« L’abeille ou l’architecte ? » (avec E. Rubio), Mélusine XXIX, Le surréalisme sans l’architecture, 2009, p. 9-19.

Ill. de couverture : Georges Malkine, Demeure d’Antonin Artaud, 60×92 cm, huile sur toile, 1968, collection particulière (avec l’aimable autorisation de Monelle Malkine Richmond et Fern Malkine-Falvey).

4e de couverture :

« Le surréalisme sans la peinture » : ainsi s’intitulait, en 1973, une exposition de Marcel Mariën. Et c’est dans un esprit similaire qu’on lira le titre du présent recueil. Car d’architecture surréaliste, il n’en est pas, ou si peu que le sujet serait vite clos. Paradoxalement, c’est peut-être pourtant par cette absence même que le surréalisme trouve sa place en architecture. Fervents promoteurs de l’imagination contre le réel, de la révolte contre l’édification, les surréalistes n’en auront pas moins, par leurs élaborations imaginaires, posé un horizon qui, a posteriori, apparaît comme le négatif parfait du modernisme architectural. Ils auront encore, par leur regard électif, établi une sorte de contre-tradition architecturale, qui passe évidemment par Gaudi et le Facteur Cheval, mais remonte aussi bien plus loin dans le passé. Le poids de cette tradition, l’élan vers cette utopie auront ainsi fondé une véritable exigence architecturale, qui devait, à partir des années soixante-dix, accompagner la sortie progressive de l’architecture des canons modernistes.

Accueillant architectes, littéraires comme historiens de l’art, ce volume – le premier consacré au sujet en France – aborde aussi bien l’approche surréaliste de l’architecture proprement dite (par Breton, Tzara, Bataille…) que la présence de l’architecture dans la littérature ou la peinture (De Chirico, Gracq, Magritte, Malkine, Mandiargues…), voire au cinéma, sans oublier les projets architecturaux en tant que tels (Matta, Kiesler, Marcel Jean, Doumayrou…). Attentif à l’architecture vue par les surréalistes, il s’arrête enfin sur l’héritage du mouvement au coeur de l’architecture, jusqu’aux perspectives les plus contemporaines (Internationale Situationniste, Tschumi, Spuybroek…).

Dossier réuni par Henri Béhar et Emmanuel Rubio

Contributions de : Anne-Marie Amiot, Henri Béhar, Pascal Billon-Grand, Jean-Claude Blachère, Lise Chapuis, Alain Chevrier, Stéphane Dawans, Guy Doumayrou, Jérôme Duwa, Fabrice Flahutez, Ramona Fotiade, Pierre Hyppolite, Marcel Jean, Agnès Lhermitte, Jean-Claude Marceau, Federico Neder, Nara Machado-Robert Ponge, Emmanuel Rubio, Georges Sebbag, Richard Spiteri, Pierre Taminiaux, Bernard Tschumi, Anthony Vidler, Frédérique Villemur, Christophe Wall-Romana.

[Télécharger article introductif PDF]

Voir :

Information Fabula : Mélusine n°29 : Le surréalisme sans l’architecture (fabula.org)

un commentaire portant à extrapolations de G. Sebbag, notamment sur la Mole de Turin :

Un mensuel d’architecture nous reproche d n’avoir pas associé des architectes comme auteurs :

https://www.lemoniteur.fr/article/le-surrealisme-sans-l-architecture.769169

autre extrapolation : Edward James – las pozas, Xilitla :

Prolongements :

une thèse :

Architecture et surréalisme (1909-1935) dans les textes et l’oeuvre d’Emilio Terry (1890-1969), Giorgio de Chirico (1888-1978), Alberto Giacometti (1901-1966) et Salvador Dali (1904-1989)

par Jean-Louis Gaillemin

«  Sur la dernière manifestation du Théâtre Alfred Jarry », NRF, n° 136, avril 1964, pp. 765-769. Lettres d’Antonin Artaud à Roger Vitrac, pp. 769-776. [Texte établi et présenté par HB]

[Télécharger l’article]

Les lettres d’Antonin Artaud à Roger Vitrac, retrouvées par mes soins puis conviées à Paule Thévenin, l’éditrice de la correspondance d’Artaud chez Gallimard ont été reproduites en appendice de ma thèse sur Roger Vitrac, un réprouvé du surréalisme, puis dans la correspondance générale d’Artaud.

 Roger Vitrac, un réprouvé du surréalisme, Paris, Nizet, 1966, 330 p.

Télécharger [attention, fichier pesant] 

Voir : Full text of “Theatre Alfred Jarryhttps://archive.org/stream/tome2a/tome2a_djvu.txt

Roger Vitrac sur Internet :

https://melusine-surrealisme.fr/henribehar/wp/wp-content/uploads/2022/03/Vitrac-par-HB.pdf

fiche 273 : « On est criminel à tout âge », Cahier du TNP, n° 19, 2019, p. 42-47. [sur Roger Vitrac, Victor ou Les Enfants au pouvoir].

Artaud, homme théâtre, dossier BnF : http://classes.bnf.fr/pdf/artaud1.pdf

Roger Vitrac : un dramaturge à redécouvrir : https://bhvp.hypotheses.org/17249

« Délyrant Vitrac », La Nouvelle Revue Française, [Notes : la poésie]  n° 146, février  1965

Le meilleur moyen de faire connaître un ouvrage publié aux éditions Gallimard, à l’enseigne de la NRF, n’était-il pas de le présenter dans la revue dirigée alors par Marcel Arland et Jean Paulhan, même si les rapports entre les deux services n’étaient pas des plus cordiaux ?

[Télécharger l’article d’Henri Béhar]

Lire : Roger Vitrac. Dés-lyre. Poésies complètes présentées et annotées par Henri Béhar, janvier 1964, 224 p.

Télécharger le texte : https://melusine-surrealisme.fr/henribehar/wp/?p=122

Voir aussi :Anne Reverseau: Microlectures des textes automatiques surréalistes : complexité, simplicité et complications ; https://www.fabula.org/lht/index.php?id=1021

« Les amis roumains de Tristan Tzara », Manuscriptum, (Bucarest), 1981, n° 2, p. 156-166, n° 3, p. 131-145, n° 4, p. 168-182 ; 1 982 n°1 p. 160-165, n° 2 p. 160-166.

On trouvera ici la reproduction intégrale de l’article, publié en français et en roumain, dans cinq livraisons de la revue roumaine Manuscriptum,revue du Musée de la littérature roumaine, alors publiée sous la direction d’Al Opréa (1931-1983). Celui-ci relate les circonstances de notre rencontre à Paris, lors d’un colloque sur Panait Istrati à la Sorbonne, de nos discussions et de sa commande concernant les documents adressés à Tristan Tzara par ses amis roumains, conservés à la Bibliothèque Littéraire Jacques Doucet (BLJD).

Quelques mois après, je lui ai donc adressé un tapuscrit contenant la copie intégrale de ces pièces et leur traduction effectuée avec l’aide de G. Doca, notre assistant roumain. Cela dépassait le cadre d’une livraison. Il décida de la mise en page, de l’illustration et de la répartition des textes, présentés par mes soins, dans une suite de numéros.

Par la suite, il me fut donné de me rendre à Bucarest pour y parler de Tristan Tzara à l’ambassade de France, et d’y retrouver Al Oprea. J’eus le privilège de me rendre à Targu Jiu, où se dressent les sculptures monumentales de Brancusi :la Colonne sans fin, la Porte du baiser, la Table du silence… Mais c’est là un autre sujet, qu’il me faudrait aborder ailleurs. Le plus important, dans mon souvenir, est que j’eus l’occasion d’accueillir, au titre d’ancien Vice-Président de l’UNEF, le poète Sacha Pana à la Maison des Lettres, rue Jean Calvin, à Paris, en 4965, à une époque où il lui était très difficile de sortir de son pays, et que, par lui, j’entrai en contact avec bien des auteurs roumains, sur leurs terres.

Télécharger les livraisons de Manuscriptum ci-dessous
Compte-tenu du poids du fichier , ce dernier a été divisé en plusieurs fichiers

Manuscriptum 1

Manuscriptum 2

Manuscriptum 3

Manuscriptum 4

Voir aussi dans “Passage en revues” :

66. « Les Roumains à Paris » dans Présence de la Roumanie en France et en Italie, Université de la Sorbonne Nouvelle, 1986, pp. 5-6.

67. « La présence et le rôle des écrivains roumains de langue française », ibid. pp. 11-23.

131. « La présence et le rôle des écrivains roumains de langue française », Le Rameau d’or, n° 2, 1995, pp. 122-129 [voir n° 66]. Text repris dans : Henri Béhar, Histoire des faits littéraires, Classiques Garnier, 2022, pp. 225-236.

189. « Poètes roumains à Paris : leur rôle dans l’avant-garde », dans Francophonie roumaine et intégration européenne, sous la dir. de Ramona Bordei-Doca, Université de Bourgogne, 2006, p. 47-58.

Lire : Henri Béhar, Tristan Tzara, Paris, éd. Oxus, 2008, 258 p.

Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée », Mélusine, n° XXIII, 2003, pp. 9-11.

« Dedans-Dehors » tente de comprendre les relations qu’entretint le groupe surréaliste avec des individus pouvant être à son centre ou à sa périphérie. Comment comprendre en effet les admonestations lancées de l’intérieur et de l’extérieur du mouvement ? Pourquoi certains membres ont quitté le groupe, alors que d’autres ont, au contraire, été sensibles à sa force d’attraction ? Quelle est la nature même du mouvement surréaliste et de ses limites ? Ce n’est plus seulement une question socio-historique qui se pose dans cet ouvrage, mais plus généralement un problème éthique autant qu’esthétique, celui de l’adhésion à une morale surréaliste et aux principes artistiques qui en découlent.

[Télécharger “Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée”]

« Une école nouvelle en fait de science », Mélusine XXVII, 2007, pp. 9-16.

L’histoire qu’on lira dans ce dossier commence par la rencontre au Val-de-Grâce, autour d’une table à dissection, de deux étudiants en médecine, poètes à leurs heures. Le surréalisme n’aurait pas pris l’orientation que nous lui connaissons, notamment dans ses rapports avec la science, si deux de ses principaux animateurs, Aragon et Breton, n’avaient pas eux-mêmes pratiqué la médecine en temps de guerre et, parce qu’ils avaient une complexion de poètes, n’en étaient ressortis avec d’intenses frustrations…

[Télécharger l’article d’Henri Béhar]

Voir :

Le sentiment de la nature chez les surréalistes – Persée (persee.fr)

Émilie Frémond, Le surréalisme au grand air, Classiques Garnier, t. I et II, 2023.

Prolongements :

Laurent Carrive : « La vie et la norme dans le mouvement surréaliste. Psychanalyse, science et poésie », Topique, 2012/2 (n° 119), pages 175 à 186 :

La vie et la norme dans le mouvement surréaliste. Psychanalyse, science et poésie | Cairn.info

« Aventure et Dés », Cahiers Dada Surréalisme, n° 1, 1966.

[Télécharger l’article PDF ]

Pour situer cet article, il faut savoir que l’étude des revues, et singulièrement des « petites revues » ou revues éphémères, ne figurait pas au programme des chercheurs en littérature française. Cependant, Michel Décaudin avait constitué un groupe de recherche, à l’intérieur de l’équipe Apollinaire, pour mettre au point la méthodologie de ce nouveau chantier. Ayant eu à travailler sur la revue Aventure au cours de mes recherches sur Roger Vitrac, l’idée de constituer un modèle à partir de deux revues quasiment inaccessibles s’imposait à moi.

Précisons que les revues Aventure et Dés ont fait l’objet d’un reprint aux éditions J-M. Place dans les années 70. Cette édition est aujourd’hui tout aussi inaccessible que les originales.

C’est la principale raison pour laquelle ce travail a été repris dans : Henri Béhar, Histoire des faits littéraires, Paris, Classiques Garnier, 2022, pp.149-159.

Voir le texte d’Aventure et Dés en accès libre sur Wikisource : https://fr.wikisource.org/wiki/Aventure_(revue)

https://fr.wikisource.org/wiki/D%C3%A9s