I Il m’aurait fallu les quatre mains de signaux optiques avec les sept doigts de palme odorante de la chouette plate pour voler à ras de terre comme le bois de campêche qui a perdu son âme de chants liturgiques et limer les têtes de chèvres qu’on lit dans les bulles de savon Elles réclament à boire comme le charretier que guettent des ombres aux mouvements de clefs qui grincent demande entre deux serments olympiques le passage d’un pont où les étoiles tombent une à une avec le bruit mou des poupées de son s’écrasant sur le sol hérissé de pipes dégageant des nuages de limaille qui cernent des yeux en pleurs et plus épuisé qu’une lampe s’efforçant de ressembler à un éclair protozoaire La sortie du pont est fermée par le fond d’une carrière habitée de cendres que le vent assemble en légendes menaçantes On y a sculpté le commencement grondant du monde comme un hurlement de sirène qu’on égorge sans savoir que la fin égale à la dernière goutte d’eau s’y mélange pour en faire peu à peu un temps martelant de météores artificiels qui lancent des lueurs de tortues fleurs carnivores en nouilles et en nacre dépolie pareilles à un verre de crème tachée de framboises écrasées que les abeilles plus inquiètes que des oreilles persécutées surveillent comme une cornue où un liquide entre deux nuages s’orne de mille feuilles d’acanthe secouées de tremblements épileptiques où l’on retrouverait sans peine les îles Açores aux maisons sales maquillées de maisons propres pour donner aux mouches l’illusion qu’une vie sédentaire les attend avec une chaîne de montre Rien de plus assourdissant qu’une carrière abandonnée où les végétaux impatients se battent pour effacer des bas-reliefs tonitruants admirés des seules bêtes hystériques de la nuit à la respiration coupée par l’attente du désastre qui ne viendra jamais Leurs yeux de sens interdit en illuminent tous les détails ourlés d’araignées angoras qui voudraient se faire robe pour mouler un corps de mer joyeuse se roulant sur un sable d’orage si bien qu’on dirait un troupeau qu’on mène à l’abattoir par une rue très passante Qu’une rue passante devienne un pont prêt à s’écrouler sous le poids des souliers à hauts talons qui frémissants l’ont franchi comme les chants d’allégresse de l’écorce ivre que fouille un oiseau éclat d’yeux épanouis sous la mousse des cils et qui passe sous le soleil moins puissant que ne le proclament les rivières jetées à bas des montagnes ahanant sous le poids de leurs neiges d’ours savants plus fort que ne se l’avoue le ciel aussi délaissé qu’un chien de chasse oublié sur un banc de corail sourd à la tentation d’un cou odorant de bain turc Le sel se venge sur les regards réduits à parler bas pour ne pas dénoncer la lame qui fouille leur cœur de gouffre où nulle pierre ailée n’ose rechercher le pain qui lui est dû talisman unique des grands êtres au front d’éclairs plus moelleux que le velours invertébré qu’ils déchirent à grands gestes errants de gorilles domptés plus sauvages que la locomotive fonçant sur sa sœur jalouse du tunnel miroir avorté qui la fascine œil d’un autre âge où les pieds hurlaient des injures mortelles battant les montagnes comme une omelette à jamais inachevée Ils traversent solennellement le demi-jour des hautes pièces encombrées de morts sans bras qui voudraient arrêter leur marche inexorable d’horloges plus glacées que des banquises conservant des voiliers confits pour des dessus de cheminées en marbre qui appellent à grands cris d’émeute des graffitis de fusillades Résidus humides cicatrices des rochers que le fer a écorchés vifs saignez des aigles qui soient des cristaux emprisonnant des écureuils Quel pont ne franchirait l’abîme pétrifiant des paupières d’un tenace élan de ses racines que retiendrait peut-être l’assouvissement d’un désir plus vaste que tous les horizons prêts à se confondre avec les nuages qui jouent quelques degrés plus haut un drame dont le héros bicéphale d’une tête dévore son fils giclant comme une aorte tranchée par un courant d’air et sur l’autre lisse des moustaches à flamme de chalumeau découpant selon un dessin spontané où l’on devine le sourire de toutes les femmes qui furent aimées l’acier toujours phénix d’un coffre-fort semblable à un loup qui grogne en montrant une mâchoire aurifiée et pressé d’imiter la soupe au lait Il contient une collection complète de lézards des bleus qui rongent le brouillard des matières grises et s’élevant en l’air doré sur tranche étouffent des plumes qu’ils avalent si goulûment qu’on dirait un évêque dévorant le tronc des pauvres des jaunes empanachés de scies à découper le pain si blanc qu’on doit porter des lunettes pour le manger à petites bouchées comme une terre rare qui dégagerait des lueurs intermittentes de faux phare attirant ses frères des grandes profondeurs pareils à des croque-morts et d’autres plus transparents qu’un bateau-mouche en sueur ou ondulants comme des danseuses dont les seins poignardent l’assistance Le héros du drame obscur forçat camouflé de tôle ondulée et mimant le moindre cours d’eau rongé de nénuphars hantés de minuscules spectres aux regards de loutre qu’enragent les paillettes brillantes caracolant au-dessus d’elle autour d’un arc de triomphe limpide sac bruissant d’aventurines aux regards de fauves aux aguets étincelant comme la flamme d’argent que lance le foulard d’une île déserte où les pierres plates se fleurissent de nombrils chantants Le héros du drame couteau fardé de plusieurs sangs séchés comme des sabots au coin du feu guette son héroïne qui s’échappe par la sève et le recouvre d’un manteau de forêt humide qui l’envoûte tournesol arrêté net l’endort comme un nez grec et le transforme soudain en une poussière odorante tourbillonnant autour d’un ongle central orné sur le vermillon de fin d’incendie du signe magique d’initiales si bien entrelacées qu’elles forment le visage de l’aimé qui s’approche l’épée à la main forçant le canyon du Colorado défendu par une barricade de fougères arborescentes ciel de lit bruissant de pièces d’or sans valeur pour s’évanouir comme n’importe quel soupir fût-il de champagne si bien que le héros du drame embarqué sur un radeau d’air pâle s’éloigne comme la dernière ombre exsangue que le soufre a dépouillé d’une peau trop rugueuse pour des mains si légères que le chant de la bouilloire amoureuse des tropiques s’effaçait comme midi balaie son minuit crépitant de siècles sans mémoire II D’une minute à l’autre le froid maigre drapeau des ciels taillés en rose se perd en songerie de colibris qui n’ont pas le temps de s’ennuyer se multiplie famille de lions huppés hissant la voile le bonnet de dentelles est tellement loin qu’on dirait une constellation de vins fins se révolte contre une eau aux paupières battant la générale s’obstinant à se vêtir en petite fille innocente qui sous sa pelure d’oignon cache une cascade sur mesure et coiffée d’or naissant et finit par chercher querelle à quelques plumes trop blanches pour un tabac que nulle pipe n’oserait fumer de crainte d’une danse de Saint-Guy guettant sa turbine déjà prête à tous les excès et même à simuler la fin d’une époque voyant des reflets d’archanges sur les ailes des moustiques dont la chaleur le comble plus que tous les cognacs Mais le froid insiste épidémie de cuirs mal tannés et s’entête dans une attitude de musée des armures où tout se raidit jusqu’à la poussière d’une vie d’aventures où la couronne aux reliefs de purée de pois tend à disparaître dans la casserole duègne frappée de panique devant son ennemi brûlant d’une haute flamme surgie soudain d’un canon fondu mène aux pires cachots irisés sur fond de croûtons moisis de lèvres serrées épiant au coin des rues de villes enfouies sous des siècles de charrue le mal de mer qui doit succomber à un cauchemar brillant de tous ses feux où le mille-feuilles des murs prolifique révèle tant de têtes tendues de catafalques pour des obsèques sans cortège plus vite qu’une prise d’insectes sportifs invoquant l’idole de vieux mensonges racontant des gestes séchés qui les domine de sa forêt hostile aux plus petits qu’elle se reproduit et se gonfle se gonfle grenouille aspirant l’encens de toutes les églises à feu de joie Et la poussière contemple le mirage qu’aucun délire soleil à lunettes fumées ne saurait provoquer comme sa propre apothéose si proche du chanvre à vendre aux enchères qu’on dirait une étoile au moins double l’une morte à la tâche que lui avait imposée l’autre plus prospère qu’un banc de coquilles dont l’esprit de ciel flottant attend une gorge qui serait une place ensoleillée où se pavaner auto neuve qui ne craint pas les passages à niveau
Grand cri de vent de voie lactée modelant des mains de beurre gouttes d’eau si gouttes d’une eau à rafraîchir le visage d’un fantôme gouttes absorbant tout un visage moins la barbe effacez les visages taches solaires trop endormies semez les barbes pour nourrir les somptueuses machines inutiles semblables à des tempêtes de bains de lait aussi dense que le mercure pressé de donner l’heure aux amateurs d’oranges d’où émergent des pointes qui se plaisent à capter les éclairs Que le ciel de collines abruptes se recourbe en un arc lançant de lourdes flèches qui barrent les mers des paumes de la main des flèches d’équateur sciant des quarts de brie en peau de crocodile imitant une porte battante interdite aux derviches tourneurs qui forent la terre de statues qu’on ne retrouvera jamais dissoutes dans une crème d’éléphants résolus à tout pour s’échapper des catacombes tendues de scintillements encore invisibles qui ébouiraient comme une taupe née du café chantant des flammes d’alcool où les enfermera un mouvement d’impatience si brutal que les œufs éclos net lançaient des jets saccadés de fumée tissant un tapis de haute lisse pour les grands rapaces inquiets Il fallait châtier les hurlements terrifiés de déluge Les montagnes éventrèrent les nuages taureaux déchaînés dont le matador convoite l’oreille et perdant leurs tripes qui asphyxient les forêts mille-pattes s’apprêtant à battre des records elles tendent lâchement la joue droite après la gifle sur la gauche un balcon d’où les orateurs haranguent un désert de mie de pain dans l’espoir d’échapper au triste avenir du néon qui les attend au bout d’un couloir obscur long comme le temps qui s’écoule entre la chute de la bombe et son explosion qui ouvre à des négresses prisonnières des horizons ponctués de mouchoirs agités et bordés de monuments plus sombres que l’essence noire de mille tombeaux d’où se lèvent des maîtres pétrifiés statues des modes vies latentes entre chien et loup
Ni dieu ni maître proclame l’air glaçant qui s’avance au pas de parade brandissant la torche qui détruit les chaînes de vampires des sous-sols pavés d’or au corps supplicié Ni dieu ni maître approuvent les étoiles asservies par les roches sans plus de nerfs et d’esprit qu’un navire jadis suisse chamarré d’un culte rendu à des soifs galopantes et si insatiables que l’enfer des gosiers déserté de tous ses démons toujours fondra l’épée arborescente de la lignée jamais éteinte maintenant squelette au cœur digéré par son ancien esclave qui l’a transmué en clins d’yeux enfantant des pierres plus précieuses que les délires qu’elles condensent ouragans à grands bras de frères inférieurs brassant des pains qui s’envolent comme des cheminées d’usine poteaux-frontières de perroquets agglomérés III Toujours plus noire jusqu’à la faim qui condensera ses ténèbres en une gélatine à ressouder les mondes épars comme deux et deux font quatre la nuit pleine de lave mine du crâne des siècles qui ne furent pas plus qu’un homard à aigrette la nuit de charbon sans feu ni lieu trop mûre s’ouvre pour offrir un fruit sombre de volcan sournois méditant l’extinction d’une race d’hypothèses à mâchoires ailées un fruit juteux à pulpe de naufragé perdu dans les bois soulevés par la tempête originelle mémoire empaillée Caves d’un très vieux château tendu de cœurs percés de longues aiguilles à tricoter des bonds muets de panthères noires dont les aveugles regards de haillons protégeant des récoltes de plumes fondantes se poursuivent d’une haine de grisou sur une roulette sans gagnants Toujours plus noire
Et la faim tenace qui ouvre ses cratères d’argile plus molle qu’une vie pré-natale aspirant à d’éclatantes rondeurs parfumées
Toujours plus noire
La fourrure ancienne maîtresse d’un vertige accéléré de nébuleuse spirale gronde comme un filon tapi sous une baguette vieux tronc qui brandit quelques branches presque gelées par la malédiction du cheval souterrain paissant ses artères sclérosées reste d’une dette mal éteinte Entre ses dents de ventre sourd aux cris rageurs de l’hématite qu'use un mal rapporté d'un séjour entre les eaux grises des vieillards une menace d'an mil Et encore mille fois mil assaille la tour qui fond mousse et se dissout en ailes de mouches dont les corps attirent les fers de lance aveuglants dissimulés sous des draps de lamé si transparents que seuls des seins d'étoile filante à faire tressaillir tout un paysage de fumée sortant alors de la crypte à duels vacillants de velours fuyants où le mauvais sort l’avait reclus tremble d’une émotion de source éblouie qui vient respirer au grand air de bouteille les premières fleurs de sa vie peut être des boutons d’uniforme peuvent négliger d’en recouvrir leur signal magnétique toujours ouvert aux mortelles collisions
Noire de noir vraiment animal pas assez noir de cadavre dense comme un prochain métal noir absolument noir de dieu oublié
La pluie qui tombe crêpe sombre sur un visage d’ancêtre dont un os affolerait le timide caméléon des calvities n’inonde pas que des pains roucoulants désormais plus aphones qu’un tribun accompagné de son chien C’est un lourd sommeil de marche forcée dans une veine de houille qui s’écrase fraise de caverne habitée d’anciennes joies à conserver dans l’herbier des miroirs déteints un sommeil à remplir une cruche qui se réveillera sonore entre une meute de lunettes d’où montent d’obèses brouillards à friture Mais le drapeau de pirate se déchire chemise à peine pubère et déjà transportée bien au-dessus des nuages de sable jadis flambant et courant porter son trophée prometteur de vols le reflétant se déchire pour qu’un doigt à peine clair déchaîne sur la vague des reins un ouragan inventeur de déserts où la roue tente de fleurir la porte nomade Enfin au tournant hérissé de piques de belladone toujours cruelle apparaît tête nue le débarcadère du rendez-vous qui sonne une charge ruisselante de grenouilles où un crépuscule caraïbe brille sous la tonnelle des cils confondus avec la grille florissante des conquérants d’une eau à découper en tranches On dirait un académicien flottant sur la chaise de son épée où couve un mets à n dimensions un pain de condamné jaloux des aras criards des avenues sans nuit tendues d’oriflammes de bouches carminées la table d’un conseil que va percer le poignard d’un talon pressé de murmurer des mots à liquéfier le marbre qui l’écoute et sent flotter le drapeau à aigle rouge qu’il méditait de hisser sur la tête vaincue et bourdonnante de mille vols d’oiseaux de feu édifiant des châteaux de grands vins tantôt forêts octogonales de fauves en rut tantôt duveteux métal gonflé d’un miel convoité par les colibris des mains tièdes sur la tête transpirante de joie et l’ours noir que traversent des courants et des remous à engloutir les chercheurs d’Indes coiffés d’œufs durs comme des rues mal famées IV Sous la barbe soignée d’une terre de gâteau d’anniversaire qui s’admire de toutes ses chandelles saturées de clins d’yeux à dissiper les ombres rongeant leurs ongles tordus de crampes signal de la victoire imminente des crêtes sur le chrysanthème suffocant se réveille une énergie bégayante de larmes coulant d’un visage aussi vite apparu que perdu dans un dédale d’ailes sombres qui exigent de le farder d’un dimanche pulvérisé un son de trompe qui serait un tentacule de pieuvre tiède s’étrangle dans le piège des rochers qui se tendent les grottes de leur face pour un baiser de premier âge dont s’émeuvent dans un cliquetis de métaux encore vagues les ruines de plantes à bajoues d’eunuque mais saillissant boucs tendus comme des horizons qui sentent sourdre leur semence de sel gemme les chèvres des chaudes brumes molles ondes de fines croupes qui voient des trombes de flammes noires poings d’émeute dressés vers la cendre du ciel qui cornes en avant charge l’assemblée des murmures brisants des fauves contemplant leur maître qu’absorbe une éponge mouchetée de fraises des bois
Aux nuages aux nuages
L’incendie sournoise migration d’insectes à bannières étincelantes d’été s’étend empereur d’un monde pullulant de flûtes ivres d’un marc d’artères sur une échine qui fuit entre les doigts tente de se couvrir d’un châle de rosée pas encore vagissante se dérobe cataracte de la nuit bête frileuse roulée en boule pour consentir bientôt malgré des ruades qui la révèlent galopant vers la récompense d’un cri rauque en échange d’une chemise d’étincelles qui l’enchante mieux que le plus léger tapis de vols dévidant l’écheveau de pollen de son soleil qui se voudrait bien loin des vieux airs à entraîner les frégates si loin que la frégate se sent reprendre entre des sauts de pelotes agiles une place de grand-père qui lui était gardée Mais les nuages pêche prodigieuse à caviar de printemps saluent à la mousquetaire d’un bras de giboulée le chef apache qui s’avance vers eux comme une marée d’équinoxe guidant une cavalerie emballée de torches barbares l’incarnat de sa coiffure ruisselant des grands crus des capitales en fête qui cueillent au passage des millions de prunelles sauvages phares jamais éteints de greniers inépuisables Et le duel à la loyale s’engage sur un coup droit du nuage dressé sur ses ergots mâle protégeant un troupeau promis au vainqueur D’une lance fraîche à cervelle de laitue il arrache à l’ennemi ramassé pour un bond d’astre qui veut s’échapper d’une orbite sans surprise pour vagabonder parmi les amandiers en fleurs que sa turbulence habille en mégères aux tignasses fourmillantes d’injures une plainte de terre rendant le dernier soupir de ses ailes à soulever le jais de fleuves qui honorent d’imperceptibles souffles d’épaules appelant les essaims affamés qui les fascinent La réponse surgit sur des hauteurs fouettées par un acier liquide les dépasse d’un élan à faire bouillir les îles et cingle une face à durs souhaits de banquise que l’insulte a privée de ses regards à ressusciter les lacs exilés dans des paysages à perruque sous des pleurs d’arbres piqués au vif et tissent rageusement des trames à enfermer le monde dans un cachot si étroit que ses désirs larmes bataviques gonflées d’un hydrogène dominant l’air raréfié des cristaux qui se jouent de leur propre origine où l’on devine un premier pas arrêté net par un second qui mousse au bout du premier fumée de pipe qui ne veut pas plus s’éteindre que la mer ne veut s’arrêter de caresser les cimes d’ombres n’aspirant qu’à les charmer d’un ballet de seins aveuglants Oui ses désirs éclatent en jets de sels brûlant de leur seule ferveur et retombent lits d’amoureuses que dore l’attente nichée d’écureuils courant après leur queue d’hirondelles doublées d’orage sur une neige ténébreuse de souterrain dont l’issue recule lâche fuyant l’éclat du couteau à bannière d’insurgés jusqu’à se perdre en une oreille sourde Aux nuages Sus aux nuages geôliers des nerfs qui allument des brasiers où grillent des fantômes sans tête et sans bras et projettent des gerbes d’îles couronnées de cristal si clair qu’il s’évapore entre les doigts les plus légers de cristal à chant de premier baiser
Que les vampires des profondeurs aspirent goulûment des plans de tranches de melon plus denses qu’un sort jeté aux espoirs des murs barbus qui croient au Prophète pour entraver leur course échevelée de raz-de-marée gobant des peuples sans front Que les chevelures couvent d’imperceptibles œufs de mains tentées rayons disloqués chantant des hymnes d’arcs de triomphe se brisant en baisers émerveillés de leurs chaînes et qui tourbillonnent parmi les éclats soulevés dans la tour d’une trombe où veille un flamboyant rapace armé jusqu’aux dents de flammes douces et taraudantes comme une eau-de-vie couleur d’antipode et plus caressante qu’une fondante tunique de rosée à manteau de plumes bedonnantes de soleil offusqué de leur sans-gêne Que la provocante démarche de l’amante obscure plus insatisfaite que le palais tanné de dunes appelant de tous leurs vœux les sauts d’émeraudes qui les séduiraient la conduise en une promenade de zéros hallucinant le un emporté par la tempête des zéros et des uns vers l’aimant de terre promise tyran de son un monté en pendentif qui fait trembler sa voix de quartz fumé veiné de ciel pur comme un pôle à découvrir par un voyageur qui l’encercle du barbelé de ses pas de S.O.S. à vol brisé de condor effondré dans une vallée de train de marchandises Le flot continu des haleines emmêlées sans prunelles et sans voix plongent parfois dans des gouffres interdits aux étoiles qui les pourraient ronger de leurs dents aiguës d’airs salubres temps de ruines sucé par un temps de mésanges que guette l’œil fixe de l’agate voilée de crêpe pourra bien s’écouler de la coupe transparente des mains enlacées comme pince et monseigneur en un torrent paré de tous les joyaux inventés par des bouches jamais rassasiées copeaux de soleil dressant leur tente sur un corail mouvant toujours sous les branches floconneuses qui tissent la forêt sauvage des sourds cris non entendus le vol d’un arc-en-ciel trépidant au plumage gonflé du mirage palpable de mille corolles découvertes éblouira le regard de juif errant des lèvres qui sentent sourdre en elles la lave brûlante des châteaux se dissolvant dans une cataracte qui imite une comète déployant ses mille queues fondues en un premier baiser
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© Mélusine 2011 |
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