Depuis sa première livraison, en 1979, Mélusine s’est donné pour seul et unique objectif l’analyse du mouvement surréaliste. Une telle ambition ne peut se borner à la simple observation des groupes réunis autour d’André Breton, elle se doit de dégager tous les prolongements liés à leur activité. C’est là une garantie pour percevoir l’ampleur réelle du surréalisme, pour comprendre qu’il constitue un courant autrement plus fécond qu’un simple dilettantisme littéraire.

Livraisons de Mélusine

"Bibliothèque Mélusine "

Cette collection, où sont publiés des thèses et des travaux importants, constitue un prolongement naturel du travail de prospection que représentent les livraisons annuelles de Mélusine.

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DERNIERES PARUTIONS

Carassou (Michel), Jacques Vaché et le groupe de Nantes, éd. Jean-Michel Plase, 1986, 256 p.

À travers les revues du groupe de Nantes et de multiples témoignages se dessine la figure de Jacques Vaché avant sa rencontre avec Breton.

 

 

Mourier-Casile (Pascaline), De la chimère à la merveille, Recherche sur l’imaginaire fin de siècle et l’imaginaire surréaliste, 1986, 301 p.

Peu à peu, ce que montra de singulière audace, dans la pensée etdans les arts, le tournant de l’autre siècle, se découvre à la recherche, à condition que celle-ci accepte, tout en cultivant la rigueur, de calquer sa méthode et son écriture sur les méandres et les détours de “ l’ondoyante serpentiforme ”. Nulle part cette fécondité n’est mieux repérable que dans le surréalisme, dont le caractère éruptif, l’idéologie de table rase ont longtemps occulté la dette contractée à l’égard de l’imaginaire fin de siècle.

 

Bridel (Yves), Miroirs du surréalisme, Essai sur la réception du surréalisme en France et en Suisse française (1916-1939), 1988, 203 p.

Comment le surréalisme a-t-il été reçu par ses premiers lecteurs, non seulement à Paris, mais aussi en province et en Suisse française ? Comment a-t-il été présenté par les critiques et les revues ? Quels surréalistes ont été appréciés et quels autres critiqués ? C’est à ces questions que s’attache cet ouvrage.

Les Pensées d’André Breton, Guide alphabétique établi par Henri Béhar avec le concours de Maryvonne Barbé et Roland Fournier, 1988, 362 p.

Les présentes pensées ont été prélevées dans la totalité des écrits de Breton, par une lecture subjective d’une part, confrontée ensuite à un recensement exhaustif des citations du même auteur fournies par les ouvrages de vulgarisation. Elles sont proposées dans l’ordre alphabétique des thèmes principaux.

André Breton ou le surréalisme même, Études réunies par Marc Saporta avec le concours d’Henri Béhar, 1988, 200 p.

Présenter tous les aspects de la personnalité et de l’œuvre de Breton, de façon amène pour le profane, documentée pour l’étudiant et intéressante pour le spécialiste, telle est l’intention ambitieuse de cet ouvrage concis, rédigé par des auteurs, parmi les plus qualifiés, dont beaucoup furent des compagnons de Breton et des acteurs de l’aventure surréaliste.

Béhar (Henri), Littéruptures, 1988, 255 p.

Contrairement à l’image généralement répandue, l’histoire de la littérature n’est pas une suite continue d’œuvres s’engendrant les unes les autres selon les lois d’une harmonieuse logique. Étudiant les œuvres narratives, poétiques, dramatiques d’Artaud, Breton, Cendrars, Reverdy, Tzara, etc., l’auteur montre quelques uns des phénomènes de rupture qui ont suscité l’avant-garde au XXe siècle.

Marcel Jean et Arpad Mezei : Genèse de la pensée moderne dans la littérature française. Essai, préface d’Henri Béhar. L’Age d’Homme, Bibliothèque Mélusine, V + 232 p.

La critique littéraire surréaliste existe. Genèse de la pensée moderne en est la plus convaincante illustration.

À la très contestable dualité de l'homme et de l'œuvre, Marcel Jean et Arpad Mezei substituent la dialectique du réel et de son double, l'imagination subjective, devant aboutir à l'unité de la pensée moderne. Leur approche est conduite par la sympathie et une érudition qui s'attache moins à prouver qu'à suggérer, prolonger et surtout déterminer la constellation des sept sages : Sade, Lautréamont, Rimbaud, Mallarmé, Jarry, Apollinaire, Roussel, les sept lumières poétiques de notre civilisation.

Mélusine moderne et contemporaine, études réunies par Arlette Bouloumié, avec le concours d’Henri Béhar. L’Age d’Homme, 2001, 368 p. " Bibliothèque Mélusine ".

Si le mythe de Mélusine fait l’objet d’études nombreuses de la part des médiévistes, la multiplicité de ses avatars jusqu’à l’époque contemporaine restait à découvrir.

Mélusine a tour à tour inspiré le romantisme, le symbolisme, la décadence, le surréalisme : on retrouve cette figure aussi bien en Allemagne qu’en Angleterre. L’ouvrage se propose de mettre en évidence cette richesse en étudiant les résurgences de cette figure énigmatique.

Aubert (Thierry), Le surréaliste et la mort, éd. l'Age d'Homme,2001,324p

La mort, la relation de l'individu à sa mort connaît une profonde mutation dans notre société occidentale, surtout depuis le 19e siècle avec la " mort de Dieu ". La " mort ensauvagée ", comme l'appelle Philippe Ariès, l'étrangeté angoissante de cette mort de soi hante évidemment les artistes contemporains. Le Surréaliste et la mort s'attache à l'étude des représentations de la mort qui habitent les œuvres surréalistes.
Par son développement important, depuis sa naissance en 1924 jusqu'à sa dissolution en 1969, par ses voix multiples (Breton, Péret, Desnos, Vitrac, Eluard, Aragon, Crevel, Tzara, Duprey, Mansour, Le Brun) et par une pratique diversifiée de l'écriture (narration, poésie, théâtre), le mouvement constitué autour de Breton dessine les différentes perspectives qui s'offrent à l'individu athée face à sa disparition.
Deux figures antagonistes se dégagent. Chez Péret, l'élan dynamique inscrit la mort dans la continuité des métamorphoses surréelles, tandis que, chez Breton, est recherché un équilibre entre l'énigme de la mort et les lignes de force que sont poésie, amour et liberté. Entre ces deux pôles, des approches complémentaires se révèlent et font du surréalisme un reflet de l'individualité contemporaine, toute d'interrogation et de quête.
Au terme de ce parcours surgit la question problématique d'une mythologie spécifique à notre société, d'un ferment capable de susciter un faisceau merveilleux qui, en notre quotidien, fasse sens.

Thierry Aubert est docteur en Littérature de la Sorbonne Nouvelle-Paris III. Il a publié des articles dans Œuvres & critique, Organon, L'Esprit Créateur et Mélusine, et participe au groupe de recherches surréalistes associé au CNRS, dirigé par Henri Béhar.

 

Scopelliti (Paolo), L’Influence du surréalisme sur la psychanalyse, préface de Roger Dadoun, éd. l’Age d’Homme, 2002, 246 p.

Il est surprenant de constater que l’on se soit contenté de considérer le mouvement qui va de la psychanalyse au surréalisme, sans trop se préoccuper de la manière dont le surréalisme entre dans la psychanalyse.

À l’aide de références précises et significatives, Scopelliti explore la manière dont la psychanalyse fut reçue en France, particulièrement dans les milieux psychiatriques. On notera que c’est à partir d’un socle nosographique plutôt académique que les surréalistes ont été conduits au plus près de la pensée freudienne. On voit ainsi réapparaître les noms presque oubliés de Régis et Hesnard, Georges Dumas, Gustave Le Bon, Babinski (dont Breton fut l’interne), Pierre Janet, Sérieux et Capgras, R. de Saussure… Ces rappels historiques ne relèvent pas de la simple érudition, ils suggèrent aussi que c’est contre – au double sens du terme – une position psychiatrique déterminée que les surréalistes en viennent à croiser la psychanalyse… 

 

Breton (André) – Éluard (Paul), L’Immaculée Conception, édition fac-similé du manuscrit du Musée Picasso, transcription de Paolo Scopelliti, préface d’Henri Béhar, éd. l’Age d’Homme, 2002, 228 p.

 Un livre mythique, rare produit de la conjonction hasardeuse de deux esprits dressés poétiquement. Aussi nous paraît-il indispensable d’en publier le manuscrit à deux mains, conservé, de manière inattendue, au Musée Picasso.

 Il montre les poètes à l’œuvre, l’alternance de leurs voix, leurs hésitations, leurs repentirs, leurs trouvailles aussi. Comment les ratés de l’écriture sont soudain annulés, dépassés par une autre formule, qui elle-même débouche sur un plan supérieur. Ainsi les poètes ont-ils laissé leur esprit courir les champs, battre la campagne. Quant au lecteur, il y trouvera le plus fervent témoignage qui soit sur les capacités créatrices de l’esprit humain.

 

Béhar (Henri), Les Enfants perdus, essai sur l’avant-garde, éd. l’Age d’Homme, 2002, 288 p.

 « Enfants perdus, soldats qui marchent, pour quelque entreprise extraordinaire, à la tête d'un corps de troupes commandé pour les soutenir ; ainsi nommés parce que leur service est particulièrement périlleux » dit Littré. Filant la métaphore on désigne ainsi les francs-tireurs, les poètes aventureux partis à la suite d’Apollinaire combattre « aux frontières de l’illimité et de l’avenir ». Ils fondèrent Dada et le surréalisme, et ils entraînèrent à leur suite des créateurs qui parfois les combattirent, et parvinrent même à les précéder, tous allant dans le même sens avant d’être rejoints par la masse. 

 

Ferdinand Alquié, Cahiers de jeunesse, présentés par Paule Plouvier. Ed. l’Age d’Homme,2002, 228p

 Que nous apportent les Cahiers de jeunesse de Ferdinand Alquié ? Une confession sans fard ; le précieux témoignage d'une vie au quotidien ; mais ils répondent aussi à cette énigme : comment le personnage officiel de Ferdinand Alquié pouvait-il cheminer simultanément avec les surréalistes sans qu'il y ait un peu de mauvaise foi ?

En effet, les Années folles ont marqué l'apogée d'une libération des mœurs et une effervescence de l'esprit. Dans ce climat le surréalisme se déploie, entraînant dans sa révolte la jeunesse avide de liberté, particulièrement de liberté sexuelle, face à une éducation et une morale catholiques.

Dans ce contexte s’opère la révolution intime du jeune Alquié, issu de la bourgeoisie catholique provinciale du Midi, connu plus tard comme philosophe, spécialiste de Descartes, professeur à la Sorbonne et Membre de l'Institut. C'est dire l’hiatus entre l’image sociale et l'amitié liant Ferdinand Alquié aux surréalistes !

Les Cahiers de jeunesse, rédigés entre 1927 et 1934, montrent combien le surréalisme, la fréquentation d’écrivains tels Joë Bousquet ou René Nelli, contribuèrent à libérer et à épanouir la pensée de Ferdinand Alquié.

Obsessions, rêves éveillés, écriture automatique, analyse des mouvements de l'imaginaire et du désir nous permettent de saisir l'éveil d'un jeune homme particulier mais, plus généralement, ce que pouvait être en 1930, l'entrée dans la jeunesse.

 Paule Plouvier qui présente ces Cahiers de jeunesse est professeur émérite à l’Université de Montpellier et l’auteur de Poétique de l’amour chez André Breton.

 

Jacques Prévert, frontières effacées, actes du colloque du centenaire, textes présentés et rassemblés par Carole Aurouet, Daniel Compère, Danièle Gasiglia-Laster et Arnaud Laster, 2004, 216 p.

 Les articles réunis ici montrent la diversité, l’originalité, la modernité et la portée d’une écriture à la fois populaire et savante, accessible à tous et pourtant truffée de références culturelles susceptibles d’étonner les plus érudits. Les scénarios de film et les collages, loin de constituer un monde à part, attestent la cohérence de cette œuvre qui tisse des liens d’un genre à l’autre. Les analyses proposées mais aussi la pluralité des chercheurs qui ont contribué à ce volume prouvent l’universalité de Prévert.

 

 Adamowicz (Elza), Ceci n’est pas un tableau. Les écrits surréalistes sur l’art, 2004, 262 p.

Un manifeste, une préface d’exposition, le texte d’une conférence, un texte automatique ou un collage verbal : à première vue, il semblerait qu’il n’y ait pas de catégorie unique de textes que l’on puisse libeller « écrits surréalistes sur l’art ». Ici, le rapport entre le texte et l’image étant posé comme essentiellement antinomique, la discussion sur leur interface se fera en termes de dialogue, de conflit, d’altérité. Le texte surréaliste répond bien à l’image picturale, mais en la déplaçant, en la transgressant, en la médiatisant dans un intertexte poétique ou polémique. Une telle rencontre texte-image entre en convergence avec l’esthétique surréaliste de la « beauté convulsive » bien davantage qu’avec le principe analogique qui domine le discours manifeste de Breton et ses amis. Écrire sur la peinture c’est, pour les surréalistes, écrire parallèlement à la peinture, contre la peinture, voire au-delà de la peinture, c’est emprunter une trajectoire textuelle parfois détournée, souvent dévoyée, toujours dévergondée. 

Artaud en revues, études rassemblées par Olivier Penot-Lacassagne, 2005, 208 p.

 « Il n’y a pas assez de revues ou, si l’on veut, toutes les revues sont inutiles », affirmait Antonin Artaud à ses débuts. Lieux d’expérimentation et de saisie de sa pensée, La Révolution surréaliste, La N.R.F. ou Les Cahiers du Sud dans les années vingt et trente, L’Arbalète, L’Heure nouvelle ou Troisième Convoi dans l’immédiat après-guerre, ont été les instances de légitimation et les tribunes qu’il espérait. Mais le mythe d’Artaud ayant, après sa mort en 1948, relayé l’oeuvre, la question de la réception posthume de ses écrits dans certaines revues poétiques ou d’avant-garde (K, 84, La Tour de Feu, Change, Tel Quel, TXT), dans la presse littéraire (Le Monde des Livres, Libération, Le Figaro littéraire) et dans des publications marginales comme les fanzines rock, méritait aussi d’être abordée.

 Biographie littéraire et cartographie d’une postérité, cette lecture porte tout à la fois sur la diffusion des écrits d’Artaud dans les revues contemporaines et posthumes. Les premières rapportent sa revendication d’un droit à parler, les secondes témoignent de la formation d’un mythe et de l’exploitation d’une mythologie.

 
 

La Vie secrète de Salvador Dalí , par Salvador Dalí, originellement écrite en français, est publiée ici pour la première fois.2006, 700 p.
Edition critique des manuscrits originaux
de la Vie de Salvador Dali, de Gala et Salvador Dali
établie par Frédérique Joseph-Lowery ; préface de Jack Spector .

La Vie secrète de Salvador Dalí, originellement écrite en français par Salvador Dalí lui-même, est publiée ici pour la première fois.

Un texte violent apparaît. Une langue à rebours de la technique soignée, lissée, vernissée du peintre, et qui annonce les grandes éclaboussures d’encre et de peinture, dramatisées lors de maints happenings dans les années cinquante.

L’irrespect à l’égard de la sacro-sainte orthographe française la défait de son carcan et nous la livre dans une matérialité à jouir et pleine de sens. Le texte est touffu, sensuel, insaisissable, changeant. Il est animé d’une formidable force, dans la pulsion de ses rêveries reprises avec plaisir, et dans sa vigueur comique.

De l’autre côté du miroir, il est un texte d’écrivain méconnu. Le peintre s’y montre affublé d’histoires, l’écrivain, lui, n’est vêtu que de sa seule langue, mais quelle langue !

 

 

 

Sarane Alexandrian ou le Grand défi de l'imaginaire , par Christophe Dauphin, 2006, 240p.

Vénéré par les uns, totalement méconnu par les autres, Sarane Alexandrian est l'écrivain français le plus singulier. Né à Bagdad quand son père était un familier du roi Fayçal 1er, durant son adolescence en France, il a participé à seize ans à la Résistance dans le Limousin, et a été en même temps initié au dadaïsme par Raoul Hausmann en personne. À vingt ans, à Paris, il est devenu « le bras droit d'André Breton » et « le théoricien n° 2 du surréalisme ». Son premier manifeste en 1947 lui valut une lettre d'éloge de Georges Bataille et le fit qualifier par Georges Henein de « chevalier des outrances légitimes ». Depuis lors, romancier, essayiste, historien d'art, philosophe, critique et journaliste, fondateur de la revue d'avant-garde Supérieur Inconnu, Sarane Alexandrian a publié de nombreux livres, dont certains ont connu un succès international, d’autres n’ont pas eu d’écho.

Ce livre répare une injustice. Il a le mérite d'être écrit par un poète fougueux et combatif, dont l'enthousiasme lucide ne faiblit jamais

BULLETIN INTERNATIONAL DU SURRÉALISME

avril 1935 - septembre 1936 Fac-similé des quatre numéros.
Présenté par Georges Sebbag

Du 27 mars au 10 avril 1935, André et Jacqueline Breton, Paul et Nush Éluard, séjournent à Prague. Le mois suivant, Benjamin Péret et le couple Breton voyagent aux Canaries. Un an après, en juin-juillet 1936, Breton, Eluard et Dalf participent activement à l'Exposition internationale du surréalisme qui se tient à Londres. Ainsi un surréalisme itinérant venu de Paris fait-il tour à tour sa jonction avec le groupe surréaliste tchèque déjà bien en place, avec les sympathisants surréalistes canariens de la revue Gaceta de arte et pour finir avec le groupe surréaliste an­glais en formation. C'est à l'occasion de la tournée européenne et canarienne d'André Breton qu'est conçu et publié le Bulletin international du surréalisme. Au total, ce sont quatre numéros du Bulletin international du surréalisme, y compris le numéro dû aux surréalistes de vieille date que sont les surréalistes belges, qui sont édités successivement à Prague, à Santa Cruz de Tenerife, à Bruxelles et enfin à Londres.

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Béhar (Henri),Ondes de choc, nouveaux essais sur l'avant-garde,
éd. L'Age d'Homme, 2010, 344p.

Trois points communs et simultanés caractérisent les différents courants de l’avant-garde désormais dite « historique » : la rupture, la constitution d’une communauté, enfin une détermination politique. Ayant établi que toute avant-garde est nécessairement politique, Henri Béhar n’élude pas le délicat problème de l’engagement du critique et de l’historien.
Regroupant un choix de communications et d’essais publiés en revue, ce volume s’ordonne en trois parties.
La première regroupe des recherches ayant trait aux éclats de la bombe Dada que Max Ernst se refusait à rassembler : le rôle de Tristan Tzara dans la diffusion du Futurisme, sa découverte de la poésie nègre, son amitié productrice avec Hans Arp ; le facteur politique à l’oeuvre dans le mouvement, et sa découverte de l’inconscient.
La seconde partie examine les lames de fond qui se produisirent, en général, sur les planches, tant par le traitement de scénarios shakespeariens que par la fondation du Théâtre Alfred-Jarry, l’irruption du rire d’Artaud, les mises en scène surréalistes de Sylvain Itkine avec le Diable écarlate, le rôle généralement ignoré de Roger Vitrac au cinéma et enfin un examen global de la provocation comme catégorie dramaturgique.
Par analogie avec le langage des géologues qui désigne ainsi la zone du Pacifique où se produisent 75 % des séismes terrestres, la troisième partie se prend à analyser la ceinture de feu surréaliste à travers des figures ou des moments singuliers : la relation Paulhan-Breton, les rapports avec le Grand Jeu, la critique littéraire à l’oeuvre dans les revues surréalistes, le rôle éminent joué par Dali, de la scatologie à l’eschatologie, les rapports du mouvement avec le politique et, pour finir, son rôle dans l’élaboration du Manifeste des 121.
L’ensemble est précédé d’un large panorama, jetant un regard lucide et amusé sur une cinquantaine d’années de travaux personnels sur la question.

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KLEIBER Pierre-Henri • ENCYCLOPÉDIE « DA COSTA » (1947-1949)

D'Acéphale au collège de Pataphysique
Fax-similé intégral - Bibliothèque Mélusine- éditions L'Age d'Homme 2015

Voici enfin le Da Costa réédité en fac-similé intégral, accompagné d’une étude substantielle de Pierre-Henri Kleiber. Conçu par Patrick Waldberg et Robert Lebel « sous l’autorité suprême de Marcel Duchamp » cet insolite dictionnaire fut une réaction d’après-guerre. Réplique à la communauté tragique d’Acéphale, opposition à la tentation de se faire un nom chez certains surréalistes, posture d’obstruction absolue. La conjuration par l’humour, par l’anonymat, par l’exaltation libertaire de la provocation, tel fut le parti pris de cette encyclopédie intempestive. L’examen de tous les documents désormais mis au jour permet de faire la lumière sur une mystification ignorée de l’histoire littéraire et à laquelle se prêtèrent des figures aussi considérables qu’André Breton, Marcel Duchamp ou Georges Bataille.

ISBN 978-2-8251-4282-0 - 29€

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