del monográfico se completará con la celebración de la mesa redonda 'Luis Buñuel', que tendrá lugar el jueves 8 de enero en el Cine estudio a las 19.30 horas.
Autor de películas muy personales, Luis Buñuel fue uno de los cineastas más reconocidos y valorados del siglo XX. A lo largo de su carrera, filmó más de una treintena de títulos y cambió innumerables veces de registro. Del surrealismo de 'Un perro andaluz', a la comedia de 'Subida al cielo' o 'La ilusión viaja en tranvía'.
También tiene en su haber filmes documentales como 'Las Hurdes, tierra sin pan' o 'Los olvidados'. El cine ideológico también formó parte de su vida, con películas como 'España leal en armas' o adaptaciones de grandes novelas como 'Nazarín' o 'Una mujer sin amor'. Lo mismo ocurrió con '¡Centinela, alerta'!, una de sus producciones más populares.
Las entradas para ver el ciclo se podrán adquirir a un precio de 4 euros, mientras que los que dispongan de carnet joven o sena mayores de 56 años el precio será de 2,40 euros.

Source : http://www.hispanidad.com/noticia.aspx?ID=97672

[Séance de cinéma] The Blood of a Poet, Jean Cocteau

31 décembre 2008 Pauline Lebrec

Le sang d’un poète est le premier long-métrage de Jean Cocteau, sorti en 1930, et est également considéré comme son film le plus abstrait, par certains comme un chef d’oeuvre du surréalisme, dans lequel on reconnaît les influences des artistes Luis Bunuel et Salvador Dali.
Le film raconte l’histoire de la descente aux enfers d’un artiste dont les oeuvres prennent vie. Sans fil continu, l’intrigue est une spirale entre réalité et imaginaire, vérité et délires opiacés.The Blood of a Poet

De Jean Cocteau. 1930, 53 minutes, 16mm. En français avec sous-titres en anglais.Le jeudi 8 janvier à 7:00 & 8:30pm.

Source : http://www.frenchmorning.com/ny/spip.php?article1404

[rappel] Le Futurisme à Paris - une avant-garde explosive

Jusqu’au 26 jan. 2009, 11h-21h (sf mar.), 11h-23h (jeu.), fermeture à 19h les 24, 31 déc., centre Georges-Pompidou, place Beaubourg, 4e, 01-44-78-12-33. (9-12 €).

[Rappel] Joan Miró

EXPOSITIONS DOUAI Musée de la Chartreuse : Joan Miró : la métaphore de l’objet Le musée de la Chartreuse présente des assemblages et sculptures en bronze réalisés par le peintre Joan Miró (1893-1983).

Jusqu’au 18 janvier. 10 h-12 h et 14 h-18 h, tous les jours sauf le mardi. Musée de la Chartreuse, rue des Chartreux. Entrée : 3 E et 1,50 E. Gratuit le premier dimanche du mois. Visite guidée de l’exposition le dimanche à 10 h. &03 27 71 38 80.

[Article] Paul Nougé

le lecteur trouvera l’article d’Anne Vauclair sur le jeu de la lumière et de l’ombre dans les écrits poétiques (poèmes ou prose) du surréaliste bruxellois Paul Nougé. Les dichotomies jour / nuit, lumière / ombre y sont l’objet d’un bouleversement par l’acte d’écriture. Ombre et lumière sont les éléments constituants d’un espace qui est en perpétuel devenir, à être enrichi d’une lecture inspirée du rhizome deleuzo-guattarien pour mieux saisir le combat mené au sein d’une «optique» que Nougé prétend «dévoilée» (p.189).

LISØE, Éric et SCHNYDER, Peter (dir.), Ombre et Lumière dans la poésie belge et suisse de langue française, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2007, 487 p. EAN : 2868203051.

Source : Lénia Marques , "Les Chaussures noires et l’éclat du papillon", Acta Fabula, Ouvrages collectifs, URL : http://www.fabula.org/revue/document4761.php

Eddie Breuil

lundi 5 janvier 2009 22:38
Balade en Loire-Atlantique

 Bonjour, Le froid de ces derniers jours ne donne pas trop envie de se promener mais je vous suggère,  quand viendront  les beaux jours,  une balade  en Loire-Atlantique en compagnie de surréalistes et de quelques autres écrivains. Nous y invite un livre paru fin décembre 2008 :   Balade en Loire-Atlantique, Sur les pas des écrivains, aux éditions Alexandrines. On y trouvera des articles sur Julien Gracq,  Jacques Vaché, Aragon, André Breton, Jacques Prévert ainsi que des extraits de leurs oeuvres. En voici le détail :  -   Julien Gracq a choisi la Loire-Atlantique, par Alain-Michel Boyer.   Julien  Gracq : À Trentemoult.
  -    Jacques Vaché, Aragon et André Breton, les bâtisseurs du rêve surréaliste, par Patrice Allain Louis Aragon : Breton, Nantes et Aragon  Jacques Vaché : Lettre à André Breton   -   Jacques Prévert ou la rencontre heureuse avec la mer, par Danièle Gasiglia-Laster   Jacques Prévert : Enfance   Bonne année à tous et à toutes, Danièle Gasiglia-Laster

lundi 5 janvier 2009 23:04
Fw: VANINA/PRÉVERT/PARIS LA BELLE/ A L'ARCHIPEL:
Vanina Michel m'envoie l'information ci-dessous. Je la transmets car c'est une occasion de voir un film intéressant, réalisé par Pierre Prévert à partir d'une première version tournée avec,  entre autres opérateurs, Man Ray,  à l'époque ou Jacques Prévert faisait partie du groupe surréaliste, et d'entendre des textes de Jacques Prévert mis en musique et chantés avec talent par Vanina. Danièle Gasiglia-Laster  
TOUS À VOS AGENDAS ,  QUE LA FÊTE CONTINUE! ET BONNE ANNÉE À TOUS 
  www.larchipel.net « paris la belle » Hommage a Jacques Prevert par Vanina Michel JEU 15, SAM 17 JANVIER_ 20H DIM 18 JANVIER_17H 1ère partie : Projection du film « Paris la Belle ». Paris la belle est un film de  Pierre Prévert. Ce court-métrage a obtenu le Prix spécial du Jury -section court-métrage- au festival de Cannes 1960. Le commentaire de  Jacques Prévert est dit par  Arletty et la chanson interprétée par  Xavier Depraz. 2 nde partie : Concert de Vanina Michel  (piano, voix)  - DENIS VAN HECKE (violoncelle) 

. « Cette belle femme à la trajectoire atypique est un phénomène dans le milieu de la création. Depuis son premier rôle dans la comédie musicale “Hair”, Vanina chante, écrit, compose, joue, édite, produit, promotionne, pour la télé, la radio, le théâtre, pour le jazz, la variété, le cabaret. Bref, elle connaît tous les métiers du spectacle vivant, côté coulisses et côté scène. Sa polyvalence lui donne toute sa singularité et sa force».

Jean-Louis Foulquier  (France Inter - Francofolies de la Rochelle)

 « Vanina Michel, c’est aussi un amour sans fin pour Prévert à qui elle consacre entièrement ce récital plein de surprises où se dévoile mot à mot un Prévert méconnu. On y (re)découvre les textes inédits qu’on n’apprend pas forcément sur les bancs de l’école. Un des plus beaux hommages à Prévert que l’on puisse rêver, brûlant, amoureux et rebelle. »

Un événement ffff TELERAMA . « Le bonheur est dans le Prévert de Vanina Michel… Un tour de chant-happening où tout peut arriver ».  JDD . « Une vraie création de théâtre musical ».  MARIANNE [tarifs : 18€] 

  RAPPEL DE L' HISTORIQUE DE CE COURT METRAGE :  "PARIS LA BELLE": 

En 1928, trois amis,   Marcel Duhamel, Jacques et  Pierre Prévert décident de tourner un film sur Paris. Ils réalisent Souvenir de Paris film muet en noir et blanc ...film oublié et perdu et retrouvé grâce à Langlois en 58 dans les archives  de la cinémathèque  

" le lien de notre scénario devait être la femme : la Parisienne. Nous la suivrions et la quitterions pour en rencontrer une nouvelle et passer ainsi, avec celle-ci, d'un quartier de Paris dans un autre [.Pierre Prévert..] ».

Ce n'est que dans les années 1958/59 que les auteurs  pensèrent y adjoindre musique et commentaire et à intégrer des images en couleurs du Paris "actuel" avec un texte de Jacques et une musique de Louis Bessières. (Louis Bessières 95 ans, un des rares compagnons de Prévert encore vivant, sera peut-être là pour nous parler de Prévert ...et qui sait? Jouer? Un beau piano l'attend)  

C'est ainsi que Pierre Prévert réalisa Paris la belle en utilisant  des séquences de Souvenir de Paris. La poésie du texte (dit par Arletty et chanté par Xavier Depraz) ainsi que le rythme de la musique font planer une atmosphère de nostalgie mêlée d'humour.
La rencontre du NB et de la couleur nous transporte d'une moitié du siècle à l'autre.
30 ans s'étaient écoulés entre le début et la fin du tournage (Louis Bessières 95 ans, un des rares compagnons de Prévert encore vivant, sera peut-être là pour en parler ...et qui sait? Jouer? Un beau piano à queue l'attend)  

Et pour finir l'année en beauté , un vrai "TRÉSOR PUBLIC" :  en écoute  LIBRE  sur  www.myspace.com/vaninamichel   : titre N° 6   : PATER NOSTER : "Notre père qui êtes aux cieux, restez-y" )  dit par ARLETTY  (  EXTRAIT d'enregistrements inédits d'ARLETTY , que j'ai réalisés à son domicile quand elle avait 92 ans ) 
JOYEUSES FÊTES j'espère que vous pourrez assister à l'un de ces 3 évènements "CONCERTS/CINÉMA" dédiés à PRÉVERT , qui seront certainement , comme d'habitude,  inhabituels et différents à chaque
représentation....C'est la faute à Prévert! music@lement 
       Vanina Michel
01 47 72 05 00 - 06 15 70 32 75
site :   www.myspace.com/vaninamichel         (videos "live",MP3, dates de concerts, etc.)


mardi 6 janvier 2009 16:49
2e appel à contribution : le surréalisme serbe

2e appel à contribution : le surréalisme serbe
Le message ci-dessous a été diffusé le 9 juin 2008. Si nous avons reçu
suffisamment de propositions concernant l'activité des surréalistes serbes, sur
tous les plans, la réciproque n'est pas vraie : comment les surréalistes, en
France et dans d'autres pays, ont-il perçu cette activité ? comment l'ont-ils
intégrée à leur projet ? quelle fut leur influence réelle ? pourquoi certains
ont-ils eu à cour de publier des inédits dans les revues serbes ? Autant de
questions qui mériteraient un développement spécifique, et pour lesquelles nous
attendons encore des propositions.

Pour sa trentième livraison, devant paraitre au début de 2010 sous la direction
conjointe de Jelena Novaković et de moi-même, la revue Mélusine consacrera
un dossier au surréalisme en Serbie.
Le surréalisme serbe se développe en même temps que le surréalisme français.
C'est un mouvement autonome et non une des branches du surréalisme parisien,
mais ses représentants (Marko Ristić, Dusan Matić, Aleksandar
Vučo, Djordje Kostić, Vane Zivadinović Bor, Milan Dedinac, Oskar
Davičo, Koča Popović) entretiennent des relations étroites avec
les surréalistes de Paris (Breton, Aragon, Péret, Éluard, Crevel, Thirion) au
cours d'une dizaine d'années. Il s'agit d'une coopération qui se déroule dans
les deux sens. Ils signent des déclarations collectives, ils participent
ensemble à différentes manifestations, ils échangeant des lettres et des textes
pour les publier dans leurs revues respectives. Cette coopération ne repose pas
seulement sur les contacts personnels, mais aussi sur les tendances communes
des deux groupes, pénétrés du même esprit d'insoumission et de révolte,
tendances qui se manifestent par les thèmes qu'ils traitent dans leurs textes
théoriques et poétiques (position de l'homme dans le monde contemporain,
rapport entre l'imaginaire et le réel, réhabilitation de l'irrationnel ;
apologie du désir, de la folie, du rêve,  de l'écriture automatique, de
l'amour, de la mort, de l'humour, de l'action révolutionnaire ; rapport envers
la création romanesque, le symbolisme de la nuit, etc.) et par certains
concepts communs qu'ils emploient dans l'élaboration de leur programme
("surréalité", "merveilleux", "hasard objectif"). Ces thèmes et ces concepts
sont la base d'une unité typologique des deux mouvements qui évoluent de
l'expérimentation avec l'irrationnel vers l'action sociale.
À la fois autonome en tant que mouvement et lié au surréalisme parisien par une
coopération intense, le surréalisme serbe a enrichi la production surréaliste
par un certain nombre de contributions originales qui méritent d'être connues
en France aussi. De cela pourrait rendre compte un numéro de la revue Mélusine
qui serait consacré au surréalisme serbe et qui serait organisé autour les axes
suivants:
1. Historique des relations surréalistes franco-serbes ;
2. Concepts et thèmes communs (avec leurs modulations spécifiques) ;
3. Contributions des surréalistes de Belgrade au surréalisme parisien, et
réciproquement ;
4. Choix de textes des surréalistes serbes (traduits en français). 
Envoyer vos propositions (titre + argument, une page maximum) d'urgence.
L'article lui-même ne devra pas excéder 25.000 signes, espaces et notes
comprises.
Rappelons que les contributions pour les rubriques Variété, Réflexion critique
et Documents peuvent parvenir en dehors de ces délais.
Adresser d'urgence vos projets à
novakovicj@sbb.co.yu ou  henri.behar@univ-paris3.fr
à Paris le 06/01/2009
Henri Béhar, Jelena Novaković

vendredi 9 janvier 2009 23:26
Visite d'atelier

Bonjour à vous, on me demande de rappeler:
Dimanche 18 janvier 2009, 16h, Visite de l’atelier de Jack VANARSKY
La première visite proposée en 2008 ayant suscité un très grand enthousiasme, nous vous proposons une nouvelle date afin de découvrir les étranges sculptures animées de Jack Vanarsky, peintre, graphiste, sculpteur argentin, membre du Collège de Pataphysique.
Nombre de visiteurs limité à 20 : inscription  impérative -  voir contacts ci-dessous.

- Atelier de Jack Vanarsky    25 rue Antoine Marie Colin, 94400 Vitry, depuis Paris bus 183 ou 132 arrêt Hôtel de Ville, au feu 1 ère à gauche puis 2 e à droite. Contacts :

- Myriam Debodard                        Activités - mfelisaz-debodard@wanadoo.fr

- Alba Romano-Pace                       Activités - alba.romano@noos.fr

- Virginia Tentindo                         Relations publiques de l’Association

- Françoise Py                                 Trésorière Voir l’article de Françoise Py et Valentine Oncins sur notre site : http://melusine.univ-paris3.fr/Association/VisiteVarnasky.htm
Bien cordialement,
Le modérateur - Henri Béha

vendredi 9 janvier 2009 23:40
Apollinaire - Asta Nielsen

dear colleagues,
I am looking for the [French] source of this quote by Apollinaire on Danish movie star Asta Nielsen:
"She is everything! She is the drunkard’s vision and the lonely man’s dream. She laughs like a happy, young girl, and her eyes know of things so delicate and tender that the lips will never formulate them. She has the élan of Yvette Guilbert and the preciosity of a Japanese woman in one of Utamaro’s famous woodcuts. When hatred glows in Asta Nielsen’s eyes, we clench our fists, and when she opens her eyes, they are like sparkling stars."
thank you! Buelens, Geert

samedi 10 janvier 2009 20:09
le défi BIS

l'éditeur semble avoir raison: la librairie n'a reçu que dix souscriptions depuis cet appel, ce qui tendrait à faire croire il n'y a pas suffisamment de lecteurs curieux de connaitre ces Bulletins publiés en français et en diverses langues européennes... Mais je me dis que  le message ci-dessous, expédié avant Noël, vous aura certainement échappé, ce pourquoi je me permets de vous le renvoyer. ----- Original Message ----- From:Henri BeharTo:LISTE MELUSINESent: Tuesday, December 23, 2008 6:22 PM Subject: le défi
Chères Mélusines, Chers Mélusins, cette année universitaire, le Centre de recherche sur le surréalisme a programmé un travail collectif sur l'internationalisation du surréalisme. La première étape consistait à rassembler les documents (imprimés ou non) et, notamment, les quatre issues du Bulletin international du surréalisme, dont aucune collection complète ne se trouve dans les bibliothèques publiques. Plutôt que d'en tirer quelques photocopies pour les chercheurs, nous avons pensé utile de les mettre à la disposition du public, qui, ainsi, jugerait sur pièces. Après avoir accepté avec sérénité la publication d'un fac-similé intégral, notre éditeur hésite, me disant qu'il ne s'en vendra pas plus que de l'édition du manuscrit de L'Immaculée Conception. Je l'ai cependant persuadé de lancer une souscription du BIS au prix de 20 Euro l'exemplaire + 3 Euro de participation aux frais postaux. Voulez-vous m'aider à relever le défi en renvoyant le bon de souscription rue Férou? Je compte sur vous et vous adresse mes très cordiales salutations. Le modérateur
Henri Béhar

dimanche 11 janvier 2009 15:00
Court mémoire du ProcèsBarrès et de ses représentationsà Paris

Court mémoire du Procès Barrès et  de ses représentations à Paris
- 13 mai 1921 : Procès Barrès, Salle des Sociétés Savantes, rue Serpente, Paris
5e.
- 16 février 1995 : représentation du Procès Barrès et des Recherches sur la
sexualité par l'Atelier de philosophie du lycée Sarcey de Dourdan animé par
Monique Sebbag, Centre Georges Pompidou, Paris 4e.
- 24 mai 1996 : lors du colloque international à la Sorbonne, « Chassé-croisé
Tzara-Breton » dirigé par Henri Béhar, irruption soudaine de l'Atelier de
philosophie de Dourdan et représentation du Procès Barrès, salle Louis Liard,
Paris 5e.
-  22 juin 1996 : représentation du Procès Barrès par l'Atelier de philosophie,
Marché de la Poésie, place Saint-Sulpice, devant la Mairie du 6e
arrondissement.
-  Prochainement, 29 janvier 2009 : le Procès Barrès-Sollers, Mairie du 6e
arrondissement.
Complément bibliographique : Procès surréalistes, textes réunis et présentés
par Monique Sebbag, collection Surréaliste, Jean-Michel Place, Paris, 2005. Monique Sebbag

dimanche 18 janvier 2009 23:42
matricule 262 602, antonin artaud à ville-evrard

bande-annonce  en lien (1'30) du deuxième film, après Tumultes aux Ursulines, de la série que nous réalisons avec Alain VIrmaux,
"Matricule 262 602", où Alain Virmaux s'entretient avec André Roumieux, ancien infirmier de Ville-Evrard, auteur de "Artaud à l'Asile".
Parcourant le site de l'hôpital psychiatrique, et de l'intérieur même du "Pavillon des agités", ils racontent les conditions de l'enfermement d'Artaud à Ville-Evrard, de 1939 à 1943.
durée du dvd : 40 '
http://www.dailymotion.com/relevance/search/artaud%2Bville%2Bevrard/video/x81k0z_matricule_creation
(la qualité image de Daily Motion n'est pas bonne)
nicolas droin / prosper hillairet

lundi 19 janvier 2009 14:24
le poète a sa place en la cité ...


d'un autre regard ... Bien à vous.
Information :
Vendredi 16 janvier Georges Bizet a changé d'adresse. En effet ses fenêtres du bel immeuble du 22 rue de Douai (au dessus du café Carmen) ouvrent depuis ce matin-là  sur ... la place André Breton. L'inauguration a eu lieu autour d'Aube Elléouët, sa fille, et Oona, sa petite fille, devant une cent cinquantaine de fervents et lecteurs. Les riverains ont été réveillés ou alertés par les airs vivifiants de La Vie parisienne. Trois discours ont remémoré les faits et écrits de ce piéton de Paris. Entre un adjoint à la culture et le Maire du IXe arrondissement, Jean-Michel Goutier a évoqué la vie, l'oeuvre révélante, l'esprit de révolte, les appels à la lutte et à plus de lumière de Breton, pour souligner l'actualité et l'urgence de tels engagements et actes de parole. Rendez-vous était ensuite donné devant le 42 rue Fontaine où a été dévoilée la plaque commémorative pour le celui qui y habita en poète de 1922 à 1966 : André Breton (1896-1966) chercheur de l'or du temps. Ainsi le poète et la poésie ont droit de cité, et place (à tous les sens du terme) dans la république - que d'aucuns aimeraient formater selon leur critère du vrai, du beau, du bien. C'est pour marquer cette place publiquement qu'il est bon d'éclairer, de baliser nos parcours, nos errances, du nom de celles et ceux qui affirmèrent comme valeur suprême, unique : la vie, l'amour, la poésie, la liberté.
MM

lundi 26 janvier 2009 01:58
Semaine_04

semaine 04

• avant-gardes russes •

• Giorgio de Chirico •

• Arp • Dalí • Magritte •

• Décès de Dina Vierny •

• Luna Park • Louis Poirier et Julien Gracq •

Les héros scandaleux des avant-gardes russes au Musée Maillol

Il est bien des façons de devenir amateur d'art, mais celle de Georges Costakis (1913-1990), principal collectionneur des avant-gardes russes au XXe siècle, est des plus étranges qui soient. A ses débuts, ce fils d'une famille de marchands grecs installés à Moscou est chauffeur de l'ambassade de Grèce dans la capitale soviétique. En 1939, le pacte germano-soviétique et l'attaque de la Grèce par le IIIe Reich ont pour conséquence la fermeture de l'ambassade grecque.
Costakis reste chauffeur, mais pour l'ambassade du Canada cette fois, et cela pour des décennies. A ce titre, après 1945, il accompagne des visiteurs qui veulent se rendre chez les antiquaires et brocanteurs de Moscou. On y trouve aussi bien des objets rapportés d'Allemagne ou d'ailleurs par les soldats de l'Armée rouge, que d'autres issus de familles russes.
Costakis commence à acheter des icônes et des petits maîtres hollandais du XVIIe siècle. Puis, bientôt, des toiles des avant-gardes russes des années 1910 et 1920, frappées d'opprobre par le discours officiel du réalisme socialiste, qui tient le cubisme, le futurisme et l'abstraction pour des preuves de la décadence de l'Occident bourgeois.
Les oeuvres ne valent donc pas cher et, dès 1947, Costakis commence à les accumuler. Mieux : il peut rencontrer leurs auteurs, Lioudnov Popova et Vladimir Tatline, et acheter auprès d'eux directement. En une trentaine d'années, il réunit un ensemble immense où Popova et Tatline sont rejoints par Malevitch, Rodtchenko, Klioune, Rozanova, Filonov et bien d'autres : des centaines d'oeuvres occupent son petit appartement.
Dans les années 1960, l'adresse commence à être connue des visiteurs occidentaux, des historiens, des artistes - et des autorités soviétiques aussi, qui finissent par comprendre que ces avant-gardes scandaleuses font néanmoins partie du patrimoine national. Aussi, quand Costakis veut quitter l'URSS, celle-ci lui impose-t-elle un partage : la moitié de sa collection pour le Musée Tretiakov de Moscou, et il pourra partir avec l'autre moitié. Le marché est respecté et, en 1977, Costakis quitte Moscou.
Dès 1981, sa collection est présentée au Musée Guggenheim, à New York. Depuis, elle a beaucoup circulé, contribuant très largement à la révélation des avant-gardes russes en Europe et en Amérique. Acquise par la Grèce en 2000, la collection appartient désormais au Musée d'art moderne et contemporain de Thessalonique.

UN CUBISME RUSSE

Ce dernier a prêté au Musée Maillol, à Paris, un peu moins de deux cents oeuvres sur toile et sur papier. Le propos est de suggérer la variété et l'importance des expériences artistiques conduites en Russie du début du siècle à la glaciation stalinienne. Cela donne une exposition séduisante, diverse et imprévisible. Certains artistes parmi les plus illustres y sont représentés par quelques pièces seulement - c'est le cas de Malevitch -, alors que d'autres comme Popova, Rodtchenko et Klioune s'imposent comme l'héroïne et les héros de l'exposition grâce à des ensembles fournis.
C'est aussi le cas de Rodtchenko. Ainsi reste-t-on déconcerté devant une grande gouache sur papier de 1943-1944, Rythme expressif, dont l'abstraction gestuelle et explosive évoque les expériences contemporaines de Pollock. Etrange convergence entre Moscou et New York.
D'autres convergences et connivences internationales, si elles étonnent moins, restent captivantes. A partir de ce que trouvent Picasso et Braque en 1912 à Paris - les lettres, les collages -, un cubisme russe se développe ainsi à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Que Malevitch en ait été le grand expérimentateur ne doit pas faire oublier Alexei Morgounov, Vera Pestel et Nadiejda Oudaltsova. Cette dernière fut proche de Tatline et trois de ses natures mortes des alentours de 1914 montrent combien elle comprit aussitôt ce que pouvait être la poétique du cubisme.
"L'avant-garde russe dans la collection Costakis",
Musée Maillol, 61, rue de Grenelle, Paris-7e. Mo Rue du Bac. Tél. : 01-42-22-59-58.
Du mercredi au lundi de 11 heures à 18 heures. 8 €. Jusqu'au 2 mars.

Philippe Dagen - Article paru dans l'édition du 23.01.09.

Source : http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/01/22/les-heros-scandaleux-des-avant-gardes-russes-au-musee-maillol_1145167_3246.html

[Exposition à venir] Giorgio de Chirico au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris

Portrait de Art and You - 21 janv. 2009 - 15:43

Du 13 février au 24 mai 2009, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris consacre une exposition rétrospective à Giorgio de Chirico (1888 - 1978), artiste majeur du XXe siècle dont l’œuvre n’a pas été présenté à Paris depuis plus de vingt-cinq ans.
Cent soixante-dix peintures, sculptures, œuvres graphiques et une sélection d’archives retracent le parcours singulier de l’artiste actif de 1909 à 1975. L’exposition vise à restituer l’unité de l’œuvre en portant un regard contemporain sur la mythographie fantastique née dans la fabrique des rêves chiriquienne : une métaphysique mutante et toujours opérante

Giorgio de Chirico, inventeur de la peinture métaphysique placée sous le signe de la révélation, s’installe en 1911 à Paris. Il fascine en premier lieu Guillaume Apollinaire qui, dès 1913, introduit l’artiste dans son cercle – Picasso, Derain, Max Jacob, Braque, Picabia, etc. – ainsi que Paul Guillaume, son premier marchand. L’onirisme, la dimension prophétique, les subtiles incongruités et les décalages observés dans l’œuvre de Giorgio de Chirico ont, dès le début des années 20, d’immédiates résonances sur le surréalisme naissant, de Magritte, Ernst à Picabia et Eluard. André Breton voit en l’artiste le démiurge d’une « mythologie moderne » en formation (1920) avant de l’accuser de régressions anti-modernistes dès 1926.

Source : http://www.art-and-you.com/Mag/Breve/19386/5953

 [Publication] Les Origines mythiques du futurisme

Marinetti, poète symboliste (1902-1908) Tatiana Cescutti

L’anti-passéisme est le mot d’ordre essentiel du futurisme. Marinetti en prône le concept dans le Manifeste publié dans Le Figaro du 20 février 1909 et l’applique à la lettre lorsqu’il renie en 1911 ses « maîtres symbolistes » (Baudelaire, Verlaine, Mallarmé). Mais en est-il vraiment ainsi ? Une lecture des trois recueils poétiques en langue française que Marinetti compose avant 1909 (La Conquête des Étoiles, Destruction, La Ville charnelle) montre que la doctrine futuriste s’édifie par rapport aux auteurs du passé, fût-il aussi récent que le symbolisme et le post-symbolisme français et la poésie italienne de l'époque (principalement D’Annunzio et Pascoli). Marinetti instaure avec les textes du passé un dialogue qui se déploie comme une série de « réécritures » ou de métamorphoses successives, déterminées par la mort du modèle antérieur et sa conversion en une œuvre personnelle inédite. La mise au jour de cette incessante dynamique de mort et de régénérescence permet d’appréhender le futurisme dans sa dimension « mythique » fondamentale qui constitue, à notre avis, le véritable acte de naissance du mouvement dont le Manifeste aura pour fonction de théoriser les principes.

Docteur en Littérature italienne, de l’université Paris-Sorbonne, Tatiana Cescutti exerce à l’université « La Sapienza » de Rome comme lectrice de langue française. 22/01/2009

155x21 cm
468 p.
ISBN : 978-2-84050-634-8
Prix: 24 Euro(s)

Source : http://pups.paris-sorbonne.fr/pages/aff_livre.php?Id=766

[Traduction]  Los cantos de Maldoror

Angel Pariente ( arpajucar@yahoo.es ) nous signale sa traduction des Chants de Maldoror. Voir document joint.

Toute la pétillante et mordante liberté d’Arp

«Évocation d’une forme humaine lunaire spectrale», 1950, Fondation Arp de Clamart. PH. ADAGP

Il n’y avait plus eu d’exposition Jean Arp depuis 1986. Complète et limpide, celle du Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg permet d’explorer en profondeur l’oeuvre du poète plasticien alsacien.

PAR CHRISTIAN FURLING

cfurling@lavoixdunord.fr Arp est un poète à l’art singulier. Le parti pris thématique du musée strasbourgeois et un fonds de 180 oeuvres venues du monde entier (Berlin, New York, Bâle, Washington…) nous offrent un univers autre que réel, mais traduit dans l’épaisseur de la matière. On pourrait parler d’abstrait suggestif, quand lui-même le nommait « art concret ».

Né à Strasbourg en 1886, l’Alsacien Hans Arp, qui choisira Jean en 1939, rompt vite avec le figuratif. En deux dimensions d’abord, par des collages-totems et des bois bruts et peints, par une peinture mouvante : évaporation de bois fauve dans le ciel, ébullition calligraphique, essaim de carrés saisis sur le vif de leur existence géométrique… C’est l’heure des « Yeux ouverts et fermés », l’un des thèmes de ce cheminement profond dans les vastes espaces du musée. Arp «  laisse échapper ses créations à son propre contrôle ». Il fait partie des fondateurs du mouvement Dada, il s’associera aux surréalistes et au constructivisme. « L’art selon Arp ne répond pas à une appartenance, mais tend à se faufiler entre tout et tous , écrit le commissariat collectif de l’exposition. Il a su concilier l’inconciliable. » Dans une vivifiante liberté, Arp apprivoise l’ovale jusqu’à l’épure, jongle avec ce symbole de fécondité pour en tirer cellules, formes et constellations.

Il écrit plastiquement et chaque oeuvre est une phrase poétique. L’alphabet de nuages intérieurs, la grâce d’un flagelle, une plage moelleuse où frémissent des anneaux émeraude pâle (Nombril et deux idées), voilà le « langage-objet », par lequel Arp passe à la sculpture.

Utilisant la souplesse du plâtre, l’artiste modèle et transforme ses créations. « Nous ne voulons pas reproduire, mais produire  », dit-il. « Produire comme la nature », précise le musée. Poussent alors des courbes de femmes sensuelles et tronçonnées, s’élèvent des mains-colombes, s’enchevêtre une musculeuse matière charnelle. S’il rêvait de pureté et d’absolu, il se résout à l’usure et à la mort vers 1930. Il froisse et déchire ses papiers, fait danser des oiseaux dans un ciel charbonneux, aussi vif et fertile dans cette violence sourde que dans ses pétillements lumineux.

Singulier, Arp est moins convaincant dans les oeuvres collectives. Sauf dans cette cathédrale de couleurs vives et de constellations géométriques qu’est l’Aubette de Strasbourg, décorée avec sa compagne Sophie Taueber et Theo von Doesburg en 1927-28.  •

 > Jusqu’au 15 février au Musée d’art moderne et contemporain, 1, place Hans-Jean-Arp à Strasbourg. Tous les jours sauf lundi.

8/4 E. 03 88 23 31 31.

Source : http://www.lavoixdunord.fr/journal/VDN/2009/01/23/KALEIDO/ART1515591.phtml

Un colloque pour Arp

L'Université de Strasbourg contribue à l'exposition Arp is Art qui se tient actuellement au musée d'Art moderne et contemporain de la ville : elle consacre un prochain colloque aux « ateliers d'art et d'écriture » de Jean Hans Arp.
Y sont associés, entre autres partenaires, les Musées et l'Association Jean Hans Arp - cette dernière ne fut pas pour rien dans certaine active réhabilitation, à Strasbourg, de cet enfant de la ville : un précédent colloque, intitulé « Arp, poète, plasticien », avait en 1986 accompagné aussi, à Strasbourg, la rétrospective organisée au musée d'Art moderne de l'Ancienne Douane à l'occasion du centenaire de la naissance d'Arp.  Organisées par Aimée Bleikasten et Maryse Staiber, ces prochaines journées ...A.W.

Source : http://www.dna.fr/articles/200901/25/un-colloque-pour-arp,culture-et-loisirs,000011198.php

Saisie de 81 œuvres "supposées" de Dali - AFP

Plus de 80 oeuvres d'art "supposées" être de l'artiste surréaliste espagnol Salvador Dali ont été saisies dans le sud de l'Espagne avant qu'elles ne soient mises en vente et un Français a été arrêté, a annoncé la police espagnole aujourd'hui.
Ces lithographies, textiles, couverts, sculptures et bas reliefs --en tout 81 pièces attribuées à Dali-- "avaient été acheminés depuis la France et étaient exposés dans un hôtel d'Estepona (sud) pour être vendus", explique la police dans un communiqué.
Le Français qui organisait l'exposition, dont l'identité n'a pas été précisée, a été interpellé pour "falsification de documents et escroquerie" supposées.
La police ne se prononce pas sur l'autenticité des pièces mais indique qu'une partie d'entre elles pourraient être véritables et provenir d'un vol.
"Au moins douze des oeuvres saisies pourraient avoir été volées, selon les archives d'Interpol" explique-t-elle.

Source : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/01/22/01011-20090122FILWWW00450-saisie-de-oeuvres-supposees-de-dali-.php

La tombe de René Magritte est désormais protégée

Le gouvernement bruxellois a classé définitivement la tombe de René Magritte qui se trouve à Evere.
La tombe de René Magritte est désormais protégée
Le peintre surréaliste a été enterré avec son épouse Georgette Berger au cimetière communal de Schaerbeek, situé sur le territoire d'Evere.
Selon le secrétaire d'Etat bruxellois en charge des Monuments et des Sites, Emir Kir, ce classement vise à rendre hommage à un des ambassadeurs les plus connus et emblématiques de la Belgique.
Le monument funéraire du couple d'artistes est très sobre et consiste en une simple pierre de granit portant les noms et les dates de naissance et de décès des époux.
Mais, depuis sa mort, Magritte faisant l'objet d'un véritable culte, sa tombe est très souvent visitée par des admirateurs belges et étrangers, a souligné Emir Kir. Celui-ci s'est dit "très heureux de rendre hommage à un des porte-drapeau du surréalisme dont la pensée a indéniablement influencé le développement des arts plastiques dans la seconde moitié du XXème siècle".

Source : http://www.rtlinfo.be/rtl/news/article/212699/--La+tombe+de+Ren%C3%A9+Magritte+est+d%C3%A9sormais+prot%C3%A9g%C3%A9e

Luna Park n°5 [à paraître]

A paraître probablement le 18 mars 2009

Notamment un article de David Lefranc : Dada juge Barrès (13 mai 1921) (avocat spécialisé en prop intell) et de Kate Steinitz : Kurt Schwitters le dadaïste Merz de Hanovre

De nombreux documents (Beckett, Dotremont, Alechinsky, Villeglé, Burroughs…)

Décès de Dina Vierny, fondatrice du Musée Maillol

Fondatrice du Musée Maillol à Paris, Dina Vierny est morte mardi 20 janvier, peu de temps avant son 90e anniversaire. Née le 25 janvier 1919, à Kichinev, alors capitale de la Bessarabie, province russe, située à une centaine de kilomètres d'Odessa, elle émigre en France avec sa famille en 1925.

25 janvier 1919
Naissance à Kichinev (Bessarabie)

1925
Arrive à Paris

1934
Rencontre avec le sculpteur Maillol

1940
Résistante, elle aide des gens à passer en Espagne

1947
Soutenue par Matisse, elle ouvre une galerie à Paris

1964
Don à l'Etat de 18 sculptures de Maillol

1995
Ouvre le Musée Maillol à Paris

20 janvier 2009
Mort à Paris
Ses parents musiciens, juifs, ont participé à la révolution de 1917 mais s'accommodent mal du régime bolchevique. La famille s'installe à Paris, rue Monge. C'est là qu'un visiteur, l'architecte Jean-Claude Dondel, remarque la jeune fille. Avec ses rondeurs adolescentes, elle lui rappelle les oeuvres de son ami Maillol. L'architecte parle de la coïncidence au sculpteur et Aristide Maillol n'hésite pas écrire à la jeune fille : "Vous ressemblez, m'a-t-on dit, à un Maillol et à un Renoir. Je me contenterai d'un Renoir." Non sans réticences, la demoiselle se rend chez l'artiste. Elle à 15 ans, il en a 73. Elle est morte quatorze ans jour pour jour après l'inauguration du musée qu'elle lui a consacré.

Une telle fidélité n'est pas ordinaire. De 1934 à 1944, date du décès accidentel de Maillol, Dina Vierny pose pour lui. Pour elle, ou grâce à elle, il reprend les pinceaux qu'il avait longtemps abandonnés. Mais c'est dans ses ultimes sculptures que les deux tempéraments explosent, à travers les grandes allégories qu'elle lui inspire : La Montagne, l'Air, la Rivière, l'Harmonie. Entre deux séances, elle fréquente les frères Prévert, Roger Blin, Maurice Baquet ou Marcel Duhamel, qui jettent les derniers feux du groupe Octobre, mais aussi les surréalistes et, en premier lieu, André Breton dont elle gardait un souvenir mitigé.

En 1940, Maillol fuit l'invasion allemande et se réfugie dans sa ville natale de Banyuls-sur-Mer avec femme, enfants, et modèle. Dina joue les guides pour ceux qui veulent passer en Espagne, évoquant au fil de ses souvenirs les réseaux américains d'aide aux réfugiés implantés en France, comme ceux de Frank Bohn et de Varian Fry, célèbre pour être venu au secours des surréalistes repliés à Marseille. Sa vie durant, elle soutiendra mordicus qu'elle doit à Maillol sa connaissance des sentiers de contrebandiers pyrénéens qui sauvèrent tant de gens.

"Une femme de bronze"
L'histoire, elle, a retenu du sculpteur son amitié pour l'artiste officiel du IIIe Reich, Arno Brecker. Quoi qu'il en soit, quand la petite résistante juive russe est arrêtée par la Gestapo, c'est Maillol qui, usant de ses amitiés artistico-nazies, la fera libérer. Dina Vierny témoignera après-guerre en faveur de Brecker, mais refusera toute sa vie de l'exposer.

Dina sortie de prison, Maillol l'envoie se mettre au vert chez Bonnard, qui en fait un Nu sombre, et Matisse qui, selon le mot de son Pygmalion, allait la réduire à un trait.

Matisse songeait à elle pour une moderne Olympia, restée à l'état de projet, et l'aida à changer de vie. Après la disparition de Maillol, c'est lui qui la guida et l'encouragea à ouvrir une galerie en 1947, au 36 rue Jacob, et lui qui persuada le vieil architecte Auguste Perret, alors entièrement absorbé par la reconstruction du Havre, d'aménager le local. Elle y exposa quelques vraies découvertes, comme Poliakoff, rencontré dans une cave de Saint-Germain où il jouait de la guitare, mais aussi, une génération plus tard, Kabakov et Boulatov, des pionniers du Sot's Art soviétique, aujourd'hui au firmament de l'art contemporain russe. Tous venus d'un pays qu'elle aimait toujours, mais avec un regard critique qui lui fit enregistrer, au Chant du monde en 1975, treize Chants du goulag.

En 1964, elle fit don de dix-huit sculptures de Maillol à l'Etat. Qui, de Malraux ou d'elle eut l'idée de les placer en majesté dans le jardin des Tuileries ? Les deux, sans doute. Dina Vierny avait une telle spontanéité, un tel dédain des conventions, un tel franc-parler, qu'elle était à vrai dire irrésistible. Elle était familière de l'Elysée sous de Gaulle, faisait rire François Mitterrand. Avec, en tête, une obsession : ouvrir à Paris un musée dédié au "patron".

Ce qu'elle fit, en 1995, au 59 rue de Grenelle, rachetant les uns après les autres les appartements d'un immeuble entier, vendant au besoin sa collection de poupées (654 pièces historiques, une des plus importantes au monde) ou d'autographes (dont des manuscrits de George Sand pour laquelle, on ne s'en étonnera pas, elle avait une vraie passion). Elle collectionnait aussi les calèches, les peintres naïfs, et assez d'autres trucs pour refaire un inventaire à la manière de son ami Prévert.

Un ensemble monumental, à son image, que gèrent aujourd'hui ses fils Olivier et Bertrand Lorquin. En 2006, le cinéaste Alain Jaubert lui avait consacré un film, qu'une chaîne de télévision s'honorerait de reprogrammer d'urgence, pour montrer au public une image de celle que le magazine Connaissance des arts avait baptisé "une femme de bronze", mais qui pouvait tout aussi bien être du vif-argent.

Harry Bellet

Article paru dans l'édition du 24.01.09.

Source : http://www.lemonde.fr/carnet/article/2009/01/23/dina-vierny-fondatrice-du-musee-maillol_1145604_3382.html

Louis Poirier et Julien Gracq

Par BibliObs.com
En hommage à Marcel Schneider, mort ce jeudi 22 janvier, BibliObs vous propose de découvrir en avant-première l'un des chapitres de son dernier livre, à paraître aux éditions Grasset: «Il faut laisser maisons et jardins»
Né le 11 août 1913 à Levallois-Perret, Marcel Schneider est entré en littérature en 1947 avec "Le Granit et l'absence". Influencé par les surréalistes, il a raconté ses souvenirs dans "le Palais des mirages" (1992). Récompensé par de nombreux prix, comme le Grand prix de la langue française 1996 pour l'ensemble de son oeuvre, on lui devait notamment "le Chasseur vert", "la Première île", "le Sang léger", "Aux couleurs de la nuit".

Louis Poirier et Julien Gracq
Le 23 décembre 2007 le journal télévisé annonce la disparition de Julien Gracq. Il est mort le 2 à Saint-Florent-le-Vieil dans sa maison natale. Il avait atteint l'âge de 97 ans. On diffuse sur le petit écran les images qui le montrent refusant le prix Goncourt pour son roman, Le Rivage des Syrtes. Après le virulent pamphlet sur les agissements des écrivains français, La Littérature à l'estomac, Gracq fidèle à lui-même ne pouvait que refuser la distinction faite à son livre par le célèbre jury.

L'annonce de cette mort me fait peine. Je me surprends même à verser des larmes. Il faut dire qu'il fut une époque où je voyais Gracq chaque semaine chez Lise Deharme ou ailleurs. Bien qu'il restât muet le plus souvent, il s'amusait beaucoup chez Lise où fréquentaient Leonor Fini, André Breton, Kanters et ceux qui formaient la garde rapprochée de la célèbre «dame en gant». Je ne l'ai jamais entendu parler de politique, rarement de littérature. S'il s'est inscrit au parti communiste en 1935, je pense que ce fut non par conviction, mais pour faire sa cour à Breton qui à cette date ne jurait que par Lénine et Staline et obligeait les disciples à partager ses options.

Il y avait en Gracq deux personnages qui s'ignoraient, Louis Poirier agrégé de géographie en 1934 et l'écrivain Julien Gracq. Il était Poirier au lycée où il enseignait et Julien Gracq le reste du temps. Cette dichotomie était poussée si loin qu'il ne s'avouait pas Gracq dans les lieux où il était professeur. Je le sais par un de mes élèves de Charlemagne qui, avant l'installation de ses parents dans le Marais, avait eu Poirier comme professeur au lycée Claude Bernard. Un jour il lui demanda de lui dédicacer l'un de ses romans. Celui-ci refusa net. «Louis Poirier ne peut apposer sa signature sur un livre qu'il n'a pas écrit. Autant me demander de vous parapher un livre d'Aragon ou d'Eluard! J'ignore qui est Julien Gracq!» Il était le plus désespérant des convives.

Quand on lui posait une question, il répondait par oui ou non, sans relancer la conversation, au point que j'ai demandé à Lise de ne plus m'inviter à dîner avec lui, car ces entrevues muettes m'étaient pénibles. Il est venu trois fois chez moi rue de Turenne pour accompagner Lise, mais là son silence n'était pas gênant. Bien sûr, j'ai lu tous ses romans, ses essais, j'ai assisté au Théâtre Montparnasse au Roi Pêcheur. Les lettres qu'il m'a envoyées sont plutôt des billets que des missives vu leur brièveté. Elles sont à l'image de l'homme que j'ai connu. Son écriture en pattes de mouche m'a toujours surpris. Inutile de dire que j'ignore tout de sa vie sentimentale et de ses préférences littéraires. C'est en lisant ses essais que je sais qu'il aimait par-dessus tout Gérard de Nerval, Novalis, Racine et Proust. Ces prédilections font de lui un écrivain classique, le dernier peut-être.© Grasset.

 [Lire la suite sur http://bibliobs.nouvelobs.com/20090123/10184/louis-poirier-et-julien-gracq ]

Eddie Breuil

mardi 27 janvier 2009 14:22
Derniers jours exposition Galerie 1900-2000

Chers amis,
L'exposition Une liguée électrique, le surréalisme et ses environs est encore visible jusqu'à samedi à la Galerie 1900-2000, 8 rue Bonaparte, 75 006 Paris.
A noter la très jolie présentation du masque de Paul Eluard* par Iché.
http://www.rene-iche.com
Bien à vous,
Rose-Hélène
*oeuvre issue de la collection d'André Breton et qui porte les stigmates d'une fusillade survenue à la Libération de Paris, lorsque Breton habitait l'atelier au-dessus de l'actuel


Téléchargez les messages du mois

[retour au menu 2009]


©2009 Mélusine Accueil Consectetur
Cahiers MélusineBibliothèque Numérique SurréalisteLes CollaborateursL'Association