Archives de la liste de discussion de Mélusine
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Avertissement, Avril 2001

Note technique :
La compilation des messages de sept années, expédiés par différentes machines sous différents systèmes, a produit des fichiers fort encombrants. Il n’était pas possible de garder la forme initiale des messages. Nous avons donc privilégié l’accessibilité en réduisant au maximum leur poids, en évitant les redondances, sans toucher au contenu, qui reste l’objet du présent document. Les coordonnées personnelles des abonnés ont volontairement été enlevées.

Signalons que les abonnés à la liste Mélusine peuvent retrouver les messages conservés depuis février 2006 sur le serveur Sympa dont ils ont les coordonnées. Il leur suffit d’insérer le mot de passe qui leur a été communiqué par la machine lors de leur inscription, et de consulter les Archives dans l’ordre chronologique, ou encore grâce au moteur de recherche du logiciel.


Date: Mon, 02 Apr 2001 09:58:28 +0200

Bonjour à tous,

Max Ernst, portrait d’artiste

Vendredi 6 avril 2001 de 15:45 à 17h30 (105 min)

Documentaire allemand sur Mezzo. Rediffusion. Réalisation de Peter Schamoni (1991).

« Ma peinture est inacceptable pour les spécialistes de l’art, de la culture, du comportement, de la logique, de la morale. Elle a, en revanche, le don d’enchanter mes complices : les poètes, les pataphysiciens, quelques analphabètes. » Tout Max Ernst est là : l’homme épris d’un sentiment violent de liberté et de révolte, le peintre qui se laisse envahir par les délices et les démons du rêve et du cauchemar, le dadaïste toujours prêt à dégainer sa dernière invention comme un pistolet, le poète évadé du réel et des contingences du quotidien. Son royaume est celui de l’au-delà des apparences, celui des fantômes et du foisonnement de l’inconscient. Chantre du surréalisme le plus libertaire, prince du vagabondage aimant à se perdre sur les sentiers de l’imaginaire, Max Ernst a créé un nouveau langage pictural ou, mieux, une nouvelle iconographie susceptible de transcrire les méandres de la pensée et les tourments du sentiment."

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Mon, 02 Apr 2001 09:59:14 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Supérieur inconnu, 9, rue Jean-Moréas, 75017 Paris, n° 20, 144 p., 90 F.

"Animé depuis 1995 par Sarane Alexandrian et Jean-Dominique Rey, Supérieur inconnu s’emploie à tenir en éveil l’esprit des maîtres fondateurs du mouvement.Dans la dernière livraison, Alexandrian ressuscite une figure marginale et fort curieuse des lettres, Louis de Gonzague Frick (1883-1958). " L’innocence de sa dévotion à la poésie était restée intacte", écrivait André Billy dans l’article nécrologique consacré à cet admirateur d’Apollinaire — à qui, des mois durant, il apporta chaque matin une pomme. Certains surréalistes, comme Artaud, se moquaient de lui pour ses mises de mondains, ses manières compassées ; mais Breton le traita toujours avec le plus grand respect. Dans ce même cahier un hommage à Bona de Mandiargues."

Pleine page, Ed. Peeters, 52, boulevardSaint-Michel, 75006 Paris, n°32, 158 p., 130 F.

"Dirigée depuis seize ans par Jacqueline Chénieux, l’excellente revue Pleine marge se consacre elle aussi au surréalime, mais dans une perspective élargie, notamment aux expressions littéraires et artistiques venues des autres pays. C’est l’Argentine qui est à l’honneur dans le dernier numéro, avec une étude d’Edouard Jaguer sur la peinture surréaliste dans ce pays, et la présentation, par Pierre Rivas, de deux poètes argentins de la "génération de quarante", Enrique Molina et Olga Orozco, accompagnée de choix de poèmes bilingues." (Extrait de "Actualités des revues littéraires", in Le Monde, 29 mars 2001)

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Mon, 02 Apr 2001 13:54:28 +0200

Réponse de Paul Sanda aux deux présentations — Supérieur inconnu et Pleine page — extraites de "Actualités des revues littéraires", in Le Monde, 29 mars 2001.

Date: Mon, 2 Apr 2001 07:39:51 EDT

Louis de Gonzague Frick est une intox.

Dans le vrai style surréaliste (portrait mégalo d’Alexandrian par lui-même).

Mais supérieur inconnu publie des choses bien moins drôles… en faisant l’apologie d’un livre de Christian Bouchet (néo-nazillon) publié chez Pardès (éditeur d’extr ê me-droite).

Il semble qu’on ne voit pas les mêmes choses au même endroit…

Amicalement.

Paul Sanda.

Date: Mon, 02 Apr 2001 21:53:31 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Robert Desnos, Foujita et Youki, un amour surréaliste

Peintures, dessins, photos, documents et films inédits de Foujita

Le Chemin du Montparnasse — Du 07 avril 2001 au 29 juillet 2001

Tlj sf lun. et mar. de 13h à 19h. Fermé dim. 15 avril. — Prix : 25 F.. Tarif réduit : 20 F.

21, av. du Maine, 75015 Paris — Tel. : 01-42-22-91-96

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Tue, 03 Apr 2001 10:15:38 +0200

Bonjour à tous,

Recherche Universitaire Louis Aragon Elsa Triolet

"Une présentation très précise de Personne ne m’aime et de Les Fantômes armés d’Elsa Triolet par Maryvonne Le Bec. Ouverture d’une nouvelle rubrique " Recherches, petites annonces et renseignements" qui veut favoriser l’échange des données, des informations et des livres. En ce moment, deux collections des ORC sont proposées à la vente par des particuliers. Je vous rappelle l’ouverture de la section "Index des poèmes d’Aragon" ( lettres disponibles: A, B, C, D, E). Bien à vous,

Luc Vigier

http://www.louisaragon-elsatriolet.com "

(Information publiée sur Fabula)

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Tue, 03 Apr 2001 20:51:32 +0200

Bonjour à tous,

Jacques Doucet: sélection de collages des années soixante Galerie Thierry Spira : du 28 mars 2001 au 21 avril 2001 Tlj sf dim. et lun. de 14h à 18h30. 19, rue Guénégaud — 75006 Paris

01-46-33-18-19

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Wed, 04 Apr 2001 10:50:58 +0200

Bonjour à tous,

Condamnations pour les oeuvres de Jean Arp exportées illicitement La Cour d’Appel de Douai vient de confirmer le jugement du Tribunal Correctionnel de Valenciennes qui condamnait l’association allemande

"Fondation Hans Arp und Sophie Taeuber-Arp" et un transporteur pour l’exportation illicite d’une collection historique d’oeuvres de Jean Arp.

Le Tribunal Correctionnel de Valenciennes avait considéré, en janvier 2000, que des plâtres et des reliefs saisis par les Douanes en 1996, constituaient une collection historique. Il en avait ordonné la confiscation et condamné solidairement l’association allemande et son transporteur à une amende de 10,38 millions d’Euros.

Le 22 mai 1996, en effet des douaniers de Saint-Amand avaient intercepté un camion allemand qui s’apprêtait à franchir la frontière belge avec 114 plâtres et 32 reliefs en métal du sculpteur, sans aucun certificat d’exportation. Des sculpteurs français s’était ému de l’affaire et avait demandé "que l’on arrête de vider la fondation Arp de Clamart des oeuvres qui constituaient son patrimoine" au profit de la fondation allemande.

Cette "Fondation Hans Arp und Sophie Taeuber-Arp" avait obtenu la donation de ces oeuvres, dans des conditions obscures, par l’épouse de Jean Arp, peu après la mort du sculpteur en 1966. Jean Arp, (1887-1966), né en 1887 à Strasbourg, peintre sculpteur et écrivain, s’était associé au mouvement "Le Cavalier Bleu", en 1911, fondé par Vassili Kandinsky et avait été l’un des fondateurs du dadaïsme avant de rejoindre les surréalistes.

La Cour d’Appel de Douai a aussi confirmé par ailleurs la condamnation

du Président de la Fondation Hans Arp und Sophie Taeuber-Arp" et de la

Société de Transport à des peines de prison avec sursis, et d’amendes pénales. La Fondation Arp de Clamart, quant à elle partie civile, se voit confirmer l’octroi d’un franc symbolique en réparation de l’enlèvement de ces oeuvres des ateliers de Clamart, laissées sur place par Mme Arp après la mort de son époux. (Information du Monde des Arts, Samedi 10 mars 2001)

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Wed, 04 Apr 2001 10:51:03 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Exposition «Ça, c’est le bouquet !» du 18 janvier au 22 avril 2001

Galerie d’art du conseil général des Bouches-du-Rhône

Hôtel de Castillon — 21 bis, cours Mirabeau — 13100 Aix-en-Provence

Tel : 04 42 93 03 67 — Fax : 04 42 27 54 23

Ouvert tous les jours de 10h30 à 18h00 (Entrée libre)

"C’est une expression que l’on entend souvent à la fin d’un feu d’artifice, quand tout le ciel s’embrase et que les fusées se succèdent dans une orgie de couleurs et de pétarades. Un millénaire s’achève et cela mérite bien un bouquet ! Ce bouquet rassemble ici des oeuvres d’une soixantaine d’artistes, des peintres, des sculpteurs, des photographes qui, chacun dans leurs registres, représentent et traduisent des fleurs. Des fleurs qui figuratives, naïves, expressionnistes ou imaginaires sont signées parfois de très grands noms d’artistes. Tous les créateurs, un jour, ont dessiné, peint, gravé ou photographié une fleur ou des fleurs réunies en bouquet. Ce feu d’artifice est à notre manière le meilleur moyen de célébrer tout à la fois, la fin d’une époque et le début d’une autre. Les fleurs ont un langage et sont porteuses de messages. Ceux qui les cultivent comme ceux qui en font commerce ne nous contrediront point ; ils mêlent et réunissent des fleurs pour toutes les époques de la vie." Max Ernst Dora Maar Man Ray André Masson Pablo Picasso Jacques Prévert…

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Thu, 05 Apr 2001 10:28:51 +0200

Bonjour à tous,

Si on essayait d’être heureux

Théâtre : Assemblage de 81 poèmes extraits de 8 recueils de Jacques

Prévert. Metteur en scène : Véronique Balme.

Avec Véronique Balme, Méliane Marcaggi, Svend Andersen, Guillaume Bouchède, Marc Pistolesi

Péniche La Balle au bond

Du 09 avril au 24 avril 2001.

Le lundi 9, à 19h30; les mercredi 11, jeudi 12, vendredi 13, à 19h51; le dimanche 15, à 17h30; les lundi 16 et mardi 17, à 19h51. Prix : 100 F, T. R.: 50 F..

3 quai Malaquais — 75006 Paris — Tel. : 01-47-00-73-70

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Thu, 05 Apr 2001 10:28:57 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Rousseau, Bataille, et le principe de l’utilité classique Par Guillaume Ansart, Indiana University, Bloomington French Studies, Volume 55, Oxford University Press, janvier 2001

Pages 25 à 35.

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Fri, 06 Apr 2001 10:03:42 +0200

Bonjour à tous,

L’âme des poètes à travers leur vie et leur oeuvre, de Baudelaire aux surréalistes avec Jean-Marie Auzias, écrivain philosophe, Jean-Yves Debreuille, professeur d’Université Lyon 2, André Ottavi, professeur agrégé en lettres classiques, Marie-Claude Reby, agrégé en lettres classiques Chantal Tavin, psychologue, philosophe. Université Lumière Lyon2 — 86 rue Pasteur 69007 Lyon — Tél : 04 78 69 70 00 — Fax : 04 78 69 72 82 Amphi Delessert 18 avril 2001 Jacques Prévert, du jeu surréaliste au théâtre ouvrier, des dialogues-culte aux poèmes-chansons de Paroles et de Spectacle, un cancre né avec le siècle et le cinéma, " dessine le visage du bonheur ", par André Ottavi.

Cordialement,

Carole Aurouet

Date: Fri, 06 Apr 2001 10:04:07 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Animations en langue des signes dans les Collections du Musée national

d’art moderne

Les peintres surréalistes

samedi 28 avril 2001, à 14h 30

"Cette visite aborde les oeuvres de peintres surréalistes qui conquirent le monde de I’art à partir des années 20. André Breton en fut le fondateur autour duquel plusieurs générations d’artistes ont défilé. Les plus célèbres sont Salvador Dali, Reoé Magritte, Max Ernst, Joan Miró. Ces artistes ont crée des oeuvres insolites faisant très souvent appel aux rêves en dévoilant notre inconscient." Réservation obligatoire dans la limite des places disponibles

handicap@cnac-gp.fr

01 44 78 49 54

Cordialement,

Carole Aurouet

Date: Fri, 06 Apr 2001 20:46:48 +0200

qui peut me dire l’origine de ces vers de Paul Eluard : "Il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut du bonheur et rien d’autre" ? Merci d’avance ! Je suis vraiment pressé pour avoir cette réponse.

Date: Fri, 06 Apr 2001 22:30:03 +0200

Bonjour à tous,

Pour répondre à Jean-Marc Gardès: la citation d’Eluard est extraite de Poésie ininterrompue.

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Sat, 07 Apr 2001 00:05:04 +0200

Bonjour à tous,

Exercices de styles

"Adaptation de quarante et une histoires de Raymond Queneau. Si les données de l’intrigue sont toujours les mêmes, en revanche la situation et les personnages sont constamment renouvelés."

Théâtre La Petite Gaillarde Les 19 et 20 avril 2001 à 20h30 3 rue Gautier de Biauzat 63000 Clermont-Ferrand

Tel. : 04-73-29-08-14

Prix : 60 F, T. R.: 40 F.

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Sat, 07 Apr 2001 00:05:20 +0200

Bonjour à tous,

A paraître le 15 avril 2001

Si vous aimez l’amour

Anthologie amoureuse du surréalisme, V. Gille , Syllepse Eds, 384 pages

Cordialement,

Carole Aurouet

Date: Sat, 07 Apr 2001 00:23:58 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Marcel Jean et Arpad Mezei : Genèse de la pensée moderne dans la littérature française. Essai, préface d’Henri Béhar. L’Age d’Homme, Bibliothèque Mélusine, V + 232 p.

La critique littéraire surréaliste existe. Genèse de la pensée moderne en est la plus convaincante illustration. À la très contestable dualité de l’homme et de l’œuvre, Marcel Jean et Arpad Mezei substituent la dialectique du réel et de son double, l’imagination subjective, devant aboutir à l’unité de la pensée moderne. Thèse révolutionnaire, au sens étymologique du mot, puisqu’il ne s’agit de rien moins que de retrouver le sens de la pensée unitaire, par delà plusieurs siècles de ce dualisme chrétien qui sépare l’esprit de la matière, en repérant les jalons qui, de Rabelais à nos jours lui avaient permis de subsister. À vrai dire, une telle lecture, synthétisant diverses approches des textes, est plus de l’ordre du poétique que de la critique. Elle est conduite par la sympathie et une érudition qui s’attache moins à prouver qu’à suggérer, prolonger et surtout déterminer la configuration des virtualités présentes. Il serait oiseux de corriger ce qui à plus de cinquante ans de distance se révèle erroné, hasardeux ou simplement démenti par le temps, tant l’ensemble emporte l’adhésion, tant la constellation des sept sages ici désignés : Sade, Lautréamont, Rimbaud, Mallarmé, Jarry, Apollinaire, Roussel, les sept lumières poétiques de notre civilisation, s’inscrit désormais au firmament de notre modernité. De son métier dessinateur pour textiles, Marcel Jean (1900-1993), peintre, poète et essayiste, fut un membre actif du mouvement surréaliste de 1932 à 1951. Il prit part à ses diverses manifestations, signa de nombreux tracts, fut comédien dans le groupe Octobre (Prévert) et Le Diable écarlate de Sylvain Itkine qui monta Ubu enchaîné d’Alfred Jarry. Ses dessins (Mourir pour la patrie, 1931, édité en 1935), ses objets, Le Spectre du Gardénia (1936), L’Arbre à tiroirs (1942), L’Armoire surréaliste (1942), ses décalcomanies en collaboration avec

Oscar Dominguez (Grisou, 1936, édité en 1990), ses flottages et ses peintures en font l’un des plasticiens les plus talentueux du mouvement.

Bloqué en Hongrie de 1938 à 1945, il y fit la connaissance d’Arpad Mezei, psychanalyste, psychologue, graphologue et alchimiste à ses heures perdues, avec qui il élabora la première interprétation de Maldoror (1950), reprise et complétée dans leur édition des Œuvres complètes de Lautréamont (1971), la présente Genèse de la pensée moderne (1950) et l’irremplaçable Histoire de la peinture surréaliste (1959).

Marcel Jean a publié, seul, une Autobiographie du surréalisme (1978) et sa propre biographie, Au galop dans le vent (1991).

BON DE COMMANDE

à adresser aux Éditions l’Âge d’Homme

5, rue Férou – 75006 Paris – tél. : 01 55 42 79 79

Fax : 01 40 51 71 02

e-mail : lagedhomme@aol.com

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Mélusine n° I, Émission-réception 130 F

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Mélusine n° VII, L’âge d’or-l’âge d’homme 130 F

Mélusine n° VIII, L’âge ingrat 130 F

Mélusine n° IX, Arp poète plasticien 130 F

Mélusine n° X, Amour-humour 130 F

Mélusine n° XI, Histoire-historiographie 160 F

Mélusine n° XII, Lisible-visible 160 F

Mélusine n° XIII, Le surréaliste et son y 160 F

Mélusine n° XIV, L’Europe surréaliste 160 F

Mélusine n° XV, Le surréalisme en Hongrie 160 F

Mélusine n° XVI, Cultures-contre-cultures 160 F

Mélusine n° XVII, Chassé-croisé Tzara-Breton 160 F

Mélusine n° XVIII, Sur Maxime Alexandre 160 F

Mélusine n° XIX, Mexique, miroir magnétique 160 F

Mélusine n° XX, Merveilleux et surréalisme 160 F

l’ensemble des 20 volumes, offre spéciale 1800 F

Bibliothèque Mélusine

Henri BEHAR, Littéruptures 130 F

Henri BEHAR et al., Les Pensées d’André Breton 150 F

Yves BRIDEL, Miroirs du surréalisme 120 F

Pascaline MOURIER-CASILE, De la chimère à la merveille 160 F

Marc SAPORTA et al., André Breton ou le surréalisme même 120 F

Arlette BOULOUMIE et al., Mélusine moderne et contemporaine 160 F

Marcel Jean et Arpad Mezei, Genèse de la pensée moderne 140 F

q les 8 volumes, offre spéciale 900 F

Vient de paraître

Arlette BOULOUMIE et al., Mélusine moderne et contemporaine 160 F

Mélusine n° XX, Merveilleux et surréalisme 160 F

Marcel Jean et Arpad Mezei, Genèse de la pensée moderne 140 F les 3 volumes, offre spéciale 350 F

Règlement joint par chèque postal ou bancaire (franco de port) F

Date Signature :

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Sat, 07 Apr 2001 12:28:49 +0200

Bonjour à tous,

Vient de paraître:

Arlette BOULOUMIE et al., Mélusine moderne et contemporaine, 2001, 160 F

Pour de plus amples informations, vous trouverez reproduit dans le fichier joint (et sans virus!) la couverture et la quatrième de couverture de l’ouvrage.

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Sat, 07 Apr 2001 12:28:52 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

France Culture, du lundi 9 avril au vendredi 13 avril 2001, à 11h30:

Marcel Duchamp

http://www.radio-france.fr/chaines/france-culture/sommaire/

Mémorable (Rediffusion) Marcel Duchamp (série de 5 émissions).

Avec Georges Charbonnier

"Marcel Duchamp est incontestablement l’un des peintres les plus importants de la première moitié du XXe siècle, nous rappelle Georges Charbonnier, comme l’indique la place que lui faisaient les surréalistes. Francis Picabia le tenait pour le peintre le plus "signifiant" de ce temps. Puis il a quitté la France pour se fixer aux Etats-Unis. C’est au cours d’un passage de Marcel Duchamp à Paris en 1961 que ces enregistrements ont été faits. Cette série d’émissions évoque tout d’abord le "silence" du peintre, avant d’aborder les thèmes tels que "Le mot art", "L’instinct et l’intelligence", "Dada et le surréalisme", "Le choix des mots et des objets", "Souvenirs surréalistes","Celui qui fait la peinture" … (1re diffusion : 1961)

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Sun, 08 Apr 2001 11:33:53 +0200

Bonjour à tous,

France Culture, lundi 9 avril 2001 à 22h30: Pierre Alechinsky in Surpris par la nuit

http://www.radio-france.fr/chaines/france-culture/sommaire/

Surpris par la nuit Emission thématique

Chaque soir, du lundi au vendredi, le programme s’ouvre à l’inattendu, explore l’inconnu, éveille la curiosité en faisant radio de tout et sous toutes les formes (reportages, témoignages, dialogues, fictions, lectures, montage d’archives…) avec le souci de privilégier l’esprit de création. De semaine en semaine, des séries de 2 à 5 épisodes ou des émissions isolées traitent de littérature (sous l’angle des découvertes et redécouvertes), de tous les arts, des sciences, de philosophie (notamment à partir de longs entretiens), aussi bien que des faits de société, de l’air du temps, du génie des gens et des lieux, des petits riens qui font et défont nos vies. Des fictions commandées à des écrivains jusqu’à présent éloignés de la radio, des avant-premières, des rendez-vous poétiques et musicaux inspirent également la programmation de « Surpris par la nuit ». Mais au-delà des thématiques proposées, l’ambition de ce programme est surtout d’accueillir de nouveaux talents, invités à se laisser surprendre par la radio comme moyen d’expression, de donner la première place à des émissions sensibles et inventives, qui participent à la défense et illustration de la radio considérée comme un art à part entière.

Présenté par : Alain Veinstein

Avec Pierre Alechinsky, pour son exposition "Le Pinceau même" à la galerie Lelong (cf. mail Mélusine du 20 mars)

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Sun, 08 Apr 2001 11:33:57 +0200

Chères Mélusiens, Chers Mélusines,

Picasso, l’homme du trait, 60 ans de gravure

"De 1912 à 1939: à Montbéliard, avec l’héritage cubiste, la Suite Volard, Dora Maar et un hommage à Buffon…

De 1939 à 1972 : à Belfort, où l’on retrouvera les femmes qui ont marqué la vie de Picasso, ainsi que des hommages à Delacroix, Manet et à la tauromachie.

Plus de 250 oeuvres prêtées par le musée national Picasso.

La galerie Leiris de Paris et le musée national centre d’art reine

Sophie de Madrid illustreront des thèmes chers à Picasso ainsi que les diverses techniques qu’il a employées. L’ambivalence de l’oeuvre de Picasso, dont le nom est devenu le symbole de tout un siècle, sera présente, notamment dans l’affirmation des contours mariée à la douceur des lignes, ainsi que dans le travail des contrastes. Des animations ponctueront l’exposition: conférences, visites commentées, ateliers, spectacles de marionnettes, films…"

Toute la ville : du 18 mai 2001 au 30 septembre 2001

Rue des primeurs — 25200 Montbéliard

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Mon, 09 Apr 2001 10:19:24 +0200

Bonjour à tous,

Après l’exposition consacrée à Yves Tanguy (du 1er juin au 16 septembre 2001), The Menil Collection présentera Victor Brauner: From Dada to Metaphysics du 12 octobre 2001 au 6 janvier 2002.

The Menil Collection1515 Sul Ross

Houston, Texas77006 — Tel: 713-525-9400 — Fax: 713-525-9444

http://www.menil.org/

Cordialement, Carole Aurouet

 

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

M Encore

Chorégraphie: Georges Appaix

S’inspirant sous forme ludique de l’alphabet, cette chorégraphie de Georges Appaix témoigne d’un goût du jeu évident. Il y a là un exercice de fantaisie proche de Pérec ou de Queneau, un usage savoureux de la contrainte, une drôlatique impertinence, genre Zazie chez les stars… et surtout une parfaite élégance qui consiste à masquer une recherche si savant sous des airs bon enfant. Humour, délice et poésie, buvons donc à la danse pétillante de Georges Appaix. Théâtre Gérard Philipe Le 25 avril 2001 Place Allende 44613 Saint-Nazaire 02 40 22 70 93 Cordialement, Carole Aurouet Date: Mon, 09 Apr 2001 10:19:53 +0200 Bonjour à tous, France Culture, mercredi 11 avril 2001, à 1h00: Max Ernst:Le magicien des palpitations subtiles, in Une vie, une oeuvre http://www.radio-france.fr/chaines/france-culture/sommaire/ Une vie, une oeuvre Magazine « Une vie, une œuvre » nous emmène chaque semaine à la découverte de la figure ou de l’œuvre – l’une éclairant l’autre dans un rapport réciproque – d’un écrivain, d’un poète, d’un philosophe, d’un peintre, d’un architecte, d’un cinéaste, d’un danseur, d’un musicien… Elle nous permet ainsi tout autant de revisiter les grandes œuvres que de redécouvrir des auteurs et des artistes méconnus ou oubliés, de parcourir les siècles depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, comme de parcourir les pays et les continents selon leurs voies spécifiques de création. Les plus grands universitaires et chercheurs d’aujourd’hui y participent toutes les semaines, de même qu’il est fait appel, chaque fois qu’il est possible, à des témoins privilégiés ou à des documents d’archives. De fait, il n’y a pas « une formule » d’« Une vie, une œuvre » : par le travail du découpage, du montage, de la réalisation, il s’agit dans chaque émission d’adopter un dispositif sonore et de créer un ton qui recréent l’atmosphère singulière de l’auteur abordé, et qui, en se mariant à l’analyse de fond, en rendent un équivalent radiophonique à la fois le plus fidèle et le plus inventif possible. Présenté par Michel Cazenave Luc Ponette Max Ernst : Le magicien des palpitations subtiles Avec Werner Spies, directeur du Musée national d’art moderne, centre de création industrielle, au Centre Georges Pompidou ; Alain Jouffroy, critique d’art et poète ; Günter Metken, critique d’art ; Joaquin Ferrer, peintre ; Pierre Chave, éditeur et lithographe à Vence. "Homme de constitution ordinaire, j’ai tout fait pour rendre mon âme monstrueuse. Nageur aveugle, je me suis fait voyant. J’ai vu. et je me suis surpris amoureux de ce que je voyais, voulant m’identifier avec lui", écrit Max Ernst dans "Au delà de la Peinture". Né en Rhénanie en 1891, après avoir fondé le mouvement Dada de Cologne en 1919, Max Ernst deviendra une des figures majeures du surréalisme. Son œuvre offre une prolifération extraordinairement diverse tant sur le plan des images déconcertantes que sur celui des moyens plastiques inventés. "A travers ses collages, ses frottages, ses tableaux, s’exerce sans cesse la volonté de confondre formes, événements, couleurs, sensations, sentiments, le futile et le grave, le fugitif et le permanent, l’ancien et le nouveau, la contemplation et l’action, les hommes et les objets, le temps et la durée, l’élément et le tout, nuits, rêve et lumières" Paul Eluard. Max Ernst s’éteint pendant la nuit du 1er avril 1976, le jour de son 85e anniversaire. (1re diffusion : 14/11/99). Cordialement, Carole Aurouet

 

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens, France Culture, jeudi 12 avril 2001, à 22:30: A la recherche d’Unica Zürn, in Surpris par la nuit

http://www.radio-france.fr/chaines/france-culture/sommaire/

Surpris par la nuit Emission thématique Chaque soir, du lundi au vendredi, le programme s’ouvre à l’inattendu, explore l’inconnu, éveille la curiosité en faisant radio de tout et sous toutes les formes (reportages, témoignages, dialogues, fictions, lectures, montage d’archives…) avec le souci de privilégier l’esprit de création. De semaine en semaine, des séries de 2 à 5 épisodes ou des émissions isolées traitent de littérature (sous l’angle des découvertes et redécouvertes), de tous les arts, des sciences, de philosophie (notamment à partir de longs entretiens), aussi bien que des faits de société, de l’air du temps, du génie des gens et des lieux, des petits riens qui font et défont nos vies. Des fictions commandées à des écrivains jusqu’à présent éloignés de la radio, des avant-premières, des rendez-vous poétiques et musicaux inspirent également la programmation de « Surpris par la nuit ». Mais au-delà des thématiques proposées, l’ambition de ce programme est surtout d’accueillir de nouveaux talents, invités à se laisser surprendre par la radio comme moyen d’expression, de donner la première place à des émissions sensibles et inventives, qui participent à la défense et illustration de la radio considérée comme un art à part entière. Présenté par : Alain Veinstein Isabelle Rèbre A la recherche d’Unica Zürn. Avec Hubertus Biermann, Alain Chevrier, Ruth Henry, Joseph Nozarzewski, Hanna Schygulla. Comment retrouver la trace d’Unica Zürn, peintre et écrivain, née à Berlin en 1916, puis compagne du peintre Hans Bellmer ; parisienne des années 50 jusqu’à sa mort en 1970… Un homme qui l’a connu me répond au téléphone : "il faudra remuer tout ce purin : l’Allemagne et la guerre, la solitude, la misère et la folie… Mais il faut le faire." Cordialement, Carole Aurouet

 

Date: Tue, 10 Apr 2001 10:28:13 +0200

Bonjour à tous, Vient de paraître: L’Écran de la représentation, sous la direction de S. Lojkine, TIGRE/LLA, Éditions Universitaires du Sud, 2001, 455p. 170 F.

"Du paravent de cheminée à l’écran de télévision, si l’écran est d’abord un objet, c’est avant tout comme élément central des dispo-sitifs de la représentation qu’il est étudié ici. Faire écran constitue la dynamique même de la représen-tation, que ce soit dans les textes ou dans les images. Faire écran procède d’un double mouvement : c’est occulter l’innommable, mais le désigner quand même, indirec-tement, en suggérant par l’image ce qu’il y a là derrière. Devant certaines œuvres, certains textes, les outils d’analyse classiques achoppent : le sens en demeure incompréhensible, il y a là quelque chose qui résiste à toute tentative de modélisation, que celle-ci soit rhétorique, narratolo-gique ou structurale. La notion d’écran permet de tenter une nouvelle approche, non linéaire, du sens. Ce qui obscurcit le sens immédiat, attendu, est ra-mené à la matérialité, à la positivité de l’écran : alors l’écran révèle, éclaire, projette dans un espace ordonné comme dispositif scénique ce qui se joue dans la dynamique profonde de l’œuvre."

SOMMAIRE Introduction: Représenter Julie. Le rideau, le voile, l’écran (S. Lojkine) Première partie : L’incirconscrit Sortir de la narration D’une lucarne à une mansarde : poétique de l’indescriptible dans Madame Bovary (M.Th Mathet) Interposition et superposition chez Claude Simon : un exemple de narration à éclipses (A.L. Blanc) L’Écran hugolien : monstres cachés dans Les Travailleurs de la mer (P. Soubias) L’au-delà lyrique Le stade de l’écran : écriture et projection au dix-neuvième siècle (Ph. Ortel) L’occultation au seuil : André Breton et le choix des titres (L. Cantaloube-Ferrieu) Représenter le féminin Enjeux idéologiques de l’écran : modèles italiens et taxinomie du désir féminin dans Les Da-mes galantes de Brantôme (H. Meter) La Femme à la voilette : la question du féminin dans Henri Matisse, roman de Louis Aragon (Ch. Lorente) Deuxième partie : Regards voilés Désir et mimésis Un simple voile sur le visage du roi (A. Larue) Le voile et la vitre : Léonard de Vinci (P. Eichel-Lojkine) La honte et la vertu Stratégies épistolaires : Diderot et les lettres à Sophie Volland (G. Cammagre) Décomptes des mille et une lignes : Salman Rushdie derrière le masque d’Omar Khayyam (I. Gadoin) Troisième partie : Ce qu’il faut savoir Salons De l’écran classique à l’écran sensible : le Salon de 1767 de Diderot (S. Lojkine) L’écran dans les Salons de Théophile Gautier (F. Brunet) L’apprentissage voyeuriste L’écran du désir dans Thérèse philosophe (1748) (C. Cusset-Jenkins) Entrevisions de l’or, déchiffrements du monde : quelques écrans balzaciens (R. de Smirnoff) Projections Masques et projections de fantasmes dans trois chroniques de Jean Giono (S. Vignes) Quand Pirandello voit noir (E. Caramaschi) Du regard à l’énoncé : l’écran dans Le Canal de Gerhard Meier (C. Müller) Commandes à : Éditions universitaires du Sud, BP 4011, 31028 Toulouse Cedex 4 (France). (Information Fabula) Cordialement, Carole Aurouet Bonjour à tous, Simon Hantaï Accrochage exceptionnel de 15 oeuvres du peintre Simon Hantaï. Depuis le surréalisme jusqu’à la peinture automatique non figurative. Du 6 avril au 19 août 2001 aux Abattoirs, 76, allée Charles-Fitte, 31000 Toulouse, 05 62 48 58 00. Ouvert du mardi au dimanche 12h à 20h, fermé le lundi et certains jours fériés, 20 à 40 Francs Cordialement, Carole Aurouet Date: Wed, 11 Apr 2001 09:51:55 +0200 Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens, Autour de. Picasso et Delacroix Donation Maurice Jardot 8, rue de Mulhouse 90000 Belfort Du 23 mars au 01 juillet 2001 Tlj sf mar. de 10h à 18h. Prix : 25 F.. Tarif réduit : 15 F; gratuit pour les -de 18 ans. 03-84-90-40-72 Cordialement, Carole Aurouet Bonjour à tous, Ernst Scheidegger. Traces d’une amitié. Photographies. Ami d’Alberto Giacometti, Ernst Scheidegger l’a patiemment pris en photographie pendant une vingtaine d’année. A travers ses clichés, il retrace l’atmosphère dans laquelle travaillait l’artiste, son atelier de la rue Hippolyte Maindron. C’est dans cette approche intimiste de la création qu’un autre personnage se dessine, concentré et précis. L’exposition vous permet d’entrer dans l’univers d’un des personnages essentiels de la sculpture du XXe siècle. Alberto Giacometti. Œuvre gravée. Derrière les sculptures d’Alberto Giacometti, la richesse de son travail s’exprime aussi dans ses dessins, des eaux-fortes ainsi que des lithographies. Moins connues, elles expriment pourtant une même perception du monde, fourmillante tout en conservant une certaine simplicité. Il y traduit ses visions avec la même densité aérienne. Ce qui pourrait ressembler à un paradoxe apparent se place dans une continuité de recherches, plongées dans une vision très personnelle des éléments qui l’entourent. Commençant ses expérimentations dans le domaine des arts graphiques vers les années 1930 pour des illustrations de textes surréalistes, il poursuivra ces travaux tout au long de sa vie, utilisant la pureté de la ligne dans une écriture graphique dépouillée. La ligne prime encore une fois, tout comme dans sa sculpture où la sihouette dirige la composition. D’ailleurs comme il le dit lui-même, Je ne crée pas pour réaliser de belles peintures ou de belles sculptures. L’art n’est qu’un moyen de voir. Centre d’art contemporain Château des Adhemar 26200 Montélimar 04 75 00 62 30 Du 15 juin au 30 septembre 2001

Cordialement, Carole Aurouet

 

Date: Thu, 12 Apr 2001 22:36:14 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Le Centre de Recherche en Littérature Comparée (C.R.L.C.) de l’Université de Paris IV-Sorbonne annonce, dans le cadre du cycle de conférences « Rimbaud et la modernité poétique en France et en Europe » organisé par Pierre Brunel (année 2001-2002): James Lawler, Professeur de Littérature française à l’Université de Chicago Conférence intitulée «Rimbaud, Claudel, Char » Le mercredi 9 mai 2001, à 18 heures, en Sorbonne, Salle des Actes (entrée par le 17,rue de la Sorbonne ou le 54, rue Saint-Jacques), 75005 Paris (entrée libre) Cordialement, Carole Aurouet Date: Fri, 13 Apr 2001 10:35:20 +0200 Bonjour à tous, Ça respire toujours Théâtre : Jean-Louis Hourdin a décidé de travailler avec un montage de divers textes de Dario Fo, Strehler, Godard, Jouvet, Aragon… en rendant hommage au public et aux acteurs. Auteurs : Evelyne Pieiller Metteur en scène : Jean-Louis Hourdin. Avec Jean-Louis Hourdin, Pierre Henri, Eloïse Brunet Durée : 130 mn. Salle Georges-Brassens 34 400 Lunel Le jeudi 26 avril 2001, à 20h45. Prix : 90 F, T. R.: 70 F, 35 F.. 04-67-83-20-43 Cordialement, Carole Aurouet

 

Date: Fri, 13 Apr 2001 10:56:30 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens, Les grandes séries de Picasso Musée Reina Sofia à Madrid, jusqu’au 18 juin 2001 http://museoreinasofia.mcu.es Vingt ans avant de mourir, Picasso, âgé de 71 ans, se confronte à quelques chefs-d’œuvre. Auparavant, dans les années 40, il avait déjà interprété Le Nain (la Famille heureuse ou le retour du baptême) et Poussin (le Triomphe de Pan). Cette fois-ci, l’entreprise est plus systématique: ce seront les «grandes séries». Il s’agit parfois d’un tableau (les Menines de Vélasquez), d’un endroit (la Californie, sa villa-atelier à Cannes), d’un motif (le peintre et son modèle), d’une série de toiles jumelles (la série sur les femmes d’Alger d’Eugène Delacroix) ou thématiques comme l’Enlèvement des Sabines, de Poussin (1635) et de David (1796). Sur chacune, l’artiste exécute des variations personnelles. Fougue. Depuis les années 80, on compte à la pelle, de Paris à New York, les rendez-vous sur le «Picasso tardif». L’originalité de cette exposition est de s’en tenir aux grandes séries. 120 toiles et dessins ont été réunis,prêtés par une trentaine de musées et de collections privées. «Ce qui frappe, c’est l’extraordinaire énergie qui transpire de ces travaux, dit Paloma Esteban, commissaire de l’exposition. Il y a peu d’artistes capables d’éviter le déclin, de rester fécond jusqu’à la fin de leurs jours. A mes yeux, Cézanne et Monet y sont parvenus. C’est vrai aussi du Picasso des vingt dernières années, période qu’il partage avec Jacqueline Roque. Il y a chez lui une fougue ardente, un enthousiasme juvénile.» A Paris, Cannes et Mougins, le monde extérieur envahit les grandes séries de Picasso. Quand il peint la Californie, les colombes de la verrière, la frondaison d’une palmeraie et la baie de Cannes peuplent ses compositions. Sa compagne Jacqueline est omniprésente, dans la série du Peintre et son modèle, bien sûr, mais aussi parmi les Femmes d’Alger, assise en habit turc (novembre 1955), ou encore comme personnage du Déjeuner sur l’herbe, selon Manet (juillet 1961). Autre événement déterminant: la mort, en décembre1954, de Matisse, le rival dont il a pu se sentir proche. Un mois et demi plus tard, Picasso entame une série sur les Femmes d’Alger, selon Delacroix et sur les odalisques qu’affectionnait Matisse. On peut y voir une manière, pour Picasso, de conjurer la mort de son contemporain. Libération, vendredi 13 avril 2001 ARTS. Quand le maître s’inspirait des classiques dans les années 50. Le repeindre de Picasso par François Musseau Cordialement, Carole Aurouet

 

Date: Sat, 14 Apr 2001 11:36:09 +0200

Bonjour à tous, Agen rêvée, Agen surréaliste Cette exposition collective est ouverte à tous les peintres inspirés par le thème de la ville surréaliste. Du 05 mai au 27 mai 2001 Centre culturel d’Agen 6 Rue Ledru Rollin 47000 Agen 05 53 66 54 92 Cordialement, Carole Aurouet Date: Sat, 14 Apr 2001 11:36:14 +0200 Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens, A paraître en mai 2001 Le rêve d’une ville, Nantes et le surréalisme Editeur : Réunion des musées nationaux Collection : Catalogue d’exposition Cordialement, Carole Aurouet Date: Sun, 15 Apr 2001 02:16:58 +0200 Bonjour à tous, "Nous vous invitons à entrer dans la maison toujours surprenante de Jacques Prévert en compagnie des étudiants du Conservatoire de Luxembourg. Peut-être y ferez-vous des rencontres inattendues, avec lui, on ne sait jamais…" Aimez-vous Prévert? Textes de Jacques Prévert Conception et mise en scène: Marja-Leena Junker Juin 2001 13, 15, 16, 19, 20 à 20h00 14, 17, 21 à 18h30 Théâtre du Centaure 4, Grand-Rue L-1660 Luxembourg [ Téléphone ] 22 28 28 [ Fax ] 37 11 16 [ Email ] contact@theatrecentaure.lu Cordialement, Carole Aurouet

 

Date: Sun, 15 Apr 2001 13:04:17 +0200

Bonjour à tous, En tournage depuis le 7 avril 2001: Frida Kahlo Réalisatrice: Julie Taymor Scénario: Rodrigo García et Hayden Herrera Interprètes: Salma Hayek — Frida Kahlo Alfred Molina — Diego Rivera Antonio Banderas — David Siqueiros Edward Norton – Nelson Rockefeller Ashley Judd — Tina Modotti Mia Maestro — Cristina Kahlo Roger Rees — Guillermo Kahlo Patricia Reyes Spindola — Matilde Kahlo Geoffrey Rush — Leon Trotsky Sociétés de production: Miramax Films Trimark Pictures Ventanarosa Productions Distributeur: Miramax Pictures Pour plus de détails: Site du film: http://www.fridamovie.com/ Photographies de tournage: http://hayekheaven.tripod.com/pics_movies_frida.html Conférences de presse: http://hayekheaven.tripod.com/multi_frida.html Articles et entretiens: http://hayekheaven.tripod.com/articles_frida.html Cordialement, Carole Aurouet

 

Date: Mon, 16 Apr 2001 21:04:26 +0200

Chères Mélusiniennes, chers Mélusiniens, En ces temps de bénédiction pascale, je ne saurais trop vous conseiller la consultation fort instructive d’une page web consacrée au surréalisme, et qui m’a, pour ma part, mis du baume au coeur. Ne vous laissez pas arrêter par l’aspect très conventionnel du début, allez jusqu’à la fin, cela le mérite vraiment. Voici l’adresse. http://www.centredeformation.net/actu/surreal.htm Le site complet du "Centre de formation à l’action civique et culturelle selon le droit naturel et chrétien, au service de la Civilisation de l’amour" mériterait bien sûr un parcours plus étendu. Mais je craindrais d’abuser de votre temps…

Que l’Amour soit donc avec vous, et joyeuses Pâques ! Emmanuel Rubio

 

Date: Mon, 16 Apr 2001 21:13:29 +0200

Bonjour à tous, Exposition Gisèle Prassinos à Washington : "The Irreverent Art " Embassy of France La Maison Française 4101 Reservoir Rd. NW WASHINGTON . DC. 2007 Lundi-vendredi, 11h-17h, du 3 mai au 29 juin 2001. Sur rendez-vous uniquement à l’Ambassade de France et La Maison Française à Washington. Tél. 202.944.6091 Joyeuses Pâques à tous! Cordialement, Carole Aurouet

 

Date: Mon, 16 Apr 2001 22:21:06 +0200

Bonjour à tous, Vanina Michel chante Jacques Prévert Le mardi 17 avril 2001 à 21h00 L’Olympic-café 20, rue Léon 75018 Paris 01 42 52 42 63 Prix : 40 F.

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Wed, 18 Apr 2001 00:00:11 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens, Joan Miro. Métamorphose des formes 275 peintures, sculptures, céramiques et œuvres sur papier offrent aux visiteurs de la fondation Maeght une vision panoramique de l’œuvre de Joan Miro. Du 1er avril au 25 juin 2001 Les Colonnes 4 rue du Docteur Castéra 06570 Saint Paul de Vence 05 56 95 49 00 Cordialement, Carole Aurouet Date: Thu, 19 Apr 2001 00:04:18 +0200 Bonjour à tous, Objectif Picasso Photographies de Man Ray, Paul-Louis, Robert Doisneau. Artistes : Picasso Galerie Kamel Mennour 60, rue Mazarine 75006 Paris 01-56-24-03-63 Du 10 avril au 31 mai 2001 Tlj sf dim. de 10h30 à 19h30. Cordialement, Carole Aurouet

 

Date: Thu, 19 Apr 2001 00:04:56 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens, Jacques Prévert, Regards croisés, Villiers-sur-Marne Paroles Mise en scène par Robert Fortune Par Brigitte Fossey et Catherine Arditi Avec Mauricette Leibowitch, accompagnée au piano par Maurice Blanchot Avec la voix de Pierre Arditi 27 avril à 20h30 Salle Georges Brassens 4 rue Boieldieu 94350 Villiers-sur-Marne 01 49 41 31 70 Cycle Prévert Du 2 au 6 mai 2001 Cinéma Le Casino 13 rue Guillaume Budé 94350 Villiers-sur-Marne 01 49 41 06 28 2 mai à 14h00: Le Roi et l’Oiseau de Paul Grimault 3 mai à 20h30: Le Crime de M. Lange de Jean Renoir 4 mai à 17h00: L’affaire est dans la sac de Pierre Prévert 4 mai à 20h30: Les Portes de la nuit de Marcel Carné, suivi d’un débat avec Danièle Gasiglia-Laster et Arnaud Laster, responsables de l’édition des oeuvres complètes de Jacques Prévert dans la bibliothèque de la Pléiade; en présence de Henri Grimault, fils de Paul Grimault 5 mai à 15h00: Le Roi et l’Oiseau de Paul Grimault 5 mai à 17h00: L’affaire est dans la sac de Pierre Prévert 5 mai à 18h00: Le Crime de M. Lange de Jean Renoir 6 mai à 15h00: Le Roi et l’Oiseau de Paul Grimault 6 mai à 17h00: Les Portes de la nuit de Marcel Carné En passant par Prévert 19 mai à 20h30 Par la compagnie Bouvier-Viallon "Une création originale mêlant les textes et instants de vie du poète sur fond de décors surréalistes. Un voyage dans les différentes écritures au fil de ses rencontres avec Breton, Tanguy, Trauner…" Salle Georges Brassens 4 rue Boieldieu 94350 Villiers-sur-Marne 01 49 41 31 70 Tarifs Passeport Prévert contenant les spectacles Paroles et En passant par Prévert: TP: 190F et TR et groupes: 100F. Sur présentation de ce passeport, vous bénéficiez du TR au Cinéma pour les films du Cycle Prévert Retrait du passeport Prévert: Service culturel, 5 rue Galliéni, 94350 Villiers-sur-Marne, 01 49 41 31 70 Tarif hors abonnement. Paroles: 120F et 90F/En passant par Prévert: 100F et 50F/Cycle: 32F et 27F par film

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Thu, 19 Apr 2001 16:53:00 +0200

Bonjour à tous, Photographic Experimentation and Modernist (Anti)Portraits Call for papers for a proposed panel at the Modernist Studies Association conference, Rice University, Houston (October 12-16, 2001). This prospective panel seeks papers that explore modernist photographic portraits, particularly those that are constructed self-reflexively, that experiment with the possibilities of the medium, and that begin to experiment with, distort, or eliminate representations of human likeness. Papers should situate images, figures, practices, andtheories in both historic and discursive contexts, and should attempt to speculate about photography’s particular role within modernism and modernity. Work from all disciplines welcome. Since this panel is not organized around schools of modern photography

(Bauhaus, Surrealism, Dadaism, American Pictorialism) but the photographic portrait as a genre, papers might examine images produced by the following figures: Ilse Bing, Alvin Langdon Coburn (his vortographs of Ezra Pound might be pertinent), Claude Cahun, F. Holland Day, Marcel Duchamp, Max Ernst, Florence Henri, Gertrude Kasebier, Andre Kertesz, Dora Maar, Lazlo Moholy-Nagy, Lucia Moholy, Man Ray, Edward Steichen, Alfred Steiglitz, and Clarence White.(though this list is by no means exhaustive)

Papers might explore the following themes and questions:

— Photography is often theorized as an indexical practice (most prominently by Roland Barthes and Rosalind Krauss); do modernist portrait photographs provide any new evidence of a modernist conception of the subject’s physical actuality or nature?

— Since portraiture and biography generically intersect, what can these portraits tell us about modernist biographical and autobiographical practice and the construction of modernist identity? (or vice-versa) Can modernist portrait photographs contribute to theorizations of modernist life-writing?

— What do modernist photographic portraits reveal about modernist conceptions of celebrity, community, family, and memory?

— Since photography was described and theorized as a

"The Pencil of Nature" by Henry Fox Talbot, the author of the first photographically illustrated book, what kind of light does the modernist portrait shed on coincident literary practices? Do experimental portraits intersect with literary practices such as automatic writing that dissolve the intact individual subject or render it passive?

— What can modernist photographic portraits reveal about the fluidity and/or fixity of raced and gendered positions, the space of imaginative invention between the subject and the image, intersubjectivity, and modernist collaboraton?

Please send 300 word abstracts and a brief biographical statement to the following e-mail address by May 12th. (The panel proposal deadline isMay 30th): klamm@u.washington.edu or fus31@hotmail.com

All submissions will be considered. Questions and inquiries are welcome. (Information Fabula)

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Thu, 19 Apr 2001 16:53:18 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Parution

André Breton et l’humour noir. Une révolte supérieure de l’esprit Christophe Graulle, L’harmattan, Coll. Critiques Littéraires, 2001, 352 pages, 190F

"André Breton a inventé la notion d’humour noir. Mais qu’est-ce que l’humour noir ? Une forme particulière du comique, un mécanisme de défense, une composante essentielle la modernité ? La présente étude cherche à montrer en quoi cette manière d’être, qui est aussi une manière d’écrire, représente une tentative de dépassement du tragique qui restitue au sujet, en une focalisation narcissique, la puissance jusque-là accaparée par l’événement."

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Fri, 20 Apr 2001 10:48:53 +0200

Bonjour à tous,

Deuxième rencontre internationale et interdisciplinaire sur les Imaginaires du corps contemporain Université de Grenoble III, Me 4, Je 5, et Ve 6 décembre 2002

LE CORPS COMME LIEU DE MÉTISSAGE (ou LE CORPS : SON " TEXTE ", SON DOUBLE) Argument et Appel à communication

Après avoir, dans la précédente rencontre (colloque Corporéité, décorporéisation, virtualité. Un état de la question du corps, 7-8 décembre 2000), circonscrit le corps sur un continuum allant des différentes formes de la corporéité jusqu’à sa dimension virtuelle, tentons à présent d’explorer l’hypo-texte du corps, en considérant ce sur quoi le corps se trame, ce que trame le corps, ce avec quoi il se métisse. En un mot, le métissage ne serait-il pas la véritable réalité

(biologique, sociale, esthétique) du corps? Jamais, en effet, pur ni originel, toujours inféodé à quelque instance du réel, le corps est tissé sur la trame des injonctions sociales et religieuses, hybridé à l’animal ou à la machine, par la médecine, l’art et le fantastique. Texte ou palimpseste, le corps est tramé dans l’œuvre, où l’intime se fait pure extériorité. Le corps paré, à la fois affiché et caché, individualisé et cloné par la mode, est aussi l’œuvre d’un métissage. Voici donc notre terrain. Quelques orientations possibles au débat : qu’en est-il de l’actualité du métissage des corps, littéralement et dans tous les sens ? Implique-t-il nécessairement mutation et futur, ou fait-il aussi retour à un passé ? En quoi dépasse-t-il la simple variation sur un " texte " antérieur ? Ainsi le corps est-il toujours tramé à la production d’un sens — et donc une forme, vide de sens, à imaginer sans cesse ? Ou est-il, au contraire ce qui troue la trame du sens ? Enfin, une question philosophique pourrait être l’horizon de nos questionnements. Le corps métissé, très consensuel, vecteur d’intégration, semble occulter son double : un corps " mulâtre ", corps au " sang mêlé". Des retenues intellectuelles nous empêcheraient-elles de penser ce corps-là, autrement que pour désigner l’ennemi : un corps in-firme, im-propre, bâtard, barbare, non " glorieux ", qui conteste une pensée qui se voudrait décorporéisée ? Sociologues, philosophes, croisés des lettres et des arts, à vos mêtiers !

Claude Fintz

Envoyez, avant le 1-10-2001, vos propositions à :

Gisèle Peuchlestrade, — Université Pierre Mendes-France, — Département de Sociologie

B.P. 47, 38040 Grenoble Cedex 9

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Fri, 20 Apr 2001 10:48:57 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Parution

Surreal Lives : The Surrealists 1917-1945 — Ruth Brandon, Grove Press, septembre 2000, 554 pages, $16.00, isbn — 080213727X

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Fri, 20 Apr 2001 15:56:35 +0200

Nous sommes heureux de vous annoncer le lancement de Dramatica, liste de diffusion pour les études théâtrales, qui s’adresse aux chercheurs travaillant sur l’histoire, la théorie et la pratique des arts de la scène du Moyen Age au XXe siècle, essentiellement dans le domaine francophone. L’ambition de Dramatica est d’offrir à la fois un outil d’information et un lieu d’échanges.

Il s’agit non seulement de favoriser la communication en diffusant des appels à contribution, en annonçant conférences et colloques, en signalant des publications, mais aussi d’établir entre les abonnés une émulation amicale et, notamment, de proposer une manière d’entraide à la recherche. Nous vous invitons vivement à vous exprimer, à soulever des questions, participer à des débats contradictoires, dans le respect de tous. Enfin, nous comptons sur la générosité des abonnés pour aider d’autres chercheurs à identifier une allusion, à localiser un document. L’objet de la liste ne saurait ê tre la chronique de l’actualité théâtrale, mais toute information à caractère scientifique sur les théâtres à voir et à lire est bienvenue, quels qu’en soient l’objet (auteurs et oeuvres, genres et formes, mise en scène et réception, texte et image, etc.) et l’approche (philosophique, comparatiste, dramaturgique, esthétique, historique, scénographique, sémiotique, sociologique, etc.).

Pour vous abonner, il vous suffit d’envoyer un message vide à l’adresse : dramatica-subscribe@mlm.fabula.org ou d’utiliser la page : http://www.fabula.org/listes/dramatica/

Eloïse Lièvre et Thomas Parisot, administrateurs de la liste

_____________________________________________________________

Dramatica est le fruit d’un partenariat entre le Centre de Recherche sur l’Histoire du Théâtre de l’Université Paris IV Paris-Sorbonne, dirigé par Georges Forestier, et Fabula, portail des études littéraires et centre de recherche sur la théorie de la fiction, dirigé par Alexandre Gefen (http://www.fabula.org).

Date: Sat, 21 Apr 2001 11:51:05 +0200

Sympathique initiative, mais pourquoi faire concurrence à Queatre? Ne serait-il pas plus judicieux, les objectifs étant les mêmes, et la langue de communication, alimenter ce qui existe déjà, lui donner davantage de contenu?

Si l’on cessait de jouer les individualistes dans le grand concert mondial? Liste de discussion en français sur le théâtre <queatre@uqam.ca>

Date: Sat, 21 Apr 2001 13:06:33 +0200

Bonjour à tous,

Le Roi pêcheur

Théâtre : La Quête du Graal, revisitée par l’un des plus grands auteurs contemporains.

Auteur : Julien Gracq — Metteur en scène : Laurence Hétier

Avec Georges D’Audignon, Anantole de bodinat, Emilie Duchenoy, Pascal Faber, François Hilfiger, Alexia Lunel, Fabrice Merlo

Théâtre du Nord-Ouest — 13, rue du Faubourg-Montmartre — 75009 Paris — 01 47 70 32 75

Du 15 avril au 30 mai 2001. Le lundi 23, à 20h30. — Prix : 125 F, 85 F TR.

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Sat, 21 Apr 2001 13:06:40 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Le premier Histoires Littéraires du siècle vient de sortir, un numéro qui prend le parti de l’art sous toutes ses formes, avec à la place d’honneur le « Salon Poil et Plume 1909 », rendez-vous des littérateurs peintres et statuaires.

Au sommaire de ce numéro 5 également :

Une révélation : Où l’on découvre du Desbordes-Valmore dans Rimbaud, et réciproquement.

Des inédits : Des documents sur la genèse du Panama de Cendrars, des lettres pour compléter la correspondance de Mallarmé, une lettre de Nerval.

Exclusif : un entretien avec le marchand d’autographes et de livres anciens Jean-Claude Vrain, qui explore les relations entre marché littéraire et recherche et explique comment travaille un spécialiste du livre ancien, quels sont les faux autographes en circulation, ce qu’il faut penser de la spéculation, etc.

Une nouvelle rubrique, les « petits faits vrais » : en une page, autour d’un document inédit, des éclairages ponctuels, pertinents et qui vont droit au but (Barbey, Villiers, Bruant, Vivien, Heredia). Et bien sûr, les habituels comptes-rendus de lecture et la chronique des ventes.

Pour plus d’informations : le site http://www.histoires-litteraires.org, un outil de travail et d’information qui complète le volume imprimé, avec outre des sommaires et extraits, le texte intégral des « chroniques de l’arobase », une rubrique d’archives offrant accès en hypertexte à l’index de tous les noms cités en 2000, ainsi qu’aux compte-rendus de lecture et au recensement des nécrologies littéraires 1999.

Histoires Littéraires (32 avenue de Suffren, Paris 15ème) est diffusée par Du Lérot éditeur, 16140 Tusson et par la librairie Mouvements, rue Saint-André des Arts à Paris.

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Sat, 21 Apr 2001 19:35:29 +0200

Merci Henri! J’avoue avoir été estomaqué, compte tenu que j’ai mis si x ans et demi a monter une liste de plus de 580 membres de par le monde, et que nous avons toujours tenu, Jean Gervais qui m’a succédé et moi, à gard er à Quéâtre un caractère universel. Ce qui m’a renversé, c’est, comme t u le dis si bien, qu’on lance ainsi une liste aux objectifs et à la langue d’intervention identiques, comme si Quéâtre, qui date de 1994, n’exista it m ê me pas. Gérer ce genre de liste demande énormément d’énergie et de temps, e t beaucoup d’argent aussi si on considère les inversittements consentis pa r notre université: espace-mémoire et programmes d’archivage et de mise e n ligne du site créé par Jean, temps du webmestre et des techniciens dans les cas d’accrochage (virus occasionnels et harcèlement commercial quotidien qu’il faut constamment surveiller). Nous avons tout assumé et, avec la collaboration du Département de théâtre de l’UQ=C0m, sommes h eureux de le faire. Pourquoi dédoubler les efforts, et pour obtenir finalement quoi de plus? Je suis d’accord avec toi que les spécialistes qui veulent lancer Dramatica assument à l’intérieur de Quéâtre une responsabilité particulière, comme de lancer certains débats ou fournir des informatio ns éclairées quand sont suscités certains questionnements par les membre s. Jean avait d’ailleurs lancé l’idée d’un observatoire, que je lui laisse le soin de rappeler. Les gens de Dramatica pourraient communiquer avec lui à propos de toute initiative particulière qui pourrait sinscrire dans le cadre du site Quéâtre, dont l’adresse est:

<http://www.er.uqam.ca/nobel/r22256/queatre.html>.

Amitiés, André.

Date: Sat, 21 Apr 2001 19:36:14 +0200

Messieurs,

Je viens de lire le message d’André Bourassa et la réponse d’Henri Béhar, diffusés par Mélusine et Candrama. Vous évoquez une éventuelle concurrence entre les listes Quéâtre et Dramatica. Je suis sincèrement désolé de ce malentendu, que je souhaiterais dissiper immédiatement.

Soyez assurés qu’il n’a jamais été dans notre esprit de supplanter toute autre liste dédiée aux études théâtrales francophones, que ce soit Quéâtre ou, par exemple, Mise en scène, dont la spécificité est tout aussi manifeste.

Avant de créer notre liste, nous avons d’ailleurs pris soin de vérifier que notre projet ne serait pas redondant. Or il se trouve que, sauf erreur de ma part, la liste Quéâtre n’est pas référencée sur les sites Francopholistes (http://www.cru.fr/listes/) et L-Soft (http://www.lsoft.com/lists/listref.html). D’autre part, bien que Quéâtre regroupe 550 personnes de plus de 50 pays, les professeurs que nous avons consultés avant le lancement de Dramatica n’en ont pas eu connaissance.

Le projet Dramatica émane, pour moitié, du Centre de Recherche sur l’Histoire du Théâtre de l’Université Paris IV Paris-Sorbonne. A ce titre, notre objectif est précisément "l’histoire, la théorie et la pratique des arts de la scène du Moyen Age au XXe siècle". J’insiste tout particulièrement sur la spécificité de ce programme, que nous avons clairement définie dans notre présentation : "l’objet de Dramatica ne saurait ê tre la chronique de l’actualité théâtrale, mais toute information à caractère scientifique". En cela, notre liste se distingue de Quéâtre, dont l’intérê t, explicitement universaliste, pour le théâtre vise "des fins d’étude, de recherche ou de création". Nous sommes donc persuadés que la spécialisation résolument théorique et historique de Dramatica justifie son existence et sa cohérence.

Loin de nous l’idée de vivre en autarcie, de "jouer les individualistes dans le grand concert mondial". Nous croyons que l’association du Centre de Recherche sur l’Histoire du Théâtre de l’Université de Paris-Sorbonne avec Fabula (http://www.fabula.org/), portail des études littéraires et centre de recherche sur la théorie de la fiction, garantit la visibilité de Dramatica au sein de la communauté des chercheurs francophones (Fabula compte actuellement plus de 1700 abonnés).

Vous aurez compris que nous sommes favorables aux échanges. Nous restons ouverts à toute proposition permettant d’établir à l’avenir des relations amicales et enrichissantes entre nos deux listes.

Bien Cordialement, Thomas Parisot

Date: Sat, 21 Apr 2001 22:52:39 +0200

J’ai toujours pensé que la recherche progressait par la stimulation. L’existence de plusieurs listes consacrées au travail universitaire sur le théâtre d’expression française ne me g ê ne pas, elle peut m ê me ê tre bénéfique. Mais à quoi bon perdre son temps avec la technologie quand une liste telle que Queatre assume déjà cette fonction avec, je le répète, les m ê mes objectifs (il suffit de lire la charte pour s’en convaincre)?

à jouer chacun dans son coin, on risque, tout simplement, de laisser la place aux outils anglophones, véritablement mondiaux.

Je vous ai lu, Monsieur, avec la plus grande attention, et j’avoue n' être pas convaincu par votre argumentation.

1. Adhérent depuis plusieurs années à la liste Queatre, j’en ai mesuré l’universalité, le sérieux, l’esprit de recherche. J’ai pu voir qui y collaborait, en Belgique, en France, au Québec, en Suisse et ailleurs.

2. Les arguments que vous alléguez me semblent bien spécieux. Ce n’est pas parce que l’épicier du coin ne me connaît pas que je n’existe pas: les sites de référencement que vous nommez ne font pas leur travail de veille technologique, et l’on sait bien que d’autres sites demandent qu’on leur "déclare" un site créé.

Quant aux professeurs que vous avez interrogés, leur ignorance de Queatre prouve simplement qu’ils ne dépassent pas le quadrilatère sorbonnard et que m ê me s’ils se déplacent en moto, ils ne toucheront jamais l’ensemble des correspondants de Queatre.

3. Y a-t-il spécificité du programme "scientifique" que vous annoncez? Permettez-moi d’en douter. De toute façon, le public jugera. De m ê me qu’il verra, par la pratique, s’il est opportun d’accrocher les questions dramaturgiques à la théorie de la fiction.

4. "malentendu" dites-vous? Mais le meilleur moyen de le dissiper ne consiste-t-il pas à renforcer Queatre avec toute votre force juvénile?

Pour terminer, je vous assure, Monsieur, que ma réaction spontanée est mue par le seul souci de donner à nos travaux, à nos interrogations, à notre besoin d’informations la plus vaste audience francographe sinon francophone.

Date: Sun, 22 Apr 2001 13:05:18 +0200

Bonjour à tous,

L’Atelier d’Alberto Giacometti

Théâtre : Un texte de Jean Genet qui témoigne de l’émotion du dramaturge devant le mystère du sculpteur Giacometti et de son œuvre. Auteur : Jean Genet — Metteur en scène : Bruno Dairou — Avec Benoît Lahoz — Durée : 130 mn.

Tremplin-Théâtre des Trois-Frères

39, rue des Trois-Frères — 75018 Paris — 01 42 54 91 00

Du 26 avril au 20 mai 2001.

Du jeudi au samedi, à 20h30; le dimanche, à 16h.

Prix : 100 F, T. R.: 80 F, 50 F..

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Sun, 22 Apr 2001 20:13:42 +0200

From: Carole AUROUET

Chères Mélusiniennes, chers mélusiniens,

Je vous recommandai naguère une page web consacrée au surréalisme. Ceux qui l’auront ouverte auront bien saisi que ma bénédiction pascale n’allait pas sans quelque flèche du Parthe, pour un article qui, après maints détours savants, révélait enfin que "plutôt qu’une libération de l’homme, le surréalisme [avait] été un ferment de destruction et de mort dont on subit aujourd’hui les conséquences".

De fait, le "Centre de formation à l’action civique et chrétienne selon le droit naturel et chrétien, au service de la civilisation de l’amour" (un peu long pour une carte de visite) n’est autre que le dernier avatar du plus fameux "Ictus", auparavant "Cité catholique", fondée en 46 par Jean Ousset, secrétaire de Maurras et vichyste militant, dont l’association, visiblement,

n’a pas oublié les bonnes moeurs. L’une des rédactrices de l’article en question (Isabelle Schmitz), serait la

femme, ou la fille, du président du Centre depuis le nouveau baptême en 97

(informations provenant du réseau voltaire

http://www.reseauvoltaire.net/cgi-bin/resvoltaire/voltaire2?pos=16_33_4&motclef=ictus )

Un beau poisson, donc. Et de bonnes raisons de continuer à parler VRAIMENT du surréalisme sur le net.

Emmanuel Rubio

Date: Mon, 23 Apr 2001 11:39:42 +0200

Bonjour à tous,

Julien Gracq, l’Embarcadère

Jean Pelletier

Ed. du Chêne, Coll. Vérités et légendes, 175F.

"La première visite de Jean Pelletier à Julien Gracq remonte à 1980. Il est encore étudiant, tout près du domicile parisien de l’écrivain. Mû par une vive admiration (et marqué par Le Rivage des Syrtes), il devenait évident pour lui de rencontrer, de donner un visage de chair "à un imaginaire dont les turbulences m’avaient marqué et assigné à un devoir de rêverie". Quelque dix-sept ans plus tard, Pelletier poète et dramaturge, faisait le voyage à Saint-Florent-le-Vieil, dans la retraite de l’écrivain, avec pour projet ce qui paraît aujourdh’ui: non pas un commentaire de l’homme et de son oeuvre mais une espèce d’accompagnement littéraire, où les mondes s’entrecroisent, où remonte à la méoire une confusion de toutes les lectures. Un itinéraire retracé poétiquement, tout en retenue, et largement illustré de photographies."

In Le Magazine littéraire, Jean-Claude Renart

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Tue, 24 Apr 2001 08:50:57 +0200

Bonjour à tous,

Parution

Le Surréalisme, René Passeron, Ed. Pierre Terrail, 208 pages, 180 illustrations en couleurs, 149F., isbn 2-84576-228-4

Le livre

«Changer la vie». Au lendemain de la Grande Guerre, c’est le mot d’ordre que se donne un petit groupe d’artistes (Ernst, Arp, Masson, Aragon, Eluard, Desnos…) mené par André Breton. Plus qu’une révolte contre l’ordre établi, le mouvement surréaliste se veut une véritable révolution où fantasmes, rêves, délires gagnent le droit de citer. L’art sous toutes ses formes (peinture, sculpture, littérature, photographie, cinéma…) devient le moyen d’expression privilégié de cet imaginaire débridé ; écriture automatique, assemblages incongrus, compositions érotiques ouvrent les portes d’un univers énigmatique aux multiples lectures. Cette créativité libérée des carcans rationnels suscite l’adhésion de nombreux artistes (Miro, Dali, Magritte, Picasso) et son rayonnement dépasse rapidement les frontières de l’hexagone pour essaimer aux États-Unis en particulier, où se réfugient les grandes figures du mouvement, alors que la guerre fait de nouveau rage en Europe. À travers un récit vivant, le présent ouvrage rappelle les grandes étapes du surréalisme, présente les oeuvres majeures des différents protagonistes et met en perspectives un mouvement qui aura durablement influencé l’art contemporain."

L’auteur

"Historien de l’art internationalement reconnu, René Passeron est directeur de recherche au CNRS, membre de l’Académie internationale de Philosophie de l’art (Berne). Son Histoire de la peinture surréaliste (Livre de Poche) et sa vaste Encyclopédie du Surréalisme (Éditions Somogy) sont devenus des ouvrages incontournables sur le sujet."

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Tue, 24 Apr 2001 08:51:01 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Le musée d’Art moderne ordonné «à la française»

Au Centre Pompidou, un nouvel accrochage très classique, à l’influence

moins germanique.

In Libération du lundi 23 avril 2001, par Élisabeth Lebovici.

"Une des nouveauté consiste à élargir le champ de l’art au-delà de la peinture, incluant bien sûr la sculpture, mais aussi la photo et quelques salles d’architecture et de mobilier." Musée national d’Art moderne Quatrième et cinquième étages du Centre Georges-Pompidou, 75004 Paris.

"Le Rhinocéros flambant neuf en résine de polyester rouge vif, œuvre de Xavier Veilhan (2000), qui accueille les visiteurs au quatrième étage du «nouveau-nouveau» musée national d’Art moderne (deux fois nouveau, puisqu’il s’agit du deuxième accrochage après réouverture du Centre Pompidou, en janvier 2000) ne doit pas induire en erreur. C’est l’œuvre la plus flashy d’une présentation fort classique, qui remet quelques pendules à l’heure — française, en l’occurrence. Patrimonial. Tout commence au cinquième étage: le précédent accrochage, concocté par Werner Spies, l’ancien directeur du musée, spécialiste de Max Ernst et des sculptures de Picasso, mettait l’accent sur une version plus «d’Est» de l’histoire de l’art moderne, plus européenne et germanisante qu’on n’avait coutume de la voir d’ici. Le nouveau directeur, Alfred Pacquement, redéfinit les choses et donne au terme de muséographie sa signification la plus patrimoniale, celle qui consiste précisément à classer les œuvres d’art collectées de façon à démontrer la richesse du fonds.

Rupin, ce fonds l’est sans aucun doute. Défilent dans des salles à peu près égales: fauvisme, cubisme, Braque et Picasso, Léger, Matisse, Dada et Duchamp, Kandinsky, le futurisme, le suprématisme et le constructivisme, le surréalisme, le couple Delaunay… soit les mouvements et les principales figures du début du XXe siècle dans leur ordre canonique (français), pour aboutir aux années 50, Hantaï, Bram Van Velde, Geneviève Asse et les Américains Rothko ou Kline.

La France affirme certes là un début de différence, l’expressionnisme abstrait américain n’ayant pas la prépondérance qu’il possède ailleurs, en Allemagne ou bien sûr aux Etats-Unis, où ces œuvres «modernistes» sont très abondantes dans les collections. Encore un détail: la nouveauté consiste à élargir le champ de l’art au-delà de la peinture, incluant bien sûr la sculpture, mais aussi la photo et quelques salles d’architecture et de mobilier (Le Corbusier, Charlotte Perriand, Eileen Gray), plus présentes encore lorsqu’il s’agit de l’art de la fin du XXe siècle.

Au quatrième étage, couvrant l’art contemporain (des années 60 à nos jours), seul l’aspect «double parcours» est préservé de la précédente présentation: une allée principale, ponctuée de cimaises où sont accrochées les œuvres les plus en vue. Derrière cet axe, les bosquets de ce jardin régulier, inégaux en espaces et en configuration, regroupent les mouvements. Voilà pour la technique. D’actualité. Quels sont donc les artistes en position de pouvoir? Franck Stella, Andy Warhol, Agnes Martin, Aurélie Nemours, Daniel Buren et Michel Parmentier, Carl Andre, Donald Judd… pour finir par Bertrand Lavier et une parfaite inconnue qui lui fait face: Laurie Owens, née en 1970. La part d’actualité de ce parcours aboutit à une salle d’objets noirs des Suisses Fishli et Weiss (présents aussi dans l’institution rivale de la Tate Gallery de Londres), une pièce «rapportée» de l’exposition «La beauté en Avignon», présentée à l’été 2000, la salle en lauriers de l’Italien Penone et un work in progress, l’exposition des pièces d’atelier du Mexicain Orozco, sous vitrine.

Dans les salles adjacentes, notons l’espace important dévolu au groupe français Support/Surface, qui obtient une imposante réhabilitation et une salle plus floue, rassemblant les productions des années 70 préoccupées du corps, de la performance, de la trace, du body art. Les reliques vestimentaires de Gina Pane cohabitent avec ses propres compositions photographiques et un film rapportant l’une des plus célèbres performances de Joseph Beuys. Si le premier regroupement (Support/Surface) accuse une grande importance du tissu, de la toile, du cousu dans l’art français, dans le second cas, il s’agit plus de ravaudage.

Mais trêve de méchancetés: à l’heure où il fait mauvais être un(e) artiste français(e) de plus de 29 ans, comme il est démontré dans toutes les expositions internationales faisant la part belle au jeunisme et à la mondialisation, le musée «national» d’Art moderne se réattribue en quelque sorte une fonction (qui était d’ailleurs la sienne, il y a vingt ou trente ans): affirmer un point de vue précis sur l’histoire artistique du XXe siècle, l’ordonnancer en un musée à la française, à la façon des jardins de Le Nôtre."

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Wed, 25 Apr 2001 09:12:31 +0200

Bonjour à tous,

Georgina Colville: Les Femmes fantômes du surréalisme (1920-1965)

Vendredi 27 avril 2001, dans le cadre du séminaire du Centre de recherches sur le surréalisme de Paris III qui porte cette année sur "L’entrée en surréalisme".

Censier, Paris III/Sorbonne nouvelle, 13 rue de Santeuil, 75005 Paris, salle 305, de 16h00 à 18h00.

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Thu, 26 Apr 2001 00:09:22 +0200

Bonjour à tous,

Parution

Women in Dada: Essays on Sex, Gender, and Identity Naomi Sawelson-Gorse, 704 pages, février 2001, $30.00, isbn 0262692600

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Thu, 26 Apr 2001 10:23:05 +0200

From: Carole AUROUET

Bonjour à tous,

Parutions

Le vrai-mentir d’Aragon. Aragon et la France Rémi Soulié, Du Bon Albert Eds, 2001, 95 pages, 100F, isbn 2910834115

Aragon et le comité central d’Argenteuil, T2, Collectif, Le Temps Des Cerises Eds, Collection

Annales Amis, L.Aragon E.Triole, 2001, 110F, isbn 2841092755

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Thu, 26 Apr 2001 10:50:59 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Si j’aime les trains Spectacle de cabaret poétique inspiré de l’œuvre de Robert Desnos

Le jeudi 10 mai, à 20h30.

Centre Tchèque

18 rue Bonaparte — 75006 Paris — 01 53 70 00 22 — Prix : 45 F.

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Fri, 27 Apr 2001 00:17:03 +0200

 

Bonjour à tous,

De Chirico: une vieillesse mystérieuse

"Giorgio De Chirico a marqué la peinture du XXe siècle d’une aura métaphysique et mystérieuse. À Charleroi, dans un Palais des Beaux-Arts rénové, une belle exposition nous invite à connaître les oeuvres des dix dernières années du célèbre peintre italien. Du XXe siècle, il fut l’un des artistes majeurs. Giorgio De Chirico en incarna l’esprit, sa solitude, sa mélancolie, sa tristesse. De ses toiles de villes désertées, d’hommes sans visage, de soleil noir, écho de soleil d’or, émane une mélancolie certaine. Ou une poésie. "C’est dimanche; j’ai fini hier mon tableau; c’est dimanche, c’est hiver, c’est matin; on m’a dit qu’il est fort beau, mais mon coeur pleure de chagrin…", écrit en 1936 Giorgio De Chirico. L’homme, nourri des philosophies de Nietzsche et Schopenhauer, devait être secret et sombre. Comme ses oeuvres. Mais chacun jugera et ressentira. Et chacun s’interrogera. Pourquoi deux soleils? Pourquoi des hommes transformés en pantins? Pourquoi la mer au milieu d’une pièce? Pourquoi des hommes se baignant dans une eau transformée en parquet de bois? Pourquoi ces éléments d’architecture antique éparpillés dans un paysage? Pourquoi ces perspectives dramatiques? Pourquoi ce chevalier fantôme hérissé de piquants? La confrontation inhabituelle d’objets et leur dépaysement font perdre tout repère rationnel et modifient le sens qu’on donne habituellement à l’image. Les questions surgissent, tant sur les fondements de l’art, sur le rôle de la peinture et de l’image, que sur le sens de la vie ou du monde. Toute sa vie, Chirico poursuit sa pensée métaphysique qu’il matérialise par la peinture. Et cette troublante peinture fit la gloire du peintre italien dans les premières décennies du siècle dernier. Remarqué, en 1913, au Salon des Indépendants de Paris par Apollinaire, porté aux nues par le surréalisme qui voit dans la peinture dite "métaphysique" de Chirico l’essence de son mouvement, le jeune artiste sera ensuite honni, quand, après les années vingt, il fera évoluer son oeuvre vers d’autres interrogations formelles et stylistiques. Les décennies qui suivent verront le peintre italien réaliser des oeuvres plus classiques de paysages, chevaux galopants, villas romaines, natures mortes et nus, qui n’auront pas les honneurs de la critique. Dans les dix dernières années de sa longue vie — De Chirico est mort en 1978 à l’âge de nonante ans — l'artiste se replongera dans sa peinture métaphysique. Répétitions vides de vieillard cacochyme, diront certains critiques! Le jugement est hâtif et sans doute significatif d’une conception particulière de la création et de son évolution. Au XXe siècle, contrairement à d’autres époques, un artiste se doit de toujours se renouveler, d’évoluer et surtout ne pas se répéter, pour être respecté. Pourtant, les dernières années de travail de Chirico ont accouché de toiles troublantes et mystérieuses. Le peintre réutilise le vocabulaire formel, les thèmes et images de sa première production, celle-là même qui fit sa postérité, mais il les utilise pour servir la réflexion d’un autre vécu, la métaphysique d’un homme mûr. Comme l’explique Laurent Busine, directeur du Palais des Beaux-Arts, à propos des peintures des années septante, où l’on retrouve le même soleil noir que celui des dessins des années trente, faits pour illustrer les poèmes d’Apollinaire Calligrammes: "Le souvenir des Calligrammes s’est insinué dans la vision de Giorgio De Chirico, mais il l’a traité en le modifiant profondément, pour lui donner un aspect troublant, voire effrayant, et un contenu tragique: la mort s’avance et se plante au milieu des tableaux". De Chirico, le peintre intellectuel, poursuit jusqu’au bout de la vie sa réflexion par le biais de la peinture. Et cette réflexion se terminera sur un tableau surprenant. La dernière toile restée inachevée est une copie de la célèbre peinture de la Sainte Famille de Michel-Ange, copie qu’il avait déjà faite en 1921. Aussi étonnant que cela puisse être, l’artiste considéré comme l’une des figures emblématiques du XXe siècle, l’artiste ayant influencé tant de mouvements, tels la Nouvelle Objectivité, le Réalisme magique allemand, le Surréalisme, l’artiste qui a marqué tant de créateurs, dont Magritte, Delvaux, Dali, Ernst, cet artiste-là copie un maître du passé, comme le fait un jeune étudiant des Beaux-Arts à l’aube de sa vie créative. Cette humilité émouvante nous contraint à considérer autrement la période si décriée et mal connue des dernières années. À moins que De Chirico n’ait voulu brouiller les pistes et nous surprendre. Encore une fois. Une dernière fois.

Joëlle Smets, in Le Soir Magazine, 14/02/2001

Pratique

Jusqu’au 13 mai 2001 au Palais des Beaux-Arts de Charleroi, place du Manège, Charleroi. Tél: 071/30.15.97. Ouvert tous les jours, sauf le lundi de 9 à 18h. Entrée: 220 FB (5,36 euros). Parmi les quelque 150 oeuvres présentées, et qui n’avaient jamais été montrées au public belge, on trouvera des huiles, lithos, dessins et gravures, dont celles, aquarellées, qu’il a faites pour illustrer l’Apocalypse de saint Jean. Outre le catalogue de l’exposition, le Palais des Beaux-Arts édite d’ailleurs pour la circonstance un ouvrage exceptionnel reprenant la traduction de l’Apocalypse, l’ensemble des gravures ainsi que des textes comparatifs (600 FB, 14,6 euros).

Ne ratez pas le film de 45 minutes de la RAI, qui montre De Chirico en train de peindre avec assurance et fermeté une des toiles exposées à Charleroi. Il est projeté en permanence dans une salle attenante.

Cordialement, Carole Aurouet

Date: Fri, 27 Apr 2001 00:17:39 +0200

Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens,

Le 19e Marché de la Poésie se tiendra du 21 au 24 juin 2001, Place Saint-Sulpice, Paris VIe

Un petit historique rapide…

Tout commence par un livre.

Le Marché de la poésie est né d’un livre, Enquête Poésie(1), publié en 1979 puis actualisé en 1983. Cet ouvrage rassemblait déjà ces artisans du livre qu’on ne connaissait pas et qui s’ignoraient. C’est aujourd’hui un instrument de référence pour tous ceux qui s’intéressent à l’activité poétique et littéraire.

Ayant ainsi réuni revues et poètes, Jean-Michel Place voulut alors les réunir sur le terrain. Sortir les revues et les poètes du papier, leur offrir un lieu où toute l’énergie dispersée, les idées, les mots pouvaient "vivre" en un même espace public accédant à une audience plus large. Le Marché naît dans le scepticisme général.

Ce ne fut à l’origine rien moins qu’un défi un peu fou : prouver qu’il y avait place, à Paris, pour un marché consacré à la poésie, un Marché de la Poésie. Prouver qu’il pouvait se répéter, drainer un public et le fidéliser. Pas évident ! 1983 voyait naître également, dans le scepticisme général, une première journée nationale de la poésie. Un concours de circonstances idéal pour lancer l’idée du Marché. Il a fallu convaincre des éditeurs (soixante-dix au départ), puis trouver un lieu: la cour de la Bibliothèque nationale. Et le 22 mars tout le monde était au rendez-vous : éditeurs, curieux, journalistes, lecteurs, chalands.. Au propre comme au figuré, le Marché a traversé toutes les tempêtes et affronté tous les débats. Plusieurs années ont été nécessaires à Jean-Michel Place pour imposer l’idée, mobiliser les énergies, vaincre les réticences et les résistances. Aujourd’hui, le Marché de la Poésie existe. Il n’est ni un salon ni une foire du livre, encore moins un festival, il est un lieu de rencontres et d’échange entre éditeurs, poètes et public, une tribune vivante d’expression et d’action poétique. Le Marché est devenu un village, une parenthèse dans la ville où " la poésie est ce seul lien qui relie le monde "(2). De la cour de la Bibliothèque nationale à la place Saint-Sulpice où il est désormais installé, en passant par la terrasse du Forum des Halles, le Marché de la Poésie aura vécu de folles aventures qui font aujourd’hui la force de cette manifestation.

1. Enquête Poésie auprès de 250 revues littéraires (tome 1), Jean-Michel

Place 1979. Enquête Poésie auprès de 553 revues littéraires (tome 2),

Jean-Michel Place et Brigitte Rax, JMP 1983.

2. Abdellatif Laâbi in Les Rides du lion, Messidor 1989.

Cordialement, Carole Aurouet

 

Bonjour à tous,

Écrits complets de René Magritte. Edition établie et annotée par André Blavier, Flammarion, "Tout l’art", 764 p., 198 F

"Magritte est de mauvaise humeur Les écrits de Magritte sont réédités. On y vérifie que le peintre cognait dur et juste."

"Sur ses photos, Magritte se présente à peu près toujours de la même manière : l’air bougon ou exaspéré, les lèvres serrées, le regard mauvais. Poser l’agace.

Qu’on le photographie, au lieu de regarder ses œuvres, trahit une curiosité futile.

Il n’est pas plus accommodant avec les journalistes, qu’il rabroue et corrige

quand ils viennent l’interroger. C’est qu’il ne cesse d’être en guerre contre le monde. 1938 : "Nous sommes les sujets de ce monde incohérent et absurde, où l’on fabrique des armes pour empêcher la guerre, où la science s’applique à détruire, à construire, à tuer, à prolonger la vie des moribonds, où l’activité la plus folle agit à contresens." 1946 : "Je déteste mon passé et celui des autres. Je déteste la résignation, la patience, l’héroïsme professionnel et tous les beaux sentiments obligatoires." 1952 : "La révolte est un réflexe de l’homme vivant, qu’il n’est pas nécessaire de légitimer par des raisons plus ou moins intelligentes. La révolte contre le monde actuel signifie le refus de participer volontairement à l’activité de ce monde qui est au pouvoir de voyous et d’imbéciles." Voilà qui est clair. Ses écrits, à l’exception de quelques passages autobiographiques tardifs, relèvent de l’agression, de l’insulte, du cri de rage, du manifeste ou du sarcasme. Ses articles, pamphlets et autres adresses au public s’appellent Avez-vous déjà été vivant ?, La Bêtise éternelle, Le Couteau dans la plaie ou Les Indices de l’imposture. Ce dernier texte, très court, situe les tableaux de Magritte dans cet univers pitoyable : ce sont "quelques espaces où la vue peut se poser sans honte". Autant dire que chaque toile est à la fois attaque et défense, mouvement offensif et lieu de retraite. Le regard et la pensée — pour Magritte, il n’y a évidemment pas lieu de les séparer — qui savent s’y attarder y découvrent des raisons de résister, bien que l’époque soit à la capitulation et à l’avilissement heureux. COLÈRES Plusieurs fois, Magritte a espéré que sa colère serait plus forte si elle faisait alliance avec d’autres. En 1924, à vingt-six ans, il publie des aphorismes dans 391, brèves accointances avec le dadaïsme qu’il condamne l’année suivante, s’étant aperçu entretemps que le dadaïsme n’est déjà plus qu’un mort qui se prend au sérieux. Puis il prend part au surréalisme, au nom d’une révolte politique plus encore qu’esthétique : "Le surréalisme est révolutionnaire, car il est l’ennemi irréductible de toutes les valeurs idéologiques bourgeoises qui retiennent le monde dans ses effroyables conditions actuelles."La phrase date de 1938. Magritte la prononce lors d’une conférence, Ligne de vie, qui est une leçon de lucidité. Car il ne se fait aucune illusion : ni sur Hitler "et sa poignée de fanatiques", ni sur le capitalisme, ni non plus sur le supposé progressisme des "politiciens ouvriers traditionnels qui se confondent par moments avec les plus acharnés défenseurs du monde bourgeois". Il a compris qu’en dépit des déclarations de fraternité et des tribunes en commun, les partis communistes, qu’ils soient belge ou français, ne veulent du surréalisme que s’il se renie et se met à leur disposition. A plusieurs reprises, avant et après la guerre, Magritte dit son refus de l’art de propagande et de l’impératif réaliste-socialiste. Il proteste auprès du Drapeau rouge contre l’indifférence que ce journal oppose à ses expositions comme aux écrits de Nougé, Scutenaire ou Mariën. En pure perte : ils n’obtiennent de leurs "camarades" que "véritable hostilité" et "méfiance". Lassé, Magritte, après 1950, abandonne ce front et consacre ses textes à la défense de sa peinture contre les contresens qui menacent de la recouvrir à mesure qu’elle devient plus célèbre. Avec insistance, il répète donc qu’elle n’est pas symbolique, mais possédée par le mystère. "Je n’ai pas à me préoccuper de l’idée : seule l’image compte, l’image inexplicable et mystérieuse, car tout est mystère dans notre vie." D’une lecture à l’autre, d’un brouillon à l’autre, il précise et s’avance vers des formulations plus philosophiques, jusqu’à des tonalités à la Bataille : "La liberté de la pensée, c’est la pensée possible du Sens, l’Impossible pour la pensée possible. Mes tableaux ont été conçus pour être des signes matériels de la liberté de la pensée." Pour Bataille, justement, Magritte réalisa des illustrations d’après Madame Edwarda, demeurées inédites. La lecture de ses Ecrits est donc hautement recommandable. Il n’en est que moins acceptable que l’éditeur se soit borné à réimprimer l’édition établie en 1978 par André Blavier, sans la moindre mise à jour bibliographique, sans la moindre correction. Les notes et gloses de Blavier, d’une érudition envahissante, pourraient être présentées plus clairement, afin d’éviter au lecteur de s’y perdre à la recherche de fragments de lettres et de citations perdues dans le flux du commentaire. Ce travail-là non plus n’a pas été fait. Magritte, décidément, avait raison d’être souvent de mauvaise humeur." Philippe Dagen In Le Monde du vendredi 27 avril 2001 Cordialement, Carole Aurouet Date: Fri, 27 Apr 2001 11:14:13 +0200 Chères Mélusiennes, Chers Mélusiens, Le vif du vivant de Lydie Salvayre. Ed. Cercle d’art, 128 p., relié, 150 F "Les corps insoumis de Pablo Picasso En marge de dessins inédits de l’artiste catalan datant de l’année 1964, Lydie Salvayre sans mâcher ses mots, exalte le triomphe de l’énergie sur la fatigue et le dressage social." "Le 6 octobre 1964, Picasso a dessiné dans un carnet de travail une figure à la fois enfantine et faunesque, rehaussée de bleu, de rouge et de vert. Le lendemain, sur une autre page, c’était un vieillard barbu, sourire carnassier et regard lubrique. Le 8 puis le 9 du même mois, il a représenté vingt-deux fois un couple nu. Dans les premiers dessins, la femme se cache le visage d’une main et, de l’autre, soit ouvre, expose son sexe (dans le premier dessin), soit le dissimule (dans les suivants), tandis que l’homme, généralement barbu, mais parfois glabre, soupèse ou caresse, puis baise ses seins. Avec un air content, gourmand et impatient, il se rapproche, se fait pressant. Notons un détail : dans le trouble ou l’affolement, la crainte et le désir mêlés, la femme gagne parfois une troisième main, pour protéger son intimité, tout en continuant à se dissimuler le visage ! Dans l’Opus XII et dans les suivants, les mains protectrices se sont écartées, la pudeur a abdiqué devant l’assaut ; un sexe masculin est apparu — et la copulation a lieu, donnant au "film" une fin heureuse. A partir de cette série, ainsi que d’autres dessins inédits issus des mêmes carnets de cette année 1964 — des portraits pour la plupart — reproduits dans ce volume, Lydie Salvayre a écrit un texte qu’elle a intitulé Le Vif du vivant. On connaît les livres de cette romancière — de La Déclaration (1990, rééd. Verticales, 1997) aux Belles âmes (Seuil, 2000) en passant par La Puissance des mouches (Seuil, 1995) et La Compagnie des spectres (id., 1997) -, on sait sa rage iconoclaste, sa puissance d’écriture et cette manière de prendre à revers, de subvertir les prestiges du "beau style". Elle n’est pas femme à mâcher ses mots. Simplement, pour les rendre encore plus "saignants", elle les agence avec un art qui ne laisse aucune latitude à l’improvisation. Elle frappe d’autant plus fort — sur la bêtise et la veulerie, la lâcheté des bons sentiments, la quiète satisfaction bourgeoise… - que l’instrument de sa langue est fourbi avec la plus haute précision. Fille de républicains espagnols, elle ne pouvait qu’être sensible à la formidable énergie, à l’instinct vital, à la jaillissante et perpétuelle jouissance du peintre catalan. Ecoutons-la : "Picasso dessine des corps saisis dans un éternel maintenant, puisque la volupté, infiniment, les fait renaître. (…) Des corps exempts de secrets sales, de turpitudes et de remords. Des corps sans fanfreluches, ni rubans, rubanettes et vains attifements, sans nulle empreinte contingente et sans nulle parure, sinon celle de l’âme, comme on l’appelle, et qu’on aurait bien tort de croire invisible, puisqu’elle rayonne dans la blancheur des carnets de 1964." Citons encore : "Des corps qui triomphent de la fatigue, de la fadeur et du dressage social qui les voudraient neutres, utiles, posés et assagis. Des corps intenses, insoumis, déraisonnables et comme étrangers à la faute. Des corps d’une rigoureuse innocence, si ce mot pouvait sonner sans mièvrerie -mais oui, il le peut-. Des corps devant l’évidence desquels, des siècles et des siècles de peinture cèdent et aboutissent." Sur quoi est gagnée l’énergie, contre quoi est conquise la force ? Non pas la force qui opprime et oppresse, non plus l’énergie qui fait mal et humilie, mais celles qui font vivre, qui donnent de la joie, au plus "vif du vivant". C’est en langue espagnole que Lydie Salvayre répond (ses phrases sont traduites à la fin du volume) : "Picasso prit un jour la décision de tirer force de ses faiblesses prendre. Imaginez un monde où les humains, farouchement résolus de tirer force de leurs faiblesses, et s’égalant ainsi aux plus puissants des maîtres, se riraient de l’acquiescement de ces derniers autant que de leur mépris et poursuivraient sans vaciller leur propre route !" Oui, imaginons… Dans son entier, l’art de Picasso, celui que montre actuellement la belle exposition des érotiques du Jeu de paume, et qui se retrouve ici à l’état naissant du geste pictural, dessine un tel monde. Il est nôtre, ce monde, et en même temps il est lointain comme l’objet de notre désir, de nos convoitises. L’éloge que fait Lydie Salvayre de sa manifestation est aussi celui de cette aspiration violente que Picasso incarna. Chacun de ses traits porte la trace de cette vive et irréductible énergie. Signalons Picasso et ses amis, de Fernande Olivier (éd. Pygmalion, 250 p., 129 F)." Patrick Kéchichian In Le Monde, le 26 avril 2001 Cordialement, Carole Aurouet

 

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