Archives de la liste de discussion de Mélusine
SJJ Accueil

2000

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Liste Mélusine Décembre 2009

 

mercredi 2 décembre 2009 08:55
TR: colloque sur le surréalisme

Je vous écris pour vous faire part de la tenue d'un colloque consacré à la photographie et au surréalisme, qui aura lieu le 11 décembre 2009 à l'INHA : "L'image comme stratégie: des usages du médium photographique dans le surréalisme"
(lien vers le programme : http://hicsa.univ-paris1.fr/page.php?r=3&id=105&lang=fr).
En espérant vous voir le 11 décembre,
bien à vous
Marc Aufraise

mercredi 2 décembre 2009 09:22

Colloque sur "L'Esprit NRF": Abbaye d'Ardenne, 9-11 décembre 2009.

Chers correspondants,
veuillez trouver ci-dessous le programme à jour du colloque "L'Esprit NRF : définitions, crises et ruptures, 1909-2009»dirigé par Alban Cerisier (Gallimard) et Claire Paulhan (IMEC), organisé par les éditions Gallimard et l'IMEC, avec l'aide du CNL, à l'Abbaye d'Ardenne (IMEC, Caen), du 9 au 11 décembre 2009.Pour tous renseignements et inscriptions, merci de vous adresser à Claire Paulhan (claire.paulhan@imec-archives.com) ou Estelle Kersalé (estelle.kersale@imec-archives.com)
Avec mes sentiments dévoués,
Claire Paulhan

Colloque « L'Esprit NRF : définitions, crises et ruptures, 1909-2009» 

MERCREDI 9 – JEUDI 10 – VENDREDI 11 DÉCEMBRE 2009
IMEC, à l’Abbaye d’Ardenne, Grange aux Dîmes

« Une revue n’est pas un animal ou un homme,
qui naît jeune, et meurt vieux.
Il arrive qu’elle naisse vieille et meure jeune. »
Jean Paulhan à Marcel Arland, 1932.
  « La NRF est une entreprise qui a besoin
de temps en temps d’être recommencée. »
Jean Paulhan à Gaston Gallimard, 1935.

Bien des thèses, des éditions de correspondances, des anthologies et des essais ont été consacrés à l’histoire de La NRF et à son influence. Mais a-t-on pour autant épuisé l’énigme de ce qu’on a appelé « l’esprit NRF » ?
Après une première approche au vif du sujet, suivie de la visite commentée de l’exposition « En toutes lettres… Cent ans de littérature à La NRF » (mercredi 9 décembre), la journée  suivante (jeudi 10 décembre) tentera d’approfondir cette expression devenue un lieu commun assez commode, à travers certaines figures intellectuelles de La NRF et diverses mises en perspective.
La troisième et dernière journée explorera des moments ponctuels de crises et de ruptures : mis en regard d’une réelle stratégie éditoriale et littéraire, ces jalons illustrent une manière d’exercer l’autorité intellectuelle tout en favorisant un ou plusieurs contre-pouvoirs, de solidariser un groupe d’écrivains et de critiques tout en privilégiant les individus et leurs paradoxes… La NRF fut, dès son origine, le lieu de cette tension entre vie réelle et « littérature pure » – ce que les archives, au milieu desquelles nous tiendrons notre colloque, ne cessent de nous montrer…
 Alban Cerisier (Gallimard) & Claire Paulhan (IMEC) Co-directeurs du colloque

Colloque pris en charge par le CNL à hauteur de 5000 €.
mercredi 9 décembre – Qu’est-ce que « l’esprit NRF » ?    
Après-midi.
Modérateur : Claire PAULHAN
14 h. 30 Robert GALLIMARD. Ouverture.
14 h. 45 Olivier CORPET. « Que peut-on savoir d’une revue aujourd’hui ? 
15 h. 15 Alban CERISIER. « L’esprit NRF : autoportrait(s). »
Pause
16 h.15 Claude LESBATS. « Réflexions sur l'esprit NRF : du point de vue sur Proust au point de vue de Proust. »
17 h. Michel DROUIN. « André Suarès, une présence paradoxale. »
17 h. 45 Thomas FERENCZI. « La NRF de l’entre-deux-guerres et l’Europe. »
Dîner au Farinier (19h30-20h45)
En soirée 
21 h.- 23 h. Visite commentée de l’exposition, par Alban CERISIER et Claire PAULHAN
jeudi 10 décembre – « Figures et Perspectives»
    Matin
Modérateur : Bernard BAILLAUD
9 h. 30           Alix TUBMAN-MARY. « Jacques Rivière dans la fosse aux lions »
10 h. 15 Laurence BRISSET. « Gaston Gallimard face à Jean Paulhan »
Pause
11 h. 15 Martyn CORNICK. « Un renouveau critique à La NRF : Roger Caillois, Armand Petitjean »
12 h. Paul GIRO. « Un véritable “séjour à Paris” : La NRF chez Joe Bousquet (juin-septembre 1940) »
Déjeuner au Farinier (13h00-14h15)
Après-midi
Modérateur : Alban CERISIER
14 h. 30 Robert ABIRACHED. « Du théâtre à La NRF. »
15 h. 15 Jacques ROUSSILLAT. « L’Amateur d’imprudences : Jouhandeau et La NRF. »
Pause
16 h.15 Christophe BIDENT. « Maurice Blanchot à La NRF : secrétaire, critique, écrivain. »
17 h. Henri GODARD.  « Un fantôme : Marcel Arland. ».
17 h. 45  Amaury NAUROY. « Lire La NRF des années 1950 et 1960. »
Dîner au Farinier (19h30-20h45)
En soirée
21 h. - 23 h. Table ronde « Lecteurs et auteurs de La NRF », avec Pierre ABIRACHED, Henri GODARD, Hédi KADDOUR, Pierre OSTER [sous réserve], animée par Alban CERISIER et Claire PAULHAN
Journée 3 (vendredi 11 décembre) – « Crises et ruptures »
Matin
Modérateur : ALIX TUBMAN-MARY
9 h. 30 David STEEL. « La NRF et Pontigny - une synergie troublée »
10 h. 15 Bernard BAILLAUD. « Il y a, paraît-il, une querelle Rivière » 
Pause
11 h. 15 Marie-Paule BERRANGER. « La NRF et les surréalistes : séduction et crise »
12 h. Patrick KÉCHICHIAN. « La NRF contre les écrivains catholiques. »
Déjeuner au Farinier (13h00-14h00)
Après-midi
Modérateur : Patrick KÉCHICHIAN 
14 h. Véronique HOFFMANN-MARTINOT. « Jacques Lemarchand, homme de paille ? »
14 h. 45      André DERVAL. « D'une NRF l'autre: comment se comporter avec Céline? »
15 h. 30 Louis YVERT. « La NRF et le Collège de Sociologie »
16 h. 15 Philippe FOREST. « Tel Quel/NRF : lectures croisées »
17 h. 00 Alban CERISIER. Conclusion
Départ de l’Abbaye (18h00)

samedi 5 décembre 2009 01:31
semaine 49

Représentation : L'empereur de Chine de Georges Ribemont-Dessaignes
Conférence : Sur Hans Bellmer
Séminaire : Eluard portraitiste
Colloque : L'image comme stratégie : des usages du medium photographique dans le surréalisme
Chronique e DVD : Marcel Duchamp Iconoclaste et inoxydable

[Théâtre] L'empereur de Chine

L'empreur de Chine, présenter par des artistes déficient mentaux de la compagnie Catalyse a Morlaix
L’empereur de Chine telle est le nom de cette pièce présenté du 8 au 11 décembre au Centre Dramatique de Bretgane (CDDB) du Théâtre de Lorient par des artistes handicapés mentaux de la compagnie Catalyse et produite par l’artiste associé de la DDAB, Madeleine Louarn et travaillant avec Catalyse depuis 1984. Une pièces a voir absolument avec des artistes sans préjugé exprimant les valeurs de l’auteur Georges Ribemont-Dessaignes et du mouvement DADA auquel il appartenu jusqu’à mort en 1974. Mouvement réunissant des intellectuelle littéraire et artistique luttant notamment la violence, la guerre il écrira l’Empereur de Chine en 1916, la pièce sera considérée comme l’une des plus aboutie de ce mouvement.
Trois actes pour la mise en œuvre d’un désastre. Trois protagonistes principaux, un pour chacun de ces actes : Espher, futur empereur de Chine ; Onane, sa fille ; Verdict, jeune mercenaire. Deux autres personnages, extra-terrestres et illusionnistes commentent les évènements, ce sont les personnages comiques, burlesques de la pièce : Équinoxe et Ironique. Suit toute une foule de fonctionnaires, prêtres, gens du peuple qui sont comme ces soldats de la guerre, de la chair à canon, agis et broyés par le système, ou tel un chœur tragique représentant le peuple. Le resserrement de l’intrigue à sa portion minimum en font une pièce puissante, extrêmement rythmée dont le but premier est de produire un événement scénique, pour l’auteur Georges Ribemont-Dessaignes.
L’accession d’Espher au rôle d’empereur de Chine puis sa mort livrent le pays au désordre. La désorganisation sociale et le dépassement des limites de la morale produisent un chaos libérateur de tous les désirs : une révolution pour un monde nouveau. L’Empereur de Chine alterne tragédie et burlesque, lyrisme et poésie pour faire éclater sur scène les énergies, qu’elles soient théâtrales, sexuelles, guerrières…Une pièce évocatrice de son temps en 1916 et continue de l’être dans nos sociétés contemporaine. Nous montrant de façon certaine, qui sommes nous et ou allons nous ?. Le resserrement de l’intrigue à sa portion minimum en font une pièce puissante, extrêmement rythmée dont le but premier est de produire un événement scénique, selon la volonté de Georges Ribemont-Dessaignes formulée dans sa lettre aux époux Autant-Lara pour la mise en scène de L’Empereur de Chine en 1925.

Des acteurs sans préjugé ! Des comédiens a part entière
Les acteurs de Catalyse sont à l’endroit de la subversion dadaïste, sans idéologie à défendre, sans passé historique encombrant, sans préjugés sur l’art. Comme des effigies de l’acteur, Catalyse représente cet acteur substantif dont rêvait Beckett. Ils possèdent une intuition primitive du jeu. Une autre intuition a motivé le choix de L’Empereur de Chine pour ces acteurs, ce sont les thèmes, les motifs abordés dans la pièce. Ces motifs, du fait de leur dureté et de l’inquiétude qu’ils soulèvent, sont rarement prononcés par des personnes handicapées. La peur d’entendre ces mots mais aussi leur effet saisissant restituent à travers les voix des acteurs de Catalyse l’idée de l’intense subversion dont le dadaïsme était porteur.
L’association les Genêts d’or accueille des personnes en difficultés physique et mentale et a choisi de mettre en place un atelier-théâtre au sein d’un E.S.A.T (Etablissement et Service d’Aide par le Travail). Sept hommes et femmes handicapés y travaillent depuis 10 ans, chaque jour, accompagnés par des éducatrices. Ils ont choisi ce métier et sont donc rémunérés pour ce travail. Parce qu’ils sont, au quotidien, démunis pour appréhender l’existence, la scène de théâtre devient pour eux (acteurs), un territoire à la fois hostile et fascinant qu’ils doivent éprouver, voire conquérir, envers et contre leurs propres défaillances. L’intensité qu’exige ce dépassement individuel construit la vitalité et la présence d’un jeu théâtral exemplaire. Ils produisent régulièrement dans les structures culturelles nationales. Avec Madeleine Louarn, le Théâtre de L’Entresort s’est associé à cet accompagnement en faisant intervenir des artistes (danseurs, acteurs) au sein de la formation continue des acteurs, et en étant le producteur délégué de toutes les créations de l’atelier Catalyse.
Lire la suite (et l'entretien avec le metteur en scène) sur :
http://www.france-handicap-info.com/articles/culture-theatre-handicap-mental.html

"Hans Bellmer, La féminité d'une mâle entreprise"

CONFÉRENCE de JACQUES ROMAN, comédien, metteur en scène et écrivain
Prix: CHF 12.00
Membres: CHF 10.00
Etudiants: CHF 5.00
Galerie Arts et Lettres
Grand Place 21 - 1800 Vevey
Source : http://artsetlettres-vevey.blogspot.com/2009/12/lundi-0712200920h30galerie-arts-et.html  

[colloque] L'image comme stratégie : des usages du médium photographique dans le surréalisme

Responsable Michel Poivert, CIRHAC
Colloque organisé en collaboration avec l'ARIP (Association de Recherche sur I'image Photographique)
Le 11 décembre 2009, salle Vasari
Galerie Colbert, 2 rue Vivienne, 75002 Paris
Organisateurs : Marc Aufraise, Julien Petit, Julie Jones et Anais Feyeux - Doctorants en Histoire de l'Art à l'Université Paris I sous la direction de Michel Poivert
Nous proposons d'étudier les usages stratégiques du médium photographique par les acteurs du mouvement surréaliste. Plusieurs axes seront privilégiés, notamment l'importance-clef de la photographie pour la diffusion des théories qui ont animé le mouvement ou son rôle stratégique “au service de la révolution”. Preuves d'une compréhension du surréalisme propre à leurs auteurs et dépassant le carcan de l'automatisme, les corpus photographiques abondent et témoignent de l'exaltation ou du discrédit de la réalité. Photographes professionnels ou amateurs éclairés, tous ont conscience de l'impact de la photographie sur les masses, l'intégrant comme un enjeu tactique si ce n’est stratégique dans l’aboutissement de leur projet avant-gardiste. Nous chercherons à démontrer comment la photographie s'est affirmée en tant que catalyseur et diffuseur des divers développements théoriques et formels, contribuant grandement à l’internationalisation du surréalisme et par-delà même à l'évolution de l'aspect politique a priori implicite à sa nature d'avant-garde. Les limites géographiques et chronologiques du mouvement historique devront être dépassées, pour en considérer ses mutations en France, et à l'international. Outil de diffusion d'idées politiques ou de délires mégalomaniaques, écrin de la présence surréaliste au monde ou de la conscience surréaliste du monde mais aussi pur objet esthétique, l’image photographique permet de réenvisager la nature même de l'impact du mouvement dans l'histoire de l'art et des idées.

Programme
9h30 : Introduction par Michel Poivert, Président de séance. Université Paris I, co-commissaire de l'exposition "La Subversion des images", Centre Georges Pompidou.
10h00 : Damarice Amao. Doctorante Université Paris IV
Eli Lotar : un photographe professionnel et militant en marge du surréalisme
10h45 : Julien Petit. Doctorant Université Paris I
Le photomaton surréaliste : l’impossible photographie
11h30 : Frederic Thomas. Docteur en philosophie politique (Paris 8)
Expériences photographiques et pratique bouleversante. Paul Nougé et la
subversion des images

12h15 : Discussion / 12h30-14h : Pause déjeuner
14h00 : Introduction par Michel Poivert, Président de séance.
14h15 : Pr. David Lomas, Directeur associé de l'AHRC Research Centre for Studies of Surrealism and its Legacies, University of Manchester
Dissident Sexuality and Surrealist Photography
15h00 : Marc Aufraise. Doctorant Université Paris I
Le surréalisme dalinien : "diffusion et propagande" (1934-1942)
15h45 : Julie Jones. Doctorante et ATER Université Paris I
Pessimisme et décadence surréaliste dans la photographie américaine des années
1930-1945 : le photographe
“à l’index”
16h30 : Aliénor Debrocq. Université libre de Bruxelles – FNRS
« Les développements de l’oeil »: de la photographie surréaliste à la photographie Cobra
17h15 : Discussion et bilan de la journée
18h00 : Cocktail
Contact : zinaida.polimenova@univ-paris1.fr
Information communiquée par Marc Aufraise

[Séminaire] Paul Eluard portraitiste

La prochaine séance du séminaire se tiendra le 11 décembre 09
Jean-Pierre Zubiate fera une communication sur : "Paul Eluard portraitiste"
Les séances auront lieu à l'Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle Centre Censier 13 rue de Santeuil, 75005-PARIS (Métro Censier-Daubenton), salle 410 (4 ème étage) le vendredi de 16h à 18h. Séminaire sous la direction de Gabriel Saad, Maryse Vassevière et Françoise Py.

[Chronique de publication] Marcel Duchamp : Iconoclaste et inoxydable

Nouvelle publication DVD de la collection Phare produite par Aube Elléouët Breton :
Marcel Duchamp Iconoclaste et inoxydable réalisé par Fabrice Maze
Hier soir, j’ai eu l’immense plaisir d’assister en avant-première à la projection de cette nouvelle production dirigée par la fille d’André Breton : Aube Elléouët Breton.
Réalisé par Fabrice Maze, ce film deviendra la grande référence pour celles et ceux qui (re) croiseront la route de Marcel Duchamp. Avec subtilité et une infinie sensibilité, Fabrice Maze nous présente Marcel Duchamp sous un jour nouveau, il écarte l’image de l’intellectuel froid, rigide, individualiste pour nous faire découvrir un homme d’une grande simplicité, d’une sensibilité voilée par la pudeur, un homme qui a fait de sa vie une œuvre d’art. Le génie de Duchamp n’en ressort que plus grand encore. Il éclate à chacune de ses manifestations.
Du lieu de son enfance, nous progressons au fil du pas aux côtés de Duchamp sans ressentir le poids du temps. Et il est vrai que Duchamp était et demeure l’homme d’un futur sans cesse à recommencer. C’est la première fois que j’ai ressenti une vive émotion en voyant et écoutant cet homme exceptionnel. Et cette émotion restituée est le fruit d’un travail de trois années mené par Fabrice Maze et toute son équipe que je tiens ici à remercier. Ce film devait exister, à présent il est et (re)donne vie à un homme qui m’a toujours fasciné au point de me retirer le pouvoir des mots.. Duchamp est peut-être aussi au-delà du langage ou, plus précisément, il nous demande d’en réinventer un nouveau, et un autre, etc.
À noter aussi, le travail colossal pour les documents d’archives qui nous livrent des inédits et des interviews de Monique Fong, Jean-Jacques Lebel, Arturo Schwarz et Jean-Marie Drot (à qui nous devons « Jeu d’échecs » un entretien filmé avec Marcel Duchamp.) qui relate sa rencontre avec Duchamp et les moments qui lui sont restés inoubliables.
Enfin, ce film est d’un ami, Fabrice avec lequel je partage toujours des moments de passion durant lesquels surréalisme et magie quotidienne ne font qu’un. Fabrice, un ami cher et je ne suis pas peu fier de le dire.
Je me tais.
À vous de partir à la rencontre de Marcel Duchamp, un homme à la parole oraculaire.
Fabrice Pascaud
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/marcel-duchamp-iconoclaste-et-66161

Eddie Breuil

lundi 7 décembre 2009 10:56
article Magazine litteraire

Dans son dernier numéro (no 491, novembre 2009, p. 48), le Magazine littéraire signale deux publications intéressantes: Lettres à Aube (1938 - 1966) par André Breton choisies et présentées par Jean - Michel Gautier, éd. Gallimard, 154 p., ainsi que l'oeuvre de Sébastien Arfouilloux, Que la nuit tombe sur l'orchestre. Surréalisme et musique, éd. Fayard, 486p. Suit un article critique de serge Sanchez sur ces deux publications.Ioanna Papaspyridou 

mardi 8 décembre 2009 14:32
TR: le surréalisme sous l'occupation

  Chers amis
     "FEMMES POÉSIE et LIBERTÉ"
                   vous invite Le 10 DÉCEMBRE prochain à 19 H à la MAIRIE du9è
    pour une conférence de NADINE LEFÉBURE sur "LA MAIN À PLUME" et LE
SURRÉALISME SOUS l'OCCUPATION (voir fichier joint)
                   avec Catherine JARRETT  et Christian DEUDON
    En espérant votre présence
     Bien amicalement
       Catherine
[Message transmis par Branko Aleksic]

mardi 8 décembre 2009 20:20
Pour information

Chères Mélusines, Chers Mélusins,
Pour faire contrepoids à l’annonce précédente, trop parisienne, voici un colloque qui se tient à Montréal !
Andréa Oberhuber me prie de diffuser le programme à titre d’information, car toutes les places sont prises.
Bien cordialement
Henri Béhar
N’oubliez pas de consulter le site du Centre de recherche sur le surréalisme, il y a du nouveau chaque jour :
http://melusine.univ-paris3.fr/

jeudi 10 décembre 2009 15:05
Sculptures Duprey

Bonjour à tous,
Avant sa mise en ligne imminente sur le site http://melusine.univ-paris3.fr/
Je vous prie de trouver ci-dessous l’article de Bruno Pompili sur les sculptures de Jean-Pierre Duprey.
Bien cordialement hbehar@univ-paris3.fr

Les sculptures égarées de Jean-Pierre Duprey : épaves terrestres et trésors

Nous avions cru que c’était vrai, et que les sculptures de Jean-Pierre Duprey étaient définitivement perdues.
Un mythe, ou plutôt une nouvelle à laquelle il était facile de croire à cause des circonstances tragiques de la mort de Duprey et du « guignon baudelairien » qui souvent accompagna sa vie, avait circulé à propos de la perte de ses œuvres plastiques. Heureusement il n’en était rien, mais une « affaire d’épaves terrestres... » a débuté.

Octobre 1959

Après la mort de Duprey, sa femme Jacqueline, née Sénard, n’a pas donné de renseignements précis sur la destinée des sculptures qui lui appartenaient, ni sur l’emplacement où elles seraient conservées.
On a cru, on a dit – difficile d’identifier l’auteur de cette information – qu’elle les avait occultées, peut-être entreposées dans une grotte, ou bien qu’elles étaient perdues à jamais. (Cf. Jean-Christophe Bailly, Jean-Pierre Duprey, Seghers, Paris 1973, p. 70 ; François Di Dio, Biographie, in J.-P. Duprey, Œuvres complètes, Chr. Bourgois éd., Paris 1990, p. 18.)
Six ans après la mort de Jean-Pierre, Jacqueline a succombé (1966) à une grave maladie, et dès lors le mystère a semblé définitif.

Octobre 2007

Une exposition a lieu à la Galerie Martel-Greiner avec toutes (?) les œuvres retrouvées.
C’est Jean-Michel Goutier qui me donne par téléphone (8 novembre 2007) cette nouvelle bouleversante : en passant par le boulevard Raspail il est tombé par hasard sur l’exposition, qui d’ailleurs venait de s’achever. Ni lui ni ses amis n’en avaient rien su, tandis qu’on aurait pu s’attendre que les personnes liées, à différents titres, à la mémoire du surréalisme, ou de Duprey lui-même, en seraient naturellement informées.
Cette exposition m’a tout de suite paru surprenante. Je cherche au moins à obtenir le catalogue, mais vivant loin de Paris je n’ai pas bien cherché, paraît-il.
J’ai pourtant réussi à me le procurer par l’intermédiaire d’un site particulier d’achat-vente, à un prix quelque peu considérable, mais j’aurais payé le double pour l’obtenir.
Je ne peux juger par ce catalogue du contenu réel de l’exposition ; les images sont captivantes pour n’importe qui aurait admiré et aimé Duprey, malgré le fait que le tout laisse des doutes sur la présence concrète de quelques objets, sur quelque document sans crédit photographique (mais ce sont des détails).

« Épaves terrestres...? »

Un échange épistolaire avec le frère cadet de Jean-Pierre (M. François Duprey) apporte un peu de lumière « noire » sur l’affaire : dénomination personnelle, qui me paraît conforme à la situation, et dont je résume l’historique par quelques fragments de lettres, que M. Duprey m’autorise à citer.
«... à sa mort [de Jean-Pierre] Jacqueline sa veuve m’a proposé le partage - j’ai refusé ; je n’avais pas le cœur à cela et lui ai dit de continuer à s’en occuper [...]. Malheureusement elle est morte 6 ans plus tard et à son décès aucune œuvre de mon frère n’a été retrouvée chez elle. Le bruit a couru dans le groupe surréaliste qu’elle avait tout muré dans une grotte... [...] je n’étais pas loin de le croire.

Il n’en était rien. Une partie des œuvres (la plupart des sculptures sur ciment) a été déposée chez une amie de Jacqueline à Déville (banlieue de Rouen) dans un jardin – peu à peu détruites par les intempéries, les sculptures “pour faire de la place” ont été jetées dans la Seine. [...]
L’autre partie, essentiellement des sculptures sur acier, ou acier + ciment a été déposée en attendant des jours meilleurs par Jacqueline dans la forge de René Hanesse métallier-serrurier à Pantin. René Hanesse était un vieil ami de Jacqueline [B.P., Note : C’est bien dans cette forge et suivant les conseils de Maître Hanesse que Jean-Pierre Duprey a rapidement appris à travailler le fer forgé et soudé].
[...] Après la mort de Jacqueline, René Hanesse a oublié les 47 sculptures dans un coin de l’atelier. Elles ont d’ailleurs failli être expédiées à la décharge ! Elles ont été découvertes par un client venu faire faire des soudures sur le châssis d’une voiture ancienne de collection et acquises par lui, puis exposées en septembre 2007 à la Galerie Martel-Greiner [...].
Pour éviter la dispersion par des mains mercantiles de ces œuvres [...] j’ai déposé plainte le 3 novembre 2008 auprès du Procureur du Tribunal d’Angers au motif de captation frauduleuse d’œuvres abandonnées (les Poëtes qui sévissent dans le Code Civil les appellent Épaves Terrestres ou Trésors si leur valeur est reconnue.) En cas de découverte d’Épave Terrestre ou de Trésor le découvreur doit en faire la déclaration [...] et restituer la totalité des œuvres au propriétaire légitime [...]. La plainte a été acceptée en février 2009 et l’enquête confiée au centre de lutte contre le trafic de biens culturels. J’ai, pour augmenter les chances de réussite, offert la totalité des pièces récupérables au Ministère de la Culture pour qu’elles soient déposées dans un musée d’État.
[...] la vente du catalogue est impossible actuellement en raison de la plainte judiciaire que j’ai déposée ! »

Situation actuelle

Monsieur François Duprey vient de m’exposer par téléphone le très compliqué et très lent itinéraire judiciaire où il est difficile d’entrevoir une solution satisfaisante pour garantir la jouissance commune des œuvres de son frère.
En ce moment, l’affaire est confiée au Directeur du Musée National d’Art Moderne (Centre Georges Pompidou).

Conclusion

Toutes les démarches récentes de M. F. Duprey font l’objet d’un dossier assez complexe qu’il vient de me transmettre et qui pourraient être portées à la connaissance des amis de « Mélusine », surtout s’il existe une possibilité de solliciter les Pouvoirs d’intervenir pour sauver des Épaves Terrestres (je suppose que Jean-Pierre Duprey aurait choisi cette expression), et pour revendiquer la mise en commun d’un trésor.
Bruno Pompili porte un intérêt particulier à Jean-Pierre Duprey, non seulement par admiration de lecteur : il est le traducteur en italien  d’une très grande partie de son œuvre poétique, auteur aussi de quelques essais sur cet artiste et poète ; en outre il a contribué à la mise en scène intégrale en langue italienne de La Forêt sacrilège, en 1993.

À M. François Di Dio – qui lui demandait pourquoi le nom mystérieux du personnage de Ueline avait été traduit par Comina (ce qui le frappait, et lui semblait incompréhensible) – il était fier de lui répondre qu’Ueline n’est rien d’autre que la deuxième partie du nom de Jacq/ueline, d’où la correspondance Gia/comina : le travail de traduction comporte de ces petites et heureuses découvertes.

samedi 12 décembre 2009 22:46
Tracts

Chères Mélusines, chers Mélusins,
Du nouveau dans la BNS (Bibliothèque Numérique Surréaliste) : vous pouvez désormais lire en continu la tonalité des tracts autrefois réunis par José Pierre en deux volumes chez Losfeld à l’adresse suivante :
 http://melusine.univ-paris3.fr/Tracts_surr_2009/Tracts_surrealistes_Menu_2009.htm
 Ce n’est qu’une aide à la recherche, et cela ne dispense pas d’un retour au livre, encore moins à ses notes et commentaires (non numérisés). L’ancienne base de données accessible à l’adresse : http://melusine.univ-paris3.fr/c_tract.html
n’est pas davantage caduque, puisqu’elle est interrogeable par nom de signataire, par date, par mots du titre.
Nous y avons joint un index général (portant sur l’ensemble des textes numérisés). En raison de son poids (près de 2 Mo), il est compressé et téléchargeable. Lorsque vous l’ouvrirez sur votre machine, veuillez corriger la date initiale dans l’en-tête : 1922 et non 1822.
Les noms propres ne sont pas distingués des noms communs. Les formes graphiques sont intégralement respectées : c’est ainsi que vous trouverez : surrealiste = 18 par opposition à : surréaliste = 285 occurrences. Cela signifie que la première forme (sans accent) est celle d’un mot en capitales non accentuées, tandis que la seconde était parfaitement orthographiées dans le texte d’origine.
Vous constaterez ainsi que Bergson est mentionné 4 fois ; Freud 28 ; freudisme 3 ; Marx 36, marxisme 23. Pour les noms propres : Alexandrian = 3 occ. alors qu’il n’a signé que 2 tracts ; Bataille 30 pour 9 signatures ; Vitrac 25 pour 8. Il ne vous restera qu’à lire le contexte de chaque emploi.
L’index ne fournit pas les pages pour les vocables ayant plus de 360 occurrences.
Bien entendu, vous pouvez vous servir de la fonction « rechercher » de votre navigateur, mais il vous faudra ouvrir trois fichiers à la suite pour constater, par exemple, que la dénomination « société des nations » n’a qu’une occurrence.

N’hésitez pas à m’écrire si vous rencontrez des difficultés.
Bonnes lectures. HB

lundi 14 décembre 2009 01:31
semaine 50

Semaine 50
Gabriel Saad nous informe que la prochaine séance du séminaire n’aura pas lieu le 15 mais le 29 janvier. Laura Alcoba fera une communication sur "Les portraits surréalistes de Ramón Gómez de la Serna".
Nous vous rappelons également que ce lundi a lieu une journée d’étude sur Henri Michaux.
Expositions :
- Max Ernst
- Dalí
- Clovis Trouille
- Jean-Jacques Lebel
- Gaston Chaissac

[Dernière minute…] Journée d’étude sur Henri Michaux

Politiques de Henri Michaux: épreuves, expériences
Journée d'Etude organisée dans le cadre du séminaire de Master d'Eric Benoît, L'Expérience poétique par Jérôme Roger et Lia Kurts-Woeste
Politiques de Henri Michaux, épreuves, expériences  
Lundi 14 décembre, 9h-17h, Auditorium de la Maison des Etudiants
Assigné à résidence dans le Var par le gouvernement de Vichy, Michaux écrit un texte intitulé « Marche dans le tunnel », qu'il inclut dans son recueil Épreuves, exorcismes, le seul livre où des dates sont attachées au titre: 1940-1944. Abandonnant son laconisme incisif, il y choisit la forme du verset pour dénoncer la guerre: « On a cousu nos frères dans des peaux de porc. » Mais, comme le signale Raymond Bellour, c'est précisément dans cette volonté politique, à laquelle correspond le choix étonnant d'une forme empruntée à la tradition, que Michaux échouerait à l'invention d'une écriture irréductible à toute définition préformée du « poétique», qui est pourtant par ailleurs sa force la plus grande. Cette écriture rebelle l'est certainement en bonne partie parce qu'elle refuse aussi toute définition préformée de ce au nom de quoi il faudrait prendre la parole: « On n'explique ni un peuple, ni un homme. Pas de portrait à partir d'un point raisonné, d'où l'ensemble entier se développe. » Non que son ½uvre soit exempte de références à la politique et à l'Histoire (guerre d'Espagne, conflit Chine-Japon, occidentalisation du monde, opposition entre fascisme et communisme définie comme une guerre de religion, ... ), mais Michaux se méfie, pour la poésie, de la temporalité de ces dernières, qui n'est pas celle de l'expérience de l'écriture: « Les poètes sont toujours en retard sur l'événement. On digère très lentement », confie-t-il un jour, avec une conscience aiguë dès rapports complexes entre actualité et (dés)engagement. Et Michaux de dénoncer Aragon, dont « les poèmes de combat ont perdu toute vertu poétique » ou André Breton et sa promotion illusoire d'un « communisme du génie» dont l'écriture automatique serait la victoire.
S'il peut dire toutefois, dans la Postface de Plume: « Au nom de beaucoup je signe ce livre », ou encore s'il peut parler du recueil « Mes propriétés » comme d'une « expérience sociale », c'est parce que le poète, 1'« Excentrifié », est le maître du « non» et cherche la « victoire sur l'inertie ».
Si la poésie est une affaire publique, elle concerne donc non l'État, mais les états, les « états dangereux de soi ». Poésie de résistance, de vertige, mais aussi de résistance au vertige, de conduite où l'humour, parfois le plus féroce, est un outil de vigilance privilégié, une force de dégagement, quitte à « [nous) juger, [nous décourager, [nous ridiculiser» : « Celui qui a une épingle dans l'½il, l'avenir de la marine à vapeur anglaise ne l'intéresse plus. »
Cette journée se voudrait l'occasion d'explorer les politiques, les expériences et les épreuves (les expériences politiques et les politiques expérientielles, en tant qu'elles sont des épreuves du soi multiple, des épreuves multiples de soi) de Henri Michaux, « l'Insoumis » qui pourtant écrit sous la pression de la « zone interdire ». Écrire : « Volonté du plus grand nombre? Volonté du groupe le plus cohérent? »
9h Présentation de la journée par Jérôme Roger
9h15 Éric Benoit, « Comment être poète en ce temps de détresse ?»
10h Pause  
10h15 Valéry Hugotte, « L'intime aussi doit-il périr? (Le deuil des Meidosems) »
10h45 Marie-Aline Villard, « Politique du geste»
Présentation des intervenants par Lia Kurts-Woeste
11h15 Pause  
11h30 Lia Kurts-Woeste, « Tu n'auras pas ma voix: l'insolence dans l'½uvre de Henri Michaux»
12h Pause déjeuner
14h Jérôme Roger, « Contre la colle des mots: une politique de la langue»
14h30 Du Chahux dans les oreilles, lectures à pleine voix, avec la participation exceptionnelle de François Corneloup, jazzman, musicien improvisateur (saxophones)
Lecture de « Le secret de la situation politique» par Jérôme Roger (Face aux verrous)
Lecture de « Ce phénomène qu'on appelle musique» par Lia Kurts-Woeste
Lecture d'un extrait de la Préface de Épreuves, exorcismes par un étudiant
« Quelque part Quelqu'un », lecture croisée avec François Corneloup
Puis, par ordre de parution
· Glu et gli (Qui je fus, 1927)
· Nausée ou c'est la mort qui vient ?, La Cordilliera de los Andes, Souvenirs (Ecuador, 1929)
· Une vie de chien, Crier, Colère, La paresse, Nuit de noces, L'éther (Mes propriétés, 1934), Postface à Mes propriétés
· Préface à Épreuves, exorcismes, extrait; Immense voix, Année maudite, Les craquements, À l'hôpital, Il écrit (Épreuves, exorcismes, 1944)
· Expérience de la folie (Misérable miracle, 1954)
· Extrait de « Les effets de la mescaline» (L'infini turbulent, 1957)
· Les commencements - essais d'enfants, dessins d'enfants (1984)
15h45 Pause
16 h Débat entre les intervenants et le public, avec la participation de Dominique Rabaté
Source : http://www.equipe-telem.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=216:politiques-de-henri-michaux-epreuves-experiences&catid=49:2009&Itemid=85

 [Séminaire, changement de date]

La prochaine séance du séminaire n'aura pas lieu le 15 janvier comme prévu mais le vendredi 29 janvier 2010.
Laura Alcoba fera une communication sur "Les portraits surréalistes de Ramón Gómez de la Serna".
Salle 410, l’horaire est encore sujet à débat.
Information communiquée par Gabriel Saad.

[Exposition] Max ERNST

Du 17 octobre 2009 au 18 janvier 2010
Cette exposition propose, pour la première fois, de présenter les œuvres créées en Touraine par cet artiste majeur du XXe s.
Après son exil aux Etats-Unis pendant la guerre, et quelques années passées à Paris, Max Ernst choisit de s’installer en Touraine, à huismes, de 1955 à 1968.
Max Ernst produit pendant ces années une ½uvre riche, variée, qui par bien des détails montre à quel point il est lié à la Touraine. Les titres mêmes de certaines œuvres sont significatifs : Le Jardin de la France, La Tourangelle, Hommage à Léonard…
C’est à Huismes que Max Ernst produit une ½uvre majeure, considérée comme l’un des plus beaux livres d’artistes du XXe siècle, Maximiliana ou l’exercice illégal de l’astronomie.
Enfin, à Huismes Max Ernst s’adonne intensément à la sculpture. La Fontaine d’Amboise inaugurée en 1968, sans doute une des œuvres les plus grandioses et spectaculaires créées pour l’espace public au XXe siècle.
Grâce à de nombreux prêts de collections publiques (Paris, Wuppertal, Madrid; Houston, Munich…) des peintures, sculptures, collages, dessins, estampes, ouvrages illustrés, photographies, films sont rassemblés. Les prêts généreux de collectionneurs privés en France et à l’étranger permettent de réunir exceptionnellement certaines œuvres qui n’ont jusqu’à présent jamais été exposées.
Max Ernst (1891–1976), peintre, dessinateur, sculpteur et poète a laissé à la postérité un ½uvre unique et vaste. Avec les dadaïstes, il a révolutionné le monde de l’art ; avec les surréalistes, il a joué sur les frontières entre rêve et réalité. Ses innovations techniques, du collage jusqu’au dripping, ont introduit le principe du hasard dans l’art. Max Ernst est l’un des plus importants pionniers de l’avant-garde internationale du XXe siècle.
Musée des Beaux-Arts / Palais des Archevêques
18, place François-Sicard
37000 Tours
T. 02 47 05 68 73 / F. 02 47 05 38 91
musee-beauxarts@ville-tours.fr
Source : http://www.tours.fr/index.php?detail=affdetail&ideven=301

[Exposition Chaissac à Grenoble]

Sous le titre "Gaston Chaissac . Poète rustique et peintre moderne", le musée de Grenoble présente une importante exposition consacrée à l’artiste.
Plus d’informations sur : http://www.museedegrenoble.fr/chaissac.htm

 [Chronique d’exposition] Jean-Jacques Lebel à la Maison Rouge

Jusqu'au 17 janvier 2010, en partenariat avec le Festival d'Automne.
Le nom de Jean-Jacques Lebel résonne dans l'histoire de l'art de la seconde moitié du XXe siècle comme celui d'un de ces personnages emblématiques qui, sans être un grand artiste, fit avancer les choses grâce à une énergie intarissable. L'exposition de la Maison rouge montre que Lebel, personnage multi-fonctions, sut user de son oiil carnivore pour élaborer ce qui restera peut-être sa plus grande ½uvre, sa collection.
Soulèvements est le titre joliment trouvé pour cette exposition qui s'ouvre justement sur des témoignages d'insoumission et de rébellion : dès le vestibule, les photographies de barricades de la Commune et de Mai 68, ou les portraits de Louise Michel et de Charles Fourier donnent le ton. Jean-Jacques Lebel, 73 ans, a voulu reconstituer, avec le critique d'art Jean de Loisy, commissaire de l'exposition, « un ensemble psychique global, constitué de beaucoup d’activités sociales, artistiques, politiques, sexuelles, intellectuelles, collectives et individuelles, en forme de barricade (sachant qu’elle ne peut être qu’éphémère) ». Autrement dit réaliser un portrait en creux de l'artiste en collectionneur, ou plutôt en « collecteur » sans but déterminé, avide de sens et d'images, hanté par des figures tutélaires, notamment par celles des surréalistes qui se penchèrent sur son berceau (Jean-Jacques est fils de Robert Lebel, critique d'art et ami des surréalistes).
Lebel sur tous les fronts
Depuis plus de cinquante ans, Jean-Jacques Lebel occupe la scène de l'art sur tous les fronts. Dès 1955, à 19 ans, il crée sa première revue d'art, Front unique, dans laquelle interviennent, entre autres, Roberto Matta, Francis Picabia, ou Allan Kaprow, Yoko Ono, Nam June Paik ou Robert Filliou, en particulier dans le cadre du festival de La Libre Expression qu'il organise.
Dans le même temps, il traduit et publie William Burroughs et Allen Ginsberg, met en scène une pièce de Picasso, Le Désir attrapé par la queue, avec le groupe de rock anglais Soft Machine, puis se retire du monde de l'art en 1970. Neuf ans plus tard, il crée le festival Polyphonix. Depuis une vingtaine d'années, Lebel a retrouvé une activité artistique publique, et organise des expositions, les plus marquantes ayant été consacrées aux peintures de Victor Hugo, à l'érotisme de Picasso ou au « labyrinthe Artaud ».
Libre association
De cet esprit touche-à-tout résulte concrètement une collecte d'objets disparates dans leur unicité, témoignages de génies anonymes, versos gribouillés de poètes immenses (Baudelaire, Apollinaire, Hugo) ou oeuvresd'artistes incomparables (Picasso, Arcimboldo, Picabia...). L'indétermination du sens, la libre association d'idées, l'usage de la forme comme expression directe de l'inconscient sont communs, dans leur esprit surréaliste, à la plupart des objets.
Ainsi, parmi les trésors de la collection Lebel, une somptueuse série de cadavres exquis dessinés par des membres du groupe surréaliste avoisine les dessins sous mescaline d'Henri Michaux, un masque-cimier Ekoï côtoie une toile abstraite rageuse de Kazuo Shiraga, membre du groupe japonais Gutaï, des douilles sculptées par les Poilus de la Première Guerre mondiale se mesurent à des sculptures indonésiennes, un dessin pornographique de Picasso rivalise d'obscénité avec des représentations de femmes perdues de George Grosz.
Un artiste rhizomatique
Les œuvres de Lebel lui-même souffrent hélas de la comparaison avec ces chefs-d'½uvre, notamment la reconstitution trop littérale de la chambre d'hôpital psychatrique dans laquelle Antonin Artaud subit des électrochocs, ou la réalisation en trois dimensions de la célèbre Pisseuse dessinée par Rembrandt. Le Monument à Félix Guattari, par sa grandiloquence et son aspect bric-à-brac, résume bien le personnage : un assembleur de génie qui sut révéler au public des oeuvresméconnues (les poèmes de Burroughs, les encres de Victor Hugo, les dessins érotiques de Picasso), et un as de la citation. Adepte du concept philosophique de « rhizome » créé par Deleuze et Guattari, la personnalité de Lebel, comme son ½uvre, s'éparpillent entre les multiples points focaux de l'art du XXe siècle.
Jean-Jacques Lebel. Soulèvements, à la Maison rouge, jusqu'au 17 janvier 2010, en partenariat avec le Festival d'Automne. www.lamaisonrouge.org
Source : http://www.fluctuat.net/6985-Jean-Jacques-Lebel-a-la-Maison-Rouge

[Dalí à Courchevel]

La station de Courchevel a le plaisir d'accueillir une exposition composée de sculptures originales de Dali durant toute la saison d'hiver 2009-2010 (du 5 décembre 2009 au 25 avril 2010).
L'Exposition "Dali au Sommet" réunira, dans la station et sur le domaine skiable de Courchevel, 7 oeuvres originales "monumentales" (jusqu'à 7 m de hauteur!) et 7 oeuvres originales "museums" de Salvador Dali, parmi les plus illustres de ses créations des années 80.
À l'occasion des 20 ans de la mort de l'artiste, Courchevel va ainsi se transformer en un véritable musée d'altitude à ciel ouvert!
Plus d’informations sur : http://www.courchevel.com/dali/

[Chronique d’exposition] Autour de Clovis Trouille : une exposition à l’Isle Adam

O ! Calcutta ! Calcutta ! par Clovis Trouille.
Claude Caroly/ADAGP
« Voyous, Voyants, Voyeurs » : Un titre en trois mots pour résumer le programme offert par le musée d’art et d’histoire Louis Senlecq autour de ce peintre du XXe siècle (1889-1975), rebelle et intransigeant. Cette exposition, imaginée avec l’Association Clovis Trouille permet aussi de découvrir des oeuvresd’artistes - contemporains du peintre ou actuels – pouvant se réclamer d’une même parenté subversive. A voir jusqu’au 10 mars 2010.
Pourquoi une exposition Clovis Trouille à l’Isle Adam, cette petite ville des bords de l’Oise, à une trentaine de kilomètres au nord de Paris ? La réponse est simple : « Le siège de l’association Clovis Trouille se trouve à l’Isle Adam, le petit-fils du peintre est lui-même Adamois et la famille est toujours propriétaire de la quasi-totalité du fonds d’atelier. On pouvait donc disposer assez facilement d’un grand nombre d’oeuvres», explique Anne-Laure Sol, conservatrice du musée, et co-commissaire de l’exposition. Voilà pour la logistique.
Mais qui est Clovis Trouille ? Tout d’abord, levons un doute : non, il ne s’agit pas d’un pseudonyme. Clovis s’appelait bien Trouille, et vice versa. C’est la guerre de 14-18 qui va faire de ce diplômé des Beaux-Arts d’Amiens un « révolté, un anarchiste » qui n’aura de cesse de dénoncer dans sa peinture « le système de collusion entre l’Armée, l’Eglise et l’Etat ». Et, en toute rigueur, pour ne pas lui-même être amené à transiger avec le système – en l’occurrence le marché de l’art – pour pouvoir vivre de sa peinture, Clovis Trouille a exercé toute sa vie un métier qui lui a permis de conserver son indépendance.
Erotique, subversif et iconoclaste
Têtes de mannequins peintes par Clovis Trouille.  
Danielle Birck/ RFI
Un métier peu banal : peintre de mannequins de vitrines. Cela consistait « à peindre des carnations, rehausser des maquillages, dessiner des arcades sourcilières, des grains de beauté, des pointes de sein … Un métier, ajoute Anne-Laure Sol, qui lui procurait beaucoup de plaisir et lui a permis à la fois de vivre son érotisme au quotidien et d’exprimer le souci d’extrême précision qu’on retrouve dans sa peinture ».
Comme dans cette toile emblématique, Remembrance, qui met en scène un cardinal dont le manteau pourpre s’ouvre sur des jambes de femme avec porte-jarretelles et bas noirs tandis qu’un académicien reçoit en pleine figure le pet d’un animal. Au premier plan du tableau, des squelettes de soldats en uniforme serrent dans leurs bras un lapin au pied d’une croix de bois portant comme seule inscription 1914-1918, la sale guerre où ils se sont fait tirer « comme des lapins ». Et c’est au prix de furieuses contorsions que la République détourne de sa vue la pluie de médailles qu’elle déverse du ciel…
Remembrance, Clovis Trouille, 1930. Huile sur toile 86 x 70 cm.
Claude Caroly/ADAGP
Le tout dans des couleurs vives – comme la plupart des tableaux de Clovis Trouille – avec des contours précis et un grand soin dans le rendu des matières. L’artiste dit lui-même de cette ½uvre – qui le fera connaître des surréalistes en 1930 – qu’elle est « un exutoire personnel provenant du traumatisme de la guerre de 14-18 ». Une guerre après laquelle, dit-il, « je n’ai pu peindre comme au temps où j’étais un grand peintre ». « Grand peintre », celui qui se définit comme un « peintre du dimanche » le reste pourtant par la composition et la facture de ses tableaux.
L’humour aussi est souvent présent dans son ½uvre, comme lorsqu’il met en scène ses propres funérailles (Mes funérailles), avec des titres-calembours, comme Oh Calcutta ! Calcutta ! (dont s’inspireront en 1969 les auteurs d’une comédie musicale à Broadway). Ses tableaux se nourrissent aussi de références à la littérature (Le Bateau ivre) ou à la peinture classique, par exemple Le rêve d’Alice qui renvoie à l’embarquement pour Cythère de Watteau. Car Clovis Trouille « était un homme très cultivé, sa passion était les livres et la poésie. Et quand il venait à l’Isle Adam – c’était toujours un événement – on parlait davantage poésie que peinture », se souvient son petit-fils, Henri Lambert.
Le bal des vampires
Découvert donc en 1930 par Dali et Aragon au Salon des peintres et écrivains révolutionnaires, et très apprécié par André Breton qui voit en lui « le grand maître du tout est permis » et lui proposera de faire une exposition de ses oeuvresdans sa galerie. Clovis Trouille refuse, par crainte d’être irrémédiablement sous une étiquette et ce n’est qu’en 1962 qu’il fera sa première exposition personnelle.
Clovis Trouille, vernissage de l’exposition organisée par Ornella Volta à la Lanterne Magique, le 9 novembre 1962.
Pablo Volta
« Cette exposition a une histoire incroyable, raconte Anne-Laure Sol. Il faut dire qu’avec Clovis Trouille, on n’est jamais dans la banalité, tout ce qui lui arrive est saugrenu, amusant, voire déroutant… En 1962, une jeune femme italienne, Ornella Volta, publie chez Jean-Jacques Pauvert un ouvrage consacré aux vampires. Elle connaît l’½uvre du peintre, car elle est proche des surrréalistes, et elle lui demande si elle peut reproduire certaines de ses oeuvrespour illustrer son ouvrage. Sous le charme, il accepte et pour la soirée de lancement de l’ouvrage elle lui propose d’organiser une première rétrospective. Elle trouve un lieu dans le 6ème arrondissement de Paris, ‘La lanterne magique’, une boutique de brocanteur spécialisée dans les objets bizarres, les objets de cirque. Et c’est au milieu de ce fatras d’objets forains qu’elle installe une douzaine de toiles de Clovis Trouille que le tout Paris intellectuel et artistique s‘empresse de venir voir ». Des toiles exposées au milieu de dizaines de chauve-souris en papier de soie gris ou noir, découpées par leur auteur… 
Cette première « exposition » sera suivie l’année suivante d’une autre « solennelle », cette fois, à la galerie Raymond Cordier à Paris et, de 1963 à 1970, l’artiste expose régulièrement au salon de Mai. Il aura aussi participé à plusieurs expositions sur le surréalisme, à Paris, en 1960 et 1964, et à Tokyo, en 1975, 50 ans d’un certain surréalisme.
Clovis, Alfred et les autres
Diaporama : Autour de Clovis Trouille «Voyous, Voyants, Voyeurs».
« On a souhaité rendre compte de l’½uvre de Clovis Trouille en évitant l’écueil de la singularité, en le replaçant dans son contexte, qui n’est pas seulement celui du surréalisme en montrant qu’il n’est pas original isolé », indique Anne-Laure Sol. C’est pourquoi la deuxième partie de l’exposition est consacrée à d’autres artistes contemporains et amis. Au premier rang desquels Alfred Courmes. « Un peintre extraordinaire, malheureusement trop peu montré et qui a connu un parcours assez similaire à celui de Trouille : une formation classique, un sens de l’humour assez incroyable, avec le détournement d’icônes publicitaires ou de scènes bibliques, mais toujours au filtre d’une peinture assez académique. Ils sont tous deux des hommes libres, qui ne font de concessions ni au marché ni à la mode, même si Courmes connaîtra une fin de vie assez impécunieuse ».
Il y a aussi Pierre Molinier, dont le travail « est un peu à part de celui de Trouille et de Courmes en ce que l’humour en est absent. La dimension tragique est prépondérante dans son ½uvre, qu’il s’agisse de photo, de dessin ou de peinture. Il se suicidera ».
La dernière partie de l’exposition est consacrée aux artistes défendus par l’association Clovis Trouille, ceux que son président, Henri Lambert, appelle dans le catalogue de l’exposition, « les enfants terribles de Clovis Trouille », qu’ils s’en réclament explicitement, comme Hervé di Rosa dont on peut voir un Hommage à Clovis Trouille, ou implicitement, dans une sorte d’affinité formelle ou thématique et dans l’irrévérence. On s’arrêtera sur les toiles d’Anne Van der Linden, et ses nus dérangeants, ou celles de Francis Marshall, « enchâssées dans un lourd cadre brut faisant ostensiblement caisse, tatoué de lettres au pochoir funéraire », comme pour mieux signifier l’enfermement social des personnages. Car nous restons dans du figuratif, une « figuration déjantée », précise Henri Lambert, comme celle de Clovis Trouille.
Un peintre a le droit de penser
Mais au fait, ce peintre subversif, voyeur, voyou et admirateur de Sade, dans la vie, il était comment ? « Quelqu’un de tout à fait charmant, qui se tenait très bien et plutôt un dandy. Il aimait bien les calembours, mais pas trop la vulgarité », répond le petit-fils, Henri Lambert. Son souhait ? Créer une fondation, adossée à un mécène ou un musée. C’est dans cette perspective qu’il oeuvre pour une meilleure reconnaissance de Clovis Trouille et de sa place dans l’histoire de la peinture.
Cette place, quelqu’un la lui a déjà conférée en tout cas, c’est Michel Onfray, au chapitre 38 de son Journal hédoniste III. Dans ce texte, publié en 2001 et reproduit en introduction au catalogue de l’exposition (éditions Somogy) sous le titre Un peintre a le droit de penser, le philosophe évoque sa première « rencontre » à 17 ans avec le peintre par le biais d’une reproduction illustrant une édition de La Philosophie dans le boudoir, de Sade, et son incompréhension du fait qu’il lui a fallu attendre ensuite quelques décennies - « un désert mémorial indéfendable » - pour accéder à des originaux de Clovis Trouille, lors d’une exposition en décembre 1999, au musée des Arts africains et océaniens ( !)… 
Source : http://www.rfi.fr/contenu/20091207-autour-clovis-trouille-une-exposition-isle-adam

Prix Nadar 2009 : le catalogue de « La Subversion des images »

Par Louis Mesplé
Le Prix Nadar récompense chaque année depuis 1955 un livre consacré à la photographie ancienne ou contemporaine édité en France au cours de l'année. Simplement honorifique, il a été annoncé ce mercredi dans les anciens locaux de la BNF. Ce livre est cette année un catalogue : celui de l'exposition « La Subversion des Images » au Centre Pompidou. Couverture du catalogueIl n'est pas mince. 480 pages, autant d'illustrations. Il est consistant : c'est toute l'histoire des relations entre la photographie et le surréalisme, entre la photographie et l'image, entre le surréalisme et ses branches dissipées et dissidentes. La quasi totalité de l'exposition y est reproduite, ses textes, essais, photogrammes, documents, certains inédits etc. Fiat, n° 1, octobre 1934, n.p. (p. 34) (photographie de Man Ray)
La photographie fut une aubaine pour ces hommes et ses femmes nés un peu après l'invention, en France ou ailleurs, avant ou au début du XXéme siècle. Pour elles et eux, déjà adhérants aux avant-gardes de l'art, l « appareil photographique (de la prise de vue au labo) fut un instrument pour secouer toutes les matières et surtout s'en amuser. Ils s'appelaient Man Ray, Bellmer, Cahun, Ubac, Boiffard, Tabard…Ils ne savaient pas alors, dans cette insouciance créatrice, qu'ils allaient déranger, renverser, en solo ou en groupe, et pour longtemps, les lois de “ la représentation traditionnelle ”. Maurice Tabard Masque Punu - Essai pour un film sur le Culte Vaudou, (exposition 1937), 1937
Par sa rigueur et son épaisseur ce catalogue magistral “ panthéonise ” un peu, mais on ne va pas, si on a en cette fin d'année 44, 90 euros à dépenser, bouder le plaisir.
Lire l’article en intégralité et avec photographies sur :
http://www.rue89.com/oelpv/2009/12/02/prix-nadar-2009-le-catalogue-de-la-subversion-des-images
On trouve une autre chronique de l’exposition sur :
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/12/05/la-photographie-sans-la-photographie_1276529_3232.html
Une autre chronique publiée dans le journal les Inrockuptibles est disponible en ligne :
http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/1260612001/article/le-surrealisme-aujourdhui/

[Chronique de publication] Une correspondance inédite d'Apollinaire

Le poète et les peintres
Dans ses lettres à Picasso, Derain ou au Douanier Rousseau, Apollinaire déchaîne les passions et se moque de la mitraille
Correspondance avec les artistes, par Guillaume Apollinaire, édition établie par Laurence Campa et Peter Read, Gallimard, 960 p., 35 euros.
Plusieurs centaines de lettres et de cartes postales, dont les deux tiers sont inédits : magnifiques témoignages d'une vie que remplissaient l'échange, l'amitié et les passions. Ce document révèle un Apollinaire nouveau et fait découvrir des dessins inconnus de Picabia, de Picasso, de Derain, de Larionov, d'Apollinaire lui-même.
Particulièrement touchante est la Correspondance avec le Douanier Rousseau. Lui qui subit tant de railleries écrit : «Tu vas me venger comme tu me l'as dit, n'est-ce pas ?», ou n'hésite pas à demander de l'argent, dissimulant sa douleur sous les jambages appliqués de son écriture, avec le soin qu'il apporte ailleurs à peindre un arbre feuille par feuille : «Ma chaussure s'en va aussi.» Il met la même méticulosité à préparer les séances de pose pour le portrait d'Apollinaire et de sa «muse» auquel il travaille. C'est l'époque heureuse où Marie Laurencin n'inspire au poète que des vers idylliques. Comment pourrait-on pressentir la rupture, pourtant prochaine, sous l'exaltation ? «Tes cheveux sont ma vigne et tes pieds mon haras», lui écrit Guillaume. Chaque fois qu'il s'exprime, Apollinaire déchaîne les passions, et pas seulement en amour. Décèle-t-il l'influence du futurisme dans un tableau de Delaunay ? Il crée une querelle, l'affaire frôle le duel. Chirico exprime sa reconnaissance. Les échanges sont nombreux avec Max Jacob, Juan Gris, Vlaminck, Dufy, Signac, mais la guerre qui survient va changer les rapports entre les artistes. Apollinaire traite alors Delaunay de «simultanéiste déserteur» et se rapproche de Léger et de Braque, qui sont, comme lui, sur le front.
La guerre ? «Intéressante», écrit Apollinaire. Le canon ? «Intéressant», insiste-t-il. C'est de la pudeur. Il préfère décrire son plaisir de monter à cheval, sans étriers, sur des chemins rocailleux : «Demain sept heures de cheval. Sauf la douleur des écorchures c'est épatant, un enivrement, un abandon plein de volonté.» Mais il est aussi dans les tranchées : «J'habite un trou. Les seuls oiseaux ici sont les oiseaux métalliques qui ne cessent de traverser le ciel.» Et il assure : «Et puis je ne crains pas la mort, mais bien l'emmerdement, c'est pire.» Il a même l'orgueil d'ironiser : «On se fout des obus comme d'une tartine.» Pourtant, le 17 mars 1916, un éclat d'obus transperce son casque. Cette blessure à la tempe, il en fera son talisman. Deux ans plus tôt, Chirico, dans un portrait étonnamment prémonitoire, l'avait représenté en «homme-cible», marqué au visage d'un cercle blanc. A la tempe, exactement.
France Huser
Le Nouvel Observateur - 2353 - 10/12/2009
Source : http://artsetspectacles.nouvelobs.com/p2353/a414703.html

Nous apprenons le décès de Fanette Roche-Pézard, historienne d'art

Historienne d'art spécialiste du futurisme, Fanette Roche-Pézard est décédée à Paris, jeudi 3 décembre. Née le 30 novembre 1924 à Lyon, elle était la fille de l'universitaire italianiste André Pézard (1893-1984) qui a été professeur au Collège de France, auteur de l'une des plus célèbres traductions de La Divine Comédie, de Dante.
Le Monde.fr vous fait gagner du temps et vous alerte par e-mail en cas d'événement majeur
Abonnez-vous au Monde.fr : 6¤ par mois + 30 jours offerts
Sur le même sujet
Elle-même agrégée d'italien, Fanette Roche-Pézard se fait d'abord connaître en étant en 1959 la première traductrice française du Guépard, le roman de Giuseppe Tomasi de Lampedusa qu'a adapté au cinéma le réalisateur Lucchino Visconti en 1963.
Mais c'est à l'histoire de l'art italien du XXe siècle qu'elle consacre bientôt ses recherches. En se donnant le futurisme pour sujet d'étude, elle fait oeuvre pionnière, aussi bien en Italie qu'en France, en un temps où cette avant-garde est loin d'avoir fait l'objet des expositions et publications qui ont assuré depuis lors sa reconnaissance.
La publication en 1983 de son ouvrage majeur, L'Aventure futuriste (1909-1916), réédité en 1995 (Ed. Ecole française de Rome), l'imposa alors comme la spécialiste du sujet, ce que confirment de nombreux articles, participations à des colloques et des catalogues d'exposition. Parallèlement à ses recherches, Fanette Roche-Pézard enseigne l'histoire de l'art contemporain à l'université Paris-I (Panthéon-Sorbonne), de 1969 à sa retraite, déterminant de nombreuses vocations.
Quittant ses chers futuristes, elle remonta un peu le cours du temps pour ses derniers travaux, qui portent sur les "macchiaioli", peintres de paysages italiens de la seconde moitié du XIXe siècle que l'on compare souvent aux impressionnistes sans prendre la mesure de leurs particularités.
Bois, boîtes et talismans : à propos des macchiaioli : essai sur une pratique picturale italienne et française, 1860-1890, paru en 1997, développe des analyses d'une surprenante étendue à partir d'un point apparemment mineur et qui se révèle très symptomatique : le fait de travailler sur bois, en prenant souvent des panneaux de boîtes à cigares pour support et en tirant parti de leurs textures et de leurs couleurs.
30 novembre 1924 : Naissance à Lyon
1959 : Traduit "Le Guépard", de Giuseppe Tomasi de Lampedusa
1983 : Publie "L'Aventure futuriste"
3 décembre 2009 : Mort à Paris
Philippe Dagen
Article paru dans l'édition du Monde du 13.12.09
Source : http://www.lemonde.fr/carnet/article/2009/12/12/fanette-roche-pezard-historienne-d-art_1279849_3382.html

Eddie Breuil
Site du Centre de recherches sur le Surréalisme / http://melusine.univ-paris3.fr/
Pour envoyer un message à tous : / melusine@mbox.univ-paris3.fr

mercredi 16 décembre 2009 13:04

Invitation Apollinaire et "L'Enchanteur pourrissant"

Bonjour à tous,
À l’occasion de la parution du livre de Jean Burgos, Apollinaire et L’Enchanteur pourrissant-Genèse d’une poétique, nous organisons une rencontre-lecture à la librairie Jean Touzot.
Nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d’année.
Bien à vous, Sylvie Tournade

Éditions Calliopé 80, av. Jean-Jaurès - 92140 CLAMART editions@calliopees.fr - http://www.calliopees.fr  

dimanche 20 décembre 2009 01:47

semaine 51

Excellent Noël à toutes et à tous !

[Exposition] Afrique du Sud: l’exposition «Dada South?»

Dans quelle mesure le dadaïsme influence-t-il l’art africain ? Et quelle image les dadaïstes avaient-ils de l’Afrique? Telles sont les questions que «Dada South?» cherche à élucider. L’exposition montre des travaux d’Afrique du Sud, allant des années 1960 à nos jours, et rassemble les ½uvres originales d’éminents artistes dada de la région du Cap. Des séminaires, des projections de films et des performances live accompagnent cette exposition qu’il est encore possible de visiter jusqu’au 28 février 2010 dans la Iziko South African National Gallery, en ville du Cap. Pour de plus amples informations, voir: www.prohelvetia.org.za et www.iziko.org.za

Information transmise par Irene Kuhn

Raoul Ubac et les négatifs de photo brûlés

Une émission diffusée cette semaine sur Arte parlait, vers la fin du reportage, de négatifs photo de Raoul Ubac brûlés en très grand nombre mais parfois décevants EXEPTE un seul appelé, "fée lumière ou foudre" ( ?) et qui a été montré pendant six à sept secondes.
Didier Jonchière, qui nous a communiqué l’information, travaille sur ce procédé. Vous pouvez consulter ses travaux sur son site, à cette adresse : http://trans-figuration-libre.blog.sfr.fr

Tout commentaire de ce procédé de composition est le bienvenu ici.

[Deux sessions de l’Association for the Study of Dada and Surrealism]

Dear all,
I hope this finds you well and enjoying the onset of winter.  We look forward to seeing you at the MLA convention in Philadelphia this December 27-30, where

the Association for the Study of Dada and Surrealism will be sponsoring two

exciting panel (see below for details).  Please spread the word; also, we will

be sending out a call for papers for the next MLA convention (January 2011 in

Los Angeles

) shortly after the new year.  

Tuesday, 29 December

558. Dada, Surrealism, and the Post-1945 Avant-Garde

7:15–8:30 p.m., Washington

C, Loews

Program arranged by the Association for the Study of Dada and Surrealism

Presiding: Katharine Conley, Dartmouth

Coll.

1. “‘Le Musée des Aigles’: From Duchamp to Magritte to Broodthaers,”

Pierre Simon Taminiaux, GeorgetownUniv.


2. “Maya Deren: Enmeshed Surrealism,” Abigail Susik, ColumbiaUniv.


3. “From ‘Revolutionary Desire’ to the ‘Desiring Machine’:

Anti-Oedipus and the Return of the Avant-Garde,” Robin R. Blyn, Univ. of West


Florida



Wednesday, 30 December

708. Dada and Surrealist Queerness

12:00

noon–1:15 p.m., Congress A, Loews

Program arranged by the Association for the Study of Dada and Surrealism

Presiding: Jonathan P. Eburne, Penn State Univ., University Park


1. “Indecent Political Propositions: Hannah Höch’s Queer Photomontages,”

Merrill Cole, Western Illinois Univ.

2. “A Sort of Artistic Pederasty: Creative Coupling in Duchamp and

Picabia,” Dalia Judovitz, EmoryUniv.


3. “Queering the Field: Marcel Duchamp and Surrealism in Exile, 1942–46,”

Michael Taylor, PhiladelphiaMuseum

of Art

Jonathan P. Eburne

Josephine Berry Weiss Early Career Professor in the Humanities

Assistant Professor of Comparative Literature and English

The PennsylvaniaStateUniversity


427 Burrowes Building

University ParkPA16802


Information transmise par Pierre Taminiaux

Bibliographie sur le surréalisme et l’anarchisme

Un blog consacré à l’anarchisme dresse une petite bibliographie sur cette thématique.

Consultable à l’adresse suivante :

[Spectacle] « Un soir à Montparnasse », spectacle musical pour années folles

Culture, Théâtre / Expo — Par Ornella Lamberti le 16 décembre 2009 à 17:58 — Lu 36 fois

Au théâtre du Lucernaire, « Un soir à Montparnasse », spectacle musical conçu par Hélène Delavault et Vincent Colin, fait revivre les années folles de Montparnasse en mêlant textes des intellectuels de l’époque et chansons de cabaret.

Après la guerre 14-18, c’est l’euphorie. A Paris, l’effervescence intellectuelle se déploie dans les ateliers et les cafés de Montparnasse. Poètes, artistes peintres, musiciens, surréalistes et dadaïstes s’y rencontrent et inventent ensemble l’art du XXème siècle.

Cadavres exquis de textes

La scène offre au regard un atelier d’artiste, table peinturlurée, pinceaux et cendriers de rigueur, ainsi qu’un piano. De truculents personnages y jouent le Montparnasse d’antan, le Montparnasse, las, d’il y a longtemps.

Philippe Blanchet campe un intellectuel à béret et écharpe tel Aristide Bruant, déclamant les textes acides et déphasés des poètes surréalistes et dadaïstes, qui refont le monde à l’envers. Les langues de Tristan Tzara, Robert Desnos, Louis Aragon mais aussi d’Ossip Zadkine, Max Ernst se mâtinent. C’est l’époque des Champs Magnétiques d’André Breton. Il y a, bien sûr, les textes engagés. André Breton, Paul Eluard, René Char, Louis Aragon et d’autres signent un pamphlet Ne visitez pas l’exposition coloniale tandis qu’Antonin Artaud s’élève contre les lois iniques qui régulent la toxicomanie et revendique « le droit imprescriptible du toxico à ce qu’on lui foute la paix. ». « Je suis seul juge de ce qu’il y a en moi », vocifère t-il.

Mais l’humour et la gaudriole sont également à l’honneur. Ainsi Marcel Duchamp se demande s’il faut mettre la moelle de l’épée dans le poil de l’aimée ? Vaste question… Robert Desnos clame : « Maudit ! Soit le père de l’épouse du forgeron qui forgea le fer de la cognée avec laquelle le bûcheron abattit le chêne dans lequel on sculpta le lit où fut engendré l’arrière grand-père de l’homme qui conduisit la voiture dans laquelle ta mère rencontra ton père. »

Enfin, les mesquineries de ce cénacle sont également évoquées : les dessous de Parade, ballet russe de Massine, auquel collaborent Erik Satie, Pablo Picasso et Jean Cocteau ; les mythiques bagarres des soirées folles de Desnos…

La virtuosité du verbe revivifie ces années, qui à n’en pas douter, furent folles.

Et puis, la chanson

Hélène Delavault, chanteuse lyrique premier prix du Conservatoire national supérieur de musique en 1977 et ancienne élève de la Juilliard School de New-York, interprète quelques uns des titres phares de l’époque : « Mon homme » de Mistinguett, « Parlez-moi d’amour » de Lucienne Boyer. Ces intermèdes musicaux rappellent la gouaille des cabarets de l’époque.

Mais où sont passés…

La pièce se clôt sur cette question-litanie : où sont passés Tzara, Derain, Marie Laurencin, Mondrian, Aragon, Radiguet, Léger, Soutine, Man Ray, Brancusi, Modigliani, Gala, etc. ?

En ce moment, ils hantent le Théâtre du Lucernaire de leur verve révoltée…

Un soir à Montparnasse

Au cabaret des années folles

Spectacle musical conçu par Hélène Delavault et Vincent Colin

Jusqu’au 23 janvier 2010

Théâtre du Lucernaire

53, rue Notre Dame des Champs, 75006 Paris

Du mardi au samedi à 20h, les dimanches à 17h

Durée : 1h10

Tarif : de 20 à 33 euros.

Tags: Années folles, Hélène Delavault, Théâtre du Lucernaire, Un soir à Montparnasse, Vincent Colin

15e numéro de la revue Recherches en Esthétique

Information communiquée par Dominique Berthet

Vous trouverez plus d’informations (et pourrez téléchager le sommaire et l’éditorial) à cette adresse : http://www.iufm-martinique.fr/spip/spip.php?article122

[Chronique] Léona héroïne du surréalisme

Nadja, es-tu là ?

Par Sophie Delassein

La plus célèbre héroïne du surréalisme demeurait aussi la plus énigmatique. Hester Albach l'a suivie à la trace

Ils ont tout emporté. Tout, sauf un exemplaire de l'édition originale de 1928 de «Nadja», d'André Breton. Emménageant dans un nouvel appartement pour tirer un trait sur une période sombre de sa vie, la romancière Hester Albach tombe sur ce livre abandonné sous un radiateur par les précédents locataires. «Nadja» a existé, elle en a la certitude; Breton lui-même ne qualifie-t-il pas son roman d'autobiographique ? Pour savoir qui fut cette femme «pauvre et négligée», «une âme errante» rencontrée le 4 octobre 1926 rue Lafayette, il lui faut mener l'enquête.

leona.jpg

DR

Léona Delcourt, la Nadja de Breton

Que sait-elle, sinon que ses yeux sont pleins «obscurément de détresse et lumineusement d'orgueil» et que Nadja, diminutif de Nadjezda, signifie «espérance» en russe ? C'est mince. Le roman, totalement codé et «obéissant aux impératifs antilittéraires du surréalisme», indique tout de même quelques lieux de passage des amants. Hester Albach décide de les visiter un à un, en quête du moindre indice, mais les rues, les cafés et les hôtels gardent le secret au même titre que les ½uvres complètes de Breton dans la Pléiade. Celle qui se cachait sous le prénom de Nadja avait laissé quelques lettres, des dessins, une fille née en 1920. Mais rien sur sa véritable identité.

On savait quels rôles ont joué Gala pour Eluard puis Dali, et Eisa pour Aragon. Voici enfin le mystère levé sur la Nadja de Breton. Elle s'appelait Léona Camille Ghislaine D., née dans le nord de la France en 1902, et a fini ses jours en 1941 dans un asile. Dans l'intervalle, elle fut quelques semaines l'amante d'André Breton, et sa muse le temps d'un roman. Les recherches de Hester Albach avancent difficilement, comme le raconte ce livre dont l'originalité est de mêler le récit de son enquête à ses découvertes sur la vie de Léona. Dans le catalogue de l'exposition surréaliste, un dessin de sa main révèle enfin son patronyme, Delcourt, et une adresse, 4, rue Becquerel (Paris 18e). Un pot de chrysanthèmes sur sa tombe, au cimetière de Bailleul, indique la présence de descendants. En 2003, la grande vente aux enchères André Breton fait resurgir un lot de lettres qu'elle avait écrites.

Après une visite à la petite-fille de Léona Delcourt, Hester Albach n'a plus qu'à dérouler le fil : relire le roman et le décoder, fouiller les archives de la police, reconstituer l'album photos. Sur Léona, elle en sait beaucoup, de son enfance jusqu'à ses années de démence. La conclusion qu'elle tire de cette longue quête, qui lui a permis de reléguer ses propres tourments au second plan, était prévisible : «Ce qu'il reste d'elle, finalement, c'est ce livre fascinant qui, aux yeux de Breton, était sans aucun doute un éloge de Léona Delcourt.» Une question demeure cependant: Léona a-t-elle lu «Nadja» ?

S. D.

Léona, héroïne du surréalisme, par Hester Albach, trad. du néerlandais par Ariette Ounanian, Actes Sud, 306 p., 21 euros.

Source : « Le Nouvel Observateur » du 17 décembre 2009

L’art de l’insoumission de Jean-Jacques Lebel à Paris

Plusieurs chroniques de l’exposition à lire ou écouter à cette adresse :

[A propos de l’exposition lyonnaise « Les modernes s’exposent »]

(…) Les collections lyonnaises portent la marque de ce qu'a été le goût national dominant - privé et public - après 1945. Pas une oeuvre allemande, pas une américaine, presque rien d'Europe du Nord en dépit du surgissement de Cobra : le regard s'arrête sur ce qui passe alors pour la modernité nationale, une synthèse de fauvisme, de cubisme et d'abstraction. Avec honnêteté, l'exposition présente donc Bazaine, Manessier, Le Moal ou Bertholle. Mais ni Ernst, ni Miro, ni Magritte, car le surréalisme n'a été reconnu que plus tard, de même que Dada. (…) Ce qui manque dans l'exposition lyonnaise a donc autant de sens que ce qui s'y trouve.

"Les Modernes s'exposent", Musée des beaux-arts de Lyon, 20, place des Terreaux, Lyon. Tél. : 04-72-10-17-40. Jusqu'au 15 février. Du mercredi au lundi, de 10 heures à 18 heures. De 4 ¤ à 9 ¤.

Philippe Dagen

Article paru dans l'édition du Monde du 11.12.09

[Chronique] Jacques Baron, le dernier des Surréalistes nantais

Figure oubliée, Jacques Baron (1905-1986) fut le dernier des Surréalistes de Nantes. La Nouvelle Revue Nantaise (*) ressuscite cet écrivain à travers un ouvrage intitulé « L’enfant perdu du surréalisme ».

On connaît André Breton, le pape, Philippe Soupault, son compère, Benjamin Péret, l’enragé, Aragon forcément ou le soldat Jacques Vaché, icône du surréalisme. Mais qui se souvient de Jacques Baron, dont l’½uvre (vers, contes, articles, correspondances), pourtant bien conservée, est passée sous le pilon du temps ? La Nouvelle Revue nantaise s’emploie aujourd’hui à retracer la route de cet « enfant perdu du surréalisme ».

Le dernier des surréalistes

Même à sa mort, le 30 mars 1986 à Paris, sa disparition passe inaperçue. A Nantes, le journaliste Daniel Garnier lui consacre néanmoins une pleine page dans l’hebdo La Tribune et souligne qu’il « était le dernier Nantais a avoir vécu les grandes heures du surréalisme ». Dans La Nouvelle Revue nantaise, Jean-Louis Liters part sur la piste de Baron à Nantes. C’est au 28 rue du Port-Guichard, qui donne sur les bords de l’Erdre que le jeune homme passera son enfance. Quand son chemin croise celui d’André Breton, en 1921, celui-ci ne manque pas de lui glisser : « Si vous allez à Nantes, ne manquez pas d’aller voir Péret. Vous le trouverez au journal l’Ouest-Eclair vers cinq heures du soir ». Jacques Baron entre ainsi par la grande porte du Surréalisme en compagnie de son « pape », André Breton. « Il faillit être marin », ajoute Jean-Louis Liters mais Aragon et Breton l’en dissuaderont, le poussant à vivre la « Révolution surréaliste ». « J’ai abandonné la marine pour des …flots d’encre », écrit Jacques Baron qui vivra la plus grande partie de son existence à Paris.

Jacques Vaché

Il participe à tous les niveaux à l’aventure surréaliste avant de rompre avec le « père » et de signer le virulent pamphlet « Un cadavre » contre lui. S’il n’aime pas les Nantais fortunés ni l’égoïsme de sa mère, il garde une mélancolie pour cette ville, sa nourriture, son muscadet, l’Erdre paisible et réparatrice. Il renoue avec Nantes alors qu’il est âgé de 60 ans. En juin 1970, le Nantais Paul Perrin tient à avertir Jacques Baron que Jacques Vaché (mort d'une overdose en 1919 et "icône" de Breton et du surréalisme) ne fut pas seulement ce qu’en fit André Breton. Jacques Vaché faisait partie d’un groupe de lycéens rebelles à Clemenceau qui lancèrent un journal polycopié « En route mauvaise troupe », qui fit alors scandale... Cela poussera Baron à créer à Nantes la « Semaine du Surréalisme » du 3 au 16 mai 1972 au coeur de la très officielle Maison de la culture.

Stéphane Pajot

(*) "Jacques Baron, l’enfant perdu du surréalisme". 23 euros. Parallèlement à la médiathèque de Nantes, exposition «En route mauvaise troupe, Nantes et le Surréalisme» jusqu'en février 2010. Entrée libre.

Nous apprenons, par Guy Ducornet, le décès de Alain-Pierre Pillet

Alain-Pierre Pillet, poète suisse, auteur de théâtre, né en 1947, créateur des éditions « Les Iles Célèbes en 1980, vient de mourir le 16 décembre 2009 à 62 ans.

Bibliographie incomplète :

« Lettres à André Peyre de Mandiargues », « Venezia Traviata » (1984) ; « La Beauté sur la Terre » (1994) ; « Les Dangers de la Route (1995) ; « Heures Exquises I & II » ; « La Maison de Verre »(1996) – Editions Iles Célèbes.

« Rase Campagne » (1998) ; « Paysage poétique d’André P. de Mandiargues » (1999) ; « Ce Sont des Iles ! » ; « Templiers : les Yeux de Baphomet » (2004) – Editions Raphael de Surtis

« Watt Mer I » (2000) ; « Watt Mer II » (2001) ; « Watt Mer III » (2003) – Editions Syllepse

« Paroles de Murs » (2001 avec Emmanuel Sanz) Editions du Tricorne

« Les Veines du Temps » (2008 avec Alexandra Pouzet) – Editions Laboratoire d’Art contemporain.

Il a collaboré aux revues : Camouflage, Les Hommes sans épaules, Le LA, Ouste, Place aux Sens, Pris de Peur, Silo ; S.U.R.R. ; URDLA, etc.

Ses livres ont été embellis par Yves Nadal, Robert Lagarde, Sergio Dangelo, Hervé Télémaque, Jean Terrossian, Christian d’Orgeix, Emmanuel Sanz, Jacques Monory, Anne-Lise Dehée…

Il a participé à de nombreuses expositions surréalistes internationales, dont O Reverso do Olhar à Coimbra en 2008.

Eddie Breuil


dimanche 20 décembre 2009 23:51

TR: Colloque international Lupasco à l'UNESCO

Colloque International


A LA CONFLUENCE DE DEUX CULTURES -
LUPASCO AUJOURD'HUI
Mercredi 24 mars 2010, 9h-18h
Paris, UNESCO, Salle 9

Colloque co-organisé par la Délégation Permanente de la Roumanie auprès de l'UNESCO et le CIRET, en collaboration avec l'association "Les Roumains de France", à l'occasion du Jour de la Francophonie.

Dans la décennie 1950-1960, un nom fait son entrée fulgurante dans le monde de l’art : Stéphane Lupasco (1900-1988). Pourtant il venait de très loin – du monde quantique, celui de l’infiniment petit et de l’infiniment bref. Mais les artistes ont compris très vite l'importance de la philosophie du tiers inclus de Lupasco (voir Basarab Nicolescu, Stéphane Lupasco - Du monde quantique au monde de l'art, Mélusine, L'Age d'Homme, Lausanne, Suisse, n° XXVII - "Le surréalisme et la science", 2007, p. 181-196

André Breton et Stéphane Lupasco se sont connus, fréquentés et respectés. André Breton fut parmi les premiers à saisir l’importance de la philosophie de Lupasco pour la compréhension de l’art. Breton a fait souvent référence au magnifique livre de Lupasco, Logique et contradiction, pour lequel il éprouvait une constante admiration. En effet, l’oeuvre de Lupasco est centrée sur ce qu’on peut nommer les antinomies transfigurées.

Les communications au colloque de l'UNESCO vont analyser l'impact de la philosophie du tiers inclus dans le monde de la peinture, de la littérature, de l'éthique, de la logique, de la théorie du langage et de l'épistémologie.

Le nombre de places est limité à 80. Il est sage de vous inscrire dès maintenant auprès de moi, en m'envoyant un mail de confirmation de participation, à la condition que vous soyez sûrs de votre présence.

Bien amicalement, Basarab Nicolescu Président du CIRET

lundi 21 décembre 2009 01:01

Fwd: Milena Pavlovic Barili- 22 décembre 2009 à 19h

 

jeudi 24 décembre 2009 15:42
forum

Bonjour à tous,

Lisant la définition de « sérenpidité » dans Wikipédia, je tombe sur cette phrase, évidemment anonyme :

« Ce mot désigne donc aussi bien l'objet trouvé si cher aux surréalistes, que la faculté, par eux développée au plus haut point, de découvrir ces objets. »

« La zemblanité se définit comme la faculté de faire exprès des découvertes malheureuses, malchanceuses, et attendues. »

Qu’en pensez-vous ? Pourrait-on dire que le surréalisme vise à introduire la sérenpidité dans les arts plastiques et la littérature ? et, à l’inverse, que l’œuvre de Marcel Duchamp est un bel exemple de zemblanité ?

Bien cordialement Henri BEHAR

Consulter le site Melusine : http://melusine.univ-paris3.fr/

jeudi 24 décembre 2009 16:25

Exposition brève

 

Musée du Montparnasse,
Maria Pilar Armanet, Ambassadeur du Chili, Jean Digne, Président du Musée duMontparnasse, Frédéric Roulette, Directeur de la Galerie Les Singuliers présentent:« Sensacionalismo infinito », une aventure chilienne à Paris, du GrupoMontparnasse au Huemul dans la ville, Du 22 décembre 2009 au 3 janvier 2010. Mario Murua retrouve Montparnasse avec Luis Vargas Rosas, Roberto Matta, le groupe Image Magie
Musée du Montparnasse 21, Avenue du Maine 75015 Paris
Métro : Montparnasse-Bienvenüe (sortie n°2) Pour la troisième fois consécutive, le Musée du Montparnasse et la Galerie les Singuliers s’associent pour nous proposer, dans le cadre des Lundis du Montparnasse, une exposition exceptionnelle d’artistes cosmopolites, engagés, dont l’oeuvre entre en résonance avec l’esprit frondeur du Montparnasse d’avant-guerre.
En ce moment où, selon une logique paradoxale, la « globalisation » ranime les crispations nationales, voire régionales, il nous paraît d’autant plus important de revisiter et redécouvrir les oeuvres de ces artistes étrangers marqués d’une vraie singularité souvent exogène à leur sensibilité et à leur héritage culturel propre. Tous les trois venus du Chili pour s’installer à Paris pendant les différents moments du XXe siècle - Luis Vargas Rosas, Roberto Matta, Mario Murua – s’engagent dans un combat passionnant contre l’académisme et l’art officiel basé sur les canons strictement européens pour dessiner les formes d’une nouvelle avant-garde et encourager les expressions plastiques libertaires. Leur recherche artistique est picturale, identitaire et ethnologique. Choisissant de séjourner et de travailler dans ce milieu culturel en pluriel, ces artistes s’affirment, avant tout, en devenant soi-même dans un pays choisi mais jamais entièrement adopté. En revanche, se retrouvant à nouveau dans leur pays d’origine, ils prennent le rôle des apôtres de nouvelles tendances artistiques du moment. C’est dans ce sens que Luis Vargas Rosas a fondé en 1923 le Grupo Montparnasse à Santiago du Chili en regroupant des artistes chiliens qui ont fréquenté le milieu artistique du Quartier du Montparnasse à Paris, et quelques années plus tard l’Académie Libre dont Roberto Matta sera un des jeunes élèves. Après un bref passage dans l’atelier de Le Corbusier, Matta abandonne l’architecture et devient une des figures emblématiques du surréalisme. La rencontre de Matta avec le jeune Mario Murua, son fils spirituel, à Londres en 1976 sera pour ce dernier un moment incontournable. Leurs œuvres, libérées de toutes les contraintes académiques, loin de la perspective mimétique et du rationalisme pur d’homme occidental, affirment leur identité libertaire en se nourrissant toutes entières de leur univers individuel, de magie surréaliste, de visions sensationnistes ainsi que des symboles tirés des cultures et des religions archaïques sud-américaine.
Exposition du mardi 22 décembre 2009 au dimanche 3 janvier 2010
Ouvert tous les jours sauf lundi de 12h30 à 19h Musée du Montparnasse - 21, Avenue du Maine 75015 Paris Métro : Montparnasse-Bienvenüe (sortie n°2) La Galerie les Singuliers, les – singuliers@orange.fr
138, Boulevard Haussmann 75008 Paris
00 33 (0)1 42 89 58 38 / (0) 6 33 68 97 30

Mario Murua à propos de l’exposition « Sensacionalismo infinito »
« De l’histoire subalterne, nous n’en sommes qu’une partie, partie dont nous ne sommes qu’une portion, et de cette portion nous ne sommes encore qu’un bout, bout dont nous ne sommes qu’une poignée de poussière. Cette poussière mêlée à l’eau reçoit le feu qui accrédite la céramique de l’âme des Sudakas. Je le dis en raison du caractère ancestral et anonyme de la poterie sud-américaine, cette poterie où abondent les formes. Ces céramiques peuvent se briser, mais peu importe : il reste encore les moules de ces formes si logiques de la terre mère, des formes qui ressemblent à celles de Tamayo en volume, entremêlées des lois de la couleur d’un Jesus Soto.

Ainsi naquirent les différentes écoles au sud du Rio Grande, histoires d’émigrations, de convictions spatiales. Il faudrait lire les déclarations théoriques d’un Mario Pedrosa sur les avant-gardes de Felipe Noe et son Groupe pour comprendre à quel point celles-ci ont laissé une trace, jusqu’au point de créer une communauté de pensée de l’art dans ces contrées. Le groupe Montparnasse du Chili, qui cherchait à se dégager des approches théoriques du corps et de la lumière, approches qui sont toujours en vigueur dans le monde de la peinture. Paris, à cette époque, était la ville de l’art. Tous ces jeunes venaient apprendre les nouvelles théories qui révolutionnaient la peinture comme le Cézanisme. Les bateaux nous transportaient alors d’un monde à l’autre. Aujourd’hui, l’espace cybernétique a arrondi les angles, mais selon moi les fondements demeurent, c’est-à-dire les anthropophages Brésiliens qui, en raison de l’article 8 de la déclaration Tupi of not Tupi, furent taxés de surréalisme. Repérés et revisités, on reconnaît aujourd’hui qu’ils ont fondé un nouveau territoire. L’apport de chaque génération successive a ouvert des mondes, en relation avec une histoire subalterne, qui pour être périphérique n’en recèle pas moins un grand nombre de surprises.
En ces jours où l’on apprend à penser de manière cosmopolite et mondiale, la jeunesse réalise des installations, là où à l’époque on avait une pratique picturale liée à la couleur et à la lumière, à la morphologie et à la géométrie. Les points de vue de Berni et de Torres García sont intéressants à étudier. La beauté de chaque génération tient à une conscience artistique venue de terres lointaines. J’ai vu de mes propres yeux les vieilles pierres de Tihuanaco, de San Agustín, de Monte Albán, de mon île de Pâques. L’installation de la Porte du Soleil, à Tihuanaco, est parfaite. Je dirais même qu’elle est immémoriale, c’est le summum d’une manière d’oeuvrer, de penser et de sentir propre à nos terres, avec ce sens du soleil et de la manière de l’attraper dans son espace virtuel. Ce qui est une histoire subalterne en art change lorsqu’il s’agit de métaux et d’économies mondiales puisque de nos jours, la mécanique mercantile est devenue la dure loi de la vie. L’or, l’or et encore l’or, une histoire maudite comme tous les conflits dans le monde. C’est ainsi que l’histoire des échanges culturels à partir du XVe siècle est une histoire de vols ininterrompus, un destin qui est encore pratiqué avec l’impudeur des systèmes de coercition et de décoration dignes des meilleurs films d’action. Est-ce un destin pour tous ces peuples ? Pour un pays comme le mien, qui possède à lui tout seul la moitié des réserves mondiales de cuivre ? Ces anciens peuples qui, de l’observation des étoiles, inventèrent des calendriers quasi parfaits. Ils savaient une foule de choses dans tous les domaines de création, chaque communauté potière possédait un style différent et bien marqué, mais tout est si amalgamé aujourd’hui que l’on étiquette le tout de culture sudaka, ce qui pourrait se rapprocher d’une culture actuelle dans son acception la plus large, sans tenir compte des limites topologiques d’une histoire subalterne qui ne pourrait relever ni de la raison de l’eurocentrisme ni des aspirations actuelles de la peinture.
Nous avons toujours appartenu à la planète. Les peintres paysagistes du
XVIIIe siècle montraient déjà des animaux bizarres, des rivières houleuses,
des gens en habits colorés. On dit qu’il faut 19 ans pour apprendre à parler à un perroquet. Un perroquet vit cent vingt ans. Lorsque les Sudakas de notre génération arrivaient à Paris, il leur fallait trois ans pour se rendre compte qu’ils n’appartenaient pas à cette civilisation. Au bout de cinq ans, ils connaissaient déjà les règles de l’assimilation ou de la dissidence intérieure en tant que désobéissance à un système d’assimilation parfaite. Ils avaient appris à coloniser l’étranger. C’est ainsi que Matta s’intégra au surréalisme, comme il le disait alors que les premiers manifestes avaient déjà été prononcés. Il parlait plusieurs langues et, lors du débarquement surréaliste à New York durant la Seconde Guerre mondiale, il établissait les liens entre ce que serait et était l’Amérique plurielle, de l’Alaska au cap Horn. Son apport théorique et pictural est celui d’une manifestation tellurique venue d’un pays de volcans. Nous, les jeunes générations d’après, émigrées à cause des caricatures historiques que nous avons vécues en ce qui touche aux droits fondamentaux, nous qui sommes arrivés entre les années 70 et les années 80, nous avons connu une communauté latine encore forte en tant que communauté pictural car les systèmes d’information étaient encore rudimentaires. Faire un catalogue collectif, participer à une exposition thématique était monnaie courante dans une vie de peintre et d’artiste, dans un Paris à l’ancienne.

Par la suite, la rhétorique, la philosophie publicitaires se sont accentuées. Signe du changement d’époque, on s’est accroché au discours philosophique, à la primauté de l’idée comme pratique du métier. On le constate aujourd’hui à travers l’acceptation d’un genre d’art dit mondial, on le remarque à un accent muséal anglo-saxon et à la manière dont les historiens de l’art « mondial » pro-européanisent leur discours. On le voit à travers les pourcentages résiduels des chiffres, les volumes de ventes et la cote des bourses de commerce. En cela, je suis d’accord, mais lorsqu’il s’agit de notre histoire, attendons que des gens compétents éclaircissent l’affaire. A partir des années 80, l’art cherche une autre issue, une autre forme. Notre irresponsabilité était bien sûr une irresponsabilité historique à ne pas tenir compte des nouvelles lois de l’art mondial, fabriqué comme une machine parfaite et autonome, lié aux pouvoirs de la communication et de l’argent, au système que l’on nous préparait. Le système de la rapidité à fabriquer des modes pour les faire disparaître aussitôt. Comme le dit Mercedes Iturbe, notre groupe Magie Image fut créé avec la complicité secrète des peuples d’Amérique. Il resta dans la peinture. Nous n’avons pas fait de déclarations théoriques, nous nous en sommes tenus à un travail d’atelier. Il existe mille pages de catalogues à la disposition de ceux qui, dans le futur, seront convaincus qu’il existe une autre voie que l’eurocentrisme. La communauté organique du latinisme américain existait à l’Espace latino-américain, le Centre culturel mexicain de Mercedes Iturbe. Chaque époque apporta ensuite sa contribution. Des critiques comme Roberto Pontual ou Damian Bayon ont répertorié cette époque. Je parle de gens que j’ai connus, je ne veux pas oublier la documentation que pourraient trouver ceux qui comprennent qu’en Amérique latine on écrit l’histoire avec la main pour l’effacer ensuite avec le coude. Mais au bout du compte, les modes nous ont assaillis de tous les côtés, voilà ce qui s’est passé. Le système s’est refermé, est devenu plus aristocratique. La sélection technologique par le biais des marques, les formes de la médiatisation liés aux fameux prix fut ce qu’il y eut de plus intéressant. Ou l’on pénétrait dans un cercle de protection sociale ou l’on se perdait dans le baba-coolisme du sacrifice personnel propre au romantisme picturale. La navigation sociale d’un Toledo ou d’un Cuevas est bien sûr la même, dans deux mondes qui cohabitent au sein de cultures millénaires. Cela peut se produire au Mexique, où l’abondance historique ne rompt pas avec le passé, comme cela se produit au Chili en vertu d’une idéologie minutieuse de l’oubli. Ce que l’on perd par là, c’est l’animal et, dès lors, il nous faut commencer à penser en humain afin de comprendre les chemins scabreux de l’histoire subalterne, des histoires subalternes pour les émigrations historiques.
Quelle est la mécanique de ce qui est plié sous une autre couche page théorique dans mon propre discours ? C’est le système actuel de cristallisation sociale dont parlait le vieux marxisme. Il existe une génération alternative qui travaille à partir de l’hallucinant des mondes parallèles, qui accommodent d’autres stratifications historiques et picturales où le mélange est syncrétisme ou sensation vertigineuse de provenir de l’autre côté. Je veux dire qu’entre un Bolaño et un Rubén Darío, beaucoup d’eau à coulé sous les ponts, beaucoup d’eau a été fumée. Les académies d’aujourd’hui sont une affaire à étudier en raison de leurs mécaniques de culturation. Il n’est pas étonnant que ce qui vient de dehors soit maltraité par les officiants qui perdent des élèves. C’est ce qui arriva à Luis Vargas Rosas lorsqu’il retourna au Chili, alors que régnait encore la vieille école espagnole. Comme dans un film de kung fu où un maître en défie un autre afin d’enseigner aux élèves à frapper, l’homme ouvrit sa propre école, puis réussit à devenir directeur du musée
national des Beaux-Arts. Ce fut peut-être un apport cézanien, une sorte de coup de lumière propre à ce néo-cubisme porté à ceux qui n’avaient pas brisé toutes les règles. Ils avaient senti le souffle du siècle. Vargas Rosa fit au Chili un apport substantiel, lui a appris à sortir du corps et s’occuper d’énergies. Son élève Matta alla plus loin encore. Au point qu’il sortit de la planète. Pourtant, il fut trahi dans son pays. Il arriva triomphant d’Amérique, proposa une collection de tableaux de ses amis pour faire un musée, mais on l’ignora. C’est ainsi que le Chili perdit l’occasion de posséder un des plus beaux musées du monde, plein de peintres surréalistes et abstraits de la première heure. C’est pourquoi, chaque fois que nous parlions des questions concernant le Sud, il me disait que ce pays serait une république dans quatre cents ans. Il m’est arrivé à moi-même une histoire hallucinante. Après mon exposition personnelle au musée national des Beaux Arts, Nemesio Antunez n’avait pas de fonds pour m’acheter un tableau. Il me demanda d’en offrir un, ce que je fis, à une seule condition : qu’il soit exposé. L’affaire fut conclue. Le directeur qui lui succéda s’empressa de le décrocher. Les guerres d’académie ne sont pas terminées. Nous gagnerons si nous parvenons à apporter un disque dur plus libertaire et transparent. Pour résumer, le capital humain et historique qu’ont apporté les différentes générations de peintres a toujours été lié aux embrouilles qu’ils avaient avec leur société. Lorsqu’on commencera à étudier les histoires subalternes et périphériques, nous arriverons à la sage conclusion à laquelle était arrivé notre Maître Simón Bolívar Simón Rodríguez : étant très doués pour copier, le mieux est de copier nos propres inventions. »
Source :
http://www.museedumontparnasse.net/Sensacionalismo-infinito-Une.html

 

dimanche 27 décembre 2009 21:21

semaine 52

 

Chers abonnés,

D’abord et bien sûr, je vous souhaite d’avoir passé un excellent Noël.

Cette semaine ne changera pas des précédentes au niveau de l’engouement des medias à parler de l’exposition La Subversion des images. Pour les non parisiens, on rappellera l’existence du catalogue et la présence sur internet de vidéos commentant des ½uvres isolément (voir chronique).

Une autre exposition consacrée à Henri Gaudier Brzesca.

Plusieurs chroniques de publications dont la correspondance Nelly Kaplan-André Pieyre de Mandiargues

[Chronique] Correspondance Nelly Kaplan-André Pieyre de Mandiargues

Lecture par Michael Lonsdale et Nelly Kaplan

Auditorium du Siège du Groupe La Poste Le 21 septembre à 20 heures

A l'occasion de la parution du livre de Nelly Kaplan publié aux Editions Taillandier avec le soutien de la Fondation La Poste : « Ecris-moi tes hauts faits et tes crimes... », Nelly Kaplan, correspondance avec André Pieyre de Mandiargues (1962-1991)

(Sur invitation) Siège du Groupe La Poste 44, boulevard de Vaugirard 75015 Paris

Nelly Kaplan rencontre André Pieyre Mandiargues en 1961 lors de la projection de son film sur Gustave Moreau. Débute alors entre le poète et la cinéaste une amitié amoureuse, où l'humour rivalise avec l'érotisme comme en témoigne leur joyeuse correspondance échangée pendant trois décennies. Leurs missives, leurs cartes postales suivent leurs voyages, la cinéaste écrit de Cannes ou de Venise où sont montrés ses films, de Rome où elle prépare le tournage de Cyrano et d'Artagnan d'Abel Gance. Elle le gratifie d'un Cher enfant, lui la surnomme ma panthère, Lady N, Nellita ou Milady et ne manque jamais de mettre en valeur son pouvoir de séduction « petit A. serait aux anges de revoir ta beauté satanique et le feu d'enfer qui luit au-dessus des émeraudes jumelles dont tu te sers pour aveugler tes imprudentes victimes... » Éd. Tallandier, La Bibliothèque d'Évelyne Lever, 96 p, 15 ¤. Elisabeth Miso (FloriLettres, mai 2009)

Information communiquée par Henri Béhar

Source : http://www.fondationlaposte.org/article.php3?id_article=1134&id_secteur=69

[Exposition] Henri Gaudier Brzesca

PAULIN CÉSARI

Sculptures et dessins Musée des Beaux-Arts d'Orléans (02.38.79.21.55)

Ce météore de la sculpture contemporaine fut arrêté dans sa course par une balle en 1915. A 24 ans. Il était l'auteur d'une ½uvre d'exception mêlant le modelage expressif à la Rodin, la sculpture primitiviste et l'abstraction géométrique. Membre fondateur du vorticisme (le pendant anglais du futurisme italien), ses ½uvres en portent la marque et en expriment l'essence : force expressive, dynamisme cinétique, rejet d'une ligne «humaniste» héritée de la Renaissance, expression franche et radicale des volumes. Le musée d'Orléans lui rend magnifiquement hommage. "jusqu'au 17 janvier.

Ce météore de la sculpture contemporaine fut arrêté dans sa course par une balle en 1915. A 24 ans. Il était l'auteur d'une ½uvre d'exception mêlant le modelage expressif à la Rodin, la sculpture primitiviste et l'abstraction géométrique. Membre fondateur du vorticisme (le pendant anglais du futurisme italien), ses ½uvres en portent la marque et en expriment l'essence : force expressive, dynamisme cinétique, rejet d'une ligne «humaniste» héritée de la Renaissance, expression franche et radicale des volumes. Le musée d'Orléans lui rend magnifiquement hommage.

Ce météore de la sculpture contemporaine fut arrêté dans sa course par une balle en 1915. A 24 ans. Il était l'auteur d'une ½uvre d'exception mêlant le modelage expressif à la Rodin, la sculpture primitiviste et l'abstraction géométrique. Membre fondateur du vorticisme (le pendant anglais du futurisme italien), ses ½uvres en portent la marque et en expriment l'essence : force expressive, dynamisme cinétique, rejet d'une ligne «humaniste» héritée de la Renaissance, expression franche et radicale des volumes. Le musée d'Orléans lui rend magnifiquement hommage. ">
Source : http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2009/12/05/01006-20091205ARTFIG00133--henri-gaudier-brzesca-.php

 [Chroniques de publications surréalistes]

Au mois de décembre, plusieurs chroniques de publications sur le surréalisme dans les Lettres Françaises :
- catalogue de l'exposition « La Subversion des images » et Clair de terre d'André Breton, chronique par Clémentine Hougue
Que la nuit tombe sur l'orchestre (surréalisme et musique), Sébastien Arfouilloux, chronique par François Eychart
Consulter les articles en téléchargeant le pdf sur http://www.humanite.fr/IMG/pdf/20091205_01LF_optimise.pdf

[Chronique] Man Ray : Autoportrait

Man Ray, Autoportrait

Traduit de l'américain par Anne Guérin

Editions Seghers, 1964; Actes Sud, 1998

Illustration de couverture: Kiki de Montparnasse 115 Pages

Peu d'artistes contemporains écrivent leurs biographies, la plupart se contentent seulement de faire un catalogue de leurs ½uvres. Man Ray, fait partie de cette minorité qui permet aux gens de situer son évolution à travers les mouvements artistiques de cette époque. On découvre cet homme, Emmanuel Rudzitsky, dès l'âge de trois ans, alors qu'il commence à s'intéresser à la peinture, à constituer un semblant de trousseau à force de se servir sur les étalages du magasin d'artiste le plus proche. Après ses études secondaires, Emmanuel Rudnitsky suit des cours de dessin industriel. Il refuse une bourse de l'école d'architecture pour se consacrer au dessin et à la peinture. Il fréquente l'école libertaire Ferrer Center puis l'Armory Show où il rencontre des artistes européens d'avant-garde comme Marcel Duchamp. Le mouvement Dada qu'il tente d'animer à New York ne reçoit que peu d'écho. Il rencontra différents artistes, écrivains, photographe dont celui qui allait commencer à exercer une influence sur son futur travail, Stieglitz. Man Ray fréquente alors des artistes dadaïstes dans un café qui devient le point de ralliement des gens s'intéressant ou apportant leur part au mouvement. Il commencera à exposer les ½uvres produites à la campagne et elles intéresseront Walter Arensberg (poète et collectionneur). Il l'invitera en compagnie de Picabia. Un autre s'affectionnera pour le travail de Man Ray, Monsieur Howard. Il commandera quelques ½uvres et lui permit d'aller à Paris pour s'inspirer et continuer son évolution artistique. Son oeuvre photographique, considérée comme l'une des plus inventives de son époque est le résultat de la rencontre entre des techniques de peinture surréaliste et une imagination débordante et décalée. En véritable plasticien, il utilisa tous les médiums, mêla et détourna peinture, photographie et objet. Il fera quelques films dadaïstes. « Puis, je me levai pour faire mon discours. Je remarquai… que mon film relevait de l'optique pure, qu'il n'était destiné à séduire que les yeux […] » (Page 356/357). Il s'affectionnera au surréalisme et sera vu comme un précurseur de ce mouvement. « Après le dîner, Noailles […] annonçait un bal costumé […]. Le futurisme était le thème mais je portais un costume qui me sembla plus dadaïste que futuriste… » (Page 225/226).

Il se liera avec trois femmes durant le reste de sa vie dont Kiki de Montparnasse qui sera non seulement sa muse et posera pour lui comparée aux autres. Il reviendra aux Etats-Unis pendant la deuxième guerre mondiale, mais finira ses jours à Paris.

Man Ray travailla beaucoup 13 500 négatifs sans compter les égarés, perdus, cassés, sa production se situe dans les proportions de celles de ses confrères de l'époque. Les clients, les commandes, les « amis » toujours sensibles à la contemplation narcissique, les coups de dés pour vérifier si le hasard abolit les règles de l'hyposulfite cela exige du temps, de l'organisation, de la constance et du métier. L'ensemble des négatifs, contacts, archives met en évidence le décloisonnement entre commandes et travaux dits de création, ½uvres signées retenues par l'auteur en tant que telles et photographies purement documentaires. L'exemple des images demandées par Dali pour illustrer un article sur l'architecture de Gaudi et signées par Man Ray dans un article inscrit l'½uvre dans une tension entre les exigences du commanditaire et le désir « d'atteindre la liberté et le plaisir ».

Man Ray décrit sa vie de manière humble, chronologique et cartésienne. Il écrit combien il était incompris par les gens de l'art, les juges qui n'affectionnais pas particulièrement l'art moderne, les gens qui regardaient ses ½uvres indifféremment jusqu'à se qu'il prononce un discours qu'il ne préparait jamais d'avance. Il nous dit combien s'était dur pour lui de vendre ses ½uvres, sans jamais se lamenter. Il reste juste et semble voir sa vie en tant que spectateur, sans se permettre de juger de façon délibéré les évènements ou les gens même lorsque ceux-ci se comportent de manière irrespectueuse en son égard. « L'officier (Nazi) était vêtu d'un uniforme neuf très élégant et portait un monocle. […](Il) le repoussa en faisant quelque remarque désobligeante sur les Américains, puis il m'ordonna de me mettre au volant… » (Page 404)

Nous ne pouvons qu'apprécier la justesse et la simplicité de cet écrit, nous aimons cette écriture simple mais détaillée sans trop l'être. On apprend au fur et mesure comment il rencontra les gens importants tel que : Stieglitz, Picasso, Dali… et les relations qui les liaient. Ce livre me paru comme un livre synthétisant du dadaïsme et du surréalisme. Il nous informe et décrit le temps et les choses d'une telle manière que nous sommes transportés à son époque tout en ayant une certaine marge pour imaginer ce qui est survolé.

Source : http://pixsel.wordpress.com/2009/12/21/man-ray-autoportrait/

La Subversion des images

De l'exposition du Centre Pompidou sur la Subversion des images, outre les dossiers présents sur leur site, on trouve plusieurs vidéos de commentaires par les comissaires d'½uvres prises individuellement :

http://www.dailymotion.com/centrepompidou

Site de l'exposition : http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/Actualites/6C44A42D3D8F05E4C12575CC0033082B?OpenDocument&sessionM=2.2.1&L=1

Une chronique de l'exposition, en français et espagnol : http://www.garoli.fr/blog/2009/12/22/subversion/

Une autre chronique à lire sur : http://www.paris14.info/archive/2009/12/22/la-subversion-des-images.html

[Cinéma] « Vincere », une femme à l'ombre d'un dictateur en puissance

« (…) En Italie, dans les années 1910, Mussolini voit les choses en grand pour son pays et pour lui-même : « Je dois monter plus haut. J'ai le devoir d'être différent de tous ceux qui acceptent leur médiocrité. » Les plasticiens transalpins – les Futuristes - lui embrayent le pas : il s'agit alors, afin de liquider les vieilles valeurs et de faire advenir une nouvelle humanité, de célébrer la beauté de la vitesse, la modernité, la ville, la technique et la guerre en tant que « seule hygiène du monde » ! (…) »

La chronique complète sur : http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/vincere-une-femme-a-l-ombre-d-un-66854

Il est à remarquer le triste regain d'intérêt pour les fascistes et collaborateurs, comme Le cas Bernard Faÿ. Ce dernier exemple est amusant, la présentation de l'éditeur s'interroge longuement sur cette idée : « Quels démons ont pu pousser cet américaniste éclairé (…) aux engagements les plus funestes auprès des autorités d'occupation et de leurs complices français, aux compromissions les plus basses avec la police et la SS ? Comment cet homme de haute culture, infirme et esthète, inverti et religieux, a-t-il pu consentir à l'ignominie de la délation ? Et pourquoi ne s'est-il jamais repenti ? ». Mais, il ne s'agit sans doute que d'une rhétorique pour d'emblée rejeter l'argument de la fascination pour un zélé collaborateur, puisque l'ouvrage ne cherche pas vraiment à répondre à cette interrogation sur la trajectoire… d'ailleurs l'auteur conclue que cette trajectoire est une « énigme ». Et, il n'est pas besoin non plus de conclusion pour savoir qu’une personne, qui a aimé les avant-gardes, a pu suivre un tel cheminement, est un fait « banal ».

Prochain séminaire : Les portraits surréalistes de Ramón Gómez de la Serna

29 janvier  
Florence Delay fera une communication sur :

Les portraits surréalistes de Ramón Gómez de la Serna
Site du Centre de recherches sur le Surréalisme / http://melusine.univ-paris3.fr/
Pour envoyer un message à tous : / melusine@mbox.univ-paris3.fr


lundi 28 décembre 2009 14:17
pROMOTION

Bonjour à tous,

Vous cherchez une idée de dernière minute pour vos cadeaux de nouvel an ? Pensez à offrir un ouvrage de la Bibliothèque Mélusine, ou un numéro de la revue.

Notre éditeur accorde une réduction de 20% sur tous les ouvrages

http://www.lagedhomme.com/boutique/liste_rayons.cfm

Bien cordialement. HB

Site du Centre :

http://melusine.univ-paris3.fr/

lundi 28 décembre 2009 18:08
TR: Dessin de J. Vaché

Bonjour,

J’ai trouvé en ligne la reproduction d’un dessin de Vaché que je n’avais encore jamais vu au fil de mes recherches sur le personnage.

http://photos1.blogger.com/blogger/2192/44/1600/vache%3F%3F2.jpg

 

Dans son introduction aux Solennels, des textes de jeunesse de Vaché, Patrice Allain écrit : « en juin 1921, au salon Dada organisé à la Galerie Montaigne à Paris, deux dessins du Nantais ont été présentés sous le n° 78 de l'exposition "Mon frère le curé, ma sœur la douce putain" et sous le n° 79 "Bataille de la Somme et du reste" » (p. 16). Cette exposition est à ma connaissance la seule où Vaché est exposé par les « proto-surréalistes ». Et je pense même que jusqu’à la mort de Breton, c’est la seule fois où des dessins de Vaché sont exposés.

Un mémoire d'histoire de l'art d'une étudiante américaine consacré aux Expositions Dada propose une transcription du catalogue du Salon Dada : les titres des deux dessins de Vaché y figurent.

http://www.lib.umd.edu/drum/bitstream/1903/4214/1/umi-umd-4026.pdf


Dans un catalogue de vente aux enchères, la notice consacrée à un exemplaire du catalogue du Salon Dada mentionne que 4 œuvres y sont reproduites : une d'Arp, une de Duchamp, mais les deux autres ne sont pas identifiées.

http://www.auction.fr/FR/vente_peintures_arts_graphiques/v4333_artcurial_briest_poulain_tajan/l424022_salon_dada_exposition_internationale_.html

N’ayant pu consulter le catalogue, je me pose la question suivante : le dessin de Vaché est-il l’une des deux reproductions restantes ?

Enfin, une photographie du salon Dada est mentionnée dans la notice ci-dessous. Savez-vous de quelle photo il s’agit ? Dans quel ouvrage est-elle reproduite ? Est-elle en ligne ?

http://www.sothebys.com/app/live/lot/LotDetail.jsp?lot_id=159424251

Merci d’avance pour vos réponses ! Bien cordialement,Thomas Guillemin

lundi 28 décembre 2009 16:02
Exposition Benjamin Fondane

Nous signalons aux mélusiniens la parution d'un bel article de Valérie Bougault dans Connaissance des arts sur l'exposition Benjamin Fondane qui continue jusqu'au 10 janvier au Mémorial de la Shoah (17 rue Geoffroy l'Asnier, 75004 Paris). On y retrouvera notamment cités les écrits de Fondane sur Brancusi, Chagall ainsi que les noms de Tzara, Man Ray, Joë Bousquet, Brauner...
Bien cordialement,
Olivier Salazar-Ferrer

lundi 28 décembre 2009 23:09
1er janvier : Surréalisme et musique

Bonjour,
Le vendredi 1er janvier 2010 de 18h à 19h, Lionel Esparza reçoit, dans son
émission Le Magazine, sur France Musique, Sébastien Arfouilloux pour parler
du surréalisme et la musique.
L’émission restera disponible en écoute à la carte pendant trente jours
sur le site de France Musique
(http://web2.radio-france.fr/francemusique/em/magazine/avenir.php?e_id=65000065).
Bonne année à toutes et à tous !
Eddie Breuil

Téléchargez les messages du mois

[retour au menu 2009]


©2009 Mélusine Accueil Consectetur
Cahiers MélusineBibliothèque Numérique SurréalisteLes CollaborateursL'Association