MÉLUSINE

titre de la revue Littérature

Littérature n° 20, août 1921



LITTÉRATURE

20 L'AFFAIRE BARRES

I

Acte d'Accusation - Témoignages

DEUX FRANCS

DIRECTEUR : Philippe SOUPAULT

Rédaction : 41, Quai Bourbon, Paris (4e).

Administration : AU SANS PAREIL, 37, avenue Kléber (16e)

PRIX DE CE NUMÉRO :

France : 2 fr. ; - Etranger : 2 fr. 50.

ABONNEMENTS

Les 12 numéros : 20 fr. pour la France ; 25 fr. pour l'Etranger.

Il est tiré à part 10 exemplaires sur Hollande Van Gelder dont l'abonnement est de 60 fr. pour la France ; 80 fr. pour l'Etranger.

(La première année de LITTÉRATURE (12 numéros) : 20 fr.)

AU SANS PAREIL, 37, Avenue Kléber, Paris (16e)

BENJAMIN PERET

LE PASSAGER DU TRANSATLANTIQUE

QUATRE DESSINS PAR ARP

COLLECTION DADA

Un volume in-4° raisin tiré à 50 exemplaires numérotés et signés par l'auteur :

3 sur Chine (1-3) .... 300 francs

5 sur Japon Impérial (4-8) .... 200 -

42 sur Hollande Van Gelder (9-50) .... 50 -

Dans le prochain numéro (21) nous publierons le réquisitoire et les plaidoiries.

Il a été tiré de ce numéro 10 exemplaires sur Hollande Van Gelder

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L'AFFAIRE BARRES

Le 13 Mai 1921, Dada se constituait en tribunal révolutionnaire.

Il s'agissait de juger Maurice Barrès.

Un soir, quelques-uns d'entre nous, réunis dans un café du boulevard Montparnasse, parlaient des accidents, des vols et des crimes de la semaine. Brusquement une discussion très vive s'éleva à propos de Barrès. Personne n'était d'accord. Sur l'heure, on décida d'élargir le débat et de constituer un tribunal. On nomma un président (André Breton), deux assesseurs (Théodore Fraenkel et Pierre Deval), un accusateur public (Georges Ribemont-Dessaignes). Louis Aragon et Philippe Soupault se déclarèrent prêts à défendre Barrès.

Pendant quinze jours des témoignages furent recueillis. Un certain nombre de personnalités refusèrent de comparaître. L'accusé fut convoqué devant la commission d'enquête. Barrès quitta Paris immédiatement pour Metz et Aix-en-Provence.

Le 7 Mai la commission d'enquête aborda la dernière partie de sa tâche, je veux dire, l'établissement des conclusions. A la fin de la soirée elle décidait d'accuser Maurice Barrès d'attentat à la sûreté de l'esprit.

Les débats publics s'ouvrirent le 13 Mai, Salle des Sociétés Savantes.

Les juges, les avocats, l'accusateur étaient vêtus de blouses et de tabliers blancs et coiffés de barettes (écarlates pour le tribunal et l'accusateur, noires pour les avocats). A neuf heures l'huissier s'avança et demanda à haute et intelligible voix : “ Etes-vous là, Barrès ? ” L'accusé à cette heure présidait un banquet à Aix-en-Provence et discourait sur “ l'âme française pendant la guerre ”. Quelques jeunes provinciaux écoutaient bouche bée l'académicien-député de Paris.

Salle des Sociétés savantes on allait le juger.

A 9 heures 30, l'huissier annonça la Cour.

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ACTE D'ACCUSATION

Maurice Barrès, auteur des trois volumes réunis sous le titre LE CULTE DU MOI, de l'Ennemi des lois, de Huit jours chez Monsieur Renan, écrivain décadent, propagandiste de l'école romane, auteur des Déracinés, de Colette Baudoche et d'une Chronique de la Grande Guerre, ancien socialiste, député, athée, un des piliers du Boulangisme, un des lieutenants de Paul Deroulède, un des instigateurs de l'affaire Dreyfus, un des dénonciateurs de Panama, nationaliste, apôtre du culte des morts, président de la Ligue des Patriotes, académicien, rédacteur à l'Echo de Paris, conférencier populaire, auteur de La grande pitié des églises de France, partisan de la revanche, l'homme de la statue de Strasbourg, l'homme de l'annexion de la rive gauche du Rhin, l'homme de Jeanne d'Arc, président d'honneur de 175 sociétés de bienfaisance, Maurice Barrès s'est créé de nos jours une réputation d'homme de génie, qui le met à l'abri de toute investigation profonde, de tout contrôle, de toute sanction. Sa lucidité, donnée en exemple aux écoliers, repose sur un malentendu complet entre une sorte de lyrisme romantique et une clarté d'esprit qu'il n'a eue à aucun moment. Les livres de Barrès sont proprement illisibles, sa phrase ne satisfait que l'oreille. Maurice Barrès a donc usurpé la réputation de penseur. Nul moins que lui n'a su trouver le compromis qui peut exister entre l'idée et le mot : Ce ne sont chez lui que partis pris, affirmations gratuites, et abus de confiance divers qui se cachent sous le masque de l'analyse serrée et de la vérité psychologique. Penser qu'un certain nombre de jeunes gens et d'hommes mûrs trouvent là l'aliment de leur activité intellectuelle apparaît comme un fait déconcertant. En admettant qu'une parole puisse être créatrice d'énergie, ce qui est discutable, on peut affirmer que les paroles de Barrès ne sont en mesure de satisfaire que les appétits les plus vulgaires. Sommé de s'expliquer sur quelques-unes de ses maximes les plus célèbres, Maurice Barrès se trouve dans l'impossibilité absolue de fournir un argument sérieux

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à leur appui. Il est bien évident, que si l'on réfléchit au sens d'une phrase telle que : “ j'ai choisi le nationalisme comme un déterminisme quelconque ”, on la trouve 1° obscure et 2° absurde. Choisir un déterminisme est chose impossible par définition.

Parler du Moi avec une majuscule et se créer un langage abstrait qui vise surtout au pittoresque, c'est refuser catégoriquement de s'expliquer. Profiter du crédit que nous valent quelques trouvailles poétiques heureuses et d'une séduction qui est toute autre que celle de l'intelligence pour faire admettre aveuglément ses conclusions dans un domaine où ces facultés exceptionnelles ne s'exercent plus, constitue une véritable escroquerie.

II. Un homme comme Rimbaud en renonçant délibérément à poursuivre son œuvre littéraire et en choisissant dans la deuxième partie de sa vie une forme d'activité qu'en apparence rien ne relie à son activité première n'arrive pas à la renier complètement. Le problème Rimbaud ne se pose que pour les enfants. Le jugement porté par Rimbaud sur son œuvre poétique ne peut être pris que pour un mouvement d'humeur et n'implique pas la non-reconnaissance de soi-même que certains ont cru. Rimbaud fait du commerce en Abyssinie ; il échappe par là à un si grand nombre d'autres pièges que le représenter à la fin de sa vie comme un commis-voyageur apparaît comme une image grossière. Rimbaud continue à montrer à l'égard du monde la même horreur qu'autrefois. Il cherche avec désespoir à échapper à un esclavage et la certitude de n'y pas parvenir ne le fera pas changer de route. Le prétendu cynisme de Rimbaud n'a en tous cas pas raison de cet incurable désir.

Un homme comme Barrès, en continuant à poursuivre son œuvre littéraire et en choisissant pour la deuxième partie de sa vie une forme d'activité distincte en apparence de son activité première, passerait aujourd'hui pour l'avoir reniée complètement si celle-ci pouvait être prise dans le même sens que la vie de Rimbaud. De deux

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choses l'une : ou le dessein d'affranchissement exprimé au début de l'œuvre de Barrès est entravé à son origine par des liens plus forts que lui et dans ce cas il est tout à fait illusoire, ou bien Barrès est tombé dans un des pièges que lui tendait la société, les honneurs l'ont séduit. Il a vraiment voulu devenir “ un homme opulent ”. Il s'est perdu à ce jeu et porte aujourd'hui à celui qu'il a cessé d'être ou plutôt qu'il a failli être, un démenti formel. Dans les deux cas, le premier Barrès ne saurait plaider en sa faveur..

III. Quand Isidore Ducasse déclare que “ les chefs-d'œuvre de la langue française sont les discours de distribution de prix pour les lycées ” nous ne nous alarmons pas, au contraire. Mais, de toutes les formes de commandement, la moins défendable est celle qui s'exerce aux dépens d'une catégorie d'individus dont on flatte, dont on encourage l'exaltation la plus trouble. Tirer parti chez les autres et chez soi-même des seules dispositions serviles, entretenir à grands frais la lâcheté, telle est cependant la conduite adoptée par Maurice Barrès aujourd'hui président de la Ligue des Patriotes.

IV. La signification d'une vie ne regarde pas seulement celui qui l'a vécue. La règle psychologique et la règle morale auxquelles nous obéissons, permettent encore de donner cette vie en exemple. Elle contribue, d'autant plus qu'elle s'est trouvée mieux en lumière, à la formation d'autres individualités. De là l'obligation où nous nous trouvons d'honorer ou de flétrir telle ou telle attitude, d'écrire des livres d'or et de dresser des bûchers. Nous avons beau nous désintéresser de la partie finale, nous ne consentons pas volontiers à être victimes. Non seulement Barrès s'est trouvé investi d'un mandat qu'il n'a pas rempli, mais la situation particulièrement brillante où il est placé, jointe à l'action que continuent à exercer des ouvrages dont il autorise inexplicablement la réédition, sont de nature à jeter un doute sur la valeur de toute agitation révolutionnaire, à nous faire placer notre activité présente sous le contrôle de notre activité

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future, à ne pas nous faire accorder à l'une comme à l'autre la même importance relative.

V. Cherchant à nous faire une idée du retour accompli sur soi-même par Barrès et sur lequel nous allons voir comment il s'est expliqué, nous ne pouvons faire moins qu'emprunter à Benjamin Constant ce témoignage : “ Je trouvais autrefois qu'aucun but ne valait la peine d'aucun effort. Il est assez singulier que cette impression se soit affaiblie précisément à mesure que les années se sont accumulées sur moi. Serait-ce parce qu'il y a dans l'espérance quelque chose de douteux et que, lorsqu'elle se retire de la carrière de l'homme, celle-ci prend un caractère plus sévère, mais plus positif ? Serait-ce que la vie semble d'autant plus réelle que toutes les illusions disparaissent, comme la cime des rochers se dessine mieux dans l'horizon lorsque les nuages se dissipent ? ” Il y a loin de là à ces paroles de Maurice Barrès : “ Si je suis passé de la rêverie sur le moi au goût de la psychologie sociale, c'est par les voyages, par la poésie de l'histoire, mais c'est surtout par la nécessité de me soustraire au vague mortel et décidément insoutenable de la comtemplation nihiliste. ” A cette absence de rigueur dans la pensée d'un homme qui trouve dans une carte postale, dans une image d'Epinal le remède à un malaise qui est en lui tout ce qu'il y a de précieux, comme on reconnaît l'insuffisant M. Barrès ! Et comme il donne sa mesure en préconisant de toute sa naïveté de vulgarisateur, l'action que d'autres mènent inconsidérément autour de lui. Mais la négation de l'action n'était donc pas comprise dans la négation première ! Il y a escamotage de toute façon.

VI. Il n'est rien aujourd'hui de plus surfait que les voluptés de “ l'analyse ” ? Nous avons beau savoir que la possibilité d'aucune certitude ne nous est laissée, que toutes les interprétations sont valables, et que la détermination des mobiles ne nous appartient pas, nous faisons un sort aux professionnels de l'analyse et aux tireuses de cartes. Avec le sens opportuniste que nous lui avons déjà reconnu, Barrès a tenu compte de ces dispositions.

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En général, nous ne nous montrons pas très exigeants sur le degré de pénétration. Il nous suffit de reconnaître à un certain nombre de symptômes familiers que la maladie qui s'est déclarée au XIXe siècle suit son cours, de penser que longtemps encore les conversations des salons seront occupées à ratiociner sur les mouvements de l'âme humaine. Où l'on peut trouver chez Maurice Barrès l'origine de sa corruption actuelle, n'est-ce pas dans ce fait que la distinction qu'il crée entre lui-même et les autres repose sur une idée de raffinement de cette sorte : “ Sous l'œil des Barbares ”, dit-il, impliquant par là que la faculté d'analyse est la manière distinctive d'une civilisation avancée. Or, “ le vague mortel de la contemplation nihiliste ” résulte uniquement de cette interrogation perpétuelle. Et le nihilisme ne peut aucunement être contemplatif.

VII. Loin de nous l'intention de reprocher à Maurice Barrès de s'être contredit. Sans doute, aujourd'hui aimerait-il bien représenter aux yeux de la postérité cet homme dont parla aussi M. Aristide Briand “ qui a eu une jeunesse mais qui a pris conscience des responsabilités du pouvoir ”. Non, Maurice Barrès n'a jamais été un homme libre. En examinant d'un peu plus près que l'ont fait ses laudateurs la matière de ses premiers livres, on n'y trouve rien qui ne puisse parfaitement se concilier avec son attitude actuelle. Et c'est sans doute le cas de presque tous ces hommes qui passent pour avoir beaucoup appris. Dans cette exaltation à tout prix qu'il commence par poser en principe, dans ce sens de l'amour qui lui est propre, dans cette compréhension spéciale de la nature qu'on lui connaît, il n'est rien qui ne puisse préfigurer la position de Maurice Barrès pendant la guerre, rien qui puisse faire augurer mieux de lui par la suite.

VIII. On pourrait nous objecter que les indices relevés dans la première partie de l'œuvre de Barrès et que nous imputons à crime constituent les sages, les honnêtes précautions qu'un homme a le devoir de prendre pour ne pas engager ses actes futurs. Mais l'absence de désintéressement

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que cela suppose, cette volonté de préserver à tout prix ce qui ne peut pas être préservé, ce désir unique dans la littérature d'éviter toute compromission, seraient aux antipodes du beau dédain affecté par Barrès ! De plus, les idées n'ont point de valeur en elles-mêmes ; elles ne valent que par l'enjeu dont on les accompagne ; et les idées de Barrès n'ont jamais été accompagnées d'aucun enjeu. A l'intérieur de chacune des phrases que la confusion ne suffit pas à rendre inoffensives, Barrès a sû introduire une restriction d'un tel caractère que l'on n'a pas même, avec elles, l'illusion d'avancer d'un pas. Qu'il nous suffise d'en donner pour exemple la trop fameuse formule : “ La grande affaire pour les générations qui nous ont précédées, a été le passage de la certitude au doute ; il s'agit aujourd'hui de passer du doute à la négation sans y perdre toute valeur morale. ” Nous défions dès maintenant MM. Aragon et Soupault et les témoins à décharge qui se succèderont tout à l'heure à cette barre de nous convaincre, quand ils entreprendront de légitimer ces paroles.

Le Président du Tribunal : André BRETON.

LES TÉMOINS

M. Serge Romoff

Q. - Connaissez-vous personnellement M. Maurice Barrès ?

R. - Non.

Q. - Connaissez-vous son œuvre ?

R. - Très peu, sauf ses articles des journaux, L'Ennemi des Lois dans lequel je trouve un seul personnage intéressant, le Repasseur.

Q. - Vous faites-vous cependant une idée des intentions primitives de Maurice Barrès ?

R. - Aucune. La prétendue formule idéaliste de Barrès m'échappe complètement.

Q. - Dans ces conditions, considérez-vous l'attitude de Barrès comme une ou contradictoire ?

R. - Une.

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Q. - Qu'en pensez-vous ?

R. - Je la trouve détestable.

Q. - Pourquoi ?

R. - Surtout par une formule qui m'est propre. Prendre Maurice Barrès pour un homme de génie je le juge trop embarrassant. Il a exercé une influence néfaste sur la collectivité.

Q. - Q'entendez-vous pour un homme de génie ?

R. - Je crois que cela dépasse un peu la compétence du tribunal.

Q. - En quoi Maurice Barrès vous semble-t-il intéressant ?

R. - Tout homme qui, par son activité artistique ou par toute autre activité exerce une sorte d'impérialisme intellectuel est, à mon avis, un homme de génie.

Q. - C'est à cet impérialisme que vous en voulez ?

R. - Oui.

Q. - Estimez-vous que l'attitude de Maurice Barrès soit nette des accusations relevées ?

R. - Non.

Q. - Estimez-vous que cela puisse constituer une charge contre un homme ?

R. - Oui.

Q. - Quel est celui ou quels sont ceux des chefs d'accusation que personnellement vous retiendrez ?

R. - Ce ne sont là que des détails. Je juge l'attitude de Barrès dans son ensemble. Il n'y a pas lieu d'analyser.

Q. - Si la possibilité vous était laissée de frapper en Barrès une attitude que vous réprouvez, jugeriez-vous l'exemple significatif ou utile ?

R. - Oui.

Q. - Barrès vous paraît-il parfaitement désigné pour cette répression ?

R. - Parfaitement.

Q. - Comment conciliez-vous le programme politique et social de Barrès avec le nationalisme ?

R. - Le premier anarchisme de Barrès est un anarchisme bourgeois assez vulgaire. La pente est facile. Je

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ne puis, chez certains individualistes semblables à Barrès, déterminer le point exact où la césure se produit.

Q. - Comment conciliez-vous l'action dissolvante de son esprit à son nationalisme constructif ?

R. - Ce nationalisme n'est en rien constructif. On y retrouvera plutôt l'élément destructif.

Q. - Voulez-vous donner des exemples de nationalisme constructif ?

R. - Celui de la Révolution russe, d'abord. Le nationalisme de Barrès est destructif en tant qu'il entretient surtout la haine entre les nations. C'est un nationalisme offensif.

Q. - Que pensez-vous de la phrase de Barrès : “ J'ai choisi le nationalisme comme un déterminisme quelconque ” ?

R. - Je la tiens pour une phrase.

Q. - Que pensez-vous de la sensibilité de Barrès ?

R. - Elle est toute à son avantage. Au point de vue individuel, elle n'est aucunement attaquable.

Q. - Connaissez-vous un homme de la génération de Barrès que vous lui préférez ?

R. - Je pourrais opposer à Barrès Romain Rolland. Je l'oppose, je ne le préfère pas. Il faut opposer Rolland à Barrès. L'attitude de Rolland n'en est pas moins inacceptable que celle de Barrès. La même note individualiste me choque chez tous deux.

Q. - Croyez-vous que Barrès soit sincère ?

R. - Tout homme est sincère.

Q. - Maurice Barrès croit-il avoir une mission à remplir ?

R. - Ceci m'échappe.

Q. - Seriez-vous heureux ou attristé de la mort de Maurice Barrès ?

R. - Cela m'est complètement indifférent.

Q. - En supposant que vous ayez un but dans la vie, estimez-vous que Barrès vous aide ou vous nuit ?

R. - Il me nuit.

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M. Tristan Tzara

Q. - Que savez-vous de Maurice Barrès ?

R. - Rien.

Q. - Vous n'avez rien à témoigner ?

R. - Si.

Q. - Quoi ?

R. - Maurice Barrès est pour moi l'homme le plus antipathique que j'aie rencontré dans ma carrière littéraire ; c'est la plus grande fripouille que j'aie rencontré dans ma carrière poétique ; le plus grand cochon que j'aie rencontré dans ma carrière politique ; la plus grande canaille qui s'est produite en Europe depuis Napoléon. Je n'ai aucune confiance dans la justice, même si cette justice est faite par Dada. Vous conviendrez avec moi, M. le Président, que nous ne sommes tous qu'une bande de salauds et que par conséquent les petites différences, salauds plus grands ou salauds plus petits, n'ont aucune importance.

Q. - Eprouvez-vous quelque estime pour un de vos contemporains ou pour tout autre personnage ?

R. - Non, puisque je vous ai dit que tous les gens sont des salauds. Naturellement, nous sommes habitués à faire des petites différences de sympathie et d'antipathie, mais c'est tout.

Q. - Comment expliquez-vous ces différences dont vous parlez ?

R. - Je n'explique rien. D'ailleurs, je ne comprends rien à ce qui m'entoure.

Q. - Dans ces conditions, quel importance voulez-vous qu'on accorde à votre jugement ?

R. - Celle de mon plus profond dégoût et de ma plus profonde antipathie.

Q. - En quoi peuvent-elles compter si vous ne vous placez jamais sur le plan social ?

R. - Est-ce que le plan social est pour vous l'Etat, le pays, le peuple ou l'armée ? Dans ce cas, comme je suis moi-même l'Etat, le pays, le peuple et l'armée, ma déposition ne peut que vous faire un grand plaisir.

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Q. - Vous croyez-vous seul dans cette salle ?

R. - Mon cher président, je vous ai dit au début de ma déposition que nous sommes tous des salauds ; je le suis un peu moins que le reste de la salle, la preuve en est que je ne me suis pas encore suicidé et tout ce qui se passe autour de moi ne pourra jamais me décider à le faire.

Q. - Savez-vous pourquoi on vous a demandé de témoigner ?

R. - Naturellement parce que je suis Tristan Tzara. Quoique je n'en sois pas encore tout à fait persuadé.

Q. - Qu'est-ce que Tristan Tzara ?

R. - C'est tout à fait le contraire de Maurice Barrès.

Q. - La défense, persuadée que le témoin envie le sort de l'accusé, demande si le témoin ose l'avouer.

R. - Le témoin dit merde à la défense.

Q. - Il est bien évident que le témoin n'ose pas avouer qu'il envie le sort de l'accusé.

R. - Oui, je n'ai pas d'automobile et je voudrais bien en avoir une.

Q. - Désirez-vous un jour ou l'autre attenter à la sûreté de l'esprit ?

R. - Je suis certainement l'homme qui voit le plus clair dans tout ce qui se passe. Je ne fais que changer d'opinion et tous les retards de ces changements me donnent un peu plus l'envie de disparaître. Je ne dis pas que je ne deviendrai pas nationaliste, mais jé suis persuadé que tous mes amis sauront que c'est dans un esprit différent de la basse démagogie de l'inculpé, de la gloire fétide arrachée aux ânes grassouillets de l'Académie française.

Q. - Le témoin ayant précisé au début de sa déposition qu'il ignorait tout de Barrès, comment peut-il savoir que c'est par gloire fétide et par basse démagogie que l'accusé est devenu nationaliste ?

R. - J'ai déclaré au début de ma déposition que j'ignorais tout de Barrès, mais il me reste encore le minimum de démagogie nécessaire pour savoir que

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Barrès a agi par basse démagogie. Je précise. Je ne sais absolument rien de ce qui s'est passé dans Barrès, mais je considère qu'il est commode et c'est un grand plaisir de l'affirmer, M. Barrès reste malgré les actes défendables de sa vie, le plus grand cochon du siècle.

Q. - Après Maurice Barrès, pouvez-vous citer encore quelques grands cochons ?

R. - Oui. André Breton, Th. Fraenkel, Pierre Deval, Georges Ribemont-Dessaignes, Louis Aragon, Philippe Soupault, Jacques Rigaut, Pierre Drieu la Rochelle, Benjamin Péret, Serge Charchoune.

Q. - Le témoin veut-il insinuer que Maurice Barrès lui est aussi sympathique que tous les cochons qui sont ses amis et qu'il vient d'énumérer ?

R. - Nom de Dieu ! Il s'agit ici de cochons et non de sympathie. Mes amis me sont sympathiques, tandis que Barrès m'est antipathique.

Q. - Comprenez-vous bien tout ce que votre vocabulaire (cochons, salauds, etc.) peut avoir d'insuffisant, d'équivoque et de platonique ?

R. - Naturellement.

Q. - En dehors de Barrès et des amis que vous avez traités de cochons, connaissez-vous d'autres cochons ?

R. - Non ; d'ailleurs je ne connaissais point Maurice Barrès jusqu'au moment où l'on a fait une manifestation en son honneur.

Q. - Le témoin tient-il à passer pour un parfait imbécile ou cherche-t-il à se faire interner ?

R. - Oui, je tiens à me faire passer pour un parfait imbécile, mais je ne cherche pas à m'échapper de l'asile dans lequel je passe ma vie.

Q. - Estimez-vous qu'il faut que des sanctions soient prises contre Maurice Barrès ?

R. - Naturellement. Autrement, je ne verrais pas l'intérêt de le mettre en accusation.

Q. - Approuvez-vous le geste du président de la Ligue des Patriotes qui a refusé, malgré les prières et les supplications de son entourage, de s'engager pendant la grande guerre ?

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R. - C'est absolument faux, puisque Barrès a fait la guerre et a été blessé à Verdun.

Q. - Et vous, avez-vous été blessé à Verdun ?

R. - Comme je ne recule devant aucun mensonge : oui, naturellement, au Verdun du dadaïsme. Vous savez, M. le Président, que je suis assez lâche pour risquer ma peau dans une affaire qui au fond ne m'intéresse que médiocrement.

Q. - Avez-vous envie de connaître personnellement Maurice Barrès ?

R. - Je l'ai connu en 1912, mais je me suis fâché avec lui pour une affaire de femmes.

Q. - La défense prend acte que le témoin passe son temps à faire de l'humour.

R. - Depuis que j'ai lu les Chansons des Buts et des Rois et que j'ai bien vu la différence qui existe entre la vraie poésie et l'humour, je suis forcé de vous demander comment vous pouvez permettre, M. le Président, de prononcer cette parole qui porte atteinte à votre dignité. Je ne sais pas ce qu'est l'humour, je ne sais pas ce qu'est la poésie, je ne sais pas ce qu'est la vérité, mais je dis textuellement ce que je dis.

Q. - Estimez-vous que l'accusé avait contracté envers vous un devoir qu'il n'a pas rempli ?

R. - La vie de Barrès représente pour moi l'histoire de la France. La première révolution bourgeoise de 93 représente l'anarchisme de la première partie de la vie de Barrès. Ni l'une ni l'autre ne m'ont intéressé, et je n'ai jamais été influencé par elles. Elles n'ont donc rien contracté envers moi, et je ne leur dois pas un sou - ni en argent, ni en conscience.

Q. - Si l'accusé n'a pas manqué à un devoir envers vous, quel torts vous a-t-il causé ?

R. - Aucun.

Q. - De quoi vous plaignez-vous ?

R. - De l'insolence de cette vieille oie qui a réussi, quoique je ne lise pas les journaux, à me faire savoir son nom, couvert de honte, au moins une fois par jour.

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Q. - Estimez-vous que cette insolence constitue à elle seule le crime d'attentat à la sûreté de l'esprit ?

R. - Je viens de déclarer que Maurice Barrès est une vieille oie et je suis obligé d'ajouter que ses défenseurs le sont aussi.

Q. - Que pensez-vous, une fois pour toutes, de la logique ?

R. - La logique constitue le squelette immobile de la pensée. La logique est une convention adoptée par le minimum d'aptitudes qui caractérise cette sale hallucination qui s'appelle l'homme. La logique n'existe donc pas. Les petits Barrès l'emploient pour se faire un siège de député.

Q. - Vous admettez, dans ces conditions, qu'on accorde à vos paroles, à vos déductions et à vos jugements une portée momentanée et rès relative.

R. - Mes paroles ne sont pas à moi. J'ai les paroles de tout le monde, j'en fais une petite bouillabaisse bien mélangée, résultat du hasard, du vent que je verse sur ma petitesse et sur celle du tribunal. Mes déductions ne sont que le résultat d'une pensée fugitive plus ou moins accomodée aux désirs, aux commodités de la conversation. Elles ne présentent pas un intérêt absolu, elles ne sont pas applicables, elles ne sont pas de pure fantaisie, elles représentent une petite nécessité de parler, de me promener et de compliquer. Mes jugements. Je ne juge pas. Je ne juge rien. Je me juge tout le temps et je me trouve un petit et dégoûtant individu, quelque chose dans le genre de Maurice, tout de même un peu moins. Tout ceci est relatif.

Q. - Ce point de vue ne vous incline-t-il pas à la tolérance ?

R. - La tolérance est le sommeil, l'amusant est la cruauté. J'ai dit que je complique, je simplifie, je suis sentimental, je pardonne tout naturellement, mais de temps en temps je m'en fous et j'ai bien envie d'étrangler les petits Maurice.

Q. - Pourquoi ne faites-vous pas justice vous-même ?

R. - Parce que je suis paresseux et prudent. Vous

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voyez bien, M. le Président, que je me compromets en toute occasion.

Q. - Avez-vous encore quelque chose à déclarer sur l'accusé ?

R. - L'amour, tel que Barrès l'entend, est une vague rêverie allemande. Je le connais trop bien pour en être assez dégoûté. L'action que Barrès nous propose n'a réussi qu'à couvrir de matière fécale les toiles des peintres expressionnistes allemands. L'hypocrisie qui se cache derrière chaque phrase de Barrès est la même que celle d'un M. Hellferich, Lloyd George, Briand ou Harding. Le wagnérisme a gonflé d'air les ventres des allemands qu'on croit maintenant remplis de bière. Le wagnérisme est la caractéristique de l'œuvre de Barrès, qui est pompeuse et bombastique.

Q. - Somme toute vous êtes un témoin à décharge ?

R. - Oui, de la même façon que Barrès est un témoin à décharge dans le procès du crétinisme européen.

Q. - Vous n'avez pas d'autres questions à poser ?

La défense remercie le témoin de sa déposition et le prie de préciser les circonstances atténuantes qu'il trouve à l'accusé.

R. - Le zéro d'un jeu de 30 et 40 est une circonstance atténuante pour le joueur qui est toujours trompé. Je n'emploie pas le style biblique. Je finis par une petite chanson dada.

La chanson d'un ascenseur
Qui avait dada au cœur
Fatiguait trop son moteur
Qui avait dada au cœur
L'ascenseur portait un roi
Lourd fragile autonome
Il coupa son grand bras droit
L'envoya au pape à Rome
C'est pourquoi
L'ascenseur
N'avait plus dada au cœur
Mangez du chocolat
Lavez votre cerveau
Dada
Dada
Buvez de l'eau

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La chanson d'un dadaïste
Qui n'était ni gai ni triste
Et aimait une bicycliste
Qui n'était ni gaie ni triste
Mais l'époux le jour de l'an
Savait tout et dans une crise
Envoya au Vatican
Leurs deux corps en trois valises
Ni amant
Ni cycliste
N'étaient plus ni gais ni tristes
Mangez de bons cerveaux
Lavez votre soldat
Dada
Dada
Buvez de l'eau
La chanson d'un bycliste
Qui était dada de cœur
Qui était donc dadaïste
Comme tous les dadas de cœur
Un serpent portait des gants
Il ferma vite la soupape
Mit des gants en peau d'serpent
Et vint embrasser le pape
C'est touchant
Ventre en fleur
N'avait plus dada au cœur
Buvez du lait d'oiseaux
Lavez vos chocolats
Dada
Dada
Mangez du veau

M. Guiseppe Ungaretti

Chacun est à la merci de sa destinée, et personne n'ignore la part qu'il faut faire au hasard lorsqu'on parle de destinée : nous n'avons pas décidé de naître, nous n'avons pas élu nos parents, nous n'avons pas choisi la forme de notre nez, nous n'avons pas prévu la rencontre de l'homme qui est devenu notre ami et qui a eu une influence décisive sur nous, etc. Je veux dire que le mot volonté a plutôt un sens ironique dans la vie.

Somme toute la destinée de Barrès est enviable. N'oublions pas que ses œuvres sont toujours dominées par le désir de complications. L'instinct le poussait vers l'anarchie, la raison le tirait vers l'ordre traditionnel : ce drame banal lui a fourni d'assez troublantes attitudes.

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Elles ont permis à beaucoup de douter de sentiments et d'idées, vénérables et autres, de douter même de la bonne foi en général. Il doit en avoir ressenti, je suppose, un plaisir aigu. Il ne pouvait demander plus à la vie.

Q. - Quelle différence faites-vous entre la raison et l'instinct ?

R. - Je ne suis ni psychologue, ni sociologue.

Q. - Vous placez cependant le plaisir intellectuel au-dessus de tout ?

R. - Relativement à Maurice Barrès, oui.

Q. - Estimez-vous que Maurice Barrès ait attenté en quelque chose à la sûreté de l'esprit ?

R. - Oui, mais c'était son rôle.

Q. - Pensez-vous donc que Barrès avait un rôle particulier à remplir ?

R. - L'ensemble d'une vie constitue toujours un rôle qui n'a pas été préétabli. C'est en fin de compte qu'il se dégage dans son unité.

Q. - En conséquence, c'est nous qui sommes l'excuse de Barrès ?

R. - La vie d'un homme ne peut être considérée que par les rapports qu'elle crée.

Q. - Il ne vous arrive donc jamais de prendre des mesures contre un de vos adversaires ? Vous êtes partisan de la tolérance absolue ?

R. - Non de la tolérance, mais de l'indifférence.

Q. - Est-il quelque chose au monde à quoi vous ne vous déclariez pas indifférent ?

R. - Je me suis servi de l'indifférence comme d'une arme.

Q. - Vous servez-vous de cette arme contre Maurice Barrès particulièrement ?

R. - Contre Barrès comme contre presque tout.

Q. - Ne trouvez-vous pas que Maurice Barrès apparaît comme le symbole d'un état de choses parfaitement haïssables ?

R. - Du tout, puisque ces choses me sont indifférentes.

P. 18

Q. - Préférez-vous Barrès à d'Annunzio ?

R. - D'Annunzio a plus de folie, c'est-à-dire plus de courage.

Q. - Vous voulez dire que l'accusé est un lâche ?

R. - Il a plus de finesse que d'Annunzio.

Q. - Préférez-vous Marinetti à Barrès ?

R. - Je ne me souviens plus de Marinetti ; j'avais trois ans lorsqu'il est mort. Il y a aussi un certain Marinetti qui est commis-voyageur d'une fabrique de phallus. Je ne l'ai jamais connu.

Madame Rachilde

On ne peut pas fonder une chose sérieuse sur de l'absurde, parce que le public ne vous suit pas. Les gens qui composent un public peuvent être compréhensifs, mais ils viennent sur l'annonce d'une étiquette. Jetez leur, une fois, des pois ou des haricots à la figure, ils seront indignés si vous vous contentez de leur faire une conférence plus ou moins intelligente sur un individu ou une œuvre. Alors, ils jetteront, de leur côté, les haricots et les pois au visage nouveau que vous leur montrez. En principe, mettre en jugement (puisque vous aimez cette formule) une série de pontifes plus ou moins respectables est une chose relativement raisonnable. Quelque puisse être la valeur des gens de lettres arrivés, il est toujours bon de leur faire comprendre qu'on n'a pas le droit d'arriver de son vivant. L'être entièrement épanoui, ou se croyant tel, porte une ombre plus large et l'ombre est toujours nuisible à quelqu'un ou à quelque chose... Or, comme l'ombre se trouve généralement derrière eux, la leur allonger devant eux est toujours très instructif... avec ou sans mesure.

Encore ne faut-il pas baser un système de critique, de jugement sans appel, sur une philosophie qui paraît ennuyeuse parce qu'elle ne comporte plus les cris d'animaux, sinon les projectiles légumineux.

M. Jacques Rigaut

Q. - Vous ne voulez pas prêter serment ?

R. - Non.

P. 19

Q. - Estimez-vous que les poursuites contre Maurice Barrès soient fondées ?

R. - Oui, parce qu'elles sont injustes. Il n'y a rien de plus encourageant que les injustices.

Q. - Voulez-vous essayer de caractériser vos sentiments à l'égard de Barrès.

R. - Quoique j'ai aimé le premier Barrès et qu'il ait exercé sur moi une longue influence, aujourd'hui sa première attitude m'est presque aussi antipathique que la seconde.

Q. - Pourquoi ?

R. - La tentative d'affranchissement, la révolte ne me sont pas plus sympathiques que la passivité la plus complète en présence des conventions les plus absurdes. La révolte est une forme d'optimisme à peine moins répugnante que l'optimisme courant. La révolte, pour être possible, suppose qu'on envisage une opportunité de réagir, c'est-à-dire qu'il y a un ordre de choses préférable et à quoi il faut tendre. La révolte, considérée comme une fin, est, elle aussi, optimiste, c'est considérer le changement, le désordre comme quelque chose de satisfaisant. Je ne peux pas croire qu'il y ait quelque chose de satisfaisant.

Q. - Est-ce que l'attitude de Barrès vous semble particulièrement optimiste ?

R. - Oui. Le Barrès actuel trouve évidemment toutes choses possibles, puisqu'il contribue personnellement à les rendre possibles.

Q. - Est-ce que la première attitude de Barrès vous semble aussi optimiste que la seconde ?

R. - Il joue avec les idées. Il enseigne le plaisir de l'analyse. Je devine qu'on puisse s'amuser avec l'analyse et qu'au moment où on s'en amuse, on donne ce jeu comme un but, sans vouloir tenir compte des extrémités où mènent ces idées.

Q. - Voulez-vous me dire en quoi l'analyse vous choque ?

R. - Je m'étonne qu'un esprit se contente de faire les mêmes vérifications des milliers de fois. Et tout de

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même le sens des idées finit par prévaloir sur leur combinaison et sur l'amusement qu'on peut éprouver à les combiner. L'intelligence mène inévitablement au doute, au découragement, à l'impossibilité de se satisfaire de quoi que ce soit.

Q. - Selon vous, il n'y a rien de possible. Comment faites-vous pour vivre, pourquoi ne vous êtes-vous pas suicidé ?

R. - Il n'y a rien de possible, pas même le suicide.

Q. - En même temps que vous reconnaissez que rien n'est possible, vous semblez perdre vos droits à juger qui que ce soit ?

R. - Le suicide est, quoi qu'on veuille, un acte-désespoir ou un acte-dignité. Se tuer, c'est convenir qu'il y a des obstacles effrayants, des choses à redouter, ou seulement à prendre en considération.

Q. - Selon vous, le suicide est un pis-aller.

R. - Exactement. Et un pis-aller à peine moins antipathique qu'un métier ou qu'une morale.

Q. - Est-ce que le suicide vous semble un geste facile ?

R. - Ce qu'il y a d'un peu héroïque dans ce geste n'est pas ce qui le rend plus sympathique. J'ai toujours horreur des grandes décisions, des partis extrêmes. Pendant la guerre...

Q. - Qu'est-ce que vous faisiez pendant la guerre ?

R. - Sous-lieutenant dans le service automobile à Paris..

Q. - Vous venez de montrer que le suicide ne vous semblait pas défendable, mais vous n'avez toujours pas dit comment, en condamnant tout, vous vous arrangiez pour vivre.

R. - Vivre au jour le jour. Maquereautage. Parasitisme.

M. Pierre Drieu la Rochelle

Q. - Connaissez-vous personnellement M. Maurice Barrès ?

R. - Oui.

Q. - En quelles circonstances l'avez-vous rencontré ?

R. - J'ai été le voir comme un des représentants de

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la pensée française ou plutôt non, de la sensibilité contemporaine..

Q. - A quelle époque ?

R. - 1920.

Q. - Qu'est-ce qui déterminait votre démarche ?

R. - La curiosité et le snobisme.

Q. - Quelle impression gardez-vous de cette visite ?

R. - Aucun étonnement.

Q. - Quel accueil avez-vous reçu ?

R. - Je fus introduit dans un salon banal, au milieu de diverses personnes ennuyeuses qui attendaient leur tour. Mais il me réservait un accueil particulier, je me permets de le croire. Il surmonta non sans grâce une grande indifférence, sa vaste indifférence. Peut-être, après tout, m'aimait-il pour des raisons que je ne devrais pas lui pardonner..

Q. - Cette visite a-t-elle modifié en quelque sorte votre opinion sur Barrès ?

R. - Nullement. Elle n'a fait qu'accentuer des sentiments contradictoires

Q. - Cette contradiction présente-t-elle selon vous une autre gravité que la plupart des contradictions que l'on peut relever chez quelqu'un ?

R. - Oui puisqu'il s'agit d'un homme qui se donne de l'importance.

Q. - Réprouvez-vous la contradiction en général ?

R. - Il faut tendre en principe à l'éviter. Il faut savoir en supporter les termes opposés quand ils sont de poids.

Q. - Estimez-vous que Barrès ait manqué à son devoir ?

R. - Sans doute à quelques-uns de ceux qu'il s'était imposés.

Q. - Vous semble-t-il avoir donné dans le début de son œuvre et de sa vie une promesse qu'il n'a pas tenue ?

R. - C'est une question de mesure et je crois qu'avec lui on peut tenir compte de la notion de mesure, hélas !

Q. - Dans ces conditions estimez-vous qu'il ait eu le droit au début de son œuvre d'imposer de façon dogmatique des devoirs absolus ?

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R. - Je crois que dans toutes ses premières œuvres où il posait cet absolu il marque, en même temps qu'il se ménage, un moyen de se dérober en sous-entendant tout de suite l'ordre littéraire sous l'ordre moral où là seulement il peut s'agir d'absolu. Cette dérobade est indiquée sitôt que le problème moral impliqué dans vos questions ne se pose pas.

Q. - Pensez-vous donc qu'il y ait lieu de créer un différend entre la pensée d'un homme et ses actes, de supposer pour tout individu un domaine d'action idéal distinct du domaine réel, l'un n'engageant nullement l'autre et n'impliquant dans l'autre aucune obligation formelle ?

R. - Je conçois un état de fait, un rapport de forces. Le littérateur, l'individu impose ce domaine d'action idéal ; la collectivité, si elle le peut, demande des comptes au solitaire à propos des actions dans lesquelles elle a pu s'engager sous la suggestion des images mises au monde par celui-ci.

Q. - Vous estimez donc que Barrès en agissant comme il l'a fait a rempli une mission qui ne peut être discutée ? Un littérateur se place donc sur un plan particulier.

R. - En cela le littérateur fait son métier, exerce une fonction qui a été créée peu à peu par les mœurs. La société peut, par mesure de police et si elle en a la force, le contrôler dans l'exercice de cette fonction.

Q. - Sur quoi vous appuyez-vous pour soutenir cette thèse ?

R. - Ce ne peut être que sur l'obscurité des faits puisque je parle d'un rapport de forces

Q. - Vous estimez donc que la généralité a force de loi ?

R. - Je pense en ce moment aux grandes lignes qui circonscrivent l'activité (il pourrait s'agir aussi bien de la nutrition et des saisons). Dans ce cadre, du reste, cette activité peut être soit révolutionnaire, soit conservatrice, qu'on prenne ces mots dans leur acception la plus courante qui est politique ou dans une acception plus large.

Q. - Vous dites que la société, la collectivité peut

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demander des comptes à un individu tel que Barrès. Mais à quelles fonctions de la collectivité faites-vous allusion ? Car il ne peut, n'est-ce pas, s'agir d'une unanimité contre lui ou contre quiconque ?

R. - Je m'en tiens à ce critérium de forces et je fais allusion à toute collectivité assez nombreuse ou plutôt assez solide pour exercer une astreinte quelconque sur un individu.

Q. - Vous n'admettez point que cette astreinte puisse s'exercer dans le sens du mal ?

R. - Je crois qu'il faut éliminer l'élément moral de cette question

Q. - Vous abandonnez donc la réussite d'un homme à la mode puisque aujourd'hui la collectivité dont vous parlez peut donner raison à l'homme à qui elle donnera tort demain ?

R. - Ce danger n'est pas à craindre. On n'est jamais menacé que du contraire car les modes ne sont que les expressions d'alternatives peu nombreuses et dans un milieu humain il y a toujours une constante.

Q. - Il va sans dire que dans ces conditions vous ne pouvez à l'égard de Barrès que prendre le parti de la majorité et que quelle que soit l'issue du procès vous vous rangerez à l'opinion qui aura prévalu ?

R. - Je songe à des collectivités plus puissantes que celle qui juge ici Barrès, au moins un clan social ou un parti politique, pour préciser en donnant un exemple dans la civilisation moderne le crédit d'un écrivain est entièrement entre les mains d'une sorte de caste qui n'est pas déterminée tout à fait officiellement et dont l'existence me semble évidente, formée d'un certain nombre de professionnels de la critique. Cette caste porte un nom abstrait et trompeur qui est postérité. Cette dictature s'exerce déjà du vivant de l'intéressé mais pourtant des réactions contraires sont possibles et pendant les quelques années qui suivent la mort de l'intéressé.

Q. - Vous vous refusez à prendre une part active au procès qui se juge ici ?

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R. - Etant donné que ceux qui en ont eu l'initiative se sont placés sur le plan de la liberté d'esprit, je donne cette réponse théorique : s'il s'agissait d'un procès politique, mon attitude serait probablement toute autre.

Q. - Si bien que le jugement que vous rendez sur un homme dépend de ceux qui le jugent et de la manière dont ils le jugent, ce qui est une attitude purement aristocratique.

R. - Peut-être.

Q. - Estimez-vous que Barrès soit un malfaiteur ou un bienfaiteur public ?

R. - Je suis assez optimiste pour répondre que c'est un bienfaiteur

Q. - Estimez-vous qu'attenter à la sûreté de l'esprit public soit un bienfait ?

R. - Je laisse à DaDa le soin de le prouver.

Q. - A votre avis comment un vieillard peut-il scandaliser ?

R. - En mourant trop tard.

Q. - Connaissez-vous un homme de la génération de Barrès que vous lui préférez ?

R. - Non, mais je préfère tous ceux de la génération suivante

Q. - Lesquels ?

R. - Péguy parce qu'il était d'âge mobilisable et qu'il a détruit son génie sans précaution ; d'Annunzio qui est un beau militaire. Je voudrais pouvoir citer Romain Rolland qui a failli avoir une belle attitude, mais qui manque trop de force dans ses gestes et dans ses écrits. J'ajoute que je crois que nous ne sommes plus du tout sur le même terrain.

Q. - Barrès vous est-il antiphatique ou sympathique ?

R. - Je ne sais, mais j'ai le sens du respect.


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LE CUBISME

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S. P.I., 27, RUE NICOLO - PARIS (XVIe)

P. I INDEX DES COLLABORATEURS

ALCUIN : Dispute entre Pépin, second fils de Charlemagne, et son maître Alcuin, XI, [6].

APOLLINAIRE, Guillaume : “ Le mendiant ”, II, 14.

“ Banalités ”, VIII, [1].

“ Quelconqueries. Le phoque ; 69666... 6 9... ; Fiord ; Un dernier chapitre ; Étoile ; La chaste Lise ; Chapeau-tombeau ”, IX, [8].

ARAGON, Louis : “ Pierre fendre ”, I, 20.

Livres choisis, I, 22.

Livres choisis, II, 19.

“ Pour demain ”, IV, 5.

Livres choisis, IV, 13.

Livres choisis, VI, 18.

Livres choisis, VII, 24.

Quelle âme divine (roman). Première et seconde partie, VIII, [14].

Livres choisis, VIII, [28].

“ Sommeil de plomb ”, IX, [12].

Livres choisis, IX, [26].

Livres choisis, X, [27].

Livres choisis, XI, 29.

Livres choisis, XII, [27].

Moi, XIII, [1].

Révélations sensationnelles, XIII, [21].

Livres choisis, XIV, 28.

Système Dd (Introduction à une morale momentanée), XV, [6].

Chronique [livres choisis], XV, [18].

Chronique [livres choisis], XVI, [36].

Y a-t-il encore des gens qui s'amusent dans la vie ?, XVII, [1].

[Texte], XVII, 17.

A bas le clair génie français, XIX, 16.

ARAGON, Louis ; BRETON, André : Démon du foyer, XII, [14].

ARAGON, Louis ; BRETON, André ; SOUPAULT, Philippe : Revues, VIII, [32].

ARENSBERG, Walter Conrad : Dada est américain, XIII, 15.

ARNAUD, Céline : Ombrelle Dada, XIII, [19].

ARP, Hans : Manifeste du Crocrodarium Dada, XIII, [12].

de “ la Pompe des nuages ” ; de “ Perroquet supérieur ”, XIV, [23].

AURIC, Georges : Musique. Une œuvre nouvelle de Satie, II, 23. Musique. Darius Milhaud, VII, 28.

BRETON, André : “ Clé de sol ”, I, 21.

Note, II, [1].

“ Le corset mystère ”, IV, 7.

Usine, VII, 12.

Lune de miel, XI, [11].

Livres choisis, XI, 28.

Bocaux Dada, XIII, 4.

Patinage Dada, XIII, [9].

Géographie Dada, XIII, 17.

Dada n'est pas mort, XVII, 12.

La vie intellectuelle. Idées d'un peintre, XVIII, 13.

L'Affaire Barrès. Acte d'accusation, XX, 2.

BRETON, André ; ARAGON, Louis : Démon du foyer, XII, [14].

BRETON, André ; SOUPAULT, Philippe : “ Les Champs magnétiques ” (fragment). “ La glace sans tain ”, VIII, [47].

“ Les Champs magnétiques ” (suite). II. “ Saisons ”, IX, [2].

“ Les Champs magnétiques ” (suite). III. “ Éclipses ”, X, [8].

S'il vous plaît (pièce en trois actes), XVI, [10].

BRETON, André ; ARAGON, Louis ; SOUPAULT, Philippe : Revues, VIII, [32].

CADUM : André Lhote ; le Nouveau spectateur : le Spectacle du spectateur, IV, 23.

CENDRARS, Blaise : “ Sur la robe P. II elle a un corps ”, I, 17.

“ Au cœur du monde ” (fragment). “ Hôtel Notre-Dame ”, VI, 7.

M. 43. 57 Z, détenu (Mémoires), IX, [17].

CROS, Charles : “ Sur la mort de la duchesse de Chaulnes ”, VI, 2.

“ Madrigal ”, VI, 3.

DANCONGNÉE, Léon : Documentaire. Le pétrole dans le monde. Introduction, XVIII, 8.

Documentaire. Le pétrole dans le monde. Le pétrole aux États-Unis, XIX, [13].

DERMÉE, Paul : Dada tue-Dieu, XIII, 13.

DRIEU LA ROCHELLE, Pierre : Les otaries. “ La scie du cirque ” ; “ Louange des otaries ”, IV, 12.

“ Cambridge ”, VIII, [20].

“ T.S.F. ”, XI, 9.

Premier article de critique ou la Poutre, XIV, [13].

Extraits de la presse, XV, [12].

Chronique [livres choisis], XVI, [36].

[Texte], XVII, 10.

Problèmes sociaux. Vocabulaire politique, XVIII, 17.

L'Affaire Barrès [témoignage], XX, 20.

DUBOURG, Germain : Projet de réforme des habitations, XVII, 8.

ÉLUARD, Paul : “ Vache ” (des Animaux et leurs hommes), III, 7.

“ Les Animaux et leurs hommes. Préface ; “ Salon ”, V, 15.

“ Baigneuse du clair au sombre ”, VIII, [19].

ÉLUARD, Paul : “ Vache ”, (Les Animaux et leurs hommes), III, 7.

Les Animaux et leurs hommes. Préface ; “ Salon ”, V, 15.

“ Baigneuse du clair au sombre ”, VIII, [19].

Palets. Jean Paulhan le Souterrain, IX, [31].

“ Montre avec décors ”, XI, [14].

Développement Dada, XIII, [7].

Pâtisserie Dada, XIII, 8.

Cinq moyens pénurie Dada ou deux mots d'explication, XIII, 20.

Attestation, XIV, [16].

“ Exemples. Dormeur ; Roues ; Cantique ; Quatre gosses ; Autres gosses ; L'art de la danse ; Séduction ; L'art de la danse ; Ouvrier ; Séduire ; Fêtes ; Le cœur ”, XV, [1].

Chronique. Revue des revues, XV, 23.

Chronique [livres choisis], XVI, 40.

Chronique. Les Revues revues, XVI, 46.

[Texte], XVII, 15.

Mes souvenirs. La première enfance, XIX, [18].

ERNST, Max : Arp, XIX, [10].

Microgramme Arp 1 : 25 000, XIX, [11], [ill.].

FARGUE, Léon-Paul “ Écrit dans une cuisine, I. Chanson ; II. Danse ”, I, 10.

FAY, Bernard : Livres choisis, II, 20.

Livres choisis, VI, 20.

Chroniques du merveilleux, XI, [27].

[Texte], XVII, 22.

GIDE, André : Les Nouvelles Nourritures (fragments), I, [1].

Pages de journal de Lafcadio (extraites des Faux Monnayeurs), XI, [1].

GIRAUDOUX, Jéan : Suzanne seule à l'Ile de Pâques, XVI, 6.

GOLLIFAN : Fil spécial, XII, [29].

GOMEZ DE LA SERNA, Ramón : Criaillerie, VI, 8.

HILLEL-ERLANGER, Irène : “ Par amour, fantaisie musicale et variations sur le nom de Pearl White ”, X, [17].

L'HOMME AUX 3 DENTS : Palets. Matinée Paul-Claude L., V, 24.

HOPPENOT, Henri : “ Disques ”, VII, 22.

JACOB, Max : “ La Rue Ravignan ”, I. 15.

P. III “ Mort morale ”, IV, 4.

“ Autre personnage du bal masqué ”, VI, 4.

“ Plaintes d'un prisonnier ”, VIII, [12].

“ Poèmes en prose. Tache d'humidité dans le dos ; Vie intime de l'âme ”, IX, [15].

“ Qu'on se le dise ”, XII, [12].

“ Poème ” ; “ Partie de canot ”, XV, [11].

L., R. : Les revues, I, 23.

LARBAUD, Valery : Ramón Gomez de la Serna, VII, [1].

LAUTRÉAMONT, Isidore Ducasse comte de : “ Poésies I ”, II, [2].

“ Poésies II ”, III, 8.

MALLARMÉ, Stéphane : “ Le château de l'espérance ”, III, [2].

MARINETTI, Filippo Tommaso : [Dépêche], XI, 32.

MARY, Jules : Arthur Rimbaud vu par Jules Mary, VIII, [22].

LE MEME : Palets. Gaston Leroux est l'auteur du fauteuil hanté, IX, 32.

Palets. L'Héroïne ; A Tristan Tzara, XI, 31.

MILHAUD, Darius (sous le pseudonyme de Jacaremin) : Musique. Le Bœuf sur le toit (samba carnavalesque), II, 21.

MILHAUD, Darius : Musique, IX, 29.

MORAND, Paul : “ Un beau jour ”, III, 6.

“ Soir de grève ”, VI, 17.

“ Déplacement ”, XI, [16].

PANSAERS, Clément : “ Ici finit la sentimentalité ”, XIV, [18].

[Aphorisme], XVII, 23.

Zinzin, XIX, 20.

LE PASSANT SANS PERRUQUE : Palet. Cénacles, VII, 27.

PAULHAN, Jean : La guérison sévère, I, 18.

Si les mots sont des signes ou Jacob Cow le pirate, XIV, [5].

Si les mots sont des signes ou Jacob Cow le pirate (Suite), XV, [15].

Si les mots sont des signes ou Jacob Cow le pirate (fin), XVI, [33].

PÉRET, Benjamin : Chronique. Assassiner, XV, 19.

Chronique [livres choisis], XVI, 39.

PICABIA, Francis : “ Papa fais-moi peur ”, XII, [2].

Dada philosophe (chapitres I à VII), XIII, [5].

L'art, XIII, [12].

Le 1er Mai, XIV, [26].

PINDARE : Un fragment de Pindare, IV, 8.

POUND, Ezra : Chronique. Lettre anglaise, XVI, 48.

R., P. : Palets, chronique censurée, IV, 21.

RACHILDE : L'Affaire Barrès [témoignage], XX, 18.

RADIGUET, Raymond : “ Incognito ”, IV, 6.

Palets. Irène Lagut, V, 23.

“ Côte d'azur ”, IX, [23].

“ Emploi du temps ”, XI, [18].

“ Paul et Virginie ”, XII, [18].

RAYNAL, Maurice : Dépotmobilisateur, V, 14.

Werther en trois petits actes, VI, 11.

Les arts. Derniers échos des expositions du Salon d'Automne, de l'Automobile et canine, X, 30.

Noces (sur un tableau de Juan Gris), XI, [15].

RAYNAUD, Ernest : Charles Cros ou la leçon d'une époque (extrait), VI, [1].

LA RÉDACTION : [Note concernant la publication du Château de l'espérance, de Stéphane Mallarmé], III, [1].

REVERDY, Pierre : “ Carte blanche ”, I, 16.

“ Critique synthétique ”, III, 4.

Critique synthétique (Exposition Henri-Matisse), IV, 17.

“ Poèmes. L'ami de l'homme ou Parasite ; Le rocher blanc ; Le vieil apprenti ; La peau de nègre ; P. IV Trois étoiles ; Le bruit des ailes ”, XVI, [1].

RIBEMONT-DESSAIGNES, Georges : “ Astres ”, XII, [13].

Les plaisirs de Dada, XIII, 10.

Au public, XIII, 18.

Rate automatique, XIV, [25].

Chronique. Rate automatique (événements du jour), XVI, 43.

Buffet, XIX, [7].

RIGAUT, Jacques : [Texte], XVII, [5].

Les mœurs. Roman d'un jeune homme pauvre, XVIII, 10.

L'Affaire Barrès [témoignage], XX, 18.

RIMBAUD, Arthur : “ Les Mains de Jeanne-Marie ”, IV, [1].

ROMAINS, Jules : “ Poème ”, II, 15.

ROMOFF, Serge : L'Affaire Barrès [témoignage], XX, 7.

ROUSSEAU, Henri : “ Un philosophe ”, V, 9.

SALMON, André : “ L'âge de l'humanité ” (ouverture), I, 12.

Introduction à la lecture du répertoire détaillé des Archives du Club des Onze, XII, [3].

SERNER, Dr Val : Le corridor, XIII, [14].

SOUBEYRAN : “ Soubeyran voyage. I. Le temps ; II. La conversation ; III. Le langage ; IV. Salutations ”, XVII, 13.

SOUPAULT, Philippe : “ L'heure du thé ”, II, 18.

Les spectacles. Une vie de chien - Charlie Chaplin, IV, 20.

Vie de John Millington Synge, V, 16.

Les Spectacles. Papin contre Ferrey - 20 rounds ; Les Mamelles de Tirésias (Acte I) - Guillaume Apollinaire - Théâtre national de l'Odéon, V, 22.

Livres choisis, VI, 20.

Les spectacles. Charlot voyage - Charlie Chaplin, VI, 22.

“ Ailleurs ”, VII, 21.

Livres choisis, VII, 26.

Les spectacles. Le Tour du monde en 80 jours, VII, 27.

Les spectacles. “ Tout va bien ”, VIII, [31].

Les spectacles. Le Prix du conseil municipal ; L'Homme aux yeux clairs - William Hart, IX, 28.

Spectacles. Le Palais de Glace ; Les réunions publiques, X, 28.

“ Fleuve ”, XI, [5].

Hôtels, XII, [17].

Spectacles. Le Temps est un songe - H.-R. Lenormand ; A l'abri des lois ; Une idylle aux champs - Charlie Chaplin ; Les Ballets russes, XII, 28.

Littérature et le reste, XIII, [7].

Machine à écrire Dada, XIII, [19].

Épitaphes. Arthur Cravan ; Georges Ribemont-Dessaignes ; Francis Picabia ; Bon voyage ; Théodore Fraenkel ; Marie Laurencin ; Louis Aragon ; Paul Eluard ; Tristan Tzara ; André Breton, XIV, [8].

Livres choisis, XIV, 31.

Spectacle. Théâtre moderne : Fleur-de-péché ; Théâtre du Vieux-Colombier : le Paquebot Tenacity ; Comédie des Champs-Élysées : le Bœuf sur le toit ; La Fête espagnole, par Louis Delluc, XIV, 31.

Chronique [spectacles]. Le Championnat du monde de danses ; Georges Duhamel : l'Œuvre des Athlètes ; Jules Romains : Cromedeyre-le-Vieil ; Clôture du Vieux-Colombier ; L'expédition Shackleton au Cirque d'hiver, XV, 21.

Chronique. [Livres choisis] ; Harrold Lloyd : le Beau Policeman ; le Bluff Moréas, XVI, 41.

“ Les chansons des buts et des rois ”, XIX, [2].

SOUPAULT, Philippe ; BRETON, André : “ Les Champs magnétiques ” (fragment). “ La glace sans tain ”, VIII, [4].

“ Les Champs magnétiques ” (suite). II. “ Saisons ”, IX, [2].

“ Les Champs magnétiques ” (suite). III. “ Éclipses ”, X, [8].

S'il vous plaît (pièce en trois actes), XVI, [10].

SOUPAULT, Philippe ; ARAGON, P. V Louis ; BRETON, André : Revues, VIII, [32].

STRAVINSKY, Igor : “ Berceuses du chat. I. Sur le poële ; II. Intérieur ; III. Dodo ; IV. Ce qu'il a le chat ”, X, [5].

“ Chansons plaisantes. I. L'oncle Armand ; II. Le four : III. Le Colonel ; IV. Le vieux et le lièvre ”, X [7].

TZARA, Tristan : “ Maison Flake ”, II, 16.

“ Cirques ”. I à VI ; “ Chansons de la cocotte ”, V, 10.

Palet. Aa l'antiphilosophe, VI, 22.

“ Noblesse galvanisée ”, VIII, [11].

Atrocités d'Arthur et Trompette et Scaphandrier, IX, [24].

Lettre ouverte à Jacques Rivière, X, [2].

Livres choisis, X, 28.

“ Haute couture Monsieur Aa l'antiphilosophe ”, XI, [12].

“ Surface mlaadie ”, XII, [16].

Tristan Tzara, XIII, 2.

Manifeste de M. Antipyrine, XIII, 16.

Manifeste de Monsieur Aa l'antiphilosophe, XIII, 22.

“ La Deuxième Aventure céleste de Monsieur Antipyrine ” (fragment), XIV, [1].

Chronique. “ Pour faire un poème dadaïste ”, XV, [18].

“ Lorsque les chiens traversent l'air dans le diamant comme les idées et l'appendice de la méningite montre l'heure du réveil programme ”, XVI, [9].

Souscrivez à Dada, XVII, [20].

Syllogisme colonial, XVIII, [16].

(Monsieur Aa l'antiphilosophe :) Arp, XIX, [9].

L'Affaire Barrès [témoignage], XX, 10.

UNGARETTI, Guiseppe : Livres choisis, IV, 16.

L'Affaire Barrès [témoignage], XX, 16.

VACHÉ, Jacques : Blanche Acétylène !, VII, 16.

VACHÉ, Jacques (sous le pseudonyme de J.T.H.) : Lettres de Jacques Vaché, V, [1].

Lettres de Jacques Vaché (suite), VI, 10.

VACHÉ, Jacques (sous les pseudonymes de J.T.H. et de Harry James) : Lettres de Jacques Vaché (suite), VII, 13.

VALÉRY, Paul : “ Cantique des colonnes ”, I, 7.

“ Ode secrète ”, XII, [1].

*** : L'opium ! Des jeunes gens s'étaient essayés à fumer le terrible suc [coupures de presse relatives à la mort de Jacques Vaché], VII, 18.

Enquête : Pourquoi écrivez-vous, IX, [1].

Palets. Quelques poètes sont sortis, IX, [31].

Un acte nécessaire, X, [1].

Notre enquête : Pourquoi écrivez-vous ?, X, [21].

Palet. Salon d'automne, X, 32.

Notre enquête. Pourquoi écrivez-vous ?, XI, [20].

Notre enquête. Pourquoi écrivez-vous ? (fin), XII, [19].

Notre enquête [note], XII, [29].

Manifeste du mouvement Dada, XIII, [1].

Procès-verbal, XVII, [2].

Les patrons favoris, XVII, [16], [ill.].

[Texte], XVII, 22.

Morts, XVII, 23.

Liquidation [tableau de notes], XVIII, [1].

Échos. Georges Dazet ; Dada reçoit Marinetti à l'Œuvre ; le Voleur lui-même rétablit la vérité ; le Menu de Fatty ; On nous écrit, XVIII, 19.

Les premiers et les derniers (résultats du tableau de tête), XVIII, 24.

Relief tricoté, XIX, h.t., [ill.].

L'Affaire Barrès, XX, [1].

P.VI RÉPONSE A L'ENQUETE “ POURQUOI ÉCRIVEZ-VOUS ? ”

AJALBERT, Jean, X, 24.

ANDRÉ, Marius, XII, [19].

BAINVILLE, Jacques, XI, 22.

BAZALGETTE, Léon, XII, 23.

BERTHEROY, Mme Jean, X, [21].

BLANCHE, Jacques-Émile, XII, 25.

BONNEFON, Jean de, XI, 22.

BRULAT, Paul, XI, [20].

CENDRARS, Blaise, X, 24.

COLOMER, André, XI, 26.

COPEAU, Jacques, XII, [19].

CORDAY, Michel, XI, [20].

DAVRAY, Henry D., XII, 21.

DECOURCELLE, Pierre, XI, 22.

DERMÉE, Paul, XII, 21.

DIMIER, Louis, XI, 22.

DIVOIRE, Fernand, X, 22.

DODERET, André, X, 23.

DUJARDIN, Edouard, XII, 21.

DUVERNOIS, Henri, XI, 25.

DYSSORD, Jacques, XII, 23.

ÉLUARD, Paul, X, 24.

FALK, Henri, XI, 25.

FÉVAL (fils), Paul, X, 22.

FISCHER, Max et Alex, XI, 25.

FOUQUIERES, André de, XII, 20.

FRICK, Louis de Gonzague, X, 24.

GERMAIN, André, XII, 24.

GHÉON, Henri, X, [21].

GHIL, René, XI, 24.

GIDE, André, X, 24.

GIRAUDOUX, Jean, X, 22.

GREGH, Fernand, XI, 21.

GREY, Roch, XI, 24.

HAMSUN, Knut, XII, 26.

HILLEL-ERLANGER, Irène, XI, 23.

HOPPENOT, Henri, XII, 26.

HOUDAILLE, Octave, XII, 20.

JACOB, Max, X, 23.

JALOUX, Edmond, XI, 25.

JAMMES, Francis, XI, 26.

JOURDAIN, Frantz, XI, 26.

KLEIM, Albert, XII, 20.

LANDRE, Jeanne, XII, 21.

LEBEY, André, XII, 22.

LEBLANC, Maurice, XII, 24.

LECOMTE, Georges, X, 23.

LENORMAND, H.-R., XI, 24.

LOYSON, Paul Hyacinthe, XI, 25.

MARTEL, Tancrède, XII, 20.

MARY, Jules, X, 24.

MAUCLAIR, Camille, XII, 22.

MAUREY, Max, XI, 21.

MILLE, Pierre, X, 24.

MONFORT, Eugène, X, 24.

MORAND, Paul, X, 23.

NOAILLES, comtesse de, XII, 22.

NYSE, Berthe de, XII, [19].

PAULHAN, Jean, XI, 25.

PELLERIN, Jean, XII, 24.

PICABIA, Francis, XII, 26.

PIOCH, Georges, X, 22.

RACHILDE, X, 23.

RADIGUET, Raymond, XII, 25.

REDELSPERGER, Jacques, XI, [20].

REINACH, Joseph, X, 22.

REVERDY, Pierre, X, 24.

RIOTOR, Léon, XI, 23.

ROBERT, Louis de, XII, 23.

ROSNY (aîné), J.-H., X, 24.

ROYERE, Jean, X, 22.

SOUDAY, Paul, XI, 25.

TEULET, Edmond, XII, 21.

TINAYRE, Marcelle, X, 23.

P. VII UNGARETTI, Guiseppe, XI, 26.

UZANNE, Octave, XI, 21.

VALÉRY, Paul, X, 24.

VANDÉREM, Fernand, X, 23.

VANDERPYL, F., XII, 24.

VAUXELLES, Louis, X, [21].

VÉLY, Adrien, XI, 23.

VOIROL, Sébastien, XII, 25.

WILLY, X, 24.

P.VIII INDEX DES OUVRAGES CITÉS

Alcools, Guillaume Apollinaire, V, 17 ; XVIII, 20.

Allegria di naufrage, Guiseppe Ungaretti, X, [27].

A l'ombre des jeunes filles en fleurs, Marcel Proust, XI, 30.

Animaux et leurs hommes (les), Paul Éluard, III, 7 ; V, 15 ; XIV, 28.

Archives du Club des Onze, André Salmon, XII, [3].

Atlantide (l'), Pierre Benoit, VI, 19.

Aventures de Télémaque (les), Louis Aragon, XV, 10.

Baladin du monde occidental (le), John Milligton Synge, V, 16, 18 à 21, XVI, 38.

Blancaflour, Tancrède Martel, XII, 20.

Beautés de 1918, Paul Dermée, IV, 14.

Bestiaire ou Cortège d'Orphée (le), Guillaume Apollinaire, II, 19.

Ces choses qui seront vieilles, Louise Faure-Favier, IX, [26].

Champs magnétiques (les), André Breton, Philippe Soupault, VIII, [4] ; IX, [2] ; X, [9], 16 ; XVI, 40.

Chants de Maldoror (les), Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, XV, 19.

Chants paniques (les), Paul Fort, XI, 30.

Chéri, Colette, XVI, 40.

Chevauchée à la mer (la), John Millington Synge, V, 19.

Choéphores (les), Eschyle, VII, 29.

Chronique de la Grande Guerre, Maurice Barrès, XX, 2.

Cinéma et cie, Louis Delluc, IV, 15.

Cinématoma, Max Jacob, XIV, 29.

Circo (el), Ramón Gomez de la Serna, VII, [1].

Coffret de Santal (le), Charles Cros, VI, [1].

Colette Baudoche, Maurice Barrès, XX, 2.

Collier de Griffes (le), Charles Cros, VI, [1].

Contes, O. Henry, IX, 27.

Contes de la Popote (les), Ernest Tisserand, XIV, 28.

Contes à la Cigogne, Luigi Libero Russo, IV, 14.

Copiste indiscret (le), Jean Pellerin, VII, 25.

Coq et l'arlequin (le), Jean Cocteau, II, 19 ; X, 31.

Cromedeyre-le-Vieil, Jules Romains, XV, 21.

Culte du moi (le), Maurice Barrès, XX, 2.

Danse du scalp (la), Louis Delluc, VII, 25.

Défense de Tartufe (la), Max Jacob, XII, 28.

Déracinés (les), Maurice Barrès, XX, 2.

Dix-neuf poèmes élastiques, Blaise Cendrars, VIII, 29.

Donogoo-Tonka, Jules Romains, XV, 21.

12 Tavole in Fototipia, Giorgio de Chirico, XI, 28.

Dubliners, James Joyce, XVI, 48.

Énergie spirituelle (l'), Henri Bergson, VII, 26.

Ennemi des lois (l'), Maurice Barrès, XX, 2, 7.

Entrando en fuego, Ramón Gomez de la Serna, VII, [1].

Erewhon, Samuel Butler, XVI, 42.

P.IX Esclave aux bêtes (l'), Gustave Rouger, VI, 18.

Extases (les), Robert Morche, XI, 29.

Faux-Monnayeurs (les), André Gide, XI, [1].

Femme assise (la), Guillaume Apollinaire, XIV, 30.

Feu de joie, Louis Aragon, XIV, 31.

Feuilles de température, Paul Morand, XVI, 41.

Fin du monde (la), Blaise Cendars, XIV, 28.

Folie-Almayer (la), Joseph Conrad, X, [27].

Fond de cantine, Pierre Drieu la Rochelle, XV, [18].

Fontaine aux saints (la), John Millington Synge, V, 19.

Gaspard de la nuit, Louis Bertrand, XVI, 41.

Giorni di Festa, Giovanni Papini, IV, 16.

Girandes, Louis de Gonzague Frick, IV, 14.

Gosse de riches, Suzanne Grandais, XVI, 42.

Grande Pitié des églises de France (la), Maurice Barrès, XX, 2.

Greguerias, Ramón Gomez de la Serna, VII, [1], 3, 5.

Greguerias selectas, Ramón Gomez de la Serna, VII, [1].

Guerre des Journaux (la), André Billy, X, [27].

Homme et son désir (l'), André Gide, VII, 30.

Huit jours chez Monsieur Renan, Maurice Barrès, XX, 2.

Iliade (l'), Homère, X, 25.

Illuminations (les), Arthur Rimbaud, V, 17, 18 ; VI, [1].

Imagerie des mers, Guy Lavaud, XII, 28.

Imagier d'Épinal (l'), Lucien Descaves, XI, 29.

Introduction à la méthode de Léonard de Vinci, Paul Valéry, XII, [27].

Jacob Cow le pirate, Jean Paulhan, XIV, [5] ; XV, [15] ; XVI, [33].

Jeune Sculpture française (la), André Salmon, VIII, 29.

Jockeys camouflés et Période hors texte, Pierre Reverdy, I, 22.

Journaux intimes, Charles Baudelaire, XVI, 41.

Jours passés... (les), Carlos de Lazerme, XVI, 38.

Lampes-à-arc, Paul Morand, XI, 31.

Lettres de guerre, Jacques Vaché, VIII, 29.

Lily, modèle, André Warnod, VI, 20.

Lois collectivistes pour l'an 19..., Georges Dazet, XVIII, 19.

Mains de Jeanne-Marie (les), Arthur Rimbaud, IV, [1].

Maison de la courtisane (la), VIII, [28].

Maître du navire (le), Louis Chadourne, IV, 13.

Manuscrit trouvé dans un chapeau, André Salmon, XI, 30.

Mayor of Casterbridge (the), Thomas Hardy, XVI, 48.

Messe là-bas (la), Paul Claudel, VII, 25.

Mont de piété, André Breton, VIII, [28].

Muestrario, Ramón Gomez de la Serna, VII, [1].

Noces du rétameur (les), John Millington Synge, V, 19.

Nouveaux Contes cruels, Villiers de l'Isle-Adam, VII, [1].

Nouvelles Nourritures (les), André Gide, I, 1.

Œuvre enfantine, Stéphane Mallarmé, III, [1].

Œuvres, Alcuin, XI, 8.

Ours et la lune (l'), Paul Claudel, VII, 25.

P. X Oxyrhyncus papiri, Pindare, IV, 8.

Panpan au cul du nu nègre (le), Clément Pansaers, XVI, [36].

Pastiches et mélanges, Marcel Proust, VII, 24.

Pensées sans langage, Francis Picabia, X, [27].

Percée (la), Jean Bernier, XVI, [36].

Phèdre, Platon, VI, 20.

Photogénie, Louis Delluc, XVI, 37.

Playboy of the Western world (the), John Millington Synge, V, 20.

Poèmes à claires-voies, Céline Arnauld, XVI, 37.

Poésie Ron-Ron, Francis Picabia, XIV, 29.

Poésies, Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, II, [1], [2] ; III, 8 ; XV, 19.

Pombo, Ramón Gomez de la Serna, VII, [1].

Portrait of the Artist as a young Man (the), James Joyce, XVI, 48.

Pour don Carlos, Pierre Benoit, XV, 19.

Première Aventure céleste de M. Antipyrine (la), Tristan Tzara, XIII, 16.

Prikaz, André Salmon, X, [27].

Primera Proclama de Pombo, Ramón Gomez de la Serna, VII, [1].

Prince de Hanau (le), Tancrède Martel, XII, 20.

Projet de code socialiste, Georges Dazet, XVIII, 19.

Propos, Alain, XVI, 42.

Propos de peintre : de Delacroix à Degas, Jacques-Émile Blanche, VI, 19.

Psychologie de Stendhal (la), M.H. Delacroix, II, 20.

Rastro (el), Ramón Gomez de la Serna, VII, [1].

Relève du matin (la), Henry de Montherlant, XIV, 30.

Rien contre la patrie, Tancrède Martel, XII, 20.

Roseaux de Midas (les), IV, 13.

Rose des vents, Philippe Soupault, VIII, 30.

Scènes de la vie de Montmartre, Francis Carco, IX, 27.

Secret (le), André Spire, IV, 14.

Senos, Ramón Gomez de la Serna, VII, [1].

Soirée avec Monsieur Teste (la), Paul Valéry, VII, 24.

Sonnets de guerre, Henry Céard, XVI, 41.

Sous le brassard d'état-major, Jean des Vignes Rouges, VI, 18.

Symbolisme. De Baudelaire à Claudel (le), Alfred Poizat, X, [27].

Symphonie pastorale (la), André Gide, XVI, 37.

Tapices, Ramón Gomez de la Serna, VII, [1].

Tarr, Wyndham Lewis, XVI, 48.

Terpsichore, Robert de Souza, XVI, 38.

Tristan, Ramón Gomez de la Serna, VII, [1].

Ulysses, James Joyce, XVI, 48.

Un autre monde, J.J. Grandville, XIV, 17.

Un document sur l'impuissance d'aimer, suivi d'Érythrée, Jean de Tinan, XVI, 39.

Vierge et les sonnets (la), Francis Jammes, VI, 18.

Vingt-cinq poèmes, Tristan Tzara, I, 22.

Voyages en kaléidoscope, avec un titre et un thermomètre, dessinés par Van Dongen, Irène Hillel-Erlanger, IX, [26].

P.XI INDEX DES REVUES ET JOURNAUX CITÉS

Action, XV, 23.

Amour de l'art (l'), XV, 24.

Annales (les), VI, 18.

Althenaeum (the), IV, 8.

Belles-Lettres, XVI, 46.

Bleu, XVI, 46.

Cahiers idéalistes français (les), XVI, 47.

Cannibale, XV, 24.

Carte blanche, XVI, 40.

Crapouillot (le), XVI, 46.

Coq (le), XV, 24.

Dada, I, 24 ; X, 3.

Écho de Paris (l'), XX, 2.

Écrits nouveaux (les), I, 23 ; XV, 23, XVI, 46.

Edinburgh Review (the), VII, [1].

Encrier (l'), XVI, 47.

Ermitage (l'), XII, 10.

Éventail (l'), I, 24.

Express de l'Ouest (l'), VII, 20.

Feuilles libres (les), XVI, 46.

Feuillets d'art (les), XV, 24.

Figaro (le), XII, 9 ; XIV, 14.

Gil Blas, XII, 9.

Grande Revue (la), XV, 23.

Hispania, VII, [1], 4, 7.

Je sais tout, XVI, 46.

Lacerba, VIII, [1].

Lettres parisiennes (les), XV, 24.

Littérature, II, [1] ; X, [1] ; XI, 32 ; XIV, 26, 32 ; XV, 24 ; XVII, [2] à 4, 22 ; XVIII, 1, [24].

Little Review (the), XVI, 47.

Marges (les), XV, 24 ; XVI, 46.

Mercure de France, I, 23 ; VI, [1], 18 ; XV, 23 ; XVI, 47.

Minerve française (la), XV, 24.

Nord-Sud, VI, 15.

Nouveau Spectateur (le), IV, 23.

Nouvelle Revue française (la), I, 24 ; II, [1] ; VIII, [32] ; X, [2] ; XV, 24 ; XVI, 46.

Œil de bœuf (l'), XVI, 46.

Paris-journal, XVIII, 21.

Paris-Midi, XII, 9.

Parnasse (le), III, [1].

Parthénon (le), XVI, 46.

Pélerin (le), VI, 18.

Plume (la), XII, 10.

Poesia, XV, 24.

Prometeo, VII, [1].

Proverbe, XV, 24.

Pour le plaisir, XV, 24 ; XVI, 46.

Quarterley (the), VII, [1].

Renaître, XVI, 46.

Revue blanche (la), XII, 10.

Revue critique des idées et des livres, VIII, [32].

Revue de métaphysique et de morale (la), VI, 20.

Revue de Paris (la), XVI, 46.

Revue hebdomadaire (la), XIII, 23.

Revue ouverte, XV, 23.

Revues (les), XVI, 46.

Rythme et synthèse, XVI, 46.

Scarabée, XVI, 46.

S.I.C., VI, 10 ; XIV, 14.

Soirées de Paris (les), V, 21.

Télégramme des provinces de l'Ouest (le), VII, 20.

Trait d'union (le), XVI, 46.

391, XVI, 46.

Vie (la), XVI, 46.

Vie des lettres (la), XVI, 47

P.XIII TABLE DES MATIERES

Les débuts de Littérature, par Philippe Soupault .... v

Littérature et le reste, par Marguerite Bonnet .... vii

Littérature [1re série], nos 1 à 20, mars 1919 à août 1921.

Index des collaborateurs .... I

Index des ouvrages cités .... VIII

Index des revues et journaux cités .... XI

ACHEVÉ D'IMPRIMER LE 21 SEPTEMBRE 1978 PAR L'IMPRIMERIE JOUVE PARIS

Collection des réimpressions des revues d'avant-garde n° 14. Dépôt légal : 4e trimestre 1978. Numéro d'éditeur : 33. ISBN : 2-85893-020-1.

collection des réimpressions des revues d'avant-garde éditées par jean-michel place

aventure n° 1 à 3 novembre 1921 à janvier 1922

bifur n° 1 à 8 mai 1929 à juin 1931

cercle et carré n° 1 à 3 mars 1930 au 30 juin 1930

dés n° 1 avril 1922

documents internationaux de l'esprit nouveau n° 1 printemps 1927

le grand jeu n° 1 à 3 été 1928 à automne 1930

het overzicht n° 1 à 24 juin 1921 à février 1925

littérature n° 1 à 20 mars 1919 à août 1921 n° 1 à 13 mars 1922 à juin 1924

maintenant n° 1 à 5 avril 1912 à mars/avril 1915

l'œuf dur n° 1 à 16 mars 1921 à été 1924

la révolution surréaliste n° 1 à 12 décembre 1924 à décembre 1929

s.i.c. n° 1 à 54 janvier 1916 à décembre 1919

le surréalisme asdlr n° 1 à 6 juillet 1930 à mai 1933

tropiques n° 1 à 13-14 avril 1941 à septembre 1945